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Chapitre II (14) : Smoke fills the lungs like a disease

Musique très importante à mettre en boucle pour ce chapitre ci-dessous :

Bonne lecture : D

__________

Le monde bascule dans une cacophonie de cris, de craquements et de poussière.

Lorsque j'ouvre les yeux, la pièce est recouverte d'un voile gris qui me rend tout invisible. J'ouvre la bouche pour avaler une bouffée d'air, la poussière me rentre dans la gorge et une quinte de toux me secoue tout entier. Mon bras me fait mal.

Le sifflement dans mes oreilles s'évanouit lentement, et j'arrive enfin à entendre les autres bruits aux alentours. Juste des morceaux de plâtre qui tombent au sol, et des exclamations effarées. Je crois que je suis sous une table, le dos collé à quelque chose. Non, à quelqu'un.

Shun me tient fermement contre lui, son bras droit autour de mes épaules et le gauche autour de celles d'Altaïr. Les deux ont le souffle court.

– Ça va ? Ton bras…

Son ton inquiet me prend de court, mais j'imagine que ça doit être à cause de l'adrénaline.

– J'ai rien, je crois. Je me suis peut-être un peu cogné l'épaule mais c'est tout.

J'hésite un peu. Je sais pas ce qu'il s'est passé exactement, mais si le plafond a vraiment explosé, ça veut dire qu'il a pris un risque pour me tirer sous cette table.

– … Merci.

Une expression de surprise traverse son visage avant qu'il ne prenne de nouveau un air renfrogné.

– C'est bon, c'est rien… Altaïr ? C'est bon de ton côté ?

– Hmhm, je crois qu'on va pouvoir sortir. Faites attention à vos têtes.

Il se déplie pour sortir de notre refuge temporaire et prend une casserole vide, avant de se la mettre sur la tête comme un casque. Ça me tue de le dire mais c'est pas une mauvaise idée. La poussière forme encore un brouillard épais, je distingue à peine l'Onirologue.

Shun sort à son tour, plus prudemment, et tend une main pour m'aider. Je la prends, toujours un peu secoué, et me redresse pour voir les alentours.

C'est un désastre. Et le mot est faible. D'énormes morceaux de plâtre sont tombés partout dans la pièce, la plupart des plats sont ruinés. Le plafond n'est plus qu'un gruyère calciné, des tas de fils électriques pendouillent misérablement et une odeur de fumée s'en échappe. Je n'ose même pas imaginer l'intérieur du bâtiment, l'explosion venait sûrement de l'étage d'au-dessus. Qu'est-ce que c'est que ce bordel ?

– Vous n'êtes pas blessés ?!

Theodosia court vers nous, Eiji sur ses talons. Elle nous inspecte sous toutes les coutures, puis soupire.

– Bon, plus de peur que de mal.

Les autres sortent aussi de leurs abris, échevelés et l'air bien secoués pour la plupart. Theodosia passe une main dans ses tresses pour tenter d'en dégager la poussière, et lève les yeux vers le plafond éventré.

– Maintenant, qu'est-ce qui a bien pu provoquer… ça ?

– Fuite de gaz peut-être ? suggère Judicaël, qu'Hibari vient de remettre péniblement sur son fauteuil.

– Non, souffle Michiru. Sinon ça aurait été bien pire. Y a un truc qui a explosé là haut.

– M-Mais au-dessus de la cuisine, c'est le gymnase, non ?

La petite voix de Kiseki me glace le sang. J'ignore pourquoi.

Puis je me rappelle que tout le monde n'est pas présent dans la cuisine actuellement. Que c'est pour ça que Sora est partie les chercher.

Elle est toujours là-dehors. Les autres aussi. Putain.

– J'crois que ça brûle au-dessus !

Le cri d'Ema répand une vague de murmures horrifiés dans le groupe.

Un incendie. Il y a un incendie là-haut.

Et Sora y est peut-être.

Mais si j'y vais je ne sais pas ce qui pourrait arriver. Enfin si, je sais très bien, je sais même trop bien ! Mais Sora…

Pourquoi est-ce que je ne peux pas me bouger le cul et prendre une décision pour au moins une fois dans ma vie de pauvre lâche ?!

Arrête de réfléchir.

Arrête de réfléchir, et bouge.

Alors je bouge. Je cours même. J'entends Theodosia me crier de revenir, que c'est trop dangereux, mais sa voix est noyée par mes propres pensées. Tous ces foutus avertissements, je me les suis déjà imposés et je les ai écrabouillés au moment où j'ai décidé de me mettre à courir.

Il y a de la fumée dans le couloir, mais pas assez pour m'aveugler. Les ascenseurs… Trop dangereux avec l'incendie. Plus qu'à compter sur ma vitesse pour gravir les escaliers.

Les doubles portes du gymnase sont grandes ouvertes, l'une d'elles ne tient presque plus sur ses gonds. Elle a été à moitié soufflée par l'explosion, et vu le renfoncement dedans quelqu'un a essayé de l'enfoncer. Et a potentiellement réussi. De la fumée noire s'en échappe, ainsi qu'une insupportable odeur de cramé.

Je m'avance, mon pied shoote quelque chose par terre. Je le ramasse. C'est une barrette. Une barrette en forme de cupcake que je n'ai vue que sur une seule personne. J'ai l'impression de mourir sur place.

Sora est à l'intérieur.

Je ne réfléchis plus. Je retire mon trench, qui tombe au sol alors que je me précipite à l'intérieur du gymnase. C'est une mer de feu et de fumée qui m'accueille, le sol est troué de part en part et des débris de charpente et de plâtre jonchent les alentours. Je n'y vois pas à trois mètres. Bordel de merde, si ça se trouve, Sora est déjà… Non. Non, pas de spéculations, pas maintenant. Agis, Mika.

J'avance, une main sur la bouche, ce qui n'empêche pas la fumée et la poussière de pénétrer tous les pores de ma peau. Je marche à l'aveuglette, ma gorge me brûle. Tout brûle. Je trébuche plusieurs fois sur des équipements de sport détruits, manque de me faire assommer par ce qui tombe encore du plafond. Je suis trop loin maintenant. Je ne pourrais pas retrouver l'entrée même si j'essayais. Pas d'autres choix que de continuer…

Une forme se dessine soudain au milieu des flammes. Quelqu'un est allongé par terre. J'ouvre la bouche pour l'appeler, mais une immense poutre chute juste devant moi, et lorsque que je rouvre les yeux, tout n'est que poussière. Non. Non, pas si près du but…

Je fais un pas, deux pas, prêt.e à crier, mais quelque chose bute contre mon pied et je m'étale à nouveau au sol. Putain, mon bras…!

Je me retourne, les larmes aux yeux, pour savoir ce qui a causé ma chute.

… Je reconnaîtrais ces vêtements entre mille. Et si j'avais des doutes, le visage aux yeux clos tourné vers moi les dissipe instantanément.

Sora.

Je colle mon oreille contre sa poitrine, mais j'ignore si les battements que j'entends viennent de son cœur ou du mien. Il y a trop de fumée pour que je capte sa respiration, et lorsque je relève la tête, je ne vois aucune issue. Le feu est partout, j'ai mal au cœur, à la tête, à la gorge, je n'arrive pas à respirer. Sora ne se réveille pas et des points noirs commencent à apparaître partout dans mon champ de vision.

Non, non… Je ne peux pas mourir comme ça. Pas ici, pas maintenant.

Mais je ne peux rien faire. Sora est trop lourd pour que je puisse le porter seul.e, et le porter où de toute manière ? J''y vois rien !

Mes jambes ne répondent plus. Il fait horriblement chaud. Je crois que je pleure.

Mon torse heurte violemment le parquet, je n'entends plus rien à part ma propre respiration. L'air n'est pas plus respirable près du sol. Je n'arrive plus à rien. Ni à bouger, ni à penser, ni même à crier.

Mes propres larmes me brûlent les yeux, et la dernière chose que je vois avant qu'ils ne se ferment, c'est ma main qui se tend vers le corps inconscient de Sora à mes côtés.

*****

J'ai mal partout. Mon cou, mon bras, mon crâne, ma gorge, tout pèse au moins vingt kilos. Mes paupières aussi. J'essaie de les ouvrir. Elles luttent pour rester fermées, mais je persiste. J'ai comme l'impression que c'est urgent, que je dois les ouvrir, maintenant.

Le monde devant mes yeux est gris, poussiéreux, renversé. Ça me prend un moment de réaliser que je suis en position latérale de sécurité sur le sol. Comment est-ce que je suis arrivé là ?

À peine me suis-je posé la question que tout me revient d'un coup. L'explosion. La poussière. Les flammes. La peur. Sora. Sora. Sora !!

Je me redresse d'un seul coup et le regrette immédiatement. J'ai la nausée, et la tête me tourne horriblement. J'ai vraiment les pires idées…

– Mika ! Dieu merci…

Un bras vient me soutenir et me maintient en position assise. Ma vision, floue, se précise lentement. Le seul œil visible d'Hibari me fixe avec inquiétude, et il est rejoint par celui de Noelle. J'ouvre la bouche, ma voix sort rauque et enrouée.

– Qu'est-ce que…

– Ne bouge pas, commande Noelle d'une voix qui me paraît plus douce qu'à l'accoutumée. Tu as échappé aux flammes de justesse.

Une toux sèche me secoue des pieds à la tête et Hibari porte une gourde d'eau à mes lèvres. Je bois, bois, jusqu'à ce que ma gorge cesse de me brûler et que je puisse enfin poser la question qui tourne en boucle dans ma tête depuis tout à l'heure.

– E-Et… Sora ?

Noelle désigne un point à ma droite, et je la vois. Sora, allongée au sol, inerte. Une boule se forme dans mon estomac, mais Noelle m'empêche de parler.

– Iel est hors de danger. Simplement évanoui.e. Vous avez eu beaucoup de chance.

– Sérieusement, qu'est-ce qui vous a pris… soupire Hibari en me serrant un peu plus fort.

Je ne réponds rien. Mes yeux inspectent les alentours. Kiseki est agenouillée à côté de ce qui semble être un extincteur, en train de reprendre son souffle comme si elle avait couru un marathon. Ema est assise en tailleur à côté de Sora, les yeux dans le vague. Shun fait les cent pas, les bras ballants, l'air de ne pas savoir où commencer devant l'ampleur du désastre. Theodosia est… recroquevillée contre le mur, ses genoux entourant ses bras. Altaïr est accroupi à ses côtés, une main sur son épaule.

Il y a quelque chose qui cloche.

Michiru, son masque à gaz sur le nez, est debout plus loin avec Eiji, en train de fixer quelque chose au sol, et je sens un frisson bien trop familier me traverser.

– Hibari… Il y a eu des blessés, dans l'explosion ?

Hibari me fixe un long moment. Ouvre la bouche, la referme, puis l'ouvre à nouveau. Mais tout ce qu'il arrive à articuler, c'est…

– Je suis vraiment désolé, Mika.

Qu'est-ce qu'il raconte ?

– On aurait pu le sauver.

La voix de Theodosia est étranglée. Je me dégage tant bien que mal d'Hibari, et me redresse en m'appuyant contre le mur.

– C-Comment ça, le sauver ?

– L'annonce… L'annonce n'a retenti que trois minutes après qu'on ait découvert le corps…

Sa voix se brise dans un sanglot.

– S-Si seulement on était arrivés plus tôt…!

Altaïr la prend dans ses bras, sans un mot. Il ne sourit pas. Du tout.

– On n'aurait rien pu faire, Theo.

Je ne les ai jamais vus comme ça, ni l'un ni l'autre, et au milieu du choc une réalisation me frappe comme une gifle.

Il y a un mort.

Je marche jusqu'à Eiji et Michiru. Mes pas sont chancelants, j'ai encore la tête qui tourne, mais mon corps avance tout seul.

J'entends Hibari me crier de ne pas m'approcher, mais je l'ignore, comme sous pilote automatique.

Je m'arrête. Au début, je ne vois qu'un amoncellement de plâtre et de poutres.

Puis je baisse les yeux.

Et j'ai l'impression de ne plus pouvoir respirer à nouveau.

(TW : Représentation graphique de corps et de sang)

Des brûlures encore fumantes parsèment sa peau, mais il est parfaitement reconnaissable.

Un éboulement de débris a englouti toute la moitié inférieure de son corps, et le sang qui a éclaboussé le sol et les pierres n'a même pas commencé à sécher.

Une fleur écarlate a éclos sur le côté de son crâne, et coule le long de son visage, jusqu'au sol.

Les yeux de Benedikt étaient masqués. Mais ceux-là sont parfaitement visibles, et grands ouverts. Ternes, vitreux, ils fixent le vide. La vie si présente dans son regard s'est envolée, ne laissant pour trace que deux traînées noires de mascara le long de son visage.

J'ai envie de vomir. De hurler. Que le monde s'écroule à nouveau pour m'ôter cette vision immonde, pour que je n'ai pas à l'accepter.

Mais peu importe à quel point j'essaie, il m'est impossible de détourner le regard du corps de Lan Yue.

Mon cri se bloque dans ma poitrine, et alors que toutes les implications de ce que je contemple m'assaillent en même temps, une seule pensée martèle mon crâne.

L'Ultime Pole Dancer ne dansera plus jamais.

_____

.... I'm sorry. :')

C'était vraiment très dur de sortir ce chapitre et de l'écrire not gonna lie.

Mais bon si vous avez déjà des théories...

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