Chapitre 2
Dangan Ronpa 0// Chapitre 1.
Merci à @Plangele pour la correction.
Image : Jin Kirigiri.
L'académie privée de l'Espoir..
Seuls les étudiants avec un talent pouvaient entrer dans cette école dirigée par le gouvernement. Il disait qu'ils deviendraient l'Espoir du pays. C'était une école qui méritait bien son nom. De ce fait, certaines personnes disaient :
« Tout élève étant admis dans cette académie sera heureux dans la vie. »
Sachant que tout les talents avaient un poste haut placé par la suite, il ne fallait pas être un génie pour savoir que ce n'était pas une simple exagération. Il existe deux conditions pour rentrer dans cette académie : être inscrit dans une école et être le meilleur dans une spécialité.
Il n'y avait pas d'examens pour rentrer dans l'académie de l'Espoir. Comme tous les élèves possédaient un talent différent, cela n'aurait plus de sens... C'était l'une des politiques de l'académie. Les talents étaient pris en charge par des personnels de l'institut qui recherchaient sans cesse de nouveaux talents à recruter. On disait que le personnel était ce qui se rapprochait le plus d'une famille. Trouver un talent et le nourrir, c'était quelque chose de très important pour eux.
Mais maintenant, il...
Et l'académie était...
Académie de l'Espoir, district Est, salle des professeurs.
Les bâtiments du district Est demeuraient strictement interdits aux élèves. Les bâtiments restaient silencieux.
Les couloirs qui grouillaient habituellement de membres du corps professoral et d'employés, étaient maintenant complètement vides. Des salles privées ainsi que des grandes salles, il y en avaient tellement qu'on ne croirait pas à des salles de professeurs. Tout les lieux étaient déserts sauf un, où tout le monde s'était regroupé : La salle de réunion numéro 13...
Localisée au dernier étage et pouvant héberger plus de 300 personnes, cette salle était la plus grande de l'école. Elle était pleine, il ne restait plus une seule place et pourtant la pièce demeurait étrangement calme.
On ne pouvait entendre qu'une seule voix, cette sonorité ne pouvait appartenir qu'au directeur de l'académie de l'Espoir : Kirigiri Jin.
Il était positionné devant la table, en face de tous les professeurs, lisant avec indifférence le document dans ses mains. Pas une once d'émotion, il préservait cette indifférence. Aucun changement de ton, ce genre de petits détails étaient quelque chose d'important pour Jin. Il se devait de communiquer les décisions au personnel. Peu importe le manque de sens de l'action... Non, il n'avait pas le droit de douter. S'il avait le temps, il participerait à un certain nombre de choses :
« Seriez-vous en train de dire que nous devrions le camoufler ? »
Une voix fît soudainement écho dans toute la salle de réunion.
En réponse, il leva la tête pour faire face aux 300 personnes devant lui.
Il n'était point en train de juger ou tout simplement en colère, c'était seulement la façon dont les autres le regardaient qui le mettait mal à l'aise. Avec un peu de défense, il avait l'impression qu'ils voulaient l'agripper de leurs regards. Il avait un si mauvais pressentiment que celui-ci sentit tout les poils de son corps s'hérisser. Comme pour échapper à cette foule d'yeux, Kirigiri fixa les personnes à sa droite.
Ils étaient assis à la même table avec leur visage plein de rides. Quand leurs yeux se fermaient, ils arrivaient à ne former plus qu'une seule et grande ride. De son point de vue, il pouvait voir chaque ride s'affaisser au fur et à mesure qu'ils clignaient des yeux. L'expression des membres du conseil de l'académie semblait dire qu'ils avaient déjà abandonnés.
Juste comme toi...
Sans le faire exprès, il laissa passer un sourire amer à cette pensée.
Et bien, ce n'est pas comme si quelqu'un attendait mieux de toi.
Il venait tout juste de murmurer cette phrase pour que personne ne puisse l'entendre, il reposât ensuite son regard en avant.
À partir de ce moment, il allait choisir ses propres mots, il en avait décidé ainsi :
« Premièrement, laissez-moi vous dire quelque chose. C'est une décision que le comité de l'académie de l'Espoir a fait plus tôt. »
La température de la pièce augmenta soudainement, ou n'était-ce que la sienne ? Dans tout les cas, Kirigiri mouilla ses lèvres dans le verre d'eau qu'il avait dans la main avant de reprendre :
« Nous savons que cette décision n'est pas normale. »
Les masses de rides, car c'était le "nous" qu'il mentionnait, ne bougeaient pas d'un iota, comme s'ils savaient déjà ce qu'allait dire le directeur :
« Mais ne croyez pas que nous camouflons cette affaires pour d'autres raisons. Si c'est possible, j'en prendrais toutes les responsabilités. Mais quelque chose comme ne pourra pas marcher. Ça ne serait pas utile, même si chacun d'entre nous endosse une part de cette responsabilité. C'est quelque chose d'un tout autre niveau. »
Kirigiri posa le reste de son verre d'eau sur la table :
« Je ne fais pas de mystère et je ne pense pas que notre solution soit la meilleure. Si elle l'était, cette mascarade n'aurait pas eu lieu. »
Kirigiri fit un geste vers une fenêtre barricadée, certaines personnes se tournèrent pour regarder celle-ci amèrement :
« Au lieu de cela, cette mascarade n'a fait que prendre de l'ampleur. Ces gens nous haïssent... Et je ne pense pas qu'ils aient tords de le faire. »
À ce moment-là, Jin erra lentement son regard autour de la salle, regardant les visages du corps professoral. Il communiquait fermement son avis à travers son expression :
« Je ne pense pas que notre philosophie sur l'espoir de l'humanité soit fausse. Mais si jamais des gens extérieurs apprennent cet incident, cela voudra dire que cette philosophie sera vouée à disparaître. Voilà une bien trop grande perte pour l'humanité... Ni l'association de soutien, ni les anciens ne veulent une telle chose. »
L'association de soutien et les anciens... La pièce se remplit alors rapidement de chuchotements :
« C'est ainsi que nous en sommes venus, le comité directeur et moi, à la conclusion que nous devrions étouffer cette affaire. »
Kirigiri laissa encore une fois dériver son regard parmi les vieillards, leur expression n'avait pas changé. Lui laissant toute responsabilité, ils se contentaient de rester silencieux et inexpressifs :
« Comme je l'ai déjà dit, cette décision est anormale. Mais étant des chercheurs et des éducateurs, nous nous devons de protéger les talents. Ce serait une vraie tragédie si cela devait les impacter. Aussi, nous devons nous rappeler d'une chose. »
Les 300 personnes de la pièce attendirent patiemment les mots de Kirigiri :
« Peu importe l'importance des crimes, personne ne changera le fait que l'étudiant que nous avons élevé est un espoir spécial. »
Les regards des membres du corps enseignant changèrent.
Tout le monde se tût. Le silence fut total.
Personne ne fit d'objection, ce que venait de dire Jin ne pouvait être contré. Bien que sa déclaration était un peu étroite d'esprit, tout le monde avait un avis similaire. Ils étaient tous des chercheurs, mais ils restaient des enseignants et leurs élèves étaient là pour étudier. Ils étaient tous obnubilés par cette chose appelée talent. Si vous n'aviez pas cette caractéristique, vous n'aviez rien à faire ici.
Voilà pourquoi ils écoutèrent tous Kirigiri et prirent leur décision.
Pour l'idée en laquelle ils croyaient,
Pour l'avenir en lequel ils croyaient,
Pour l'Espoir dans lequel ils croyaient,
Ils cacheraient le pire, le plus grand incident dans l'histoire de l'académie de l'Espoir...
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Merci d'avoir lu !
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