Prologue - Bienvenue au Paradis infernal des prodiges [1]
Aujourd'hui est une journée comme une autre dans le pays du soleil levant. En ce début de matinée, les salariés quittent leurs maisons, laissant leur confort pour aller dans le monde impitoyable du travail. Toute la ville est en effervescence, quoi de plus normal un jour de la semaine.
Dans une des maisons huppées de la capitale, plus précisément dans une des chambres de cette maison, dort un jeune adolescent aux cheveux bruns. Sa couverture étalée au sol, il semble être pris dans un profond sommeil. Sommeil qui va vite être interrompu par le bruit de son réveil qui raisonne dans toute la pièce. Rapidement, il éteint le réveil, non sans râler. Mais le mal est fait: il est maintenant debout.
- " Mh... ah, je vois... aujourd'hui c'est le grand jour..."
Malgré cette affirmation, il n'affiche pas un air joyeux ou enthousiaste. Il semble prendre ce constat comme une simple information. Le fameux grand jour dont il est question est celui de la rentrée, mais il ne va pas dans n'importe quelle lycée: il va à l'Académie du pic de l'espoir.
Il s'agit d'un lycée pas comme les autres, où il est impossible de s'inscrire. En fait, pour être étudiant dans cet établissement, il faut que l'académie te repère et te recrute. Ils ne prennent que ceux qui sont appelés des 《Ultimes》, des adolescents en âge d'aller au lycée qui sont les meilleurs dans leurs domaines respectifs. L'académie avait connu des moments de trouble qui se sont passés suite à la Tragédie orchestrée par Junko Enoshima une quinzaine d'années de cela. Mais aujourd'hui cette sombre histoire est derrière elle, notamment grâce à son directeur, Makoto Naegi.
Dans son cas, Ryota Sato a été approché pour son contribution dans de nombreux films. Ses scénarii sont toujours impeccables, et il met un point d'honneur à toujours rendre l'histoire prenante. Bien évidemment, tous les films ne sont pas des succès car l'histoire ne fait pas tout, mais tout ce qu'il fait a toujours été apprécié à sa juste valeur. Du coup, l'académie a décidé de lui donner le titre du scénariste ultime.
Le jeune homme, maintenant qu'il est réveillé, va s'apprêter pour aller dans son nouveau lycée. Il se douche assez vite, s'habille et se parfume comme il faut avant de se regarder dans le miroir un instant. Satisfait de l'image qu'il renvoie, il hoche la tête.
- " Bien, c'est parfait." dit-il calmement
Maintenant qu'il est prêt, il prend les escaliers afin de descendre en direction de la salle à manger qui est jumelée avec la cuisine. Lorsqu'il entre dans la pièce, il remarque que sur la table il y'a une assiette recouverte d'un papier film et d'une brique de jus à côté. Sur le frigo se trouve un petit papier scotché dessus qu'il s'empresse de récupérer.
[Ryota, je devais partir assez tôt donc excuse moi de ne pas être avec toi le jour de ta rentrée. Prends des forces et passe une bonne journée mon cœur !
Maman]
Après la lecture du message il affiche un léger sourire qu'il tente de réprimer. Sa mère, sa seule famille actuellement. Son père et elle ont divorcé quand il était petit, et elle n'a pas pu se remarier. C'est un peu pour elle qu'il fait tous ces efforts, afin qu'elle ne travaille plus trop. Mais pour une raison obscure il ne sait pas pourquoi elle s'efforce à continuer de gagner de l'argent alors qu'il n'en a pas besoin.
Après avoir passé quelques instants à fixer le message écrit par sa mère, Ryota va s'asseoir et prendre calmement son petit-déjeuner. Il embarque la brique de jus avec lui, prend son sac avant de quitter la maison et de fermer à clé derrière lui. Sans trop se presser, il va prendre le bus, regardant le paysage défiler sans vraiment contempler quoique ce soit.
Quelques minutes plus tard, le voilà devant son nouveau lycée: l'Académie du Pic de l'espoir. Il reste à l'entrée à admirer la grandeur du bâtiment. En effet, l'infrastructure est bien plus grande que ce qu'il a vu sur les photos. Bien qu'il ne le montre pas, il est sincèrement impressionné.
- " {L'Académie du Pic de l'espoir... là où je vais passer mes trois prochaines années de scolarité. J'espère en tout cas que ce ne sera pas trop chiant, et que je n'aurai pas de camarades chiants.} "
C'est sur ces pensées qu'il met les pieds à l'académie, marchant tranquillement. Sauf que... un mal de tête va se faire sentir. La vision de Ryota va devenir trouble, et ses yeux vont progressivement se fermer avant qu'il ne se sente partir.
Son corps finit par tomber lourdement au sol.
Et à ce moment-là, Ryota ne savait pas encore qu'il allait passer la pire expérience de sa vie.
Et de très loin.
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Le noir.
C'est la seule chose qu'il parvient à voir, à distinguer.
Il ne sait pas depuis combien de temps il est dans cet état, ni même le pourquoi il est dans cet état. Tout ce qu'il sait, c'est qu'il a besoin de lumière. Et vite.
Il sent que ses paupières sont encore lourdes, donc, au prix d'un effort qui semble surhumain, il parvient à les ouvrir lentement mais sûrement. Très vite il aperçoit une forte lumière, l'obligeant à plisser les yeux. Ryota remarque qu'il est allongé sur le dos, et que la lumière qui lui éblouit les yeux trouve son origine dans un lustre accroché majestueusement au plafond. Il se redresse donc, étant maintenant assis. Son regard se balade ensuite sur les alentours.
- " {Mais où est-ce que je suis... ?} "
Il constate que la salle dans laquelle il se trouve est assez grande, et surtout très luxueuse. Il y'a beaucoup de machines à sous, les murs semblent faits dans une matière qui a coûté pas mal d'argent. Peut-être de l'or ? Enfin, Ryota s'en moque pas mal. De toute évidence il est dans un casino, ou en tout cas quelque chose qui y ressemble.
- " {Je ne savais pas que l'académie avait une salle comme ça. Enfin... rien ne me garantit que je suis toujours au bahut.} "
- " Tiens donc, il semblerait que notre belle au bois dormant se soit réveillé." constate une voix non loin de lui
Ryota sursaute, surpris par cette déclaration soudaine. Il y'avait quelqu'un dans la salle, et il ne l'avait pas remarqué. Très rapidement, il se lève, et pose son regard sur la personne qui vient de parler. Il s'agit d'une fille qui a l'air d'avoir le même âge que lui. Elle a les cheveux roses attachés en queue de cheval par un foulard noir. Ses yeux verts fixent la scénariste d'un air espiègle. Elle fait une tête de moins que lui, et pourtant il se dégage d'elle une assurance qu'il ne peut pas expliquer.
- " Qui es-tu ? Et qu'est-ce que je fais ici ?" demande Ryota avec méfiance "C'est bien l'Académie du Pic de l'espoir au moins ?"
- "Du calme, darling. Je comprends ton inquiétude, mais je suis dans la même situation que toi, fu fu."
- "Vu la façon dont tu agis, on ne dirait pas..."
- "Quoi, on n'a plus le droit d'être zen ? C'est pas comme si on allait s'entretuer hein."
- "Mouais. Dis moi au moins que tu es un élève ultime."
- "Oh, oui. Comme toi je suppose ! Mais je te parie que mon talent est beaucoup plus impressionnant que le tien, ha ha !"
- "Si tu savais comme je m'en moque... bref, essayons de-"
- "Mais atteeends ! Tu ne m'as pas demandé quel était mon talent ultime ! C'est pas juste !"
Ryota la voit gonfler les joues et tourner la tête sur le côté. Là, comme ça, il ne peut s'empêcher de la comparer à une enfant.
- " Je t'ai déjà dit que je m'en fiche." lui rappelle-t-il "Bon... on va faire quelque chose de simple: je me présente, et ensuite tu le fais. Ça marche ?"
- "Let's goo ! Allez allez ! Viteuh !"
- "Mais arrête d'être excitée enfin !"
- "Et toi t'es trop nonchalant !"
- "Quelle discussion lunaire... enfin bref. Je m'appelle Ryota Sato, et je suis l'Ultime scénariste."
- "Ryota ? Nan, flemme. Tu resteras mon darling pour toujours. Minute... tu as bien dit ultime scénariste ?! C'est toi le fameux Kisaragi ?!"
La jeune fille se rapproche de lui, les yeux remplis d'étoiles. Ryota soupire longuement avant de détourner le regard. Kisaragi est le nom qu'il prend lorsqu'il écrit des scénarii, afin que personne ne lui court après quand il passe dans la rue. Quoique, à la réflexion, ce n'est pas tout le monde qui idolatre les scénaristes. Les acteurs sont bien plus célèbres.
- "Oui oui, c'est moi Kisaragi." répond Ryota avec lassitude "Est-ce qu'on pourrait éviter d'en parler maintenant ?"
- "Mais naaan ! J'avais encore plein de questions à te poser moi !"
- "Bah tu les poseras plus tard. En attendant, présente toi."
- "Ah, bah je m'appelle Yumi Homura ! Et mon talent... hé hé, c'est tout simplement celui de la voleuse ultime."
Ryota ne répond pas sur le champ, laissant l'information arriver jusqu'à son cerveau. Une fois que c'est fait, il cligne des yeux, fixant avec attention son interlocutrice.
- "Voleuse ultime ?!" s'étonne-t-il
- " Ha ha, oui !" répond joyeusement Yumi "Je sais qu'habituellement c'est un talent qu'on souhaite cacher, mais j'aime bien mon don ! Les gens n'y croient quasiment jamais à cause de ma petite bouille toute mignonne."
- " Une voleuse, rien que ça... attends un peu, tu ne serais pas Farfadet, toi ?"
- " Farfadet, comme Farfadet la voleuse fantôme que personne n'a jamais réussi à attraper ? Eh oui, c'est moi ! Je ne savais pas que tu t'intéressais de près à mes exploits, Darling."
- "Tes crimes plutôt." rectifie Ryota "Et non, il faudrait vraiment être cinglé pour être intéressé par les méfaits d'un criminel. C'est juste qu'il est impossible de passer à côté des actualités. Je ne compte plus le nombre de bijouteries que tu as dépouillées."
- " Mais naaan ! Je n'ai pas volé, j'ai juste... emprunté à longue durée. Et puis, il n'y a pas que les bijoux qui m'intéressent. Par exemple j'ai aussi volé ton portable."
- " QUOI ?!"
Rapidement, le jeune homme se met à fouiller frénétiquement ses poches, sous le regard amusé de Yumi. Il est persuadé qu'il avait son téléphone sur lui lorsqu'il est descendu du bus. Arrêtant ses recherches, il fusille la voleuse du regard.
- " Rends moi mon téléphone." ordonne-t-il
- "Il faut prononcer le mot magique, darling~"
- "Arrête ça, ce n'est pas drôle !"
- "Le.mot.magique."
- "Tss... s'il te plaît, petite voleuse, peux-tu me rendre mon téléphone portable ?"
- "Hum... embrasse moi d'abord."
- "Mais stop là !"
- " Ha ha ha, t'es trop simple à embêter darling ! Mais pour te répondre honnêtement, nan, je n'ai pas ton téléphone."
- "Alors comment tu expliques le fait qu'il ait disparu, hein ?"
- "Aucune idée. Je suppose qu'ils nous les ont pris pendant que nous étions inconscients. Moi aussi je n'ai plus mon téléphone et les quelques objets de valeur que j'avais sur moi en venant."
Autant Ryota a un peu de mal à la croire puisqu'il s'agit de la voleuse ultime, autant il n'a aucun moyen de prouver qu'elle ment. Surtout que sa déclaration vient lui rappeler la situation dans laquelle ils sont.
- "Tu crois que c'est l'Académie du Pic de l'espoir qui est responsable de ça ?" demande le scénariste
- "Hum... non. Et si c'est vraiment eux, c'est une blague de très mauvais goût."
- "Comment ça ?"
- "Attends, je te montre."
Yumi fait signe à Ryota de la suivre. Ils se dirigent tous les deux vers une des fenêtres de cette salle dédiée au casino. Une fois proche, la voleuse fait un signe de tête en direction de la fenêtre.
- "Tiens, regarde." dit-elle simplement
Le jeune homme s'exécute, avec un peu d'appréhension. Et ce qu'il voit le pousse à écarquiller les yeux d'étonnement.
- "... Pardon ?" s'étonne-t-il
Ce qu'il voit... ce sont des nuages. Mais il ne les voit pas depuis le ciel, non: il est à la même hauteur que les nuages, voire légèrement au-dessus. La vérité le frappe de plein fouet.
- " Nous sommes dans les airs." constate Ryota
- "Bingo !" confirme Yumi "C'est quelque chose qui m'a troublée lorsque je me suis réveillée et que j'ai fait le tour de cette pièce. Le lycée est certes impressionnant, il n'atteint pas les nuages niveau hauteur. Nous ne sommes plus à l'Académie du Pic de l'espoir."
- "Mais alors... où est-ce que nous sommes ?"
- "Aucune idée. Peut-être dans un avion ? Quoique, une salle comme ça dans un avion ? Surréaliste. Mais c'est ce qui rend le tout excitant !"
- "Comment t'arrives à garder ta bonne humeur après cette nouvelle... déjà que moi je suis morose en temps normal..."
- " Ne t'en fais pas, tout va bien se passer ! Par contre, il va falloir qu'on sorte d'ici afin d'explorer les environs. La porte est ouverte, donc ceux qui nous ont emmenés ici ne tiennent pas à ce qu'on reste dans cette salle."
- " Terrible... mais attends, si tu sais que la porte n'est pas fermée, alors tu aurais pu partir ! Pourquoi être restée ici ?"
- "Tout simplement parce que je ne pouvais pas t'abandonner, darling."
Elle lui donne une légère tape à l'épaule après avoir dit cela, le tout en rigolant. Ryota a du mal à savoir si elle est sincère ou si il y'a une raison cachée à ses agissements.
- "Dans tous les cas, il va falloir qu'on fasse comme tu as dit, Yumi. L'exploration reste le seul choix possible."
- "Ça fera comme un premier rencard alors !"
- "Non."
- "Si !"
- "Non."
- "Si !"
- "Bref... allons-y."
- "Youpiii !"
Le scénariste soupire avant de se diriger vers la sortie de cette salle où il est depuis un moment. Yumi est sur ses talons, le visage rayonnant de joie. Le duo se retrouve devant une porte rouge capitonnée en cuir assez luxueuse. Ryota pose sa main sur la poignée, et comme la voleuse le lui avait dit, la porte s'ouvre assez facilement. Ils sortent donc de là et se retrouvent dans un couloir un peu vaste, avec des tableaux accrochés tous les 5 mètres. Au sol c'est clairement de la moquette, et il y'a aussi des lampadaires qui éclairent le tout suspendus au plafond.
- " Eh bah, je ne sais pas où nous sommes mais le responsable de cet endroit doit avoir pas mal d'argent." commente Ryota
- " Bah toi aussi non ? Ça paye sûrement bien d'être scénariste."
- " Pas autant que tu le penses. Ne perdons pas de temps, et avançons."
Ils progressent donc dans le couloir, s'éloignant progressivement de la porte rouge. Le trajet se fait en silence, chose assez étonnante pour Ryota qui pensait que Yumi en profiterait pour le harceler de questions. Mais en jetant un bref regard dans sa direction le scénariste se rend compte qu'elle est tout simplement perdue dans ses pensées, réfléchissant sans doute à ce qui leur est arrivé.
- " { Même si elle ne le montre pas, cette situation la préoccupe pas mal.} "
Au détour d'un virage, ils arrivent dans une pièce où sont exposées toutes sortes de tableaux et dessins d'artistes célèbres, un peu comme une galerie d'art. Ryota remarque alors qu'un peu devant, il y'a quelqu'un qui semble admirer un des tableaux. Le scénariste tapote l'épaule de Yumi qui sursaute devant ce geste.
- "Eh, regarde." lui dit-il en pointant du doigt l'inconnu "Visiblement nous ne sommes pas seuls."
- " O-Oh ! On a tant avancé que ça ? J'avoue que je n'y avais pas fait attention."
- "Tu pensais à quoi au juste ?"
- "Voyons, darling ! Ce n'est pas le genre de question qu'on pose à une femme, même celle qu'on aime."
- "D'où te vient l'idée que je t'aime ?!"
- "T-Tu ne m'aimes pas ? J-Je... t'es méchant, voilà !"
- " Hein ?! Mais qu'est-ce que tu-"
Ryota n'a pas le temps de finir sa phrase que Yumi le laisse et avance en sautillant vers l'inconnu. Le brun soupire avant de la suivre.
- "Eh oh, salut toi !" commence-t-elle à dire "Toi aussi tu t'es réveillé ici sans aucune idée d'où tu te trouves ?"
L'inconnu sursaute avant de se tourner vers les nouveaux arrivants. Il a les cheveux blonds en bataille et les yeux rouges. Sous ses yeux se trouvent plusieurs cernes, signe d'un manque de sommeil évident.
- " Eh bien... oui." répond-t-il "Vous aussi je suppose ?"
- " Exact ! Il y'avait quelqu'un avec toi ?"
- " En effet, mais il ne s'est pas présenté et est parti de son côté en me laissant seul..."
- " Oh, toi aussi ton nouvel ami ne t'aime pas ? Je pensais être la seule à souffrir."
- " Ce n'est pas mon ami..."
- " Et tu es surtout la seule à te faire des films dans ta tête." intervient Ryota pour la première fois depuis le début de la conversation
- " Mais vous n'êtes pas drôles !" se plaint Yumi en gonflant les joues "Bref ! Je me présente, Yumi Homura, ultime voleuse ! Et à mes côtés mon chéri, Ryota Sato, ultime scénariste."
- " Sauf que je ne suis pas ton chéri."
- " C-Comment ça ultime voleuse ?!" s'inquiète le blond
- "Pourquoi tout le monde réagit comme ça dès que je donne mon talent ultime..." murmure la seule fille du trio "Et donc, tu es ?"
- "Je... Je suis Kotaro Hashimoto, l'ultime mangaka. Enchanté !"
- " Ultime mangaka ?! Attends... c'est toi le mangaka derrière le manga The Guardians ?!" s'extasie Yumi
La voleuse se met à tourner autour de Kotaro, les yeux pétillants de joie. Ryota a de son côté une impression de déjà vu.
- " E-Eh bien... oui, mais ce n'est pas une raison pour s'agiter à ce point." répond timidement Kotaro
- " Tu rigoles ou quoi ?! Ton œuvre est une bouffée d'air frais, souvent comparée à Dandadan ou Chainsaw man ! Certains disent même qu'il est le digne successeur du big three !"
- " S-Sauf que je ne fais pas tout ça pour la gloire... je développe mon histoire comme je l'entends sans faire plaisir aux fans. Généralement les gens ne veulent que ce qui leur fait plaisir, pas ce qui est logique. Beaucoup m'ont par exemple critiqué pour la romance entre Shô et Rinda alors que ce n'est que secondaire dans ce que mon œuvre propose."
- " C'est si compliqué que ça d'être mangaka ?" demande alors Ryota
Yumi et Kotaro se tournent alors vers lui, se demandant si ils ont bien entendu. Sentant que sa question peut être mal interprétée, le scénariste choisit de rapidement s'expliquer.
- " Je ne le dis pas dans le but de te blesser hein, qu'on s'entende à ce sujet. Mais c'est un milieu où je n'y connais pas grand-chose, mon expertise étant un peu dans le cinéma. Alors avoir un mangaka sous la main peut être intéressant pour apprendre quelques trucs."
- " Oh, c'est vrai que je n'avais pas vu les choses sous cet angle." répond Kotaro " Eh bien, être mangaka c'est loin d'être facile: entre les contraintes éditoriales, les lecteurs qui ne sont jamais contents, et la vie privée qui n'existe pas, certains finissent par abandonner ou faire un burn out. Pourtant... j'aime mon travail."
- "C'est... t'es vraiment maso toi..."
- " Mais non ! C'est juste un rêve d'enfant que je réalise, et puis, là où des gens détestent, d'autres aiment ce que tu fais. La vie est faite ainsi. Ça me rend heureux de voir des gens comme Yumi qui n'hésitent pas à me poser des questions sur The Guardians."
- " Hé hé !" se réjouit la voleuse
- " Enfin bref. Je suppose que vous allez continuer votre exploration. Moi je vais rester ici un moment pour admirer ces tableaux."
- " Compris." acquiesce Ryota "Nous on va y aller. Tu viens, Yumi ?"
- " Oui, darling !" affirme la concernée
- " Et arrête avec ce surnom..."
C'est ainsi que Ryota et Yumi laissent Kotaro dans la galerie d'art, empruntant une autre porte en cuir pour sortir de la salle. Le scénariste a malgré lui une certaine appréhension: ils sont trois ultimes pour le moment, enfermés dans un endroit qu'ils ne connaissent pas.
Il ne sait pas ce qui se prépare, mais il sait qu'il ne va pas aimer ça.
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Ah, The Guardians. Un vieux projet abandonné depuis plus de 7 ans. Enfin bref ! Chapitre terminé, dites moi ce que vous en pensez.
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