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Dang-it 18

Toujours furax contre Jisung. Il reste seul chez lui à ronger son frein pendant plusieurs jours. Une semaine au total, histoire de décolérer. Ne répondant pas au téléphone ou aux sms, même ceux de Hyunjin et Seungmin. On est dimanche et il finit par se dire qu’il est temps de faire des courses et de prendre un peu l’air. Il finit donc par prendre des sacs de courses et part à la supérette la plus proche.  Il y a beaucoup de monde ce qui énerve tout de suite Félix qui à une limite bien fine.

-Pourquoi il y a autant de monde comme ça?  On est dimanche nom d’un chien. 

-Des petits papis et mamies je suppose, parle une voix juste derrière lui. Félix se retourne et découvre un homme grand, un visage doux malgré une mâchoire carré et des yeux perçants. Le blond lui sourit et confirme ce qu’il vient de dire tout en dissimulant un petit rire. 

-Moi c’est Coda et toi ? 

-Félix. Mais on se connaît ? demande le blond alors qu’il regarde le bel homme en face de lui. 

-Ouais, on côtoie le même supermarché, il répond en souriant. Une fois je t’ai dit bonjour et tu m’as envoyé bouler. 

-Sûrement à cause de Jisung? grince Félix entre ses dents. 

-De qui? 

-Rien, c’est personne. 

Dire ça lui fait vraiment mal au coeur parce que cette personne fait battre son coeur d’une rapidité que Sacha n’a jamais réussi à faire. 

-Et si on apprenait à se connaître? demande le fameux Coda lui offrant un sourire charmeur. Félix ne sait pas pourquoi il a accepté mais finit tout de même le soir même par le rejoindre le soir même dans un bar où il croise rapidement Hyunjin accompagné de Minho. Tout ça pour finir par être trop bourré pour rentrer chez lui.                                                                                                                                                                                                                          Il se réveille une jolie gueule de bois en ouvrant les yeux. Il descend rapidement ne sachant pas vraiment où il est. Il croise Coda aux côtés de:

-Sasha?! demande surprit Félix descendant les escaliers après s’être habillé. Il a passé la nuit dans la chambre d’ami. Il avait senti que Coda voulait plus mais pour lui ses sentiments pour Jisung sont toujours intacts. 

-On fait quoi? demande le gars aux cheveux violets. 

-On suit le plan. 

Coda s’approche à grand pas vers Félix et l’attrape par les hanches pour le faire monter sur ses épaules et le monter dans la chambre.                              Le blond ne le sent pas du tout et commence à se débattre, mais dans cette position il ne peut pas faire grand chose. Il essaye de prendre une grande inspiration pour essayer de se calmer et de mieux agir dès qu’il le posera au sol. Mais ça s’annonce vraiment mal. 

Le noiraud monte trois par trois les marches de l’immeuble avant d’ouvrir la porte d'un coup de pied violent. La définition même de “défoncer les portes ouvertes”, puisque la pauvre porte était entrouverte. 

-Chan hyung! Jisung hyung! Rentre en courant Jeongin dans l’appartement de son aîné. Vous l’avez trouvé?

-Trouver qui? demande Jisung ne comprenant rien à la situation. 

-Tu lui as pas dit? 

-Dit quoi? Bordel mais soit plus claire! crie Jisung ayant un mauvais préssentiment. 

-J’ai pas eu le temps, commence Chan alors qu’il se tourne vers le noiraud. Nous n’avons plus aucune nouvelle de Félix depuis hier soir. On ne sait pas où il est et ça nous inquiète. 

-Il est majeur, contre Jisung. 

-Jisung, il ne sortait presque plus après que tu te sois comporté comme un connard avec lui. Ça fait que deux jours qu’il recommence et là il a disparu.

-Beh c’est bien, sa vie reprend. Il n’est pas obligé de vous dire partout où il va, il n’est pas votre enfant. 

-Mais qu’il est con, pestifère Jeongin alors qu’il agrippe ses épaules et le secoue comme un cocotier. Espèce d’andouille! On essaye de te faire comprendre qu’il a disparu avec un type et que je ne le sens vraiment pas! 

-Attends, il est parti avec un homme? demande les yeux grand ouvert le noiraud alors qu’il se répète que Jeongin ne le sent pas. Il est tellement sensible à ça qu’il sait qu’il faut mieux qu’il l’écoute. 

-Mais oui crétin, il est partit avec lui, mais depuis on plus aucune nouvelles et on s’inquiète j’ai un mauvais pressentiment.  Jisung sait parfaitement qu’il faut suivre l’intuition du plus jeune alors il va aussi se mettre à lui agripper les épaules et le secoue en lui disant:

-Mais qu’est-ce-qu’on branle encore ici?! Il attrape son manteau et essaye de réfléchir et d’incorporer les informations qui lui balancent les garçons. 

-Des cheveux décolorés tu dis? 

-Ouais, mais coloré en bleu ou violet. 

-Coda, c’est sûr que c’est ce bâtard, peste Jisung alors qu’il revoit la gueule du coloré. Son poing le démange. 

-Comment tu le connais? demande Chan dans les escaliers. 

-Vous croyez vraiment que je restais simplement à l’appartement de Félix sans bouger toute la sainte journée? 

-Tu disais toujours qu’il fallait faire attention. 

-Ouais bah j’aurais dû m’écouter, parce que j’ai prit la confiance et il s’est passé ce qu’il s’est passé. Je disais ça pour toi pour te protéger et ça fonctionner pour toi en tout cas.  Jeongin s’arrête dans sa course et regarde son aîné les yeux ronds. 

-Tu es en train de dire que tu as fait tout ça exprès? il demande. 

-C’est pas le moment I.n bouge tes fesses, je t’expliquerai plus tard, explique Chan lui attrapant la main le faisant courir à nouveau. 

-Tu sais où il habite? demande le garçon au cheveux noir. 

-Non, mais il côtoie la même supérette que nous, il ne doit pas habiter bien loin. C’est un gros pervers, il a essayé de se battre avec moi après que j’ai retenu une pauvre fille qui voulait amener je ne sais où.

Chan sort son téléphone et appelle Changbin qui lui aussi fait des recherches, lui demandant des informations à son tour. Il fait arrêter les garçons une nouvelle fois et le regard froid il annonce:

-On connaît son adresse. C’est le nouveau  gars de Sasha, informe l’aîné. 

-Mais c’est cette gonzesse, Félix l’a déjà gémit en dormant, explique Jisung. 

-Dit moi hyung, tu écoutais quand il te parlait? rétorque Jeongin croissant les bras un regard rempli de jugement posé sur le lui. 

-Sasha c’est son ex, celui qu’il a largué quand vous vous êtes rencontrés. 

Jisung se sent vraiment mal, il se mord la lèvre inférieur jusqu’au sang. I.n s’approche de lui et lui fait retirer le bout de chair en tirant un peu dessus avec son pouce. 

-Hyung, c’est deux semaines n’ont pas étaient difficile que pour lui n’est-ce-pas. demande son cadet appuyant avec un mouchoir propre pour éponger le sang. 

-Ce n’est pas le moment de s'apitoyer sur son sort, il faut qu’on se bouge. On est les plus proches. 

Le type pousse Félix jusqu’à ce qu’il rencontre violemment le mur de la chambre. Le blond ne peut rien faire qu’il se sent propulsé contre le lit juste après ça. Il a envie de hurler mais des lèvres s'échouent sur ses lèvres avec force. Il se débat et sent les larmes monter, il ferme les yeux alors que son corps devient moue, il n’arrive plus à se battre contre la personne qui lui enlève son pantalon et déchire son t-shirt. Il va juste attendre que ça se passe. Il n’a plus la volonté de se battre. Il est à moitié nu quand le type est jeté au sol et qu’une forme, au début comme une ombre s’abat sur lui. Il a dû mal à différencier les sons, il ne sait pas si le boum régulier et répétitif qu’il peut entendre est son coeur qui bat ou alors l’ombre qui frappe sans relâche son agresseur. Il se redresse difficilement, sentant ses jambes comme dans du coton. Il réussit tout de même à le faire pour regarder ce qu’il y avait juste devant lui. Jisung assis sur la poitrine de Coda et qui le frappe encore et encore. Il est pourtant inconscient depuis quelques secondes mais la rage qui est présente dans les gestes du noiraud lui montre qu’il n’est pas prêt à arrêter, quitte à le tuer. En boxer et terrorisé, il se jette sur lui pour le faire basculer. Attrapant son poignet serré dans son dos, il le tient fermement contre lui.

-Arrête! Tu vas le tuer! 

-Tout le monde s’en fout! Un type comme lui ne mérite pas de vivre! Hurle de rage le noiraud essayant de se débattre, il veut le finir. 

-Non, je t’en prie arrête, tu iras en prison! 

-J’y suis resté toute ma vie! 

-Mais tu n'es y plus en prison, tu as une vie! Elle t’appartient! argumente Félix, s’accrochant maintenant à son cou. Jisung s’arrête et passe ses mains lui aussi dans son dos. 

-Je n’ai pas de vie, mais toi si Félix. Laisse-moi le tuer, il t’a fait du mal. Félix se redresse et le fait le regarder droit dans les yeux. 

-Tu tuerais pour moi? demande le blond choqué par ce qu’il venait de dire. 

-Tout ça c’est de ta faute, geint Jisung plaquant son visage contre le torse nu de Félix. Je serais capable de faire tellement juste pour te voir sourire.

-Ne redis plus jamais ça, parle strictement le blond, ne dis plus jamais que tu serais capable de foutre ta vie en l’air pour moi. 

Le ton froid qu’emploie Félix fait se figer Jisung et quand il croise son regard noir cette fois-ci il se sent mal. Alors il les fait se relever et dépose délicatement sa veste sur les épaules de Félix avant de quitter la pièce sans rien dire, la tête basse. Il descend les escaliers et croise Chan et Jeongin. Tous les deux sont inquiets et quand ils croisent les orbes rouges de Jisung ils comprennent vite. Il se dirige vers la porte, en l’ouvrant il regarde le plus jeune.

-Je vous laisse vous occuper de lui, il est pas mal traumatisé mais ça devrait aller.

-Et toi tu vas où? demande Chan.

-Sauter d’un pont sans doute.

A cette parole il claque la porte derrière lui, Chan veut le suivre, les paroles du noiraud l’ayant inquiété. Jeongin le retient par le bras avec un petit sourire sur les lèvres. 

-Ne t’inquiète pas, il n’a pas l’intention de le faire. 

-Mais…

-Fais moi confiance, je le connais bien. Il n’y aucun risque. 

Les deux garçons montent à l’étage et découvrent Félix assit en boule dans un coin. Le plus jeune regarde le gars évanoui, maintenant qu’il voit la scène il a aussi envie de le cogner, il n’est pas fan de la violence mais en face de la scène il n’a pas envie de se retenir d’être violent.

-Occupe toi de Félix Hyung, il dit doucement alors qu’il s’approche du type au sol. 

-Tu es sûr? demande Chan surprit du timbre de sa voix.

-Tu es le plus calme d’entre nous deux. 

-Ce n’est clairement pas mon cas, précise Chan dont les veines palpitent contre sa peau au niveau de son cou. 

-Mais tu es le mieux placé pour le calmer, j’y arriverai pas. S’il te plait. 

Le blond hocha la tête et s’approche doucement, en tout cas du mieux qu’il peut du blond qui est recroqueviller contre lui-même. 

-Félix, c’est moi Chan, on va sortir d’ici d’accord? 

Le blond hoche la tête avant de se réfugier dans ses bras, Chan est différent, calme et compréhensif il peut tout de même être nerveux et colérique quand la situation le demande, mais là il ne voit que le côté calme et rassurant de l’homme en face de lui, lui offrant un sourire.

-On va sortir d’ici, ne t’inquiète pas. Jeongin, prend ses affaires on t’attend en bas, lui dit le blond bouclé avant de descendre les marches tenant dans ses bras Félix qui s’y sent protéger. Pourtant il ne s’y sent pas autant protégé que dans ceux de Jisung. 

-Ji’?

-Il nous retrouve plus tard, ne t’en fait pas pour lui. 

Les deux blonds sortent de la maison, le quartier est calme et personne ne remarque, à part deux petites mamies à leur fenêtre l’homme tenant fermement le jeune dans ses bras ayant peur que si il le lâche il ne se brise. 

-J’ai sommeil, souffle épuisé Félix alors qu’il est installé dans la voiture. 

-Repose toi alors. 

-Et Jisung? demande une nouvelle fois le garçon les yeux mi-clos.

-Il nous rejoindra, il sait où on va, maintenant dort si tu en as envie. Il ne se fait pas prier, fermant complètement les yeux, la seconde d’après ses muscles lâchent et il s’endormit. 

Pour Jisung c’était une autre histoire, il n’arrive pas à décolérer et en plus il s’en veut de son comportement envers Jeongin. Il est si égoïste par moment qu’il se donne lui-même la nausée. Il regarde les gens marcher autour de lui, certains lui cogne dedans, sans une excuse ils continuent leur chemin, oubliant presque eux-même l’être humain qu’ils sont. Jisung marche le long de la rivière Han. C’est marrant si jamais il sautait, comment les journalistes tourneraient leur titre pour dire que Han Jisung est mort dans la rivière Han, sans avoir peur faire une répétition. 

Il sourit à sa propre connerie avant de continuer de marcher pour finir devant le bâtiment devenu sa nouvelle maison depuis quelques jours maintenant. Il prend les escaliers et arrive dans ce qui a été aménagé comme salon après avoir ouvert la porte. Il regarde la pièce vide. Il n’aime pas ça, il n’y a pas la joie de Félix qui comble le silence, s’appuie contre l’un des murs et plaque ses mains sur son visage avant de laisser quelques larmes couler. Ses mains lui font affreusement souffrir et il sent la peau déchirer craquer avec le début de la cicatrisation. 

-Je l’ai laissé tomber, sanglote le noiraud alors qu’il balaie rageusement ses larmes avant de faire demi tour et d’aller là où il a le plus de chance de trouver les garçons. Chez le plus vieux du groupe. Il doit parler à Félix, mais ça lui fait peur, il ne sait pas comment il va trouver ce dernier et à chaque fois que cette pensée prend le dessus dans ses pensées ses jambes se paralysent et il doit se forcer à avancer. Du côté du plus vieux, il monte dans sa chambre pour voir l’état de son ami, ne le voyant pas aller mieux malgré le nombre d'heures qui est passé. 

-Chan, ton téléphone sonne, prévient le plus jeune alors que le concerné descend les escaliers après avoir donné des vêtements propres à Félix. 

-Tu peux répondre, je vais lancer une machine. Le noiraud sourit et décroche poliment. 

-Monsieur Bang? demande une voix qui sonne familière à Jeongin, pourtant il n’arrive pas à mettre un nom sur cette dernière. 

-Non, ce n’est pas lui, mais c’est bien son téléphone. 

-Oh je vois, son téléphone à été retrouvé par l’organisation Clemency rose organisation.

Le sang de Jeongin se glace quand il reconnaît le nom de l’organisation à la création de ses cauchemars et terreur. -Je suppose que c’est toi, Jeongin, sache que la personne chez qui tu as trouvé refuge ne veut rien de plus que t'utilise. Un homme comme lui, il n’a pas besoin de toi, il fait ça pour se  donner bonne conscience, il te déteste.

-Ce n’est pas vrai il m’aime, il prend soin de moi. 

-Ce que tes parents devaient faire aussi, pourtant ils ont largement laissé à nos soins contre de l’argent. N’oublie pas tu ne vaux pas plus que quelques pièces et il pense la même chose. 

La personne raccroche déchirant le coeur de Jeongin avant qu’il ne puisse dire, ou faire quelque chose, même pas processer un peu ce qu’il vient d’entendre que Jisung rentre finalement, il a l’air épuisé. Hyunjin qui est arrivé avec Minho après avoir appris ce qu’il s’était passé, Il est inquiet pour son ami et se met devant le noiraud pour lui parler. 

-Il ne parle pas, informe le noiraud.

-Je ne comprends pas en quoi ça me concerne? demande Jisung alors que son aîné est clairement sur le point de lui sauter à la gorge si Minho ainsi que Jeongin ne le retiendraient pas.

-Fait le réagir, tu es le seul à pouvoir l’aider, précise Changbin qui lui pointe du doigt la chambre que le blond occupe.

-Je veux bien essayer, mais je ne comprends pas pourquoi moi, souffle Jisung. 

-Tu es la seule personne qu’il demande depuis que nous sommes rentrés, même dans son sommeil. 

-Ok, je veux bien essayé mais ça risque de gueuler et de ne pas faire plaisir, alors s’il vous plaît ne rentrez pas dans la chambre. Juste laisser faire. 

-Comme tu voudras, rétorque le blond aux cheveux bouclés. Mais ne le blesse pas plus qu’il ne l’est.

Jisung se lève et part en direction de la porte entre-ouverte. Il entre sans vraiment faire attention au tressaillement du garçon quand la porte rencontre le mur. 

-Pourquoi? Pourquoi il a fallu que tu fasses confiance à un type pareil? il demande directement en avançant vers lui les mains dans les poches. 

-Tu veux dire quoi par là? Je n’ai pas fait exprès de me faire avoir comme ça.

-Ah bon, avec ta petite gueule d’ange, tu crois que les types qui te regardent dans la rue te veulent du bien? Mais bordel comment tu peux être aussi aveugle? 

Félix regarde Jisung continuer à parler, mais il n’écoute plus, il n’y arrive pas. Son coeur lui fait mal, sa gorge se sert, ses yeux le piquent et pourtant tout cela il n’arrive pas à ployer en face de lui. Pas cette fois-ci. 

Lui, tout ce dont il avait besoin à ce moment-là, c'est qu’il le prenne dans ses bras, qu’il lui dise que tout va bien se passer et qu’il n’a plus besoin d’avoir peur. Mais encore une fois, le blond à sûrement dû voir un peu trop de film à l’eau de rose, alors il sent ses poumons se gonfler d’air et coupe Jisung en plein milieu de sa phrase.

-Je l’avoue! Je suis un putain de naif! Il hurle sa rage, la rage qu’il a contre Jisung, mais surtout celle qu’il a contre lui-même. Il s’est abandonné. 

Jisung décide d’occulter les menaces et insultes du blond en avançant vers lui avant de tendre les mains. Il effleure la peau de ses joues baignées dans les larmes. 

-Je suis désolé, sincèrement je n’aurais pas dû dire tout ça, mais c’était le seul moyen de te faire lâcher prise.

-C’est toujours la même chose avec toi de toute façon, tu dis des choses horribles et puis tu t’excuse. Ça ne retire en rien le fait que tu m’as blessé, hurle Félix voulant le frapper de toutes ses forces, tout ce qu’il réussit c’est le griffer au niveau du cou. Ils sont si proches, Félix a arrêté de pleurer pour écouter attentivement les paroles de son aîné et profiter des caresses qu’il lui offre sur sa peau. Il est en colère, mais Jisung l’est tout aussi, contre lui-même. 

-Tu n'es pas naïf, j’avais tort. C’est moi qui l'étais, j’étais naïf que croire que tout ce qui m’entourer me voulait du mal. J’étais stupide de croire que le monde autour de moi était forcèment noir sans nuance et j’étais encore plus de croire que personne ne pensait à moi. 

Les mots de Jisung sont lourds de sens et frappent en plein fouet le jeune homme qui s’accroche à ses bras doucement. 

-Je suis celui contre qui tu devrais être en colère, c’est moi qui t'ai abandonné. C’est moi qui suis parti, j’aurais dû être à tes côtés et t’éviter ça. C’est contre moi que tu dois porter cette rage parce que c’est moi qui l'ai causé. 

-Jisung, murmure dans un souffle le blond.

-Alors déteste moi. Fais- le, s’il te plaît, mais ne te hais pas toi, ne sois pas en colère contre toi-même parce que tu n’as pas réussi à te défendre, tu ne pouvais rien faire contre lui. Moi je le mérite, regarde, je t’ai fait pleurer, je suis le pire des enfoirés, mais toi tu es doux, gentil et tellement serviable que les types comme moi sont capable d’en abuser. Hais moi, je t’en prie fait le.

-Je ne peux pas te haïr, répond Félix alors qu’il plonge son visage dans le cou du noiraud, le surprenant. Il a un petit moment de recul et d’hésitation, mais quand il sent la chaleur du blond se propager contre son corps, il affirme sa prise autour de lui. 

-Tu devrais pourtant, tu as toutes les raisons pour le faire. 

-J’ai essayé, avoue Félix relevant la tête pour croiser son regard sombre, mais je n’ai jamais tenu plus de 5 minutes. 

Jisung sent son coeur le serrer un peu alors qu’il colle son front avec celui du blond pour l’aider à reprendre une respiration posée mais aussi pour l’aider lui au passage. 

-Ji’? l’appel Félix doucement d’un surnom qu’il n’avait jamais entendu venant de sa part. Il hume un peu pour lui faire comprendre qu’il écoute. On peut s’embrasser? 

-Oui, ont peut, souffle Jisung contre les lèvres de Félix avant de les plaquer, les bougeant doucement laissant le blond adopter la vitesse qui lui convient le mieux. 

-Il ne t’a pas fait trop mal? demande le noiraud se séparant de lui quelques secondes alors que son vis à vis secoue la tête avant de replonger sur les lèvres de Jisung. Il n’y a plus rien autour d’eux, juste eux, leurs corps collés et le délicat toucher de leurs lèvres leurs insufflant un peu de vie. 

Tout le monde en bas reste silencieux, savoir qu’il n’y a plus de cris est rassurant pour tout le monde. L’aîné de tous fait la tournée de boisson en attendant que l’un des garçon voir les deux descendent. 

Changbin caresse le dos de Seungmin encore tremblant, un mélange de remords, tristesse et colère est coincé dans sa gorge et il n’arrive pas à s’en défaire, il a l’impression qu’il va vomir. Hyunjin se retient lui aussi alors que Minho planifie des meurtres dans son esprit de son côté. Jeongin lui ne tient pas en place, il a envie d’y retourner et le frapper lui aussi, mais Jisung l’a déjà bien assez amoché comme ça, il suppose qu’il ne va pas en rajouter une couche. Il se cale dans les bras de Chan, fermant les yeux pour se concentrer sur sa respiration, copiant celle plus posée du blond qui lui caresse les cheveux. 

-Tu vas bien? demande son aîné à voix basse pour conserver leur petite bulle qu’ils ont instauré intact. 

-Oui, je crois que j’ai besoin de sommeil. 

-Alors repose toi, je te réveille si jamais il se passe quelque chose. 

-Tu n’as pas besoin tu sais, le moindre bruit me réveillera automatiquement, assure le noiraud tirant le plaid sur ses jambes. 

-Tu es sûr que tu vas bien, tu as l’air préoccupé. Je ne sais pas tu es en alerte depuis que Jisung est arrivé. 

-Tout va bien, je crois. 

Chan se relève et prend au passage le plus jeune dehors pour le confronter. Il le met juste devant lui. 

-Personne ne peut nous entendre, s’il te plaît parle moi. Je sens que tu ne vas bien, dis moi ce qui te travaille, tu sais que tu me faisre confiance, parle doucement Chan, il sait qu’il ne peut pas le contraindre à lui parler, mais il sait que même si il réussi à éviter la discussion, il ne pourra pas le faire encore en encore éternellement. Et ça le fait paniquer, et bien comme il faut. Le regard de l’aîné ne l’aide absolument pas. Il repense aux paroles de l’homme à l’autre bout du téléphone et c’est comme si son cerveaux venait de subir un lavage de cerveau, il commence à s’énerver contre son hyung, alors que ce dernier n’a clairement rien fait pour créer la future du noiraud, mais ce dernier n’en sait rien de ce qu’il s’est passé. Pourtant les deux ont toujours réussi à communiquer sur comment ils ressentaient les choses, pour le cadet ce n’est pas possible pour le moment, tout est bien trop confus et compliqué. 

-Toi aussi tu veux quelque chose? Tu veux m’échanger contre de l’argent?  demande Jeongin les larmes aux yeux alors qu’il essaye de se dégager de la prise du blond qui lui avait pris délicatement la main en attente de la suite de sa phrase.  En temps normal lui qui est bien plus fort malgré sa taille, face à Chan, il n’arrive jamais à lui faire face bien longtemps et donc il n’arrive pas à se libérer. 

-Qu’est-ce-que tu racontes? Explique-moi plutôt ce qu’il s’est passé avec le téléphone. 

-Toi aussi tu veux un truc de moi, tu es comme eux! explose Jeongin, faisant ouvrir en grand les yeux de Chan qui commence à faire le lien dans sa tête. Dire que ça lui fait mal est un euphémisme, il pensait vraiment avoir réussi à montrer au jeune noiraud qu’il l’aime et que toutes ses actions étaient motivées par de la simple bienveillance pas autre chose.

-Jeongin je comprends rien pourquoi tu parles d'eux? 

-Ils m’ont dit que tu ne faisais ça que pour te donner bonne conscience, que je ne suis pas ton ami, que tu me détestes. Que tu ne fais ça que pour me vendre, je ne vaux pas grand chose tu sais! Tu peux me demander de partir, tu gagneras du temps.

-Et tu les crois?! Putain Jeongin ces types vont essayer de tout faire pour continuer à te détruire et tu les laisses faire! 

-Et si ils disaient la vérité? demande le noiraud, il ne sait clairement plus quoi penser. 

-Ils mentent et te manipulent, ouvre les yeux. 

-Prouve le! 

-Mais qu’est-ce-que tu veux que je te prouve, tu as l’air déjà si convaincu que je ne suis qu’un enfoiré qui me galvanise de la tristesse et détresse des autres! Et regarde j’ai même choisi le travail parfait! Médecin, comme ça le gros enculé que je suis peut satisfaire son côté malsain en soi-disant aidant les autres. Explose Chan à bout et triste de la réaction de Jeongin envers lui. 

-Donc ils avaient raison…

-Jeongin, tu fais chier! Jure violemment le blond, il s’approche rapidement, trop rapidement de lui, prenant son visage en sandwich entre ses deux mains, l’embrassant. 

Leurs lèvres s’étaient entre-choquées un peu violemment mais pas assez fort pour que ça ne fasse mal. Chan bouge ses lèvres doucement laissant le noiraud réaliser ce qu’il se passait entre eux deux. Les mains de se dernier s'accrochent aux poignets de son aîné, répondant de manière hésitante au baisé. Ils se séparent mais restent proches l’un de l’autre. 

-Tu fais chier Jeongin, j’avais pas l’intention de te faire par de mes sentiments comme ça.

-Tes sentiments? 

-Je n’embrasse pas n’importe qui. 

-Hum tu es sûr de toi? Il demande un sourcil relevé. 

-J’étais saoul, c’était le soir du nouvel an et c’était un gage de Seungmin! S’explique le blond.

-Et tu as dû embrasser Hyunjin, je m’en souviens, même si j’avais tout juste vomis.

-Ça ne compte pas quand même. Jeongin sourit en secouant la tête amusé par la réaction de Chan. Il finit enfin par poser la question:

Un bruit exagéré de vomissement se fait entendre derrière eux, Minho est deux doigts dans la bouche mimant le geste. 

-Ew, ponctue Hyunjin avant de leur sourire heureux qu’ils ne soient plus en froid en vu de leur connerie. 

-On peut savoir depuis quand vous êtes là? demande Chan.

-Oh bah on s'inquiéter vu que ça ne gueuler plus à l’étage mais dehors on a commencé à se demander ce qu’il se passer, et les gênes de maman chez Hyunjin se sont activés alors bon, nous sommes venus, explique Minho s’approchant nonchalamment les mains dans les poches. 

-Il dit ça, mais c’était lui le pire, commente le noiraud alors qu’il le pointe du pouce. 

-Dégager avant que je ne vous explose, menace le blond, le poing serré de manière menaçante. 

Félix regarde par la fenêtre souriant, voyant que Chan à pu retrouver quelqu’un qui l’aime et qu’il aime aussi. Jisung regarde le blond avant de se diriger vers la porte, faisant paniquer le plus jeune. Il s’accroche à lui comme un koala. 

-Ne part pas, je t’en prie! Ne part pas! Jisung se retourne pour déposer ses lèvres sur sa tempe avant de lui sourire. 

-Je ne pars pas. Pas maintenant, mets toi au lit et repose toi un peu. 

-Tu peux dormir avec moi? S’il te plait. 

Le noiraud se dirige vers le lit de leur aîné et s’y installe attirant Félix dans ses bras. 

-Il ne t’a pas fait mal? 

-Non, j’ai eu vraiment peur. C’était terrifiant. Les yeux du blond deviennent une nouvelle fois larmoyant alors que le noiraud dépose une main chaude sur sa joue et vient la caresser doucement. 

-C’est fini maintenant. Je ne te lâcherai plus. Tu peux dormir tranquillement.

-Tu seras là quand je vais me réveiller ? Demande Félix agrippant le sweat de Jisung.

-Oui, je serai là. Maintenant ferme tes yeux et reposes toi. Félix fait ce que lui dit le noiraud en appréciant de plus en plus les caresses contre son bras. 

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Ce chapitre est très dure, à lire mais aussi à écrire alors je n'ai pas grand chose à dire. J'ai personnellement beaucoup pleurer en l'écrivant et en relisant les larmes montent toujours aussi facilement. 

Bisous sur vos petites fesses!

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