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XI. Entre la Garde du corps et la Dealeuse

Note de début de chapitre :

En fait, il s'avère que j'ai reçu un vote de dernière minute pour notre adorable Kiwa XD

Ce qui la ramène à trois votes, à égalité avec Tsubasa...

Donc je me suis dit que j'allais plutôt faire des free times pour notre petite Dealeuse, parce que bon, Tsubasa est très souvent avec Tsuri, donc on n'y aurait pas gagné grand-chose... C'est plus intéressant que ce soit Kiwa !

Donc vuala :D

Désolée pour ceux qui avaient voté pour Tsubasa ;-;

Sur ce, bonne lecture !
_____

Morgane et moi allâmes donc nous installer au calme dans le salon. J'aimais déjà cet endroit... Ces derniers temps, il était difficile de trouver un endroit tranquille. Ils étaient tous si bruyants... Je dois bien avouer que je n'étais pas toujours à l'aise.

Je me calai dans les coussins pendant que Morgane s'asseyait à côté de moi, raide comme un piquet.

Il y eut un silence.

Qui dura.

D'accord...

Au final, je finis par en avoir marre de cette ambiance, et me résignai donc à entamer la conversation :

- Morgane-san... Tu as l'air de t'ennuyer...

- Je m'ennuie tout le temps.

... Mais encore ?

- Pourquoi tu as accepté de passer du temps avec moi, dans ce cas ? lui demandai-je.

- ... Personne ne recherche ma compagnie d'habitude. Je me suis dit que ça pourrait être intéressant.

- Je vois...

J'allais donc devoir trouver un sujet de conversation. Heureusement, ce n'était pas bien compliqué.

- J'ai une question à te poser, dans ce cas. Comment es-tu devenue la Garde du corps Ultime ? Parce que, sans vouloir t'offenser... Tu n'as pas vraiment le physique de l'emploi.

En effet, Morgane n'était pas vraiment musclée, ni grande, et elle était fine comme un cure-dent. En plus, avec son teint maladif, ses cernes et le fait qu'elle avait la peau sur les os, j'avais peine à croire qu'elle puisse être la meilleure des gardes du corps.

Heureusement, ma remarque ne sembla pas la vexer, et elle me répondit d'un ton neutre :

- C'est Lisa qui m'a conseillée d'être garde du corps, à la base. On vivait seules, et on avait besoin d'argent... Pour payer sa scolarité, notamment. Alors comme j'avais des bons réflexes et que je savais me battre, j'ai proposé mes services en tant que garde du corps. Mais ça n'a pas été facile.

Je notai le "sa" avant "scolarité". Morgane n'était donc jamais allée à l'école ? Ou seulement pendant une partie de sa vie, peut-être ?

- Comment ça ?

- On m'a ri au nez, au début. Parce que j'ai l'air fragile, et aussi parce que je suis une femme. Donc j'ai dû me faire passer pour un garçon pendant un temps.

- À ce point-là ?

C'est vrai que je n'ai pas beaucoup entendu parler de femmes gardes du corps.

- À ce point-là, oui. Au bout d'un moment, comme j'avais réussi à me faire un nom, j'ai pu révéler que j'étais une fille. Ça a fait scandale, mais les demandes que je recevais ont triplé avec ça. Surtout chez les femmes, qui sont plus à l'aise avec le fait d'être protégée par une autre femme. Les hommes ont eu plus de mal. Ils devaient sûrement penser que ça remettait en cause leur virilité... J'imagine.

J'étais complètement abasourdie. Mon parcours semblait bien dérisoire par rapport à celui de Morgane... J'ignorais qu'elle avait été jusqu'à se travestir pour être prise au sérieux dans son métier.

- C'est vraiment impressionnant... C'est à ce moment-là que tu as obtenu ton titre ?

- Non. Je l'ai obtenu après avoir commencé à proposer mes services à tout le monde. Au départ, je ne travaillais que pour des personnes assez haut placées, mais après, n'importe qui pouvait faire appel à moi. Il m'est arrivé de protéger des politiciens lors de fusillades, mais aussi de simplement assurer la sécurité d'employés qui ne se sentaient pas en sécurité. J'ai même été payée pour accompagner un enfant à l'école, une fois.

Moi qui m'imaginait que le métier de garde du corps n'était qu'une succession de dangers... Mes préjugés venaient d'en prendre un coup.

Cela dit, il restait quelque chose qui m'intriguait.

- Dis-moi... Sans vouloir être indiscrète... Qu'est-ce qu'il y a sous ton cache-oeil ? Tu t'es blessée pendant ton travail ?

- Ah, non, ça, c'est-

- Morgane ! nous interrompit une voix enfantine sur le seuil du salon. Je t'ai cherchée part- Oh, Ayuki-san...

C'était Lisa, qui sembla très embarrassée en s'apercevant que j'étais là.

- Pardon... Je vous dérange ?

- Non, pas le moins du monde, m'empressai-je de lui assurer. Morgane-san, tu peux y aller. Tu me raconteras tout ça une autre fois.

La concernée hocha la tête et suivit Lisa hors de la pièce. Mais elle pensa à me faire un petit salut de la main avant de partir, que je lui rendis.

Finalement, il suffisait de la pousser un peu pour qu'elle devienne bavarde. Elle n'était pas très expressive, mais j'avais quand même passé un bon moment, et j'espérais que c'était aussi son cas.

Toujours est-il que maintenant, j'étais seule, et que j'avais encore du temps à tuer.

J'envisageai de jouer à la console, mais bon, seule, ce n'était pas forcément très amusant.

Je quittai donc la pièce, et j'arrivais seulement au bout du couloir lorsque j'entendis quelqu'un m'appeler.

- Eh ! Ayuki !

Je me retournai. Kiwa se tenait là, sur le seuil du laboratoire de Mairo, l'air embarrassé.

- Hum... T'as une minute ?

- Oui, pourquoi ? demandai-je, un peu méfiante.

- Bah, je me demandais si tu voudrais passer un peu de temps avec moi... Pour te remercier de m'avoir défendue pendant le procès... Je sais que je suis pas de très bonne compagnie, mais bon...

J'étais surprise, il faut bien l'avouer... Kiwa semblait vraiment vouloir me remercier.

- C'est d'accord, dis-je. Je cherchais justement quelqu'un pour jouer à la console... Ça te dit ?

Elle hocha la tête, et nous retournâmes donc ensemble jusqu'au salon. Je laissai Kiwa choisir le jeu, et elle prit un simulateur de combat (je dois être la seule à appeler ça comme ça de nos jours...).

Inutile de dire que je me fis littéralement atomiser, et que mon personnage explosa plusieurs fois en millions de petits morceaux. Comme me le fit remarquer Kiwa, ça se voyait que je ne jouais pas souvent aux jeux vidéos.

C'était assez ironique comme situation... Jouer à un jeu où on tue des gens lorsqu'on risque vraiment de se faire tuer.

Après trois parties, Kiwa posa sa manette en soupirant, et je fis de même.

- T'es vraiment nulle, c'est pas marrant de jouer avec toi...

- Sympa. Sinon, tu ne veux pas aller rejoindre Mairo ? Elle doit s'embêter sans toi.

- Elle a ses livres, elle m'a dit que je pouvais faire ce que je voulais...

- ... On pourrait en profiter pour faire un peu connaissance, alors, dis-je.

Elle me fixa un peu bizarrement, comme si un champignon venait de me pousser subitement sur le crâne.

- T'es sûre ? Je veux dire... Je suis une dealeuse... Ce que je fais n'est même pas légal... Je suis pas très respectable, en soi. Tu veux vraiment en apprendre plus ?

- Oui, justement. Je veux savoir comment tu es devenue une dealeuse.

- Vraiment ? Bon... D'habitude, j'aurais dit non, mais je t'en dois une, donc...

Elle poussa un soupir, et se renfonça dans le canapé.

- C'était l'été dernier, au moment où j'ai terminé le lycée. Mes parents m'ont dit que je devais me démerder pour les payer... Et aussi pour me trouver un logement universitaire.

- ... Ils n'étaient pas assez riches pour le faire eux-mêmes ? demandai-je.

- Oh, si, c'est juste qu'ils ne voulaient pas, répliqua sèchement Kiwa.

Ah... J'ai touché un point sensible, on dirait...

- Bref. Du coup, j'ai vécu chez deux-trois connaissances... Et pendant ce temps, je me faisais du fric en dealant. Et comme j'avais besoin de pas mal de thunes, bah... J'ai commencé très fort direct, avec des drogues qui étaient aussi dures que je l'étais en affaires, ricana-t-elle. Et je me suis rendue compte que j'étais une bonne négociante...

- ... Mais comment tu as pu obtenir le titre sans te faire arrêter ?

- Tu vas me laisser finir, oui ?! s'énerva-t-elle. J'utilise un pseudo, espèce de neuneu !

- Ah, pardon... Et je ne suis pas neuneu.

- Bref... Toujours est-il que je pensais arrêter lorsque j'aurais amassé assez d'argent... Mais c'est un cercle vicieux, on s'en sort pas comme ça. Surtout lorsqu'on est soi-même un toxico.

- Et qu'est-ce qui-

- Stop. Ce sera tout pour les révélations. Voilà. J'vais y aller, maintenant. À plus, c'était cool de parler.

Et elle quitta la pièce.

Ce départ soudain m'interrogea. Est-ce qu'elle s'était arrêtée parce qu'elle avait l'impression d'en avoir trop dit ? Ou est-ce que c'était simplement trop dur pour elle de continuer ?

Je décidai de garder mes questions pour la prochaine fois.

Qui sait, j'arriverai peut-être à percer ses défenses.

- AAAAAAAAAAAAAAAAAAAAH !!

Ce fut ce hurlement qui me tira subitement de mes pensées. Je me précipitai hors de la pièce, en alerte. Le cri venait du premier étage, aussi m'y rendis-je au plus vite.

Je découvris là Lisa, les jambes flageolantes et une main plaquée sur sa bouche.

- Lisa-san, qu'est-ce que...

Je me stoppai net, juste derrière elle.

Là, juste devant nous, Hayami était étendu au sol, face contre terre.









Et il ne bougeait pas.

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