Dandelion
Mon téléphone sonne. Je réponds en sachant déjà pourquoi est-ce qu'on m'appelait.
- Halo ?
- Bonsoir. Je suis bien au 0685982417 ?
- Exactement.
- J'aurais besoin que vous tuiez un dénommé Kaeya Alberich.
- Très bien. Ce sera facturé 500.000$
- Aucun problème. Rendez-vous demain à 10 heures précises au Cadeau de l'ange.
- C'est noté, à demain.
Voilà à quoi se résumaient mes appels, ou plutôt ma vie. "Pourquoi avoir choisi le métier de tueur à gage" me direz vous ? Disons que dans certaines circonstances la vie ne nous donne pas le choix. Après il faut voir les bons côtés : c'est très bien payé et on apprend à analyser toutes sortes de situations. Après cette réflexion, je partis me coucher.
8 heures sonne et mon réveil aussi. Je sors de mon lit en attrapant mon téléphone posé sur ma table de nuit et me dirige dans la cuisine, où se trouvent déjà Venti et Rosalia. On travaille ensemble depuis 5 ans et pour rendre les choses plus simples on a décidé d'habiter en colocation. Décision que je regrette parfois parce que vivre avec deux alcooliques qui boivent dès 8h c'est... spécial.
Sans porter attention aux personnes qui m'entourent, je vais dans la cuisine où je vois des viennoiseries. Sans m'attarder dessus, je m'assoie sur le plan de travail et jette un coup d'oeil rapide à mon téléphone. Je vais sur Instagram pour voir si ce fameux Kaeya Alberich avait un compte. Et en effet, il en avait un. En tombant sur son profil, je ne saurais dire si j'étais attiré par le physique de cet homme ou par le charisme qu'il dégageait.
- Oula ça va mon pote, on dirait que t'es en pleine gay panic là. Je veux voir aussi.
- Sa maman la tartiflette, tu m'as fait peur Venti. Et non y'a rien à voir c'est juste ma cible.
- Même Pécresse a plus de crédibilité que toi.
- Je ne te permets pas par contre.
- Moi je me permets.
- Bon tu permets, j'ai du travail à faire.
Sans vraiment écouter sa réponse, je retourne dans ma chambre et me pose devant mon ordinateur. J'entame donc mes recherches sur ma cible qui a l'air particulièrement intéressante. J'apprends en effet que Kaeya vient d'une famille noble où il s'est fait adopter lorsqu'il était enfant. Il a un frère nommé Diluc qui tient une industrie de vin qui voyage dans le monde entier et une taverne : le Cadeau de l'Ange. J'en déduis donc que l'homme que j'ai eu la veille au téléphone est son frère. Kaeya lui est sous-directeur d'une entreprise réputée. Pour résumer, il est beau et riche. Tout pour plaire.
Après cela, je prends les premiers vêtements qui me tombent sous la main, c'est à dire un cargo noir et un pull de la même couleur. Je me brosse les dent, enfile des chaussures et sors de notre appartement. En parlant de celui-ci, il se trouve tout en haut d'un building en plein centre d'affaires. Il est entouré de baies vitrées qui le rendent plus spacieux qu'il ne l'est déjà. Disons que c'est assez confortable.
Dans l'ascenseur, je suis entouré d'hommes habillés en costard qui me dévisagent. Sans porter attention à ces personnes, je sors de l'immeuble et me dirige vers la bouche de métro. La taverne n'étant pas lointaine, je suis arrivé à destination après deux arrêts. Après être sorti des souterrains, je me rapproche progressivement du lieu de rendez-vous. Un bar chic se tient devant moi. Je traverse la porte et balaie la pièce du regard. En m'attardant sur le comptoir, j'aperçois deux visages familiers : mon client et ma cible.
- Bonjour. Il me semble que nous nous étions donné rendez-vous.
- Dis moi Diluc, tu as des rendez-vous avec des personnes plaisantes.
- Tais toi. Déjà que tu t'incrustes dans ma taverne sans que personne ne t'ait invité merci de ne pas me déranger. On est pas tous payés à rien faire.
- Pas besoin d'être si désagréable, j'apprécie juste ce qui se propose à moi.
- Si je suis désagréable tu sais où est la porte.
- C'est exactement ce que je disais. Tu est désagréable.
- Suivez moi, pas la peine de porter attention à ce parasite.
Je suis donc Diluc qui m'emmène dans une pièce à part. Il me tend l'argent que je saisis et repart.
- Attendez.
- Mmh ?
- Êtes vous sûr de vouloir mettre fin aux jours de votre frère ? Il doit y avoir une autre solu-
- Je vous ai payé. Faites votre travail. Je n'ai pas d'explication à vous donner.
Je sors de la pièce et m'apprête à sortir lorsque je sens une main me retenir. Je me retourne donc et vois Kaeya m'invitant visiblement à aller m'asseoir avec lui. J'accepte donc. Discuter avec lui pourrait me permettre d'avoir plus d'indices.
- Que me voulez vous ?
- Rien d'autre que partager une coupe ensemble.
- Il est encore tôt...
- J'aimerais vraiment qu'on fasse connaissance.
- Si vous insistez...
- Commençons par se tutoyer, si vous le permettez bien sûr.
- Je n'y vois pas de problème.
- Quel est ton nom ?
Je lui dis et après cela, une longue discussion s'entame. En faisant ample connaissance, je comprends un peu mieux sa relation avec son frère et pourquoi ils ont une si mauvaise relation. Après deux heures d'échange, je décide de m'en aller.
- Attends.
Je me retourne donc et je vois Kaeya qui me tend un bout de papier avec un sourire aux lèvres.
- Qu'est-ce que c'est ?
- Mon numéro de téléphone. J'organise une fête dans deux jours. Rappelle moi, je te donnerai l'adresse.
- Tu peux me la donner maintenant.
- Je préfère par message, comme ça on pourra garder contact.
Je laisse un léger rictus m'échapper avant de partir du bar. Je ne sais juste pas quoi répondre. J'ai pourtant l'habitude des contacts humains mais cet homme me déstabilise totalement. Il flirt avec moi sans aucun détour ce qui a vraiment le don de me perturber. J'ai rarement vu une personne aussi charismatique.
Une fois rentré chez moi, je raconte tout ce qui s'est passé à Venti autour d'un plat de lasagnes. Bizarrement, il n'a pas l'air surpris d'entendre tout cela.
- Ca te surprend pas ?
- Non. En fait je connais Kaeya.
- Attends quoi ? Sérieux ?
- J'ai l'air de blaguer ?
- T'as tout le temps l'air de blaguer.
- Je suis un habitué du bar donc je connais très bien Kaeya. D'ailleurs, je suis invité à sa fête.
- Le monde est petit...
- Et sinon ça me surprend pas qu'il te fasse cet effet. T'es aussi gay que le drapeau LGBT donc...
- N'importe quoi.
- Pourquoi tu fais le refoulé ? Depuis que je te connais, je t'ai jamais vu amoureux d'une seule des meufs avec qui tu sortais. Au bout d'un moment faut se poser les bonnes questions mon ami. C'est pas une honte d'aimer les chibres.
- Je sais. C'est juste que je suis pas censé avoir de sentiments pour mes cibles.
- Ouais mais t'as été payé. Même si ça me casse les couilles de dire ça, il faut que tu fasses ton travail.
- Oui je sais. Je pense juste que je vais essayer de régler leurs problèmes. Quitte à rembourser Diluc, on est pas à 500.000 balles prêt.
- Abuse pas, c'est beaucoup. Mais c'est vrai que la vie de certains est plus importante.
Une longue conversation s'en suivit afin de savoir ce que j'allais faire. C'était assez simple, il fallait que je tue cet homme avant de m'y attacher. Les conséquences pourraient être dures à assumer si jamais je ne fais pas mon travail. Seulement, la tentation est forte. Il m'attire alors que je connais le danger actuel.
Voilà maintenant deux jours que je réfléchis à ce que je vais faire. Soudain, je me souviens que la fête de Kaeya a lieu aujourd'hui. Je me dirige donc en direction du pantalon que je portais hier en quête du papier qu'il m'a donné. Je me saisis de mon téléphone et lui envoie le message suivant : "Je viens à quelle heure et à quelle adresse ce soir ?". Il me donne l'adresse et l'heure de notre rendez-vous. Il me reste 2h avant que la soirée de commence. Je m'empresse donc de chercher une tenue pour ce soir. Je tombe sur un pantalon de costume noir avec une chemise de la même couleur. Je suppose que ça fera l'affaire.
Je sors de ma chambre habillé et me rends compte que Venti et Rosalia m'attendent. Le rictus que je traduis sur les lèvres de Venti me déplait fortement. Malgré mon mécontentement, je l'ignore et sors de l'appartement. Après un trajet en voiture de 30 minutes, nous sommes enfin arrivés à ce qui semble être un manoir. Je ne sais pas si c'est la propriété de Kaeya mais c'est très beau.
Nous passons le portail en saluant quelques têtes qui nous sont connues. En m'arrêter afin de dire bonjour à une connaissance, je sens une main se poser sur mon épaule. Je me retourne et pose mon regard sur le visage qui se présente à mes yeux. Kaeya m'offre un sourire avant de me tendre un verre de vin.
- Dandelion daté de 1895. Le meilleur que j'ai goûté.
Je me saisis du verre, hume le liquide et observe la robe de celui-ci avant de le mettre en bouche. Tout de suite, l'arôme du raisin attaque mes papilles.
- Je ne suis pas un grand fan de vin rouge mais je confirme que celui-là a un goût qui sort de l'ordinaire.
- Je peux me permettre de t'emmener à l'écart de tout ce monde ?
- Oui, bien sûr.
Sur ces mots, je suis Kaeya qui me dirige vers l'intérieur de son manoir. Il ouvre la porte de ce qui semble être une chambre et m'invite à y entrer. Je m'exécute donc et m'assois sur le lit. Kaeya fait de même et pose son regard sur moi. Il descend progressivement de mes yeux à mes lèvres en s'attardant sur les détails de mon nez. Sans détourner le regard de ma bouche, je vois qu'il ouvre la sienne comme pour parler.
- Tu as de beaux traits, c'est agréable à regarder.
- Je te revoie le compliment. De quoi voulais-tu me parler ?
- Je vais aller droit au but. Je sais que tu prévois de me tuer sur la demande de mon frère. Je sais aussi que tu as conscience de la tension qui se dresse entre toi et moi. Il va falloir que tu fasses un choix entre moi et ton travail. Bien sûr, je ne veux pas interférer dans ta profession. Seulement voilà, quand je veux quelque chose je l'obtiens.
Il marque une pause dans ses mots avant de se rapprocher dangereusement de mon visage qu'il esquive afin d'atteindre mon oreille et murmurer d'une voix sensuelle :
- Et il se trouve que je te veux.
Il s'éloigne brutalement de moi et me laisse dans cette pièce. Je reste là, figé, les joues rouges, en me rendant compte de ce qui vient de se passer. Je me lève en réalisant que je suis face à un dilemme cornélien. Comment vais-je pouvoir mettre fin aux jours d'un tel homme ? Il joue avec moi tout en sachant le danger qui l'entoure.
Je sors de la chambre, le verre de Dandelion à la main et les joues teintées de la même couleur. En allant vers le buffet, j'aperçois Venti et Rosalia. J'accélère le pas et les interpelle.
- Vous ne devinerez jamais ce qui vient de se passer.
- Raconte nous ?
- C'est Kaeya ? Je savais que tu étais gay !
- Venti, laisse le dire ce qu'il a à dire.
Je leur fais le récit des événements qui viennent de se dérouler sous leurs yeux ébahis. Venti a la bouche grande ouverte et Rosalia me regarde avec la main sur ses lèvres.
- Mais c'est fantastique ! Tu vois que t'aurais dû écouter le grand Venti. J'avais prédit le tsunami en 2003.
- Tu parles, avec le séisme c'était sûr que ça allait arriver. T'as rien prédit du tout.
- C'est de l'humour Rosalia. De L'HUMOUR !
- Non mais avec toi on sait jamais...
- Je la rejoins sur ce sujet.
- Oui bon toi, t'as un plus gros problème. On ne peut pas se permettre de perdre une aussi grande somme mais toi tu peux pas te permettre de tuer le potentiel homme de ta vie.
- Toujours dans l'abus....
- Laisse moi, femelle. On a une conversation entre hommes. Je disais donc que tu ne peux pas te permettre de le perdre.
- Oui bon tu sais, il s'est encore rien passé.
- Shhhhht. Il va falloir que tu trouves un moyen de dissuader Diluc de tuer Kaeya.
- Aussi pourquoi Diluer veut tuer son frère ?
- Il s'appelle Diluc.
- Ou c'est ce que j'ai dit, Discute.
- Laisse tomber. Tu la connais, elle a du mal avec les prénoms.
- Regarde, y'a Diluc là bas. Fonce, va lui parler !
Venti me pousse vers le roux que j'aborde, contre mon gré. Refusant de parler de ce sujet devant la foule, il me donne rendez-vous le lendemain à sa taverne. Je ne pensais pas que ça allait être aussi facile mais bon, reste à voir la discussion de demain.
La soirée suit son cours normalement. Venti, Rosalia et moi enchaînons plusieurs verres et jeux d'alcool puis nous dirigeons vers la piste de danse.
Les lèvres de Kaeya se posent sur les miennes et tout s'enchaîne. Nous nous retrouvons rapidement dépourvus de tout tissus. Ses mains chaudes se posent sur mes hanches qu'il fait danser contre son entrejambe. Je sens sa pudeur dure frotter contre moi et son souffle chaud me traverser la nuque. Puis soudain, mon réveil sonne 9 heures.
Un rêve, rien qu'un rêve. Après une dizaine de minutes de réflexion, je sors enfin de ma chambre où je retrouve Rosalia. Je ne sais pas comment elle faut pour se lever aussi tôt après tout l'alcool qu'elle a consommé la veille. On discute de tout et de rien avant qu'elle ne me quitte pour aller manger.
Je profite de ce moment pour prendre ma douche, m'habiller et me coiffer. Je regarde mon téléphone où s'affiche deux messages. Le premier vient de Kaeya qui me demande si j'ai apprécié la soirée de la veille et l'autre de son frère me rappelant qu'on avait rendez-vous à 10h. Je pose mon regard sur l'écran qui affiche 9h30.
Après avoir couru afin de rattraper le métro et marché un long boulevard, j'arrive enfin devant le Cadeau de l'Ange où m'attend comme convenu monsieur Ragnvindr. Le bar étant vide, je me permets de m'installer au comptoir avant d'entamer directement la discussion.
- Je pense que vous regretterez si jamais je tue Kaeya.
- Qu'est-ce qui vous fait dire ça ?
- Vous avez déjà subit la perte de votre mère puis celle de votre père. Pourquoi vous infliger celle de votre frère. Malgré les désaccords que vous avez, il est la seule famille que vous avez.
Après cela s'ensuit un long débat que je réussi à gagner par je ne sais quel moyen. La décision est donc prise, je ne tuerai pas Kaeya Alberich.
Sous l'effet de la joie, je quitte immédiatement la taverne du roux en le saluant rapidement pour me diriger vers le manoir de son frère. Je me saisis de mon téléphone et m'empresse d'écrire à Kaeya le message suivant : "on se retrouve dans une demie heure au manoir d'hier." Suite à cela, j'ai le plaisir de constater qu'il me répond qu'il m'attend déjà.
Après un trajet qui m'a paru durer des heures, je me retrouve enfin devant ce manoir qui m'a l'air si familier malgré le fait que je ne l'aie visité qu'une seule fois. Je traverse le jardin et me fais accueillir par un Kaeya qui m'a l'air à peine éveillé dans un peignoir qui me laisse entrevoir son torse et un sourire aux lèvres.
Sans réfléchir, je m'empare de ses lèvres puis de sa cavité buccale que j'explore entièrement de ma langue. Je savoure chaque seconde de ce baiser et prends tellement de plaisir que je laisse un gémissement m'échapper. À l'entente de ce bruit, Kaeya entoure son bassin de mes jambes et se dirige vers une des nombreuses chambres de sa demeure. Quant à moi, je déguste chaque instant de cet échange, ne voulant pas en gâcher le moindre détail.
Je sens mon dos se poser sur le lit et un poids sur moi. Kaeya, à califourchon sur moi m'embrasse les joues avant de se diriger vers mon cou et mon torse. Pendant ce temps, mes yeux admirent la vue se proposant à eux : l'entièreté de la poitrine de ma cible qui est désormais nue. J'inspecte chaque détail du regard tout en savourant les sensations que me procurent les baisers distribués à mes boutons de chair.
Afin de lui faciliter l'accès, je retire mon t-shirt qui est rapidement suivi par mon pantalon. Les douces mains de Kaeya glissent sur mes cuisses avant d'atterrir sur la bosse formée au niveau de mon boxer. Il effleure mon intimité durcie tout en agrippant son regard dans le mien, comme pour chercher la moindre réaction de ma part.
Il dépose sa langue sur mon membre désormais dénudé et élevé. Et après cela, il le prend entièrement en bouche, le regard toujours ancré dans le mien. À ce moment, je perds tout mes moyens et laisse s'echapper tous les bruits qui essayaient de s'enfuir de mes cordes vocales. Entendant le concert jouer par mon extase, Kaeya décide de s'arrêter.
Il se lève, ouvre le tiroir de la table de nuit et en sort un préservatif. En voyant mes yeux écarquillés tels des billes à la vue de sa pudeur plus qu'imposante, il attrape mon visage et me dit avec un sourire qui se veut être rassurant :
- Ne t'en fais pas. J'irai à ton rythme. Et le préservatif est déjà lubrifié.
Je ne saurais vous dire si ces mots m'ont inquiété ou excité mais je n'eus pas le temps d'y réfléchir que j'étais déjà à quatre pattes avec Kaeya à mon antre, prêt à ne faire qu'un. Je le sens s'insérer lentement en moi puis s'arrêter jusqu'à ce que je lui donne le signal d'un mouvement de bassin qu'il pouvait bouger.
Une fois qu'il fut totalement entré, il commença par des mouvements lents qu'il accéléra au fil du temps. Au fur et à mesure, je sentais la douleur se transformer en plaisir. Les coups de reins étaient désormais vifs, il ne les retenait plus.
Après un moment d'échange, je me sentis venir. À cet instant précis, je me dis que jamais je n'aurais pu tuer cet homme. Car c'était assez simple : j'avais eu le coup de foudre.
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3082 mots ???
J'espère que ça vous a plu voilà j'ai fait de mon mieux
Bisous sur vos fesses
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