Assis en tailleur sur le lit, Sebastian ne bougea pas quand Elsa entra dans la chambre. Sans un mot, elle grimpa sur le lit et se cala contre lui. Il passa son bras autour de ses épaules en soupirant.

— Tu es fâché ? demanda-t-elle.
— Non. Perdu.
— Mohekar dit qu'on va trouver des réponses à nos questions. Ça risque de prendre quelques semaines, mais nous ne sommes pas pressés, si ?
— Pas que je sache, ton trône a sa reine...

Elsa plissa le nez et s'écarta du jeune homme. Agenouillée sur les couvertures, elle lui fit face et l'observa un moment.

— Je n'ai pas envie que Kinatuea soit ta mère, dit-elle.
— Moi non plus... Pourquoi tu dis ça ?
— Comme ça... Je crois qu'on a un peu trop fantasmé sur ce qu'on trouverait en venant ici. Peut-être que nous n'aurons jamais nos réponses ; peut-être que personne n'a jamais connu nos parents biologiques et de ce fait, nous cherchons au mauvais endroit.
— Tu crois ?
— Ils sont des milliers ici, des milliers de magiciens qui s'unissent et se séparent chaque jour... Imagine un peu la quantité d'enfants qui nait en une année ? Sans compter ceux sans pouvoirs qui sont abandonnés chez les humains...

Sebastian souffla par le nez. Elsa lui prit alors les mains et il la regarda.

— On va trouver, dit-elle. Même si ce n'est pas ce qu'on voulait, on prendra quand même, puis on rentrera chez nous.
— Chez nous ?

Elsa baissa le nez et s'assit sur ses talons.

— J'ai réalisé cette semaine que tu étais une bénédiction pour moi, Sebastian... Je pensais au début que ma sœur avait perdu l'esprit en te ramenant à Arendelle, mais maintenant, je me rends compte que j'aurais bien du mal à vivre sans toi...
— Je ne suis rien pour toi, tu n'as pas besoin d'être gentille, tu sais ?
— Je ne suis pas gentille. Tu commences à me connaître, non ? Mais tu es mon seul ami et...
— Alors c'est de la pitié. Ou de l'intéressement.

Elsa retira ses mains et quitta le lit sans un mot. Sebastian renifla.

— Excuse-moi, Kinatuea me met les nerfs à rude épreuve...
— Ce n'est pas grave, tu as raison, je n'ai aucune raison de jouer les gentilles filles, puisque je ne le suis pas.

Le ton était amer et la jeune femme quitta la chambre à grands pas. Bash soupira en se traitant d'imbécile. Agitant les doigts, il invoqua Friskette et le petit bonhomme de neige grimpa sur le lit près de lui.

— Elsa te fait des misères... dit-elle.
— Elle n'est pas douée en relations avec les autres, et moi encore moins...
— Tu l'aimes ?

Bash secoua la tête.

— J'en sais rien. Elle est tellement imprévisible... Elle prend la mouche dès qu'on lui dit quelque chose qui ne va pas dans son sens ; on dirait qu'elle veut toujours avoir raison, mais ce n'est pas possible. L'ambiance ici nous éloigne, Fris, et ça me fait peur.
— Alors partez et rentrez à Arendelle. Même si vous savez désormais qu'Anna est la reine légitime du royaume, elle aura toujours besoin de sa sœur pour gouverner.
— Tu crois ? Elsa n'a pas encore récupéré ses pouvoirs pleinement, ils sont faibles et ils pourraient ne jamais retrouver leur puissance d'antan...
— Est-ce que tu es avec elle parce que c'est une magicienne ou parce que tu l'apprécie ?

Bash serra les lèvres.

— Je ne saurais même pas te répondre... Un peu des deux, j'imagine, même si elle a clairement démontré qu'elle ne voulait pas de mon aide, à l'époque.
— Et maintenant ?
— Pas plus. J'avais laissé un peu de ma magie en elle, après la destruction du palais de glace, mais je les ai repris et cela ne semble pas la perturber plus que cela...

Friskette fit mine de réfléchir.

— Elle est dans la chambre du fils de Mohekar, dit-elle alors. Elle est triste.
— Et ?
— Tu devrais lui parler. Je sais que tu ne lui fera pas d'excuses, je te connais, mais essaie de mettre un peu d'eau dans ton vin. Elle n'est plus la reine d'Arendelle, Bash... Ceux qu'elle a toujours cru comme étant ses parents ne le sont pas, ils l'ont simplement trouvée et adoptée... Elsa d'Arendelle vient de voir toute sa vie être soufflée comme une bougie et tu trouves encore le moyen de la contrarier...

Sebastian serra les mâchoires. Soudain, il quitta le lit et ouvrir la porte de la chambre, mais il resta immobile sur le seuil avant de reculer. Friskette haussa un sourcil et laissa échapper un hoquet quand un homme se déplia dans la pièce après être passé sous la porte.

— Qui êtes-vous ? demanda alors Bash.
— Je m'appelle Galon, et je suis ton père, Sebastian.

Le jeune homme sentir son sang se retirer de son visage, il fit un pas en arrière et soudain, s'écroula comme un sac sur le plancher avec un bruit sourd. Attirée, Elsa sortir de la chambre du fils de Mohekar et avisa l'homme. Quand il l'a vit, il se figea et soudain, s'inclina.

— Votre Éminence...

Elsa haussa les sourcils. Friskette la rejoignit soudain en sautillant et l'homme se détourna pour réveiller Bash...

.

— Hé... Salut.

Bash tourna la tête vers la voix et reconnut Elsa. Il remua les mâchoires puis se redressa et s'assit. Il remarqua qu'il était sur son lit et que la jeune femme était assise à côté de lui, à sa place de nuit.

— Qui... Qui était cet homme ? demanda-t-il alors.
— Il s'est présenté comme s'appelant Galon, et il serait ton père, répondit Elsa. Quand tu es tombé dans les pommes, il t'a ramassé et mis sur le lit. Mais il y a une chose qui m'a surprise...
— Laquelle ?
— En entendant tomber, je suis sortie de la chambre du petit et cet homme s'est tourné vers moi. Il m'a regardée pendant deux secondes avant de me saluer en m'appelant "Votre Éminence"...

Bash haussa les sourcils.

— Mais qui es-tu, Elsa ? demanda-t-il doucement.
— Je l'ignore, mais cet homme le sait.
— Et où est-il ?
— Avec Mohekar, en bas. J'attendais que tu reviennes à toi pour t'expliquer un peu.
— C'est qui alors ?
— Ton père, comme il l'a dit. Mais selon lui tu n'es pas le fils de Kinatuea.

Sebastian inspira puis souffla.

— Un poids en moins... Mais ?
— Mais ta mère est morte, celle qui t'a donné le jour. Et ton père n'était pas capable de prendre soin de toi à l'époque, alors il a préféré te confier à sa cousine, une humaine, qui n'est autre que Sare'ya,. Il ne savait pas qu'elle irait épouser un roi, un jour, et quand il est venu te voir, elle lui a appris que tu avais été exilé par son mari, et que tu vivais dans une grotte sous le château.
— Je n'ai jamais vu cet homme...
— Je ne suis venu te voir qu'une fois que la sœur de Son Éminence ne soit venu te chercher. Nous nous sommes ratés de peu...

Le couple frissonna et l'homme entra dans la chambre. Sebastian déglutit en cherchant la main d'Elsa. Galon fronça les sourcils.

— Te voilà bien aventureux, mon fils, pour oser toucher une Éminence...
— Arrêtez avec ce surnom, grogna alors Elsa. Qu'est-ce que c'est ?

Galon pencha la tête. Mohekar apparut derrière lui.

— Je savais que tu étais différente, Elsa, dit-il. Mais j'ignorais que tu étais une...
— Si vous me comparez encore à une montagne, ça va mal aller !

Mohekar haussa les sourcils et sembla ensuite se dégonfler.

— Vous descendez d'une famille de Sœurs, dit-il alors. Les Éminences vivent dans les montagnes, loin d'ici, sur une autre île... C'est la première fois que nous voyons l'un de leurs enfants... Vivants du moins.
— Je ne suis pas une Magiker, alors ?
— Si, mais pas du même rang que nous autres... Plus haut. Beaucoup plus haut...

Elsa fronça les sourcils et regarda Sebastian. Le jeune homme ramena sa main à lui et elle inspira.

— Bash, non...
— Tu n'es pas comme nous, Elsa, reprit Mohekar. Tu es beaucoup plus puissante et dangereuse...
— Mais... Non ! Je n'ai plus de pouvoirs, je suis inoffensive !

Galon secoua la tête.

— Les Éminences restent dangereuses mêmes sans pouvoirs...
— Vous m'avez saluée, pourtant, alors vous ne devez pas avoir si peur que ça... répondit la jeune femme, soudain amère.
— Tu es une Éminence, tu...
— Ça suffit ! s'exclama alors la jeune femme. Arrêtez avec ce surnom ridicule !

Elle sauta soudain du lit et Sebastian tendit le bras pour la retenir, mais elle l'ignora. Elle quitta ensuite la chambre en bousculant Mohekar.

— Elsa !

Le jeune homme se précipita à sa suite, mais Galon lui saisit l'épaule.

— Lâchez-moi !
— Reste à distance d'elle, répondit l'homme. Cette fille n'est pas pour toi, fils, elle ne te causera que des problèmes. Crois-moi, ta mère faisait partie de cette engeance...

Sebastian inspira puis ferma les yeux et se détourna. Mohekar proposa alors à Galon qu'ils redescendent et quand il posa la question à Sebastian, celui-ci déclina et s'assit au bout du lit.

.

Elsa courut à travers les bois pendant un temps qui lui parut interminable. Non seulement elle venait d'apprendre qu'elle n'était pas la fille des souverains d'Arendelle, qu'elle avait donc perdu son trône dans la foulée, mais qu'en plus, elle était issue d'un clan de Magikers qui semblait être à la fois détesté et respecté par les autres. C'était trop !
La jeune femme trebucha soudain et s'étala de tout son long dans les feuilles du sous-bois. Elle gémit de douleur puis se roula en boule et se mit à sangloter...

Quand la nuit tomba, Elsa se releva et regarda autour elle. Elle n'avait aucune idée de l'endroit où elle se trouvait, mais étant sur une île, elle allait forcément tomber sur l'océan à un moment donné. Elle épousseta donc sa robe et décida de partir dans une direction. Elle n'avait pas de boussole et un piètre sens de l'orientation, mais normalement, le village devait se trouver derrière elle...

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— Arrête de tourner comme ça...
— Elsa n'est pas rentrée et il fait nuit noire...
— Elles savent se débrouiller dans la nature, répondit Galon. Viens dîner.

Il s'assit à la table, Mohekar l'ayant invité à passer la nuit dans sa maison, et Sebastian grimaça. Il saisit soudain une cape suspendue à la patère et quitta la maison ; Galon soupira.

— Mon fils est amoureux d'une Éminence... Me voilà bien.
— Ne t'en fais pas, Elsa n'a pas été élevée comme ces femmes, elle n'a rien d'elles.
— Si... Leurs pouvoirs.
— Tu crois ?

Galon opina.

— Pourquoi crois-tu que j'aie confié mon fils à une humaine ?
— Il est un des nôtres, lui...
— Parce qu'il est un garçon... S'il avait été une fille, je l'aurais laissé aux Éminences...
— Dans ce cas, pourquoi Elsa s'est retrouvée chez les humains ? s'étonna Mohekar.
— Je ne sais rien du tout et je n'irais pas sur leur île pour le découvrir !

Mohekar plissa le nez. Les Éminences vivaient sur une île volcanique, sans aucun arbre ou brin d'herbe. Leurs habitations étaient creusées dans le flanc du volcan éteint depuis des siècles et elles sortaient très peu.

— Est-ce qu'une Éminence aurait pu faire comme toi ?
— Avoir un bébé avec l'un de nous ? Cela arrive tout le temps...
— Non, je veux dire tomber amoureuse de l'un de nous et avoir son enfant...
— C'est déjà arrivé ?
— Pas que je sache, mais nous n'avons pas vraiment d'informations sur les Éminences et c'est la première fois que je vois l'une de leurs filles vivantes...

Galon ne sembla pas convaincu.

— Ce qui est étrange c'est que ce soit une fille et que sa mère ne l'ait pas ramenée avec elle sur leur île...
— Je vais peut-être dire une bêtise, mais... Et si elle avait été enlevée ?

Galon plissa le nez.

— Pour qu'elle raison une personne saine d'esprit irait voler un bébé fille chez les Éminences pour en fait la reine d'un minuscule royaume coincé dans un fjord gelé ? Ce serait ridicule, non ?
— Dis comme ça... Bon, dînons avant que ce soit froid.

La femme de Mohekar et leur fils les rejoignirent alors puis la discussion changea de sujet et le repas commença.

.

Elsa passa toute la nuit assise sur un rocher au bord de l'océan. La pleine lune lui donnait un paysage à la fois terrifiant et magique, et elle laissa son esprit divaguer, essayant de mettre un peu d'ordre dans le foutoir qui lui servait de mémoire...

L'aube la trouva dans la même position qu'à son arrivée et alors que le soleil la réchauffait doucement, elle se déplia, ankylosée. Se redressant, elle fronça soudain les sourcils en remarquant un point lumineux sur l'horizon.
Tendant le cou, elle chercha à mieux voir, mais le point disparut soudain et la jeune femme serra les lèvres.

— Une illusion d'optique, sans doute...

Un bruit derrière elle la fit alors pivoter.

— Elsa, je te trouve enfin... haleta Sebastian. Tu es à des lieues du village et... Qu'est-ce que c'est ?

Elsa se retourna aussitôt et, sous les regards effarés des deux jeunes gens, un monstre fait d'eau jaillit des profondeurs sombres. Surprise, Elsa tomba sur les fesses en poussant un cri et Bash tenta de la rejoindre, mais la créature braqua soudain son regard sur lui et il frisonna jusqu'au donc de ses os.

— Elsa, rejoins moi... dit-il alors. Elsa...
— Je suis paralysée, je ne peux pas bouger... grimaça la jeune femme.

Au-dessus d'elle, ce qu'elle définit comme étant un dragon, l'observait. Soudain, la créature faite d'eau en mouvement, pencha la tête sur le côté, observant à la fois Bash et Elsa. Un grondement à la limite du gargouillis se fit alors entendre et, sans un mot de plus, il se pencha en avant et saisit Elsa dans sa gueule. La jeune femme se mit aussitôt à hurler et à se débattre.

— Lâche moi ! s'exclama-t-elle. Lâche moi, tu entends ?!
— Elsa ! hurla alors Bash en s'approchant.

Frappant son bâton sur le sol, il activa le cristal et un long jet argenté se jeta sur la bête d'eau qui se tordit de douleur en grognant.

— Lâche mon amie, tu entends ?! s'exclama ensuite le jeune magicien. Lâche la !

La bête secoua la tête, faisant hurler Elsa un peu plus. Bash frappa a nouveau la créature qui gémit alors et sembla hésiter.

— Lâche, mon, amie ! martela le magicien, ponctuant ses mots d'une attaque.

Assaillie, la bête ouvrit soudain la gueule et Elsa poussa un hurlement en chutant. Une bourrasque de neige l'enveloppa soudain et la déposa sur le sol où elle tomba sur les genoux. Secouée, elle se tourna vers la créature d'eau qui recula, gémissante. S'avançant vers elle, Bash illumina son bâton, prêt à frapper.

— Non, attend ! dit alors Elsa.
— Ce monstre...
— Ce n'est pas un monstre, Sebastian, c'est un esprit d'eau...
— Un quoi ?
— Un Magiker raté.

Le couple pivota; Mohekar et Galon sortirent du bois.

— Qui t'envoie ? demanda alors Mohekar au dragon d'eau.

La bête secoua la tête et son échine aqueuse envoya des gouttes partout.

— Venez, les enfants, dit alors Galon. Ne restez pas trop près de lui, on ne sait jamais. Les esprits aqueux sont innofensifs, mais celui-ci s'en est pris à toi...
— Il ne m'a pas blessée, répondit Elsa. Mais j'ai eu la peur de ma vie. Qu'est-ce qu'il fait ?

Le trio observa Mohekar s'approcher du bord de l'eau et lever la main vers le dragon.

— Mohekar discipline l'eau, répondit Sebastian. Souviens-toi comme il est monté sur notre bateau sans qu'on s'en rende compte...

Elsa opina lentement. Elle recula ensuite et s'assit sur un tronc d'arbre ; Sebastian la rejoignit et l'enveloppa de sa cape.

— Ça va aller ?
— Oui, je... Plus je passe de temps ici, plus j'en sais sur mon passé et plus j'ai envie de tout abandonner et de rentrer chez moi...

Galon tourna la tête, dos à eux, l'écoutant. Sebastian soupira.

— Quand j'ai rencontré ta sœur, je n'avais aucune idée que tu me donnerai autant de fil à retordre...
— Et encore, tu ne m'as connue en reine que quelques jours...

Elsa plissa le nez et Bash lui frotta le dos. Il croisa ensuite le regard de son père et soupira. Au loin, Mohekar semblait discuter avec le dragon d'eau et quand il se retourna pour leur faire face, l'esprit se détourna et replongea dans l'océan.

— Que lui avez-vous dit ? demanda Galon.
— L'esprit est envoyé par les Éminences, elles veulent récupérer leurs enfants, mais je leur ai dit qu'il n'y en avait aucun ici. Ils sont tous deux des bâtards aux dernières nouvelles et...
— Pour Sebastian, oui, c'est effectif, mais on ne sait rien sur mes parents, répondit Elsa. Je pourrais être une de ces femmes et...
— Mieux vaut que tu restes loin d'elles, répondit Galon. Ces femelles sont mauvaise, quand elles viennent en ville, elles paient tout avec des pièces d'un Penny...

Un silence accueilli cette phrase puis Mohekar pouffa de rire.

— Et tu te souviens de la dernière fois ? dit-il. Elles étaient cinq et elle de pavanaient comme des reines !
— Oui ! Ces femmes sont infernales ! Elles sont puissantes, oui, mais tellement hautaine !
— J'en connais une autre... souffla Sebastian.
— Goujat ! répliqua aussitôt Elsa en lui donnant un coup de poing dans l'épaule.
— Aïe ! Admet le au moins ! Tu as été infecte avec moi quand je suis arrivé ! rigola le jeune homme.
— Oui, c'est vrai, mais uniquement parce que je pensais que ma sœur voulait me marier à toi !

Elsa eut alors un rire et se leva.

— Franchement ! Ce n'était pas ridicule ? demanda-t-elle. Nous marier, non, vraiment !

Elle partit alors un grand éclat de rire en s'éloignant en direction de la ville et les trois hommes restèrent immobiles, silencieux.

— Fils... tenta Galon.
— Non. C'est rien... Je me disais bien que c'était trop beau pour être vrai.
— De quoi ? demanda Mohekar.

Sebastian les regarda en fronçant les sourcils.

— La reine des neiges est de retour...

Les deux hommes échangèrent un regard soudain inquiet puis Sebastian proposa qu'ils rentrent en ville. Ils allaient repartir pour Arendelle sous peu s'il en croyait ce qu'il avait vu, cette bourrasque de neige sortie de nulle part pour amortir la chute d'Elsa...
Avec un soupir, le jeune homme se mit en route et les deux autres le suivirent en silence, ne sachant pas trop comment réagir...