Jour 19 : Piscine
N'a-t-on jamais eu idée d'emprisonné les monstres des eaux dans des blocs de béton ? N'a-t-on jamais craint le mal voyant un tigre aux crocs blancs cloué dans une trop petite cage de fer ? Pourtant on a fait ainsi avec les eaux tumultueuses.
Je vois dans les flaques les yeux rouges de fureur. Je vois le corp écailleux s'agité de colère. Heureusement que vous ne le voyez pas. Vous auriez peur ! Le délicieux fluide bleu dans lequel vous vous prélassez en été n'est autre qu'une bête féroce attendant son heure.
On a oublié que loin de notre main, dans les bas-fonds ou au pieds des falaises, il y a de l'agitation. Les courants tourbillonnent, l'écume éclate, le cri de joie virevolte à chaque coin du monde. Il va chatouiller le chant des cieux. La bête toute puissante est libre !
Oh triste vie que d'imaginer ces plaisirs alors que son moindre orteil est comprimé dans un cube.
On verra. On verra bien lorsque la tempête grondera. On verra bien lorsque le sang giclera. Pauvre humain dévoré... tu aurais dû faire attention. Ta peau est molle. Il ne fallait pas la faire côtoyer les armes de l'animal que tu as emprisonné. Oh pauvre humain, la tempête arrivera. Le béton explosera, envoler la prison et les barreaux. Dans le vent furieux, l'eau s'échappera, s'enfuira rejoindre sa maison et ses jeux. Loin des hommes là où des amis hideux attendent.
Vous comprendrez alors... vous n'avez pas vu. Vous, pauvre idiot ! Homme qui lit, vide ta saloperie de piscine. Le monstre des eaux voudrait retrouver les trésors glacés des fond noircis !
¤ ¤ ¤ ¤ ¤
Ouh la la, j'ai honte, je suis parti trop loin ! Je sais pas où quand j'écrivais je suis parti en cacahuète mais ça s'en ressent. 😓
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro