Merda! Non può essere Vero! Non è possibile !

J'en perds presque mon assiette, qui manque même de s'écraser par terre dans un grand fracas sonore. La princesse baisse la tête ; de toute évidence, ce n'était pas Giacomo qu'elle avait choisi.

En parlant de ce dernier, je trouve qu'il vacille un peu, un peu beaucoup même. Le Roi le regarde fixement, comme pour lui faire passer un test visuel.

Il le fixe, il le fixe, encore et toujours... Et puis d'un coup... Il tombe.

Giacomo s'effondre et s'étale de tout son long sur le sol en marbre blanc. Tout le monde le regarde, étonnés, moi y compris. Dès que la première personne sort de sa béatitude, tout le monde se précipite autour de mon pauvre ex-voisin.

-  Il suffit ! Tonne le roi. Il claque les doigts et un homme maigrelet sort de l'ombre. Il demande de la place aux personnes agglutinées autour de Giacomo et se penche sur lui pour vérifier sa respiration.

- Il s'est juste évanoui.

Merci, champion, personne n'avait encore remarqué! Et puis d'abord, pourquoi un médecin se trouve la ?

- Au cas où il y ait empoisonnement je pense.
Mon voisin de ligne me répond. Je comprend que j'ai parlée toute seule et le remercie d'un hochement de tête.

Nous nous remettons vite en ligne et le silence revient, ne laissant que les bruits des bottes des hommes qui portent Giacomo hors de la salle résonner.

Le roi nous tourne le dos et j'ai un peu l'impression qu'il est absorbé par le bois sculpté des portes de la salle à manger.

Puis d'un coup, il se retourne et nous regarde tour à tour droit dans les yeux. A leur passage sur les miens, je sens mon stresse qui remonte en flèche.

- Mes chers amis, je crains donc que le concurrent Mancini ne pourra donc pas endosser le rôle de cuisinier royal. Si c'est pour qu'il s'évanouisse à chaque fois qu'on lui annonce une importante nouvelle, il peut aller voir ailleurs. Je vais donc aller converser avec ma famille, dit-il en s'en allant vers la salle où se trouve la reine et les deux petits princes, suivi de la princesse.