Chapitre 6 : L'ignorance infantile
C'était aussi comme une grande pièce où plafond, murs et sol étaient en fait des écrans où on pouvait mettre n'importe quel paysage. C'était plutôt ça en fait... Car mes pieds étaient bel et bien posés. Je ne flottais pas du tout.
En regardant tout autours de moi pour chercher une quelconque faille, je décidais d'enclencher le pas. Et même si une drôle de chaleur brûlait la plante de mes pieds, j'avais la net impression de ne pas bouger d'un pouce.
C'est au bout de plusieurs secondes, après que j'ai arrêté de marcher dans le vide, qu'il eu une nouvelle interaction. Alors que je tenais toujours la tablette qui affichait toujours le forum, quelque chose apparut soudainement sous mes yeux.
Un espèce d'hologramme de couleur cyan rectangle verticale affichant le contenu de la tablette. Je vérifiais, et c'était le cas... Cela affichait en fait le forum !
"Comment ça ce fait que..."
Sous ma surprise, je ne terminais pas ma phrase et je secouais ma tête en commençant à comprendre qu'il ne fallait pas chercher de logique à la situation.
L'hologramme grisonnait légèrement... Comme si ça bugué. Mais le plus intéressant était que les pseudos de mes trois amis virtuels se mirent à clignoter entre du bleu et du rouge.
Étonnée, je jetais un coup d'œil sur ma tablette, qui s'était soudainement éteinte. Ecran noir... J'en lâchais un juron, pensant que la batterie était à plat.
Puis... Je relevais mes yeux vers l'hologramme qui était toujours là. Ces clignotements étaient très intriguant...
"Pourquoi ça clignote ?" me demandais-je. "Ça n'a jamais clignoté sur le forum... Est-ce que je dois cliquer sur un des trois pseudos...? Ça va m'emmener autre part, ou...?"
Après tout, si d'une forêt je passe à une espèce de matrice, je me doutais bien que ça n'avait rien de réel...
Alors j'approchais mon doigt de l'hologramme en direction du pseudonyme de Angelo, soit "Angeliiiono". Pourquoi lui ? Car c'était le premier, en fait. Je n'avais pas vraiment réfléchi.
Mon doigt traversait cette illusion virtuelle. C'était comme si cette interaction avait été inutile.
Mais pas si inutile.
Alors que je me sentais bête d'avoir tenter de toucher l'hologramme, celui-ci virait au rouge sang avant de disparaître.
Et là...
L'obscurité.
Quand j'ouvris les yeux, c'était tout autre chose.
J'étais entrain de me réveiller en marmonnant. Je ne possédais aucune douleur, mais c'était comme si on m'avait assommé. Mon souvenir était coupé. J'ignorais ce qui venait de se passer.
Pourtant, le lieu où je me trouvais me mit la puce à l'oreille.
J'étais premièrement allongée sur un matelas blanc, sans drap, posé sur un lit à une place. C'était très confortable...
En me relevant hors de ce lit, je posais mes pieds sur un plancher usé et grinçant. J'avais peur que le sol s'écroule sous mon poids. Quand je levais ma tête, je repérais clairement que j'étais dans un grenier, dû au toit en triangle où j'étais en dessous. Je fus surprise des nombres de toiles d'araignées.
"Où suis-je...?" me demandais-je.
La tablette était posé sur le lit, tandis que son chargeur était toujours entre mon pantalon et mon sous-vêtement. Je ramassais la tablette et je tentais de l'allumer.
Mais j'espérais trop.
"Arg, fais chier !"
C'est ainsi que je réalisais que j'avais eu besoin de la tablette pour avoir de la lumière. Car ce grenier remplis de cartons poussiéreux était très sombre. Et pourtant, un petit bruit attirait mon attention.
Ça faisait "Clic... Clic, clic." Comme si c'était un appareil photo. Et ce bruit provenait de la trappe grandement ouverte situé à ma droite.
Je m'y rendis doucement, et surtout prudemment. Sous cette trappe se trouvait des escaliers pliant en bois menant à un étage tout aussi sombre. Je les empruntais avec douceur...
Une fois en bas, je tournais doucement ma tête avec le regard curieux. On aurait dit que j'étais dans une maison plutôt modeste. Elle ne me disait rien du tout.
Quand au bruit, qui était plus fort, ça semblait de venir de l'étage en dessous. Par chance, les escaliers étaient juste à porté de main. Je descendis donc les marches en gardant la tablette blotti contre ma poitrine, rassurée que l'escalier en bois n'était pas aussi grinçant que le plancher du grenier.
Désormais en bas, je réalisais que j'avais atterrie juste devant la porte d'entrée de la maison. Une grande porte peint en blanc et à la poignée noir, juste à coté d'un porte-manteau qui contenait une veste blanche. Je m'approchais de cette porte et je tentais de l'ouvrir. Mais après deux petits mouvements, je compris alors qu'elle était verrouillée.
Je me retournais donc en entendant toujours ces "clic clic". Et en décalant mon regard vers la gauche, je remarquais une porte sous les escaliers grande ouverte. Les bruits semblaient venir de là.
J'étais un peu anxieuse, mais je m'approchais de la porte. Et derrière se trouvait de nouveaux escaliers menant à la cave.
Je m'y rendis...
En descendant, je voyais une nouvelle petite entrée portant à droite. Les "clic clic" étaient non seulement plus forts, mais aussi de la lumière provenait de la salle. Une fois la dernière marche atteinte, je dépassais timidement ma tête pour voir ce qui se trouvait dans la salle.
C'est alors que je vis une scène très étrange. La cave était très bien décoré. Avec un mur tout blanc, des rideaux mauves et rouge, et un doux tapis fait de poil marron. Mais le plus intriguant, c'était qu'il y avait un homme qui prenait des photos.
Le type était de dos, je voyais juste qu'il portait un tee-shirt noir et un jean gris. Il avait un appareil photo dans les mains, et il photographiait quelqu'un qui posait dos au mur blanc. Il y avait de grosses lampes à ses cotés digne d'un vrai magasin de photo.
C'était un studio photo.
J'ai hésité à me montrer totalement, serrant mien la tablette, toute gênée. J'élevais timidement ma voix pour me faire entendre :
"Hum... Excusez-moi...?"
Mais le type m'ignorait totalement. Il continuait à utiliser son appareil. C'était comme si il ne m'avait pas entendu.
Étonnée, je m'approchais de plusieurs pas. J'ouvris la bouche en étant sur le point de répéter ce que je venais de dire quand l'homme finit par dire quelque chose :
"Détend-toi ! Détend-toi, voyons !"
-Huh...?
Il ne semblait pas parler à moi. Il parlait à la personne qu'il prenait en photo.
"Oui... Comme ça... Regarde-moi bien ! Gentil, gentil ! Tonton est bien content !"
Curieuse, je me décalais à me droite pour voir qui était cette personne.
Quand j'ai eu le choc !
"Mais qu'est-ce que ?!"
L'horreur... Juste l'horreur !
La cible de l'appareil était un petit garçon en sous-vêtements !
Je ne rigole pas ! C'était un petit garçon âgé d'environs 8 ans, à la peau bronzé et aux cheveux brun. Le petit n'était pas du tout à l'aise.
Je ne suis pas parano, mais on dirait que ce type prenait des photos pédopornographique de son propre neveu !
J'étais vraiment horrifiée. Et sous une soudaine colère, je courrais directement en face du photographe afin de faire barrière entre cette chose dégoûtante et l'enfant.
"Hé ! Arrêtez ça, espèce de pédophile !"
Mais en me mettant devant ce type, je remarquais quelque chose de vraiment flippante.
Il n'avait pas de visage.
"Quoi ?!"
Après cela, toutes les lumières s'éteignaient et les bruits de l'appareil photo s'arrêtaient.
Quand je m'étais réveillée dans le grenier, il faisait sombre mais je pouvais voir où conduisaient mes pas. Là, je ne voyais vraiment plus rien.
"Mais qu'est-ce qui ce passe ?!" me demandais-je.
Ce silence et cette obscurité ne dura pas longtemps. Une légère ampoule provenant d'une lampe s'allumait dans mon dos, et la chose que j'entendais désormais étaient des pleurs.
Surprise, je me retournais tout doucement, m'attendant à tomber sur le petit garçon en question.
Mais ce n'était pas vraiment le petit garçon que j'avais vue quelques secondes plus tôt.
C'était plutôt un jeune homme qui était par terre, entrain de pleurer.
En fait, c'était le garçon avec environs dix années de plus. Et heureusement, il portait un pyjama... Couleur marron, avec un tee-shirt vert sous sa chemise boutonné et il portait des chaussons bleu foncé.
On aurait dit que j'avais vue un souvenir macabre... Surtout pour ce garçon qui avait mon âge.
Ayant de la peine pour lui, je m'approchais doucement. Il ne semblait pas avoir senti ma présence. Je m'accroupis devant lui, posant ma tablette à coté de moi.
Mes bras entouraient mes genoux. Et ainsi, je prononçais d'une petite voix :
"Est-ce que ça va...?"
Le garçon m'entendit. Il prit une inspiration et releva alors sa tête vers moi. Il avait de beaux yeux noirs. Il me regardait, surpris.
"..."
Et étonnement, même si d'apparence il m'était inconnu...
J'avais une net impression de le connaitre.
Mon coeur bondissait dans ma poitrine comme si j'avais retrouvé une personne que je n'avais pas vue depuis des années.
Puis, je me souvenais ce que j'avais fait pour venir ici.
J'ai cliqué sur le pseudo de...
"Angelo...?"
-Huh....?
Angelo sur Kisekae
-Tu... Tu t'appelles Angelo, pas vrai ? Angeliiiono sur le forum des jeux vidéos ?
Il me regardait avec de grands yeux, encore plus surprit. Il redressait même son dos.
Il avait l'air hésitant. Il plissait même ses yeux en me regardant de haut en bas, puis de bas en haut. Ce silence était pesant.
Puis, enfin il écarquilla des yeux et sembla comprendre.
"... Rachel...? Tasca99 ?! Mais... Comment...!" dit-il de manière perdu.
C'était lui... C'était le Angeliiiono que j'ai connu sur le forum ! Le Angelo avec qui je discutais pendant plus d'une année !
J'étais si contente... Contente de ne plus être seule ! En plus, c'était Angelo ! Et lui il était si soulagé...
On s'est ainsi enlacé, tout deux rassurés...
De ne pas être seuls.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro