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Chapitre 32

Elsa peina à retrouver la sérénité après les paroles de Luze. Non pas le moment où elle l'accusait d'être égoïste, ça elle le savait déjà, mais bel et bien celui où elle lui suggérait d'agir avec Sebastian plus comme femme que reine. Or, elle n'avait aucune idée de comment une femme normale se comportait face à un garçon... Elle n'avait jamais fréquenté d'autres hommes que son père et les serviteurs du château ; l'un comme les autres se comportaient avec elle avec plus ou moins de déférence et elle n'avait jamais eu d'ami homme et ne savait donc pas se comporter en leur présence autrement qu'en reine...

Deux jours après cette entrevue, Elsa demanda à Bash si elle pouvait se rendre au palais pour discuter avec sa sœur. Ils prenaient leur petit déjeuner dans le salon d'hiver et ils regardaient la neige qui tombait paisiblement.

— Fais là venir ici, plutôt, proposa le jeune homme. Cela lui fera une sortie et toi, tu ne verras pas ton palais.
— Tu crois ? Entendu alors. Merci.
— Ne me remercie pas, je ne suis pas ton geôlier, Elsa, je veux uniquement ton bien.
— Je le sais, mais...

Elsa serra les lèvres, puis secoua la tête. Elle saisit la anse de sa tasse de thé et l'observa un moment avant de reporter son attention sur Sebastian qui lisait le journal du jour tout en se beurrant des tartines d'un geste mou de la main gauche.
La jeune femme ouvrit la bouche pour poser une question, mais se ravisa au dernier moment et avala le contenu de sa tasse d'un coup avant de s'emparer d'un croissant et de souhaiter une bonne journée au jeune magicien.

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— Tu es convoquée au manoir, chérie.

Anna leva les yeux de ses papiers avec surprise. Hans posa une lettre devant elle et croisa les bras.

— Pour quelle raison ? demanda Anna.
— Aucune idée, mais ta sœur a le droit de vouloir passer l'après-midi avec sa sœur, non ?
— Sans doute que si, mais...

La jeune régente loucha sur les documents étalés sur son bureau. Hans sourit.

— Je vais m'en occuper, dit-il. C'est à signer ?
— À lire et à signer. Tout a déjà été approuvé, il n'y a plus qu'à apposer le sceau royal.
— Bon, je devrais m'en sortir.
— Tu en as pour deux heures au moins, tu es sûr...?
— Va prendre le thé avec Elsa, elle vit en recluse depuis un mois, elle a besoin de voir du monde. De plus, je crois que Bash ne sait pas y faire avec elle. Elle l'impressionne.
— Pas y faire ? Comment ça ? Il est amoureux d'elle ?

Hans secoua la tête.

— Pas que je sache, mais ils vivent ensemble depuis deux mois et j'ai l'impression qu'ils n'ont rien à se dire. Elsa est une enfant inculte en ce qui concerne les hommes, et Bash... Il est sans aucun doute très pataud avec la gent féminine.

Anna serra les lèvres puis opina.

— Bon, je vais la voir un moment, acquiesça-t-elle. Ne serait-ce que pour voir comment va sa magie et si elle ne devient pas trop folle de ne plus être reine.
— Selon Bash, elle semble bien le supporter. Si ça avait été moi à ta place, par contre, les choses auraient été différentes !

Hans s'esclaffa et Anna secoua la tête. Elle annonça ensuite aller se changer et son compagnon s'assit à sa place au bureau et se mit au travail.

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— Mademoiselle Anna ! Pardon, je devrais dire...
— Mademoiselle Anna suffira, Gretchen, répondit Anna avec un sourire. Ma sœur a demandé après moi, où est-elle ?
— Dans le grand salon, elle sera très contente de vous voir ! Je vais préparer le thé, je vous l'amène dans quelques minutes.

Anna opina puis observa le hall d'entrée du manoir de son père. Elle n'était venue ici que deux ou trois fois avant la disparition de ses parents, et cela lui rappelait aussi bien des bons que des mauvais moments.
Se détournant, elle prit à gauche et entra dans la plus grande pièce de la maison, la salle à manger. Au fond, sur la gauche, une arche donnait sur un grand salon.

— Anna ! s'exclama soudain Elsa en bondissant du canapé où elle lisait. Que je suis contente de te voir après tout ce temps !

La rousse se laissa étreindre en rigolant puis repoussa sa sœur et la regarda de haut en bas.

— La vie de simple princesse royale te va bien, on dirait ! Tu rayonnes.
— C'est ta présence qui fait ça, crois-moi, le reste du temps, je...
— Ne l'écoutez pas, Régente, intervint un homme. Elsa n'a jamais été aussi sereine depuis que je la connais !

Les deux jeunes femmes pivotèrent et pour la première fois depuis bien longtemps Anna vit sa sœur rougir. Elle fronça les sourcils puis observa Sebastian.

— Je te croyais en ville, dit-elle alors.
— Je suis juste venu voir si tu avais répondu à l'invitation, pour qu'Elsa ne reste pas seule tout l'après-midi.
— Me crois-tu incapable de répondre à une invitation de ma propre sœur ?

Surpris par la réponse, Bash croisa le regard d'Elsa qui se tourna vers sa sœur.

— Doucement, Anna, il n'a rien fait qui mérite ton courroux... Bash, vas-y, va prendre l'air, je suis en bonne compagnie.

Le jeune magicien hocha la tête, tout d'un coup sans voix, et quitta la maison. Gretchen apparut alors avec le thé et les sœurs s'installèrent dans un étrange silence...

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— Elle t'a attaqué ?
— Oui, en m'accusant de la croire incapable de s'occuper de sa sœur... J'ai été tellement surpris que j'en suis resté muet.
— Elle était de bonne humeur pourtant quand elle est partie...

Hans grimaça. Bash avait gagné le palais pour discuter avec le seul homme qu'il connaissait et qui faisait partie de l'entourage des sœurs.

— Je lui demanderai pourquoi quand elle rentrera ce soir, si tu veux.
— Non, oublie, mais sur le coup, j'ai été très étonné. Je n'ai rien dit pour mériter une telle attaque.
— Je lui demanderai quand même, opina Hans. À titre d'information.

Il quitta le bureau pour tirer sur un cordon de soie qui pendait contre le mur. La porte de la pièce s'ouvrit quelques secondes plus tard.

— Vous nous apportez quelque chose à boire et à manger, Ilda ? demanda-t-il.
— Tout de suite, Votre Altesse.

La servante inclina la tête, puis tourna les talons et Hans soupira.

— Dis-moi... Anna et toi, vous êtes un vrai couple ?

Le rouquin observa le magicien de travers.

— Par vrai couple, tu sous-entends qu'on couche ensemble ?
— Évidemment voyons...
— Bon, alors non. Je suis une altesse royale, je dois attendre le mariage. Mais cela ne nous empêche pas de nous retrouver dans le lit de l'autre tôt le matin avant que les gouvernantes ne viennent nous réveiller...

Sebastian sourit, amusé. Au manoir, personne ne venait réveiller Elsa le matin, elle se levait à l'heure qu'elle voulait et elle s'habillait seule la plupart du temps. Elle descendait ensuite prendre son petit-déjeuner avec lui et lui montrait la progression de ses pouvoirs.

— Comment ça va, avec elle ? demanda soudain Hans comme s'il avait suivi le fil de la pensée de Bash.
— Avec Elsa ? Oh, on fait "manoir à part", si tu vois ce que je veux dire...

Hans rigola.

— Elle te plaît un peu, quand même ?
— Honnêtement ? Je ne sais pas quoi penser d'elle. Elle est gentille, agréable à vivre, mais je sais aussi que c'est un état passager, que dès l'instant où elle aura recouvré ses pouvoirs, elle redeviendra la reine insensible au cœur de glace.

Hans plissa le nez.

— Je ne sais pas... Anna semble le penser aussi, mais je ne suis pas convaincu, je pense que cela lui a fait du bien d'être ramenée sur le plancher des vaches. Elle a perdu ses pouvoirs après en avoir perdu le contrôle et elle est de ce fait obligée de vivre pendant quelques temps comme nous autres. Je pense que cela lui servira de leçon.
— Tu crois ?
— Oui. Est-ce-qu'elle fait un quelconque effort pour récupérer ses pouvoirs ?
— Pas devant moi, en tout cas. Elle évolue lentement, je ne pense pas qu'elle se force à faire de la magie pour qu'elle revienne plus vite.

Hans opina. Ilda revint alors avec un plateau supportant du thé et tout un assortiment de petites choses à manger. Les deux garçons s'installèrent ensuite près d'une des hautes fenêtres du bureau d'Anna et reprirent leur discussion sur leurs compagnes respectives.

— Tu as l'intention de t'installer à Arendelle ou de rentrer chez toi un jour ?
— Je pense que le choix ne se pose même pas, entre un manoir pour moi tout seul et un grotte.

Hans opina.

— Quand Elsa aura récupéré son trône, peut-être que d'ici là tu vivras avec elle ?
— En couple tu veux dire ? Je ne pense pas. Elle a été claire sur le sujet, elle ne désire ni compagnon ni mari. Cependant, elle n'en a jamais eu, elle n'a même pas d'amis...
— Il faut la comprendre, elle a passé presque dix ans enfermée dans sa chambre, terrorisée par ses pouvoirs. Même Anna n'a pas d'amis autres que moi ou les serviteurs.
— Tu es son mari, pas son ami, et tu admettras qu'Anna est beaucoup plus sociable qu'Elsa.
— D'où le fait d'y aller lentement avec elle. Elle n'a aucune idée de ce qui se passe entre vous et...
— Il ne se passe rien, Hans, le coupa Sebastian. Je n'ai pas la prétention de vouloir un jour plus que ce que j'ai actuellement avec Elsa.
— Tu devrais essayer. Mais peut-être que tu n'es pas plus au courant de ces choses-là qu'elle ?

Sebastian garda un regard bleu sur Hans qui leva les mains.

— Désolé. Je n'ai rien dit. Écoute, je ne veux pas avoir l'air d'insister, mais Elsa a besoin de toi, il lui faut une personne qui va remplacer sa sœur, car quand nous allons nous marier, Anna n'aura plus le temps de s'occuper d'elle. J'ai bien l'intention de lui donner des enfants, autant qu'elle en voudra, et Elsa n'aime pas les enfants.

Sebastian se renfrogna.

— Elsa d'Arendelle n'aime pas grand-chose... Quand nous étions dans son palais de glace, je me suis heurté à beaucoup de choses qu'elle répugnait et crois-moi, les enfants arrivent bien loin dans la liste...

Hans rigola. La servante revint au même moment avec un second plateau chargé de beaucoup de bonnes choses et le déposa entre les deux hommes avant de s'incliner et de repartir.

.

Au manoir, cependant, Elsa et Anna prenaient le thé, assises sur le tapis devant la cheminée.

— Tout va bien avec Hans ? demanda Elsa en prenant sa tasse.
— Oui. Je suis tellement contente d'avoir pu le ramener... Je sais que tu ne l'aimes pas, que tu ne lui pardonnes pas ce qu'il nous a fait, mais je l'aime tellement...
— Et Kristoff ?
— Je l'ai aimé aussi, beaucoup, mais la vie de famille n'est pas pour moi. Du moins, la vie de personne normale, je veux dire. Je veux des enfanrs, tout un tas, et avec Kristoff, ça n'a jamais pris...
— Parce que tu étais amoureuse de Hans ?

Anna haussa une épaule et souleva sa tasse.

— Et toi, alors, avec Sebastian ? demanda-t-elle.
— Quoi, Sebastian ?
— Eh bien, vous vivrez ensemble depuis un moment maintenant et...

Elsa observa sa sœur sans comprendre.

— J'ai l'impression que tu essaie de me dire quelque chose, mais je ne comprends pas quoi... Sebastian est un gentil garçon, mais je ne vois pas le rapport avec ta relation avec Hans...

Anna pinça la bouche.

— Je te connais suffisamment pour savoir que tu ne te fiches pas de moi, dit-elle alors. Donc je vais être franche : est-ce qu'il y a quelque chose entre Sebastian et toi.

Elsa rentra aussitôt le menton en plissant le nez de dégoût.

— Par les Dieux, non ! s'exclama-t-elle. Enfin, Anna, comment tu peux songer à pareil ineptie ? Il n'y a absolument rien de commun entre ce garçon et moi !
— Ah non ? Et le fait que vous soyez tous les deux des Magikers ne te perturbes pas plus que ça ?
— Mais enfin, Anna, pourquoi me demandes-tu cela ? C'est comme si je te demandais si le fait que Hans soit un fils de roi te dérangeait !

Anna se mordit la lèvre.

— Tu es tellement inculte que s'en est risible ! dit-elle alors. Tu ne vois pas ce que tu as sous ton nez. Tu es frigide, Elsa. Et je ne dis pas ça parce que tu es la reine des neiges, hein !

La blonde eut un sursaut, choquée, et Anna quitta soudain le tapis pour aller chercher une bûche et la déposer dans le froyer.

— Frigide ? demanda alors Elsa. Mais je... De quoi parles-tu ?
— Pour l'amour du ciel, tu es stupide ?!
— Allons, voilà les insultes à présent ! Parle-moi clairement, Anna, je ne vois pas du tout de quoi tu parles ! Il n'y a rien entre Sebastian et moi, il n'est qu'un précepteur de plus et...

Anna serra le poing. Elle tourna soudain les talons et quitta la pièce puis le manoir en laissant sa sœur en plan.

— Anna...? Anna !

La blonde attendit quelques secondes puis baissa le nez et observa les flammes de la cheminée un moment. Pourquoi sa sœur lui demandait elle s'il y avait quelque chose entre elle et Sebastian ? Est-ce qu'elle n'aimait plus Hans et voudrait tenter sa chance auprès du magicien ?
S'ebrouant, la jeune femme reprit son thé en silence et termina le plat de biscuits avant de sonner pour qu'une servante vienne retirer tout cela...

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