DRK2- Chapitre 5
Traductrice : Mitsukides (Aya Drevis) - Correcteur : Floflosera
Auteur : Kitayama Kitayama - Illustrateur Komatsuzaki Rui
(Bonne lecture ! <3 Le chapitre 6 arrive bientôt.)
(Image ne venant pas du novel)
Tout le monde sauf Chage se regroupait dans la salle d'attente du hall. À part Mifune, Kirigiri, Suisei et moi tous portaient dans leurs bras leur sac débordant d'argent. Tout le monde semblait exténué après les derniers événements, et s'assit sur le fauteuil.
Ma réunionavec Kirigiri était un soulagement.
« Tu vas bien ? »
« Ça va. »
Je ne reçus que ces deux mots en réponse.
Sans doute car je venais de voir un cadavre il y a moment, je ne me sentais pas très bien. L'expression grave sur le visage de Kirigiri reflétait le même sentiment. Notre conversation n'allait pas aller très loin.
Suisei devait leur avoir parlé du meurtre de Chage. Il ne semblait pas vouloir en dire beaucoup plus, donc je pris sur moi et le fis.
« Quelqu'un a disparu dans une pièce vide ? » dit Shisen, qui portait une expression ahuris.
« J'ai aussi vu quelqu'un entrer dans la pièce. » dit Mifune.
« Que ferait le tueur dans une pièce vide ? »
« Je ne sais pas... » Dis-je.
« Mais c'est vrai ! » s'exclama Mifune en haussant la voix sous le coup de l'excitation.
« Les détectives ne servent à rien s'ils n'ont pas le droit du détective. Il n'y a aucune garanti de sécurité, le meurtre de Chage en est la preuve. »
« Comment peux-tu dire ça ?! »
J'essayais de trouver quelque chose pour le contredire.
Mais rien.
« J'ai bien échoué cette fois. » dit Suisei, assit sur le fauteuil, les jambes croisées.
Alors qu'il venait juste d'admettre son erreur, il semblait plutôt joyeux. Même plus énergique qu'avant ?
« Miss Mifune, j'ai une question pour vous, si vous pouvez y répondre. »
Mifune ouvrit sa bouche, sous le choc.
« Quoi ? De quoi ? »
« Quelqu'un est-il sorti ou rentrer de la pièce quand vous étiez dans le couloir ? »
« Eh bien... Je pense que nous devrions reprendre depuis le début, attendez une minute...Premièrement, monsieur le détective et miss Yui sont entrés dans la pièce vide. Donc il devait s'être écoulé 20 minutes... Un homme est sorti de la pièce, donc j'ai crié « Mr détective » car il m'a dit de le faire si quelqu'un sortait.
« Et alors ? »
« Mr détective semblait être dans la pièce d'à côté, la pièce où vivait l'homme à la casquette de baseball. Mais à peu près 2 minutes plus tard, il est sorti et est rentré dans la pièce vide. Miss Yui était là aussi, ils sont sortis de la pièce ensemble...et sont rentrés de nouveau dans la chambre de Chage. »
« Quoi d'autres ? D'autres portes ont été ouvertes ? »
« Hum... Eh bien, la seule personne ayant ouverte des portes était le détective. Personne n'est sorti de sa chambre. »
À ce moment, les seules personnes libérées de leur chambre étaient Mifune et moi. Mifune s'était assise au coin du couloir pour faire la garde. Si ce qu'elle dit est correct, on peut assumer que tous les autres étaient toujours enfermés. Cependant les marques sur Chage montre qu'il a été étranglé à la main. Si personne d'autre n'était sorti de sa chambre, qui l'avait attaqué ?
« Les choses se sont donc déroulées comme ça... » Dit Shinsen, ses doigts croisés sur ses genoux. « Le meurtrier a tué Chage quand il était 22 heures, et quand il a voulu rentrer, il a rencontré Suisei, et s'est enfuit. Après la course poursuite, Suisei a découvert le corps et le démon a disparu dans la pièce vide. »
« Ça doit être ça. » confirma Tayona'oh.
« Hey le vieux, » dit Sae d'une voix doucereuse. « Quant au fait de la disparition, n'est-ce pas la spécialité d'un escape artist ? Eh, tu ne saurais pas comment il aurait fait ? »
« Hey, qui est ce « vieux » ? Je ne suis pas si vieux que ça ! » Dit Toyona'oh en se grattant la tête. « Tu as raison mon surnom est le « David Copperfield du Japon ». Aucune pièce ne me résiste ! »
« Es-tu en train de dire que tu es le meurtrier ? » dit Sae avec un sourire taquin.
« Toi, toi...Que dis-tu ? J'ai été enfermé dans ma chambre comme les autres, je ne vois pas pourquoi je serais le meurtrier.
« Ahahaha ! Tu es si paniqué...Je rigole, vieille homme ! »
Sae pointa du doigt Tayona'oh.
Tayona'oh grimaça et s'assit sur le fauteuil
Le meurtrier est-il vraiment parmi nous ?
Ça devrait être impossible pour quelqu'un de s'enfermer dans la chambre d'.
Le meurtrier a choisi une cible pour la tuer sans se faire voir, ce qui en soi n'est pas très difficile, car le meurtrier n'a aucun problème pour sortir et entrer dans les différentes pièces. Cependant, dans ce cas-là, le meurtrier n'aurait pas pu revenir dans sa chambre, car Mifune, la garde, était dans le couloir. Si son témoignage est correct, le meurtrier n'avait aucun moyen de retourner dans sa chambre.
Cependant, Suisei avait laissé tout le monde sortir et maintenant tout le monde était dans le hall, ce qui montre que le meurtrier doit avoir un moyen de retourner dans sa chambre.
Ce qui veux dire— que le meurtrier n'est pas parmi nous, non ?
Le meurtrier de ce "Duel Noir" était caché quelque part dans cet hôtel, nous observant et nous contrôlant à distance.
« Hey, Kirigiri. »
Dis-je à Kirigiri assise à côté de moi.
« Tu veux me dire que le meurtrier n'est pas dans cette pièce ', pas vrai, grande sœur. »
Elle sembla ne pas vouloir être entendu, chuchotant dans mon oreille.
« ... Comment ? »
« Je l'ai lu dans tes yeux. Et je pense aussi que ça pourrait être le cas. »
« Oh, donc c'est vrai ... »
« C'est difficile à déterminer. Il y a de nombreux secrets à résoudre, comme la technique que le tueur a utilisé pour disparaître, et le mystère de la pièce. »
Les yeux de Kirigiri semblaient brillants.
Elle avait reçu une éducation depuis sa jeune enfance sur le métier de détective donc ce n'était pas étonnant qu'elle était à l'aise et énergétique sur une scène de crime, après tout, c'est un champ de bataille. Avant ça, peut-être qu'elle se sentait obliger de cacher ses sentiments. Mais maintenant, elle était enfin libre de ses chaînes.
C'était comme une dose de tachycardie. (NDT : Rythme cardiaque plus rapide que la normale)
« Il y a une chose que je veux confirmer. »
Shinsen se mis au bord du sofa et leva sa main.
« Qu'est-ce que tu veux dire ? Je t'autorise à parler. »
Shizumi Muse le pointa du doigt.
« Mr. Suisei et Miss Yui, vous êtes restés dans la pièce pendant 20 minutes, pas vrai, qu'est-ce que vous faisiez à l'intérieur ? »
« Hey ? » Me suspectait-il ? « C'est ... Nous étions sous le choc quand le meurtrier a disparu. Nous avons examiné toute la pièce. C'est vrai. Tu confirmes, Mr. Nanamura ? »
Je demandai Suisei, il leva légèrement sa main en réponse.
« Vingt minutes ? Et vous avez juste laissé Miss Mifune toute seule dans le couloir ? »
« Je, je faisais aussi attention à Mifune ! Si il y avait quelqu'un qui lui voulait du mal, elle l'aurait vu immédiatement... »
« Non, je ne voulais pas dire que tu étais irresponsable. Le gros problème est Miss Mifune elle-même. »
« Quoi ? »
"Moi, moi ? Qu'est ce qui se passe avec moi ?"
"Miss Mifune était seule pendant vingt minute, vrai ?"
« Oui ... C'est vrai ... »
J'avais du mal à comprendre les intentions de Shinsen, j'étais très confuse..
« Mes spéculations ne sont-elles pas logique ? Miss Yui, la personne que vous avez vu n'est pas le meurtrier, mais un complice se cachant quelque part dans l'hôtel. Le vrai meurtrier est Miss Mifune. »
« Ah ? Moi ? Pourquoi ? »
« Le complice est volontairement apparu en face du détective, les a attiré, et a fui dans la pièce vide. Le complice a disparu sans explication. Les détectives ont été surpris et ont voulu investiguer la pièce. Dans les faits, ils sont restés dans cette pièce pendant vingt minutes, et ces vingt minutes ont été la parfaite occasion. Durant ce temps-là, une personne déjà relâchée par le détective pouvait faire ce qu'elle veut, et cette personne était Miss Mifune. «
« Mais si elle est le meurtrier elle devrait avoir une clé, pourquoi attendre que le détective la relâche ? » demanda Sae.
« Non, en attendant que le détective la libère et en devenant garde, la faisant rester dans le couloir, elle voulait montrer qu'elle était innocente. Cependant, quand les détectives investiguaient la pièce, elle n'était pas dans le couloir. «
« Où était-elle alors? » dit Yuzen, des flammes dans les yeux.
« Chambre 311, la pièce de Mr. Chage. »
« Vous voulez dire, Miss Mifune a tué Mr. Chage quand nous étions dans la pièce vide ? » dis-je rudement.
C'était tout simplement impossible.
Si elle était le meurtrier, elle serait juste rentrée dans la chambre Chage. Mais après avoir tué Chage en vingt minutes, elle aurait pu simplement retourner dans le couloir l'air de rien ...
« Je-. Je ne suis pas le meurtrier ! Whoo ! »
Voir Mifune trembler comme un petit animal terrifié, c'était difficile de la voir dans le rôle si direct d'un meurtrier...
« En théorie, tu es la seule suspecte. »
Shinsen insistait de plus en plus.
« Attends un moment. Si on suit ton raisonnement, Miss Mifune a été relâchée très tôt, » essayais-je de le contredire. « Mais nous n'avons pas choisi nos chambres. Elle n'était peut-être pas dans la chambre idéal ... »
« Dans ce cas, nous devons juste ignorer le meurtre d'aujourd'hui ? Il y aura d'autres enchères, elle pourrait avoir la chambre près du détective plus tard. »
J'ai été directement réfutée.
Le meurtrier est vraiment ... Mifune ?
« Attend, ralentis, ne peut pas être le tueur ! » cria Yuzen.
« Pourquoi donc ? » demanda calmement Shinsen.
« Mr Shinsen, pour résumer simplement, vous pensez que Mifune n'était pas vraiment dans le couloir, pas vrai ? Malheureusement, c'est impossible. »
« Et pourquoi ? »
« Parce qu'à ce moment-là, elle me parlait depuis le couloir. »
« Ah-oui, oui c'est vrai ! »
Yuzen semblait enfin se rappeler et dit :
« À ce moment-là, Ping-Pong était très bruyant dehors, et le détective n'était toujours pas là. J'ai tapé à la porte et crié « Sortez-moi de là ! » et nous avons discuté. »
C'est vrai que la chambre de Yuzen était proche de celle de Mifune, et c'est totalement possible de parler à travers les portes.
« Vous avez discuté pendant les vingt minutes ? » demanda Shinsen.
« Non...Un peu plus de dix minutes ? »
Mifune acquiesça encore et encore.
« Elle aurait pu effectuer le crime durant les dix minutes restante. »
« C'est impossible. » rétorqua immédiatement Sae « Avant que le détective ne soit là, j'ai aussi parlé à Mifune pendant environ 5 minutes, j'ai entendu un bruit à l'extérieur, donc j'ai crié et elle m'a répondu. »
La chambre de Sae était au coin du couloir, elles pouvaient donc se parler sans problème.
« Peut-être qu'une radio a été utilisé ? Tant que la radio est là, elle pouvait faire ce qu'elle voulait » Shinsen était très calme, il semblait avoir une réponse à tout, comme s'il était absolument convaincu que c'était Mifune.
« Je ne sais pas, mais on pouvait entendre Mifune sans problème de façon consistante, donc je pense qu'elle était là. » dit Sae, un charmant sourire aux lèvres.
« Je pense aussi. » confirma Yuzen.
« Mais ... » Shinsen dit après avoir réfléchi un moment « Je comprends. On peut donc dire que Miss Mifune n'aurait pas pu commettre le crime. Je retire mes propos, je ne pense plus qu'elle soit le meurtrier. Une simple erreur, mais j'en suis désolé. »
Shinsen se leva et s'inclina.
Mifune lança un regard agacé à Shinsen, mais n'insista pas plus.
Je peux dire que Shinsen et Sae avaient définitivement confirmé l'innocence de Mifune.
Elle était donc rester dans le couloir tout ce temps, et l'hypothèse qu'elle aurait pu tuer Chage discrètement n'est plus valable.
En même temps, nous devons aussi prendre en compte son témoignage « Durant mon temps de garde, personne n'est rentré ni sorti de la pièce », comme un fait réel.
« Mais alors, nous n'avons aucune autre piste sur l'identité du tueur. » dit Toyano'oh, ses épaules affaissées montrant sa fatigue. « À mon avis, l'homme qu'on a vu, Norman est quelque part dans cet hôtel. Il doit avoir emprunté un passage secret pour tuer Chage. »
« Nous avons bien inspecté la pièce et n'avons rien trouvé » dis-je.
« C'est ça le problème, vous n'avez sans doute pas bien regardé. Écoute, il y a des moyens de s'échapper d'un endroit bien mystérieux, et même si vous ne l'avez pas vu au premier coup d'œil, il y a sans aucun doute une issue dans la pièce »
« Si tu penses vraiment ça, peut-être devrais-tu aller vérifier toi-même Toyano'oh ! » répondais-je agressivement.
« Peut-être que tu trouveras quelque chose que seul « les experts » peuvent voir ! »
« Eh bien... Attends la fin de ma pause. »
Toyano'oh bailla. Cet homme n'était vraiment pas pressé, on aurait dit qu'il n'y avait aucun danger dans cet hôtel, et que la deuxième enchère n'était pas demain.
Ou... Était-ce possible qu'il ait utilisé ses techniques pour tuer Chage ?
La chambre de Toyano'oh était juste à côté de celle de Chage, s'il y avait un passage dans le mur alors...
Alors Toyano'oh aurait pu se faufiler dans la chambre vide, traverser le mur avec le x, atteindre la chambre de Chage, et le tuer. Puis, traverser le mur de nouveau et revenir dans sa chambre.
Malheureusement- je n'étais pas assez informé pour en être sûre.
L'homme qui avait tué plein de personne dans l'hôtel avait un jour dit :
« Quelqu'un me regarde depuis le mur ! »
Le « x » sur le mur, un passage secret...
Dans tous les cas, nous devions investiguer encore plus.
« Kirigiri, allons investiguer le 3e étage. »
« Oui, je pense que c'est important. Mais il serait préférable d'attendre le matin. »
« Pourquoi ? »
« Si nous n'avons pas Suisei avec nous, nous ne pouvons pas ouvrir la porte. Et c'est trop compliqué de le chercher pour tout. Après 7 heures du matin, nous pourrons bouger à notre guise. »
« Mais le tueur pourrait détruire les preuves pendant ce temps... »
« Alors il faut voir si tout le monde est bien présent dans le hall tout le temps. »
Kirigiri se leva du fauteuil et se dirigea dans le coin du hall.
« Attends, où vas-tu ? »
Je me dépêchai pour la rattraper.
« Il n'y a aucun intérêt à être avec eux. »
Kirigiri s'accroupit, pliant sa jupe pour s'installer confortablement dans le coin. Juste à côté la sortie, l'endroit parfait pour surveiller les autres. « Tu n'es vraiment pas coopérative. »
« Comment le serais-je ? » rétorqua Kirigiri avec une expression aigre. « Je regarde les gens. »
« Eh, si le tueur est vraiment parmi ces personnes, j'imagine que coopérer va être difficile... » Je jetai un coup d'œil aux personnes assissent sur le sofa. « Kirigiri, as-tu déjà un indice sur l'identité du tueur ? »
« Je n'ai même pas pu voir le corps de la victime, comment puis-je avoir une quelconque hypothèse ? C'est vraiment la première chose que je dois faire. » Kirigiri ne se comportait vraiment pas comme une collégienne normale. Elle haussa les épaules.
« Hey, Yui, j'ai une question pour toi. »
« Oui ? »
« À propos de la personne que tu as vu dans le couloir... As-tu pu voir clairement à quoi elle ressemblait ? »
« Un-hmm... Car c'était la nuit, la lumière du couloir était plutôt faible, donc je ne pouvais presque rien voir. Cependant, il y avait bien quelqu'un, sans aucun doute, même Mifune l'a vu. »
« Tu ne sais même pas si c'était un corps d'homme ou de femme ? »
« Non... La silhouette a disparu très vite. »
« Et les vêtements ? As-tu pu identifier un pantalon ou une jupe ? »
« Je n'ai pas vu de jupe... Ah, mais quand la personne est rentrée dans la pièce 312, je me rappelle de l'ombre de quelque chose qui flottait. »
« Cela aurait pu être un manteau ? »
« ...Si tu le dis, je ne sais pas vraiment, ce n'était pas vraiment précis. »
« Tu ne sais vraiment rien...Ta vue est-elle vraiment si mauvaise ? »
« Que puis-je y faire ? C'est comme ça... »
« Si grande sœur avait pu voir le tueur clairement, tout cela aurait déjà été résolu... »
« Eh bien... »
J'étais sans voix.
Je peux dire que le « Duel Noir » a toujours été dirigé par le plan du tueur. Même involontairement, je dois avouer que nous sommes totalement passifs. Nous devons rapidement trouver le tueur et mettre fin à se « Duel Noir ».
« En parlant de ça... » Je me rappelai d'un détail. « Quand nous sommes entré nos chambres à 22 heures, Mr Chage m'a stoppé et m'a dit quelque chose d'étrange. À ce moment je pensais qu'il disait n'importe quoi, mais maintenant que j'y pense, peut-être qu'il a voulu me dire quelque chose. »
« Qu'est-ce qu'il t'a dit ? »
Je lui racontai ce qu'il m'avait dit.
« Mr Shinsen est un dieu de la mort ? »
« Je pensais qu'il disait n'importe quoi. »
« Mais ce n'est pas incohérent, ça correspond même à ce qu'a dit Mr Shinsen lui-même quand il s'est présenté » dit Kirigiri, fixant le sol. « Il est toujours attiré par les endroits connecté à la mort, qu'il le veuille ou non, donc c'est logique. Je peux comprendre ce sentiment. »
« Je ne comprends pas du tout » je secouai ma tête faiblement. « Mais il est le seul n'ayant pas reçu d'invitation à ce Duel Noir, ce qui est intéressant. Je ne sais pas s'il est un visiteur non sollicité ou... »
Le meurtrier ?
Si c'était ça, ça serais bien trop facile. Quand on y pense, logiquement, le meurtrier n'est presque jamais la personne la plus suspecte, mais...
« Il pourrait être important dans le future. »
« Tu ne dis pas souvent ce genre de mot, comme « future » ou « destin »... »
« Vraiment ? Tu ne le sais peut-être pas grande sœur, mais j'aime ce genre de mot. »
« Oh, je pensais juste que tu jugerais les mots comme « future », « destin » et « espoir » illogique. »
« Je suis intéressée par les choses qui ne peuvent pas être expliqué purement par de la logique. » dit Kirigiri sans émotion, son visage tourné sur le côté.
Je regardai l'heure et m'aperçus qu'il était presque minuit.
Les personnes sur le fauteuil semblaient nerveuses, et aucun d'eux ne disait un mot. Parmi eux, seule la personne ayant le droit du détective, Suisei, était indifférent, assis avec les jambes croisées. Mais il avait déjà perdu une bataille contre le meurtrier, donc je ne comprenais pas comment il pouvait être si calme.
En gros, plus qu'à attendre le matin.
Je voulais discuter un peu plus avec Kirigiri, mais quand je tournai mon attention vers elle, elle avait posé sa tête contre ses genoux, et respirait de façon régulière, endormi.
Elle devait être exténuée.
Je regardais fixement son visage endormi. Je remarquai ses longs cils, et peu importe combien de temps je passais à la regarder, elle ressemblait bien à une jeune fille de 13 ans. Ses joues blanches étaient molles, et ses lèvres entrouvertes ajoutaient une rougeur sur son visage habituellement assez blanc et froid.
Donc quand elle n'était pas sur ses gardes, elle était plus pure et mignonne...
Kirigiri portait habituellement une expression assez mature, reflétant sa détermination de faire face sans détourner le regard à ses horribles crimes. Ça me peinait de la savoir liée par le destin. Avant ça, elle m'avait partagé ses doutes sur son statut de détective, ce qui est totalement compréhensible.
Continuera-t-elle son travail de détective plus tard ?
Je pense toujours qu'elle abandonnera un jour.
Peu importe... J'espère que son visage endormi sera toujours aussi mignon.
En essayant de ne pas la réveiller, je pris un livre de bibliothèque de mon sac et commençai à lire.
Je voulais vraiment toucher sa tête, mais je fis tout pour ne pas le faire.
Je la laissai s'appuyer sur mon épaule et continuai à lire.
...
Quand je me réveillai, j'étais affalée sur le sol, le visage écrasé.
Mes lunettes étaient tombées et étaient posées devant moi.
Je me relevai rapidement et remis mes lunettes.
« Tu n'as pas besoin d'être autant sur tes gardes. »
Kirigiri était juste à côté de moi.
« Je... »
Ça aurait été sympa si tout ce qui s'était passé jusque là n'aurait été qu'un simple rêve... Je pensais toujours à cette possibilité en faisant le tour de la salle avec mes yeux. Bien sûr, la réalité était devant moi. L'hôtel en mauvais état, et les visages familiers sur le fauteuil.
« Le sommeil de grande sœur était vraiment agité. » dit Kirigiri en souriant.
Elle tenait mon livre dans sa main.
« J'ai dormi ? »
« Oui. »
« Ouf, j'ai cru que je m'étais évanoui après avoir été attaquée. »
Je regardai mon portable. Il était presque 7 heures du matin.
« La nuit est presque finie. »
« J'ai dormi un long moment... » Dis-je en me frottant les yeux. « Je suis désolée, Kirigiri. »
« Non, ce n'est pas grave, et ce livre est plus intéressant que je ne le pensais. »
Kirigiri ferma le livre et le posa à côté de moi. Le titre du livre était « L'affaire de Longhouse ». C'était le destin des détectives : lire des livres de fiction sur leur métier.
« Je te donnerai la suite la prochaine fois. » Je me levai pour m'étirer. « Plus je reste ici, plus j'ai l'impression que ma vitalité diminue minute par minute. »
« J'espère vraiment que tout va se résoudre rapidement. »
Kirigiri se mit sur ses pieds, imitant mes étirements.
Je regardai en direction du fauteuil pour les voir tous endormis. Mifune était tombée du fauteuil et était étalée sur le sol. Je ne pense pas qu'elle soit morte... Mais ils étaient là depuis 2 jours, ils devaient être plus épuisés que nous.
« Au moins personne n'est sorti de la pièce. » Kirigiri sortit rapidement du hall, et je la suivis en courant.
Nous grimpons les escaliers et arrivons au troisième étage. Les lumières étaient faibles, gardant l'atmosphère flippante de la nuit dernière. Je me rappelai de l'ombre du meurtrier disparaissant au coin du couloir et mon corps frissonna.
Kirgiri avançait sans s'arrêter dans le couloir sombre. En atteignant le coin, les lumières s'allumèrent instantanément. Je regardai l'heure, il était déjà 7 heures du matin. Il semblerait que quand l'heure du matin arrive, les lumières s'allument automatiquement.
« Allons voir le corps de Chage en premier. »
Kirigiri ouvrit la deuxième porte du couloir, la fameuse chambre « 311 ». La porte pouvait être ouverte sans aucune carte ou clé.
« Il y a-t-il un changement dans la pièce ? »
Écoutant Kirigiri, j'inspectais l'intérieur.
Le corps de Chage était au même endroit que la dernière fois que je l'avais vu, assis sur le côté droit du lit. L'expression de surprise sur son visage n'avait pas changé. Le seul changement était la pâleur plus prononcé de son visage.
Rien n'avait changé.
« C'est exactement la même configuration qu'avant. »
« Vraiment, c'est bien. »
Kirigiri sortit des gants noirs de sa poche et les enfila. Probablement pour ne pas laisser d'empreinte sur le corps.
« Les gants noirs sont assez rares... La police et le nettoyeur post-mortem utilisent des gants blancs... »
« C'est parce que je suis détective. » dit Kirigiri, se dirigeant vers le corps.
Pendant qu'elle investiguait le corps, je regardai la pièce en plus grand détail, mais il n'y avait rien de nouveau. Il y avait un bouton sur le sol... Mais en regardant de plus près, il n'y avait rien de suspicieux.
Le sac de sport devant le lit était remplit de vêtements de rechange, tous des uniformes de baseball.
« Il a été étranglé. La cause de la mort vient sans aucun doute de son cou. »
Kirigiti regardait avec précaution le corps.
J'étais heureuse qu'elle soit aussi calme. Je préférais rester à distance.
« Mais il y a des endroits un peu plus intéressant. »
« Lesquels ? »
« En plus des marques, il y a une trace près de la mâchoire qui indique le frottement d'une corde. »
« Donc... la victime a été étranglé deux fois ? »
« Je ne sais pas si c'était deux événements différents ou si c'est arrivé en même temps. » dit Kigiriri, rejetant une de ses tresses derrière son dos. « Il y a des cicatrices...C'est assez inhabituel. »
« Inhabituel ? »
« En général, si quelqu'un est directement étranglé avec des mains, les empreintes du tueur doivent être sur la peau de la victime. »
« Oh. »
« Par exemple, si je veux te tuer grande sœur... »
Kirigiri se rapprocha de moi, et du dos de la main, étira son bras pour toucher mon cou. Elle touchait mon cou avec ses gants, me démangeant légèrement. J'essayais de ne pas faire de bruit étrange.
« Sois par-devant ou discrètement par-derrière... »
« Tu ne peux pas commettre ce genre de crime sans t'approcher de ta victime. »
« Oui, mais le problème n'est pas là. » me dit Kirigiri, pointant les marques sur le corps. « Si tu pinces le cou de quelqu'un comme je l'ai fait plus tôt, le pouce est définitivement plus haut. Mais sur le corps ; le pouce est en bas. »
« Quoi ? Comment ? »
Quelqu'un avec une main étrange ?
Un extra-terrestre ?!
« C'est ça. »
Kirigiri contourna le lit, et s'agenouilla sur celui-ci, près du corps. La tête de Chage était sur le lit, et son cou était au bord, regardant le plafond. Kirigiri se mit en position de manière à voir la tête de haut.
Puis elle tendit sa main vers le corps.
« Enveloppe son cou comme ça... »
Kirigiri fit semblant de le faire et s'éloigna du lit.
En effet, si une personne le surprend de derrière alors qu'il est allongé sur le lit et l'étrangle, le pouce sera en dessous.
« Donc, alors que Chage se reposait sur son lit, le meurtrier s'est rapproché discrètement de lui et l'a étranglé ? »
« Si on prend en compte la situation, sans doute oui. »
« C'est étrange... » Je parcourus la salle du regard encore. « Si Chage était allongé, et tourné vers la porte... Le meurtrier n'aurait pas pu entrer sans se faire voir. Dormait-il si profondément qu'il n'a rien vu ? Mais si c'est le cas, pourquoi le meurtrier ferait le tour du lit pour l'étrangler par-derrière ? Si Chage était endormi, il aurait juste pu l'attaquer de devant non ? »
« Oui... Mais là encore, Chage ne pouvait pas dormir vu les circonstances. Après tout, personne ne savait quand le tueur viendrait... »
Quelque chose me vint soudainement en tête.
Si le meurtrier était passé par la porte, Chage l'aurait remarqué dans tous les cas. Mais si on prend en compte le témoignage de Mifune, on peut être sûr que personne n'est rentré dans la pièce.
Alors, si on suppose que le meurtrier venait du mur de gauche...
Le meurtrier aurait pu le prendre par surprise, en arrivant derrière lui.
Le mur de gauche—
La pièce d'à côté est la chambre « 312 », là où le meurtrier a disparu.
« Kirigiri... Peux-tu voir si quelqu'un est passé par le mur de gauche ? »
« Que dis-tu, grande sœur ? Personne ne peut passer à travers un mur, même pas Toyona'oh. »
« Mais c'est la seule possibilité ! »
Je commençais à regarder le mur.
Bien sûr, j'avais déjà bien regardé avant, mais peut-être que j'ai manqué quelque chose...
« Peut-être que ce mur peut être renversé comme une maison ninja ? »
(Image du novel)
« Ça n'a pas l'air d'être le cas ici. »
« Il doit y avoir un secret caché quelque part. Cette pièce est étrange. » dis-je analysant le mur. « Bien évidemment, l'organisation derrière tout ça doit avoir trouvé un moyen de modifier le mur. Pourquoi y aurait-il des chambres ressemblant à des cellules dans un hôtel de luxe ? »
« Oui... Ils ont transformé cet hôtel pour le « jeu », il n'y a aucun doute. » Confirma Kirigiri. « Mais comme il n'y a rien dans les murs, la réponse doit être autre part. »
« Autre part... Mais où ? »
C'est vrai, même si le mur est spécial, l'activateur pourrait être autre part.
Dans les toilettes, ou au plafond.
Mais j'avais regardé tout plus tôt, il n'y avait rien !
Kirigiri commença à fouiller le sac de Chage. Elle trouva un téléphone, mais elle ne semblait pas être intéressé et le mis de côté. Elle sortit ensuite un carnet, et je me rapprochai pour pouvoir l'inspecter avec elle.
On aurait dit des séries d'interviews... Des choses assez étranges. Des pays trouvant des OVNI, des impacts de météorites, des armes militaires secrètes, et plus encore.
« Selon lui, les Humains ont déjà disparu plusieurs fois durant l'histoire de la Terre. » dit Kirigiri, impatiente.
« Quel genre de théorie du complot est-ce ? »
« Il semblait aimer l'idée que les humains ait déjà tous été détruit avant. »
Elle remit le cahier dans le sac.
L'extinction complète des humains hein ? Je ne sais pas si ça arrivera vraiment un jour.
En parlant de ça, la dernière fois, Suisei a dit que quand un détective de niveau 0 commet un crime durant une enquête, la justice ne s'en mêle pas ... Si c'est le cas, et que le CEO de l'organisation du catharsis des victimes est au niveau 0... Les conséquences seront horribles.
Kirigiri prit soudainement la note posée sur l'oreiller.
« Dis, la note était-elle là depuis le début ? »
——La note disait : « Première cible, revanche accomplie ! »
« Non, la note était en vérité mise dans la bouche de la victime, roulée en boule, ce qui est étrange. »
« Dans la bouche ? »
« Oui, c'est là où je l'ai trouvé. »
« Hum... Tout ça devient de plus en plus déroutant, » dit Kirigiri, tenant son bras droit. « Je veux confirmer quelque chose, grande sœur, quand tu es rentrée dans la pièce, Chage était-il vraiment mort ? »
« Eh bien, Mr. Nanamura a dit qu'il était mort. »
« Peu importe ce qu'il a dit. Grande sœur, à ton avis, Chage était-il mort à ce moment-là ? »
« Je ne sais pas. Il est clair que je ne suis pas aussi à l'aise que toi à côté d'un cadavre. Je n'aurais pas pu dire s'il était mort ou s'il faisait semblant ... Mais maintenant que tu le mentionnes, il devait être mort car ses pupilles ne répondaient pas. »
« C'est suffisant, grande sœur. Si tu décides de continuer dans le métier, tu auras du succès. »
« Les meurtres m'épuisent vraiment. » dis-je avec un sourire aigre.
« Il se pourrait que lorsque vous aviez vu le corps pour la première fois, il n'était pas encore mort. Il a pu donner l'illusion de sa mort pour des raisons inconnues, puis a été tué plus tard, avec une technique inconnue. »
Kirigiri continua d'énumérer différentes possibilités, puis les réfuta, encore et encore.
« Grande sœur, es-tu sûr que rien n'a changé ? »
« J'en suis certaine. »
« Humm...... »
Kirigiri étira ses bras, tournant sur elle-même.
Je regardai encore une fois la pièce.
« Eh bien, Kirigiri, peut-être que Mr. Nanamura est le tueur ? »
Je pensais que ma phrase était ridicule.
Mais en revoyant la scène- Nanamura était le premier à entrer dans la pièce, et le seul tueur possible.
Il aurait utilisé la clé reçu avec le "pouvoir du détective" pour rentrer dans la pièce et le tuer, puis faire semblant d'être le premier à découvrir le corps.
Je ne sais pas pourquoi il aurait fait quelque chose comme ça, peut-être que le Duel lui avait monté à la tête ? La silhouette dans le couloir était une diversion qu'il avait utilisée pour—
« C'est impossible. »
Mon idée fut immédiatement rejetée.
« Mais c'est la seule option. Je ne sais pas pourquoi il aurait fait ça, mais Mr. Suisei est la seule personne --»
« Non, c'est impossible pour Mr. Suisei d'avoir commis le meurtre, il n'avait pas assez de temps. Mr Suisei est rester sur la scène de crime à peu près 3 minutes pas vrai ? En si peu de temps, il ne pourrait jamais tuer quelqu'un. »
« Oh, c'est vrai ... »
« Pour suffoquer un homme adulte, il faut environ 10 minutes. Mr. Nanamura n'avait pas ce temps-là. »
« —en effet. »
Je suspecte même le détective...
Mais du coup, qui est ce tueur ?
Est-il vraiment parmi nous ?
Après le début de la période « nuit », Suisei et moi étions presque toujours ensemble. Il est impossible qu'il soit le meurtrier. Et bien entendu, je ne suis pas le meurtrier non plus.
Mifune a passé 20 minutes dans le couloir, Yuzen et Yue peuvent témoigner de sa présence, et elle ne s'était pas absentée. En plus, ce qu'a dit Mei peut confirmer que Yuzen et Sae sont restés dans leur chambre, donc ça doit être vrai.
Il ne reste donc plus que trois personnes : Kirigiri, Shinsen et Toyano'oh.
Après le crime, Suisei les a fait sortir de leur chambre. Mais durant la période d'investigations, il n'y avait aucun moyen de savoir s'ils étaient restés dans leur chambre.
« Grande sœur, pourquoi tu sembles si sérieuse ? » demanda Kirigiri, analysant mon expression. « Non, tu te demandes si je suis la meurtrière ? »
« Bien sûr que non ! »
Je n'avais aucun doute concernant Kirigiri.
J'avais totalement confiance en elle.
« Si c'est le cas, tu n'es pas assez prudente en tant que détective. Grande sœur, tout le monde, même la famille, doivent être traité de la même façon. Si tu ne peux pas dénier cette possibilité, tu dois la considérer. »
« C'est la devise des Kirigiri ? »
« Oui. » Dit fièrement Kirigiri.
« Donc tu penses que je suis la meurtrière ? »
« Non," dit Kirigiri en rougissant. « Car j'ai pu logiquement conclure que tu n'es pas le tueur. Je pense. »
« Vraiment ? »
« Vraiment, crois-moi. » dit Kirigiri, troublée.
Peu importe, ça ne sers à rien de la presser sur ça.
Tout le monde, même la famille, doit être traité de la même façon.
Pense-t-elle vraiment cela ?
Hélas, elle se sentait obligée de le faire, car elle était une Kirigiri.
Et si j'étais le meurtrier ?
Elle m'aurait définitivement pointé du doigt.
« En vérité, il ne faut pas oublier que c'est un Duel Noir. La "disparition" et la "pièce secrète" se sont réalisé. Cette pièce est la pièce secrète. »
Je ne voulais plus penser à la famille de Kirigiri, donc je m'impliquai dans ce qu'elle disait.
« Est-ce vraiment la pièce secrète ? »
« Il y a-t-il une meilleure pièce secrète ? La porte est fermée, il y a des gardes dehors, il n'y a pas de passage secret ; la fenêtre est toute petite, il est difficile d'y entrer, il y a une barre en fer. N'est-ce pas tous les signes d'une salle secrète ? »
« J'en suis sûr à 99%, » dit Kirigiri, désignant la fenêtre. « On ne peut rien voir. »
Une fenêtre avec des barres en fer——
Peut-être car le ciel était clair, et la fenêtre un peu trop blanche, mais il n'y avait rien à l'horizon, juste un ciel nuageux.
« Les barres sont trop serrées pour que quelqu'un puisse passer à travers. »
Elles pourraient être déplaçable.
« Regardons ça. »
Je marchai jusqu'au mur et regardai la fenêtre.
J'aurais pu facilement voir à travers en montant sur le lit, mais le lit était fixé au sol, je ne pouvais donc pas le déplacer.
J'utilisai alors la force de mes jambes dont j'étais plutôt fier, sautai et attrapai les barres de fer, utilisant mes bras pour soulever mon corps et voir dehors.
Hier soir, il faisait si sombre que je ne voyais rien. Mais maintenant, je pouvais voir des montagnes recouvertes d'un brouillard. Il n'y avait personne, et aucun bâtiment.
Je pressai mon visage plus près des barres, mais je ne pouvais pas voir le sol du tout.
« Rien. »
« Les barres, sont-elles solides ? Tu peux les bouger ? »
« Non ... Uh- »
N'ayant plus de force, je me laissai tomber au sol.
« Des bâtiments ou quelque chose autour ? »
« Si tu veux, tu peux regarder toi-même, il n'y a que de la nature. »
En plus, nous avons regardé à travers la fenêtre de la chambre « 301 ». Il n'y avait rien autour. Les fenêtres étaient juste un trou dans un mur de béton. En regardant à travers, il n'y avait que des montagnes et des collines.
Ensuite, nous sommes allées dans la pièce « 312 ».
Kirigiri prit une heure pour investiguer l'entièreté de la pièce, mais elle ne trouva ni un mur modifié ni un interrupteur. Le meurtrier a disparu comme la fumée d'une cigarette, mais plus nous y pensions, plus c'était impossible.
Mon cœur remplit de doute, j'inspectai les marques sur le mur.
« J'abandonne, » je levai mes mains dans les airs. « Qu'est-ce que « x » veut dire ? »
« Je pense que ça désigne la mort de la victime. »
« Le premier but est une vengeance réussi ? » ...
J'étais assise sur le lit, secouant ma tête.
Comment d'autres personnes devaient être tué dans ce « Duel Noir » ?
Je comptai sur mes doigts et réalisai quelque chose.
Il y avait maintenant 8 personnes vivantes.
Détective Suisei était le détective de ce Duel, il ne peut pas être une cible. Pareillement, moi et Kirigiri ne sommes pas des cibles directes.
Il reste 5 personnes...
Si le tueur est parmi eux, nous devons l'attraper, et il reste 4 personnes.
Donc il reste 4 participants durant les enchères... Considérant qu'une des cibles pourrait obtenir le droit du détective ou être protégé par le détective, le coupable ne doit pas avoir d'ordre précis.
Peut-on dire que Kirigiri et moi sommes sauf ... ?
Non, c'est difficile à dire.
La cible pourrait être une personne en particulier, le coupable pourrait donc nous tuer si nous le gênons.
Nos vies sont aussi en danger.
Je sortis de la pièce avec Kirigiri.
La période nuit était finie, donc si on suit les règles, notre sécurité était assuré. Au moins jusqu'à 18 heures, où les enchères auront lieu. Jusque là, nous pouvions faire ce que nous voulions.
« Kirigiri, tu veux prendre une douche maintenant ? La nuit est trop dangereuse pour ça, donc tu ne peux le faire que maintenant ... »
« Je me fiche de ne pas le faire pendant 1 semaine- »
« Non ! Des filles ne peuvent pas faire ça ! »
Du coup, nous décidions de prendre une douche dans la chambre « 302 ».
Je demandais à Kirigiri : « Tu voudrais que je t'aide ? » Elle avait l'air dégoûté, donc je n'en dis pas plus.
Comme il n'y avait pas de prise pour un sèche-cheveux, je séchai les cheveux de Kirigiri avec une serviette. Les cheveux de Kirigiri étaient doux et beaux, comme de la soie, un ange sur terre.
« Je vais te faire les cheveux, j'ai toujours eu envie de le faire. »
« Je vais le faire moi-même. »
« C'est bon, c'est bon, laisse-moi faire. »
Nous étions assises côte à côte sur le lit, moi lui faisant les cheveux, et elle me laissant jouer avec eux.
« Que vas-tu faire durant la prochaine enchère ? »
« Nos paris doivent être plus calculés. Les personnes avec le « pouvoir du détective » peuvent sauver les personnes ne l'ayant pas. Cette situation n'est pas stable. Les faits ont prouvé cela ... Donc tout le monde va parier sur le droit pour se protéger. »
« Cette fois, nous devons tout faire pour l'obtenir. »
« Ouais... Même s'il y a un homicide, si tu as le droit du détective tu seras sain et sauf... »
Donc il y avait encore des risques.
Côtoyer la mort faisait partie du job de détective.
Cependant, si possible, il est préférable de ne pas mourir.
C'est la différence entre un détective de niveau 9 et un de niveau 8. La spécialité du niveau « 9 » sont les homicides, mais le niveau "8" est un palier avant ça. À ce niveau, les détectives aident les personnes ayant perdu des libertés (NDT : Kidnapping,ect..).
« En parlant de ça, je ne sais pas ce que va faire Suisei. Il y a utilisé ses 100 millions la dernière fois. »
« A ce propos, » car je jouais toujours avec ses cheveux, elle ne tourna que légèrement la tête. « Si on pense aux règles de ce « Duel Noir », un détective désigné est attribué au coupable pas vrai ? C'est la même chose maintenant. Même si les enchères suggèrent que le détective change avec les enchères, le détective original est toujours le même. »
« En gros... Même sans le « pouvoir du détective », Mr. Suisei ne sera jamais en danger ? »
« Je pense. Si une personne est spéciale, elle ne peut pas être tuée... Si cette règle n'est pas en place, toute la structure du Duel Noir change. »
« Hmm—eh bien, oui, l'organisation a l'air assez stricte de ce côté-là. »
« Mr Suisei doit savoir cela aussi, donc il ne doit pas être inquiet. »
« Donc si c'est le cas, il a utilisé tout son argent comme il le voulait... »
Hmm ... Mais quoi ?
En tant que pièce principale dans le jeu, sa sécurité est assuré. Mais même avec ça, sans le « pouvoir » du détective, ces mouvements ne seront plus libres. En un sens, on lui retire son pouvoir en tant que détective.
Je ne sais pas ce que pense Suisei. S'il voulait gagner le droit en premier, ça veut dire qu'il ne l'aura plus jamais ?
Cet homme ne ressemblait vraiment pas à un détective.
« Donc que faisons-nous pour gagner l'enchère cette fois ? Nous essayerons de coopérer ? »
« Pour que cette technique fonctionne, une condition doit être remplie : que la vie de toutes les personnes ici soit sauve. Cette condition a déjà été brisée une fois. Même si on arrive à avoir de gros fonds au début, ça ne sera pas tout le temps le cas... Et dans la deuxième partie, peut-être que nous n'aurons plus rien du tout. »
« Donc...Que faire ... »
J'ai gâché 5 millions dans l'enchère d'hier, et tous les autres avait 100 millions.
Il y avait encore 4 enchères, donc 25 millions étaient probablement le maximum. Si le « pouvoir du détective » est acquis avec plus de 25 millions, la chance de perdre la prochaine enchère augmente. Donc, si on veut gagner le plus possible, on ne peut pas faire plus que 25 millions à chaque fois.
Mais même comme ça, je ne peux même pas appliquer cette technique.
« Y a-t-il un moyen de gagner une enchère ? »
« Difficile à dire...... »dit Kirigiri, perdu dans ses pensées.
« Ah-, c'est embêtant. »
Je me jetai sur le lit, m'allongeant de tout mon long. Il y avait juste un plafond de béton et une lampe--.
La méthode dans ce Duel pour contrôler les détectives était beaucoup plus complexe. En emprisonnant les détectives la nuit, ils les neutralisent complètement, facilitant l'arrivée au but.
Dans le « Duel Noir », si le « joueur » veut gagner, il doit ne pas se faire repérer par le détective. Cependant, il ne peut pas juste s'enfuir, il doit faire en sorte que le détective ne le découvre pas au bout de 168 heures. C'est la façon de gagner.
« Hey, grande sœur, il y a deux côtés. »
Kirigiri me regardait et secouait ses cheveux.
Elle voulait que je fasse ses cheveux des deux côtés.
« Ah, pardon. »
Je me relève et continue de la coiffer. »
« Au lieu de savoir comment gagner aux enchères, vaut mieux résoudre cette affaire. »
Kirigiri disait ça, mais je n'avais aucune idée de comment la résoudre.
Je n'étais vraiment pas faite pour être une détective ...
Quand Kirigiri et moi entrâmes dans le hall, plusieurs personnes étaient déjà parties. Seulement deux femmes, Mifune et Sae, dormaient sur le sofa.
Les quatre autres personne Suisei, Yuzen, Toyano'oh, et Shinsen était assis en cercle dans la cafétéria. On aurait dit un pique-nique, il y avait une ambiance réconfortante. S'il n'y avait pas eu de crime, la scène aurait pu paraître joyeuse.
Cependant, ils avaient tous le même air.
« Ah, où étiez-vous ? »
Yuzen nous remarqua et Kirigiri dit :
« Nous avons fait une pause dans une chambre en haut. »
« Vous devriez aussi manger avant de faire autre chose. »
Dit Toyano'oh en mâchant une barre de riz.
Avec la fin de la nuit, ils étaient soulagés.
Même si je voulais discuter avec Suisei de ce que nous devrions faire plus tard, je ne trouvais aucune opportunité d'être seule avec lui. Je dus abandonner et retourner dans le hall avec Kirigiri.
Je retournai avec Kirigiri dans la chambre 302, avec à boire et à manger, j'étais presque à l'aise ici. Nous étions dans une chambre sans aucun bruit, mangeant en silence.
Nous étions assises pendant un moment sans rien faire, côte à côte.
Comme des amis se connaissant depuis toutes petite, le silence était suffisent.
Probablement car nous avions partagé plusieurs situations de vie ou de mort, je ressentais une grande amitié envers Kirigiri. En fait, notre relation semblait juste se développer de plus en plus ce mois-ci.
Donc--
Je pense qu'il est important de parler de ce qu'elle ne veut pas partager avec les autres.
« Kirigiri. »
« Quoi, grande sœur ? »
« À propos de ton père ... »
Ses yeux se remplirent d'une lueur plus sérieuse.
Cependant, le corps de Kirigiri et son visage restaient neutres.
« Comme tu le penses grande sœur, il a aussi le sang des Kirigiri, il devrait être un détective, mais ne l'est pas. »
« Il a été... »
Un des mystères de la famille Kirigiri
La nom des Kirigiri était passé de grand-père à petite fille, passant toute une génération.
« Il est mort. »
« Donc c'est ça... »
« En vrai, c'est faux, » continua Kirigiri, toujours neutre. « Si c'était le cas, ça serait pour le mieux, je pourrais le respecter, mais il est toujours en vie. »
« Quoi, pourquoi est-il toujours en vie ? » Je fis semblant d'être calme et pas du tout en mode panique. « Au fait, pourquoi tu ne peux pas le respecter ... ? »
« Il a abandonné la famille Kirigiri. Une personne pareille, je ne peux que la mépriser. »
« Ton père est parti ? »
« Oui, il a fui. Même en étant de la famille Kirigiri, il a toujours refusé de devenir un détective, donc il a tout laissé dernière lui et est parti. »
« Donc ... tu es devenue un détective pour hériter de la famille Kirigiri, pas vrai ? »
« Oui. »
« Où est ton père maintenant, et que fait-il ? »
« Il est professeur à l'Académie de l'Espoir. »
« L'Académie de l'Espoir !? »
C'était l'école financée par le gouvernement, où les prodiges du Japon et du monde entier se rassemblait, pour construire le futur de la Terre——
Même si son père était un déserteur, il avait eu le jack-pot.
C'était ironique qu'il ait abandonné la famille Kirigiri mais qu'il ait trouvé un travail dans une école qui cultive les talents. Peut-être car il connaît le poids qu'un talent peut avoir sur une personne ?
« Mais ton père t'aimait non ? »
« Qui sait ? Il se disputait souvent avec mon grand-père, surtout à propos de mon éducation. »
Généralement personne ne veut voir deux adultes de sa famille se disputer. Cet environnement l'a peut-être forcé à grandir et devenir plus « mature ».
Ça ne fait aucun doute qu'elle deviendra un détective de renom, mais cela la limite tout de même.
Peut-être à cause de ses circonstances familiales, elle a décidé qu'elle devait grandir pour pouvoir en faire partie.
En même temps, on pouvait aussi dire qu'elle n'avait pas le choix.
« C'est juste que... quand ma mère était encore là, mon grand-père et lui ne se disputaient pas, l'existence de ma mère les rendaient plus doux. » Kirigiri ferma ses yeux et soupira. « Maintenant, je pense que la mort de ma mère est la raison pour laquelle il est parti, car la famille Kirigiri n'a pas besoin d'un membre qui n'est pas un détective. »
« Comment est morte ta mère ? »
« Malade. Frêle et malade. Elle est morte quand j'avais 7 ans. Je la vois encore sur son lit, un sourire aux lèvres, mais blanche comme un linge —» Kirigiri regarda le mur, comme si elle revivait son passé. « Et je n'ai pas pu voir ma mère dans ses derniers moments. J'étais à l'étranger avec mon grand-père, mais comme il met son travail de détective en premier sur sa liste de priorités, nous ne sommes pas rentrés au Japon à ce moment là. Mon grand père m'a tout appris. »
« Apprit de lui ? »
Elle acquiesça.
« C'était une de mes premières mission en tant que détectives, j'avais à peine 7 ans. » Elle devait déjà suivre la moto de la famille.
« Bien sûr, mon père a totalement rejeté son sang Kirigiri et mon grand père après cela. Peut-être voulait-il même rejeté son propre nom. »
Dit-elle, encore une fois, sans émotion.
« Ton père n'a jamais été détective ? »
« Il faisait quelques affaires avec grand-père, mais ne voulait pas en faire son métier. »
« Donc il n'est pas encore enregistré dans la bibliothèque des détectives ? »
« Il ne peut pas s'enregistrer. Pour lui, la bibliothèque des détectives est sans doute l'endroit le plus terrifiant du monde. » dit Kirigiri, lançant un regard hésitant. « Même si je sais que c'est impossible, penses-tu que c'est un des grand détectives dont les dossiers ont été enlevé? »
« Non... Um, j'ai juste eu l'idée quand tu as dit ... »
« Ce n'est pas possible, » dit-elle sans hésitation. « Même s'il était un détective, il n'irait pas plus haut que le niveau « 6 » ou « 7 ». »
J'étais vraiment sans pitié.
« Mais comme il est de la famille Kirgiri, peut-être qu'il a un talent caché... »
« Cet homme était dégoûté par le métier de détective, donc il ne se serait jamais inscrit. Ce n'est juste pas possible. »
Donc même si son père est de la famille Kirigiri, il n'est pas un des détectives légendaires qui a disparu.
Donc qui est ce fameux détective ?
« Hey, ton grand-père, a-t-il parlé de cet ancien détective ? »
« ——Je lui ai demandé. »
« Et sa réponse ? »
« Il ne m'a rien dit, juste que je dois chercher par moi-même. »
"Cela fait partit de l'entraînement ?"
"Oui. Mais il m'a donné son surnom."
« Son surnom ? »
« Et bien, l'ancien détective est très doué en déguisement. Il est mystérieux, et personne n'a jamais vu son visage. Il est dit qu'on l'appelle le -'variationist' » ( NDT / Variation est prononcé de la même façon que "transformation" en japonais.)
« Un autre nom extravaguant. »
« La situation est complexe quand les détectives sont utilisés pour des crimes. Si quelqu'un veut jouer à cache-cache avec lui, il gagnera à chaque fois. »
« Mais n'a-t-on pas appris beaucoup ? Si on continue comme ça, on peut résoudre l'affaire ! »
« Tu es si optimiste, grande sœur. »
« Comme je n'ai pas de talent, l'optimisme est tout ce que j'ai. »
« Mais c'est inutile tant que nous n'avons pas résolu ce « Duel Noir ». »
C'est vrai.
Le temps des enchères approche de plus en plus, et le premier meurtre n'a pas été résolu...
Ah, ma tête me faisait mal ...
Avant d'aller aux enchères, Kirigiri et moi essayâmes de trouver une solution.
Après une discussion, aucune solution ne se présenta à nous.
L'atmosphère et les circonstances affecteront les résultats des enchères, comme hier.
La seule chose à faire est d'attendre 18 heures.
Si on ne peut pas garder nos têtes froides, les enchère sont perdues d'avance.
Il était enfin 18 heures.
C'était l'heure maintenant, donc nous sommes allées à la cafétéria, qui était en direction de la salle des enchères, quand un bruit retenti sur le balcon.
Je levai ma tête, et vu tout le monde regroupé autour d'un tableau.
« Que se passe-t-il ? »
Criais-je d'en bas, et Shinsen répondu :
« Il y a une étrange poupée ici, elle ne semblait pas être là la journée.... »
J'allai au balcon avec Kirigiri.
La poupée était placée juste en dessous du portrait. C'était une poupée de porcelaine, 50 centimètres de haut, et très mignonne avec une robe aquamarine.
Cependant, sans savoir pourquoi, son visage faisait plus penser à un visage de femme.
En général, une poupée représente une petite fille, pas une vieille dame.
La poupée était assise, dos contre le mur.
« Bonne soirée, tout le monde, il est maintenant 18 heures, et l'enchère peut commencer. »
Comme la dernière fois, une voix synthétique sortit de je ne sais pas où.
« Hey, connard, sort de ta cachette ! » cria Yuzen au plafond.
« Norman a dit qu'on ne le verrait plus... » Toyano'oh regardait encore le portrait, mais les LED étaient éteintes.
« Je suis là. »
« Ah ? Où ! »
« Assis devant vous. »
« Cette poupée ?! Où êtes-vous ! »
« Je suis la mère de Norman. Je suis celle qui sera en charge de cette enchère. »
« Connasse, je vais te défoncer ! » Yuzen était à deux doigts de frapper la poupée.
Tout le monde se précipita pour l'arrêter.
« Si tu l'endommages, qui sait ce que le maître du jeu va faire... » dit Shinsen. « Peut-être qu'il y a une bombe dans la poupée. »
« Comment pourrait-il y avoir quelque chose comme ça dans une si petite poupée ? »
«Non, j'ai un mauvais pressentiment. Miss Uozumi a été tuée hier. Nous ne savons pas comment le meurtrier peut agir. »
« Peut-être que ton pressentiment ne veut rien dire ! Rah, stupide vielle peau ! » Yuzen insulta furieusement la poupée et se détourna.
« Va-t-on voir toute la famille Norman ? " » Sae tenait une grande somme d'argent dans ses bras. « Restez ici sans rien faire ne changera rien, allons en bas. »
Sae descendit du balcon et s'assit sur une chaise en bas.
Tout le monde la suivit.
Je laissai la poupée qui disait être la mère de Norman là où elle était.
« J'espère que vous travaillerez tous dur pour obtenir le droit du détective. »
La voix synthétique se désactiva.
Le tueur, nous parlait-il en direct ou sa voix était-elle pré-enregistrée ?
« Qui commence ? »
Suisei prit la responsabilité de diriger l'enchère.
« Et les gars, j'ai une proposition... » Toyano'oh dans son pyjama se leva.
« Qu'est-ce que tu veux dire, vieil homme. »
« Peut-être que nous devrions juste abandonner le « pouvoir du détective »? »
« Abandonner......? »
Questionnais-je, choquée.
« Oui. On devrait juste boycott l'enchère. À cause de la peur du meurtrier, nous avons trop obéi aux règles données.. Quand on y pense, nous n'avons pas besoin de les suivre. Je veux dire, ce sont les mots d'un meurtrier non ? Je ne vois pas pourquoi on suivrait ses règles. Quand la nuit vient, personne ne vas dans sa chambre et tout reste dans le hall. »
« C'est vrai... Si tout le monde est au même endroit, on peut se défendre! » dit Yuzen.
« Mais le meurtrier à un pistolet non ? Si on ne suit pas les règles, il pourra l'utiliser. » dit Mifune, la voix tremblante de peur.
Effectivement, si l'ennemi à un pistolet, nous ne pouvons rien faire contre lui.
« On peut barricader le hall. Dans les chambres, les portes s'ouvrent vers l'intérieur, donc c'est inutile, mais dans le hall, en utilisant le sofa... »
« Je ne sais pas si ça sera efficace... Le futur est juste sombre. » Shinsen fronça des sourcils.
« Peu importe, je sais déjà comment m'occuper du pistolet. »
« Oh, et qu'est-ce que tu vas faire ? » demanda Yuzen, sceptique.
« Les fenêtres du hall sont complètement fermées,oui ? Ça veut dire que la lumière ne peut pas rentrer. Et si les lumières s'éteignent ? Il fera si sombre, que quelqu'un avec une arme ne pourra même pas bien viser. De plus, ce hall est grand, il facile d'éviter une balle. »
Peut-être... Si, ça a du sens.
Il faut voir comment éteindre les lumières, si on le peut même, mais si c'est possible, un plan comme ça pourrait marcher.
« Les gars, n'est-ce pas le plan parfait ? Le coupable ressemble à une fillette jouant à la maison de poupée. Le plan le plus efficace est de lui priver de son divertissement ... Il finira par s'en lasser ! Si on stock de l'eau et de la nourriture dans le hall, nous pourrons sortir au bout des 87 heures. »
La voix de Toyano 'oh devenait de plus en plus excitée.
Nous l'écoutions comme s'il était un dieu.
« Un boycott. Peut-être que ça vaut à peine d'essayer. » dit Suisei avec les bras croisés.
« Donc on n'a pas besoin de parier cette fois ? » se dit Mifune. « Et pour cette étrange cabine avec la machine ? »
« On devrait y rentrer ? » dit Shinsen. « Peut-être qu'au moins une personne doit y rentrer ? »
« ... Oui, mais dans ce cas tout le monde doit y aller. Si une seule personne y va, les autres auront peur qu'il parie un tout petit montant. Si tout le monde y va, il n'y a plus ce problème. »
Et comme ça, les personnes les plus proches de la cabine entrèrent en premier. Comme c'était la deuxième enchère, tout le monde savait déjà quoi faire.
Ce fut mon tour en un clin d'œil.
J'essayai de faire tout ça le plus rapidement possible.
Ça devrait aller......
Pas vrai ?
Mais n'est-ce pas étrange que tout se déroule de façon si fluide ?
La dernière personne à rentrer dans la cabine fut Yuzen .
Après sa sortie, un son aigu retentit, signalant la fin de l'enchère.
C'est le moment.
Les résultats étaient affichés sur l'écran.
Les résultats de l'enchère d'aujourd'hui :
Yuzen – 50 millions
Tayano'oh - 30 millions
Yui - 15 million
Sae - 11 million
Mifune- 10 million
Shinsen- 7 million
Kirigiri - 0 million
« Vous, vous... M'avez menti ! » cria Toyano'oh, tout rouge.
Cette enchère était vraiment n'importe quoi.
Mais au final, tout était la faute de Toyano'oh.
« C'est toi qui nous a menti ! Quel boycott ? Tu en as profité pour investir 30 millions ! »
À part Kirigiri, tout le monde avait parié un peu.
Donc personne n'avait cru Toyano'oh.
« Le vieux, ta performance était trop évidente, » dit Sae doux sourire aux lèvres. « Tu viens de prouver qu'on ne peut compter que sur l'argent. »
Je n'avais juste pas prévu que tout le monde misent autant.
Je pensais vraiment que 15 millions auraient été assez pour le droit du détective ...
« Ok, donc je suis le détective ce soir. » dit Yuzen en faisant une pause de victoire.
« Petit bâtard ... Je ne vais pas t'épargner ! »
« Ce n'est pas si simple, monsieur, les résultats ne peuvent pas être modifiés. Oups ... N'est-ce pas super pour moi ? Je ne te protégerais pas. »
« Pourquoi... Pourquoi es-tu si méchant! »
"Pauvre menteur !" Yuzen attrapa le col de Toyano'oh et le poussa de toute ses forces. "Je vais te dire la vérité. Je ne serais pas le détective. J'ai acheté ce "droit du détective" pour me protéger moi. Ça garantit ma survie peu importe ce que je fais non ?" dit Yuzen avec un sourire.
Il était vraiment horrible. ...
Ce genre de chose va me faire haïr l'espèce humaine.
« Au fait, je sais déjà comment gagner ces enchères. Je dis en avance que je gagnerai toutes les enchères et repartirais quand même avec de l'argent. Je n'en ai rien à battre de vous ! »
« Attends, attends. Tu ne nous protégeras pas ? » Mifune commença à paniquer.
« Eh bien ... Si tu me promets de me faire une... Faveur ce soir j'accepterai de te protéger. »
« Je t'aiderai ! Je t'aiderai ! »
« Hey ! » Sae frappa légèrement la tête de Mifune « Comment peut tu te laisser utiliser par un homme ! C'est le contraire, les femmes devrait utiliser les hommes. C'est comme ça que ça marche ... Donc, Mr. Yuzen, tant que tu me donnes 10 millions, je t'aiderai ce soir, deal ? »
« Ah? Tu veux que je paie ? »
« C'est une des lois de l'univers. Je suis belle, donc c'est comme ça. »
Était-il en train de réfléchir ?
Ce jeu commençait à me taper sur les nerfs.
Je détournais mon regard d'eux et allais voir Suisei.
« Mr. Suisei, tu as déjà la solution du meurtre ? »
« Huh ? Oh, oui presque. »
« Vraiment ? » J'avais trouvé mon sauveur. « Qui. Quand le diras-tu ? »
« Eh bien... Je le dirai quand ça sera le bon moment. »
Oh. Bien sûr...
Suisei, qui avait dit qu'il réglerait l'affaire en très peu de temps, était perdu.
Mais il avait l'air si décontracté...Qu'attend t-il ?
Il se pourrait qu'il ne connaisse pas vraiment l'identité du tueur...
Non, dans tous les cas, je ne peux pas faire confiance à Suisei.
« Hey Kirigiri, je n'ai pas pu avoir le "droit du détective", que faisons-nous ? »
« Ne panique pas, grande sœur, j'ai une idée. »
« Quoi ? »
« Nous allons tendre un piège au tueur. » dit Kirigiri avec un sourire espiègle.
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