Cet anglicisme honteux à mon français vous évoque peut-être les grands magasins. Il dessine les contours des robes, des chaussures, des chemisiers et des pantalons. Il esquisse les grandes avenues marchandes, les cinémas en été, les après-midis entre potes (le shopping m'aurait-il fait oublier mon vocabulaire). Pour d'autre c'est la fouille plus minutieuse dans des rayons de seconde main, l'imagination de la customisation d'un tissu défraichi. Ou à l'opposer c'est l'attention qui vole d'une page à l'autre du web pour saisir aux voles les meilleures réductions.

Pour un écrivaillon dans mon genre qui tic à ce mot de « shopping », j'imagine plutôt la douceur veloutée de quelques pages, la recherche minutieuse des bonnes lettres, la bonne mélodie pour le bon texte.

Eh ne me regarder pas comme ça, moi aussi j'ai le droit de faire mes emplettes dans un dictionnaire !

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Grimaud