Assise sur le canapé du salon, une jeune femme lisait paisiblement entourée de sa famille qui s'affairait ou s'occupait à une vitesse tout sauf humaine. Soudainement, elle laissa tomber son livre dans un bruit sourd sur le sol. Tous s'arrêtèrent et la fixèrent en silence, se regroupant autour d'elle. Ses yeux étaient vitreux, comme si elle était autre part qu'ici. Après quelques minutes de silence, son regard revint peu à peu à la normale. Un sourire prenait place sur ses lèvres délicates.

- « Qu'as-tu vu Alice ? » demanda un blond portant d'innombrables cicatrices de morsures sur l'ensemble de son corps.

Une jeune vampire s'accrochait au bras de ce dernier.

- « Une nouvelle élève va arriver demain au lycée Jasper. Alice l'a vu comme faisant partie de notre famille. Elle était avec l'un de nous mais on ne pouvait voir qui. » répondit un rouquin, Edward, ne laissant même pas la possibilité à Alice d'expliquer elle-même ce qu'elle avait vu.

Cela avait toujours eu le don de l'agacer. C'était comme si son don de télépathie ne lui suffisait pas, il se sentait obligé de parler à sa place du sien et de fouiller dans la tête de tout le monde pour obtenir ce qu'il souhaitait.

- « Une nouvelle soeur ?! Mais c'est super ! » s'exclama un grand costaud.

- « Une humaine ? Mouais... J'attend de voir... Je n'aime pas du tout l'idée de cela. » siffla une blonde d'un air méfiant.

- « Je suis sûr qu'elle sera très gentille Rosalie. » la rassura une jeune femme aux cheveux caramel.

- « Esmé a raison. Alice aurait vu si cela allait être un problème. Cela ne semble être qu'une bonne nouvelle. » renchérit un deuxième blond qui, par sa manière de se tenir et de parler, semblait plus âgé que les autres.

- « La question à présent Carlisle, c'est de savoir avec qui elle était. » nota la petite vampire au bras de Jasper.

- « Elle doit être ma compagne. Depuis le temps que j'attend d'enfin la rencontrer Victorine ! » annonça Edward en souriant.

Aussitôt, la famille entière se mit à parler avec excitation, heureuse de voir le jeune vampire mâle pouvoir enfin avoir une compagne dans sa vie. Chacun y allait de son commentaire, de son petit conseil tandis qu'Edward se redressait tel un paon orgueilleux devant l'attention qu'il recevait de ses pairs.

Alice, elle, était sur le canapé, soudainement en dehors du cercle de sa famille qui s'était rapprochée de son frère après son annonce. Elle était sidérée, son regard passant de l'un à l'autre sans pouvoir y croire. Personne ne prêtait attention à elle. Elle soupira avant de se racler la gorge pour attirer l'attention de sa famille sur elle. Après quelques secondes, la conversation se calma et tous se tournèrent ensuite vers elle.

- « Oui Alice ? » demanda Carlisle.

- « Excusez-moi mais rien dans ma vision ne spécifie qu'elle soit la compagne d'Edward. » dit-elle d'un ton dubitatif.

Rosalie observait sa soeur. Elle comprit bien vite pourquoi elle avait l'air aussi mal à l'aise, à la limite de blessée. Bien sûr... Comment n'avait-elle pas pu y penser plus tôt ?!

- « Et bien notre famille n'a pas pour habitude d'accueillir n'importe qui. De plus, elle est humaine pour l'instant donc elle a été transformé et nous ne transformons quelqu'un qu'à moins qu'il ou elle soit le compagnon de quelqu'un de notre couvent. Il est donc logique de supposer qu'elle est ma compagne. » répondit Edward d'un ton arrogant.

- « Je suis navrée mon frère mais tu n'es pas le seul susceptible de pouvoir prétendre qu'elle est ta compagne ici. » siffla Alice.

- « Excuse-moi mais si. Jasper a Victorine, Carlisle a Esmé et Emmett a Rosalie. Donc je suis le seul ici sans compagnon qui peut prétendre qu'elle est la mienne. » se moqua Edward.

- « Edward. Alice dit vrai. » gronda Rosalie.

Alice lui lança un regard reconnaissant auquel elle répondit par un doux sourire.

- « Bien sûr que non Rosalie ! Qui d'autre enfin ?! » commença à s'énerver Edward.

Alice fronça les sourcils. Ainsi, il ne l'envisageait même pas ?!

Edward se tourna aussitôt vers elle, ayant bien évidemment capté ses pensées. Il se mit à rire, se moquant ouvertement d'elle.

- « Toi ? Enfin Alice c'est ridicule ! Tu es une femme ma chère et à moins que je ne sois stupide, la nouvelle élève est de sexe féminin. » lança Edward en riant.

Alice siffla de colère.

- « Est-ce que tu es stupide au point de n'avoir jamais remarqué que j'avais une préférence pour les filles ?! » gronda-t-elle.

Sa famille la regarda les yeux ronds sauf Jasper et Rosalie.

- « Alice... Ne sois pas ridicule... Je peux comprendre que tu sois jalouse d'être la seule sans compagnon à présent mais ce n'est pas une raison pour inventer un tel mensonge. C'est contre-nature voyons ! » râla Edward, jouant la carte de l'exaspération à merveille.

- « Ce n'est pas contre-nature et je n'invente rien ! » siffla Alice, les yeux réduits à deux fentes.

- « Tu n'en as jamais parlé chérie. Pourquoi ? » demanda Esmé, essayant de désamorcer la situation qui s'envenimait à vue d'oeil.

Edward lança à Alice un regard suffisant signifiant clairement « Tu vois ? Même elle ne te croit pas. Tu es ridicule. ».

- « Vous n'avez jamais demander de un. De deux, je n'ai jamais pensé que cela pouvait être un problème dans cette famille. » répondit Alice.

- « Ce n'est pas un problème chérie loin de là. Ça ne me dérange pas. Simplement, je ne m'y attendais pas. » avoua Esmé en lui souriant doucement.

Alice lui sourit également, rassurée de voir sa mère l'accepter.

- « Elle peut également être ma compagne Edward. Tu ne peux être sûr de rien. » conclua la petite brunette, dirigeant son regard doré vers les yeux emplis de rage de son frère.

- « Tu mens ! Tu es juste jalouse ! Comme toujours ! Tu ne peux pas accepter de ne pas être le centre de l'attention pour une fois ! Elle est ma compagne et je ne laisserai pas un monstre comme toi la pervertir ! Je t'interdis de l'approcher Alice ! Elle est à moi ! Pas à toi ! » S'énerva Edward.

Alice se redressa comme si elle venait d'être frappée. Ses yeux s'emplirent de larmes qui ne tomberaient jamais.

- « Je... Je ne suis pas...un monstre... » murmura Alice.

Elle se leva et disparut dans un souffle d'air, laissant derrière elle sa famille stupéfaite et un Jasper au plus mal face aux émotions de sa soeur.

Alice fonça à travers la forêt, entendant déjà sa famille disputer Edward pour ce qu'il venait de lui dire mais elle n'en avait cure. Ainsi, personne n'avait jamais prêté suffisamment attention à elle pour comprendre cette partie d'elle qu'elle n'avait pourtant jamais caché à personne. Elle avait toujours été évidente dans ses regards à la gente féminine, notant à voix audible seulement pour les vampires leurs vêtements, leur coiffure, leur façon d'être. Souvent, elle avait regardé quelques femmes humaines fixement tellement certaines pouvaient être plaisante à regarder marcher tranquillement.

Alice s'arrêta finalement dans une clairière et se laissa tomber au sol en pleurant sans larme. Elle avait beau essayer, les mots de son frère faisaient mal... Un monstre... Il la voyait comme un monstre... Et si les autres pensaient cela également d'elle ? Alice avait mal. Elle trouvait ça tellement injuste qu'Edward puisse sans problème revendiquer comme sienne une jeune femme à cause de son sexe sans remarque, laissant penser à tout le monde que c'était vrai alors qu'elle était là elle aussi.
La tirant de ses pensées noires, le bruit caractéristique d'un vampire à pleine vitesse lui fit lever la tête qu'elle avait baissé dans ses genoux peu avant. Rosalie se tenait devant elle, Jasper quelques pas derrière elle.

- « Je suis désolée Alice... Edward est juste un abruti fini. Tu mérites le bonheur et tu n'es certainement pas un monstre. Tu as le droit d'aimer qui te veux. Il a tort, elle n'est pas sa compagne. » murmura Rosalie en s'asseyant près de sa soeur.

Alice soupira, essuyant ses joues immaculées par réflexe.

- « Ça fait mal... » gémit-elle en frottant ses yeux.

- « Je sais... J'imagine bien... » soupira la blonde.

Jasper les rejoignit en silence, s'asseyant face à Alice.

- « Je ressens ta douleur... Je sais ce que tu ressens... Edward est juste un con. Rosalie dit vrai, elle peut très bien être ta compagne ou bien simplement une soeur de plus, une amie ou un nouvel ajout à notre couvent sans prétention autre que celle d'accueillir un vampire voulant apprendre notre régime alimentaire une fois transformée. » expliqua le blond d'un ton rassurant, doux, essayant de calmer sa soeur avec son don.

- « Mer... Merci... » renifla Alice.

Rosalie entoura sa soeur de ses bras, l'attirant contre elle. Alice se blottit aussitôt dans ses bras, enfouissant sa tête dans le cou de la blonde.

- « Je... Je ne sais juste pas quoi faire... Si... Si elle est ma compagne, il va... Il va essayer de me discréditer auprès de vous... Auprès d'elle... Et de l'attirer vers lui... Je ne sais même pas si un humain peut ressentir le lien du compagnon... » gémit Alice.

Son frère et sa soeur soupirèrent, touchés par la détresse de l'une de leurs plus jeunes soeurs. Jasper réfléchit un instant avant de sourire.

- « Quand arrive-t-elle ? » demanda-t-il.

- « Demain matin... » répondit Alice.

- « Est-ce que tu sais où elle sera ? » continua-t-il.

Rosalie le regarda, perplexe, essayant de comprendre le fondement de ses questions avant de tilter.

- « Oui... Elle sera dans le hall à 7h56... »

- « Alors assurons-nous que notre famille entière soit là quand vous la croiserez tous les deux en même temps. Alors nous saurons qui est son compagnon ou sa compagne. J'analyserai vos émotions et Victorine pourra certifier que je dis bien la vérité grâce à son don. » dit Jasper.

Alice renifla, s'écartant de l'étreinte de sa soeur plus âgée pour se tourner vers son meilleur ami.

- « Tu... Tu ferais ça ? » demanda-t-elle d'un ton incertain.

- « Bien sûr. Si je peux faire fermer sa bouche à cet andouille et lui faire payer qu'il t'ait fait pleurer. » répondit Jasper.

- « Merci ! » s'exclama Alice, un grand sourire remplaçant ses larmes tandis qu'elle serrait son meilleur ami dans ses bras sous le rire tintant de Rosalie.

- « Euh bah de rien... »

- « Ça peut marcher. » dit Alice en se redressant, voyant déjà toutes les possibilités du futur après cette prise de décision.

- « Super ! Alors rentrons ! Tu dois être prête au cas-où pour demain ! » s'exclama Rosalie en se levant, tendant sa main à sa soeur qui la prit en souriant.

Elle se leva avec l'aide de sa soeur, Jasper faisant de même.

- « Chassons. » dit-il.

Les deux autres hochèrent la tête avant de disparaître dans les arbres dans un flou.
Demain promettait d'être palpitant.

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Le lendemain matin, les Cullen arrivèrent plus tôt que prévu, ne voulant pas rater la nouvelle élève. Et apparement, ils n'étaient pas les seuls car la plupart des lycéens étaient déjà là à commérer ensemble sur comment était la nouvelle élève de Forks High. Edward avait répété pendant tout le trajet à qui voulait bien l'entendre qu'il avait hâte de rencontrer sa compagne. Les murmures qu'il entendait des adolescents lui firent siffler la promesse d'empêcher sa « compagne » de s'approcher d'eux. Alice soupira. Son frère était bien trop contrôlant... Elle avait pitié de sa future compagne. Edward la fusilla du regard en captant ses pensées mais Alice préféra l'ignorer, se déplaçant vers l'entrée du lycée sous les regards des élèves, sa famille à sa suite.

Il était actuellement 7h54. La nouvelle élève était déjà à l'intérieur, récupérant son emploi du temps. En deux minutes, les Cullen traversèrent le parking et pénétrèrent dans le hall, Edward en premier car il avait bousculé Alice pour passer devant, ne voulant pas lui laisser la chance de pouvoir s'approcher de son « âme soeur » selon ses mots. Alice siffla de colère et entra à sa suite, le reste de leur famille juste derrière, Jasper en premier pour ne pas rater une seule émotion des deux.

La famille pénétra dans le hall. Et elle était là, de dos, rangeant quelque chose dans son casier comme dans la vision d'Alice. Cette dernière l'observa, un sourire s'épanouissant sur ses lèvres. Elle avait l'air si douce, comme la plus gentille des filles. Ses cheveux brun chocolat tombaient en cascades dans son dos, offrant aux néons une surface réfléchissante qui les ornaient de reflets roux, blonds et dorés qu'Alice aimait déjà. Elle ne voulait qu'une chose, passer ses doigts à travers ses délicates anglaises.

Edward siffla de colère en captant les pensées qu'il jugeait infâmes, de sa soeur sur sa compagne. Elle était à lui et à personne d'autre. Alice allait devoir l'apprendre. Il était prêt à lui arracher les yeux si elle restait à la fixer ainsi trop longtemps.

Jasper captait des vagues de haine, de convoitise et de rage d'Edward et des ondes d'adoration, d'admiration et de bien-être de la part d'Alice. Il sourit. Il semblerait qu'Alice avait peut-être raison après tout.

Aussitôt qu'il y pensait, les émotions d'Edward se modifièrent, essayant de dissimuler les premières ressentis sous des imitations de celles d'Alice. Il soupira. Son frère était ridicule.

Soudainement, l'horloge annonça 7h56 et la nouvelle élève se retourna, le visage baissé dans son sac de sorte que croiser son regard n'était pas encore possible.

Lentement, elle releva la tête, ses yeux tombant directement dans les yeux dorés d'Alice. Aussitôt, Jasper se retrouva submergé par une vague de joie, de bien-être, de volonté de protection et surtout d'amour qui le fit sourire sur le champ. Tout cela venait d'Alice et il connaissait parfaitement les réactions émotionnelles d'un vampire croisant pour la première fois le regard de son compagnon. C'était ce que ressentait Alice. Et en se concentrant sur la jeune humaine, il pouvait sentir l'admiration, la timidité et le début d'une affection évidente envers Alice.

Edward grogna de colère aux pensées de Jasper. Il faillit arracher la tête d'Alice sur le champ en l'entendant prononcer le mot qu'il voulait pour lui-même en regardant l'humaine. Elle était à lui. Il ne pouvait en être autrement !

- « Mate... » haleta Alice trop bas pour que les humains puissent les entendre mais suffisamment élevé pour les vampires.

Rosalie sourit et Emmett se retint à grande peine de crier de joie. Victorine sourit, sentant la vérité pure empreindre la déclaration d'Alice.

- « Arrête de faire semblant Alice ! Elle est à moi et tu le sais ! Tu es pathétique à être jalouse ainsi ! » grogna-t-il.

Il avait dû parler un peu trop fort car l'humaine tourna son regard vers lui. Edward lui sourit aussitôt dans ce qu'il voulait être un sourire sexy et éblouissant. Il attendait avec hâte d'entendre le petit coeur de l'humaine battre à la réalisation de ce qu'il était pour elle. Il sourit davantage en entendant en effet ce coeur avoir la réaction voulu. Mais en regardant sa « compagne », ce n'est pas de l'admiration ou de l'amour qu'il y avait sur ses traits mais une peur évidente.

- « Elle a peur de toi Edward. » gronda Jasper.

Alice réagit au quart de tour et siffla de rage, ses yeux noircissant aussitôt en fusillant son frère du regard.

- « Si tu la touches, je t'arrache les tripes ! » le menaça-t-elle.

- « Elle est à moi ! C'est ma compagne ! C'est normal qu'elle est peur, nous sommes des vampires ! On est trop nombreux pour elle ! Son instinct lui dit d'avoir peur de nous mais quand elle sera seule avec moi, elle se sentira en sécurité ! » s'énerva Edward à voix basse.

- « Tu es ridicule Edward ! Pathétique ! » siffla Rosalie en le dépassant, Emmett la suivant.

- « C'est de toi et juste de toi dont elle a peur Edward. » informa Jasper.

- « C'est vrai. Jasper dit vrai. » dit Victorine.

- « Bien sûr, fille soumise que tu es, tu suis ton mari. » se moqua Edward.

Jasper plaqua aussitôt Edward au mur en grondant trop bas pour que les humains entendent mais suffisamment fort pour que la menace soit claire.

- « Ne reparle plus jamais de Victorine ainsi ou je te tuerai sur le champ ! » prévint-il avant de le lâcher.

L'humaine qui répondait au doux nom de Nina Stendford, n'avait toujours pas bougé et sa peur augmenta subitement quand elle vit le garçon aux cheveux de bronze s'approcher d'elle. Elle recula jusqu'à toucher les casiers.

Soudainement, la petite fille aux cheveux noirs et courts s'interposa entre eux deux. Aussitôt, elle se sentit mieux. Un sentiment de sécurité l'étreignit tandis qu'elle observait cette minuscule fille faire face à ce garçon presque deux fois plus grand qu'elle. Elle fronça les sourcils en entendant un sifflement menaçant qui semblait venir de la petite fille. Le garçon avait l'air de s'énerver et Nina eut peur qu'il fasse du mal à la fille qui s'était courageusement mise entre elle et lui. Les élèves autour semblaient stupéfaits par la scène qui se jouait devant eux. Elle entendait plusieurs murmures parler de la petite Alice face au grand Edward et comprit rapidement qu'il s'agissait des prénoms des deux. Certains parlaient du frère et de la soeur qui se disputaient et elle s'étonna de constater qu'ils ne se ressemblaient pas du tout et pourtant, de nombreuses similitudes existaient entre eux tous... Étonnamment, cela lui fit penser aux légendes de son enfance que son oncle lui comptait quand elle venait encore lui rendre visite à La Puch avant qu'il ne meurt tragiquement. Les Colds, c'est ainsi qu'il les appelait. Des sortes de surhommes dont le corps était glacé et qui avaient des capacités hors-normes. Ils se nourrissaient apparemment de sang, humain ou animal. C'était un peu des sortes de vampires en somme...

Soudainement, un détail de la discussion animée entre Alice et Edward la tira de ses pensées. Edward venait de pousser Alice avec force, manquant de la faire tomber sur le sol. Nina fit rouge à cela et une colère qu'elle ne se connaissait pas prit le contrôle de son corps. Elle ressentait le besoin étrange de protéger Alice. Elle s'avança rapidement, se plaçant face à face avec Edward malgré que sa peur était toujours présente, juste derrière sa colère sombre.

- « Laisse-la tranquille ! » siffla Nina en plissant les yeux.

Edward lui sourit alors, essayant de toute évidence de lui tirer son numéro de charme qui ne fonctionnerait jamais sur elle. Elle avait toujours préféré les filles.

- « Salut. Je m'appelle Edward. Ne t'inquiète pas pour Alice, elle s'est simplement mêlée de ce qui ne la concernait pas. Rien d'alarmant qui devrait t'inquiéter. Je vais t'accompagner en cours. » dit-il d'une voix suave.

Nina se retint de vomir à grande peine.

- « Tout ce qui touche à Alice me regarde à présent alors ne la touche pas. Tu n'aimerais pas m'avoir comme ennemi connard. » le menaça Nina.

Elle attrapa sans même s'en rendre compte la main d'Alice et partit, traversant la foule d'élèves rassemblés là pour le « spectacle ».

Après quelques pas, elle se retourna et fut surprise de constater qu'Alice s'était laissée emmenée. Elle finit par s'arrêter un peu plus loin et se tourna vers elle en rougissant.

- « Je... Je suis désolée... Je n'aurais probablement pas dû intervenir mais il devenait menaçant avec toi alors je ne voulais pas que tu sois blessée parce que tu t'étais interposée entre lui et moi... » s'excusa Nina, fixant ses chaussures, lâchant la main d'Alice qu'elle tenait encore.

Un petit rire tintant, le plus doux et charmant qu'elle ait jamais entendu, lui parvint, lui faisant relever la tête. Alice la regardait avec un sourire doux sur les lèvres.

- « Ne t'excuse pas. J'aurais réagi de la même manière si tu avais été à ma place à ce moment-là. Je ne voulais pas qu'il te mette mal à l'aise... Il est assez...buté... » répondit Alice.

La voix d'Alice semblait être comme du miel aux oreilles délicates de Nina. Celle-ci lui sourit.

- « Merci... Je ne me suis pas présentée ! Nina Stendford. » dit-elle en lui tendant la main.

- « Alice Cullen. Ravie de te rencontrer Nina. » lui sourit Alice en prenant sa main.

Le contact glacé de la paume d'Alice, qu'elle n'avait pas remarqué auparavant, contre la sienne additionné aux sifflements durant la dispute avec Edward, son instinct éveillé et la couleur inhabituelle de sa peau et de ses yeux ramena à l'esprit de Nina les histoires de son oncle. Elle se prit à sourire. Peut-être que ce n'était pas si fou après tout.

- « Ravie également Alice. Je sens qu'il y a un mystère en toi. J'aime ça. » dit Nina, cherchant à lui donner l'indice.

Alice sembla se raidir un instant, les yeux dans le vague avant de lui sourire à nouveau.

- « Je vois. Très perspicace. Histoires un peu surdéveloppées sur certains aspects mais plutôt bien renseignées. » commenta Alice.
Nina plissa les yeux.

- « Deux choses mystères... » nota-t-elle.

- « Prémonition. » répondit Alice.

Aussitôt, le visage de la jeune fille s'éclaira d'un immense sourire, ses yeux s'ouvrant grands tant elle était surprise et impressionnée. Alice rit de sa réaction, se sentant soulagée qu'elle n'ait même pas paniquée de connaître sa vraie nature ni son don. Semblant capter l'inquiétude qui commençait à disparaître de la petite vampire, Nina s'empressa de la rassurer totalement.

- « J'aime ça. Ça ne me dérange nullement. » dit Nina avec un sourire doux.

Alice lui sourit en retour.

- « Puis-je t'accompagner en cours ? » lui demanda-t-elle, lui offrant galamment son bras pour la guider.

Nina sourit alors, le prenant. Sa peau picota en entrant en contact avec celle d'Alice malgré la barrière des vêtements, la faisant frissonner de leur proximité nouvelle.

- « Je n'aimerai rien de mieux. » répondit l'humaine.

Alice sourit d'un air radieux, entraînant sa petite compagne humaine à sa suite vers leur premier cours sous les regards attendris de sa famille. Edward, lui, était furieux, mais s'avouait vaincu.

Alice tourna subitement la tête à vitesse vampirique, rendant le mouvement imperceptible à l'oeil humain, ne lâchant que quatre mots avant de disparaître au coin du couloir, faisant sourire à nouveau son frère qui laissa partir ses sentiments les plus sombres.

- « Mate. Edward. Un an. »

Dans un an, il comprendrait ce que sa soeur vivait à présent.

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¡Hola mis ángeles!
Comment allez-vous ?

Juste un petit One Shot dans l'univers de Twilight avec la magnifique Alice Cullen !
(Je ne suis absolument pas partiale vraiment 😉)

J'espère qu'il vous a plu !

N'hésitez pas à me donner votre avis et des idées d'écriture sur ce que vous souhaitez lire.
J'adore votre imagination !

Soyez heureux ❤️🫂
Je vous aime ❤️❤️❤️
Prenez soin de vous !

¡Besos a todos!💜