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Chapitre 58 : Se souvenir

Deux jours sont passés sans plus de nouvelles. Vous serez surpris d'à quel point il est complexe de croiser des gens dans un navire de cette taille quand nous ne sommes que neuf. J'ai été de garde la nuit précédente et rien. Que le léger bruit des vagues et le tangage du navire pour me tenir compagnie.

Je soupire en sortant de ma chambre. J'ai préféré prendre une légère sieste pour reprendre de l'énergie avant de me promener dans le navire. Je n'arrive pas à rester à un seul endroit aujourd'hui, j'ai l'impression que je vais exploser autrement. Les murs sans vie du navire me fixent quand je marche dans les couloirs, mes pas résonnent encore et toujours.

Le pont est vide, aussi. J'entends le vent claquer contre mes joues et sens le soleil taper sur ma casquette. J'ai presque l'impression d'être dans un lieu fantôme, abandonné. Peut-être que les fantômes des victimes de cette tuerie sont là, ça irait parfaitement avec cette impression.

Je me demande ce qu'il se serait passé si j'avais rencontré ces gens dans d'autres circonstances, comme à Hope's Peak. Est-ce que j'aurai su la raison de pourquoi Hiroko-san tenait tant à ce qu'elle a écrit, assez pour tuer ? Aurais-je rencontré la petite amie de Gakui-san dont elle parlait avec tant d'amour et d'affection ? Est-ce que Seishin-san serait venue me voir avec sa soeur ici aussi, pour parler de créatures occultes ? Est-ce que Yamada-san aurait été plus heureuse et nous aurait présenté son frère ? Shoyo-san aurait-il eu le même humour étrange et sourire malicieux ? Fûpu-san aurait-il participé à des compétitions après le lycée ? Monimono-san aurait-il reprit le bar de son oncle et gardé cette aura paternelle ?

Est-ce que Nadeshiko-san serait allée vers nous vérifier que nous allons tous bien ? Est-ce que Jin et Yoshio seraient devenus mes amis ? Bôkayku serait-il toujours cet homme froid et fermé ? Est-ce que Taiwa-san serait plus heureux et sans le stress qu'il subit ? Est-ce que Kami-san serait plus proche de nous et se montrerait plus ? Nise-san utiliserait-elle toujours cette apparence de fille innocente auprès de nous ? Serait-elle toujours aussi proche de Kikenna-san ? Et est-ce que Kikenna-san serait toujours aussi amicale ?

Je soupire et essuie mes yeux avant que les larmes ne coulent. Cette réalité n'est pas la mienne et j'en ai bien conscience. Ici, nous pouvons mourir n'importe quand des mains de l'un de nos amis. Ici, deux ont tué sur ce navire et sont toujours vivants. D'autres tueront avant que nous puissions enfin nous en sortir.

Je secoue la tête et rentre dans le couloir à côté de celui d'où je viens, troquant l'air presque étouffant d'un midi ensoleillé pour le courant d'air froid provoqué par l'aération de l'intérieur. Mes pas résonnent encore et toujours avant que je ne vois Taiwa-san, Kami-san et Nadeshiko-san dans un couloir, le mangaka assit face au mur, pots de peinture, pinceaux, crayons et autres affaires de dessin au sol et dans les mains du trio.

Je leur fait un signe de la main quand ils me saluent avec plus ou moins d'énergie. En m'approchant, je vois que le mur que face Taiwa-san est couverts de traits de crayons de papier, représentant sept portraits de personnes que je reconnais immédiatement. Mon cœur se serre un peu en voyant les sourires et visages plus sérieux des morts du navire. Tous avec des détails impressionnant et remplis de vies quand bien même je devine qu'il ne s'agit là que de brouillons.

«Ah, Masayoshi-chan, tu tombe bien !» Nadeshiko-san me sourit de toutes ses dents avant de venir vers moi «Je suis heureuse de te voir ! Taiwa-kun voulait des avis sur ses portraits avant de commencer à peindre !

- Il n'a jamais demandé ça Nadeshiko-san, n'essaie pas d'embarquer cette pauvre Masayoshi-san.» Kami-san rigole un peu, mais j'ai l'impression que son état ne s'est pas amélioré depuis la veille. «Comment vas-tu ?

- Bien, merci. Et vous tous ?

- On va bien. Ils allaient me chercher une peinture dont j'ai besoin, tu peux rester m'aider si tu veux.

- Si... Vous le souhaitez, Taiwa-san.» 

Je dois avouer être surprise. J'ai l'impression qu'il a reprit de l'énergie, contrairement au journaliste. Journaliste qui part avec Nadeshiko-san, nous laissant seuls, Taiwa-san et moi.

Je commence donc à l'aider, lui donnant pinceaux et couleurs demandées, regardant en silence le portrait de Gakui-san prendre peu à peu forme sous les coups de brosse du mangaka. Seul le bruit des poils des pinceaux rempli le silence assourdissant entre nous. 

Je ne crois pas avoir été seule avec lui depuis la mort de Yamada-san, et il n'est pas dur de remarquer la différence. Ses jours sont plus creusées et pales. Les cernes sous ses yeux sont encore plus visibles qu'il y a quelques semaines et ses cheveux sont coupés d'un air inégal, comme s'il avait essayé de le faire lui même sans en avoir l'habitude. 

La peinture tombe un peu sur ses mains et ses avant-bras, se rajoutant aux taches d'encres qui semblent toujours présentes. Il fait une petite grimace de concentration, les yeux plissés et la langue sortant un peu de sa bouche alors qu'il applique un coup de bleu sur les cheveux de la première victime.

Je me retrouve de nouveau hypnotisée par le travail de ces mains, de son génie artistique. S'il est doué avec le manga, ce n'est pas pour autant qu'il est incapable de faire une œuvre plus réaliste. Il me demande de le porter une ou deux fois plus qu'il atteigne le sommet du mur, même si j'ai l'impression qu'il serait plus simple de demander un escabeau à Nadeshiko-san et Kami-san.

Le visage de Gakui-san prend peu à peu forme sur le mur, avec les ombres et reflets d'une lumière imaginaire sur ses joues et son nez. Son sourire insolent est toujours là également.

«Taiwa-san, je peux vous poser une ou deux questions ?» Il hoche la tête, perché sur mes épaules pour ajouter plus de peinture sur le tableau mural «Pour commencer, n'avez-vous pas peur que Monokuma considère ceci comme de la dégradation du matériel du navire ?

- Nan, Nadeshiko-san lui a demandé l'autorisation quand je suis venue la voir avec cette idée quand elle est venue me sortir de ma chambre.

- C'est elle qui est venue vous faire sortir ?

- Ouaip.» Il redescend de mes épaules et je masse un peu mes muscles endoloris. Comment fait-il pour ne pas avoir mal au dos à force de se pencher ainsi ? «Elle est sympa. Elle sait qu'après leurs morts, j'ai de quoi juste m'enfermer dans ma chambre et me laisser crever, alors elle s'assure de venir me voir tous les jours. Qu'au moins je parle à quelqu'un.

- Je vois... Il est vrai qu'elle semble s'inquiéter de notre bien à tous.» Il hoche la tête en étirant son dos, j'imagine qu'il a mal en réalité. «Et pourquoi... Faire ceci ?

- Quoi, la peinture ? Bah...» Il se met à jouer avec la manche de sa veste en jean, l'air presque... Embarrassé ? «C'est que... Tu sais, comment on dit que personne ne meurt réellement tant qu'on se souvient encore d'elle ? Je me suis dis... Comme je n'ai pas pu les aider, et comme je ne peux pas empêcher ces meurtres, autant conserver leur mémoire ici. Sur les murs de ce navire, tant que je le peux encore...

- Vous... Croyez en cela ?

- Honnêtement ? Pas trop. Mais en même temps, ça vaut le coup d'essayer tu sais ?» Il se tourne un peu vers moi, une lueur triste dans les yeux «Si je ne peux pas protéger les gens, je peux au moins me souvenir d'eux, marquer à jamais qu'ils ont existé et qu'ils étaient ici. Que ce jeu morbide a existé. Que d'autres mourront. Tu... Vois ce que je veux dire ?»

Je hoche la tête et retourne la tête vers la peinture inachevée. Si les gens ne meurent pas avant d'être oubliés, je me demande ce qu'il en est des victimes des Tueries originelles. Et que dire de ceux qui sont morts durant la Tragédie sans jamais qu'on ne se souvienne de leur nom ?

Nadeshiko-san et Kami-san reviennent vite, coupant court à mes pensées. Je salue mes trois camarades et quitte la fresque de Taiwa-san.

J'espère qu'il pourra la mener à bout.

***

WELL

Suzaku : Atsu a de la chance de pas pouvoir voir les fantômes, Akemi arrêtait pas de faire les yeux doux-tristes à Eiichiro.

Akemi : Hey !

Heelu : Putain j'ai loupé ça, je chassais encore l'autre péteuse dans les couloirs.

Hiroko : Je regrette de ne pouvoir vous tuer une seconde fois.

Wooooow, du calme vous tous, wow ! 0-0"

M'enfin, A la base le chapitre était pas censé être aussi doux amer, mais je me suis emporté.e. Donc appréciez.

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