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La porte-coquillage

Il fallut de longues minutes à Cyril pour détacher son regard de cet énorme coquillage. Mais le reste l'impressionna tout autant. De la paroi pocheuse émergeait un grand palais orné de centaines de coquillages au multiple couleur nacrée. Incrustée au-dessus de la porte, une grosse sphère bleue semblait irradier les environs d'une lumière apaisante. Sirènes et sirins nageaient d'un bout à l'autre de la cité. Gayelle avait saisi la main de cette étrange sirin qui regardait partout. Elle continuait de l'observer tout en le guidant avec douceur vers l'entrée du palais. Il semblait vraiment tout découvrir pour la première fois. À moins qu'il ne fut un excellent mystificateur. Mais ça, elle le saurait bientôt. Parce que tous le savaient, nul autre que les sirènes et les sirins ne pouvait pénétrer dans le palais.

Cyril regardait, encore plus surpris, l'immense coquillage se scinder en deux à mesure que Gayelle et lui s'en approchaient. Son cœur cognait si fort dans sa poitrine que Cyril avait l'impression qu'il battait dans tout son corps. Il se sentait si petit en franchissant cette étrange porte. Il regarda les deux battants du coquillage se refermer derrière lui une fois qu'ils eurent franchi le seuil du palais. La sirène était obligée de tirer sur le bras de Cyril pour le faire avancer. Là, elle commençait à trouver qu'il en faisait un peu trop. Il aurait sérieusement intérêt d'y mettre les formes lorsqu'il devrait lui présenter ses excuses pour s'être fait passer pour ce qu'il n'était pas. Parce que, pour avoir passé la porte-coquillage, il ne pouvait pas être autre chose qu'un sirin.

En fait, le comportement de ce sirin la faisait douter. Elle n'avait cessé d'y penser pendant le trajet. Il devait très bien connaître le monde des humains, voilà tout. Mais la question était, jusqu'où le monde des humains connaissait son existence, leurs existences. Elle avait cru un moment que la légende était vraie. Mais elle y avait beaucoup réfléchi depuis.

Cyril se laissait passivement entraîner. Son regard ne savait plus où se poser. Il y avait trop de choses à voir pour ses yeux émerveillés. L'intérieur du palais était encore plus incroyable que l'extérieur. Loin de trouver un espace clos dans la falaise, ils parcouraient des salles immenses recouvertes de coraux multicolores dans lesquels semblaient jouer des petits poissons. Parsemés de-ci delà, de gros cristaux translucides émergeaient en étranges bouquets et émettaient la même lumière douce et bleutée que la grossesse sphère au-dessus du coquillage de l'entrée. Sur les parois étaient peintes une multitude de fresques colorées représentant toutes sortes de poissons, mais également de monstrueuses créatures à glacer le sang.

Enfin, Cyril et Gayelle pénétrèrent dans une salle sans corail ni fresque. Près de la porte, deux immenses colonnes torsadées s'élevaient jusqu'au plafond où était peint un cercle bleu foncé traversé d'une spirale d'un bleu plus foncé encore. Au sol, s'étendait une mosaïque représentant une fourche à trois dents dont la pointe du milieu dépassait les deux autres qui ressemblaient davantage à la pointe d'un harpon. En face, il y avait un large trône d'or au velours bleu sombre. De chaque côté, se dressaient deux statues, l'une représentait une sirène et l'autre, un sirin.

L'attention de Cyril fut attirée par une discussion. Sur le côté deux sirins et une sirène parlaient entre eux.

- Mes parents et mon frère, l'informa Gayelle non sans fierté. Mon père est le Seigneur des mers et des océans, son trident en est le symbole.

Ce ne fut qu'à ce moment que Cyril s'en aperçut. Le sirin le plus âgé, aux cheveux et à la barbe blanche, tenait dans sa main le fameux trident, identique à la mosaïque sur le sol. Mais le regard du nouveau sirin s'arrêta également sur les cicatrices qui zébraient l'épaule et le bras droit du souverain des mers. Gayelle s'aperçut rapidement de ce que regardait Cyril. Et avant même qu'il ne fasse la moindre remarque, elle lui expliqua, toujours avec autant de fierté parce que pour elle son père n'avait peur de rien et il pouvait tout affronter. Et ces cicatrices étaient la preuve que le Seigneur des mers avait arraché l'un des siens aux mâchoires meurtrières d'un requin. Il ne s'en vantait jamais mais tous connaissaient son exploit et ils le respectaient.

Gayelle parlait tout en observant Cyril. Elle cherchait dans le visage du sirin quelque chose lui indiquant ce qu'elle devait croire.

- Gayelle ? Qui est ton ami ?

La sirène sortit brutalement de ses pensées en entendant la voix de sa mère. Du coup, son père et son frère avait également porté leur attention sur eux. Cyril ressentit d'un seul coup toute la prestance du Seigneur des mers. Son regard bleu inquisiteur semblait vouloir transpercer l'âme du nouveau sirin.

- De quelle profondeur viens-tu ? lui demanda-t-il d'une voix profonde.

Mais Gayelle ne laissa pas le temps à Cyril de répondre. Elle se lança dans le récit de sa rencontre avec le nouvel arrivant avant de relater ce qu'il prétendait être : un humain.

- Aucun humain ne peut passer la porte-coquillage !

« Et pour cause » se dit Cyril « vu la profondeur à laquelle elle se trouve ! » mais au lieu de ces mots, il se contenta de répondre qu'il était entré avec Gayelle.

- Même accompagné de mille sirins, sembla gronder le Seigneur des mers, ça ne change rien. Seuls ceux de mon peuple peuvent pénétrer ce lieu !

- Le mieux serait encore de voir cela par nous-mêmes, Elès, proposa la mère de Gayelle à qui la sirène ressemblait beaucoup.

À ceci près, que sa queue était différente de celle du Seigneur des mers. Donc elle devait, elle aussi venir d'une autre profondeur.

- Nous reprendrons notre discussion plus tard, Jaliès, dit Elès à son fils alors qu'il se dirigeait déjà hors de la salle du trône.

Océaline, la mère de Gayelle et de Jaliès, suivit son époux. Et la jeune sirène dut entraîner Cyril à les suivre. Le pauvre. Il se sentait complètement perdu. Tout avait l'air terriblement réel et détaillé. Et long. Jamais jusque-là il n'avait fait de rêve comme celui-ci.

Quelques instants plus tard, le voilà de nouveau devant la porte-coquillage. À quelques distances. Elès et Océaline s'étaient arrêtés un peu plus loin et Gayelle les avait rejoints. A peine fut-il arrivé à leur hauteur que le Seigneur des mers pointa son trident vers le palais, ordonnant à Cyril de s'en approcher. En se retournant, le jeune sirin s'aperçut que la porte-coquillage était close. Ne s'ouvrait-elle vraiment qu'à l'approche de quelqu'un ? Il ne vit pas, qu'autour d'eux, les sirènes et les sirins s'étaient arrêtés, intrigués par l'étrange comportement du couple souverain. Mais Cyril ne voyait que la porte-coquillage. Vu d'ici, ce n'était vraiment qu'une immense coquille Saint-Jacques posée debout contre la paroi de la falaise. Difficile de s'imaginer qu'elle donnait accès à de magnifiques jardins intérieurs.

Cyril soupira. C'était étrange. Habituellement lorsqu'il soupirait, il entendait nettement le bruit de l'air expulsé brutalement de ses poumons. Mais là, rien. Le silence absolu. Bon bah, il finit par se décider à s'approcher du palais.

Et comme il était dans un rêve, le coquillage allait forcément s'ouvrir. Et bam, ça leur prouverait qu'il était bien un sirin !

Mais qu'est-ce qu'il racontait là ?! Il ne fallait pas que la porte s'ouvre ! Il fallait absolument leur prouver qu'il n'était pas un sirin !

Elès avait dit que seuls les sirins, et donc les sirènes, mais cette partie-là du peuple ne concernait vraiment Cyril, pouvait passer. Un autre côté, si la porte s'ouvrait, ça voudrait bien dire qu'il était en train de rêver. Puisque de toute façon, il ratait toujours tout dans la vraie vie. Donc, si la porte s'ouvrait, c'était bien la preuve qu'il était dans un rêve. Si la porte ne s'ouvrait pas ? Ça voudrait dire quoi ? Que même dans ses rêves, il n'était qu'un incapable, comme le prétendait son frère.

Il s'approchait toujours. Mais pas trop vite. Pourquoi avançait-il aussi lentement ? Finalement, il craignait que la porte ne s'ouvre pas. Pourvu qu'elle s'ouvre ! Même si cela confirmait qu'il était un sirin et dans un rêve. Parce que dans un rêve, il pouvait faire ce qu'il voulait, être qui il voulait. Mais si elle ne s'ouvrait pas même dans son rêve...

Enfin, il arriva à la distance critique. Là où tout à l'heure, la porte-coquillages s'était ouverte lorsqu'il était arrivé les yeux plein de merveilles.

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