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Chapitre 6

— Tu étais où ?

Kristoff se jeta sur sa femme à peine eut-elle passé le seuil de la maison.

— Pas de panique, mon amour, je suis juste allée me promener sur les quais, répondit Anna. Je ne pouvais plus dormir et j'avais besoin de prendre l'air... Je crois que j'ai fait un cauchemar.

Kristoff la regarda un peu de travers puis finit par opiner et il s'éloigna. Anna soupira par le nez et accrocha son manteau à une patère. Elle prépara ensuite le petit-déjeuner et vingt minutes plus tard, Kristoff avait attelé Sven et partait travailler. Anna ne le reverrait pas de toute la journée et elle soupira profondément en rangeant la vaisselle.

— Ans Dusud... dit-elle. C'est lui, c'est forcément Hans... Il n'y a que lui pour avoir un pseudonyme aussi grossier.

Elle observa l'évier plein d'eau mousseuse et plissa le nez. Si jamais Elsa percutait en voyant le nom dans la liste, elle allait aussitôt dépêcher des soldats sur le port pour l'assigner sur le bateau.

— Il ne faut pas, dit alors Anna en s'essuyant les mains dans son tablier. Il a le droit de tenter de se faire pardonner. Après tout, il n'a tué personne, il a pêché par excès de confiance, il m'a blessée moralement, mais ça m'a permis de grandir et de retrouver ma sœur. Hans a le droit d'essayer.

Vérifiant l'heure, la jeune femme termina rapidement sa vaisselle, fit un peu de ménage puis alla se changer. Elle retourna ensuite dans le Quartier Marchand et remarqua immédiatement l'homme qui se tenait devant la maison du Chambellan. C'était un coursier du palais. Il rapportait sans doute le rapport signé de la Reine et Anna sentit son cœur se mettre à cogner dans sa poitrine.
Des mois avaient passé depuis la trahison du Prince Hans et son rapatriement chez son père. Il avait été lourdement puni par celui-ci pour avoir tenté de faire tuer la Reine d'Arendelle pour prendre le trône de force, mais cette dure remise à sa place avait fait plus de dégâts sur lui que des années de brimades fraternelles. D'où son retour à Arendelle.
Anna nota l'absence de gardes sur le quai, donc sa sœur n'avait pas remarqué le nom de ce passager qui avait attiré l'attention d'Anna, ou alors elle avait simplement signé sans regarder, comme elle faisait assez souvent, surtout le matin.

.

Inquiète, Anna était assise sur une borne de pierre, à deux mètres du bord du quai. On entendait le clapotis de l'eau et une mouette se posa devant la jeune femme.

— Je n'ai rien pour toi, ma belle, désolée, dit celle-ci en montrant ses mains.

La belle mouette blanche la regarda en penchant la tête puis s'en alla en sautillant et entreprit de fouiller dans un filet abandonné là. Elle dénicha un petit poisson oublié et s'envola à tire-d'aile.
Levant les yeux vers le nouveau navire, Anna se mordit la joue. Si Hans était bien sur ce bateau, elle devait l'intercepter avant qu'il ne monte au château. Il se ferait très certainement refouler et encore plus s'il se présentait sous son vrai nom, donc elle devait l'intercepter et lui parler en premier. Ils avaient un passé, tous les deux, ils avaient été sur le point de se fiancer, ça aurait sans doute fonctionné si Elsa n'avait pas tout fait foirer en perdant son sang-froid... À ce moment-là, Hans avait basculé de l'autre côté et emmené avec lui le Duc de Weselton et ses hommes, terrifiés par les pouvoirs d'Elsa...

Soudain, un homme sortit de la maison du Chambellan avec un drapeau vert à la main et se mit à l'agiter à toute vitesse en direction du navire. Celui-ci répondit de trois coups de cloche et une chaloupe fut aussitôt jetée à la mer.
Anna observa cinq personnes s'installer à son bord dont deux femmes. Quand la chaloupe fut à quai, la jeune femme observa les visages des nouveaux venus, mais ne repéra pas Hans. Elle se doutait bien qu'il ne serait pas habillé en Prince, mais en Monsieur Tout-le-Monde, donc sans doute avec un chapeau quelconque pour cacher ses cheveux roux.

Deux aller-retours supplémentaires déposèrent des visiteurs inconnus pour Anna, mais quand la chaloupe revint une troisième fois, la jeune femme sentit son cœur s'emballer. Tout à l'arrière de la chaloupe, seul sur un banc, un homme se tenait assis, le dos voûté, caché sous un grand chapeau noir orné d'une plume. Il portait un costume noir avec une chemise à jabot blanc, des bottes de cavalier noires et une gibecière en travers du torse.
Anna avala difficilement sa salive. Elle quitta sa borne en grimaçant – malgré ses jupons, rester assise deux heures de temps sur le rebord d'une borne en pierre n'était pas des plus confortables – et elle s'approcha du quai.
Quand les passagers de la chaloupe se présentèrent, elle tendit aussitôt les mains pour prendre le bagage d'une dame. Un homme l'aida à grimper le petit escalier de pierres, puis une seconde femme lui tendit son bébé.

— Je le tiens, dit Anna en reculant d'un pas.
— Merci, jeune fille, répondit la femme en récupérant l'enfant une fois sur le quai.

Anna sourit. Elle regarda alors le dernier passager de la chaloupe et sa gorge s'assécha. C'était lui. C'était Hans, le Prince Hans des Mers du Sud.

— Laissez-moi vous aider, Monsieur, dit la jeune femme en tendant la main.
— Merci, c'est très aimable à vous...

C'est lui ! s'exclama Anna.

Contrairement à ce qu'elle avait imaginé jusqu'à maintenant, ce n'était pas l'angoisse ou le stress qui la faisait trembler... mais la passion et cela lui fit très peur.

Non ! Je suis mariée, je ne dois pas...

Elle secoua la tête et l'homme passa devant elle et s'éloigna de quelques pas. Il regarda autour de lui et Anna inspira profondément avant de se lancer.

— C'est toi, dit-elle doucement. N'est-ce pas ?

L'homme se figea instantanément et baissa la tête. Il s'éloigna alors et Anna lui prit le bras.

— Non, dit-elle. Hans, attend...
— Ce n'est pas toi que je suis venue voir, dit alors le jeune homme sans se retourner.
— Elle ne te laissera pas approcher du château, tu le sais, n'est-ce pas ?

Hans baissa la tête. Il se retourna alors et Anna sentit sa poitrine se compresser. Elle se mordit la lèvre et les larmes perlèrent au ras de ses cils. Elle ne savait pas pourquoi son corps réagissait comme ça, il ne lui avait pas spécialement manqué même si elle avait éprouvé une étrange inquiétude quand elle avait lu sa lettre, deux semaines plus tôt.

— Hans...

Sans réfléchir, oubliant les gens autour d'elle qui, de toute façon, avaient mieux à faire que la regarder, Anna s'avança d'un pas et noua ses bras autour du large torse du jeune Prince. Celui-ci resta immobile, surpris, puis il baissa la tête et entoura la jeune femme de ses bras. Sous sa joue, Anna le sentit frémir et elle se redressa alors et l'observa un moment.

— Viens, dit-elle. Allons chez moi.
— Au château ?

Anna secoua la tête. Elle montra sa main droite et Hans pinça la bouche. Il ne dit rien et Anna l'entraîna alors à travers la ville jusqu'à la maison que Kristoff leur avait achetée après leur mariage.

— Entre, dit-elle en poussant la porte. Kristoff ne revient que ce soir, tu ne crains rien...
— Et si des gens m'ont reconnu ?
— Alors des gardes vont débarquer, mais tu es chez moi et même eux n'ont pas le droit d'y entrer sans mon autorisation.

Hans était planté sur le seuil. Il se décida finalement à entrer et retira son chapeau après avoir fermé la porte. Quand il se retourna, Anna n'était plus dans la grande pièce. Il s'approcha alors timidement d'une ouverture dans un mur et découvrit la jeune femme en train de sortir de quoi préparer du thé.

— Anna, je... commença Hans.
— Tu me dois des excuses, oui, répondit Anna. Et je compte bien les obtenir. Mais avant...

Anna déposa la théière vide sur le comptoir de la cuisine et regarda le jeune Prince. Elle lui sourit doucement et opina.

— Je suis contente de te revoir, dit-elle alors. Même si tu m'as fait beaucoup de mal, quand j'ai su ce que t'avais réservé ton père et dans quel état cela t'avais mis...

Hans détourna la tête. Anna l'observa. Il était toujours comme quand ils s'étaient rencontrés, la peau toujours aussi pâle, les cheveux toujours aussi roux, des favoris qui lui mangeaient toujours autant les joues...

— Hans...
— Arrête, Anna, dit alors le jeune homme en fronçant les sourcils. Arrête d'être comme ça, de me parler comme si j'étais un enfant. Tu devrais me haïr, tu devrais me gifler et me battre de tes poings, mais non, tu es là, gentille, prévenante et... et c'est pire que tout !

Avec un profond soupir, Hans se laissa tomber sur une chaise et Anna contourna son comptoir et s'approcha. Elle se baissa devant lui et lui prit les mains. Il la regarda, les yeux pleins de larmes, et la jeune femme sourit doucement.

— Tu ne m'a jamais fait de mal, dit-elle doucement. Tu m'as trahie, oui, ça m'a blessée, mais tu ne m'as pas blessée physiquement...
— Je t'ai laissée mourir de froid !
— Tu étais aveuglé par le désir ! Tu avais compris qu'en éliminant les deux sœurs, tu aurais pour toi le trône d'Arendelle ! Mais tu n'es pas comme ça, Hans, je le sais !

Anna serra son poing sur sa poitrine et regarda le jeune homme.

— Tu m'as aimée... dit-elle doucement. Je le sais...

Hans serra les mâchoires.

— Je t'ai aimée, et je t'ai perdue, tout ça le même jour... dit-il, amer. Et à cause de quoi ? De cette envie dévorante de surpasser mes frères ! De leur montrer que moi aussi je suis capable d'obtenir ce que je veux quand je le veux !

Anna s'assit sur ses talons et se mordit la joue. Elle se releva ensuite et alla décrocher la bouilloire de la crémaillère au-dessus du foyer.

— Je vais plaider en ta faveur devant Elsa, dit-elle en versant l'eau bouillante dans la théière.
— Pourquoi ? demanda Hans. Pourquoi tu ferais ça, Anna ?
— Parce que tu es quelqu'un de bien, Hans des Mers du Sud, tu n'es pas un vil voleur de trônes... Tu es un homme bien et ce que tu as fait à ma sœur... ce que tu nous as fait, je sais que tu le regrettes amèrement.

Hans ferma les yeux et posa son coude sur la table. Il cacha son visage dans sa main et Anna l'observa en silence. Quand il eut un sanglot, elle ferma les yeux.

— Je vais te préparer la chambre d'amis, décida-t-elle alors.
— Hors de question, répondit Hans en passant sa manche sur ses yeux rapidement. Tu es mariée maintenant et si Kristoff me voit chez toi, il va te...

La porte d'entrée claqua au même moment et la voix de Kristoff retentit dans la maison.

— Chérie ! T'es là ?

Anna se précipita dans la pièce à vivre et Hans bondit de sa chaise pour s'éloigner vers la cheminée. Il avisa la porte de la cuisine et s'en approcha sans bruits.

— Mais qu'est-ce que tu fais là ? demanda la voix d'Anna de l'autre côté du mur. Tu m'avais dit que tu ne rentrerais pas de la journée...
— Le lac n'est pas gelé, répondit Kristoff. Mais je ne reste pas. Je vais à la Clairière, Grandpabbie veut me voir.
— Grandpabbie ? Mais pourquoi ?

Il y eut un silence et Hans, tendu comme un arc posa sa main sur la poignée de la porte de la cuisine. Il était prêt à détaler à toute vitesse. Il n'avait pas peur de Kristoff, mais face à lui, il n'avait aucune chance. S'il le découvrait dans la cuisine de sa femme, après tout ce qu'elle avait enduré à cause de lui, il allait le réduire à l'état de charpie.

— Tu aurais de quoi me nourrir pour la journée ?
— Euh oui, sans doute, je reviens.

Anna reparut dans la cuisine et chercha aussitôt Hans des yeux. Les pas de Kristoff se firent alors entendre et Anna, d'un geste impérieux, ordonna au jeune Prince de sortir. Il n'attendit pas son reste et fila par la porte de la cuisine.

— Bon sang, mais quel froid ici ! s'exclama Kristoff en entrant dans la cuisine une seconde plus tard. Mais pourquoi tu laisses la porte ouverte ?

Le jeune homme alla la tirer et Anna disparu dans le cellier.

— J'ai fait brûler du pain, dit-elle. Ça sentait mauvais alors j'ai aéré un peu...

Kristoff haussa un sourcil puis les épaules. Anna n'était pas un cordon bleu, elle faisait de bons repas, mais rien d'extraordinaire et il était vrai qu'elle avait tendance à faire brûler les choses.

— Tiens, dit la jeune femme en sortant du cellier. J'ai du bœuf séché et de l'avoine. Ça ira ?
— Très bien. On a du vin ?
— Non, tu as terminé le tonneau hier soir...
— Bon, j'irais en racheter alors. Merci, mon amour, à ce soir ?
— Je serais peut-être au château, répondit la jeune femme après que Kristoff l'ait embrassée du bout des lèvres. Je dois voir Elsa cet après-midi.
— Entendu. Je verrais bien si les lampes sont allumées ou pas, de toute façon.

Anna sourit. Elle tremblait, mais Kristoff n'était pas quelqu'un de très observateur. Il ne se rendit compte de rien, emballa la viande séchée et le bocal d'avoine dans un panier, puis quitta la maison. Anna le suivit sur le seuil et l'observa enfourcher Sven, son renne de compagnie, avant de partir au petit trot le long de la rue. Quand il fut loin, la jeune femme retourna dans la maison et tira le loquet.

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