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Chapitre vingt : Besoin de parler.

« - Ça va ? »

Le rouquin hocha doucement la tête, un peu stressé. Il était enroulé dans une couverture, jouant à un jeu vidéo qu'il adorait en ce moment.

Il était stressé. Sa lettre était censée arriver aujourd'hui. Il devrait peut être se débrouiller pour ne pas être à la maison quand le brun la lira ?

Il avait à la fois hâte que le Daddy l'ouvre, et il avait à la fois très peur. Ne serait-il pas en colère que le Baby ne lui ai rien dit de vive voix ? Est ce qu'il ne trouverait pas ça très bizarre, aussi ?

Plus il y réfléchissait, plus il se détestait pour avoir fait ça. Il trouvait l'idée de plus en plus idiote.

Il finit par éteindre la console pour se lever et sortir Aka. Il ne voulait pas être à la maison quand le brun lira sa lettre. Il se sentirait mit à nu devant lui, sans savoir ce qu'il pense en lisant tout en voyant son visage... Non, ça serait trop difficile pour lui.

« - Aka, tu viens, on va promener ! »

Le chiot bondit hors de son panier, l'air tout excité. Le roux sourit et prit sa laisse, l'accrochant à son collier. Il alla déposer un baiser sur le front du brun avant de sortir.

Il croisa le facteur quasiment sur le pas de la porte. Malgré son sentiment presque urgent de récupérer secrètement sa lettre et de la faire disparaître, il n'en fit rien et se hâta de s'éloigner avec son chiot. Il avait vraiment besoin de prendre l'air.

Le brun sorti de la maison peu après le roux, récupérant le courrier avant de rentrer. Il regardait les lettres sans grand intérêt. La banque, ses parents ( pitié... ), la facture d'eau... Une lettre attira cependant son regard bien plus que les autres.

Une lettre manuscrite, d'une écriture fine et douce qu'il ne connaissait pas. Certainement pas l'écriture de sa mère, elle ne se fatiguerait pas le poignet à écrire une lettre à son fils. Surtout qu'il avait déjà une lettre de ses parents, signée de la main de son père, qui écrivait vraiment comme un médecin.

Après un moment à rester perplexe, la fixant en se demandant de qui ça pouvait venir, il se décida à ouvrir la lettre. Et il reconnu bien vite le style d'écriture de son petit roux.

« Daddy, Kris, quel que soit le nom que tu veux que je te donne maintenant,

J'imagine que tu vas trouver très étrange que je t'écrive. Nous vivons ensembles après tout, pas vrai ?

Si je t'écris aujourd'hui cette courte petite carte c'est pour te dire quelque chose que je n'oserais certainement jamais te révéler en face.

Je suis tombé amoureux de toi. Et je suis bien trop lâche pour t'en parler. »

Le brun releva la tête vers la porte, les joues rouges.

Il devait avoir une longue conversation avec le petit rouquin quand il reviendrait.

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