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Chapitre 21

— Je suis ravie que tu sois rentrée saine et sauve.
— Moi aussi, et j'espère ne plus repartir avant longtemps, j'en ai assez du bateau.

Elsa sourit et s'assit sur le tapis près de sa sœur. Une servante déposa le service à thé entre elles puis la jeune Reine demanda à Anna de lui raconter en détails son périple dans les Îles du Nord, dont elle était revenue deux jours plus tôt.

— À vrai dire, il ne s'est pas passé comme prévu, répondit la rouquine. Je pensais m'y rendre pour affiner les accords commerciaux que nous avons avec le Roi Georg, comme tu le sais, mais je me suis retrouvée au milieu d'une soupe à la grimace entre Hans et son épouse.

Elsa haussa les sourcils.

— Tu ne m'avais pas dit qu'elle te ressemblait ? demanda-t-elle.
— Si, en effet, et c'est troublant, mais Savinna ne me ressemble que de l'extérieur, cependant... répondit Anna en grimaçant. Et Hans en a fait les frais.
— C'est à dire ?
— C'est à dire qu'il a fait annuler son mariage en avançant que Savinna n'était pas assez mature pour le combler comme une épouse le devrait.
— Rien que ça ! s'exclama Elsa avec un rire. Mais pour qui se prend-t-il, enfin ?
— Pour un homme qui a des besoins et des désirs, répondit Anna du tac au tac.
— Je te demande pardon ?

Le rire d'Elsa s'était aussitôt tu et elle observa sa sœur qui regardait obstinément les flammes dans la cheminée.

— Anna... Ne me dis pas que vous avez...
— Non, Elsa... Non, voyons !

Elsa plissa un œil.

— Mais encore ? Anna, bon sang, tu es mariée, tu ne devrais plus éprouver de telles choses pour cet homme alors qu'il a été si odieux avec nous !
— Avec toi, Elsa ! répliqua alors Anna un peu brutalement. Il n'a été odieux qu'avec toi ! Il ne m'a pas fait de mal, pas intentionnellement ! C'était de toi et toi seule dont il avait peur !
— Il t'a fait croire qu'il voulait t'épouser !
— Il m'aime, Elsa !

Anna bondit sur ses pieds et s'en alla alors en laissant les portes de la chambre grandes ouvertes. Un garde se présenta et interrogea Elsa du regard, mais la jeune femme agita la main et l'homme referma les portes.
Elsa se tourna ensuite vers les flammes de la cheminée et soupira. Malgré les mois écoulés, quasiment six, à présent, sa sœur pensait toujours à Hans des Îles des Mers du Sud et le destin semblait vouloir se jouer d'eux, en plus de ça, car il les réunissait régulièrement pour mieux les faire souffrir et s'en délecter...
Soufflant par le nez, la Reine se leva et gagna son dressing. Elle se changea et passa ensuite dans le bureau de son Chambellan pour lui annoncer qu'elle se rendait en ville pour quelques heures, qu'il était inutile de prévenir les gardes. Connaissant sa Reine, l'homme hocha la tête en lui demandant toutefois de prévenir si jamais elle comptait rester dehors plus longtemps que prévu, afin que les domestiques s'organisent.

.

Rentrée depuis trois jours, Anna avait du mal à se reconnaître. Elle n'avait pas encore revu Kristoff, parti haut dans les montagnes avec les autres Glaciers pour travailler. Il ne serait de retour que le lendemain, sinon dans deux jours, mais cela n'arrangeait pas les affaires de la rouquine qui avait pensé pouvoir parler à son mari au plus tôt...
Au lieu de ça, elle tournait dans sa maison, rangeant, dérangeant, nettoyant, salissant, tout en récitant dans sa tête ou à voix basse, toutes les manières possibles et imaginables d'annoncer à son mari qu'on en aime un autre et que l'on désire briser nos vœux de mariage...

.

Elsa débarqua en ville en toute discrétion, emballée dans une cape grise. Elle avait été assaillie d'un gros doute, après le départ de sa sœur, et elle devait en avoir le cœur net. Elle se rendit donc sur les quais et entra dans la Capitainerie sans s'annoncer, espérant pouvoir trouver son capitaine.

— Altesse ! souffla un vieil homme quand Elsa retira son capuchon. Mais que faites-vous ici ?
— Je viens voir mon capitaine, répondit la jeune femme. Est-il là ?
— Je... Bougez pas.

Le vieille homme pivota sur ses talons et disparut derrière le rideau qui ondulait derrière le comptoir croulant sous les livres de bord. Le rideau se replia un instant plus tard et un homme de haute taille se montra.

— Altesse... salua-t-il. Que se passe-t-il, j'ai abimé votre navire ?
— Non, pas que je sache, répondit Elsa. Je viens vous demander ce qu'il s'est passé pendant ce voyage de retour pour que ma sœur soit aussi nerveuse.
— Je ne vois pas de quoi vous parlez, répondit le capitaine en remuant sa moustache.
— Non ? Vraiment ?

L'homme secoua la tête. Il avait horreur de mentir, et pis encore en face de sa Reine, mais pour Anna, pour Hans, et le futur d'Arendelle, il le devait.

— Non, Madame, tout s'est bien passé, il n'y a eu aucun problème pendant la traversée, sinon une solide grain qui nous a cloués dans la banquise pendant quatre jours...

Inutile de mentir sur la météo...

— Vous êtes sûr ? répéta Elsa, sceptique.
— Écoutez, Reine ou pas, je n'aime pas vos insinuations, d'accord ? Alors je vous saurais gré de quitter ma capitainerie, Madame, si vous comptez continuer à m'accuser de faits inexistants.

Elsa haussa les sourcils, surprise. Elle releva le menton, serra les lèvres, puis remonta son capuchon et quitta le bâtiment sans un mot. Le capitaine soupira alors bruyamment et jura solidement.

— J'ai cru qu'elle allait te congeler sur pieds, dit le vieillard en apparaissant.
— Ouais, moi aussi... Tu peux garder la boutique aujourd'hui, p'pa ? demanda alors le capitaine. Je dois aller dans les bois, faire un truc... urgent.

Le vieil homme haussa un sourcil broussailleux puis esquissa un sourire édenté.

— Je me disais bien aussi qu'il y avait un truc bizarre... T'as ramené quoi des Îles du Nord ?
— La Princesse Anna...

Le capitaine regarda vers la porte de la boutique et souffla :

— Et un autre magicien comme la Reine...
— Sérieux ?! s'exclama le vieillard. Mais je croyais...
— Moi aussi ! Mais non, elle n'est pas unique, il en existe d'autres, p'pa ! Des gens comme elle, qui sont capables de contrôler l'eau, le vent, le feu, et même la terre ! Ils ont un nom, Magiker, qu'ils s'appellent, et celui qu'on a trouvé, il est puissant, et avec ça, c'est un beau bout d'gars !

Le vieil homme rigola franchement et tapota le bras de son fils.

— P't'être qu'on en fera quelque chose de notre Reine, en fin de compte ! s'exclama-t-il. Ca serait bien qu'elle pense à se marier maintenant, et à nous donner des Princes et des Princesses !
— Oui... Et c'est bien ce que la Princesse Anna compte faire, mais... On connait la Reine, et un seul mot de travers et elle nous change en statue de glace, alors... J'imagine que la Princesse n'a aucune idée de comment annoncer la chose...

Le vieil homme dodelina de la tête puis indiqua qu'il gardait la boutique et son fils s'en alla. Dehors, cependant, Elsa fulminait. Adossée à la bâtisse, elle avait entendu toute la conversation et elle était furieuse, tellement que des nuages avaient commencé à s'amonceler au-dessus d'Arendelle...
Décidée à confronter sa sœur, elle quitta les quais et traversa la ville pour se rendre à la maison où vivait Anna, mais elle s'arrêta en chemin et hésita. Et si elle suivait plutôt le capitaine ? Il avait dit avoir une affaire urgente à faire dans les bois, mais quoi comme affaire ? Et pourquoi après avoir dit à sa Reine qu'il ne savait rien du tout ?
Renonçant à Anna pour le moment, Elsa tourna les talons et quitta la ville à grandes enjambées. Comme il avait neigé récemment, les traces du cheval du capitaine dans la neige fraiche furent très faciles à suivre et Elsa le rattrapa rapidement tout en restant hors de vue de l'homme.
Lorsqu'elle distingua la boutique et sauna de Oaken, la jeune Reine fronça les sourcils. Qu'est-ce que son capitaine venait faire ici ? Bon, il avait le droit de venir, là n'était pas la question, mais pourquoi maintenant ? Elle eut sa réponse la seconde suivante quand, après avoir toqué contre la porte, Hans des Mers du Sud apparut, en chair et en os, sur le perron. Aussitôt, une colère sourde envahit la poitrine d'Elsa et elle serra les mâchoires. Un vent glacial chargé de neige se leva alors et le capitaine et Hans regardèrent autour d'eux d'un air inquiet. Soudain, Hans avisa Elsa et devint si pâle qu'il en était presque translucide.

— E-Elsa... ! dit-il en reculant.
— Toi ! s'exclama Elsa. Qu'est-ce tu fais sur mes terres !

Elle tendit le bras et une main de vent enveloppa la gorge de Hans et le plaqua contre le mur de bois du chalet.

— Tu oses revenir ! Tu oses remettre les pieds chez moi alors que je t'avais ordonné de partir !
— Altesse, je vous en prie, laissez-nous expliquer... ! tenta le capitaine.
— Alors, vous ! siffla Elsa. Vous m'avez menti ! Vous m'avez trahie, capitaine !
— Pour le bien de la Princesse Anna ! répliqua le capitaine. Je vous en supplie, faites preuve de miséricorde pour une fois et écoutez-nous... !
— Je n'écouterai personne tant que ce cafard sera vivant !

Elsa serra les doigts et Hans émit un son étranglé. Il se raclait le cou de ses ongles, incapable de saisir ce qui le faisait suffoquer. Soudain, quelque chose heurta violemment Elsa et l'envoya rouler dans la neige plus loin. La jeune femme poussa un cri de stupeur et Hans, délivré de l'emprise magique de la Reine, tomba sur le sol en bois comme un sac en haletant.

— Qui... Qui a osé s'en prendre à moi ! dit Elsa en se relevant péniblement, un peu secouée. Montrez-vous, vermine !
— Vermine ? roucoula une voix d'homme. Quel accueil digne d'une Reine...

Elsa pivota, prête à attaquer, et se figea en voyant le jeune homme qui se tenait en face d'elle, planté dans la neige, un long bâton dans la main droite. Il l'observa un moment, haussa les sourcils, puis sa bouche s'étira en un rictus particulièrement... désagréable.

— Qui êtes-vous ?! s'exclama alors Elsa. Comment osez-vous vous en prendre à moi ! Je suis la Reine d'Arendelle !
— Ah oui... Je me disais bien que ce joli minois me disait quelque chose...

Il lança alors quelque chose et Elsa l'attrapa d'une main et le regarda. Elle pâlit en le reconnaissant.

— C'est le collier de ma sœur ! s'exclama-t-elle. Où l'avez-vous eu ? Qui êtes-vous ?!
— Elsa, je t'en prie, calme-toi, pour l'amour du ciel ! s'exclama alors Hans en s'approchant prudemment. Il est comme toi, il a des pouvoirs magiques, il...

Hans se tut comme Elsa l'ignorait superbement. Il regarda alors Sebastian qui inclina la tête et leva son bâton. Elsa, en positon d'attaque, les deux mains en avant, resta immobile quand, du bout de son bâton où se trouvait un cristal bleu, Sebastian forma un monticule de neige devant lui. Bientôt, sous les regards ébahis du capitaine et de Hans, le monticule se transforma en bonhomme de neige et Elsa eut un coup au cœur.

— Olaf... ! lâcha-t-elle.
— Non ! couina alors le bonhomme de neige. Je m'appelle Friskette ! Oh, salut, Bash ! ajouta la créature d'une voix presque exagérée. T'en a mis du temps !
— Je suis désolé, Fris, mais je devais régler quelques petits problèmes avant de te faire revenir...

Figée de stupeur, Elsa se redressa, blême. Elle détacha son regard de Friskette et regarda Sebastian. Soudain, elle tourna de l'œil et s'affala dans la neige.

— Altesse ! s'exclama le capitaine en se précipitant sur elle. Oaken ! appela-t-il ensuite.

Le gérant de la boutique sortit aussitôt avec une couverture et enveloppa Elsa dedans avant de la hisser dans ses bras et de l'emmener dans la maison.

— Hum, dit alors Sebastian. Elle me semble bien émotive pour une Reine...
— Elle l'est, répondit Hans. Et ce n'était pas du tout prévu que vous vous rencontriez maintenant... Anna va nous faire une tête au carré.
— Laissez-la régler ses affaires avec son mari, Majesté, dit alors Sebastian. En attendant, je vais aller regarder cette Reine de plus près...

Hans ne répondit rien. Sebastian passa devant lui et entra dans la boutique, puis le capitaine, et enfin Friskette. Hans plissa alors le nez et referma la porte dans son dos.

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