Correction : Sarah Nobelois (google +)

CHAPTER 4

  CHAPITRE 4

10 minutes après que Matsuda Yasuke quitte le labo.

Il arriva devant un bâtiment avec une porte presque complètement détruite donnant une atmosphère grave. Il se sentait anxieux. C'était la première fois qu'il avait à entrer dans le bâtiment du staff. Cette place était, pour ainsi dire, le centre de L'Académie de l'Espoir. Bien que les installations pour les étudiants réguliers étaient dans le quartier Est, c'était un endroit, le seul, où ils avaient l'interdiction d'entrer. Sur son chemin, il avait dû s'expliquer à plusieurs reprises avec les professeurs de la faculté qui l'avaient arrêté. À l'intérieur du bâtiment de la faculté il y avait un endroit particulièrement spécial.

Matsuda Yasuke leva la tête et ses yeux rencontrèrent la porte de la chambre.

Les portes en bois étaient minutieusement décorées. Il avait le sentiment que personne n'était autorisé à y pénétrer. La plaque sur la porte disait : "Salle du directeur de Académie de l'espoir". C'était comme si c'était le centre  l'Académie de l'espoir. Cette chambre était un endroit spécial où les étudiants et même le personnel pouvaient rarement entrer. C'était le seul endroit où l'on ne pouvait pénétrer sans être nerveux. Mais peu importe...

"... Réveille toi." Matsuda se racla tranquillement la gorge.

L'atmosphère était si dense qu'il était presque impossible de rassembler tout son courage. Il leva le poing et frappa deux fois à la porte.

"Promotion 77 de l'académie de l'espoir, Matsuda Yasuke." Il ouvrit lentement la lourde porte. "... Excusez-moi"

L'atmosphère dans la salle était clairement différente de toute autre salles de classe sur le campus. Les plafonds, les piliers et les murs étaient décorés avec extravagance, donnant un aspect lourd, presque digne. Matsuda fit un pas en avant, ses traces étant absorbées par le tapis.

"Nous sommes désolés de vous appeler avec tout ce chemin à faire." Il avait une voix inattendue, pleine de lumière. C'était la voix du directeur de l'Académie de l'espoir, Kirigiri Jin. Peu importe combien de fois Matsuda le voyait, il pensait toujours la même chose. Ce mec était vraiment jeune.

Lorsque Matsuda pensait à un principal, il imaginait un vieil homme avec une moustache grise, vêtu d'un costume clair. Donc Kirigiri Jin, en dépit d'être dans la trentaine, avait l'air plus jeune.

"Dans ce cas, prends place s'il te plait. Nous ne nous attendons pas à ce que tu restes debout."

Dans le centre de la salle se trouvait une grande table circulaire, avec autour d'elle plusieurs chaises antiques.

"Excusez-moi." Matsuda s'assit sur la chaise la plus proche de lui, juste en face du siège de Mr Kirigiri.

Au moment où il s'assit, il put sentir le regard de plusieurs personnes sur lui. Autour de la table circulaire étaient assis quatre hommes plus âgés, chacun espacés à intervalles réguliers et tous avaient les yeux fixés sur Matsuda. Ils étaient tous vêtus de costumes et de cravates noires, comme s'ils assistaient à un enterrement. Matsuda sentait qu'on l'évaluait. L'inconfort l'inonda et l'empêcha de respirer.

«Savez-vous qui nous sommes ?" Un des vieillards commença, sa voix était granuleuse.

"Vous êtes le comité de direction ?"

"Nous semblons vous être redevable pour votre aide sur "cet incident"."

"..... Que voulez-vous dire ?" Les rides sur les vieillards s'approfondirent à la réponse de Matsuda. Ils semblaient ennuyés qu'ils n'aient pas évités le sujet.

"Ne soyez pas si prudent. Nous savons tout à ce sujet." Un autre des vieillards se prononça. "Nous savons que vous êtes celui qui nous a aidé à interroger l'étudiant qui a été le premier à découvrir la scène."

Le premier à découvrir ... dès que Matsuda entendit ces paroles, son cœur se mit à battre violemment. Après avoir entendu cela il leur répondit immédiatement :

".... Est-ce que vous me demandez de l'interroger à nouveau ?"

"Non." répondit un autre vieil homme, en secouant la tête. "Nous voulons enquêter sur un autre étudiant."

"Cependant, il y a un problème. Heureusement, ce problème est exactement dans votre domaine d'expertise. Voilà pourquoi nous avons besoin de votre aide. "

Ils avaient déjà décidé. Il n'aurait pas d'autre option que de dire oui.

"... .. Que faire si je refuse ?" Il y eu un silence. Un des vieillards rit. Tranquillement au début, mais il augmenta lentement le volume. Bientôt les autres ... 2 personnes, 3 personnes, ils étaient tous en train de rire maintenant. Leurs rires semblaient se moquer de lui, en écho dans toute la pièce et le poignardant dans toutes les directions.

"Oy, Matsuda ...». Tout à coup le rire s'arrêta. "Pensez-vous vraiment avoir le choix ?" La voix avait un ton condescendant. "Ce patient, que vous traitez ... malgré son absence à l'école, sa santé ne semble pas s'être améliorée du tout."

Matsuda fronça les sourcils.

"... Qu'est-ce que vous dites ?"

«Vous êtes encore étudiant. Nous préférons ne pas vous faire perdre du temps sur un enfant qui n'a aucune chance d'être guéri." Ces paroles pleines de cynisme flottaient dans la salle. "Cela veut dire que nous ne pouvons pas vraiment nous permettre de continuer à loger un étudiant qui ne pourra très probablement pas revenir en classe. Ceci est un endroit pour cultiver le talent. Ces idiots qui ne sont pas à la hauteur devraient simplement mourir. Mais, cela étant dit, nous avons votre accord."

"Ferme ta gueule, le vieux !"

"... Quoi ?"

"Blah blah blah, tout ce que vous dites est putain d'absurde." Rapidement l'atmosphère de la pièce changea, et la tension augmenta.

"... P-pourquoi vous insolent-"

Matsuda se leva et le vieil homme se figea. Il regardait tous les hommes plus âgés un par un. Il y avait beaucoup de colère et de mépris dans son regard, il était donc plus qu'éblouissement. C'était le regard que vous auriez donné à un insecte en le piétinant.

".... Laissez tomber ? Idiot ? Laissez-moi vous dire une chose, je suis le seul qui peut l'appeler comme ça !"

"... V-vous devrez le-"

"Je t'ai dit de fermer ta gueule." Matsuda calma facilement les vieux, puis il continua d'une voix douce. "Les gens pourraient trouver cela idiot, mais elle n'essaie même pas, pensant qu'elle ne peut pas le faire. Donc je ne pense pas que je serais capable de me pardonner si je ne le fais pas pour elle."

Il regarda le comité directeur, l'ambiance n'était pas vraiment macabre ou quoi que ce soit, simplement intimidante. Comment un adolescent pouvait-il être capable de contrôler une situation avec une telle facilité ? Non, ils devraient déjà connaître la réponse à cette question.

C'était le pouvoir du talent, et l'espoir de L'Académie de l'Espoir.

"... Ah, puis-je dire quelque chose ?" Une nouvelle voix retentit. C'était la voix de Kirigiri. Matsuda dirigea son regard vers lui. "C'est juste que je voudrais contribuer un peu à cette conversation ... "

Kirigiri fit un sourire en coin et se gratta la tête. Son attitude semblait très décontractée et détendue. Son élan brisé, Matsuda ferma lentement les yeux, poussa un grand soupir et se rassit. Après avoir vu Matsuda faire, Kirigiri continua d'une voix calme.

"Matsuda, ceci est seulement une demande. Toutefois, ce n'est pas seulement nous qui te demandons cela, mais toute L'académie de l'Espoir. La chose est que nous aimerions que tu nous écoutes parler et nous aides. "

Matsuda fixa Kirigiri en silence, essayant toujours de peser ce qu'il disait. Kirigiri regarda Matsuda et continua.

"Ceci est juste une rumeur, mais ... après avoir entendu cela, je pense que c'est plus que ça. Après tout ce temps, je ne pense pas qu'il soit nécessaire d'expliquer "cet incident". Mais il peut être bon de commencer à partir de là pour vous rafraîchir la mémoire."

Il se racla la gorge et leva les mains, qui se retrouvèrent devant sa poitrine. Il jeta un regard à tous les gens de la salle et continua.

«Je ne peux pas croire qu'il se soit passé seulement un mois depuis l'incident épouvantable survenu à cette école. Cela semble déjà n'être rien d'autre qu'un mauvais rêve."

"Mais c'est vraiment arrivé !" cria un vieillard, l'interrompant.

"Treize personnes !" A crié un autre. "Treize victimes et nous ne savons encore presque rien de ce qui est arrivé ! Comment cela pourrait-il arriver à notre école !"

Maintenant que leurs voix s'étaient tues, il y avait quelque chose que Matsuda voulait confirmer.

"... Alors, vous n'avez toujours pas contacté la police ?"

"Bien sûr que non ! Qu'est-ce qu'il se passerait si nous la contactions ? Comment cela pourrait résoudre quoi que ce soit ? Ce n'est pas simplement une question d'attraper le coupable !"

"Mais ... et les parents des victimes ?"

«Ça ne fait rien !" L'interrompu un vieil homme. "Vous ne devriez pas vous soucier de ça !"

À en juger par ce qu'ils disaient, il semblait qu'il y avait beaucoup de choses qui se passaient déjà dans les coulisses. Ils avaient dû demander à beaucoup de diplômés dans les hauts lieux de tirer quelques ficelles. Pour un endroit comme L'Académie de l'espoir, bien sûr, ils avaient beaucoup de connexions puissantes. Mais si un endroit comme L'Académie de l'Espoir était détruit, ce serait mauvais pour l'humanité.

"Très bien, je ne m'inquiète pas ce sujet. Alors, que vouliez-vous que je fasse ? Vous avez dit quelque chose sur cela : "une autre personne", vous avez besoin de mon aide."

"Nous avons besoin de vous pour nous aider à extraire des informations sur cette personne et pour nous aider à clarifier la vérité derrière cet incident." Répondit Kirigiri.

"Vous dites de clarifier la vérité, mais n'avez-vous pas essayé de la couvrir ? N'est-ce pas juste une contradiction ?"

La couvrir. Matsuda était le seul étudiant à avoir dit cela. Il avait promis de coopérer avec l'école, si on lui donnait de meilleures installations et de l'équipement. En ce sens, il était juste un autre scientifique.

Mais ce n'étais pas la véritable raison pour laquelle il coopérait. Cependant personne d'autre que Matsuda ne le savait.

"En effet, cela ressemble certainement à une contradiction." répondit Kirigiri après quelques hésitations.

"Cependant, je crois que c'est une nécessité, si l'on veut cacher au maximum cet incident."

"Il y a encore trop de choses que nous ne connaissons pas encore. Nous ne pouvons pas cacher quelque chose que nous ne comprenons pas pleinement. Donc nous devons d'abord découvrir entièrement les coulisses de cet "incident". Nous devons tout couvrir, pour l'amour de L'Académie de L'espoir."

Quand il  dit cela, le regard de Kirigiri resta déterminé.

Nous devons faire tout ce que nous pouvons pour protéger L'Académie de L'espoir ... ensemble. Vous devez sacrifier quelque chose pour protéger quelque chose. Bien que nous ne travaillons pas entièrement ensemble.

Voilà ce que pensait Matsuda.

"... .. Alors, qui est-ce ? Cet étudiant que vous voulez que j'interroge."

Kirigiri mouilla ses lèvres et répondit à un Matsuda attentif.

"Nous ne mentionnions pas cela avec vous avant, mais ... en plus de la personne que vous connaissiez qui a découvert la scène de "cet incident", il y avait deux survivants."

Deux survivants ... c'était la première fois que Matsuda entendait parler d'eux.

"Bien sûr, nous sommes certains qu'ils ont des informations sur l'incident en question. Nous voulions les interroger immédiatement après l'incident pour entendre leur histoire, mais nous avons été incapable de le faire en raison de certaines circonstances indépendantes de notre volonté."

"... Circonstances ?"

"Un des étudiants n'a jamais repris conscience et est toujours dans le coma. L'autre élève est heureusement indemne ... mais a disparu. Ses allées et venues sont encore inconnus."

Un dans le coma, et l'autre est absent. Dans ce cas, il est impossible de remettre en question l'un d'eux. Mais il y a encore une possibilité ...

"Pour résumer, vous me demandez si je peux apprendre quelque chose de l'étudiant actuellement dans le coma ?"

Kirigiri hocha la tête. "Oui."

Apprendre la vérité afin de la cacher. Il se sentait comme s'il y avait quelque chose de caché dans cette ligne de pensée. Mais finalement, cette demande était avantageuse pour Matsuda.

Cela pourrait être sa chance.

Cela pourrait être sa chance de la protéger.

".... Entendu." répondit finalement Matsuda.

"... S'il vous plait, faites ce que vous pouvez."

«Pouvez-vous gérer cela ?" Un des vieux hommes s'était rapidement levé de sa chaise et s'était penché en avant.

"Je ne peux pas le dire maintenant. Cela dépend de comment il est. Mais je ferai de mon mieux de toute façon." Matsuda répondit franchement et retourna son regard vers Kirigiri.

Il y avait une chose qu'il voulait lui demander.

"Que ferez-vous au sujet de la personne disparue ? Je suis sûr que vous ne prévoyez pas de simplement la laisser errer librement."

Après un court silence, Kirigiri se pencha en avant.

"... Y a-t-il quelque chose qui vous êtes inquiète à ce sujet?"

Kirigiri rétrécit son regard et Matsuda voulu désespérément détourner le regard.

"Non, je suis juste curieux." Sa voix était remplie d'anxiété, bien qu'il essaya de la cacher. "Mais n'est-il pas un suspect, cette élève manquant ? Je veux dire, s'il est le meurtrier. La personne qui est dans le coma ne pouvait pas l'avoir fait ... c'est exactement ce que je pense."

À ce moment-là, le comité de direction commença à murmurer entre eux. Cependant, Kirigiri garda son sang-froid.

"En effet, il est certainement un suspect s'il a disparu dans de telles circonstances."

"C'est pourquoi-"

«Voilà pourquoi quoi ?" Le coupa Kirigiri avec force. "Si nous ne découvrons pas la vérité derrière "cet incident" ce sera la fin de cette école."

La fin ? Le choix des mots attira l'attention de Matsuda.

Peut-être y avait-il quelque chose de spécial à propos de cet étudiant. Le nom d'un étudiant en particulier errait dans la tête de Matsuda. C'était un nom qu'il avait seulement entendu en rumeur.

Jusqu'à présent, il avait uniquement pensé que c'était une légende urbaine ou quelque chose d'occulte.

Mais si cette personne existait vraiment, il était certain qu'elle avait quelque chose à voir avec cela.

Si tel était le cas, c'était plus logique.

Il était plus judicieux de le référer comme «Le pire, le plus grand incident dans l'histoire de L'Académie de l'espoir».

Cela pourrait raisonnablement être appelé le pire.

Quand cette pensée lui vint à l'esprit, une goutte de sueur coula sur le front de Matsuda.