CHAPTER 15 DR0

Qu'est-ce que c'était que ça ?

Kirigiri Kyouko crut entendre quelque chose et s'arrêta. Elle croyait entendre un son de cloche, mais en écoutant plus attentivement, le couloir était d'un silence de mort.

Était-ce son imagination ?

Habituellement, elle aurait investigué jusqu'à être satisfaite, mais à l'instant présent, elle avait des choses plus importantes à faire. Donc, elle continua de marcher d'un pas rapide vers sa précédente destination.

Dans des circonstances normales, des étudiants entrant dans le bâtiment du personnel était strictement interdit, mais Kyouko marchait dans le couloir calmement. Dans le couloir vide, seul ses bruits de pas pouvaient être entendus. Aucun signe du staff dans le bâtiment, il n'y avait plus personne. C'était comme cela depuis qu'elle était entrée.

Pour le moment en tout cas, elle semblait être arrivée à sa destination plus rapidement qu'elle ne l'imaginait au départ. La plaque sur la porte devant elle indiquait «bureau du principal». Kyouko lança un regard à la porte, puis l'ouvrit sans prendre la peine de frapper.

«Tu es déjà là. Tu as été rapide.» Déclara le principal, Kirigiri Jin, assis derrière son bureau, avec un sourire sur son visage.

Kyouko regarda la pièce, elle entrait pour la première fois dans ce bureau, il n'était pas inhabituel.

Il était en désordre. Ce qui semblait être des feuilles de papier et des documents, ainsi que d'autres choses, étaient répartis dans toute la pièce.

"... J'ai été occupé à déplacer des choses, alors je n'ai pas encore eu la chance de nettoyer ..." Kyouko remarqua que Kirigiri se grattait la tête alors qu'il parlait. Cependant, Kyouko revint avec un regard froid. Elle n'était pas là pour discuter, alors elle a immédiatement changé de sujet sur le sujet en question.

"J'ai rencontré un des membres du comité de l'Académie plus tôt, mais quelqu'un a interféré ..." Kirigiri a ouvert la bouche pour interjeter, mais n'a pas pu réfléchir à une réponse, Kyouko a immédiatement continué avec ce qu'elle disait.

"Il a été tué. Plus précisément, juste en face de moi."

"T-tué ?"

"Cependant, son cadavre a rapidement disparu ..."

"... Disparu ?" C'était tout simplement impossible pour Kirigiri. Il ne pouvait plus réfléchir et a simplement répété ce qu'elle avait dit. Cependant, Kyouko l'ignora et continua d'un ton indifférent.

"Mais n'est-ce pas étrange ? Ils ont tué quelqu'un juste devant moi, mais ils ont caché le corps. Je ne comprends pas s'ils essayaient de se montrer en train de tuer la personne ou s'ils voulaient juste cacher le corps. Quelque chose ne tourne pas rond."

Kyouko continua à parler avec vigueur sur la question sans permettre à Kirigiri d'en placer une.

"En outre, il y a un autre membre du comité de direction qui manque depuis hier, n'est-ce pas ? Si tel est le cas, il risque d'être en danger. Vous devez le contacter immédiatement et l'avertir. Non, pas seulement lui. Tous les membres du comité de direction- "

"A... Attends une seconde !" Kirigiri l'interrompit, debout devant son siège. "T-Tu en es certaine ? I-Il a été tué, c'est ... "

Kyouko ne répondit pas. Au lieu de cela, elle lui jeta un regard sombre sans rien dire. En voyant cela, Kirigiri perdit toute sa force et tomba sur son siège.

"Pourquoi ... C'est juste ..." Comme pour répondre à ses questions, un soupir profond retentit.

"... En plus d'être caché, il a peut-être été tué simplement parce qu'il m'avait rencontrée ..."

"V-vraiment ?" Kirigiri enfonça ses mains dans son bureau comme s'il était sur le point de se relever. "Dis-moi, pourquoi ?"

En regardant l'homme, Kyouko ressentait une sensation similaire à de la déception. Elle réfléchit cette émotion dans son regard. Elle le regarda comme si elle disait qu'elle ne savait pas non plus. Contrairement à ses attentes, l'homme ne s'était pas embêté à regarder son expression.

"Je t'ai demandé de me dire ..."

Après avoir lâché un grand soupir, Kyouko répondit tout bas :

"Il a dû être tué pour nous envoyer un avertissement... d'autres personnes du comité ont été tuées suite à cet ''incident''."

Kirigiri Jin déglutit, la salive s'étant accumulée dans sa bouche.

"Tu le sais ... déjà ? À propos du "pire, du plus grand accident dans toute l'histoire de l'Académie de l'espoir..."."

"Dans une certaine mesure." Kyouko répondit de manière directe, Kirigiri fronça les sourcils.

"Je vois ..." En disant cela, il se leva lentement de sa chaise. Il fit une pause, essayant de prendre en compte ce qu'elle avait dit avant de demander à nouveau :

"Alors, en bref, les membres du comité de direction sont tués parce que nous avons choisi de cacher cet incident ?"

"Non, ce n'est pas seulement ça." Kyouko secoua légèrement la tête. "Ce n'est pas seulement parce que le comité directeur dissimule l'incident, mais aussi à cause d'autre chose de tout aussi important caché ... Je me demandais si c'était cette personne à la place".

En entendant ça, Kirigiri prit un moment pour penser à une réponse appropriée et murmura calmement avec une expression réfléchie : "Peut-être ... le comité savait qui était le coupable et l'avait-il caché ?"

"... Je le savais." Pour la première fois depuis son entrée de la salle, les yeux de Kyouko ont rencontré ceux de Kirigiri. "Je pensais que tu n'étais pas au courant du fait que le criminel était caché. Je ne pensais pas que tu étais même censé me renseigner à ce sujet ... Je vois maintenant que tu étais impliqué dans la dissimulation du criminel." Ses paroles laissaient paraître un sentiment d'irritation.

"Non, tu as tort." Kirigiri secoua rapidement la tête en réponse. "Je n'étais pas informé que le criminel était également couvert. C'est ce que le comité directeur a décidé de lui-même. D'ailleurs, ils ne m'ont rien dit directement. J'ai tout étudié moi-même. "

Lorsqu'il dit cela, Kyouko fronça les sourcils. "... Tu as enquêté par toi-même ?"

"Est-ce vraiment si étrange ?" Répondit Kirigiri avec amertume. "J'ai fait autant que possible. Après tout, le sang de la grande famille de détective coule dans mes veines ..."

"ARRÊTE" Cria soudainement Kyouko.

Surpris, Kirigiri leva la tête et la regarda. Kyouko le regardait avec patience. (NDT : Je pense qu'il y a une incohérence dans la traduction anglaise, vu ce qu'il y a après...)

La jeune fille ne prit pas la peine d'essayer de cacher les émotions qui bouillonnaient à l'intérieur d'elle-même. Ses yeux remplis de colère regardaient directement Kirigiri. Regardaient directement son employeur. Regardaient directement le directeur de l'école. Regardaient directement son père biologique.

"Ne dis pas que c'est une sorte de mauvaise blague" C'était pourquoi-

"... Désolé." Il ne pouvait que s'excuser. "... C'était mauvais de ma part." En le disant, il s'inclina profondément. Quelles que soient les raisons, peu importe ses pensées, si elle le regardait, ça ne lui rappelait que la maison et la fille qu'il avait abandonnée. Il n'avait pas eu tort de le faire. Il n'allait pas offrir d'excuses, il n'avait aucune raison de le faire.

Mais au moins,

Il pouvait lui dire ses pensées.

Non, il ne pouvait pas non plus les dire.

"... C'est bien." Une voix répondit alors que sa tête se leva. Kyouko était revenue à son apparence cool et rassemblée. Elle était appuyée contre une bibliothèque sur le mur. "Revenons au sujet." Continua-t-elle, calmement.

"Désolé. Bien, alors ..." Kirigiri expulsa un profond soupir. Cependant, il avait du mal à se concentrer. Kyouko dit alors quelque chose qui le surprit. Les mots se sont répandus en dehors ses lèvres et l'ont frappé comme une épée.

"C'est Kamukura Izuru... n'est-ce pas ?"

Kirigiri réagit légèrement. Ses yeux, ses doigts, sa respiration, Kyouko ne manqua pas sa réaction.

"... J'ai raison ?" Comme s'il avait été arrêté par son regard, Kirigiri se souvint de quelque chose. Non, pas rappelé, c'était la haine, les yeux du clan de détective dont il avait eu tellement peur. Les yeux qui lançaient des éclairs sur les criminels, qui espéraient, pouvaient détecter tout secret. Sa propre fille l'avait regardé avec de tels yeux, la bouche de Kirigiri est devenue sèche.

C'était à prévoir, elle avait le talent de la famille Kirigiri !

Quel talent merveilleux !

"... Qu'est-ce qui ne va pas ?" Demanda Kyouko.

"Rien, j'ai été un peu impressionné ..." répondit Kirigiri en souriant légèrement. "En peu de temps, tu as pu découvrir le cas Kamukura Izuru et à propos du "pire, du plus grand incident de l'histoire de l'Académie de l'espoir" à ma demande. En outre, tu as déduit que Kamukura Izuru était le coupable du "pire, du plus grand incident de l'histoire de l'Académie de l'espoir" ... remarquable." Dans sa propre excitation, Kirigiri avait commencé à parler encore plus vite.

"En tout cas, je me demandais si tu pourrais peut-être me donner plus d'informations. Kamukura Izuru est-il la personne des rumeurs ? C'est étrange, mais je ne sais même pas si c'est un homme ou une femme ..."

Cependant, Kirigiri secoua immédiatement la tête.

"Je préfère ne rien dire." En même temps, le sourire sur son visage disparut.

"... Je vois, c'est très bien." Je vais tout simplement le découvrir par moi-même, mais elle préféra ne pas dire la deuxième partie, et a plutôt reculé et déplacé son regard sur ses pieds avant de continuer. "Alors, tu ne le sais vraiment pas. Pourquoi voudrais-tu me demander de trouver Kamukura en sachant qu'il est le criminel derrière l'incident ? Tu essaies de le cacher, n'est-ce pas ? Ne serait-il pas préférable que le comité directeur continue de l'abriter ?"

"Non, je ne peux pas laisser cela au comité de direction ..."

"... Hm ?" Kyouko fit une grimace. "Se pourrait-il que tu ne crois pas le comité de direction ?"

"Non, ce n'est pas ça du tout." Kirigiri répondit tout de suite, détruisant l'ambiance calme. "Mais je ne pense pas qu'ils ont raison ... Ils finiront par aggraver le problème."

"L'aggraver ?"

"Je ne pense pas que cela finira après avoir caché cet "incident" ... c'est ce que je pense. "

Sans vouloir l'inciter, Kyouko avait continué à écouter l'histoire de Kirigiri.

"Ce n'est pas parce que cet "incident" est déjà terminé. Plutôt, quelque part là-bas, l'incident se poursuit ... J'ai ce sentiment. Si ce sentiment me pousse toujours ... Je crains que quelque chose d'irréversible ne se produise. C'est pourquoi il faut entendre l'histoire de Kamukura. Cependant, même maintenant, je ne suis pas sûr de l'endroit où se trouve le comité directeur. Cela rend difficile la possibilité de lui faire confiance."

"................................." Alors que Kirigiri finissait sa phrase, quelque chose a frappé Kyouko.

Ce n'était pas quelque chose que Kirigiri avait dit, mais plutôt comment il l'avait dit. "Quelque part là-bas, l'incident continue" était ce qu'il avait dit, c'est ce que Kyouko avait remarqué. Par son ton et ses gestes, il avait transmis un sentiment de sérieux. Mais ce n'était pas tout. Il y avait une légère émotion.

Sans le vouloir, cela lui rappela son grand-père.

Le grand-père de Kyouko, le père de Kirigiri Jin, continuait activement sa carrière de détective ainsi que son rôle le chef de famille. Le premier travail de Kyouko en tant que détective, bien que ce ne fût qu'un rôle d'assistant, fut d'aider à mener quelques opérations avec lui. Son grand-père l'avait surveillée alors qu'elle remplissait son rôle, mieux qu'il ne l'avait prévu. Il n'avait rien dit et son expression était fière.

L'homme devant elle avait une expression similaire à celle que son grand-père avait alors. Cependant, elle n'osa rien dire.

"... Qu'est-ce qui ne va pas ?" Kirigiri leva la voix. Elle n'avait pas remarqué le silence soudain.

"Rien." Kyouko revint à la situation devant elle alors qu'elle se dégageait les cheveux de son visage. "Quoi qu'il en soit, c'est très bien, tu as été celui qui m'a demandé de chercher cette personne, Kamukura, et de savoir où se trouvent les personnes sans que le comité directeur le sache." Dit-elle en regardant directement Kirigiri.

"Mais, est-ce vraiment acceptable de t'imposer ça ?" Kirigiri fronça les sourcils pendant un moment.

"... Que veux-tu dire ?"

"Je l'ai déjà dit, n'est-ce pas ? Le comité directeur est suspecté de couvrir le criminel derrière l'incident."

"Bref, je cherche le criminel, le lieu où se trouve Kamukura." Alors qu'il se rendait compte de la signification de ses paroles, la bouche de Kirigiri tordit en un sourire.

"En parlant de cela, je suis moi aussi un suspect ... correct ?"

"Même si tu dis cela, je suis consciente que tu es innocent." Kyouko croisa les bras alors qu'elle parlait. "Après que le corps ait disparu, j'ai appelé le téléphone de cette pièce ... En voyant que tu as répondu, malheureusement, cela te donne un alibi solide."

"C'est un peu difficile à dire ... malheureusement." Kirigiri rit doucement avant de sourire amèrement.

"As-tu d'autres soucis ? Ne penses-tu pas que je pourrais appeler la police avant de trouver Kamukura Izuru ?"

"Je ne m'inquiète pas." Kirigiri se mit à rire. "Pour un détective, le mot du demandeur est absolu, mais pour la police, la loi est absolue. Tu ne refuses jamais un cas, et c'est pourquoi tu es l'ultime détective."

Par exemple, peu importe combien elle détestait un client, elle ne pouvait jamais le montrer.

"Je me demande, pourquoi as-tu pris le temps de me demander ? Au lieu de venir ici pour enquêter toi -même, tu as décidé de me demander de l'aide ?" Ses paroles contenaient une certaine émotion. Personne ne se sentait plus émotionnel que Kyouko elle-même, alors elle se maudit immédiatement après avoir dit ça.

"Je m'excuse si je te mène à croire que c'est vrai. Je te l'ai demandé tout simplement en raison de ton talent sur le terrain. Il n'y avait pas d'arrière-pensées." Il répondit soigneusement. Cela laissa Kyouko encore plus irritée.

Mais elle était plus frustrée qu'il ne l'était. En premier lieu, elle n'était pas censée avoir de liens émotionnels avec son père. Elle ne lui en voulait même plus. Surtout que c'était sa demande. C'était tout simplement comme d'habitude, rien ne rendait cela différent d'une demande normale. Alors, pourquoi avait-elle parlé si durement ? C'était complètement...

Comme une gamine aurait répondu.

"... C'est assez. J'ai eu assez de ce bavardage."Kyouko répondit avec une voix tendue, se sortant de ses pensées. "... En tout cas, nous ne pouvons nous permettre plus de victimes. Tu devrais aviser le comité directeur. Ils ne peuvent continuer à donner refuge à Kamukura Izuru, ça ne créera que plus de victimes."

"Ah, bien sûr ..." Après avoir répondu, les yeux de Kyouko et Kirigiri se sont retrouvés. Kyouko se retourna et se mit à marcher vers la porte. Kirigiri leva la voix de façon inattendue.

"Cela peut être une requête dangereuse." Kyouko s'est arrêtée involontairement à ces mots.

"Alors quoi ?" Elle avait le dos tourné, tournant seulement la tête pour le regarder. "... Je suis un détective. Après tout, je suis une descendante de la famille de détective Kirigiri."

"... Eh bien, si tu le dis." Ses paroles ont donné à Kirigiri un autre sentiment inquiétant et elle quitta la salle à un rythme rapide. Alors qu'elle posait sa main sur la poignée de la porte, elle entendit encore sa voix.

"Cependant, le "défilé" de l'école préparatoire est devenu de plus en plus sérieux jour après jour ..." Il parlait d'un ton ferme. "D'une certaine manière, leur timing est trop bon. Je ne pense pas que "cet incident" soit totalement indépendant. C'est pourquoi ... Je dis ..." Kirigiri s'éclaircit la gorge, essayant de se ressaisir "... fait attention."

Il ressemblait à un père parlant à sa fille avant une sortie. En entendant ça, le visage de Kyouko s'adoucit. Elle ne répondit pas. Elle resta complètement silencieuse alors qu'elle quittait le bureau.

Après avoir fermé la porte, Kirigiri prit une profonde inspiration et soupira. Cependant, un sourire s'attardait sur son visage sombre.

Elle a vraiment un talent magnifique.

Murmura-t-il tranquillement dans sa tête. Il ne put s'empêcher de sourire encore une fois.

Après avoir quitté le bureau du principal, Kyouko toussa légèrement avant de descendre dans le couloir, ses pas faisant écho. Ils ont fait écho de la même manière qu'ils l'avaient fait quand elle était arrivé ici.

La fille restait inexpressive. Elle murmura quelque chose

"... Tu n'avais pas besoin de me le dire." Elle entendit sa propre voix alors qu'elle disparaissait, sa silhouette s'effaçant au fond du couloir.

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