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II. Le Chemin de Traverse (1/2)

Le Chemin de Traverse (Part.1)

Lorsque son père l'appela depuis le rez-de-chaussée, Aélia se leva d'un bon comme si elle avait attendu toute la nuit de se lever. Elle était surexcitée à l'idée d'aller pour la toute première fois dans un endroit plein de sorciers et de sorcières et de découvrir tous les mystères que renfermait leur monde.

Attrapant une jupe simple et une chemise blanche, elle s'habilla à la hâte et descendit les escaliers à toute vitesse en sautant même au-dessus de la dernière marche.

Après un copieux petit-déjeuner, ils se rendirent en voiture jusqu'à Londres et marchèrent le long d'une rue bondée et bruyante. Mais tous ces gens avaient l'air parfaitement normaux, au plus grand malheur d'Aélia qui avait passé ses deux dernières semaines à imaginer de grands magiciens aux chapeaux pointus. Le sol pavé gondolait sous les pas incertains de la jeune fille dont l'excitation et l'anxiété avaient pris possession.

Soudain, un peu trop soudainement même, Gordon Eastwood s'arrêta devant un petit bar à l'aspect miteux. Coincé dans un angle de rue entre deux grosses boutiques, jamais Aélia ne l'aurait remarqué. Et pourtant elle pouvait se venter d'être observatrice. L'enseigne branlante et rouillée indiquait "Le Chaudron Baveur". Seul le léger grincement du métal aurait pu faire lever le nez des plus curieux.

Il entrèrent en poussant la petite porte de bois vitrée et furent immédiatement transporté dans une atmosphère sombre et humide. Une forte odeur d'alcool et de transpiration se dégageait des fauteuils miteux et de quelques clients assoupis. Certaines personnes dormaient la bouche ouverte, avachies, une chope de bière ou un verre de whisky à la main et d'autres jouaient aux cartes en riant bruyamment. On ne voyait à travers les vitres teintées et sale que de longues silhouettes floues des passants moldus.

Le père salua d'un rapide geste de la main le barman en train d'essuyer un grand verre avec un torchon. Celui-ci regarda de son seul oeil valide, les Eastwood se faufiler dans un petit passage qui les menait jusqu'à un grand mur de brique. Gordon compta les briques, au-dessus des poubelles, et il tapota à trois reprise sur l'un d'entre elle. La pierre orangée se mit à frémir et laissa apparaître un petit trou en son centre. Le trou s'élargit peu à peu et se transforma en une arcade suffisamment grande pour laisser un adulte y passer.

Aélia se hâta de passer dans l'ouverture à la suite de son père.

Une fois passés, le trou se referma aussitôt, ne laissant qu'un simple mur de pierres derrière eux.

Aélia resta bouche bée devant ce qu'elle voyait. Les gens se pressaient comme dans les grandes avenues londoniennes mais ici on pouvait voir un étalage de couleurs flamboyantes et des rires fusaient de toutes parts. Des sorciers et des sorcières de tous âges se pavanaient dans de grandes robes dorées, mauves et bordeaux et abordaient avec grâce d'extravagants chapeaux, parfois à plumes. Des enfants se pressaient devant des magasins vendant les équipements d'un sport qu'Aélia ne connaissait guère. Ces enfants, le nez collé à la vitre, admirait ce qui semblait être le dernier modèle de balai volant. Dans cette foule pittoresque, pas rares étaient les personnes qui tenaient des cages à oiseau ou des paniers farfelus. Voilà ce qu'attendait Aélia, un monde totalement différent qui lui redonnerait une bouffée d'oxygène.

Des familles se bousculaient gaiement, rentrant et sortant des nombreux magasins à l'enfilade qu'offait cet endroit. Mais où était-elle exactement ?

- Bienvenue sur le Chemin de Traverse ! Ah, j'adore cet endroit ! s'exclama le père.

Ses yeux pétillaient de joie. Il était difficile de savoir qui d'Aélia ou de son père, était le plus heureux d'être là.

On pouvait apercevoir, à l'autre bout de la rue, un haut bâtiment blanc immaculé mais totalement penché, aux colonnades antiques massives et gracieuses.

- Tu étais déjà venu, Papa ? Avec Maman ?

- Oh oui, et plus d'une fois, crois-moi ! C'était l'un de ses endroits préférés !

Aélia sourit en observant à nouveau les drôles de personnages qui s'étendaient devant elle, grouillant comme un nid d'insecte. De jolis insectes, songea-t-elle.

- Tu as ta liste Aélia ?

- Oui, elle est là !

La jeune fille sortit de sa poche un morceau de parchemin plié en quatre.

- J'imagine que tu as des robes à acheter, commençons par ça ! On va aller chez Mme... Goupure ? Guipère ? Il réfléchît un instant. Peu importe ! Allons-y !

Ils s'arrêtèrent devant une petite boutique dont la façade était ornée d'une géante paire de ciseaux. L'écriteau au dessus de la porte indiquait : "Madame Guipure, prêt-à-porter pour sorciers et mage".

Ils tinrent la porte à une vieille dame au dos vouté qui sortait en boitillant puis rentrèrent.

De grands rouleaux de tissus couvraient le mur et le sol. Des bouts de fils et quelques aiguilles étaient étalés par terre, sur la moquette pourpre.

Derrière le comptoir, une petite dame réplète, vêtue d'une grande jupe à froufrous colorés, semblait reprendre son souffle. En voyant arriver les Eastwood elle afficha un grand sourire.

- Bonjour ! En quoi puis-je vous aider ?

- Ce serait pour des... uniformes. Pour... Poudlard.

Aélia avait dit ça avec hésitation comme si tout cela était une énorme farce et qu'on allait se moquer d'elle.

- Vous êtes au bon endroit ! Première année ?

- Heu... oui...

- Ne fais pas ta timide ma jolie ! Je ne vais pas te manger !

La petite sorcière esquissa un petit sourire et ses joues prirent une rigolote teinte rose. Elle invita Aélia à la suivre.

- Je suis vraiment désolée pour tout ce bazar, c'est de la folie ces temps-ci ! À chaque rentrée scolaire, PAF je dois retoucher les robes de tous les nouveaux élèves ! Et des anciens ! C'est que ça grandit vite à cet âge-là !

Elle demanda à Aélia de lever les bras et de l'attendre.

- Je reviens dans un instant ma chérie, dit Mme Guipure.

Un mètre-mesureur vola dans les airs et commença à prendre les mesures de la future élève. Elle essaya de le toucher mais celui-ci lui fouetta la main, s'écarta et se remit à la tâche.

- Il est un peu grognon en ce moment, annonça Mme Guipure qui venait sortir de l'arrière-boutique avec une dizaine de robes et de capes, comme si tout cela était parfaitement normal.

- Il... il parle ? demanda Aélia.

- Qui ça ? Oh ! Lui ? La vendeuse désigna le mètre. Non, non, mais ça se voit qu'il n'est pas bien en ce moment, il travaille un peu trop !

Un peu plus tard, au moment de passer à la caisse, Mr Eastwood s'exclama :

- J'avais totalement oublié ! Mince !

- Oublié quoi ? demanda Aélia intriguée.

- Que l'argent moldu n'était pas valable ici !

- Mais où vas-tu trouver de l'argent non-moldu ? Ça existe ?

- Bien-sûr, à Gringotts, la banque des sorciers ! Ta mère t'avais dédié un coffre ! Il devrait y avoir de quoi faire à l'intérieur ! Il semblait affolé ou plutôt désorienté. Bon, écoute-moi, tu vas rester ici et... non tu vas plutôt aller chercher tes livres en attendant comme ça ce sera fait ! Je reviens tout de suite. Il s'adressa ensuite à la couturière. Je suis sincèrement désolé, pourriez-vous me garder les uniformes ? Je reviendrai les payer dans moins d'une heure.

- Bien-sûr mon garçon, allez-y ! Elle rangea les robes, la cape et le chapeau pointu.

Le père se dépêcha de sortir et Aélia se retrouva seule avec Mme Guipure.

- Excusez-moi, où pourrais-je trouver mes livres ?

- Chez Fleury & Bott ! C'est au bout de la rue, il te suffira d'aller tout droit.

- D'accord, merci beaucoup.

Elle sortit du magasin en adressant un faible sourire à la couturière.

Le bruit était si intense à l'extérieur que le calme de la boutique de prêt-à-porter n'était maintenant plus qu'un lointain souvenir.

Les gens se serraient pour passer et des enfants se faufilaient dans les espaces libres, les bras chargés de friandises.

Aélia restait rêveuse, admirant chaque vitrine, concentrée pour ne pas louper une seule miette de ce spectacle éblouissant.

Quelqu'un la bouscula de plein fouet. La personne n'était pas l'une de ses grandes sorcières en longues robes écarlates et scintillantes mais une vieille sorcière rabougrie, aussi édentée qu'échevelée. Ses doigts sales effleurèrent la joue d'Aélia qui n'osait bouger et elle murmura de sa bouche sans dents :

- Fais attention jeune fille, Celui-dont-on-ne-doit-pas-prononcer-le-nom rôde ! Il est partout !

Tandis que la vieille dame toisait Aélia de ses grands yeux exhorbités, cette dernière fût parcourue d'un long frisson glacial mais elle feignit l'indifférence. Au fond, elle savait que c'était entièrement vrai. D'après son père, les disparitions de moldus et de sorciers se faisaient de plus en plus nombreuses. Heureusement, elle savait qu'à Poudlard elle serait en lieu sûr. Ce qui l'inquiétait surtout était de savoir son père seul chez eux pendant plusieurs mois.

Une autre personne bouscula la vieille sorcière qui se perdit dans la foule et Aélia se retrouva à nouveau seule, privée de toute étreinte. Elle déambula alors, observant attentivement toutes les choses qu'elle voyait et notant dans un coin de sa tête, les plus bizarres.

Nouveau chapitre, qui je l'espère, vous aura plu ! Il est divisé en deux parties car ça aurait fait beaucoup trop long, sinon...

• Quel est votre magasin préféré sur le Chemin de Traverse ?

• La vieille femme, folle ou réaliste ?

• Vous arrivez bien à discerner les dialogues du récit ?

N'hésitez pas à voter, commenter et partager si cette histoire vous plaît

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