Dang-it 1
Un coup de pied violent dans la porte de la chambre qu’il partageait avec trois autres personnes claquant contre le mur, réveillant tout le monde dans un sursaut.
-Debout bande de fiotte, faites votre sac, aujourd’hui vous allez être transféré dans un autre centre. Jisung se relève, les cheveux en pétard de sa nuit de merde pour par changer.
Il regarde le type en rangers et treillis. Jisung à fêté si l’on peut appeler ça fêté ses 21 ans la veille. Le type dévisage ses camarades de chambres l’air hautain, comme s'ils n’avaient pas de valeur, mais après tout ils n’en n’ont aucune.
Le jeune au cheveux noir de jet se lève et marche calmement vers l’homme, il ne lui laisse pas le temps de cracher une nouvelle fois son ordre qu’il fait atterrir son poid droit dans son visage avant le balançant contre une des parois de la chambre.
Tout de suite après, les trois autres se lèvent et lui sautent dessus pour l’attacher, le bâillonner mais aussi le frapper. Ils avaient besoin de se défouler un peu tout de même, après tout ce qu’ils ont pu leur faire subir, alors autant en frapper un, le temps qu’il est au sol et presque inconscient.
-N’oubliez pas sa carte, précise Jisung qui enfile ses chaussures et sa veste rapidement, tendant au passage le tonfa du surveillant à son cadet. Le plan était simple: s'enfuir en libérant les autres plus jeunes et non sans oublier de foutre le bordel et de cogner quelques personnes aux passages, ça c’était juste pour se défouler, rien à voir avec le fait de s’échapper.
Mais ils ne veulent pas laisser les autres coincer le temps qu’ils s’enfuient. Tous les membres du centre sont au courant, ils donnent juste le top départ et c'est chacun pour sa gueule. Il regarde dans le couloir pour savoir si il n’y avait quelqu’un qui n’était pas prévu dans le plan.
Par chance tout comme eux, les surveillants sont comme fait d'un papier à musique. Il n’y a personne comme prévu. Il fait signe aux autres et se mettent à progresser dans le complexe, se baissant et restant tout de même discret. Ils se séparent en deux groupes, l’un s’occupe d’ouvrir toutes les chambres et l’autre dont fait partie le noiraud doit aller chercher les clés afin d’ouvrir la grille.
Jisung entre dans le bureau du directeur qui a décidé de quitter ce dernier pour aller voir pourquoi il y avait autant de bruit dans les dortoirs des nouveaux venus de la veille ainsi que dans l’entièreté du complexe. Il attrape les clés de la grille ainsi que celle d’une des voitures. Au niveau du garage, le reste de ses compagnons de chambre l’attendent déjà.
-Il faut quelqu’un pour ouvrir le portail le temps qu’il soit complètement ouvert, prévient Jisung qui montre la clé devant les yeux du petit groupe qui arbore un énorme sourire.
-J’y vais, dit le plus jeune sur le point de prendre la clé.
-Non Jeongin, c’est moi qui ai eu cette idée, c'est moi qui prend le risque, précise Jisung se relevant avant de sourire à ses amis, comme pour leur dire que tout ira bien, même si la chance de se faire tuer est extrêmement élevée.
-Gars ils n’ont jamais hésité à tirer sur nous comme dès lapins, ils n’hésiteront encore moins maintenant, prévient Jeongin le retenant par le bras, il est si proche de son hyung qu’il ne veut pas le laisser partir, il lui accroche le bras obligeant Jisung à se mettre devant son visage, accroupi à l’abri des regards.
Le jeune noiraud est le seul avec qui il est gentil et doux, les autres n’ont pas le droit à ce traitement de faveur. Il passe une main dans ses cheveux et lui offre un sourire rassurant.
-Alors magnez-vous le cul de faire sortir cette bagnole, pour éviter que je devienne une passoire. Il se sépare et court vers l’extérieur le plus vite possible.
Il avance à couvert et observe la grille, proche du portail, une interface où il y avait une fente. La clé devait être maintenue tournée pour qu’il puisse s’ouvrir.
L’endroit est complètement découvert et l’expose à tout sans moyen de protection, sachant en plus qu’il y a des gardes pas loin, alors il doit faire vite, et en être discret. Sauf que à vouloir ouvrir une grille énorme c’est vraiment pas discret. Il se munit d’une barre en métal pour se défendre un minimum.
Il savait que c’était risqué mais pour Jeongin et lui éviter ce qu’il a vécu pendant plus de 15 ans, sans aucune hésitation il était prêt à devenir une cible mouvante pour faire diversion. Il insère la clé et la tourne, la grille bouge alors que la voiture avance vers cette dernière.
Il entend des balles siffler autour de lui jusqu’à ce qu’une d’entre elles ne le touche au bras.
-Jisung! Crie le plus jeune dans la voiture, la portière ouverte, pendant qu’il tend sa main afin que son aîné l’attrape, la grille est enfin ouverte complètement et il n’hésite pas à se jeter dans l’intérieur de la voiture tout en criant qu’il fallait rouler et vite. Jeongin à ses côtés presse sur la blessure de son aîné.
-Je t’avais dit que c'était dangereux! lui râle dessus le plus jeune.
-Et moi je vous avez dit de faire vite pour éviter que je me prenne une balle dans le rabe, répond Jisung alors qu’il tire Jeongin contre lui pendant que la voiture se fait attaquer par derrière. Il le recouvre de son corps pendant que les balles fusent et trou le blindage de l’auto.
-Bordel! jure le conducteur, on est en pleine ville et ces fous tirent à vue! Il perd le contrôle du véhicule et il s’éclate contre un poteau électrique. Les quatres hommes sortent rapidement avant qu’elle n’explose à cause des étincelles électriques qui tombent dans la flaque d’essence qui s'écoule du réservoir troué.
-Hyung?! Hurle Jeongin en courant vers son aîné le serrant dans ses bras heureux de le voir encore en vie alors qu’il l’avait perdu pendant l'explosion. Jisung le fait le regarder, encadrant son visage de ses mains, lui aussi le passe à l’inspection, à part quelques griffures sur la joue il n’a visiblement rien. Il lui caresse les pommettes doucement en souriant pour le rassurer.
-Fuis, on trouvera un moyen de se retrouver, mais en attendant cache toi et survie, dit Jisung. Le plus jeune des deux le regarde avant de le prendre rapidement dans ses bras et de se séparer aussi vite pour prendre la direction opposée, s’assurant bien que Jeongin n’est pas suivie par qui que ce soit.
Il avance sous la pluie battante dans les ruelles évitant les grandes avenues pour ne pas se faire attraper. Il repère rapidement une fenêtre ouverte malgré le temps froid, et alors qu'il pleut gros comme le pouce. Il monte oubliant un peu sa blessure grâce à la gouttière, et s’introduit dans une chambre.
Il observe la pièce et découvre un garçon derrière son ordinateur, il ne l'a visiblement pas entendu, il a les yeux rivés sur son écran d’ordinateur et des écouteurs sont enfoncés dans ses oreilles, l’isolant complètement des bruits autour de lui.
Il avance donc discrètement jusqu'à lui avant de le prendre par surprise, posant sa main contre sa bouche alors qu’il le fait tomber au sol, lui faisant signe de se taire. Il croise à ce moment-là le regard surprit et brillant d’un blond qui, malgré sa main sale sur le bas de son visage, arborait des tâches de rousseurs sur ses pommettes légèrement rouges dues à la montée de stress à cause du fait qu’un homme inconnu le menace, alors qu’il sent quelque chose être plaqué contre sa peau.
-Je ne suis pas là pour te faire du mal, mais cris et je risques de devenir méchant. J’ai juste besoin de fringue et de quoi me soigner et puis je me casse, tu peux faire ça?
-C’est vrai que me menacer avec un objet coupant pointer sur mon cou et vraiment là pour appuyer tes paroles -pas là pour te faire du mal”. Ça s'appelle un oxymore. Jisung appuie son arme contre la peau avant de se relever légèrement, prenant appuie sur les cuisses de sont otages.
Pour le blond au sol les yeux de l’homme au dessus de lui son noir, colérique et sur de lui. Le gars ne rigole pas, alors il hoche doucement la tête, il sent le poid disparaître de sa poitrine lui permettant de respirer à nouveau de manière confortable.
Le noiraud glisse et s'appuie contre l’armature du lit grimaçant de douleur, tenant fermement son épaule entre ses doigts. Le blond toujours assis au sol observe le sang couler en même temps que les gouttes d’eau tomber sur son plancher. Il est pris d’une soudaine réalisation, il se relève en un éclair, bien trop vite pour Jisung qui l’arrête immédiatement.
-Je t’ai dit de ne pas faire de conneries, sa voix devient un peu plus faible et sa respiration devient rapide.
-Tu saignes et tu es trempé, j’allais juste te chercher une serviette, c’est toi qui m’a demandé de l’aide, répond le blond ne comprenant pas sa réaction.
-Attend tu veux vraiment m’aider? demande plus que surprit le noiraud faisant retourner le blond une nouvelle fois cognant son corps contre une nouvelle surface dure.
-J’ai pas vraiment le choix, il lui répond droit dans les yeux alors qu’il montre le bout de verre anciennement formant un par-brise dans ses mains. Si je ne fais pas ce que tu veux, je suppose que je vais crever, donc autant faire ce que je peux. Je veux juste t’aider.
-Qui me dit que tu ne vas pas chercher de l’aide une fois sorti de la pièce? demande suspecte Jisung.
-Tu devrais plus faire confiance aux autres.
-Comment tu t’appelles? demande Jisung sentant le sang pulser dans ses veines comme jamais avant. Il est en colère, mais si le blond veut vraiment l'aider, ça serait bête de devoir l’éliminer, sachant que lui, ne veut pas faire de mal.
Oui il le menace, mais c’est qu’il ne sait pas vraiment comment réagir autrement que comme cela. Il ne veut pas devenir un meurtrier mais s'il estime qu’il n’a pas d’autre option, que quelque chose ne tourne pas comme il l’a prévu dans sa tête, il n’aura pas d’autre choix.
-Felix, répond le blond la voix particulièrement grave, elle ne va pas du tout avec son physique. De l’ange il n’a apparemment que le visage, la voix ne suit pas.
-Tu seras que de là où je viens, donner sa confiance est équivalent à se faire égorger sur une place publique avec des batards de bourge qui applaudissent. Ne me fais pas de leçon de morale sur la confiance, que les cons et les suicidaires l’ont.
-Et toi tu es quoi? demande Félix alors que la pointe de couteau est de nouveau contre la peau fine de son cou, il sait très bien que si jamais il a le malheur de faire un faux mouvement ou de se décaler par accident, le type en face de lui n’hésitera pas à illustrer son exemple sur sa personne.
-Ça ne te regarde pas, il lui dit sèchement avant de le laisser filer faire son action.
-Il n’y a personne chez moi pour le moment, tu peux me suivre librement, précise Félix lui montrant qu’il pouvait le suivre sans craindre. Dans la maison il n’y a effectivement aucun bruit, alors il le suit, ne lâchant pas son arme, il s’assoit sur le rebord de la baignoire.
Félix lui tend une serviette qu’il accepte, il la frotte énergiquement contre son visage et respire doucement l’odeur de la lessive. Il ne peut empêcher un petit sourire de naître sur ses lèvres, le tissu éponge est doux contre sa peau et chaud aussi.
Il n’y a aucune trace de trou ou de sang ayant taché les fibres tellement profondes qu’après plusieurs lavages il y a toujours des traces. Elle est épaisse et immaculée, tout le contraire de ce qu’il a connu.
-Ton bras, commence Félix voulant déposer une plus petite serviette contre sa blessure, Jisung l' empêche empoignant son avant bras et l’écartant. Bizarrement Félix s’attendait à un geste plus violent, plus sec, mais ce dernier ne le fit même pas reculer d’un pas, juste redresser légèrement.
-Réfléchit comment tu vas expliquer à ta famille qu’il y a du sang sur ça?
-Je trouverais bien quelque chose à leur dire, assure le blond.
-Vu ton précédent discours en plus d’être naïf, tu ne sais sans aucun doute pas mentir. Il retire son propre t-shirt et appuie sur la blessure d’entrée. Il se contorsionne un peu et observe un trou de sortie.
Il est heureux au moins il ne va pas avoir besoin de trifouiller dans son bras pour chercher les bouts de métal.
-Ça fait mal?
-D’autre question aussi conne?
-Répondre à une question par une autre question, ce n’est pas y répondre, parle Félix en soufflant alors qu’il regarde les bras croisés le noiraud calmer sa respiration pour éviter de lui sauter dessus et de le faire taire en lui faisant bouffer une savonnette.
-Je crois tu n’as pas compris, j’ai pas l’intention de te dire quoique ce soit, moins tu en sais, mieux ça sera et pour ça, il pointe sa blessure, utilise tes trois neurones qui se battent en duel pour imaginer ce qu’une balle dans la peau peut faire.
Le blond pince ses lèvres entre elles, maintenant qu’il le dit oui, ça fait du sens, il regarde le noiraud essuyer les marques de sang, il a dû mal à atteindre derrière.
Il ose s’approcher, prenant le tissu de ses mains pour venir l’humidifier et essuyer doucement la peau blanche de l’homme qui l’a pris en otage mais qui depuis ne le menace plus et à l’air de s’être un peu calmé.
En touchant sa peau, il se rend bien compte maintenant que le garçon est maigre mais musclé, et qu’il est très nerveux. Son corps est une véritable planche de bois.
-Faut désinfecter, il lui dit sortant une petite bouteille dudit contenant. Tu veux le faire? demande Félix sortant des petits bout de gaze en plus.
Jisung tend son bras, il le laisse nettoyer la blessure et la bandés. Il a bien compris qu’il n’y arrivera pas de lui-même, autant que ça soit bien fait.
Il est surpris parce qu’il ne pensait pas que l’homme accepterait aussi facilement, lui qui agit comme un ours mal léché depuis le début. L’action n’a pas été agréable pour aucun des deux tout de même.
Jisung à la peau dure, même si sa tolérance à la douleur est élevée avec tout ce qu’il a vécu, une petite désinfection de blessure par balle ce n'est pas vraiment grand chose. Il reste tout de même épuisé, et affaibli par les événements du matin.
Son corps se penche en avant, il est sur le point de s’exploser au sol quand Félix le rattrape pour le mettre droit une nouvelle fois.
-Pourquoi tu ne m’as pas laissé m’évanouir et appeler la police? il demande les yeux partant un peu dans le vide, sa tête suivant le même mouvement.
-J’en sais rien, avoue le jeune homme alors qu’il retire quelques mèches encore trempées sur son front pour mieux l’observer.
Il ne sait pas pourquoi il n’a pas essayé de fuir et de demander à l’aide lui-même. Il sent le besoin de l’aider c’est tout alors il va faire de son mieux, sans le brusquer.
-Les gens comme toi ne font jamais long feu, souffle Jisung, il sent sa tête tourner il la repose sur l’épaule du blond en calmant sa respiration.
Il ne veut pas avoir l’air faible, mais Félix n’a pas l’intention de le laisser tomber, il l’a sentit. Le blond l’aide à se lever et le traîne jusqu’à sa chambre au moment même où ses parents ouvrent la porte d’entrée signalant leur présence.
Ils entendent un gros boum venant de la pièce de leur fils qui dans la précipitation est tombé entraînant Jisung dans sa chute. Il a juste eu le temps de s’appuyer sur ses bras pour éviter d’écraser son intrus.
-Félix! Tout va bien? crie son père en bas des escaliers un peu inquiet du bruit qu’il a pu entendre.
-OUI! Hurle le blond en ouvrant la porte. J’ai perdu à mon jeu, me suis pas contrôlé, je vais faire attention, désolé!
-Casse-moi quelque chose et tu auras à faire à moi, le prévient sa mère. Il se sent devenir un peu blêmir, il a bien plus peur de sa mère que la personne encore allongée à moitié conscient. Il referme à la hâte la porte et dépose Jisung sur son lit.
-Il faut que tu te changes, tu pourras prendre un bain tout à l’heure une fois que mes parents se seront couchés ou avant après qu’ils soient repartis pour le travail, informe le blond cherchant dans son armoire de quoi le faire se changer.
Jisung ne comprend toujours pas pourquoi le garçon se démène autant pour l’aider. Ils ne se connaissent pas, il l’a même menacé et plus d’une fois, il l’a insulté, mais il continue à tout faire pour le moment pour qu’il soit le mieux possible malgré la menace qu’il est pour lui.
En attendant, il se relève et titube un peu pour prendre les habits qu’il lui tend.
-Tes parents ne vont pas se demander pourquoi tu fais couler de l’eau à une heure aussi tardive? finit-il par demander, réussissant pour lui aussi à connecter le peu de neurones qu’il lui reste.
-Ils ont l’habitude que je prenne un bain tard le soir quand je n'arrive pas à dormir.
-Tu as des problèmes de sommeil?
-Oui malheureusement. Il regarde le blond et constate bel et bien des cernes sous ses yeux.
-J’ai un ami qui a aussi du mal à dormir, quand il est arrivé au centre, il a été tellement traumatisé par ce qui lui est arrivé qu’il faisait des cauchemars tout le temps, Jisung s’installe sur le lit et se frotte le visage, il a eu peur de dormir à force, il n’arrive pas à dormir seul.
Jisung sans veut maintenant, il a laissé Jeongin seul, il ne doit pas prendre trop de temps ici. Félix s’approche de lui et dépose une main chaude sur sa cuisse.
-Je suis sûr que tu n’as pas de raison de t’inquiéter.
-Tu ne sais rien de nous, dit d’une manière assez froide alors que l’autre se veut toujours calme et assez chaleureux dans ses paroles et ses gestes.
-Tu as raison, tu as débarqué par ma fenêtre comme un voleur, mais tu es débrouillard et je suis sûr que lui aussi. Mais tu as parlé d’un centre c’est quoi? Demande Félix un peu hésitant.
-T’occupe, ta mère t’appelle, informe le noiraud alors qu’il se change et s’allonge en moins d’une minute, l’habitude il suppose.
-Je dois sans doute aller manger, tu vas faire quoi en attendant?
-Dormir, j’en ai besoin, il l’informe fermant les yeux, essayant par ce geste de se séparer de la réalité. Le blond hoche la tête et quitta la pièce le laissant se reposer, lui signalant de ne pas hésiter à se glisser sous les draps pour rester au chaud.
Quand il rejoint ses parents, sa mère est derrière les fourneaux et son père dans le salon devant son ordinateur à regarder les chiffres d’affaires de ses différents magasins pendant la matinée.
Il aide sa mère, pensant déjà à comment il pourrait faire pour amener de la nourriture pour le garçon qui est sans aucun doute en train de dormir à point fermé.
A table, ils déjeunaient tranquillement parlant de tout et de rien.
-Félix, tu as dormis combien d’heure la nuit dernière? demande sa mère, vraiment inquiète de son état un peu dissipé.
Il n’est pas principalement dissipé à cause du manque de sommeil, au contraire il est tellement habitué que maintenant ça ne lui fait presque plus rien.
Mais c’est toujours le gars qui est dans sa chambre qui le perturbe, il ne sait toujours pas son nom et d’où il vient. Pendant un moment du repas, son père allume la télé pour regarder les informations du midi.
Le sang de Félix se glace et il sent la nausée le prendre à la gorge quand il entend la nouvelle d’un accident survenu pendant la matinée.
-Mon coeur tout va bien? Tu es un peu pâle, demande sa mère voulant toucher le front de son fils.
-Tout va bien, ne t’inquiète pas, j’ai besoin de sommeil je crois, je monte.
Tout en suivant ses paroles, il monte à l’étage se retenant aux murs.
Il entre très silencieux dans sa chambre pour constater que Jisung vient d’ouvrir les yeux en un sursaut presque anormal et bien trop rapide pour que ça soit naturel.
-Du calme, ce n’est que moi, il dit mettant ses mains devant lui comme signe qu’il n’était pas là pour lui faire du mal.
Il regarde alors l’état de son inconnu, l’observant toujours de loin. Par chance il a repris des couleurs et à l’air bien plus détendu même si il n’est pas sûr que dans son cas cela soit complètement possible.
-Tu aurais dû dormir dans mes draps, lui dit Félix, débordant son lit afin de le faire glisser en le forçant un peu dans son action pour l’y mettre à l'intérieur.
-Ma chambre est l’une des pièces les plus froides de la maison, tu es blessé et épuisé, n'attrape pas de rhume en plus. Tu dois retrouver ton ami, et en bonne santé c’est mieux. Il essaye un petit sourire encourageant alors que Jisung ne répond rien.
Il se pose encore la même question, pourquoi le blond l’aide autant sans même le connaître? Est-il à ce point là naïf ou juste beaucoup trop innocent et gentil?
Il se méfie car après tout cela peut mener à lui faire du chantage.
-Tu es pâle toi aussi, tout va bien? lui demande-t-il alors qu’il s’installe sur le lit en soufflant un grand coup comme s’il venait de se libérer du poids du monde qui reposait sur ses épaules.
Le lit de ce dernier est assez grand pour accueillir les deux hommes sans grand risque qu’ils ne se touchent ce qui avantage l’un comme l’autre.
-Tout à l’heure tu as dit qu’il y a avait deux catégories de personnes que tu connais, chuchote Félix.
-Ouais, qu’est-ce-que ça peux te faire?
-Tu es quoi toi? demande Félix silencieusement.
-Je ne suis pas “quoi”, souffle Jisung tourné dos à lui, je ne suis rien, de toute façon une fois cette fièvre tombée je vais disparaître, je ne serai rien pour toi, ni pour personne, comme ça l’a toujours était.
-Je suis sûr que c’est faux.
Jisung se tourne vers lui pour le regarder dans les yeux.
-Qu’est-ce-que tu en sais? Il demande de manière froide et sèche. Pourquoi ce type doit faire comme s'il connaissait le noiraud depuis des années alors que c’est faux, ils ne se connaissent pas!
Il n’arrive pas à comprendre, il n’y arrive plus et ce type qu’il ne connaît que depuis quelques heures maintenant est une véritable question pour lui.
Dans son comportement pourtant simple, il y a tellement de facettes qu’il ne sait même pas par quoi commencer.
-Tu as forcément des gens qui pensent à toi, qui sont là pour toi, celui que tu aides à dormir chaque nuit, lui, il est là pour toi comme tu l’es pour lui et puis je suis sûr que ce n’est pas le seul.
-Tu parles de toi? demande en éclatant de rire le noiraud se foutant bien profond de ce qu’il pouvait penser et même de qui il pouvait faire allusion.
-Ça te dérangerait que ça soit moi?
-Ouais, commence Jisung détournant le regard pour observer le plafond, il repense à Jeongin.
Il se déteste d’avoir laissé le plus jeune seul, mais il sait tout de même qu’il sait se débrouiller et qu’il sera sans aucune hésitation se sortir des pires situations facilement.
Félix l’observe réfléchir et un frisson parcourt son dos, il resserre les draps autour de lui doucement sans faire trop de bruit et enfouit son nez dans la couverture dans l'espoir de le réchauffer.
Jisung le voit agir et se rapproche pour lui laisser avoir plus de couverture. Il n’a pas menti, la pièce est très froide en plus si il laisse la fenêtre ouverte pendant un orage il ne faut pas non plus s’étonner.
Il reporte son regard sur le plafond, il doit absolument trouver un moyen de contacter Jeongin le plus vite possible pour ce barré de la ville et se cacher loin de là et changer de vie. Mais quelque chose lui dit qu’avec l'énergumène à ses côtés ça ne va pas être chose facile et ça ce n’est que le début.
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CETTE MISE EN PAGE FUT SI LONGUE SA MÈRE LA CREVETTE !!!!
Bref bisous sur vos petites fesses !!!!
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