Chapitre I (15) : Like I don't have a clue
Quelques secondes.
Quelques très, très longues secondes avant qu'une première exclamation ne fuse. Sora.
- Attends, quoi ?!
- Tu veux dire que... Michiru aurait donné la note à Benedikt, souffle Hibari, qui semble avoir des difficultés à assimiler l'information.
Shun lève les yeux au ciel, et ses pensées se lisent clairement sur son visage. Sans déconner. Lan Yue, lui, semble presque paniqué.
- M-Mais t'aurais pas pu te tromper ?
- T'en connais beaucoup, des meufs rousses aux yeux vairons habillées comme des vampires de friperies ? Je pense pas que j'aurais pu me tromper, même si elle est pas restée, rétorque Shun.
Donc. Michiru est venue. Elle a donné la note à Benedikt. Quelques minutes après, il était mort. Et elle n'a rien pour l'innocenter, mis à part Theodosia. Est-ce que je peux vraiment la désigner comme innocente à partir de maintenant ? Sûrement pas. En plus, son attitude depuis le début du procès est... inhabituelle, c'est le moins qu'on puisse dire. Depuis notre rencontre, je ne crois pas avoir entendu Michiru se taire plus de cinq minutes. Je ne crois pas non plus l'avoir déjà vue dans un tel état, mis à part lorsque Monokuma nous a balancé qu'on allait en gros tous crever. Son visage est livide, un des rubans de sa robe est devenu tout chiffonné à force d'être tordu dans tous les sens, et ses yeux paniqués regardent partout à la recherche d'une issue.
Sauf qu'il n'y a pas d'issue.
- Michiru, reste pas plantée là ! Dis quelque chose !
L'exclamation de Judicaël sonne comme une supplique. Pitié, dis-moi que c'est pas toi qui l'a tué. Celle-ci reste sans réponse autre que des balbutiements, des "je" et des "attendez". Je sais pas comment elle compte se défendre mais c'est mal parti.
- Bon, on vote alors ?
La voix enfantine d'Ema transperce la lourde atmosphère de la pièce, alors qu'elle fixe Michiru avec une impatience teintée de dégoût. Oooh j'aime pas où ça va, j'aime pas ça du tout.
- Bah quoi ? Elle a donné la note à Benedikt. Vous croyez qu'elle a fait ça parce qu'elle se disait que ce serait marrant ? Nan, c'est elle qui l'a buté, c'est tout. On a pas besoin de continuer cette connerie.
Un coup d'œil rapide vers Monokuma m'apprend vite qu'elle ne sera d'aucune aide. Son regard ne traduit que de l'ennui, elle ose même bâiller de temps à autre, je vois les mouvements de sa bouche derrière son masque. Monoaku, lui, est confortablement installé, comme s'il était au spectacle. Leurs langages corporels ne m'apprennent rien, rien chez eux ne peut me dire si nous sommes, oui ou non, sur la bonne piste.
Mais je les oublie vite, car Lan Yue frappe le bord de son pupitre du plat de ses mains, les yeux exorbités.
- Bordel, Ema ! C'est pas un jeu, là, on parle de la vie de quelqu'un ! Tu- Tu peux pas juste accuser une personne comme ça et faire comme si c'était normal !
- Ah ? Ce n'est pas toi qui a tenté de faire confesser un crime à Maekawa, plus tôt ? J'ai dû me tromper, alors, lâche Mao.
Sa remarque pique là où ça fait mal vu l'expression du pole dancer, mais je ne peux pas nier qu'il a raison. Faudrait balayer devant sa porte avant de critiquer la saleté sur le paillasson des autres. Mais Lan Yue n'a pas tort non plus. Ce n'est pas un jeu, peu importe comment Monokuma ou Monoaku peuvent le désigner. C'est la vie de quelqu'un qu'on tient entre nos mains, là.
- J-Je pense pas que Michiru aurait pu faire ça, c'est tout.
- Ah, bah elle est sûrement pas coupable, alors, ironise Ema.
- Si ça se trouve elle était juste complice, donner la note veut pas forcément dire qu'elle a tué Benedikt...
Sora a l'air incroyablement confus. Ses yeux se baladent sur les lèvres de chacun, attrapent un bout de phrase par-ci, un mot assassin par là, pour tenter de comprendre ce qu'ils peuvent bien raconter. Mais tout le monde parle en même temps et il est très vite obligé d'abandonner, une expression de frustration évidente sur son visage. Le ton monte, ça commence à se crier dessus dans un coin, je n'y comprends plus rien non plus. Noelle soupire, visiblement dérangée par le bruit, mais ne fait pas un geste pour les arrêter.
Elle n'en a pas besoin.
Parce que quelqu'un commence à hurler, plus fort que tous les autres.
- Vous savez quoi ?! Vous me faites chier !! Vous avez qu'à voter pour moi si c'est comme ça, allez-y, envoyez moi à la mort, parce que c'est clair que moi, la femme enceinte, j'irai commettre un meurtre, c'est tout à fait logique ! Allez-y, vous attendez quoi ?! Parce que c'est bien sympa de parler et de casser du sucre sur mon dos et de m'imaginer la corde au cou, mais je suis sûre que pour voter, y a plus personne ! VOUS ÊTES PUTAIN DE PATHÉTIQUES !!
Putain. Ça y est, Michiru a complètement craqué. Elle continue de hurler cinq bonnes minutes encore, à la limite de l'hystérie, ses poings serrés sur le tissu de sa robe, jusqu'à ce que sa voix s'éraille et qu'elle éclate en sanglots sous les yeux indifférents de Monokuma. Lan Yue, d'abord pétrifié par le choc, se précipite vers elle pour la prendre dans ses bras, mais elle le repousse violemment en secouant vigoureusement la tête et en criant des choses que je n'arrive pas à comprendre. Les minutes défilent, jusqu'à ce qu'elle finisse par se calmer et que ses pleurs ne deviennent plus que des reniflements. Elle se relève péniblement sur ses jambes tremblantes et fait un geste pour dire à Lan Yue de foutre le camp. Iel obéit sans demander son reste. La voir comme ça, alors que d'habitude c'est le genre grande sœur chill, ça a quelque chose de dérangeant.
Une fois sûr que tout le monde est silencieux et prêt à l'écouter, Hibari, silencieux jusque là, s'éclaircit la gorge.
- Je pense que vous avez tous compris que les accusations aléatoires ne vous mèneront nulle part. On va tous en discuter calmement, si vous voulez bien. Shun nous a donné une information, pas une conclusion.
Sa voix est empreinte d'une fermeté plus prononcée que d'ordinaire. Ça sonne presque sévère, mais en même temps, c'est mérité.
- Nous allons faire un vote à titre indicatif. D'accord ? (Quelques faibles hochements de tête) Bien. Qui pense que Michiru est la coupable ou en est presque persuadé ?
À ma grande surprise, il lève sa propre main, et je ne peux que ressentir une pointe de déception. Shun, Ema, Mao, et Kiseki suivent. Même Kiseki pense Michiru coupable... Et moi qui la croyait incapable de voir autre chose que du bien en l'humain. Pffff. Les trois autres par contre, aucune surprise.
- Qui pense qu'elle est innocente ?
Hibiki, Lan Yue et Theodosia lèvent la main avant même que le croupier n'ait fini de poser sa question. Elles sont suivies par Altaïr et Noelle, tous les deux ayant l'air bien plus posés, même si je pense que le premier est plutôt en train de s'endormir à moitié. Michiru, un faible sourire sur son visage barbouillé de mascara, lève sa propre main.
- Et qui ne sait pas ou ne souhaite pas encore se prononcer ?
Je lève la main, et Sora fait de même après quelques instants d'hésitation. Eiji nous rejoint, et curieusement, Judicaël aussi. Tritri ne comprend rien de toute façon, donc j'imagine qu'elle compte comme neutre.
- Mec, t'es sérieux ?! lance Hibiki à l'intention de Judicaël.
- Bah ouais, réplique ce dernier. J'ai pas toutes les infos donc je préfère rester neutre, c'est tout. Faudra y aller pour me faire changer d'avis.
La Tatoueuse marmonne quelque chose de peu aimable dans sa barbe, et Judicaël, même s'il semble mal à l'aise, ne revient pas sur sa position.
- Déjà, je trouve ça con que vous pensiez que Michiru mettrait son bébé en danger juste pour sortir, commence Lan Yue.
- Ça veut rien dire ça, réplique Shun. Déjà, j'crois que Uemura a pas lu les tueries donc elle pouvait pas savoir qu'un meurtrier serait puni de mort. Et pis, c'est tentant de sortir, qui voudrait élever un gniard dans un endroit pareil ?
- Exactement, le fait qu'elle soit enceinte est une bonne raison de craquer plus vite et de céder à la pression, renchérit Mao.
Pour une fois que ces deux-là sont d'accord pour un truc, il faut que ce soit ça, évidemment. Je me retiens de soupirer, mais j'en pense pas moins. Michiru se rétracte un peu, une main crispée sur son ventre, les lèvres pincées.
- Bordel, mais vous vous rendez compte de ce que vous dites ?! Vous êtes en train de... de parler de la grossesse de Michiru comme si c'était ou non une excuse pour un meurtre, comme si elle s'en foutait !
- Vous avez aucune honte... Vous savez même pas ce qui lui est-
- Hibiki, Lan Yue, c'est bon, souffle la Toxicologue. C'est gentil comme tout de me défendre, mais ça va aller.
Les deux interpellés lui lancent un regard inquiet, l'air prêts à protester, mais ils finissent par garder le silence, clairement à contrecœur.
- Hibiki n'a pas tort, je préférerai qu'on s'en tienne aux faits plutôt que de spéculer sur un mobile quelconque, intervient Hibari. Et des faits, j'en ai.
Tous les regards sont tournés vers lui, maintenant, et je crois voir le coin de sa bouche tressaillir nerveusement alors qu'il commence à parler.
- Hier soir, je n'arrivais pas à dormir, et j'ai vu Michiru passer par la fenêtre, tout prêt du chalet. Elle avait vraiment l'air angoissée, mais comme elle se dirigeait vers son chalet, je n'ai pas vraiment cherché plus loin. Sauf que... maintenant, j'avoue avoir un doute. Mika, est-ce que tu peux vérifier pour moi si elle a mentionné quelque chose à ce propos ?
Vérifier ? Comment ? Je capte un signal de Noelle, qui me désigne ma poche. Celle avec mon bloc-note à l'intérieur.
Oh. Bien sûr. Je suis débile.
Je sors le carnet et feuillette à travers mes notes d'interrogatoires, jusqu'à ce que je tombe sur Michiru. Elle a dit être allée se coucher directement après la fête, mais...
- Theodosia ? Tu m'avais dit avoir pris un thé avec Uemura avant d'aller dormir, c'est ça ?
Je ne sais pas si c'est mon imagination ou autre chose, mais la dénommée m'a l'air tendue.
- Oui, c'est ça.
- Donc elle n'est pas allée se coucher directement après être rentrée.
- Hein ? Bien sûr que n-
Elle laisse échapper un petit "Ah !", comme sous le choc d'une réalisation, et plaque sa main sur sa bouche, le teint livide.
Je déglutis difficilement.
Je ne voulais pas l'admettre, mais leurs témoignages se contredisent. De pas grand chose, mais la réaction de Theodosia à l'instant me fait dire que l'une des deux a menti.
Probablement Michiru. Cette dernière recommence d'ailleurs à jouer avec les accessoires de sa robe, les yeux perdus dans le vague. Je peux pas ne pas lui demander d'explication, mais j'ai comme l'impression que sa réponse ne va pas m'être d'une grande d'aide.
- Est-ce que c'est vrai que Uemura avait l'air angoissée quand elle est rentrée ?
Ma question est adressée à Theodosia. Elle hésite, arrache une peau de sa lèvre inférieure gercée avec un ongle manucuré. Et puis, finalement, elle laisse tomber les mots, comme on dépose les armes.
- Elle n'est pas rentrée... Je m'inquiétais de ne pas la voir revenir alors je suis sortie, et elle était en position fœtale dans la neige en pleine crise de panique. Alors je l'ai ramenée et je lui ai fait un thé. C'est tout...
Merde. Ça sent pas bon du tout pour Michiru, ça. Un meurtrier qui panique après avoir commis son méfait, c'est pas rare. En plus, elle passe pour une menteuse maintenant. Et il ne me suffit qu'un simple coup d'œil vers ma droite pour voir que le regard de Judicaël sur elle a changé.
- Michiru... C'est vrai, ça ?
Michiru ne répond pas. Elle hoche la tête, sans un mot. Elle a juste l'air complètement abattue. Le visage de Judicaël s'assombrit nettement, ses yeux teintés de quelque chose de douloureux.
- Dans ce cas, je vois vraiment pas comment tu pourrais pas être coupable.
Ses mots tombent comme un couperet, et des protestations s'élèvent de tous côtés.
Putain. Putain, mais il est con. C'est pas parce que tout pointe dans sa direction qu'elle est forcément coupable... Il manque tellement de choses encore, un mobile concret, la manière dont elle aurait pu se défendre pour voler l'arme de Benedikt, et... les impacts de balles. Pourquoi autant ? Je vais pas pouvoir arriver à une conclusion aussi facilement. Mes notes se floutent devant mes yeux, mais un fragment reste clair.
- Attendez, attendez. Uemura ne sait pas tenir une arme. Elle l'a dit lors de-
- Et tu la crois ? m'interrompt Ema.
Je la fusille du regard. Je vous jure que si cette petite peste ne ferme pas sa boîte à merde, je m'en occupe moi-même, ça sera Pâques en retard et elle ramassera ses dents à la place des œufs.
- Je peux pas savoir si elle dit vrai. Mais elle avait l'air sincère...
- Il va te falloir une argumentation plus solide que ça, Callaghan.
La voix de Noelle me fait grincer des dents. Oui, ça va, je sais que se baser sur des spéculations c'est pas valable, surtout quand on est pas la si parfaite ultime Neuroscientifique. Mais c'est moi qui ai mené l'interrogatoire. J'ai au moins un devoir de neutralité, non ?!
J'ai un devoir de...
La neutralité est l'apanage des faibles et des lâches.
De...
- Dans le cas présent, être neutre ne te sauvera pas.
Ta gueule, Noelle.
Juste, ta gueule.
Tu me rends malade avec tes leçons de morale à deux balles.
Je veux juste que tout ça se termine vite, et pour ça il faut que j'apporte les infos les plus objectives possible.
Attends.
Ça... me rappelle quelque chose.
On vous donnera les informations les plus impartiales possible.
Je sens un frisson d'horreur me parcourir l'échine alors que la nausée me saisit.
Monokuma.
Je suis en train de me comporter comme Monokuma. Je ne suis pas en train de les aider à débattre, je jette juste de l'huile sur le feu.
- Ok. Uemura, raconte-nous ce qu'il s'est passé. Ta version de la chose. On verra ce qu'on en fait.
Ma voix sonne froide, lointaine à mes oreilles. Michiru me regarde avec surprise pendant plusieurs secondes, mais... elle ne lâche pas un mot. Elle semble terrifiée par quelque chose. Ou peut-être quelqu'un.
- Si ça c'est pas une confession, je sais pas ce que c'est.
- Ema, tu peux la fermer deux foutues secondes ?
Aaaah, c'est pas moi qui l'ait dit. Merci, Hibiki, de dire tout haut ce que je pense tout bas. Sauf que la Mime réplique en tirant la langue, et que la seconde d'après ça se balance des insultes en jap. Bon, au moins ça les distrait de la situation et ça me fait gagner un temps de réflexion très précieux.
Ok. Donc mettons que Michiru ait apporté une note à Benedikt, pour ensuite le tuer et paniquer après son crime. Déjà, à quoi ça sert d'apporter directement la note pour ensuite repartir sans lui ? Shun a dit qu'elle n'était pas restée. Et puis, le tuer avec son pistolet nécessiterait de le prendre par la force. Force que Michiru ne semble pas posséder, surtout face à quelqu'un d'aussi grand que Benedikt, qui a sûrement des muscles habitués à la taille de la pierre. Ça, le fait qu'elle ne sait normalement pas manier une arme, et surtout, surtout, c'est l'ultime Toxicologue. Elle aurait pu utiliser n'importe quelle drogue pour le tuer en douceur, sans un bruit, mais non, elle aurait choisi une méthode aussi fastidieuse ? Ça ne colle pas.
Ça ne colle pas et pourtant toutes les pistes pointent vers elle.
Ça ne colle pas et pourtant aucun de ces arguments n'est assez concret pour l'innocenter, même à mes propres yeux.
Bordel.
Peut-être qu'ils ont raison. Peut-être qu'elle est coupable.
Peut-être que c'est juste moi qui refuse d'admettre qu'elle puisse l'être.
Il n'y a personne pour le confirmer ou le nier. Noelle ne semble pas décidée à parler, Hibari pense que Michiru est coupable, Sora est complètement perdu, Eiji s'est effacée. Les autres n'ont que des arguments ad hominem pour défendre leur amie ou bien ne cherchent pas à aller plus loin que l'affirmation "elle avait une attitude suspecte".
Je suis entouré.e de cons et ça commence sérieusement à me les briser.
- Eh, vous avez rien à di-
Un ronflement bruyant vers ma gauche coupe net mon intervention. Non mais je rêve. Il y a ceux qui se gueulent dessus, les taiseux, les paumés, et puis il y a lui. Qui dort. Qui roupille en plein milieu d'une situation de vie ou de mort ?
Altaïr, visiblement.
- Calliope.
Ma voix n'est plus qu'un sifflement à ce stade, et l'Onirologue se redresse à peine a-t-il entendu son nom, avec une lenteur d'escargot. Il se masse la nuque en bâillant et tourne la tête dans ma direction en souriant. Tous les autres ont l'air médusés par tant d'audace, et Hibari se pince l'arête du nez. Ah. Visiblement c'est pas inhabituel.
- Oui, Mika ?
OUi, MiKa ? Je t'en foutrai moi des Oui Mika.
- Je te trouve bien détendu. T'as pas un truc à dire ? Tu sais, genre, pour contribuer au débat dont notre survie dépend.
Il sourit de nouveau, en silence. Oh il m'énerve, mais il m'énerve....
- Une preuve, c'est une contribution suffisante ?
Sa voix doucereuse se glisse entre nos pupitres jusqu'à parvenir à mes oreilles incrédules. Mais je me reprends vite. On ne peut pas prendre ce type au sérieux. Mao, de l'autre côté de la pièce, est d'accord avec moi au vu de son froncement de sourcils.
- À moins que ce soit une preuve qui mette fin à cette mascarade une bonne fois pour toutes, je crois pas.
Le sourire d'Altaïr s'étire soudain, presque dangereusement. Et je suis soudain à peu près sûr.e que malgré sa tête de crétin fini, il est très loin d'en être un. Sauf que ça a rien de rassurant. Surtout alors qu'il lâche, d'une voix énigmatique, les paroles suivantes.
- Mon cher Mao, tu ne crois pas si bien dire.
_____
Mika c'est un marais salant I swear-
Et sinon vous pensez qu'Altaïr a trouvé quoi ?~
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