Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

Chapitre 46

Après avoir passé plusieurs jours dans sa chambre, Savinna avait accepté d'en sortir et Anna avait laissé Hans s'occuper de son ex-épouse, métamorphosée. La mort de son père l'avait anéantie et la jeune reine d'Arendelle n'était pas aussi sans cœur que sa sœur... Lors des funérailles, Savinna eut bien du mal à contenir son chagrin et la présence de Hans à ses côtés l'aida énormément.

— C'était un bel éloge.
— Merci. Il aurait apprécié que vous soyez venus, vous savez ? Contrairement à ce qu'il laissait paraître, mon époux aimait beaucoup Hans et il a vraiment regretté que Savinna n'ait pas été capable de le garder.
— Votre fille n'y est pour rien, c'est ma faute si Hans l'a répudiée... soupira Anna. Il est amoureux de moi depuis des années ; malheureusement il a fait des bêtises, il a tenté de prendre le contrôle de mon royaume par la force et cela s'est retourné contre lui...
— Oui, j'en ai entendu parler. Il a été forcé par son père de travailler dans les écuries du palais, comme un simple palefrenier... Cela a du être très dur et humiliant.
— Cela l'a été. Il n'aime pas en parler, mais cette année de punition l'a profondément changé, je l'ai vu dès qu'il a posé le pied sur le quai d'Arendelle... Et j'ai aussi pris conscience que mon amour pour lui était toujours aussi puissant.

La reine du Nord esquissa un sourire.

— Au moins, il n'a pas menti en me rendant ma fille, dit-elle. Cette bague est magnifique.
— Oui, trop même, je ne suis pas habituée à porter de tels bijoux ; je m'y habituerai sans doute.
— Avez-vous conservé votre alliance précédente ?
— Oui. Kristof n'est jamais revenu récupérer ses affaires dans notre maison, alors elle a été revendue en l'état, mais j'ai gardé quelques affaires.
— Avez-vous revu ce pauvre garçon ?
— Non. Du moins si, mais il ne savais pas que j'étais là et ses paroles m'ont percé le cœur... Il a dit que si j'avais été promue reine alors que nous étions encore mariés, il aurait demandé la séparation...
—Oh... Je suis vraiment désolée. Cependant, voyez le bon côté de la chose, vous avez cru qu'un simple glacier vous suffirait, vous vous êtes trompée, cela arrive. Il s'en remettra et vous aussi. Dans quelques années, vous vous retrouverez et ce ne sera plus qu'un souvenir.

Anna hocha la tête. Elle sentit ensuite une présence et sourit en découvrant Hans sur le parapet du palais, accompagné de Savinna.

— Ils ont passé beaucoup de temps tous les deux, ces derniers jours, dit la reine. C'est tellement délicat à vous de laisser votre fiancé prendre soin de ma fille.
— Elle ne mérite pas de souffrir de la mort de son père, et comme je l'ai déjà dit, ce n'est pas sa faute si Hans l'a quittée. Elle n'est peut-être pas la plus agréable des princesses, mais personne ne mérite de souffrir sans raison.
— Elle adorait son père, vous savez ? Sa mort a été un déchirement et la présence de Hans l'aide beaucoup.
— Allez-vous la remarier ?
— Je le dois, elle est l'héritière de mon époux, si je ne lui trouve pas un mari avant la fin de l'année de deuil, alors je devrais monter sur le trône et me remarier moi, ce qui est totalement exclu car de ce fait, ma fille perdrait son héritage au profit de l'enfant que j'aurais de mon nouveau mari.

Anna serra les lèvres. La reine baissa soudain le nez et soupira.

— Je sais ce que vous vous dites, dit-elle. Vous repensez sans doute à la lettre que je vous ai envoyée avant votre départ et ma demande de ramener Sebastian avec vous...
— En effet, cependant, d'une il ne serait pas rentré, il est encore très remonté contre vous, et de deux, ma sœur et lui ont trouvé un terrain d'entente, semble-t-il.
— J'ai entendu dire qu'ils seraient partis à la recherche des leurs ?
— C'est exact et ils les ont trouvés. Sebastian a même retrouvé son père.
— Oh... Cela me ravi et me soulage. Je l'ai cherché, vous savez ? Quand Sebastian était bébé, j'ai cherché ses parents partout, sans résultat. Je ne voulais pas d'enfants à l'époque, la vie était rude pour moi, mais je me suis attachée à ce bébé abandonné et j'ai fini par m'en occuper. J'ai même réussi à l'allaiter, grâce à la magie, faute de trouver une nourrice qui voulait d'un bébé magique. Cela ne fait pas de moi sa mère pour autant, mais je suis ce qui s'en rapproche le plus possible...
— Et je pense qu'il vous en sera toujours reconnaissant, cependant votre façon de l'évincer de la famille lui reste en travers de la gorge...
— Le roi ne voulait pas de magiciens dans sa famille, je n'ai pas eu le choix... J'espère que vous me comprenez. Je n'ai jamais voulu faire de mal à mon fils, mais c'était le sacrifier ou bien dire adieu à une vie qui m'aurait définitivement sortie de la boue...
— Il était un dommage collatéral, comme on dit...

La reine du Nord ne répondit pas. Elle proposa ensuite qu'elles rentrent prendre le thé avec Savinna et Hans, et Anna accepta.

.

À Arendelle, la vie était paisible. Elsa administrait le royaume depuis le manoir, le Chambellan s'occupant des petites affaires ne requérant pas de signature royale, et entre Sebastian et la jeune femme, tout semblait aller pour le mieux.

Ce matin là, Elsa se leva aux aurores, incapable de dormir. Elle avait fait un rêve qui l'avait réveillée en sursaut au milieu de la nuit et, pour ne pas réveiller Sebastian, elle était allée finir sa nuit dans le salon d'hiver. Elle était donc déjà debout quand Ania, la cuisinière, arriva pour préparer le petit-déjeuner.

— Mademoiselle Elsa, vous devriez retourner vous coucher, il fait très froid ce matin...
— J'ai fait un cauchemar, je ne voulais pas réveiller Sebastian...
— Je le comprends, mais remontez maintenant, je vais allumer les cheminées et la maison sera réchauffée dans quelques minutes.

Comprenant qu'elle n'avait pas le choix, Elsa opina, s'enroula dans son châle en laine puis remonta à l'étage et se faufila dans la grande chambre qu'elle partageait avec Sebastian. Quand elle se glissa entre les couvertures, il grogna.

— Tu es gelée... Tu étais où ?
— En bas...
— Depuis longtemps ?

Le jeune homme se tourna sur le dos en se frottant le visage. Il bailla puis soupira. Elsa l'observa un moment puis passa son bras en travers de son torse et se cala contre lui.

— Eh bien... souffla Bash en rabattant son bras gauche dans le dos de la jeune femme. Qu'est-ce qui se passe ?

Avec un soupir, Elsa se redressa.

— J'ai fait un cauchemar, dit-elle. Je me suis levée il y a plusieurs heures, incapable de me rendormir et je ne voulais pas te réveiller...
— Un cauchemar ? À quel sujet ?

La jeune femme baissa le nez.

— Tu vas sans doute trouver ça ridicule, mais c'était un futur possible entre nous, répondit-elle.
— C'est à dire ?
— Je... Je me suis vue dans quelques années, combien je l'ignore, mais nous vivions ici, tous les deux, et nous étions mariés. Il y avait trois enfants, deux filles, blondes comme nous, et un garçon, roux.

Bash haussa les sourcils.

— Elsa, le seul roux que je connais...
— Oui, justement... Nous étions une famille, toi, moi et les fillettes, et il y avait aussi ce petit garçon d'environ huit ans qui semblait vivre avec vous... Bash, j'ai peur qu'il arrive quelque chose à ma sœur ou à Hans dans le futur...
— C'était un rêve...
— Oui, mais des fois, ils se réalisent...
— Nous vivons dans la maison de ton père, tu transposes sans doute le drame qui est arrivé à tes parents sur Anna et Hans, mais il n'y a aucune raison pour qu'il leur arrive quelque chose...
— Mes parents sont morts noyés...

Elsa était pâle. Quand une larme glissa sur sa joue, Bash l'attira à lui et la jeune femme se serra contre son torse. Il ajusta les couvertures sur eux et lui caressa le dos, pensif, pendant plusieurs secondes avant qu'elle ne se reprenne.

— Ça va aller ?
— Oui... Mais je ne serais pas rassurée tant qu'ils ne seront pas rentrés.
— C'est normal. Tu n'auras qu'à envoyer un familier magique pour les escorter en sûreté jusqu'au fjord.
— C'est une bonne idée, oui... Tu crois qu'ils sont déjà partis ?
— Comment le saurais-je ? Je ne me souviens pas vraiment de combien de temps j'ai passé à bord du navire royal pour venir ici...

Elsa esquissa un sourire. Elle se redressa sur un bras et l'embrassa doucement. Il lui rendit son baiser, mais quand il laissa glisser sa main dans son dos, elle brisa le contact.

— Je t'attendrais, assura-t-il. Mais pas trop longtemps quand même.

La jeune femme esquissa un sourire et ils décidèrent de finir leur nuit, mais ce fut court, à huit heures, le Chambellan s'invita pour le petit déjeuner et Elsa le reçut en chemise de nuit.

— Veuillez pardonner ma tenue, mais il est encore tôt...
— Ce n'est rien, j'ai l'habitude avec votre sœur. J'ai une réunion avec le Conseil ce matin, et je dois vous faire signer quelques documents concernant l'aménagement du port, la réfection de la route principale menant aux villages de l'autre côté de la montagne, et aussi...

L'homme feuilleta plusieurs documents et en tira un.

— Les préparatifs de mariage de votre sœur.

Elsa haussa un sourcil en prenant le dossier.

— Ils ont commencé à mettre des choses en place ? Anna ne m'en a pas parlé... Je ne savais même pas qu'ils étaient officiellement fiancés...
— Je l'ignorais également, Mademoiselle, cependant un oiseau est arrivé hier matin avec la nouvelle et des instructions pour commencer les préparatifs. La reine vous a chargé de tout organiser.
— Moi ? Mais enfin...
— Sois-en fière, chérie, au moins Hans a cessé de te faire la tête, rétorqua Sebastian depuis la salle à manger.
— Ça c'est encore une autre histoire...
— De quoi parlez-vous ? s'étonna le Chambellan. Je n'ai pas souvenir d'une mésentente entre le prince et vous, mademoiselle...
— Oh, eh bien ce ne sont probablement que des racontars de domestiques, mais j'ai entendu dire en ville que Hans serait remonté après moi, pourquoi, je l'ignore puisque nous ne nous sommes pas vus depuis des semaines...
— N'y prêtez pas attention, ce ne sont que des ouï-dire, rien de bien grave. Les domestiques aiment bien déformer quelque propos pour alimenter leur quotidien, vous devriez le savoir.

Elsa plissa le nez. Le Chambellan lui souhaita ensuite une bonne journée et quitta le manoir en disant qu'elle n'avait qu'à l'appeler si elle avait besoin d'aide pour la mission confiée par sa sœur.

— Les préparatifs du mariage...
— Tu ne veux pas t'en occuper ?

Elsa pivota et Bash s'approcha.

— Si, bien sûr, c'est un honneur, mais je repense à ce rêve et...
— N'y pense pas, ce n'est qu'un rêve... Ils ne se réalisent jamais en général.
— Tu crois ? Ce cauchemar qui me pourrissait mes nuits où je me voyais devenir folle et perdre le contrôle de mes pouvoirs, il s'est produit, lui...
— Uniquement parce que Hans et les marchands l'ont cherché.

Sebastian noua ses mains sur les reins de la jeune femme. Il l'observa une seconde en silence et elle finit par hocher la tête.

— Tu as sans doute raison. Je suis inquiète pour ma sœur et je fais des rêves qui augmentent encore mon stress ; cependant je ne serais complètement rassurée qu'une fois qu'ils seront rentrés.

Sebastian hocha la tête à son tour puis l'embrassa avant de la laisser pour prendre son petit-déjeuner. La jeune femme se mordit la lèvre un instant puis se détourna, mais son regard se posa sur l'immense tableau au-dessus de la cheminée, représentant le roi d'Arendelle à l'époque où il était encore prince et célibataire.

— Vous voyez, Papa... Finalement, nous avons trouvé une raison à mes pouvoirs. J'aurais aimé que vous le découvriez avec moi, mais le destin en a voulu autrement et je ne puis lui en vouloir, il m'a rendu la vie légitime que j'avais perdue, ainsi que quelques bonus en plus...

Regardant le visage serein de ce jeune homme d'une vingtaine d'années qui avait des airs de famille avec Hans, sans les favoris lui mangeant les joues, Elsa soupira. Et si le roi et la reine n'avaient pas trouvé la mort en mer, que ce serait-il passé ? Aurait-elle tout de même découvert qu'elle n'était pas leur fille ? Aurait-elle rencontré Sebastian ? Seraient-ils partis tous les deux pour le brouillard au bout du monde dans l'espoir d'obtenir des réponses à leurs questions sur leurs origines ?

— Rien de moins sûr... souffla-t-elle.

Regardant le dossier dans ses mains, elle le déposa sur son secrétaire puis rejoignit son compagnon à la salle à manger pour prendre le petit-déjeuner en sa compagnie et décider du programme de la journée.

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro