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Prologue (3) : Lost in the familiar

Lorsque je retourne dans le réfectoire, je peux en effet constater qu'une nouvelle personne s'est installée, juste en face d'Hibari. C'est une rouquine, vêtue d'une robe noire de style lolita et avec un… masque à gaz accroché à la ceinture ? C'est un concept. Elle parle beaucoup trop fort, en tout cas, ça me fait grincer des dents. Hibari hoche distraitement la tête en l'écoutant, un sourire aux lèvres. Il a une patience d'ange, je tiendrais pas deux minutes. Les extravertis comme cette fille sont des créatures que je ne comprends pas.

J'essaie de me faire discret et d'aller m'asseoir à une table plus loin, mais trop tard, elle me capte et se met à faire de grands gestes de la main dans ma direction tout en braillant en japonais.

– Hey ! Le petit, là, viens t'asseoir avec nous !

…. Mais arrêtez avec ma taille, bordel, je suis pas si petit, je suis à peine en-dessous de la moyenne… bref, je me retrouve obligé.e de venir m'asseoir avec eux, parce que si je l'ignore maintenant je vais passer pour un sale con. Je prend mon air le plus ennuyé en m'installant à côté d'Hibari, qu'elle comprenne que ça me soûle. Mais ça n'a pas l'air de l'arrêter.

– Comment tu t'appelles, bichon ?

"Bichon"... C'est de pire en pire…

– Mika Callaghan. Et avant que tu demandes, je suis ultime Interprète.

– Putaaain, interprète ?! À ton âge je savais à peine parler anglais ! C'est badass.

À mon âge ? Elle n'a pas l'air beaucoup plus âgée que moi, pourtant. J'espère qu'elle me prend pas pour un collégien à cause de ma taille. Ça serait pas la première fois. Enfin bref, on va faire semblant d'être un minimum intéressé.e.

– C'est pas si impressionnant. J'imagine que t'es une ultime aussi ?

– Yep yep ! C'est probablement pas aussi cool que le tien ou celui d'Hibari, mais j'en suis fière ! Chuis l'ultime Toxicologue. Pas Toxicomane, attention, y a encore des gens qui confondent, soupire-t-elle en se grattant un peu les cheveux.

– Ne dis pas ça, Michiru, ton talent est tout à fait respectable, intervient Hibari. Il est même d'utilité publique… Et probablement plus éthique que le mien.

Ok, donc elle s'appelle Michiru. Elle aurait peut-être pu commencer par là. Par contre, j'ai aucune foutue idée de ce que peut être un Toxicologue. Au vu du nom, quelque chose à voir avec les poisons ? Ça expliquerait le masque à gaz.

– Tu me flattes, Riri, dit-elle en riant. Mais ouais, je me sens utile, c'est déjà ça !

"Riri" ? Seigneur, sortez-moi de là.

– Tu as l'air perplexe, Mika, s'amuse Hibari.

Je sens mes joues chauffer alors que leurs deux regards sont fixés sur moi. J'ai l'air paumé à ce point ? Faut vraiment que je reprenne l'habitude de contrôler mes expressions faciales quand je réfléchis. En plus, Michiru a des yeux… atypiques. L'œil droit marron, et l'autre violet. C'est pas une combinaison commune, mais au-delà de ça, il y a quelque chose dedans, de sous-jacent. Quelque chose de sombre, comme un papillon flétri et épinglé derrière une vitre. Quelque chose qui me donne froid dans le dos et me fait perdre mes moyens.
Je détourne vite le regard.

– Bah… C'est juste que j'ai jamais entendu le mot "Toxicologue" avant.

– Fallait le dire tout de suite ! s'exclame Michiru, visiblement ravie d'avoir quelque chose à expliquer. En gros, j'étudie les différentes substances toxiques, pas seulement des poisons, mais aussi certaines drogues, l'alcool, etc. J'examine leurs effets, et parfois je fais de la prévention sur le terrain, souvent auprès des jeunes !

Ok, je dois admettre que ça en jette. Même si…

– C'est dangereux, comme boulot, non ?

– Bah… Ça peut, mais je suis plus à ça près. Et puis, j'ai plus le droit d'exercer depuis quelques mois, soupire-t-elle.

Pourquoi ? Est-ce que je me risque à lui demander ? Cela dit, j'ai pas besoin de savoir… Je suis pas sûr.e de vouloir libérer le papillon mort. Le temps que je réfléchisse à quoi faire, elle a déjà changé de sujet.

– Désolée d'ailleurs, je me suis pas présentée correctement ! Michiru Uemura, c'est mon nom. Enchantée !

Avec un grand sourire, elle me tend une main gantée, que je serre mollement. Elle est sympa, mais dieu que sa voix m'horripile. Michiru Uemura… Je préférerais passer le moins de temps possible avec elle, mais j'ai comme l'impression que je vais me la coltiner souvent.

– Chaud devant !

La voix de Sora claironne soudain dans le réfectoire, alors qu'elle dépose devant moi une assiette d'œufs brouillés fumants accompagnés d'une tranche de bacon et de mon café crème. L'odeur est tellement appétissante que je sens un flot de salive envahir ma bouche. Je crève la dalle.

Merci, je signe à son intention alors qu'elle me tend les couverts et un verre d'eau.

De rien ! me répond-elle. Oh hey Michiru ! Ça va mieux depuis hier ?

– Yo Sora ! Ouais, ça va mieux, le choc est passé. Et j'ai pas mal ou quoi, donc tout va bien !

J'adore assister à une conversation sans savoir de quoi les gens parlent. Même Hibari a l'air au courant, et moi je pige toujours rien. Parfait.

– Je peux te demander un sandwich au fromage et un café ? Pas besoin de plus, c'est juste que j'ai la dalle du coup, continue la Toxicologue.

– Yep, aucun souci ! Vous êtes les derniers à venir petit-déjeuner donc c'est pas faire un sandwich de plus qui va me tuer !

Sur ces mots, iel repart en cuisine aussi vite qu'iel est venu.e. Je prends une bouchée de mes œufs avec un morceau de bacon, et dès l'instant où elle rencontre mes papilles, je sens mes yeux s'écarquiller. Les œufs fondent dans la bouche, et sont relevés par le goût du bacon parfaitement grillé. C'est le meilleur petit-déjeuner que j'ai jamais mangé, et ça doit se voir sur mon visage, car Hibari sourit légèrement.

– Sora mérite son titre, pas vrai ? La nourriture qu'il cuisine est vraiment délicieuse.

– Pourtant t'as pas trop touché à la tienne, intervient Michiru en désignant le poisson cru à peine entamé d'Hibari.

– Ah… mes excuses, je n'ai pas trop d'appétit.

Pas étonnant. C'est de loin une des situations les plus stressantes que l'on puisse expérimenter. Des gosses qui se connaissent à peine, jetés ensemble dans un complexe au milieu de nulle part… On est quelques uns à savoir ce que ça signifie. C'est-à-dire, rien de bon.

– Tu me pardonneras si je te choure un morceau alors, rigole Michiru avant de piquer une lamelle de poisson dans l'assiette d'Hibari sans même attendre sa réponse.

Heureusement qu'elle n'a pas essayé de faire ça avec moi, je lui aurais mis une tarte. On touche pas à la bouffe des autres comme ça, merde, un peu de tenue.

Je profite du fait qu'elle soit concentrée sur Hibari pour finir d'engloutir mes œufs, et mon assiette est vide lorsque Sora revient avec le sandwich et le café tant demandés. Cela fait, elle retire son tablier et le jette sur le banc, en même temps que je me lève.

– Bon, ce fut un plaisir, mais je vais aller explorer un peu les alent-

– Je t'accompagne ! s'écrie Sora d'une voix si forte que je manque de me cogner le genou contre le coin du banc.

Quoi ? D'où ? Punaise, c'est trop demander d'avoir un peu de temps à moi ? Je dois faire la gueule parce que Sora se rétracte un peu et se met à signer à mon intention.

Je n'ai pas quitté la cuisine depuis qu'on est arrivés, et je veux explorer, mais ça ne me rassure vraiment pas d'y aller seul.e… Mais si ça te dérange, c'est pas grave, je peux demander à quelqu'un d'autre !

Tu parles. Elle sait très bien ce qu'elle fait, à attirer ma pitié comme ça, du coup je passe pour un énorme con si je refuse. Quoique… elle l'a dit en langue des signes. Pour que je sois le seul à comprendre…
Remarque, si je refuse j'aurais l'air fin quand même. Donc c'est vraiment juste un stratagème pourri.

– … Ça me dérange pas. Tu peux venir, je mens de manière peu convaincante.

Son visage s'éclaire de manière surprenante. Wow, elle doit vraiment avoir quelques cases en moins pour être aussi heureuse d'explorer avec moi. Enfin bon. En route, j'imagine.

Il me suit et je réprime un soupir alors que nous laissons Michiru et Hibari à leur discussion. J'ai l'impression de devoir gérer un chien tout content de sortir se promener, sauf que j'ai pas de laisse. Youpi.

À peine avons-nous posé le pied dehors qu'une tête coiffée de tresses bleues surgit devant nous, m'arrachant une exclamation de surprise. Mais qu'est-ce qu'ils ont, tous, à vouloir me refiler des infarctus ?! Je lance un regard agacé à Theodosia, puisque évidemment, c'est elle.

– … Qu'est-ce qui se passe ? Un problème ?

– Tu… tu n'étais plus à l'infirmerie quand je suis allée vérifier, souffle-t-elle. J'ai cru qu'il t'était arrivé quelque chose… Mais tu as l'air d'aller bien, Dieu soit loué.

Alors elle est bien gentille de s'inquiéter pour moi, mais j'ai plus cinq ans, je sais me débrouiller.
Enfin je dis ça mais c'est moi qui me suis enfui dans une forêt pieds nus hier. Quel.le débile, et après je m'étonne qu'elle me traite comme si j'allais disparaître d'une seconde à l'autre.

– T'inquiète, vraiment. Je vais explorer avec Sora, alors-

– Avec ton bras dans cet état ? Mika… tu devrais aller te reposer à l'infirmerie et éviter de bouger partout.

Ben voyons, et puis quoi encore ? Si j'étais resté.e au lit, à tous les coups elle m'aurait sorti d'aller prendre l'air. Ma patience est fort limitée ce matin, et j'ai pas envie d'être méchant.e avec elle, mais si ça continue comme ça-

– Si t'es inquiète, tu peux venir avec nous !

… J'ai bien entendu ?

Je me retourne vers Sora, avec l'impression très distincte que mes yeux vont sortir de leurs orbites. Qu'est-ce qu'il me fait, là ? On part explorer, on fait pas une procession religieuse !

– Eh bien… Oui, je suppose que je pourrais faire ça, répond Theodosia après un instant d'hésitation.

Et elle accepte en plus ?? Je vais péter une durite, je vous jure. Je voulais pouvoir explorer tranquillement, moi. Et voilà Sora qui part devant en entraînant Theodosia derrière elle, et que je me vois obligé de suivre en traînant les pieds.

Ça va être marrant, tiens.

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