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Prologue (5) : I knocked the ice from my bones

Nous aurions pu rester dans un silence de mort encore un moment, mais le regard de Theodosia est le premier à se détacher du sol pour regarder au loin.

- Hé, mais c'est...

Je n'ai pas le temps d'entendre la suite, car quelqu'un arrive vers nous en courant à toute vitesse.
Je peux à peine apercevoir son visage avant qu'iel tire mon col d'un seul coup pour me soulever dans les airs, et mes pieds se détachent du sol alors que j'entends Sora pousser un cri. Qu'est-ce que c'est que ce bordel encore ?!

- Toi, le morveux, grogne la personne qui me tient. Tu peux m'expliquer ce qu'il se passe ici ?! Je me réveille et je rencontre cette fille qui me cause de meurtre et de je sais pas quoi et y a plus personne à l'infirmerie !

Bah peut-être que je t'expliquerai si tu me le demandais sans me secouer comme un prunier, connasse ! Mais c'est quoi leur problème à tous ?!

- Hé, stop ! s'exclame Sora en saisissant le bras de mon agresseure. Iel est blessé.e et largement plus petit que toi, tu trouves ça juste de t'en prendre à luel ?!

- J'avoue, pose-lae, t'obtiendras rien par la violence, renchérit Judicaël.

La fille cesse de me secouer et de crier, et semble réfléchir un instant, puis me repose brutalement au sol, avant de réarranger mon col. C'est bien la première fois que je bénis la présence de Sora dans notre groupe d'exploration, tiens. Maintenant que ma tête tourne de moins en moins, je reconnais en cette fille la dormeuse au tatouage de l'infirmerie. Cheveux bruns virant au blond et rasés d'un côté, yeux complètement noirs, veste en cuir, de multiples tatouages sur tout le corps... Elle a du style, certes, mais par contre c'est quoi cette façon de se défouler sur les gens ? Moi aussi je suis stressé.e et je me réveille pas en me disant que je vais aller tabasser des random dans la rue !

- ... Désolée, marmonne-t-elle. J'ai pris le premier truc qui venait, et puis bon t'es vachement petit.

C'est censé être des excuses ? Non mais parce qu'elle s'enfonce là. Je maugrée quelque chose dans ma barbe, elle doit faire plus d'un mètre 80 avec ses énormes semelles compensées et sa carrure est bien plus large que la mienne, j'ai pas envie de perdre mes dents.

- Quelle impolitesse, lâche Benedikt en croisant les bras sur sa poitrine. Agresser physiquement les gens dès la première rencontre, qui t'a élevée ? Et ce vêtue comme une coureuse de remparts de surcroît.

Cela semble être un sujet sensible parce que c'est son col qui finit dans la main de la tatouée avant même qu'il n'ait eu le temps de dire ouf. C'est mérité. C'est bon, elle est en shorts et collants résilles, si ça agresse son œil de royaliste autrichien c'est pas sa faute.

- Les bourges dans ton genre qui se croient mieux que le reste du monde, je peux pas les saquer, dit-elle d'une voix qui n'est plus qu'un grondement menaçant. Alors tu vas redescendre, ou sinon je te fais ramasser tes dents en partant. Pigé ?

Tiens donc, Benedikt n'en mène pas large et hoche la tête en déglutissant. Ça parle, ça parle, mais quand il faut agir, y a plus personne.

- Bref. Vous êtes qui ? Vos têtes me reviennent pas, dit-elle en lâchant Benedikt.

Après une brève présentation de tout le monde, elle semble déjà plus calme, et se gratte la nuque en soupirant.

- Ouais, donc vous êtes tous des ultimes... comme moi. Chuis Hibiki Hibikaze, l'ultime Tatoueuse. Encore désolée pour la secousse, Callaghan.

Je hausse les épaules, parce que Theodosia va me faire une scène si je refuse ses excuses, donc bon.

- T'as parlé d'une fille qui t'a causé de... meurtre ? intervient Judicaël, les sourcils froncés. De qui tu parles ?

Hibiki se retourne et désigne une personne s'approchant au loin, dont je ne distingue qu'une tache bleue sans mes lunettes.

- La voilà, justement. Quand je lui ai demandé ce qu'on foutait là, elle m'a sorti une explication complètement nawak, alors je l'ai fuie, mais apparemment la revoilà, marmonne-t-elle.

La fille en question arrive à notre hauteur, et je peux enfin distinguer son costume, composé d'un pantalon et d'un veston avec une simple chemise-cravate, malgré le froid. Son visage neutre est encadré d'un carré de cheveux bleus bouclés, et elle promène sur nous des yeux ambrés aux pupilles perçantes.

- ... Mademoiselle Hibikaze, je vous présente mes excuses. Je ne voulais pas vous effrayer, tout à l'heure, mais il semblerait que j'ai été un peu trop brutale, dit-elle en anglais tout en s'inclinant vers l'avant en guise d'excuse.

- C'est rien de le dire, marmonne la dénommée.

La jeune fille reprend une posture droite comme un I, et nous regarde tous un.e par un.e, l'air pensif. Son regard s'arrête sur moi, et je ne peux réprimer un frisson.

- ... Mika Callaghan. C'est bien ça ?

Je hoche la tête, presque effrayé. Presque. Elle est pas nette, et je dis pas ça parce que je n'ai pas mes lunettes. Haha.

- Vous êtes l'ultime Interprète, si je me souviens bien ? Vous avez fait une chute impressionnante, hier.

Je ne peux pas m'empêcher de grimacer. Ça commence à devenir désagréable d'être lae seul.e à ne pas se souvenir de sa propre chute. Et le vouvoiement ne m'aide pas à me sentir à l'aise, au contraire. Ce n'est qu'une adolescente au visage encore juvénile, mais d'elle émane une aura subtile et pourtant écrasante, encore intensifiée par son anglais tellement parfait que je ne peux déterminer son origine.

- Ouais, je suis au courant, merci, je grogne malgré tout.

- Désolée de vous le rappeler. Je suis simplement soulagée de constater que vous allez bien, dit-elle sans le moindre sourire. Je crois que seule mademoiselle Hoyle ici présente connaît mon nom, alors je vais vous le donner. Eiji Maekawa. Heureuse de vous rencontrer, même si j'aurais aimé que ça soit dans d'autres circonstances.

Son nom ne me dit rien du tout, mais au vu de la sonorité, elle est probablement japonaise.

- Et du coup c'est quoi ton ultime ? s'enquiert Judicaël.

Elle reste silencieuse. Ses yeux si particuliers se perdent dans le vague, elle semble réfléchir. Après quelques secondes, elle secoue la tête et redresse sa posture.

- Je ne peux malheureusement pas vous en faire part. Vous m'en voyez désolée.

Quoi ? Qu'est-ce que c'est que ça, encore ? Les réactions autour de moi ne se font pas attendre. Sora, Theodosia et Judicaël semblent confus.e.s, alors que Hibiki et Benedikt sont à la limite de l'indignation. Ce dernier est d'ailleurs le premier à rompre le silence incrédule qui s'était installé.

- Comment ça, tu ne peux pas nous en faire part ? Tu en as un et tu refuses de nous le dire, c'est bien ça ?

Eiji acquiesce d'un hochement de tête.

- Pourquoi nous le cacher ? Serait-ce quelque chose de compromettant ?

- Parce que là, ça te rend carrément suspecte, grince Hibiki. Même si ça me tue d'appuyer les paroles de ce boloss.

Benedikt ouvre la bouche avec un air outré, mais Eiji reprend la parole avant que la situation ne dégénère.

- Que quelqu'un d'autre que moi soit au courant de mon talent me mettrait en grand danger, et mettrait aussi en danger mon entourage immédiat, c'est-à-dire, vous. Je ne cherche pas à obtenir votre confiance, il m'est donc égal que vous me la donniez ou non. Mais peu importe à quel point vous insistez, je ne peux pas me permettre de vous en dire plus. J'en suis désolée.

Un silence abasourdi suit ses paroles. Elle se rend compte qu'elle est carrément louche, là ? C'est de loin la personne la plus suspecte que j'ai rencontrée jusqu'ici. Elle n'a pas l'air de s'en soucier plus que ça et réajuste ses gants avec un calme olympien, le visage impénétrable.

- ... Je... ne t'ai vue ni dans l'avion, ni à l'infirmerie cette nuit, finit par bredouiller Theodosia. Où as-tu dormi ?

Eiji cligne légèrement des yeux.

- Oh. Je n'ai pas dormi, à vrai dire. J'ai exploré le rez-de-chaussée et les alentours, puis je suis allée monter la garde devant l'avion. Je suis désolée si je vous ai inquiétée.

- Non non, tout va bien, c'est juste... T-Tu n'étais pas fatiguée ?

- La situation ne me permettait pas de me reposer. C'est sans importance, je dormirais mieux ce soir.

Theodosia ne semble pas convaincue, et ouvre la bouche pour poursuivre, mais elle est interrompue. Par un cri au loin.

- Q-Qu'est-ce que...

- Ça vient des alentours du sentier balisé, déclare Eiji.

- Quelqu'un est peut-être blessé, qu'est-ce qu'on attend ?! s'exclame Judicaël qui commence déjà à rouler vers la provenance du cri.

C'est ainsi que nous nous mettons tous les sept en marche. Moi qui me plaignait de devoir explorer avec deux autres personnes, me voilà servi.e, tiens.

C'est là que je remarque que Judicaël a ralenti pour laisser Theodosia et Eiji passer devant et qu'il se retrouve maintenant à ma hauteur. Je retiens à grand-peine un soupir agacé.

- Qu'est-ce qu'il y a ?

- Hey. T'as l'air d'être un minimum intelligent.e, donc j'aimerais te conseiller un truc. Cette fille, Maekawa... tu devrais t'en méfier.

Sans déconner ! C'est pas comme si chacune de ses actions criait "EH REGARDEZ COMME JE SUIS SUSPECTE" !

- Mais encore, captain obvious ?

- Je suis sérieux. J'ai bien regardé lorsqu'on a atterri, et elle était pas dans l'avion. Du moins pas avec nous. Elle a juste popé de nulle part, et refuse de nous dire quoi que ce soit sur elle à part son nom. Elle est pas juste suspecte, elle est potentiellement dangereuse.

Je reste silencieux.se, et me redresse pour regarder le dos d'Eiji. Apparue de nulle part, hein... il y a anguille sous roche. Mais elle n'a pas l'air idiote, elle est probablement consciente qu'on la suspecte... Quels sont ses intérêts, dans tout ça ? À peine quelques minutes sont passées depuis notre rencontre et déjà des interrogations inquiétantes envahissent mon cerveau.

J'allais relancer Judicaël, mais mes plans sont changés lorsque je me cogne brusquement contre le dos de Sora, qui s'est arrêtée sans prévenir.

- Hé, tu pourrais-

Mais les mots meurent dans ma gorge lorsque je m'écarte pour voir ce qui a valu cet arrêt brutal.

Là, devant nous, une personne est étendue, face contre terre dans la neige. Elle arbore des cheveux bleus coupés courts dans la nuque et deux mèches longues laissées libre sur le devant, et qui font comme des fleuves sur le sol blanc. Un bandana entoure son crâne, et elle est vêtue d'une parka par-dessus ce qui semble être un survêtement. Elle n'a pas l'air de bouger.

- E-Est-ce qu'elle est... souffle Judicaël d'une voix blanche.

Soudain, la personne relève la tête, dévoilant un visage constellé de grains de beauté au milieu duquel sont plantés deux grands yeux bleus. Elle nous regarde de haut en bas d'un air incrédule, avant de se redresser et de sauter sur ses pieds.

- Bah dites donc, vous en faites des têtes... Il se passe quelque chose ?

- T-Tu vas bien ?! bégaye Sora. T'es tombée ?!

La personne part d'un rire nerveux en se grattant la nuque.

- Ah oui, je courais, j'ai glissé et je me suis éclatée dans la pente ! Mais j'ai l'habitude et je n'ai aucune blessure, alors ça va.

Maintenant qu'elle le dit, son visage est couvert de pansements. Elle doit être particulièrement maladroite. Ou alors... Mieux vaut ne pas trop y réfléchir.

- Désolée de vous avoir inquiétés... Je me présente, je suis Kiseki Ayase ! L'ultime biathlète, claironne-t-elle avec un grand sourire. Ravie de connaître ceux que je connaissais pas encore !

Elle semble soudain réaliser quelque chose, et se claque le front. Cette fille est d'une telle expressivité, c'en est déstabilisant.

- C'est vrai ! Je courais parce qu'il y a une urgence...! Est-ce qu'il y en a parmi vous qui savent parler arabe ? Même juste un peu, ça suffirait !

Avant même que je ne le réalise, ma main se lève.

Celle d'Hibiki aussi.

Nous nous regardons pendant quelques secondes, l'air plus ou moins interloqué, avant que Kiseki attrape soudainement nos mains dans chacune des siennes.

- Parfait ! Suivez-moi vite alors, y a une fille en train de faire une crise d'angoisse un peu plus loin sur le sentier, et visiblement elle parle ni anglais ni japonais, alors il me faut des arabophones !

Sans même nous laisser le temps de protester, elle nous entraîne à toute vitesse derrière elle, sans aucun effort, sa prise sur nos poignets étonnement fermes. Hibiki et moi échangeons un regard confus alors que Kiseki nous entraîne loin du groupe, probablement vers de nouvelles emmerdes.

Je sens qu'on n'est pas sorti.e.s de l'auberge.

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