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Chapitre 1

— Elsa ! Elsa !

Anna déboula dans le bureau de sa sœur en faisant sursauter les quatre conseillers qui s'y trouvaient. Elsa, assise derrière un lourd bureau, soupira.

— Laissez-nous, messieurs, dit-elle. Nous reprendrons cette réunion après le déjeuner.
— Entendu, Votre Majesté.

Les quatre hommes s'inclinèrent puis tournèrent les talons et Anna s'approcha, un peu penaude.

— Je pensais te trouver seule, excuse-moi, dit-elle pour sa défense quand Elsa la regarda du coin de l'œil. Et, euh... On a reçu une lettre ! ajouta-t-elle ensuite en brandissant un carré blanc. Enfin, tu as reçu une lettre...

Le visage clair d'Elsa s'assombrit brusquement et elle soupira en agitant la main.

— Si c'est encore une de ces stupides propositions de mariage, jette-la au feu ! dit-elle sur ton agacé. Tu sais très bien ce que je pense de tout cela !
— Oh, Elsa, s'il te plaît, tu pourrais au moins la lire et...

Elsa soupira et quitta son fauteuil. Elle s'approcha de la cheminée éteinte et observa les restes de la flambée de la veille. Les mains jointes devant elle, le dos droit, elle resta plusieurs secondes sans bouger. Soudain, elle haussa les épaules et se retourna.

— Lis-la, dit-elle avec un profond soupir.

Anna haussa les sourcils puis se mit à trépigner et se jeta sur un petit canapé au tissu rayé de beige et de vert. Elle attrapa un coupe-papier sur le guéridon près d'elle et fit sauter le cachet de cire bleu nuit. Aussitôt, le papier un peu rigide se déplia et Anna reposa le coupe-papier et parcourut la lettre en marmonnant. À chaque paragraphe son sourire s'étirait un peu plus et quand elle retourna la fine feuille que contenait l'enveloppe, elle regarda sa sœur.

— Il s'appelle Erwan, dit-elle. Il a vingt-quatre ans et il est le Prince du Royaume de Libelle.

Elsa fronça ses élégants sourcils.

— Je ne connais pas ce royaume, dit-elle en s'approchant d'une immense carte du monde suspendue contre un mur. Où est-ce ?

Anna se leva et s'approcha de la carte. Elle plissa les yeux tout en vérifiant les informations dans la lettre et poussa soudain un petit cri.

— Là ! dit-elle en plantant son doigt dans la carte qui protesta.

Elsa se pencha et plissa les yeux à son tour avant de se redresser.

— C'est... minuscule, constata-t-elle.
— C'est un archipel, apparemment, dit Anna en comptant les îles. Il y a douze îles et...

Elle regarda la lettre et hocha la tête.

— Oui, c'est bien ça.
— Quoi donc ? Eh bien, continue...

Anna lui jeta un regard.

— J'ai compté douze îles appartenant au Royaume de Libelle, et il y a... onze Princes.

Elsa sembla ne pas comprendre et secoua mollement de la tête.

— Elsa... soupira alors Anna en levant les yeux au plafond. L'île de Libelle est occupée par le Roi et la Reine, et les onze autres îles, par les dix premiers enfants du couple... Le Prince Erwan se retrouve donc sans rien et cherche une Princesse ou une Reine à épouser...

Elsa pinça la bouche.

— Je vois, dit-elle en se détournant. C'est donc plus une demande d'asile que de mariage...
— Quoi ?

Anna la regarda retourner à son bureau et cligna des paupières. Elle regarda la lettre, puis sa sœur, et soupira.

— J'ai envie de le faire venir, dit-elle alors.
— Pas question ! répliqua aussitôt Elsa. Je n'ai ni le temps, ni l'envie de m'occuper d'un potentiel soupirant qui n'aspire sans doute qu'à fanfaronner auprès de ses frères pour être allé à Arendelle et avoir rencontré la Reine des Neiges !

Elle regarda alors sa sœur et posa son menton dans la paume de sa main. Son irritation retomba aussitôt.

— Où alors, tu t'en occupes, dit-elle.

Anna eut un sursaut.

— Mais c'est impossible ! s'exclama-t-elle. Elsa, je ne vis plus au château, je suis mariée... Je ne pourrais pas m'occuper du Prince Erwan en vivant en ville...
— Alors, le problème est réglé, trancha Elsa calmement. Tu peux t'en aller.
— Mais, Elsa... gémit Anna.
— J'ai dit... commença la jeune Reine.

Anna se renfrogna aussitôt et baissa le menton. Elle serra la lettre dans sa main en la froissant puis tourna les talons, comme une enfant vexée. Elle quitta le bureau de sa sœur en fermant tout doucement la porte, mais une fois dehors, elle poussa un cri de rage qui se répercuta dans tout le couloir.

.

— Elle a encore refusé, n'est-ce pas ?

Anna jeta son manteau sur une patère et se déchaussa avec agacement. Elle contourna Kristoff pour aller ranger ses bottes et quand elle revint, il la saisit par la taille et elle poussa un cri de protestation.

— Anna, je te connais trop bien maintenant, dit-il en la relâchant. Tu es en colère parce qu'Elsa a encore repoussé un soupirant et...

Anna soupira.

— Techniquement, elle ne l'a pas repoussé, dit-elle en allant s'asseoir dans le petit salon de la maison qu'ils avaient achetée après leur mariage.
— Mais encore ? demanda le jeune homme en s'asseyant en face d'elle.
— Il s'appelle Erwan, dit Anna. Il est le dernier fils des souverains du Royaume de Libelle. C'est un tout petit archipel de douze îles. Bien sûr, il est le dernier de dix enfants, donc il n'a plus d'îles à s'approprier avec une épouse.
— Donc, il écrit à tous les royaumes avec une Princesse ou une Reine célibataire dans l'espoir d'obtenir une « place », si j'ose dire ? demanda Kristoff.
— Oui. Et comme Elsa l'a si bien dit, c'est plus une demande d'asile que de mariage...

Kristoff haussa brièvement les sourcils.

— Ta sœur a vraiment besoin de compagnie, dit-il en se levant. Elle devient... froide. Sans mauvais jeu de mot.

Anna rigola doucement. Avec ses pouvoirs de glace, Elsa avait pourtant un cœur chaud et elle était très avenante, très gentille, surtout avec les enfants. Mais elle avait aussi un côté sombre et celui-ci ressortait dès qu'elle était fatiguée, blasée ou énervée.
Ces dernières semaines, elle avait manqué congeler l'un de ses conseillers après qu'il l'eut agacée avec des propositions de lois toutes plus loufoques les unes que les autres. Le pauvre homme avait frôlé l'hypothermie et avait eu tellement peur qu'il avait quitté le château dès le lendemain...
Voilà ce que ma sœur provoque chez les gens, songea alors Anna en observant Kristoff s'attaquer au déjeuner. Peur, incompréhension, terreur...

— Comment tu veux qu'elle trouve un mari si elle continue à être comme ça ? demanda alors Kristoff.

Anna sortit de ses pensées et le regarda de travers.

— On dirait que tu viens de lire dans mes pensées, dit-elle en se levant. J'étais plus ou moins en train de me dire la même chose...

Elle s'approcha du lourd fourneau en fonte et observa le contenu d'une marmite.

— Comment la faire changer d'avis ? demanda-t-elle. Ma sœur n'a côtoyé aucun enfant de son âge de toute sa vie. Pendant dix ans elle est restée enfermée dans sa chambre, n'en sortant que très rarement... Je dois trouver un moyen de lui faire voir les hommes et le mariage autrement, de lui faire accepter qu'elle doit changer, pour le bien de son royaume.
— Elle devrait nous regarder, dit Kristoff.

Anna sourit. Elle se glissa sous son bras et il s'écarta du fourneau où il pelait des carottes. Il prit la jeune femme dans ses bras et elle se serra contre son large torse.

— J'ai de la chance de t'avoir trouvé, dit-elle en reculant légèrement. Je n'aurais pas aimé épouser un prince de je-ne-sais-où qui n'aurait fait que briguer la couronne, comme Hans...

Kristoff fronça les sourcils. Anna s'écarta alors de lui et s'assit à la petite table en bois massif où ils prenaient tous leurs repas. Un silence s'installa et quand Anna regarda son jeune époux, il pinça la bouche.

— Tu étais vraiment amoureuse de lui ? demanda-t-il doucement.
— Je le croyais, oui, répondit-elle en se frottant le visage. C'était un bel homme, bien élevé, de bonne famille... Il aurait fait un très bon époux, j'en suis certaine... Si Elsa n'avait déconné avec ses pouvoirs.
— Ce n'est en rien la d'aire faire de ta sœur. Hans est un opportuniste, dit alors Kristoff. Il a su voir l'occasion qui se présentait de devenir le Roi d'Arendelle en t'épousant après avoir supprimé ta sœur, en la faisant passer, dans la foulée, pour une sorcière terrifiante et dangereuse qu'il fallait à tous prix arrêter. Et ça a failli marcher...

Anna serra les mâchoires. Depuis que le jeune homme avait été renvoyé chez lui, elle n'en avait plus de nouvelles et elle n'en voulait pas spécialement, mais pendant quelques heures, quelques magnifiques heures, elle avait cru... Elle avait vraiment cru être tombée amoureuse, avoir été frappée par le coup de foudre...

— J'étais juste trop naïve, dit-elle en inspirant profondément. Mais je n'arrive pas à arrêter de me dire qu'il n'est peut-être pas si mauvais que ça, qu'il a juste dérapé et qu'au fond, il est un bon garçon...
— C'est possible, répondit Kristoff en haussant les épaules. Il est un Prince après tout...

Un silence s'installa et le jeune homme se retourna pour s'occuper du déjeuner. Anna s'excusa alors et monta à l'étage pour s'étendre sur leur lit un moment.
Depuis un mois, elle s'efforçait de faire comprendre à sa sœur, en douceur et en subtilité, tout l'intérêt qu'il y avait à partager sa vie avec un homme. Bon, il y avait des désavantages aussi, mais ils étaient moindres comparé au bonheur qu'on éprouvait en se réveillant le matin aux côtés de l'homme qu'on aime, en le voyant accomplir des tâches banales comme faire la cuisine ou plier du linge, et en se rendant compte que même affublé d'un tablier avec un cœur dessus, on l'aimait encore plus que la veille...

Anna sourit puis roula sur le côté et son regard tomba sur son secrétaire. Fermé à clef, il contenait sa correspondance avec ses amies, Princesses disséminées un peu partout dans le monde, mais aussi son journal, celui qu'elle tenait depuis que ses parents avaient tragiquement trouvé la mort dans le naufrage de leur bateau, dix ans plus tôt.

Se levant, la jeune femme attrapa la clef du meuble dans l'assiette d'une plante en pot posée sur le rebord de la fenêtre. Elle déverrouilla le panneau coulissant puis le souleva. Là, bien rangées, des lettres attendaient qu'elle y réponde ou bien attendaient une réponse. Elle s'assit sur le petit tabouret et tira une lettre. Elle la déplia et la relu une énième fois. Elle la connaissait presque par cœur.

— Elsa... Comment puis-je faire pour dégeler ton cœur de glace ? soupira alors la jeune femme.

La lettre venait de Raiponce, leur cousine. Celle-ci avait épousé un voleur de bas étages, un jeune homme recherché par toute la milice de son Royaume après avoir volé la tiare de la Princesse disparue... sans toutefois savoir que c'était Raiponce elle-même, cette Princesse...

— Elsa refuse d'épouser qui que ce soit... soupira alors Anna en repliant la lettre. Qu'ils soient Princes ou brigands, elle refuse tout et cela vire à l'indifférence. Je ne sais plus quoi faire...

Complètement dépitée, Anna décida de laisser cette histoire de côté et de s'occuper de son époux. Elle l'avait un peu délaissé ces dernières semaines, mais il avait tout enduré sans broncher, comprenant que les deux sœurs se vouaient une affection contre laquelle il ne pouvait rivaliser. Il faisait donc contre mauvaise fortune bon cœur et tâchait de ne jamais accabler sa petite femme.

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