Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Une ballade à velo (Minsung)

TW : léger lemon

Une légère brise estivale souffle sur ce petit village de bord de mer. Les maisons aux toits de chaume et aux volets colorés se succèdent le long de la route principale. Ici, tout le monde se connaît, de la boulangère aux joues rondes comme ses brioches au sévère instituteur, en passant par le poissonnier et ses trois fils qui draguent toutes les jeunes filles du village et le maire aux cheveux gris et aux yeux rieurs. Il n'y a pas vraiment place pour la nouveauté ou les surprises ici, mais pourtant, il y fait bon de vivre. Les gens sont heureux, les sourires habillent les visages hâlés par le soleil, les oiseaux ne cessent jamais de chanter et les papillons volent autour des fleurs aux fenêtres des maisons.

Il n'y a pas grand monde dans les rues en ce dimanche après-midi, seul deux ou trois passants se hâtent vers un coin ombragé pour se protéger de la chaleur ou vers le bar du village pour boire un grand verre de limonade. Les voitures sont restées dans les garages, la route est vide, ou presque.

Au loin, on aperçoit deux silhouettes perchées sur des bicyclettes qui doivent dater du siècle dernier et qui dévalent la grande rue. La sonnette de l'un des deux retentit lorsqu'il passe dans un nid de poule, provoquant une série de jurons qui résonne dans les rues vides, rapidement suivit par un éclat de rire de la part du deuxième cycliste.

— C'est pas drôle, Minho ! râle le premier en se portant à sa hauteur.

Ces deux-là ne sont pas d'ici, ça se voit tout de suite aux regards émerveillés qu'ils posent sur tout ce qui les entoure. La vieille Huguette les regarde passer devant sa fenêtre en souriant, le bruit de leurs chamailleries parvenant avec peine à ses oreilles fatiguées. Certaines choses ne changeront jamais, la jeunesse continuera toujours de parler trop fort et de se chicaner pour des raisons bien trop futiles.

Les deux cyclistes continuent leur route, inconscient de se faire observer. Minho, celui qui arbore des cheveux noirs comme un ciel de nuit d'été sous sa casquette de base-ball, est celui qui avait insisté pour qu'ils profitent de leur dernier jour de vacances pour aller se promener dans les alentours et Jisung, celui aux cheveux blonds comme le blé dont quelques mèches rebelles lui cachent le visage sous son casque, avait râlé et tempêté tout ce qu'il pouvait qu'il ne voulait pas y aller. Mais comme d'habitude avec ces deux-là, c'était Minho qui avait eu le dernier mot alors ils avaient emprunté des vélos à la gérante de leur chambre d'hôte et ils étaient partis.

Avec dans leurs sac-à-dos de quoi boire et se faire un pique-nique en chemin, ils avaient roulé le long des petites routes côtières, avaient croisé un nombre incalculable de moutons et très peu d'humains, et avaient admiré des paysages à couper le souffle. Ils avaient mangé sur un amas rocheux en faisant face à l'océan, appréciant leur fromage de brebis et les gâteaux bien trop caloriques qu'ils avaient acheté à la boulangerie en partant. Jisung avait pris plein de photos (dont un certain nombre uniquement de Minho) et malgré le départ laborieux, leurs sourires n'avaient finalement pas quitté leurs lèvres.

Ils avaient fini par prendre le chemin du retour en début d'après-midi quand la chaleur avait commencé à devenir insupportable et que la douleur dans leurs postérieurs trop vive.

— C'est à gauche là, non ? demande Jisung en ralentissant.

— Il me semble, acquiesce Minho.

Ils tournent dans la petite rue transversale et deux minutes plus tard, ils sont de retour devant la grande maison aux volets rouges qui abrite les chambres d'hôtes. Ils laissent leurs vélos à l'accueil et Jisung se précipite dans les escaliers en criant à Minho qu'il sera le premier dans la douche. Le rire de Minho résonne dans la maison tandis qu'il lui court après, faisant fi de ses muscles fourbus. Il entre dans leur chambre au moment où la porte de la salle de bain se referme sur Jisung qui lui fait un clin d'œil avant de fermer le verrou.

Minho se laisse donc tomber sur le lit aux draps oranges en soupirant. Un léger sourire flotte tout de même sur ses lèvres tandis qu'il tourne la tête vers la fenêtre. Ils ont pris une chambre au dernier étage uniquement pour pouvoir apercevoir l'océan au loin, derrière les toits des maisons. S'ils ont regretté au début à cause de la chaleur, Minho est bien content qu'ils l'aient fait maintenant que le dernier jour est arrivé et qu'il ne sait pas dans combien de temps il pourra de nouveau contempler cette étendue d'eau salée qu'il chérit tant.

L'eau s'est mise à couler dans la salle de bain et Minho sait que Jisung va rester sous la douche bien trop longtemps alors il en profite pour attraper le téléphone du plus jeune qui traîne par terre à côté de son sac – probablement là où il l'a laissé tomber avant de se précipiter vers la salle de bain – et le déverrouille machinalement. Il veut voir les photos qu'il a prises aujourd'hui. Un léger rire s'échappe de ses lèvres tandis qu'il les fait défiler sur le petit écran : leurs vélos couchés par terre, l'océan, un mouton qui fait une grimace, Minho qui regarde l'océan, des fleurs, un marché, Minho qui achète des pêches dans le marché, Minho qui caresse un chat, le ciel et quelques mouettes, Minho qui répare le vélo de Jisung, Minho qui regarde les moutons, Minho qui mange, Minho qui fait des ricochets sur la plage, Minho, Minho, Minho.

Soudain silencieux, le brun verrouille le téléphone et le pose sur la table de chevet avant de se lever pour s'approcher de la porte de la salle de bain.

— Ji ? appelle-t-il et l'eau se coupe. On ne peut pas la prendre à deux la douche ?

Seul le silence lui répond, et puis la porte se déverrouille et Jisung lui ouvre, le corps trempé et les cheveux plein de savon. Leurs regards se croisent et la main de Minho glisse dans son cou et ses lèvres sur les siennes. Le brun referme la porte sans jamais s'écarter de Jisung et les fait reculer jusqu'à la douche.

— Minho, souffle Jisung contre ses lèvres. On se douche, d'accord ? Rien d'autre.

Minho lève les yeux au ciel et se recule pour enlever son tee-shirt.

— Promis, dit-il en plantant un léger baiser sur la joue de Jisung qui rougit avant de lui tourner le dos pour rallumer l'eau.

Le reste des vêtements du brun rejoignent rapidement ceux du plus jeune par terre et il se glisse dans la cabine de douche, aux côtés de Jisung qui frissonne quand il lui prend délicatement le pommeau de douche des mains pour éteindre l'eau et passer ses mains dans ses cheveux, étalant le shampoing comme il faut. Jisung laisse échapper un soupir de satisfaction et Minho se sent soudain toute chose. D'une main sur la hanche, il fait se retourner Jisung pour qu'il lui fasse face et lui chuchote de pencher la tête en arrière ce qu'il fait sans poser de question en fermant les yeux. Avec douceur, Minho rallume l'eau pour enlever toute trace de savon de ses cheveux. Une fois cela fait, il embrasse doucement l'épaule de Jisung qui pouffe dans ses cheveux en posant ses mains sur ses hanches.

— À ton tour, sourit-il.

Alors Minho ferme les yeux et laisse les doigts habilent de Jisung masser son cuir chevelu avant de le rincer puis d'y appliquer de l'après-shampoing. Lui aussi a posé ses mains sur la taille de Jisung et ses doigts ne peuvent s'empêcher de monter et de descendre doucement, caressant la peau si douce du plus jeune et provoquant des traînée de chair de poule sur son passage.

— Minho, murmure alors Jisung dans son oreille.

— Hum ?

Le brun ouvre les yeux pour trouver le visage rouge de Jisung à quelques centimètres du sien, sa lèvre inférieure emprisonnée entre ses dents.

— Tu...

D'un petit signe de tête gêné, Jisung désigne le bas-ventre de Minho qui sourit affectueusement.

— C'est toi et tes mains magiques, ça, souffle-t-il.

— Arrête, râle Jisung en levant les yeux au ciel. Je te préviens, j'ai trop mal au cul. Si tu voulais tirer ton coup, il ne fallait pas me faire faire du vélo.

Minho éclate de rire et passe une main dans les cheveux humides de Jisung pour lui dégager le visage, poussant sur sa hanche de l'autre pour le faire reculer jusqu'à ce que son dos rencontre la paroi de la douche. Les yeux plissés, Jisung le laisse faire en souriant, posant ses mains sur ses épaules.

— On n'est pas obligé d'aller jusqu'à là, sourit Minho et Jisung éclate de rire en le traitant de gros dalleux.

Possible, mais Minho n'en a pas grand-chose à faire. Alors Jisung vient déposer ses lèvres contre celles de Minho qui glisse ses mains dans son dos pour le serrer contre lui, faisant se rencontrer leurs érections par la même occasion.

— Ça parle de moi, mais t'es pas mal aussi, pouffe-t-il en s'écartant de lui.

— Tais-toi et embrasse moi, le fais taire Jisung en l'attirant de nouveau à lui.

Minho s'exécute en rigolant, mais ses lèvres lâchent rapidement celles de Jisung pour descendre le long de sa mâchoire et finir dans son cou. Les soupirs de Jisung dans ses oreilles accompagnés du chant des oiseaux dehors est pour lui la plus belle des musiques tandis qu'il glisse une main sur la peau mouillée de Jisung et que sa bouche embrasse chaque centimètre carré de peau qui se présente à lui. Il s'arrête une seconde et étouffe un gémissement dans le cou de son amant quand les doigts de Jisung se posent dans l'intérieur de ses cuisses et remontent doucement caresser son membre tendu.

L'alchimie entre eux a toujours été présente, mais c'est dans des moments comme ça que c'est le plus frappant, quand ils n'ont même pas besoin de se concerter pour savoir exactement ce que l'autre veut et à besoin. Ils sont fatigués et, pour l'un comme pour l'autre, tout ce qu'ils désirent à cet instant précis, c'est un peu de douceur. Alors dans un ensemble si parfait qu'on en viendrait à se demander s'ils ne lisent pas dans les pensées de l'autre, ils se laissent glisser sur le sol de la douche pour finir dans les bras l'un de l'autre, les jambes de Jisung encadrant le corps de Minho qui a posé son dos contre le mur. Leurs lèvres se retrouvent et les longs soupirs de satisfaction qui s'en échappent sont étouffés dans leur baiser qui n'en fini pas tandis que leurs mains jointes se caressent mutuellement.

— Sungie, je-

— Moi aussi.

Ils viennent ensemble, sans jamais cesser de s'embrasser, le sourire aux lèvres.

C'est Minho le premier qui s'éloigne pour reprendre son souffle et poser son front contre celui de Jisung.

— Pourquoi tu prends autant de photos de moi ? lui demande-t-il dans un souffle.

— Parce qu'à chaque fois que je te vois, j'ai l'impression de te redécouvrir, répond Jisung en posant sa tête dans son cou et ses bras autour de son torse. Et je veux immortaliser chaque moment passé en ta présence.

Minho ne répond rien, il le sert contre lui, la gorge serrée et les yeux brillants.

— Ton cœur bas si vite, rigole Jisung. Je te fais tant d'effet ?

— Ce sont tes mots qui me font de l'effet, triple andouille, grogne Minho, provoquant le rire du plus jeune.

Pendant un moment, ils restent entrelacés sur le sol de la douche, et puis Jisung décide que s'en est assez et se relève sur ses jambes tremblantes avant de rallumer la douche.

— On se lave pour de vrai et ensuite, on va manger un bout dans le resto au bord de la plage ? propose-t-il en tendant sa main à Minho qui l'attrape en souriant.

— C'est un date ? demande-t-il comme s'ils ne sortaient pas ensemble depuis six ans, le sourire aux lèvres et Jisung lève les yeux au ciel.

— C'est un date, confirme-t-il.

Ils s'embrassent encore une fois avant de se doucher en vitesse, le sourire aux lèvres. Dehors, la brise estivale continue de souffler sur le petit village aux maisons aux toits de chaume et aux volets colorés. La vieille Huguette est en train de préparer des crêpes pour ses petits-enfants et l'instituteur prépare ses leçons de la semaine. Demain, Jisung et Minho seront partis et la vie continuera comme s'ils n'étaient jamais passés par ici. Mais l'océan et les moutons savent que deux jeunes hommes ont passé leur semaine de vacances en amoureux ici, qu'ils se sont aimés et qu'ils continueront de le faire encore longtemps. Qui sait, peut-être reviendront-ils un jour dans ce village ?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro