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Chapitre II (2) : Everything felt fine

Je mords dans un morceau de brioche, la boule au ventre. En face de moi, Judicaël fait bouger son assiette pour faire trembloter le flamby posé dessus. Ça serait presque rigolo s'il n'avait pas l'air aussi déprimé. Sora est toujours dans la cuisine, même si ça fait un moment qu'aucun autre plat n'a été apporté à table.

L'ambiance est franchement pesante, et la fatigue se lit sur tous les visages. Personne n'a passé une bonne nuit ici, et peu ont pris le temps de se préparer ce matin. Theodosia est en survêtement, loin de ses chemisiers habituels, les cheveux de Michiru ressemblent à un nid de vautours, et certains, comme les jumeaux, sont tout simplement repartis dans leurs chalets sans passer par la case bouffe.

Eiji, assise à côté de moi, me lance un regard désolé. Je hausse les épaules, sans y répondre. Il y a un bandage autour de sa main, celle que j'ai mordue, et à chaque fois que je le vois c'est tout le reste que je revois. La crise, et la honte, et la culpabilité. J'ai pas fait les choses à moitié. Ma brioche massacrée repose misérablement dans mon assiette et le goût métallique me revient dans la bouche.

– … Qu'est-ce qu'on fait, maintenant ?

La voix bougonne de Shun, précédée du tintement de sa fourchette, brise le silence. Eh bah putain, pour que ce soit lui qui parle en premier c'est qu'on est tombés bien bas. C'est Hibari qui enchaîne après un instant d'hésitation.

– Comment ça ?

– Bah, tout ça. La signature du papier le matin. On continue ? On rajoute des trucs en plus ? Ou bien on laisse tout tomber et on est libres de déambuler comme on le sent ?

Silence. Franchement, je pense pas que ça serve à quelque chose d'instaurer d'autres règles que celles déjà imposées par l'autre junkie en noir et blanc, mais j'ai pas envie de parler, ni de me faire remarquer. Sauf que vu la gueule des autres je suis pas lae seul.e. Je regarde autour de moi, mais tous les visages sont fermés. Si Noelle était là, elle saurait sûrement quoi dire. Sauf qu'elle est rentrée directement et… merde, voilà que je me surprends à la regretter. On est à quel niveau de déchéance là ?

– Mais bordel, dites quelque chose ! Un coup je suis l'ultime serpillère et le deuxième vous attendez que je vous dise quoi faire, on se moque de qui là ??

Kiseki se recroqueville sur elle-même devant le haussement de ton de Shun, qui tout à son énervement n'a pas l'air de la remarquer. Altaïr, loin de se laisser impressionner, réussit à produire un sourire à peu près sincère.

– Ta colère est tout à fait légitime. Tu fais partie des plus jeunes ici, tu ne devrais pas avoir à prendre ce genre de décisions.

Shun semble presque déboussolé à l'entente de ces paroles, mais bien vite le naturel revient au galop.

– Merci, je sais bien ! Sauf que ça répond pas à ma question.

– Non, en effet.

Altaïr, toujours d'un calme olympien, va tranquillement se placer à côté du Technicien de surface.

– Je sais que nous ne sommes pas tous présents, mais je pense que signer la liste le matin au réfectoire n'est pas une mesure particulièrement utile. Si jamais une personne est introuvable, nous le réaliserons vite. Cela ne changera pas grand chose de l'enlever.

Il pose ses mains sur les épaules de Shun, un sourire aux lèvres, dans un geste si aérien que ce dernier se tend à peine à son contact, malgré un léger claquement de langue agacé.

– Il serait de bon ton de parvenir à un accord, ne serait-ce que pour saluer l'effort de notre jeune ami ici présent. Vous ne croyez pas ?

Le silence s'éternise encore quelques minutes de plus, mais un long soupir de la part de Theodosia empêche l'apparition du malaise.

– … Tu as raison. Je pense que la liste n'est plus très utile dans le cas présent. En revanche, j'aimerais pouvoir m'assurer que tout le monde va bien… mentalement aussi, j'entends. Je pense que c'est ce qu'on a négligé.

– On pourrait instaurer un petit dej commun ? suggère Michiru.

– Plus d'activités en groupes !

La proposition enthousiaste de Kiseki déclenche toute une série, et deux minutes plus tard Judicaël sort son téléphone pour tout noter. Altaïr et Shun s'échangent un sourire, plus ou moins crispé du côté du second. Sora, qui a quitté sa cuisine, me lance un regard perdu face à cette soudaine effervescence, auquel je réponds rapidement en langues des signes. Ce n'est pas plus mal que ce soit bruyant, au final, ça fera fuir la sombre mélasse de ces derniers jours.

– Il se passe quoi ?

La voix d'Ema à l'entrée reste quasiment inaperçue dans le brouhaha, mais la voilà parmi les autres malgré tout. Noelle et Mao arrivent peu après, l'air en pleine conversation sur dieu sait quoi. Lan Yue complète le tableau en ouvrant la porte d'un coup de pied à peine un quart d'heure plus tard.

De nouveau au complet, donc. Enfin à l'exception de qui on sait.

– Faire un club lecture, ça aurait pu être sympa, mais on n'a pas de bibliothèque.

– C'est bien une remarque de vieux ça Riri.

– Merci pour ton opinion très constructive, Michiru, je note…

Une drôle de sensation me traverse. C'est quand même un peu chelou qu'on n'ait pas de quoi lire, cette tour est immense. L'espace dont on dispose pour les activités proposées reste quand même vachement réduit en plus. Mais il me semblait que-

– Ça manque de place, de ce que j'entends.

Les conversations meurent dans les gorges, alors que tous tournent la tête vers les portes du réfectoire. Deux yeux cernés, un gris et un rouge, nous observent sans aucune expression.

Monokuma. On ne l'avait pas revue depuis le procès et honnêtement je crois qu'on s'en serait bien passé.

Derrière elle, Monoaku, dans son plus bel accoutrement rouge sang, referme les battants.

J'ai froid dans le dos, encore plus en attendant le bruit métallique des clefs qui s'entrechoquent contre la hanche de Monokuma.

– Qu'est-ce que vous faites ici ? grince Theodosia.

J'ai des sueurs froides. Est-ce qu'elle a remarqué que les corps ont disparu de la morgue ? Si c'est le cas, c'est les nôtres qui vont les remplacer, c'est sûr. Quoique, aucune règle n'a été écrite à ce sujet.

Mais non, elle ne nous accorde même pas un regard. Ses yeux glissent dans le vide, impossible de dire si elle est sobre ou non. Après ils sont quand même vachement gonflés. Monoaku, au contraire, prend bien son temps pour nous regarder, un par un. Puis il se met à glousser.

– Eh bien, je ne m'attendais pas à un accueil chaleureux, mais tout de même ! Pourquoi ces têtes d'enterrement, quelqu'un est mort ?

Mais quel salaud.

Il sait. Il sait très bien, même.

Je n'arrive toujours pas à m'enlever son rire des oreilles. La pure exaltation qu'il exprimait alors que Hibiki se vidait de son sang au milieu du tribunal.

– Monoaku, si un jour tu te fais vraiment buter par eux, tu l'auras bien cherché, soupire Monokuma.

Tiens donc, serait-ce une pointe d'agacement dans sa voix ? Soit Monoaku lui tape tout autant sur les nerfs qu'à nous, soit elle est pas assez défoncée pour ces conneries. Je ne saurais pas où placer mes paris. En attendant, elle s'approche de Theodosia et tripote machinalement le trousseau à sa ceinture.

– Relax, Hoyle. Je viens vous ouvrir la porte du premier étage. C'est la récompense pour avoir remporté le procès. Plusieurs centaines de mètres carrés pour vous mettre confortablement sur la gueule. Cachez votre joie.

Ce qui passerait pour de l'ironie dans la bouche de n'importe qui d'autre sonne tout à fait sérieux dans la sienne. Theodosia fronce le nez dans une grimace de dégoût et recule de quelques pas.

– Elle pue l'alcool, chuchote-t-elle dans notre direction.

J'aperçois plusieurs personnes se raidir à ses mots, et Monokuma soupire en reculant de quelques pas.

– Si l'odeur de deux ou trois canettes t'insupporte, princesse, je donne pas cher de toi pour les mois à venir.

Theodosia serre le poing, et même sans distinguer complètement son visage je vois bien qu'elle se retient de répliquer.

– Moi je veux bien le voir, ce nouvel étage.

Tout le monde regarde Altaïr avec des yeux exorbités. Un tel calme, c'en est presque déplacé.

– Je comprends votre colère, mais autant faire bon usage de l'espace qui nous est offert, non ?

Encore cette manie de terminer ses phrases par cette petite intonation interrogative, pour tous nous couper le sifflet. Il a raison et il le sait.

– Suivez-moi.

La voix de Monokuma est sans appel, alors chacun se lève et la suit. Après un moment de silence, les conversations reprennent, à voix basse. Monokuma nous amène dans le hall principal, et pose sa tablette sur un pan de mur qui coulisse pour révéler un escalier ainsi que deux ascenseurs. Dire que c'était sous nos yeux tout ce temps… un sifflement d'admiration retentit derrière moi. C'est qu'ils ont plus de budget que le gouvernement américain les Monokuma.

– Je vais déverrouiller les portes des salles plus haut à l'exception des labos. Vous pouvez suivre si ça vous chante.

Elle appuie sur le bouton de l'ascenseur sans attendre de réponse, et la voilà disparue. En nous laissant seuls avec l'autre fanatique au passage, bien sûr.

– Tiens, le clébard suit pas sa maîtresse, marmonne Shun.

Les lèvres de Monoaku s'étirent à nouveau dans son habituel sourire, celui qu'il utilise pour n'importe quelle émotion.

– Tu sais que-

– Va-t-en.

La voix de Noelle se répercute dans le hall. Elle n'a pas parlé fort, mais c'était assez ferme pour déstabiliser l'Inquisiteur et figer son sourire.

– Pardon ?

– Va-t-en. Tu n'es pas utile ici.

Ce n'est pas une menace. Ni un ordre. C'est un constat. Je sais pas si elle est courageuse ou juste stupide, mais la connaissant, ce n'est peut-être ni l'un ni l'autre. Elle dit simplement ce qu'elle pense.

– … Très bien. Je vous laisse vaquer à vos occupations, dans ce cas.

Alors là par contre je manque de tomber par terre. Monoaku est en train de se diriger tranquillement vers la sortie, sans tenter quoi que ce soit ?? Je rêve.

– Il n'a connu comme réactions que le mépris et la peur. Face à quelqu'un qui ne montre rien de tout cela, sa seule réaction est la fuite.

C'est tout ce que Noelle nous offre comme explication, comme si ça n'était rien, et Sora pose sur elle un regard admiratif qui me fait un pincement au cœur. Je ne peux pas tenir tête à un monstre pareil, moi.
Jamais iel ne me regardera comme ça.

Enfin. C'est pas le moment de penser à ça, sombre abruti. T'as bientôt dix-huit ans, pas cinq.

… Bientôt dix-huit ans. J'espère ne pas avoir à les passer ici. Les anniversaires des jumeaux, de Lan Yue et de Judicaël sont déjà passés, et même si le mien est encore loin, j'ose espérer qu'on en aura fini avec tout ça d'ici là.

Pour l'instant, vu les bâillements généralisés, je crois qu'on risque de ne pas aller étrenner de suite notre bel étage tout neuf. Les jumeaux sont en train de s'endormir sur place et Michiru n'a pas l'air en grande forme. En même temps quelle idée de balancer une femme enceinte dans une tuerie, de la faire passer par un procès et une nuit blanche.

– Mika ?

Sora me fixe en se dandinant, l'air embarrassé.

– Quoi ?

– On a décidé qu'on irait explorer demain vu qu'il est déjà tard… Tu veux rentrer ?

Maintenant qu'il le dit, ouais. Je suis crevé.e aussi et le soleil commence à se coucher.

Chacun se dirige vers son chalet, plus ou moins tranquillement, et dans mon cas on pencherait plutôt vers le moins. Sora n'arrête pas de parler et j'ai un mal de fou à suivre.

– T'as vu que Noelle avait changé de chalet ? Elle a pris l'ancienne chambre de Shun… Je sais pas comment elle fait, c'est juste à côté de celle de... Benedikt.

– C'est pas comme s'il était mort dans sa chambre, je soupire. C'est pas un exploit, hein.

Même si moi je préférerais faire trempette dans le lac plutôt que de pénétrer à nouveau dans ce chalet.

– Hm… Je me demande si elle se sent seule.

Elle est seule, ouais, mais ça a pas l'air de la déranger. Pourquoi il s'en préoccupe ? Ça m'énerve. Dieu merci on passe enfin la porte du chalet, et je peux prétexter une envie pressante pour aller m'enfermer dans ma salle de bain.

Assis.e sur le carrelage, j'entends le bruit de la bouilloire dans la cuisine. Ça prépare de la tisane, apparemment. Je devrais arrêter de faire l'enfant et de taper des crises de jalousie sorties de nulle part, bon sang. Je dois être fatigué.e. C'est ça, je suis fatigué.e…

Sortir de la salle de bain. Prendre cette foutue tisane. Me mettre en pyjama. Aller me coucher. J'exécute toutes ces étapes mécaniquement, à l'exception du pyjama qui me demande plus d'efforts que prévu avec mon plâtre. Je dis à peine un mot à Sora malgré ses tentatives d'engager la conversation, donc iel finit par se taire. T'inquiète pas, Sora, je me saoule aussi.

Évidemment, j'arrive pas à m'endormir malgré la fatigue. Dès que je ferme les yeux, je revois les visages des morts, et je devine ceux des suivants.

Ce sera peut-être le mien. Ou celui de Sora. Ou Hibari. Ou un des jumeaux. Ou Michiru.

Il suffirait d'un rien. Et je ne suis pas assez spécial.e pour échapper à ce rien.

Ça toque à la cloison.

– … Sora ?

Le panneau coulisse légèrement. Sora se tient effectivement là, en pyjama à pois, ses boucles en désordre, son oreiller coincé sous son bras et l'air penaud. Ces cernes sont d'autant plus accentuées qu'iel ne porte pas de maquillage. Ça me perturbe.

Un problème ? signé-je à son intention.

– Je peux entrer ?

Je hoche la tête et me redresse en position assise avant de tapoter le matelas à côté de moi. Iel vient s'asseoir dessus, en se triturant les mains.

– Je… J'ai fait un cauchemar hier. Et j'ai peur que ça recommence. Ça m'arrive pas souvent hein, mais voilà quoi… D'habitude je vais dormir avec mes sœurs quand ça arrive… Elles sont encore petites, ça les dérange pas, sauf qu'elles sont pas là. Elles me manquent vraiment. Et du coup j'arrive pas à dormir… C'est souvent comme ça, des insomnies, tout le temps. Mes mamans ont tout essayé pour que ça aille mieux, le sirop, le yoga, les psys, les-

– Sora. Focus.

Iel cligne des yeux et s'ébouriffe brusquement les cheveux des deux mains, en poussant un grognement de frustration.

– Pardon, j'arrive jamais à dire les choses du premier coup, ça m'énerve !! J'ai… J'ai peur tout seul, et…

Iel souffle un grand coup. Je ne dis rien de plus. J'ai l'impression que si je parle maintenant, je vais rompre le maigre fil de pensée de Sora et qu'iel va se frustrer.

– … Est-ce que je peux dormir avec toi ce soir s'il te plaît ?

….

Quoi.

Quoi.

Iel a tout débité d'une traite et j'ai du mal à intégrer l'information.

Sora. Veut dormir avec moi.

– Attends attends, genre dans mon lit ?!

Je regrette instantanément d'avoir parlé. Bah oui, dans mon lit, pas dans la baignoire, captain obvious !! Bordel de merde.

– Si tu veux pas c'est pas grave hein, je sais que c'est important pour toi d'avoir ton espace perso et tout et je veux vraiment pas déranger…

Merde. Merde, je réponds quoi à ça ? D'un côté, je suis d'une humeur massacrante, j'ai envie d'être seul et de dormir sans qu'on prenne toute la couette ou qu'on me foute un coude dans le menton (j'ai toujours pas pardonné à Emily), et de l'autre…

Moi aussi, j'ai peur.

Pis il faudrait peut-être que je me décide à faire quelque chose de bien aujourd'hui.

Alors je me décale légèrement pour arriver plus près du mur.

– Allez, viens. Mais juste pour ce soir, ok ?

Son visage se fend d'un sourire. Ce maudit sourire. On croirait presque qu'iel va pleurer.

– Merci…!

Iel laisse échapper un petit rire, et se glisse à mes côtés, sous la couette. Avant que je n'ai pu lui demander de rester sur son côté du lit, iel pose sa tête contre mon épaule, les yeux clos.

– Merci d'être là… et de me supporter.

Te supporter. Mais bien sûr. Tu illumines tout sur ton passage comme un putain de soleil et je dois te supporter. C'est sûr que t'es bruyant.e et que tu réfléchis jamais mais le contraire serait pas spécialement mieux.

Je ne lui dis rien de tout ça. Je soupire, juste.

– Bonne nuit, Sora.

Plus tard. Je lui dirai ça plus tard.

....

Tu es de retour, semble-t-il. Même si tu n'as jamais vu cet endroit, il t'est familier.

Le fond du fond, l'ultime enfer.

Tu connais cela, n'est-ce pas ? C'est ce que tu crois. Car en vérité tu n'en sais encore rien.

Lui non plus. Du moins le croyait-il.

Il n'y a plus la moindre lueur d'espoir dans ses yeux. Le déni est ce qui s'en rapproche le plus. Pauvre garçon, on lui a offert un mensonge, tête décapitée sur un plateau d'argent, et il l'a saisi. Il en subit désormais les conséquences, au fond de l'immense puits de son ignorance, avec pour seule compagnie ton invisible présence. Seul, si seul. Cette solitude le paralyse tout entier. Maintenant que le fin sol de verre composé de mensonges sur lequel il marchait s'est brisé, il ne peut plus remonter.

Le soleil brille au-dessus de vous, et pourtant il n'a jamais eu aussi froid. Lorsque tu essaies de le toucher, il frissonne. Mais il ne t'accorde pas un regard. Combien de fois doit-on te le répéter ? Tu n'as aucun pouvoir en ce lieu. Tu ne peux empêcher ce qui est déjà arrivé.

La trahison pèse de tout son poids sur sa cage thoracique, l'empêchant de respirer. Mais il n'en voit plus l'intérêt. Pourquoi respirer quand tous l'ont abandonné ? Jamais les ténèbres n'ont été aussi épaisses autour de lui à l'exception de ce sinistre projecteur solaire qu'il ne peut fuir.

Trois silhouettes bloquent le passage. Même si vous réussissiez à gravir ces parois parfaitement lisses, elles ne vous laisseraient pas atteindre la surface. Leurs contours se découpent à peine dans la lumière aveuglante, leurs visages ne sont qu'un amas d'ombres. Des ombres qui vous regardent en souriant.

Une

Une couronne. Un orfèvre inconnu a déposé ce bijou sur la tête de la première ombre. Récompense morbide ou autoproclamation, toujours est-il que ce sinistre monarque a prononcé sa sentence et ne montrera aucune clémence.

Deux

Deux puits rouge sang répondent à celui, obsidien, dans lequel vous pourrissez. Vous ne devriez pas les regarder, mais ils vous attirent, inexorablement.  Ils seront votre tombe. Vous y laisserez choir vos espoirs et ces yeux les engloutiront dans l'obscur Charybde de leurs pupilles.

Trois

Trois sourires, et le dernier est le pire. La personne qui l'arbore se déploie au-dessus de vos têtes, bras écartés comme ceux d'un condamné, vaine moquerie et sournois rappel à votre triste sort. Volant au vent, ses cheveux déploient leur silhouette face au soleil, et c'est la Mort qui furtivement vous tend les bras. Un œil qui reflète l'acier d'une lame meurtrière, l'autre celle du sang qui s'en écoule, ces yeux transpercent Clayton Sanders sans même t'effleurer. Monokuma. Monokuma. Monokuma.

Ah. Ça aussi, c'est familier, n'est-ce pas ?

L'ennemi, dans toute sa gloire, semble enfin avoir gagné.

Le secret restera bien Gardé.

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