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Chapitre 20

Il fallut deux semaines supplémentaires à Sebastian pour qu'il se décide à quitter les Îles du Nord pour gagner Arendelle avec Anna.  Ce fut sa mère, la Reine Sare'ya, qui parvint à le convaincre en lui offrant un coffre rempli de pièces d'or, afin qu'il puisse vivre la vie qu'il désire, où que ce soit dans le monde.

Confiné dans sa grotte depuis treize ans, le jeune homme craignait de partir, de quitter son confort et ses habitudes, mais Anna et Hans le rassurèrent en lui disant qu'Arendelle était une belle ville portuaire, qu'il faisait bon y vivre et qu'il y serait bien, que ce soit au palais ou en ville. Et puis, si vraiment il ne pouvait vivre en ville, il y avait un gigantesque palais de glace dans les montagnes...

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Mais une autre annonce était attendue, et quand Savinna, la mine défaite, annonça à sa mère qu'elle n'était pas enceinte et que donc, conformément à l'accord qu'ils avaient passé quelques jours auparavant, elle était d'accord pour annuler son mariage avec le Prince Hans des Mers du Sud, la jeune Princesse accepta son sort sans toutefois reconnaître qu'elle était un facteur dans l'échec de son mariage. Pour elle, Hans était responsable de presque tout, du fait d'avoir accepté de l'épouser, jusqu'à cette distance entre eux dès le lendemain de la nuit de noces.

— Nous la pensions mature, dit la Reine. Elle ne l'est pas. Nous allons l'envoyer dans un autre royaume afin qu'elle puisse parfaire son éducation, et revenir, je l'espère, transformée. Ensuite, nous retenterons le mariage.

Hans, la Reine et Anna, marchaient dans les allées du jardin royal, profitant d'un rare moment de beau temps.

— Je suis vraiment désolé que les choses se soient passées ainsi, Altesse, dit Hans, les mains dans le dos. J'aurais sans doute pu insister un peu, et à force de travail, j'aurais réussi à faire quelque chose de votre fille, mais nos caractères ne semblent pas compatibles, quoi qu'on en pense, et vous auriez eu un couple princier qui ferait trembler les murs de château tous les jours...

La Reine esquissa un sourire un peu triste. Elle releva la tête et aperçut son mari au bout de l'allée. Anna et Hans l'imitèrent et découvrirent avec surprise que Sebastian se tenait aux côtés du Roi, un gros sac à ses pieds, en tenue de voyage.

— Prenez soin de mon fils, Princesse Anna, dit alors Sare'ya. J'ai fait comme j'ai pu pour l'élever, mais loin de moi, cela n'a pas donné ce que j'avais espéré. J'espère qu'il trouvera en votre sœur un pendant, sinon amoureux, au moins amical, qui pourra lui faire oublier les longues années de solitude dont mon époux l'a contraint.
— Ne blâmez pas le Roi pour une chose qui semblait aller d'elle-même, dit Anna. Vouloir que son enfant légitime continue son règne est légitime, d'autant plus que Sebastian n'est pas comme les autres. J'ai vécu cela avec ma sœur, et nul doute que si nos parents étaient encore de ce monde, ils auraient réfléchi à deux fois avant de proclamer Elsa comme Reine d'Arendelle.
— Tu crois ? s'étonna Hans.

Anna opina. Elle connaissait ses parents, même si elle aurait aimé les avoir plus longtemps auprès d'elle, et quand bien même ils avaient aimé autant leurs deux filles sans distinction, ils avaient néanmoins toujours eu un peu peur des pouvoirs d'Elsa qu'elle avait, encore aujourd'hui, du mal à contrôler totalement.

Lorsque l'heure du départ ne put plus être repoussée, un mauvais temps s'annonçant sur les mers qui pourrait mettre le navire royal d'Arendelle en péril dans les glaces, tout le monde quitta le palais en voiture à cheval, direction le port, chacun chargés de tous ses bagages, Hans en ayant définitivement le plus. Puis le bateau leva l'ancre et tous regardèrent les Îles du Nord s'éloigner avant de disparaître dans les brumes.

— Pas trop fâché de cet échec ?
— Non, répondit Hans en s'éloignant du bastingage. Je te l'ai dit, Anna, même si je ne peux pas vivre près de toi, je ne resterai pas ici une minute de plus. Savinna te ressemble, mais elle n'est pas toi et c'est pire que de ne pas ou voir être avec toi.

Anna baissa les yeux et Hans annonça qu'il allait s'installer dans sa cabine. La jeune femme ne le retint pas et avisa alors Sebastian, à la poupe du vaisseau, discutant avec le capitaine. Elle rejoignit les deux hommes en s'enveloppant dans sa cape.

— Majesté, Sebastian me disait qu'il pourrait nous permettre de gagner quelques jours de voyage, dit alors le capitaine en regardant Ana.
— Ah ? Et de quelle manière ?
— Il me suffira de briser la banquise au fur et à mesure que le navire avance, répondit le jeune homme. Ainsi, même si le temps se gâte, nous ne serons pas retenus plus longtemps que nécessaire.

Anna opina lentement. Elle n'avait pas particulièrement envie de rentrer à Arendelle dans l'instant, sachant Hans dans ses parages, mais elle avait aussi envie de revoir Kristoff... Cependant, elle savait que les semaines de distance après son retour des Îles des Mers du Sud allaient recommencer dès qu'elle allait retourner vivre chez elle, dès que Hans aurait reprit le bateau pour rentrer chez lui, et elle avait de moins en moins envie de le laisser partir...

— Princesse Anna ? Puis-je vous parler ? demanda soudain Sebastian.
— Oui, bien entendu... s'étonna la jeune femme. Venez, allons au chaud.

Sebastian opina et ils descendirent dans la cabine de la jeune femme où elle servit du café bien chaud.

— Puis-je vous parler intimement ?
— À propos de Hans, je me trompe ?
— Non, Madame... Il faudrait être aveugle pour ne pas voir ce qui vous lie et je suis content que le Prince ait rompu son mariage avec ma sœur. Il n'aurait jamais été heureux avec elle, même dans dix ans.
— Il m'a dit qu'il préférait être heureux seul que malheureux avec une femme qu'il n'aime pas, répondit Anna.
— Aimez-vous votre mari, Madame ? demanda alors Sebastian à brûle-pourpoint.

Anna eut un bref sursaut et le regarda avec étonnement.

— Bien sûr que oui, répondit-elle en regardant sa tasse. Je l'aime et nous sommes mariés, et j'aime ma vie telle qu'elle est actuellement.
— Donc vous aimez votre vie telle qu'elle est, c'est à dire que vous aimez à la fois votre mari et le Prince, et que cela vous va ?

La jeune femme serra les mâchoires. Sebastian comprit que la discussion était terminé et il vida sa tasse en se levant. Il se détourna, mais Anna le retint en se levant et il pivota.

— J'ai pris la décision de faire annuler mon mariage avec Kristoff, annonça-t-elle alors. Je l'aime, mais je ne suis pas amoureuse de lui, seulement, je n'ai aucune envie de le blesser, et...
— Les blessures ne sont pas forcément celles que l'on croit, Madame, répondit Sebastian en inclinant la tête.

Il salua ensuite la Princesse puis tourna les talons et quitta la vaste cabine richement aménagée. Anna se mordit alors la lèvre et se rassit lentement sur sa chaise. Elle appuya son coude sur la table et soudain, ferma les yeux et se mit à pleurer.

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L'aide de Sebastian fut presque essentielle pendant le voyage. Juché sur le plat-bord à la proue du bateau, il usait de ses pouvoirs pour briser les plaques de banquises en avant du bateau afin qu'il n'ai pas à les briser lui-même, quand bien même conçu pour. Cependant, après une semaine de voyage, un grain sans précédent s'abattit sur l'océan et le capitaine donna l'ordre de jeter les ancres dans la banquise afin de ne pas risquer de chavirer et la glace se referma bientôt sur les flancs du navire.

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Le vent hurlait dans les haubans, donnant l'impression que le bateau avait sa propre voix. Emmitouflée dans des couvertures, Anna tentait vainement de se réchauffer près du poêle à bois de sa cabine. Le navire était immobilisé depuis deux jours et la tempête ne semblait avoir aucune envie de s'en aller. Heureusement, le Roi Georg avait été très généreux en vivres et ils avaient donc de quoi tenir pour encore plusieurs semaines, mais l'attente se faisait longue.
On toqua alors contre la porte et Anna fit entrer. Hans apparut en retirant son ciré et le suspendit à une patère. Il s'approcha du poêle et se réchauffa les mains dessus un instant avant de rejoindre Anna sur le canapé quand elle lui proposa un pan de sa vaste couverture.

— Tu es vraiment sûre de toi ? demanda-t-il alors.
— Je n'ai jamais été aussi sûre de quelque chose de toute ma vie, Hans, répondit la jeune femme en hochant la tête. On a essayé, on a essayé et ça n'a pas marché... Tu n'es pas tombé amoureux de Savinna, et je ne suis pas tombée amoureuse de Kristoff, quand bien même c'est un homme charmant et doux et tout ce que tu veux.

Hans hocha la tête. Il passa son bras autour de son amie et l'embrassa sur la tempe.

— Elsa va me statufier sur place quand elle me verra sur le quai, soupira-t-il alors.
— C'est la raison pour laquelle tu quitteras le bateau avec Sebastian avant que nous n'arrivions à Arendelle, répondit Anna. J'ai convenu avec le capitaine, nous allons vous débarquer dans une crique d'où vous pourrez rejoindre le gîte de Oaken. Tu pourras y séjourner aussi longtemps que tu veux, le temps que je règle mes "soucis" avec Kristoff.
— Très bien, ça me va. Est-ce que tu crois que Kristoff va mal le prendre ?
— Sincèrement ? Non. Il ne m'a jamais interdit de t'écrire, il ne m'a pas empêchée de partir te rejoindre dans les Îles des Mers du Sud, et encore moins dans les Îles du Nord. Je pense qu'il se doute de quelque chose...

Hans serra les lèvres.

— En même temps, c'est presque une évidence, dit-il. Sebastian nous a grillés presque tout de suite...
— Oui, enfin, c'est surtout parce qu'il connait son dragon de sœur et se doute bien que si vos parents vous ont mariés, c'est uniquement parce qu'elle me ressemble.

Hans eut un rire. Il regarda l'heure sur la vieille pendule en bois et soupira.

— Nous allons rester encore longtemps, pris dans les glaces ? demanda-t-il. Dehors, c'est le déluge, personne ne peut sortir sur le pont plus de quelques minutes, l'eau a tout fait geler, les cordages sont des bâtons de glace et le pont est une patinoire...
— J'espère que la tempête va passer rapidement, répondit Anna. Sinon, je demanderai à Sebastian de faire quelque chose. Il m'a bien dit qu'il ne manipulait que l'eau sous toutes ses formes, mais les nuages sont de la vapeur d'eau, quand on y pense, alors peut-être qu'il pourra nous sortir de là.

Hans hocha la tête puis laissa son amie tranquille près de son poêle et quitta la cabine pour retourner dans la sienne, à l'étage en-dessous.

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Après deux jours supplémentaires, Anna, qui commençait à ne plus pouvoir supporter l'immobilisme, décida qu'il était temps pour Sebastian d'agir.

Dans un premier, cependant, le jeune homme refusa tout net en disant que même si les nuages étaient de la vapeur d'eau, essayer de les déplacer tout seul était hors de la puissance de ses capacités. Mais Anna insista, ainsi que le capitaine, pour tenter au moins quelque chose, même si cela rendait simplement la tempête moins violente. Sebastian finit donc par accepter, à contre cœur, et, insensible au froid intense qui avait transformé le pont du navire en sculpture de glace, il sortit, sans manteau, et commença à se concentrer.

Bien à l'abri du froid, cependant, le reste de l'équipage l'observait par les fenêtres de la cabine du capitaine ou les caillebotis du pont. Anna eut l'impression de voir Elsa quand Sebastian se mit à agiter les mains en direction du ciel, le visage battu par la pluie et les cheveux plaqués en arrière.
Soudain, la neige et la pluie qui tourbillonnaient autour de lui se rassemblèrent en une colonne presque solide, formant comme une trombe marine au beau milieu du pont. Levant les bras, Sebastian propulsa la trombe vers les nuages gris et le silence s'abattit sur les environs. Le jeune homme baissa alors les bras et soupira, dépité.

— Je vous l'avais dit, dit-il comme Anna et les autres sortaient sur le pont. Je ne suis pas assez puissant pour disperser cette tempête.
— Peut-être, mais vous avez renvoyé la pluie et la neige dans les nuages, dit le capitaine. Nous allons pouvoir repartir. Si vous voulez bien nous sortir de là... ?

Sebastian opina et fit alors le tour du bateau et se penchant régulièrement par-dessus le bastingage. Des craquements sinistres retentirent rapidement et soudain, le bateau gîta violemment et tout le monde poussa un cri de surprise.

— Tous le monde à son poste ! aboya alors le capitaine.

Les caillebotis s'ouvrirent brutalement en envoyant de la glace partout et les marins, au nombre d'une quinzaine, se hâtèrent d'aller dégivrer les haubans pour affaler les voiles.

Le reste du voyage fut beaucoup plus calme et, à l'approche du fjord d'Arendelle, Anna fit mouiller le navire royal derrière un épaulement rocheux le temps de mettre une chaloupe à la mer pour déposer Sebastian et Hans à distance raisonnable de la fureur de la Reine. La chaloupe fut ensuite remontée puis le navire reprit paisiblement sa route vers le port d'Arendelle.

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