"...."

Le vent dans les songes, de ce sol froid fait de verre, je finis par reprendre conscience et me relever. La chute avait était fracassante, j'en avais mal aux os. Mais heureusement, ma tablette n'avait prit aucun dégât.

"Aoutch... Ça fait mal..."

Après avoir reprit totalement conscience de ce qui m'arrivait, je levais la tête avant d'examiner les lieux en tournant autour de moi. Cette petite pièce m'était très familière. C'était la salle où je m'étais réveillée la première fois.

Les mêmes murs en métal plaqué, le même sol, la même capsule futuriste au milieu de la pièce... Et le même couloir qui suivait.

"Je suis de retour ici...?" Me demandais-je en serrant ma tablette contre moi. "Mais comment c'est possible ?"

La réponse était au dessus de ma tête. Quand je levais les yeux en direction du plafond terne, que fut ma surprise de voir au dessus de moi un énorme trou complètement bugué. Exactement comme celui de la salle de stockage. Les extrémités se désintégraient petit à petit sur la nuance turquoise à l'intérieur du trou. Cette couleur éclairait la pièce, plus sombre que lors de mon premier réveil.

"Mon dieu... On dirait presque une spirale..." critiquais-je sous mon souffle.

Le vent qui aspirait dans la salle de stockage expirait ici. J'en avait les cheveux qui s'aplatissaient à cause de se surplus de gravité.

"HE HOOOOO !" hurlais-je droit vers le trou. "ANGELOOOO ! KASSIIIIIIE ! VOUS M'ENTENDEZ ?!"

...

Aucune réponse. Kassie et Angelo devaient être bien trop loin du trou pour m'entendre.

Je poussais un soupir d'agacement, comprenant que j'étais bel et bien séparé de mes amis.

"Bordel..."

J'essayais ensuite d'utiliser ma tablette pour me connecter au forum, espérant pouvoir à nouveau me téléporter dans le souvenir de Kassie. Mais comme par hasard, il n'y avait aucune connexion.

"Et bordel !"

Mon idée de quitter ces lieux se faisait remplacer par ce que j'avais entendu un peu plus tôt. Je me souvenais très bien d'avoir entendu un appel à l'aide. J'en concluais que la personne était près d'ici lors des hurlements. Elles n'était donc pas loin.

Et si elle était encore en vie, je n'étais pas seule.

"Il faut que je retrouve la personne qui a hurlé... Et trouver un moyen de sortir, par la même occasion !"

Sur mes mots, je pris en marche mon déplacement et je quittais la pièce. J'allumais, dans la foulée, ma tablette pour activer l'application lampe torche afin que ça m'éclaire.

Cependant, je réalisais que le couloir avait quelque chose de bien plus flippant que lors de mon premier passage.

Si j'oubliais qu'il faisait sombre, très sombre, la lumière de ma tablette éclairait les murs qui étaient... Disproportionnés.

Ma bouche s'ouvrit lentement de stupeur en voyant les trous et les bugs de textures... On aurait dit que les murs avaient des spasmes !

"Mais c'est complètement bugué, ici !"disais-je.

Je ne traînais pas à traverser le couloir, faisant très attention où je mettais les pieds. Je n'avais pas envie de retomber dans un autre trou.

J'arrivais très vite à la salle qui suivit. Cette salle de laboratoire ronde et large où j'avais trouvé pour la première fois ma tablette. Elle n'avait pas changé... Enfin... Malgré certains coins de la pièce bugué avec les murs, les sols... Et même la majorité des bureaux remplis de papiers. C'était troublant.

Je m'avançais avec prudence en regardant les lieux, admirant les néons sur les murs qui éclairaient la pièce si j'en oubliais ma lumière.

"Je confirme, je suis bien revenu ici... Arg..."

Le plus étonnant est que l'ampoule de la pièce n'éclairait pas les lieux, mais les capsules étaient de nouveau fermées. Pour rappel, lors de ma première visite, j'avais abaissé deux leviers pour éteindre le générateur et qui a ouvert les capsule, dont l'une d'entre elles cachait le tunnel qui a suivi.

Mais là... Si l'ampoule était éteinte, les capsules devraient être ouvertes. Et ce n'était pas le cas. Je finissais par me demander si c'était vraiment le laboratoire que j'avais précédemment visité.

C'est alors que soudain, pendant mon observation au travers de la pièce, un bruit attira mon attention à m'en faire sursauter quand il surgit.

Un *BOOM BOOM BOOM* non-discret, comme si quelqu'un frappait de ses poings le plus fort possible.

Et c'est en me tournant vers ma droite que je vis l'irréparable.

Un corps dans la capsule, entrain de frapper frénétiquement la vitre tandis que des grands yeux d'un visage cyanosé me fixaient !

"Guaaaaaah !" hurlais-je d'un pur réflexe avant de réaliser que c'était une personne bel et bien vivante... Et visiblement en manque d'air !

Le peu que je voyais, c'était une fille qui avait l'air d'avoir mon âge. Sans m'attarder, j'essayais de la libérer en m'accrochant à la porte de la capsule et je tirais dans le but de l'ouvrir.

Ce qui ne fonctionna pas, bien entendu.

"Mais putain ! Allez !!!"

Je m'énervais contre moi-même, et les signes d'asphyxie de la fille ne m'aidait pas à rester zen.

C'est alors que j'ai comme eu une ampoule éclairée qui apparu au dessus de ma tête dès l'instant où je me rappelais du générateur que j'avais éteint la première fois.

J'en tournais rapidement ma tête en direction des loupiotes. Elles étaient toute les deux allumées. Donc, le générateur était bien en marche.

Si je ne pouvais pas ouvrir cette capsule de mes mains, je devais le faire en coupant l'électricité.

Motivée, je me tournais vers la capsule et j'alertais que je revenais. Puis, je couru en direction du couloir où il y avait les deux leviers avec ma tablette en main.

Dès que le couloir se séparait en deux, je me dirigeais dans l'une des direction. Je commençais par la gauche. J'actionnais le levier avant de retourner au croisement, puis emprunter le second chemin.

Mais un nouveau bug de texture prenait tout le sol, qui fit arrêté mon élan. Fort heureusement, il n'était pas spécialement grand. Je passais de l'autre coté en un saut, j'atteignais le levier que j'actionnais, avant de sauter à nouveau par dessus le bug et de courir chemin rebroussé. Comme la première fois, j'avais entendu le bruit des capsules qui s'ouvrent provenant du couloir.

Et dès que j'arrivais de nouveau dans la grande salle, mon regard se porta directement sur la capsule qui retenait prisonnière la fille.

La capsule était grandement ouverte, exactement comme les autres capsules présentes dans la pièce.

Mais la fille était au pied de la capsule, allongée et immobile.

Je courrais vers elle, m'accroupissant à son chevet en posant ma tablette au sol. Me voilà, avec l'inquiétude au visage, que je secouais cette fille dont je n'avais jamais vu.

"Hé... Hé ! Réveilles-toi !" disais-je en la secouant.

Elle était sur le ventre. Ses cheveux au carré brun et ses bras autour de sa tête cachaient son visage. Je ne pouvais pas voir si elle était consciente, ni même si elle avait toujours un visage bleu. En tout cas, le reste du corps gardait une coloration saine.

Mais la non-réaction de cette personne inconnu à mes yeux, qui semblait être une fille coincée dans ce monde comme moi, commençait sérieusement à me faire peur.

"Et si il était trop tard...?"