On est le matin et Félix est tout seul dans l’appartement de Jisung. Ils sont venus ici la veille après avoir passé la journée à sortir et à mettre les choses à plat entre eux, avec tout ce qu’il s’est passé, ils en avaient clairement besoin. Ils sont venus tard dans la nuit et se sont endormi quelques minutes plus tard complètement épuisé. Il décide en vue de la lumière qui passe à travers les rideaux, de se lever et va dans la cuisine. Sur le chemin découvre que le noiraud lui a laissé une petite note sur la petite table basse au milieu de la pièce. Il l’a lis à voix basse:

-Je suis parti chercher le petit déj, je serai là vers 9h ou 9h30.

Il regarde son téléphone et constate qu’il ne devrait pas tarder. Il va dans la salle de bain et prend une douche, pour essayer de se débarbouiller un peu. Ce moment de tranquillité lui permet de réfléchir. Malgré tout ce qu’il s’est passé depuis l’accident, il trouve que Jisung agit bizarrement avec lui, enfin tout le monde agit différemment. Il n’a plus l’impression d'être humain mais plutôt une petite chose à protéger. Ce qui lui donne d’affreuses envies de cogner ses amis.

Il n’a pas entendu la personne au cheveux noir entrer dans la pièce, étouffer par le son de l’eau qui coule, deux mains entoure ses hanches et une bouche se dépose dans le creux de son cou et de son épaule. 

Il est pris par un soubresaut, sa respiration s’accélère subitement mais redevient normal rapidement quand il reconnaît le corps pressé contre le sien. 

-Jisung? il demande en murmurant.

-Qui veux-tu que ça soit?

-Tu aurais au moins pu me prévenir que c’était toi, râle le blond alors qu’il le sent se presser contre son corps une nouvelle foi, pouvant ressentir chaque parcelle du corps derrière lui se rendant compte qu’il est lui aussi nu. Il dépose ses mains sur celles encore abîmées par les coups alors que la bouche de Jisung voyage sur son épaule jusqu’à son oreille et mordille doucement le lobe. 

Un petit gémissement sort d’entre les lèvres du blond alors qu’il se presse toujours un peu plus contre lui. 

Il se retourne complètement pour venir plaquer ses lèvres contre celles de Jisung, passant ses bras autour de son cou, alors que le noiraud dépose ses mains sur ses hanches.

-Tu as envie d’aller jusqu’au bout? demande le propriétaire de l’appartement massant les deux bouts de chaires à sa disposition. Félix hoche la tête. Ils continuent de s’embrasser toujours sous l'étreinte de l'eau chaude. 

-Je croyais t’avoir déjà dit que je n’étais pas en sucre, grince Félix entre ses dents et fronçant le nez arrachant un rire chez lui. 

-Je sais, répond Jisung alors qu’il lui caresse la joue. 

-Tu sais mais j’ai l’impression que tu ne l'appliques pas. Il regarde le noiraud d’un ton légèrement accusateur, ne se doutant pas jusqu'où cette conversation au début anodine allait les mener.

-Je sais pas si tu n’es pas encore au courant, mais tu as failli te faire violer. Je ne te prends pas pour un sucre, je prends juste soin de toi, explique le noiraud embrassant son front.

-Tu crois que je ne suis pas au courant? Écoute Jisung, moi je m’en fiche de tout ça, explique Félix sortant finalement de la douche et s'enroulant dans une serviette pour réchauffer son corps, ne trouvant pas forcément le fait d'être nu soit le meilleur pour avoir ce genre de discussion.

-Félix, je ne veux pas déclancher un traumatisme ou je ne sais qu'elle merde. 

-Donc c'est pour ça que je dois être traité comme une petite chose fragile? demande le blond en soupirant. Ça m’énerve maintenant, je n’en peux plus. Je peux même plus ouvrir un pot de cornichon sans qu’un d’entre vous ne bondisse pour l’ouvrir, ALORS QU’IL EST DÉJÀ OUVERT! Il accentue ses derniers mots faisant baisser la tête de Jisung encore une fois.

-Tout ce dont j’ai besoin en ce moment c’est qu’on arrête de me regarder avec de putain de regard de pitié. Vous me gonflez depuis plus de deux semaines. Je sais que ça vient de bonnes intentions, mais là j’en peux plus.

Jisung reste figé toujours sous la douche alors que Félix lui tend une serviette. Il ne bouge pas alors il lui met le tissu éponge lui aussi autour de la taille.

-Ji’, regarde moi dans les yeux s’il te plaît, demande le blond alors que le voir aussi silencieux l'inquiète. Quand il croise son regard furtivement il peut voir quelques larmes perler au creu de ses yeux.

-J’ai failli te perdre, ok! Bordel t’en peux plus du comportement des autres mais nous on s’en veut. Je m’en veux tellement! Je t’ai abandonné, je l’ai fait. Je t’ai laissé aux mains de ce gros dégueulasse. 

-Tu n’as pas à t’en vouloir, de rien du tout. 

-De rien? S’exclame le noiraud fronçant les sourcils. Depuis le début tu t'occupes de moi. Dès le premier jour tu m’as aidé alors que tu avais mille fois le temps d’appeler les flics. Tu aides tout le monde et moi je fais quoi? Je te laisse souffrir.

Félix attrape le visage de Jisung entre ses deux mains et dépose violemment ses lèvres contre celles du noiraud avant de les mouvoir rapidement l’entraînant dedans. Leurs langues se rencontrent rapidement. Les mains du noiraud se posent contre la peau des hanches du garçon, faisant tomber leur serviette et frottant doucement leur intimité ensemble. Cette action extirpe quelques gémissements aux deux. 

Jisung pousse un peu Félix pour le faire asseoir sur le meuble et se glisse entre ses cuisses qu’il ouvre sans hésitation, réclamant une nouvelle fois le contact avec sa bouche. 

-Je ne suis pas en sucre, et je refuse que tu penses que tout ça c’est soit de ta faute ou je ne sais pas quelle autre connerie. 

-Je ne veux pas te faire souffrir, murmure Jisung plaquant son front contre le sien. 

-Reste avec moi. C’est tout ce dont j'ai besoin. De toi et de toi seulement, pour ne plus souffrir. 

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Il dépose une nouvelle fois ses lèvres sur celles de Jisung alors qu’il dépose une de ses mains sur son épaule alors que l’autre est posé contre sa joue. 

Jisung caresse les flancs du garçon avant de les glisser sous ses cuisses et de lui faire passer ses jambes autour de son bassin. Sans se décrocher l’un de l’autre avant d’être poser doucement sur la surface duveteuse des couvertures recouvrant le lit.  Il regarde le blond de haut en bas et dépose ses mains sur son torse, le caressant doucement de ses pouces le faisant frissonner. 

-Dit moi si tu veux ou ne veux pas que je fasse quelque chose, prévient le noiraud.

-Je ne suis pas en sucre, râle encore une fois Félix. Jisung sourit et caresse du bout des doigts ses lèvres pulpeuses. 

-J’ai compris, il rigole avant de se pencher vers lui. Je veux juste te satisfaire un maximum.

-Et toi? demande le blond en le regardant dans les yeux. 

-Etre avec toi me satisfait emplemant et le sexe est toujours agréable quand il est fait avec toi. 

Félix rougit et se cache le visage en plaquant ses mains sur ce dernier. 

Ça fait encore plus sourire et même rire le noiraud alors qu’il embrasse ses petits doigts. 

Laissant glisser ses doigts doucement pour observer Jisung qui une fois le champ libre, dépose ses lèvres sur les siennes glissant sa langue immédiatement dans sa cavité buccale et bouge doucement son bassin une nouvelle fois contre celui du blond lui arrachant des gémissements directement étouffé entre leurs deux bouches. 

Félix glisse sa jambe pour la plier pour avoir encore plus de contact avec le corps du garçon. Son dos s’arc quand il sent les dents de Jisung s’enfoncer délicieusement dans la peau sensible et fragile de son cou. 

-Tu aimes ça? demande le noiraud y passant sa langue. 

-Mmmh, gémit Félix comme seule réponse avant de couiner un peu plus fort quand son partenaire recommence une nouvelle fois. 

Ses doigts glissent dans les cheveux de Jisung en tirant dessus pour décharger un peu du surplus de bien-être qu’il ressent. 

Il tourne la tête sur le côté pour voir son reflet sur le miroir de la grande armoire murale à sa droite. La vision des deux corps enchevêtrés, l’un sur l’autre. Il peut observer leur peau se toucher, ainsi que leur sexe déjà bien dressé. La torture dure même un peu trop longtemps au gout du dominer, qui ne tarde pas à le lui faire savoir en chouinant et en faisant une moue boudeuse, plus adorable qu’autre chose au yeux du noiraud. 

-Jisung j’en peux plus, fait quelque chose s’il te plait, se plaint Félix alors qu’il sent qu’il ne va pas supporter ça encore bien longtemps. Il veut toujours plus de contact avec lui.

-Attends encore un peu sunshine, souffle Jisung proche de son oreille avant de lui mordre le lobe une nouvelle fois. 

Le visage du blond prend feu quand il entend le surnom que le garçon au-dessus de lui a utiliser. 

-J’adore te voir rougir comme ça. 

-Méchant, murmure Félix fuyant du regard Jisung, pourtant ça n’empêche pas le garçon de venir poser ses lèvres sur les siennes. 

-Tu as bien agi, je vais te récompenser, accroche toi aux draps, il se penche et s’appuie sur son avant bras et descend sa main au niveau de l’antre du blondinet. Je vais te faire voir les étoiles, sunshine.

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Son dos rencontre violemment la surface du matelas alors qu’il essaye de reprendre sa respiration. Jisung s’allonge juste à côté de lui, sur le ventre et observe le blond essouffler. Il dépose un regard attendri vers lui et se penche pour l’embrasser. 

-Je confirme,  du chat tu n'en as pas que le surnom, je suis griffé de partout , explique Jisung en riant un peu alors que le dit chaton éclate de rire se tenant le ventre. 

-Ce n’est que maintenant que tu le remarques? demande Félix entre deux éclats de rire. Jisung lui attrape les hanches pour le rapprocher de lui et embrasse son cou tendrement. 

-Non mais je dois avouer que tu me surprends de plus en plus. 

-Je suis plein de surprise, répondit Félix en souriant et remontant les couvertures pour le réchauffer un peu. 

-Reste toujours comme ça, murmure Jisung contre ses lèvres.

Ils se regardent, plongeant leurs regards dans l’un est l’autre et une autre valse de baisers reprend. 

Il regarde son bras et caresse du bout des doigts la peau. Il y a toujours un petit renflement sur son biceps, preuve de la balle qu’il a traversé son bras quelques semaines dans le passé.

-Ça te fait encore mal?

-Du tout, je ne sens plus rien, depuis longtemps. 

Il attrape Félix dans ses bras et le cale au niveau de sa poitrine. Le blond y est si bien qu’il s’endort en quelques minutes alors que Jisung lui fait quelques papouilles dans son dos. 

Quelques heures plus tard, Jisung à la douche, Félix est en train de se débrouiller pour faire un petit déjeuner convenable à son maintenant petit-ami. La porte d’entrée s’ouvre le surprenant.  

-Salut! Oh! Tu es Félix je suppose? demande Jin lui tendant une main plus qu’amicale après être passé de la joie, à la surprise et l'étonnement pour finir par sa bienveillance habitons. Ses mains sont si grandes, que celle de Félix disparaissent dans la masse de doigts. 

-Enchanté, Jin je suppose. 

-C’est bien ça. Jisung est là? 

-Sous la douche, tu voulais lui parler? demande innocemment Félix prêt à aller le chercher. 

-Non ce n'est pas la peine, je voulais lui donner ça. J’ai trouvé sa mère, elle est dans un hôpital dans le nord du pays, son état n’est pas très bon, explique Jin.

-Dans le nord du pays? répète Félix à voix basse avant d’ouvrir le petit dossier et lire le nom de la ville. Ses yeux s’ouvrent en grand alors qu’il voit que la ville en question est juste à côté de l’ancien village où a vécu le noiraud. L’information lui donne presque la nausée. Ça veut dire qu’en janvier, ils étaient si proches d’elle sans même le savoir. 

-Je lui dis quoi? finit par demander le blond.

-La vérité, propose Jin comme si c’était la chose la plus normale. En même temps ça l’est. Tiens c’est pour lui aussi, c’est sa carte d’identité. 

Il lui tend une petite pochette fermée et le dossier. 

-Je suis dispo si jamais il a besoin, bonne journée. Il prend un pancake encore tiède avant de prendre la porte, étonnamment surprit par le goût agréable de la petite crêpe. Il regarde le dossier, le surveillant doucement du regard avant de regarder quelques images. Ses yeux s’ouvrent en grand alors que le noiraud rentre dans le salon. 

-Qui était là? Il demande frottant sa tête avec une serviette alors qu’il voit Félix agir bizarrement. Tout va bien? 

-C’est Jin hyung, il est venu avec ça. C’est pour toi, il explique alors qu’il le lui tend. La tension est palpable et le noiraud s’assoit sur le canapé  entrainant le blond avec lui. Il lui embrasse la tempe alors qu’il ouvre le dossier commençant à lire les premières lignes.

~Ellipse~

Le jeune homme avance calmement, serrant pourtant de manière ferme la main de Félix dans la sienne, essayant de lui transmettre un peu de son stresse au blond. 

-Bonjour, je voudrais savoir si je pouvais visiter madame Han Youn-ming, demande poliment Jisung s’appuyant un peu au-dessus du comptoir de l'accueil. 

-Oui bien sûr c’est la chambre numéro 46, prenez le couloir à gauche jusqu’à l'ascenseur et monter jusqu’à l’étage 4 et sa sera la troisième à gauche, elle indique poliment replongeant son regard sur son écran d’ordinateur. 

Il lui a fallu quelques jours de réflexion pour peser le pour et le contre. Sa curiosité et son envie d’avoir enfin une explication de sa triste existence, enfin avant qu’il ne rencontre Félix et les autres garçons. 

[Quelques jours avant:]

Jisung ouvre le dossier un peu réticent à l’idée de ce qu’il va bien pouvoir trouver. Il jette un regard à Félix qui lui répond en souriant faiblement. 

-Tu l’as ouvert? demande le noiraud.

-Non, enfin si, il se corrige vite. Jin m’a dit qu’il l’avait retrouvée et qu’elle n’allait pas très bien.

-De qui tu parles? demande Jisung confus. 

-Ta mère, elle se trouve dans un hôpital à une vingtaine de kilomètres de ton ancien village.

Les yeux de Jisung s'ouvrent en grand et il se fait la même réflexion que Félix juste avant. 

-Elle était si proche de moi.

-Je sais, il lui caresse le bras doucement.

Le noiraud prend une grande inspiration et décide d’ouvrir le dossier que son aîné à fait pour lui et lit quelques lignes à voix haute. Notamment un article de presse. 

-La société Han, connue pour avoir fait la gloire de son village et sauver à plusieurs reprises ses habitants, tramperait apparemment dans des affaires frauduleuses. Il se stop un instant sur la photo de couverture de l’article. On y voit ses parents et son grand-père, il est présent lui aussi, mais ce n’est qu’un jeune enfant. Un bébé qui avec ses grands yeux et ses joues remplis ne comprend rien au monde extérieur. 

-Tu es adorable, murmure Félix, proche de son oreille. 

-C’est officiellement la seule photo que tu verras de moi enfant, profite, il lui répond en souriant venant déposer ses lèvres sur les siennes. 

-Je vais aller faire un thé, ça va nous aider, il y a pas mal de choses à faire. 

-Pas pour moi merci. 

Félix hoche sa tête et reste assis alors qu’il laisse Jisung continuer à lire l’article. 

-La famille Han, propriétaire d’une usine de pêche, utilisait sa notoriété et la confiance des habitants pour faire acheminer directement depuis la le Japon de la drogue. 

Ce dernier mot reste coincé dans la gorge de Jisung alors qu’il reste bloqué sur la ligne en la relisant encore et encore. 

-Ça veut dire quoi ça? il finit par demander en prenant un autre article lisant une nouvelle fois à haute voix. Depuis la mort du patriarche, sa fille a pris la tête de l’entreprise. Un employé est venu voir la police pour dénoncer les méfaits de la famille Han. Au moment de les interpeller les parents ainsi que leur enfant, Han Jisung âgée de 6 ans avaient tous disparu, laissant leur grande demeure seule et à l'abandon.  

Le noiraud n’arrive plus à lire, il ne sait pas si il est en colère où encore triste. Il sent une boule prendre en assaut sa gorge alors qu’il se relève et part en direction de la salle de bain, une main sur la bouche. 

-Jisung? 

-Je vais bien, juste laisse moi quelque temps seul. Il ferme la porte derrière lui et directement après ça Félix peut l’entendre vomir. 

-Jisung! répète Félix tapant à la porte. 

-Juste quelques minutes, s’il te plaît, gémit le noiraud qu’il entend s'asseoir contre la paroie de la porte. 

Dix minutes plus tard il ressort un peu pâle et les yeux rouges il s’appuie sur l’épaule du blond. 

-J’arrive pas à y croire. Tout ça c’était dû à la drogue. Ils préféraient choisir ça que leur fils, leur famille. 

Félix le prend juste dans ses bras et pendant le reste de la journée ils continuèrent à lire le dossier, revenant plusieurs fois sur chacun et essayant de mettre un peu plus de lumière à chaque fois. 

-Tu vas faire quoi? demande Félix lui tendant un bout de carotte, qu'il était allé chercher ayant un peu faim.

-J’en sais rien, tu crois que ça serait une bonne idée? demande Jisung. 

-Ça va aller . Il ne rencontre qu'un silence et le regard foncé de son petit ami. Je suis la pour toi, assure Félix lui prenant la main.

Encore une fois le silence est l'une de ses réponses, la deuxième c'est les lèvres de Jisung qui se déposent sur les siennes. 

-Je n'ai pas trop envie d'en parler pour me moment, murmure Jisung se détachant pour aller s'enfermer dans sa chambre ayant besoin d'être un peu seul. 

Félix ne bougera pas  du salon du reste de la journée jusqu'à tôt dans la soirée ou assoupie, Jisung vient le chercher pour le glisser sous les draps. Inconsciemment le blond s'accroche à lui, action qui décroché un large sourire au noiraud qui lui embrasse le front avant de se placer à ses côtés.

[Retour au temps présent]

C’est Félix qui l’a convaincu de venir pour la voir, juste une fois. Ce n’est clairement pas parce qu'il a envie de la voir, il veut juste avoir des informations, entendre la vérité de sa bouche. Ils marchent tranquillement et s’arrêtent devant la porte fermée. 

-Tu veux que je viennes? demande Félix alors qu’il lui sert un peu sa main dans la sienne. 

-Non ça va aller, j’en ai pas pour longtemps, il attire le blond vers lui et dépose ses lèvres sur les siennes. Je reviens vite sunshine, bien évidemment l’autre rougit comme une tomate et le laisse entrer. 

 Il referme la porte et s’avance doucement jusqu’au lit. Il se racle la gorge pour attirer l’attention de la femme allonger. Si c’était sa mère, il ne l’aurait pas cru. Sa beauté s’est clairement évaporée laissant une mine grise et des cheveux blanc. Elle a l'apparence d’une personne de 80 ans alors qu’elle n’en a clairement que 55 ans.

-Bonjour, il dit se tenant droit devant la femme malade se rapprochant de son visage en tirant une chaise pour s’assoir. 

Elle ouvre les yeux et observe le garçon avant qu’elle ne le fixe directement dans les yeux. 

-Jisung, l’appel doucement sa mère voulant toucher son visage, mais ce dernier s’éloigne instinctivement. Il peut voir de la tristesse dans son regard mais il ne flancherait pas. 

-Un empire, vous aviez un empire. 

-Tu étais si jeune, tu ne pouvais pas comprendre. 

-Mais maintenant je comprends que tout ça c’était juste une façade, de la poudre aux yeux. C’est ce qui m’attendait c’est ça? Quand j’aurais pris la tête de l’entreprise, j’aurais dû faire la même chose que vous? 

-Jisung, écoute moi, on ne voulait pas faire plus de mal. 

-Des morts, voilà sur quoi vous avez bâti cet empire. Des morts à cause de la drogue que vous acheminez par vos bateaux de pêche. 

-Ton grand-père, rectifie la femme.

-Vous avez le choix au début de le reprendre, de continuer, l'activité ne s'est pas arrêtée au moment même où vous avez reçu les clés. Vous êtes autant impliqué que lui. 

-On avait des dettes, ce n’était plus viable. Ton grand-père ne pensait pas mal, il voulait juste sauver la famille. 

-Et vous? Pourquoi l’avoir repris? Vous avez cavalé pendant toutes ces années et moi dans l'histoire ?

-Le jour où nous sommes partis, nous n’avions plus le choix.

-Donc vous avez décidé de me vendre à ce centre? 

-Ils nous avaient dit que tu serais bien traiter. On ne t’a pas vendu, ils nous ont demandé de l’argent pour l’inscription, mais nous n’avons jamais voulu te vendre. 

-Bien traité? Tu sais ce que l’on m'a fait subir le premier jour et tous les autres jours? J’ai eu deux côtes péter, une commotion cérébrale et la cheville cassé, explique Jisung de plus en plus froid. J’avais 6 ans, j’avais besoin de mes parents, pas d’être un jouet. 

Les mots étaient dit et ils faisaient mal. Les yeux de sa mère se remplissent de larmes alors que Jisung ravalait ses propres sanglots d’enfance, ceux qu’il n’a jamais exprimer, ceux qui sont toujours coincés dans sa poitrine. 

-Pardonne moi, ils nous ont menti. J’ai voulu tellement de fois venir te chercher, j’ai voulu tellement de fois, sa voix de perds alors qu’une alarme retentit dans la pièce. 

C’est comme si tout était flou autour de lui alors qu’il sort de la chambre, cherchant du regard Félix qui l’attendait appuyer contre un mur le regard dans le vide. L’agitation l’a tout de même fait relever les yeux et croise la silhouette de Jisung. Il s’approche du blond caressant sa joue et lui offre un petit sourire. 

-Elle est décédée, il l’informe tranquillement réchauffant le bout de ses doigts contre la peau douce de Félix. 

-Comment tu te sens? 

-Comme un enfant qui vient de perdre ses parents une nouvelle fois. 

-Je suis désolé, souffle Félix le prenant dans ses bras. 

-Elle voulait venir me chercher, elle me l’a dit, il enfouit son visage dans le cou du blond et calme sa respiration grâce à son odeur. Il s'est senti soulagé à l'instant même où elle a prononcer ces mots.

Les deux garçons prennent le chemin de la sortie avant de se faire arrêter par une des infirmières. 

-Pardon, vous êtes de sa famille? Il nous faudrait une signature de votre part sur l’acte de décès et savoir ce que vous avez l’intention de faire du corps. 

-Je ne le suis pas, souffle Jisung faisant ouvrir en grand les yeux du blond à côté de lui. 

-Ah bon? Pardon je croyais, enfin vous voyez elle nous parlait souvent de son enfant et je pensais que c’était vous. 

-Son fils est mort quand il avait 6 ans, il s’appelait Peter Han, je m'appelle Jisung Lee. 

-Je peux vous demander tout de même qui étiez-vous pour elle? 

Jisung lance un petit regard en direction de Félix, il lui offre un petit sourire avant de reprendre.

-Un ami d’enfance à son fils, quand j’ai appris qu’elle était ici, j’ai décidé de venir.

-Oh je vois, je peux tout de même vous demander une signature, c’est juste une question administrative.

Jisung hoche la tête et signe du prénom Lee comme il l’avait annoncé quelque instant plutôt. Une fois fait, ils partent tous les deux en direction de la voiture que Seugmin leur a bien gentiment laisser emprunter. 

-Tu vas t’occuper de l’enterrement, ose demander Félix les yeux rivés sur la route. 

-J’en sais rien, je crois que j’ai juste envie d’avancer. Félix se gare sur le bas-côté et se penche en direction de Jisung, déposant ses lèvres sur celles du noiraud. Il le regarde amoureusement et reprend la route. 

-Ouais, murmure Jisung caressant ses lèvres du bout des doigts. J’ai tout ce qu’il me faut maintenant pour avancer paisiblement. 

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Sniff sniff c'est la fin
Merci d'avoir lu bisous sur vos petites fesses !