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Chapitre I (17) : Life had just begun

TW : Ce chapitre contient une crise d'angoisse très violente. Si vous souhaitez la passer, j'indiquerai son commencement et sa fin par ce signe : (⚠️)

_____

Je connais le coupable.

Il n'y a aucun doute.

Alors pourquoi j'ai aussi peur de me tromper ? Je ne suis pas stupide, je sais que je peux le faire. Alors pourquoi…

Je lève la tête.

Et un frisson me secoue soudain alors que je fixe cette personne qui m'est désormais étrangère. Cette personne qui se tourne vers moi et… et… et…

Je vais me faire tuer.

Parce que le coupable sait que je sais, que je l'ai démasqué. Et s'il a tué Benedikt, alors il pourrait tout à fait me tuer moi aussi. Je le sais. Il va… Il va me tuer. Me tuer. Je vais mourir. Je ne veux pas mourir.

(⚠️)

J'ai la respiration qui s'accélère, le cœur qui s'emballe et me hurle enfuis toi, enfuis toi, mais je ne peux pas bouger. Ils sont en train de me regarder. Ils s'impatientent, je le sais, je suis trop lent.e, je n'arriverais jamais à le dire, je vais mourir avant, je vais mourir comme Benedikt.
Ils continuent de me fixer, et ça y est, ils commencent à parler entre eux. Je ne comprends pas ce qu'ils racontent, mais ça ne peut pas être du bien, j'en suis sûr.e, lorsque le coupable va me tuer aussi personne ne réagira, en même temps qui voudrait réagir pour moi, et leurs yeux, leurs yeux sont partout sur moi, ils vont me dévorer, me traîner dans la boue et me jeter à la poubelle comme le déchet que je suis. Mes jambes sont en plomb, je m'assois derrière mon pupitre, les voix se font plus fortes, ça me fait mal aux oreilles, j'ai mal, mal au ventre… Non non non non je peux pas avoir mal au ventre, je peux pas, je vais encore les emmerder, ils vont devoir tout interrompre à cause de moi et je vais me faire gronder, me faire tuer, je vais mourir mourir mourir on va me tuer et personne ne se souviendra de moi Maman Papa Padre Mimi Darius Jake Warren Abby Emily Blue Mariella ils seront bien contents que je ne sois plus là et ils vont m'oublier je veux pas qu'ils m'oublient…
Mais de toute façon je vais mourir, je veux pas mourir j'ai peur j'ai peur j'ai peur mais on va me tuer j'ai peur j'ai peur j'ai mal j'ai peur j'ai peur j'arrive pas à respirer j'ai peur j'ai peur peur peur, j'ai…

Quelque chose… dans la bouche.

Alors je mords, c'est tendre, je hurle entre mes dents, je veux que ça s'en aille, mais je veux que ça reste aussi, j'ai peur, je veux pas être seul.e je- un goût métallique. J'arrête de mordre. Je vois presque rien, j'ai trop de larmes dans les yeux, tout est trop flou, j'aime pas ce goût, ça s'en va pas…

(⚠️)

– Mika.

On me parle. On me parle, quelqu'un me parle. Mais on me regarde aussi, je sens qu'ils me regardent, j'ai peur, je veux pas…

– Mika, qu'est-ce qui vous fait peur ?

– Les yeux… Les yeux… P, partout…

Ma voix
Est horrible.
Je déteste ma voix, je déteste leurs voix à tous, je déteste-

Tiens ? Il y a… moins de bruit. Moins de lumière aussi. J'ai quelque chose sur la tête, ça… ça sent bon. Ça fait rideau. J'ai le cœur qui bat moins vite. Je crois. Quelque chose se glisse dans ma main, je sursaute.

– Tout va bien, Mika. C'est ma main, dans la vôtre. Vous pouvez la serrer pendant que je vous parle. D'accord ?

Je hoche la tête. La voix est douce, calme, elle me donne envie de l'écouter. Je serre la main dans la mienne, fort. Elle est froide, mais c'est agréable.

– Très bien. Maintenant, nommez moi cinq choses que vous pouvez voir.

Ce que je peux… voir. Ma gorge est douloureuse, mais je laisse ma voix sortir.

– Mes genoux… La lumière rouge de la porte… le carrelage par terre, ta main, ma main…?

– Très bien. Quatre choses que vous pouvez toucher, maintenant.

– Le sol… Ta main… Le… manteau ? Le manteau sur ma tête… E-Et mes cheveux.

– Parfait, je continue. Trois choses que vous pouvez entendre.

– Ta voix… Un truc qui ronronne, comme un ordi en veille, et… d'autres voix en fond.

– Deux choses que vous pouvez sentir.

– L'odeur du bois du pupitre, et… celle de mon chalet mixée avec de la lessive… je crois que c'est le manteau.

– Bien. Et enfin, une chose que vous pouvez goûter.

– Du… Du sang.

Je cligne des yeux, et lâche la main que je serrais pour porter la mienne à ma bouche. Ma lèvre me fait un peu mal, mais elle ne saigne pas, alors… d'où vient ce goût ?

Le monde se précise. Eiji est accroupie devant moi, ses yeux dans les miens. Un léger sourire se dessine sur ses lèvres.

– Vous avez l'air d'aller mieux. C'est bien.

Je baisse un peu les yeux. Des traces de dents ensanglantées sont imprimées dans sa main droite, du rouge coule par petites gouttes au sol. Mon esprit embrumé met un moment à établi le lien.

– C-C'est moi qui ai fait ça ?

Ma voix est éraillée, et ma phrase se termine en quinte de toux alors qu'Eiji regarde la blessure comme si elle avait oublié qu'elle était là.

– Oh… C'est juste, vous étiez en train de vous mordre la lèvre, j'ai eu peur que vous ne vous blessiez sérieusement. Alors je vous ai donné autre chose à mordre.

– … Ta main ?! T'aurais pas pu me donner un foulard ou un truc du genre ? Ça t'aurait pas blessée ça au moins !!

– Ne vous en faites pas, vous n'êtes pas lae premier.e sur qui j'utilise cette technique. Mais en tout cas, vous allez définitivement mieux si vous êtes capable de me crier dessus.

Elle sourit légèrement en me disant cela, et je rougis. Je me suis ridiculisé.e devant elle… Devant tous les autres. Y compris…

Mon souffle s'accélère de nouveau, et Eiji me prend immédiatement la main, en se penchant de nouveau vers moi. Son visage n'a jamais été aussi proche, et sa voix n'est plus qu'un chuchotement.

– Mika, vous aussi vous savez qui a fait ça, n'est-ce pas ? C'est pour ça que vous avez paniqué ?

Je hoche la tête, une angoisse sourde dans ma poitrine. Bien sûr qu'elle sait. J'ai honte, tellement honte, mais je ne peux pas lui cacher ça.

– J-Je vais pas pouvoir l'exposer, j'y arriverai pas. J'ai toutes les preuves, m-mais… je risque de, de me faire tuer…

– Ça n'arrivera pas.

Son chuchotement me fait l'effet d'une gifle. Ses yeux sont plongés dans les miens, et je ne peux pas leur échapper.

– Mika, si le coupable tente de faire quoi que ce soit, je serais là. Vous n'êtes pas seul.e.

De nouveau, son visage se teinte de ce même regret que j'ai pu apercevoir pendant l'enquête, mais ses yeux ne lâchent pas les miens.

– J'ai peut-être échoué à protéger Benedikt, mais je n'échouerai pas à vous protéger vous.

Eiji… me protéger ? Ça impliquerait que je lui fasse confiance pour ça. Est-ce que je lui fais confiance ?
Est-ce que… j'ai vraiment le choix ?
Oui. Sûrement.

Alors, juste pour cette fois…

– C-C'est d'accord. Je vais… Je vais le faire.

Elle me sourit de nouveau, mais son visage reprend vite une expression plus grave et déterminée. Elle a besoin de moi, elle aussi, car même si elle connaît le coupable depuis le début, personne ne lui fait assez confiance pour la croire. Et ce même si elle démontre par A plus B que son raisonnement est juste. Je suis lae seul.e à pouvoir l'aider pour l'instant. C'est bien ma veine, mais bon. Quand faut y aller, faut y aller.

Je replace le manteau qui me couvrait la tête sur mes épaules, en expirant profondément. Eiji a bien fait de me recouvrir. Ça m'a calmé.e, très vite, de ne plus sentir leurs regards sur ma peau. Mais maintenant, je dois leur faire face.

Je dois lui faire face.

Eiji me prend la main et m'aide à me relever. Mes jambes tremblent encore, et sa main saigne toujours, mais elle tressaille à peine lorsque je la saisis. Le sang est chaud contre ma main, et Eiji me fixe longuement avant de me lâcher. Je regarde la tache sur ma paume, la réplique miniature de celle sur la neige, sous le corps de Benedikt.

Et au milieu mon souffle encore erratique et l'angoisse qui m'étouffe, émerge la colère. Il me la faut, cette foutue colère, sinon j'aurais jamais les couilles de dire son nom à voix haute. Je le réalise maintenant, je lui en veux. Je lui en veux de toute mon âme d'avoir tué ce garçon certes insupportable, mais qui était comme nous tous. Ce garçon qui dessinait des machines à laver et des visages dans la pierre, qui ne savait pas ce qu'était un Pépito, dont le passé semblait terrifiant et que pourtant il portait sur ses épaules, qui appréciait la cuisine de Sora… ce garçon qui n'assumait pas d'aimer un autre garçon, et qui avait encore tout un futur devant lui.
Même si j'en ai pas l'air, je peux pardonner beaucoup de choses.
Mais pas ça.
Je pourrais pas lui pardonner d'avoir volé le futur de Benedikt, jamais.

C'est pour ça que je me redresse, de toute ma modeste hauteur, pour leur faire face. Leurs yeux sont inquiets, pour la plupart. Même les siens. Qu'est-ce qui est faux dans ce regard et qu'est-ce qui est sincère ? J'en sais rien. Et à bien y réfléchir, je m'en fous.

– Hey, Mika… Ça va aller ? T'as l'air… 'Fin, t'as l'air encore ailleurs.

Judicaël détaille mon visage avec inquiétude, et je lui jette à peine un regard.

– Ça va.

Il faut bien que ça aille. Ce coupable ne se révélera pas tout seul. Je prends une grande inspiration, les mains appuyées contre le bord du pupitre.

– Pendant les interrogatoires, je vous ai tous posé une question. "De combien de trous le corps de Benedikt était-il percé ?"

Certains frissonnent, leurs yeux rivés sur moi, et le souvenir de ma mère me revient en tête. Sa posture droite et sa voix claire devant des milliers de gens, tous importants. Devant moi, il n'y a que quinze personnes, mais l'une d'elles a tué quelqu'un, alors je pense que la tâche requiert une solidité émotionnelle similaire.

– Vos réponses étaient toutes un peu hésitantes, parce que vous avez tout fait pour ne pas regarder ça. Je peux pas vous blâmer. Sauf que du coup, le coupable s'est trahi.

J'ai l'impression d'entendre tout le monde déglutir à l'unisson, et ça serait presque drôle dans un autre contexte. Mais pas là.

– Tout le monde savait qu'il y avait beaucoup d'impact de balles dans son corps. Je vous le dis tout de suite, il y en avait cinq. La logique voudrait donc qu'il reste une balle dans le chargeur.

Je sors le pistolet de ma poche, la main tremblante. Je déteste avoir à faire ça. Je le lève en direction du plafond, et des exclamations horrifiées retentissent de tous côtés alors que j'appuie sur la gâchette.

Clic.

Rien ne se passe, évidemment.

– Sauf que comme vous pouvez le voir, il est vide. Un premier coup de semonce a été tiré par Benedikt, les cinq suivants… On sait déjà. Mais ça, personne ne pouvait le savoir. À moins d'avoir manipulé le pistolet.

Je glisse de nouveau l'arme dans la poche dans mon trench-coat, la gorge serrée.

– Deux personnes ont mentionné le chargeur. La première était Maekawa. Elle a trouvé le pistolet dans un buisson et me l'a restitué pour l'enquête. Pas la peine de l'accuser, on l'a déjà éliminée de la liste des suspects.

Ce que j'ajoute rapidement en voyant certains regards suspicieux converger vers Eiji. Y en a vraiment qui utiliseront jamais leur cervelle dans cette pièce. Noelle semble vaguement surprise également. C'est vrai que je ne lui ai pas parlé de ma conversation avec Eiji avant qu'elle n'arrive. Je crois que je ne voulais pas qu'elle l'accuse, elle non plus.

– Eiji n'a pas compté le nombre de trous, ou bien a cru s'être trompée, car lorsqu'elle a ramassé le pistolet, le chargeur était vide. La deuxième personne m'a dit la même chose. Sauf qu'elle n'était pas censée le savoir, parce que je n'ai laissé personne manipuler l'arme à part Maekawa, Vincent et moi-même. Alors...

On y est. Ma respiration semble s'être bloquée, et mes mains tremblent légèrement lorsque je redresse enfin la tête.

– Alors comment est-ce que tu pouvais savoir que le chargeur était vide, Hibikaze ?

Ça y est.

Je l'ai dit.

Et maintenant je ne peux que regarder le visage d'Hibiki devenir de plus en plus pâle alors que tous les yeux se tournent vers elle.

– Eh ? C'est quoi ce bordel ?! Vous pensez quand même pas sérieusement que c'est moi…

Les regards des autres en disent long, et ceux de Judicaël, Michiru et Lan Yue sont un cocktail Molotov d'émotions peu plaisantes. C'est sûr que c'est pas facile quand la coupable c'est ta pote, hein…

– C'est des conneries !! Pourquoi je l'aurais tué ?! Ok, c'est vrai que je l'aimais pas, mais j'aurais jamais fait ça !

Bordel. C'est pas bon, ça. Je suis franchement épuisé.e et j'ai vraiment pas l'énergie de-

– Hibikaze, peut-être que tu ne l'aurais jamais fait si tu avais en effet été pleinement consciente de tes actions. Mais dis-moi, à quatre heures du matin, combien de verres d'alcool avais-tu bu ?

La Tatoueuse blêmit encore davantage alors que Noelle lui parle d'une voix égale, les bras croisés sur sa poitrine.

– Ce crime n'a pas été maquillé du tout, à l'exception de l'arme qui a été jetée à la va-vite sur le côté. Cela plus le nombre d'impact de balles et de blessures sur le corps de Benedikt et la connaissance de tes fréquents accès de colère me font dire que tu étais déjà ivre et que tu t'es laissée emporter. Alors, je répète ma question. Combien de verres as-tu bu ?

Hibiki bredouille un nombre incompréhensible, regarde de tous côtés à la recherche d'un quelconque secours, croit le rencontrer dans le regard de Judicaël et s'exclame :

– Judi, tu te souviens que j'étais là, non ?! Je t'ai couché dans ma chambre quand tu étais bourré !

– … Non, je me souviens pas, Hibiki.

Judicaël la fixe comme si elle était soudain devenue une étrangère, avec peur et méfiance.

– Je me souviens pas parce qu'à trois heures du matin, on était tous trop défoncés pour se souvenir de quoi que ce soit.

– Moi je me souviens d'un truc, l'interrompt Michiru, les sourcils froncés. Avant que je parte parce que j'étais trop fatiguée, tu t'es mise à resservir tout le monde. J'y ai pas réellement prêté attention sur le coup, mais maintenant…

– T-T'insinues que je les ai drogués ?!

– Pas du tout. J'insinue que t'as fait en sorte que tout le monde soit complètement déchiré pour pouvoir sortir sans que personne ne remarque.

Oh. Avec les contributions des autres, j'y vois de plus en plus clair. J'ai raison, j'en suis sûr.e maintenant. Hibiki est coupable. Et vu son visage, elle est incapable de se défendre.

– M-Mais vous êtes cons ou quoi ? C-C'est pas moi… Je l'ai pas tué, je l'ai pas tué, je l'ai pas tué, je l'ai pas-

Sa litanie continue, ses mains s'accrochent désespérément au bois du pupitre. Elle est à deux doigts de s'effondrer, et je réprime le sentiment d'injustice qui se pointe dans ma poitrine.

– Je vais suivre le modèle d'Hagane. Qui, parmi vous, pense que Hibiki Hibikaze est coupable ?

La question de Noelle ne se pose même plus, à mes yeux. Ma main valide se lève immédiatement. Et presque tous les autres suivent, même si Judicaël et Lan Yue sont les derniers à lever leurs mains. Elles tremblent alors que leurs yeux fixent obstinément le sol. Regarder le sol, pour ne pas regarder Hibiki. La seule main à rester baissée est celle de Tritri. Mais pourtant, j'ai comme l'impression de ne pas avoir à lui traduire cette fois. Sa main saisit doucement le poignet d'Hibiki, et son visage masqué se tourne vers elle dans toute la gravité de son silence.

– هل قتلته ?


La Tatoueuse sursaute, et elle n'est pas la seule. Même Noelle tressaille, et sa tête se tourne un peu trop vite. On dirait que la mâchoire de Kiseki va se décrocher.

C'est la première fois que quiconque ici entend la voix de Tritri.

Une voix claire, grave, mais enrouée par des mois passés sans parler, et presque douloureuse dans son intonation, malgré le ton calme de sa propriétaire. Pas besoin d'être un génie pour comprendre que les mots sont loin d'être un mécanisme naturel pour la Pilote de drone.

Et pourtant elle repose sa question, de cette même voix mesurée.

– هل قتلته ?

" هل قتلته ?"

"Tu l'as tué ?"

Techniquement, nous ne sommes que deux ici à comprendre cette question, Hibiki et moi. Mais en fait, chacun a déjà saisi sa gravité. L'ambiance est toujours presque irréelle, teintée de tous les chocs de cette journée.

Benedikt est mort.

Hibiki l'a tué.

Tritri vient de parler.

Toutes ces informations semblent se tenir au même niveau dans l'esprit de chacun. La situation est tellement chaotique en même temps, qui pourrait faire autrement ? On tient comme on peut. C'est-à-dire pas très bien.

Face au silence d'Hibiki, Tritri serre son poignet un peu plus fort, sans violence. Ses gestes sont contrôlés à l'extrême et sans aucune intention de blesser, et pourtant il me semble qu'il lui suffirait d'une pression pour réduire le bras de la Tatoueuse en miettes.

– هل قتلته ?

"Tu l'as tué ?"

La question résonne quelques secondes dans le silence de la salle.

Et puis tout va très vite.

Hibiki se dégage violemment de l'emprise de Tritri, fait volte-face et se met à courir en direction de la porte en bois et tape dessus de toute ses forces, en hurlant. Ses ongles griffent le bois, des échardes s'enfoncent dans ses doigts, mais elle continue. J'entends Monoaku éclater de rire.

Ça dure plusieurs minutes, les coups, les hurlements – le rire en arrière plan, ce foutu rire – et puis elle abandonne, le souffle court et saccadé, les mains en sang, de la sueur partout sur son visage.

Son regard croise le mien.

J'oublie comment respirer.

Elle se remet à courir

Droit dans ma direction

Tend la main vers moi

Mais une forme trop rapide pour que je la reconnaisse immédiatement la plaque au sol pour lui faire une clé de bras. Eiji.

La main d'Hibiki ne fait que frôler le tissu de mon manteau avant d'être tirée vers le bras.

Mes poumons se remettent en marche.

J'ai cru qu'elle allait me buter.

Mais dans ses yeux, pas la moindre trace de la haine que j'imaginais.

Rien qu'une prière.

Aide-moi.

J'ai l'impression d'étouffer.

Elle se débat au sol, mais Eiji est plus forte que sa taille ou son apparence ne le laissent croire. Hibiki hurle, ses doigts déjà meurtris essaient de s'accrocher au carrelage, elle pousse des cris de douleur, se tord, éructe des insultes, des larmes coulent sur ses joues, elle tempête, vocifère, suffoque, s'étrangle, se noie dans ses propres sanglots. Jusqu'à ce qu'elle cesse de lutter et qu'il ne reste plus de ses cris que de misérables gémissements de bête blessée.
Eiji la relève, sans un mot, et m'adresse un hochement de tête avant de la soutenir jusqu'à son pupitre. Tritri n'ose pas la toucher. Tu m'étonnes.

– Mika. Pouvez-vous reprendre là où vous en étiez et nous faire un résumé clair de la situation ?

Je hoche la tête. Eiji a raison. Je dois mettre Hibiki devant les faits accomplis, et ce même si elle semble avoir été assez punie comme ça. Ce n'est que le dernier coup à porter. C'est la bonne chose à faire, hein…?

– Hier soir, lors de la fête, Hibikaze a demandé à Monoaku de faire parvenir une note à Benedikt, lui donnant rendez-vous derrière l'infirmerie pour discuter de sujets privés. Monoaku a menacé Uemura pour qu'elle fasse la messagère, c'est pour ça Furusawa l'a vue, et a observé le départ de Benedikt qui a pris son pistolet pour se défendre. Hibikaze a ensuite fait en sorte que les personnes de la fête soient complètement déchirés pour pouvoir se barrer en douce. Elle a rencontré Benedikt derrière l'infirmerie, le ton est monté, il a tiré un coup de semonce, elle l'a désarmé, l'a tabassé avant de le tuer. Juste avant cela, un drone de Tritri l'a prise en photo, et elle s'est trahie pendant l'interrogatoire en mentionnant, par accident, le chargeur vide.

Les ongles d'Hibiki labourent son cuir chevelu, et elle lève son visage vers moi, le visage ravagé par des larmes qui n'arrêtent pas de couler. J'ai envie de vomir, et son regard me pétrifie. Pourtant, cette fille pathétique qui me supplie de m'arrêter, je ne peux pas exaucer son souhait.

Je ne dois pas l'exaucer.

– Toutes les preuves sont contre toi. Hibiki Hibikaze, l'Ultime Tatoueuse, tu as tué Benedikt. Tu es coupable.

Peut-être que si je le répète, j'arriverai à la détester.

Mais rien ne vient lorsqu'elle éclate en sanglots, à part de la fatigue. Je suis épuisé.e. J'en ai marre. Je veux juste que cette connerie se termine au plus vite. Noelle, à quelques mètres, décroise les bras.

– Il est temps de voter.

____

Ptdr j'ai bien fait stresser Soupe et Louna pour que dalle on dirait :D

Mais j'ai quand même envie de ded paske la vi cette sale race-

À mercredi pour le prochain chapitre... Vous savez ce qu'il s'y passe. :)

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