Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

97










Quelques jours plus tard....





Point de vu Ayhan :


Depuis le décès de Jallal, les jours sont passées mais la tristesse n'a pas disparu puisqu'elle augmente avec le temps. Quand on perd quelqu'un, on se dit qu'on parviendra à l'oublier. Mais, ce n'est pas le cas. On apprend juste à vivre avec. On tente uniquement d'avancer.

Aslan a préféré mettre à l'écart Amaia, Eren et Alessio dans un endroit sécurisé où des mafieux veillent sur eux pour éviter qu'ils deviennent potentiellement des cibles de l'invisibilé. Il a bien fait de le faire. Nous sommes bien trop affaiblis pour les protéger alors qu'ils sont les plus vulnérables.

Amaia tente d'être forte, de ne pas montrer sa peine mais les cernes qui se creusent en dessous de ses yeux laissent percevoir sa douleur. Elle n'imaginait pas un seul instant qu'elle perdrait Jallal.

Je sais qu'elle s'en veut de ne pas lui avoir dit qu'il allait être père. Mais, elle attendait uniquement le bon moment. Elle ne savait pas que ce moment n'arriverait pas.

Alessio et Eren tentent de penser à autre chose, de s'occuper l'esprit le plus possible pour ne pas être triste. Mais, ça reste des enfants. En tant qu'adulte, c'est difficile de vivre avec ça alors en tant qu'enfant c'est encore plus atroce.

Eren fait semblant de sourire, d'aller bien pour ne pas inquiéter Aslan et Alessio. Mais, son regard ne ment pas. Il est vide d'émotion. Il ne respire plus l'innocence et la joie. Il est bien différent de notre première rencontre. Il a trop perdu en si peu de temps.

Je ne sais pas comment sa construction en tant que jeune homme se déroulera après ses pertes. Ses frères étaient toute sa vie. Il ne lui en reste plus que un. Je ferais de mon mieux pour le soutenir même si je ne pense pas que ma présence soit celle qu'il souhaite.

Avant de partir de la villa, Alessio passait ses journées devant sa bibliothèque à toucher les livres que Jallal lui lisait avant de dormir le soir. Il ne voulait pas bouger de cette place malgré nos multiples tentatives. Il se retenait toujours de pleurer mais il finissait par fondre en larme en serrant les livres contre lui.

Je l'ai souvent surpris. Aslan aussi. Amaia également. Dès qu'on le surprenait, il tentait de dissimuler ses larmes et de faire comme si tout allait bien pour ne pas nous inquiéter. Mais, il ne trompe personne. Nous sommes partis à tour de rôle le réconforter mais nous ne comblerons jamais le vide que Jallal a laisser.

Emilio a fait le choix de partir avec les autres pour se ressourcer et veiller sur eux. Il était incapable de faire face à ses responsabilités après la perte de ses deux petits enfants.

Il n'a pas cesser de s'excuser auprès de Aslan car il estimait qu'il agissait comme un lâche et qu'il l'abandonnait. Mais, Aslan lui a dit qu'il prenait la meilleure décision pour lui mais aussi pour Amaia parce qu'elle avait besoin d'un soutien.

Aslan l'a informé que Amaia était enceinte et qu'il fallait qu'il veille sur cet enfant qui était le dernier cadeau de Jallal. Emilio a été surprit. Il a faillit fondre en larme en apprenant cette bonne nouvelle. Ça m'a fait plaisir de le revoir sourire, ça faisait si longtemps. Je sais qu'il s'occupera bien de ce bébé.

Je n'ai plus eu aucune nouvelle de Terzo. Ni message, ni appel et encore moins de visite. J'aurais voulu discuter avec lui, lui demander des explications sur son attitude lors de notre dernière confrontation. Mais, je ne pense pas qu'il se présentera à nouveau devant moi.

C'est peut-être la meilleure chose à faire. Je ne dois pas chercher à en savoir davantage sur lui. Il est mon ennemi, celui de ma famille. Il est comme les autres. Je ne dois pas m'intéresser à lui.

Alors pourquoi est-ce que j'espère secrètement qu'il reviendra me voir et qu'il sera enfin transparent sur son attitude à mon égard et envers Aslan ?

Je dois l'oublier avant qu'il ne chamboule mon équilibre qui est déjà bien assez faible. Je ne peux pas le laisser me perturber. Pas maintenant. Nous n'avons pas besoin de ça. Je ne veux pas non plus contrarier Aslan en tentant de parler de Terzo avec lui. Je n'ai même pas eu l'occasion de lui raconter qu'il était parti déposer des fleurs sur la tombe de Yuri.

Depuis la mort de Jallal, Aslan passe ses nuits à faire des cauchemars. Il est incapable de trouver le sommeil, la culpabilité est en train de le ronger. Il supplie Yuri et Jallal de revenir et il se réveille toujours en sursaut quand il se rend compte qu'ils ne reviendront pas. Il est toujours en sueur puisqu'il se ressasse leurs morts.

Au début, il ne voulait plus dormir avec moi pour que je ne sache pas ce qui le hante. Mais, après plusieurs heures d'insistance, il a finit par rejoindre la chambre conjugale. Il a comprit que je ne le laisserais pas seul affronter ça.

Au début, il tentait de se retenir de dormir pour ne pas perturber mon sommeil mais quand il a comprit qu'il ne pouvait plus lutter, il a lâcher prise.

Entendre ses hurlements et ses suffocations me détruisent, mon coeur se brise chaque jour un peu plus. J'aimerais pouvoir faire disparaitre sa tristesse et lui permettre de revoir ses frères. Je donnerais tout pour le revoir sourire.

Mais, Aslan Dell'Era ne sera plus jamais le même homme. Celui que je connaissais est mort en même temps que Yuri et Jallal Dell'Era.

Tout ce que je peux faire pour le réconforter lorsqu'il se réveille complètement déboussolé c'est le prendre dans mes bras et le serrer contre moi en lui murmurant des mots doux. Il respire toujours fort. Il se mord la lèvre jusqu'au sang et se retient de pleurer puis il s'endort épuisé dans mes bras. C'est toujours le même processus.

Il n'a plus jamais pleurer depuis la dernière fois comme si il avait honte de lui. Il continue de revenir à la villa avec des multiples blessures. Il continue de se faire frapper pour se punir. Je ne dis rien car je suis consciente que ça ne sert à rien. Je le soigne uniquement pendant que son regard triste est porté dans le vide.





























SICILE



































*15h32





























Aslan est en train de conduire en direction du caveau familiale. Nous comptons déposer des fleurs sur les tombes de nos défunts. Aslan ne souhaitait pas y aller. Mais, j'ai insisté pour qu'on y aille ensemble. Je sais que c'est encore difficile pour lui mais il a besoin d'extérioriser sa douleur.

Il a le regard dans le vide. J'aimerais parler, essayer de détendre l'atmosphère. Mais, je pense qu'il n'y a rien à dire et que la dernière chose qu'il souhaite c'est m'entendre tenter de faire la conversation.

Aslan : Est-ce que tu regrettes de m'avoir rencontrer ? Est-ce que tu m'aurais donner une chance si tu avais su tout ce qui allait se produire ?

Je l'observe surprise. Je ne m'attendais pas à ce qu'il me pose cette question. Sa voix ne laisse percevoir aucune émotion tout comme son visage. Il n'ose pas me regarder. Pourtant, je sais qu'il appréhende ma réponse.

Pour être honnête, je n'avais jamais penser à ça.

Aslan : Je suis sincèrement désolé de t'avoir impliquer dans ma vie de merde. Tu méritais bien mieux après tout ce que tu as vécu. J'aurais tout donner pour te rendre heureuse et pouvoir te faire sourire comme tu l'as fais avec moi. Tu m'as permis de retrouver quelque chose que j'avais perdu depuis bien longtemps : mon innocence. Peu importe ce qui se passe, je t'en serais éternellement reconnaissant. Je souhaite que tu le saches et que tu ne l'oublies pas.

Il marque une pause tout en soupirant. Il me guette du coin de l'oeil pendant que je le fixe attentivement. Je lâche un petit sourire triste à l'entente de ses mots. Il pense à mon ressenti alors que c'est lui qui a été contraint d'enterrer deux de ses frères. Son attitude me prouve que je ne regrette aucun instant à ses cotés.

J'ai peut-être contribuer à son évolution et son développement. Mais, c'est lui qui a fait le plus gros du travail. Je n'ai pas été sa rédemption. J'ai uniquement été l'une des clés qui lui a permit d'ouvrir cette porte. Toutes les autres, il les détenait.

Aslan : Je tenais aussi à m'excuser pour tout le mal que je t'ai fais lors de notre rencontre. Je voulais que tu me détestes, que tu me craignes parce que je craignais que tu t'approche de moi et que tu me fasses changer. Je regrette énormément de chose dans ma vie mais notre histoire est la plus belle que j'ai vécu.

J'ouvre la bouche de surprise. Je n'avais plus repenser à tout ça depuis bien longtemps. Je ne peux pas oublier son attitude vis à vis de moi lors de nos débuts. Il me voulait morte. J'ai pris du temps avant de comprendre ses positions. Il m'a fallu énormément de réflexion et prendre du recul.

Mais, j'ai finis par me rendre compte que j'avais véritablement foutu la merde dans son monde en tuant son homme en publique. Aslan craignait pour la sécurité de sa famille si on le percevait comme un faible incapable de gérer la révolte d'une civilé. Et puis, je passais mon temps à lui répondre et il s'est retrouver marier de force avec moi alors que ce n'était pas prévu dans ses plans. Il avait toutes les raisons du monde de me détester.

Aslan : Je m'excuse pour tous les mauvais regards, les insultes, les mauvais traitements, les hurlements et toutes tes larmes. Je n'étais qu'un connard méprisant et arrogant qui ne supportait pas d'avoir une personne aussi exceptionnelle que toi face à moi. Je m'en veux d'avoir été si mauvais avec toi.

C'est vrai qu'ils ont été nombreux. Je n'ai pas été tendre avec lui non plus. Je n'aurais jamais cru que ça se finirait comme ça pour nous lorsque j'ai eu la bonne idée de pénétrer dans son quartier général pour voler de la nourriture. Je me demande si j'aurais pris les mêmes décisions si j'avais eu une vision sur l'avenir.

Aslan : Tu étais tellement éblouissante malgré tes blessures et les souillures sur ta peau. Je n'avais jamais ressenti ça pour qui que ce soit et ça me terrifiait tellement que je voulais que tu t'éloignes.

Son visage est si impassible alors que je peux ressentir toute la douleur qu'il éprouve en repensant à tout ce qu'il m'a infliger. Mais, je n'éprouve aucune rancoeur envers lui. Je ne peux pas le haïr alors que mon coeur brûle pour lui.

Aslan a été mon refuge, mon coin de paix, mon sauveur et ma bouée de sauvetage. Il a été celui qui m'a permit d'apprendre à respirer. Il m'a apprit à être fier de moi. Il m'a défendu face au reste du monde. Il m'a protéger comme personne ne l'avait jamais fait. Pour lui, je n'étais pas un choix. J'étais le seul et unique.

Aslan : Je ne suis pas quelqu'un de bien contrairement à toi. Je ne sais pas me comporter correctement. J'aurais voulu être une meilleure personne. Mais, je suis comme ça. Malheureusement, je ne peux pas changer. Je m'excuse également de t'avoir forcer à te déshabiller pour voir tes marquages au fer. À ce moment-là, je pensais qu'il s'agissait de la meilleure solution et que ça te permettrait de guérir et d'assumer mais j'ai bafoué ton intimité. Je ne te demande pas de me pardonner car je ne le mérite pas. Mais, sache que je suis sincèrement désolé.

Je ne m'attendais pas à ce qu'il reparle de ça. Il semble mal à l'aise. J'ai l'impression qu'il s'est repasser cette scène en boucle à plusieurs reprises alors que je l'avais complètement oubliée. Je ne lui en ai même pas tenu rigueur. Je sais pourquoi il a fait ça. Toutes ses actions avaient uniquement pour but de me venir en aide.

Si il ne m'avait pas forcer, je n'aurais jamais pu le faire.

Aslan : Je voulais être ton remède. Tu ne peux pas imaginer à quel point j'aurais voulu l'être. J'aurais donner mon coeur pour l'être. Mais, je suis devenu ton poison. Je t'ai tuer à petit feu avec la noirceur de mon monde et de ma personne. J'avais promis que tu ne pleurerais plus et que tu ne serais plus triste. Mais, je n'ai pas été capable de tenir ma promesse.

Il se met à fixer à nouveau la route comme si il craignait de me voir. Je sens qu'il respire fort, tout comme moi. Sa sincérité est bluffante. Il n'a plus aucune fierté. Il dit tout ce qu'il pense comme il le ressent.

Ça devrait me faire plaisir de le voir extérioriser ses sentiments mais c'est tout l'inverse. J'ai l'impression qu'il se confesse comme si il craignait de ne plus pouvoir le faire. Comme si il s'agissait de notre dernière fois ensemble. Tout ceci ressemble à des aveux qui sonnent comme un adieu.

Moi : Je n'ai aucun regret, Aslan. Si notre histoire était à refaire, je la revivrais exactement de la même façon. Grâce à toi, j'ai pu comprendre ce que ça faisait de vivre et non de survivre. Je chéris chacun des moments qu'on a passé ensemble. Tu m'as permis d'être moi même et de ne pas avoir honte de celle que j'étais. Je t'ai choisis. Je te choisirais pour toujours. Une vie sans toi ne m'intéresse pas.

Je lui offre un sourire rassurant pendant qu'il écarquille les yeux. Il me détaille pendant quelques secondes avant d'observer à nouveau la route. Des rougeurs apparaissent sur ses joues. Il est si mignon.

Il finit par lâcher un petit sourire qui fait battre mon coeur à un rythme inexplicable. Il doit l'entendre puisque son sourire s'élargit. Ça faisait tellement longtemps que je n'avais pas vu ses fossettes que ça me retourne. Ça fait du bien de voir un peu de joie dans son visage. J'avais même oublier à quoi il pouvait ressembler.

Aslan : Merci pour tout, civilé.

Il balance ça dans un murmure. Je suis consciente qu'il me remercie d'être avec lui et de le soutenir. Mais, ce que je fais pour lui n'est pas suffisant au vu de tout ce qu'il a fait pour moi. J'aimerais tant pouvoir faire plus.

Aslan : Merci d'avoir voulu me voler à Scampia. Cette rencontre a bouleversé ma vie. Tu resteras dans mon coeur à jamais. Je mémorise chacun des moments vécus avec toi car ils me permettent de me souvenir que ça fait du bien d'aimer et de se sentir aimer. Tu es la première et tu seras la dernière pour l'éternité.

Je lève les yeux au ciel pour m'empêcher de fondre en larme. Il a l'air apaisé mais je sais qu'au fond il lutte contre sa propre souffrance. Je ne peux pas oublier qu'Aslan a voulu se suicider. Il a perdu du poids, son visage est toujours terne et ses cernes ne cessent de se creuser.

Il est épuisé et ça me détruit puisque je sais qu'il s'agit bientôt de la fin.

La fin d'une belle histoire.

Aslan : C'est grâce à toi que j'ai changé, ton sourire m'a donner envie de croire en l'avenir et m'a permis de croire que j'avais le droit au bonheur. Le regard que tu portais sur moi m'a donné envie de devenir une personne aussi incroyable que toi. Tu ne te rends pas compte de tout ce que tu as fais pour moi et pour les miens. Je suis désolé de te rendre malheureuse, d'être si dur avec toi. J'aimerais pouvoir hurler au monde entier ce que j'éprouve pour toi. Je t'aime d'un amour qui dépasse toutes les lois de ce monde, Ayhan.

J'allais répondre quand Aslan fronce subitement les sourcils en serrant le volant et en observant le rétroviseur. Il lâche un grognement de mécontentement. Je remarque qu'une voiture nous colle à notre gauche et une autre nous colle à l'arrière. Elles sont si proche qu'Aslan est incapable de dévier la trajectoire.

Aslan : Fait chier !

La voiture sur notre gauche nous tape si violemment qu'on aurait pu sortir de la route mais Aslan parvient à garder un minimum sur le contrôle sur la voiture. Mais, celle de derrière fait de même.

Ma tête allait partir vers le pare-brise mais Aslan use de l'une de ses mains pour mettre sa main sur mon torse et m'empêcher de partir.

Aslan : Attention !

En faisant ce mouvement pour me protéger, Aslan a perdu de vue la route pendant quelques secondes. La voiture fonce vers un arbre. Tout s'enchaine tellement vite. Je lâche un cri. Je tente d'attraper le volant. Mais, c'est trop tard. Il n'a même pas le temps de réagir pour empêcher l'accident qu'on se prend brusquement l'arbre.

Le choc est violent.

Je lâche un gémissement de douleur en ayant du mal à bouger et à garder les yeux ouverts. Je sens du sang couler de mon front. Aslan tente d'ôter sa ceinture et tente d'attraper son katana. Mais, avant même qu'il puisse le faire plusieurs hommes encerclent notre voiture et pointent leurs armes sur nos fronts. Je l'entends grogner et s'abstenir d'attraper son arme. Je ferme progressivement les yeux.



































Quelques minutes plus tard....




















ZONE DESAFECTÉE




















*16h54




















Je me réveille en sursaut. Je mets ma main sur ma tête en gémissant. Elle me fait mal. Mais, le sang qui avait couler a sécher. La lumière de cette pièce m'aveugle. Je détaille mon environnement en tentant de faire partir ma douleur au crâne.

Nous sommes dans un endroit qui ressemble à un vieux manoir désaffectée. Les murs de la demeure bourgeoise s'effritent pendant que des débris jonchent le plancher. Le carrelage est dans un état miteux. Quelques meubles sont présents : des vieux fauteuils en velours, des vieux tableaux et des vieilles chaises.

Aslan se tient face à moi, il me dissimule la vue sur les personnes qui se tiennent devant nous. Je remarque qu'il a une chaine autour du cou. Mais, ça semble l'indifférer. Contrairement à lui, je ne suis pas attachée.

Je me relève difficilement. Aslan ne daigne pas se tourner même si je sais qu'il m'a entendu. Son regard n'est que haine et mépris envers nos ennemis qui sont à l'autre bout de la pièce. Son katana est aussi à l'autre bout de la pièce, bien trop loin de lui.

Des civils sont dans un coin en train de trembler. Ils sont tous pétrifiés par la peur. Ils ont les yeux rivés vers nous, leurs larmes au coin de l'oeil me fait terriblement mal. Ils ont tous du scotch autour de la bouche.

Matteo se tient dans cette petite assemblée. Il est recroquevillé sur lui même, en train de pleurer malgré le scotch qui recouvre ses lèvres. Aslan serre les poings en le fixant tout comme moi. Ils se sont de nouveau attaqué à lui. Il nous supplie du regard.

Ils étaient cinq civils. Ils ne sont plus que trois. Deux cadavres jonchent le sol, leurs corps se sont vidés de leurs sangs. Ils se sont pris plusieurs balles dans le corps. Je comprends mieux l'état de ces pauvres gens qui ont dû assister à la mort des innocents.

Je sais ce qui se passe.

Le moment que j'appréhendais tant et que j'aurais voulu repousser.

Il s'agit de l'affrontement final.

Les civils sont présents pour nous rappeler qu'on ne détient pas le pouvoir et que nous sommes impuissants. L'invisibilé souhaite nous renvoyer à notre propre faiblesse.

On va survivre ou crever.

Il n'y aura pas d'autre issue.

La chaine que Aslan a autour du cou est tenu par Vito qui s'amuse à tirer dessus comme si il s'agissait de son animal de compagnie. Aslan ne laisse manifester aucune once de douleur même si ça doit lui faire atrocement mal. Il reste impassible. Il doit être en train de planifier la mort de ce porc.

Vito : C'est comme ça que tu aurais dû être, tu n'es qu'un vulgaire esclave.

Il ricane pendant qu'Aslan l'assassine du regard. N'écoutant que mon instinct, je me dirige vers Matteo et lui retire le scotch de la bouche. Je l'aide à se relever. Il ne tient pratiquement pas debout mais il me suit comme une poupée. Je l'aide à s'installer dans un coin.

Je me mets de nouveau à coté de Aslan et face à Vito qui est accompagné de son frère. Mais, l'homme qui se tient à ses côtés n'est pas celui que j'ai vu lors de nos derniers échanges.

Terzo ne reflète que de la noirceur et de la haine, comme lors de notre première rencontre.

Sa simple présence m'oppresse et m'empêche de respirer correctement.

Je ne peux pas.

Non.

Je refuse d'y croire.

Ça doit être une erreur ou un malentendu.

Il ne peut pas me faire ça.

Pas après tout ce que nous avons vécus.

Pas après l'espoir que je plaçais en lui.

Je commençais à l'apprécier, à lui accorder ma confiance, à voir de la bonté en lui et à me sentir en sécurité à ses côtés. Je pensais sincèrement qu'il n'étais pas comme son frère mais il se dégage de lui la même aura malfaisante. Il me terrifie. Il me donne envie de fuir.

Mon coeur me fait atrocement mal. En le voyant comme ça, je comprends. Aslan avait raison. Mais, je n'ai pas voulu l'écouter. Je me suis fais berner. Toute la bonté, la sollicitude et la gentillesse que j'avais cru voir en lui n'était qu'une vulgaire illusion. Tout ceci n'était que de la manipulation.

Moi : Terzo...

Je m'approche de lui en le dévisageant comme si j'étais face à un inconnu. J'entends Vito ricaner. J'aperçois Aslan qui tente de m'attraper le bras pour me stopper. Mais, je ne veux pas qu'il m'arrête. Je dois le voir de plus près. Je dois l'entendre.

Moi : Terzo... Qu'est-ce que tu fais ?

Quand je ne suis plus qu'à quelques centimètres de lui, je m'arrête et le détaille attentivement. Il ne reflète aucune émotion. Ses yeux sont vides d'émotion : ni joie, ni compassion, ni affection. Le néant. L'obscurité à son état brut. Ma raison me dit de partir en courant pendant que mon coeur me hurle de lui faire face.

Moi : À quoi tu joues ? Il n'est pas trop tard pour faire les bons choix.... Tu peux encore te ranger de notre coté....

Et là, mon coeur se fissure. Terzo hausse les sourcils comme si j'étais un vulgaire insecte. Il me dévisage avec mépris et animosité. Il explose de rire, un rire si froid et si moqueur que ça me glace le sang. J'entends également Vito rire. Je me sens ridicule. Ridicule d'y avoir cru. D'avoir pu penser qu'il nous choisirait plutôt que son frère et son commanditaire.

Terzo : Tu n'es vraiment qu'une pauvre idiote. Tu as été assez stupide pour croire à toute cette mascarade et pour croire que j'avais des remords vis à vis de toi et des tiens ? Je me fiche complètement de votre sort. Je t'avais dis de ne pas te fier à moi. Mais, tu n'as pas voulu m'écouter.

Aslan tente de s'avancer vers nous mais Vito tire violemment sur ses chaines, ce qui le contraint à ne pas bouger. Aslan grogne pendant que je reste pétrifié face à Terzo. J'ai la sensation d'être uniquement avec lui et qu'il n'y a plus personne autour de nous. Je me sens trahi alors que ça ne devrait pas être le cas. Il ne me devait rien, c'est même tout l'inverse.

Aslan : Laisse la tranquille ! Espèce de connard ! Je savais qu'on pouvait pas se fier à toi et que t'étais qu'un lâche comme les autres !

Terzo hausse les épaules en souriant. Il ancre son regard dans le mien pendant que je reste muette.

Terzo : Pourquoi tu me regardes comme ça ? Tu as l'air déçu.

Sa voix est moqueuse. Cet homme qui est face à moi n'est pas celui qui m'a prit dans ses bras parce que j'étais bouleversé. Il n'est pas celui qui nous a présenter ses condoléances et qui a tenter d'aider Amaia. Il n'est pas celui qui s'est inquiété et m'a demander de le frapper parce que son frère approchait.

Vito : Tu te sens conne n'est ce pas ? Je dois reconnaitre que nos talents d'acteurs sont bluffants. Nous avons tellement bien jouer la comédie que personne n'y a vu que du feu.

Je suis face à un monstre sans humanité dont le coeur ne doit plus battre depuis bien longtemps. J'ai devant moi le véritable Terzo, celui qui dissimulait sous son masque. Je pensais qu'il était moins dangereux que Vito. Mais, j'avais tords car Vito ne camoufle pas sa vraie nature contrairement à son frère.

Terzo : Je me suis montré gentil avec vous uniquement parce que l'invisibilé me l'avait ordonner. Il souhaitait que je sème le doute en toi. Il savait que tu étais persuadé qu'il existait du bon en chacun d'entre nous et que tu tomberais dans le piège la tête la première. Je ne pensais pas que ça serait aussi simple.

Il ricane à nouveau.

Terzo : Mon rôle était de créer la discorde entre Aslan et toi. Ça a bien fonctionné vu que tu m'as protéger de lui. Je croyais qu'il serait plus manipulable et qu'il croirait à mon numéro mais il a comprit dès le début. Malheureusement, tu n'as pas été aussi perspicace.

J'ai l'impression qu'on vient de me poignarder. Je ne devrais pas ressentir ça. Ça devrait me passer au dessus de la tête. Mais, je ne peux pas. J'ai si mal. J'ai été si bête. Aslan me l'avait dit. Il m'avait prévenu. Si j'avais été plus méfiante, on ne serait pas dans cette merde.

Terzo me contourne sans un regard en arrière comme si je n'avais jamais exister, comme si le semblant de relation que je pensais qu'on avait n'était qu'une hallucination. Je l'observe, même sa démarche n'est pas la même tout comme sa posture.

Il s'approche de Aslan qui le fusille du regard. Il bouillonne de l'intérieur. Mais, Terzo n'en a rien à faire puisqu'il sait qu'Aslan est impuissant.

Aslan : Je t'interdis de parler à ma femme, sale connard ! J'ai toujours su que t'étais aussi vicieux que ton frère ! Tu devrais avoir honte de ton attitude. Tu te sers des sentiments des femmes pour parvenir à tes fins comme un porc ! J'aurais dû te tuer quand j'en avais l'occasion !

Terzo lui met un énorme coup de poing pendant que Vito explose de rire. Je me dirige en courant vers eux et le repousse violemment d'Aslan qui crache du sang mais qui ne laisse percevoir aucun signe de souffrance malgré que sa joue soit marquée. Terzo affiche un sourire narquois en haussant les épaules.

Terzo : C'est vrai que c'est ce que tu aurais dû faire malheureusement tu réfléchissais avec tes couilles et tu craignais que ta femme te boude. J'ai toujours voulu te cogner et ce n'est que le début. Tu vas payer pour tous les manques de respect que tu nous as fais subir à mon frère et moi. Tu nous as pris pour des putes mais tu avais tords.

Je me retiens de lui en mettre une car ça n'aggraverait que notre situation. Ils ont la possibilité de nous tuer dans la seconde. Je le déteste. Je veux qu'il crève, que ses paupières ne s'ouvrent plus jamais. Il s'est servi de moi et de mes sentiments.

Terzo : Cesse de me regarder comme ça on dirait que tu vas me sauter dessus !

Je ne réponds pas pendant qu'il rigole toujours. Il est tellement malfaisant. Je serre les poings et me retient de toutes mes forces de ne pas réagir avec impulsivité. Terzo part se mettre aux cotés de Vito qui sourit sournoisement.

Vito : J'attendais impatiemment de voir cette expression de déception et de remord sur ton visage. Ça en valait tellement la peine.

Lui aussi, il a bien joué son rôle de frère inquiet que son frère se détourne de lui. Quel connard. J'aurais jamais cru qu'ils pouvaient mettre un stratagème aussi ingénieux en place. Je n'aurais pas dû sous estimer l'intelligence de l'invisibilé. C'est à cause de ça qu'on risque de tout perdre.

Vito lâche la chaine qui est autour du cou de Aslan et nous fixe attentivement. Il ne cesse pas de sourire. Je tuerais pour lui arracher son sourire et ses yeux.

Vito : Je pense que c'est le bon moment pour faire les présentations officiels et vous raconter notre histoire pour dissiper tous les malentendus. Terzo n'a jamais eu l'intention de me trahir et encore moins pour vous. Le lien que je partage avec mon frère est unique pour la simple et bonne raison qu'il s'agit de mon jumeau.

J'ouvre grand la bouche de surprise pendant qu'Aslan reste indifférent. Je ne me serais jamais douter qu'ils étaient jumeaux. J'avais eu du mal à croire qu'ils étaient frères et voila qu'on apprend qu'ils sont jumeaux alors qu'ils ont des physiques diamétralement opposés.

Vito : L'invisibilé n'est pas seulement notre commanditaire. Il s'agit de notre père.

Le coup de massue.

Vito : Il a eu une relation avec notre mère bien avant notre naissance. Elle est tomber enceinte de nous. Mais, elle lui avait cacher sa grossesse car elle craignait qu'il souhaite nous prendre avec lui. Notre père à dû fuir notre ville natale puisqu'il était recherché et qu'il ne restait pas longtemps au même endroit de peur de se faire attraper par les autorités ou de laisser des preuves contre lui.

Ses enfants ? Ils sont les gosses de ce monstre ? Ils partagent son sang ? Ça explique tellement de chose notamment les attitudes de détraqué de Vito et le côté psychopathe de Terzo. Les pommes ne sont pas tombés bien loin du pommier. Il s'agit d'une famille de malade.

Aslan : Comment est-ce que vous pouvez travailler avec ce monstre ? Il a surement fait du mal à votre mère comme à toutes les autres femmes qui ont croisés son chemin ! Il est incapable d'aimer ou d'avoir une relation normale, ce qui l'excite c'est de faire du mal à ses victimes ! Il ne connait pas la notion du consentement !

Ils ne bronchent pas, comme si ils avaient envisager cette possibilité et qu'ils l'avaient accepter depuis bien longtemps. Je ne comprends pas comment ils fonctionnent et cette facilité qu'ils ont de pardonner à un homme aussi cruel. Il les a façonné à son image. Ils cautionnent les actes de cette ordure.

Vito : Tu racontes n'importe quoi. Notre père aimait sincèrement notre mère. Il aurait voulu faire sa vie avec elle. Mais, elle est morte avant qu'il puisse la retrouver. Il nous a sauvé de notre oncle alcoolique et violent, c'est grâce à lui si nous sommes toujours en vie. Il a abattu ce batard pour nous protéger de lui. Nous sommes restés 12 ans avec ce taré avant qu'il vienne nous chercher. Notre père connait l'importance des liens du sang.

Est-ce qu'il croit vraiment à ce qu'il raconte ?

Un lavage de cerveau.

Il s'est comporté comme un héros, comme un père aimant qui veut uniquement être auprès de ses fils pour qu'ils lui soient complètement dévoués et qu'ils ne remettent jamais en question ses actions.

Il a fait d'eux des pantins sans réflexion qui ne se sont même pas dit qu'il avait potentiellement violer leurs mères alors qu'il s'agit d'un violeur en série. Ils sont devenus les complices de cette ordure dès leurs naissances. Il ne s'est pas débarrasser d'eux car il savait qu'ils seraient utiles et que leurs loyautés sans failles. Si j'avais su cet élément, je n'aurais jamais cru au double jeu de cette pourriture de Terzo.

Aslan : Votre père est un violeur et un tueur ! Il s'amuse à torturer et à martyriser des femmes innocentes ! Comment est-ce que vous pouvez banaliser ça et faire comme si il s'agissait de quelqu'un de bien ?! Il faut le stopper avant qu'il ne fasse d'autre victime ! Vous vous rendez compte du nombre de vie que ce type a détruit ?! Il n'éprouve aucun remord pour ses actes !

Il essaie de leurs ouvrir les yeux mais ça ne sert à rien. Je peux voir l'admiration qu'ils ont dans les yeux quand on parle de cet homme. Vito ressemble à un gamin qui parle de son super-héros préféré. C'est terrifiant ce qui se passe. Ils n'ont aucune notion du bien ou du mal. Tout ce qui les intéresse c'est d'être auprès de cet homme.

Vito : Cesse de manquer de respect à notre père. Nous avons tous des défauts. On ne choisit pas sa famille. Tu es bien placé pour savoir à quel point les liens du sang comptent.

Aslan se tend immédiatement. Il respire bien plus fort. Il contracte la mâchoire. Il allait s'avancer vers lui. Mais, je fais un signe de main qui le stoppe dans son élan. Il ferme les yeux pendant quelques secondes et il finit par les réouvrir. Mais, sa rage ne s'est pas apaisé.

Aslan : Ne compare pas ma famille à la tienne.

Sa voix est froide et ne laisse aucune place à la contestation. Mais, Vito ne se démonte pas. Pourtant, il vaudrait mieux qu'il le fasse. Avec ou sans arme, Aslan peut le massacrer.

Vito : Pourquoi est-ce que les Dell'Era auraient le droit de tuer et de passer pour les gentils mais pas les autres ? Je vous déteste tous autant que vous êtes. Vous avez ruiné mon enfance et celle de Terzo car notre père était aveuglé par votre mafia et votre famille. Je ne vous pardonnerais jamais.

Ses yeux sont larmoyants. Ses mains tremblent. Il serre les poing en fixant Aslan avec rancoeur et haine. Terzo pose sa main sur son épaule en guise de soutien. Mais, Vito n'en démord pas.

Vito : Tu as toujours été une obsession pour notre père. Il te voyait grandir et devenir de plus en plus puissant de jour en jour. Mais, il ne voulait pas te tuer car il souhaitait se mesurer à toi. Il souhaitait que tu deviennes plus fort, plus rapide et plus performant comme une bête qu'on engraisse pour pouvoir la tuer. Nous avons tenter d'être aussi fort que toi. Mais, ce n'était jamais assez suffisant car on ne disposait pas de tes facultés.

Il crache ses mots avec rancoeur. Je peux ressentir toute sa frustration et sa haine. Lui aussi, il éprouve une jalousie malsaine envers Aslan. Il aurait voulu être comme lui pour bénéficier de plus de reconnaissance de la part de son paternel. Aslan était comme une ombre qui planait au dessus de sa tête, une ombre qu'il était incapable de surpasser.

Vito : Quand il a tué ta mère, il ne craignait pas la vengeance de ton père. Mais, la tienne. Notre père savait que quand tu grandirais tu deviendrais plus dangereux et plus puissant et que tu ne lâcherais rien avant d'avoir eu sa tête entre tes mains. Tu étais sa plus grande peur. Tu sais ce qu'il m'a fait quand j'ai proposer de me débarrasser de toi avant que tu deviennes une menace tellement redoutable qu'il ne pourrait plus rien contre toi ?

Il lâche un rire nerveux tout en passant sa main dans ses cheveux. Il est flippant. J'ai toujours su qu'il était instable psychologiquement. Mais, sa folie dépasse tout ce que j'ai connu. Pourtant, je ne compte pas le nombre de psychopathe ayant croiser ma route.

Vito : Il m'a attrapé par la gorge et il me la serré si violemment que je manquais d'air. Il m'a dit que si j'osais dire à nouveau des bêtises comme celle-ci il m'arracherait la gorge et il me marquerait comme il le faisait avec ces victimes. Notre père ne voulait pas que qui que ce soit te fasse du mal puisqu'il voulait être le seul à s'opposer à toi.

Aslan contracte la mâchoire. Il assimile les mots de Vito. Je ne pense pas qu'il s'attendait à ce que cet homme soit aussi fasciné par lui. Il protège Aslan des autres pour pouvoir s'attaquer à lui. Je ne sais pas si je suis apte à rencontrer ce fou.

Je ne sais pas comment Vito peut encore éprouver de l'affection pour ce type alors qu'il vient lui même de dire qu'il la menacé de s'attaquer à lui. Il est clair que Aslan est le premier choix de l'invisibilé et que son fils a peu de valeur à sers yeux.

Aslan : Je me fiche complètement de ce que ce détraqué ressent ou non pour moi. Je me fiche aussi de ta vie et de celle de ton frère. Tout ce que je veux c'est la vie de ce monstre. Je lui prendrais autant qu'il m'a prit. Je donnerais ma vie pour venger les miens. Il ne sortira pas de cet affrontement vivant. Peu importe si ma vie doit servir de sacrifice.

Vito hausse les sourcils puis il lâche un rire moqueur. Je ne comprends pas ce revirement si soudain. Il était sur le point de fondre en larme et le voilà qui rigole à gorge déployé comme si on venait de lui faire la blague du siècle. Il est tellement instable que ça le rend terrifiant.

Vito : Mon seul réconfort est de savoir que tu n'as plus tes frères à tes cotés. J'ai eu l'occasion de voir toutes tes larmes et tes cries de désespoir. Je ne te cache pas que j'ai pris beaucoup de plaisir à observer les cadavres de tes frères dans leurs cercueils. Désormais, tu es seul. Tu n'as plus de grand et de petit frère pour veiller sur toi. Je me demande si tu es aussi performant sans eux, je parierais pas dessus.

Aslan se fige. Il allait à nouveau tenter de s'attaquer à lui mais j'attrape son bras pour l'en empêcher. Il bouillonne. Il tremble de rage. Ses pupilles sont en train de se dilater. J'ancre mon regard dans le sien.

Moi : Ça n'en vaut pas la peine.

Il se mord violemment la lèvre en se battant contre lui même. Mais, le sourire de Vito ne cesse de s'élargir. Je ne sais pas ce qu'il cherche. Mais, on ne lui donnera pas ce qu'il veut. Aslan guette du coin de l'oeil ma main sur son bras et il finit par se ressaisir et par se calmer. J'ôte ma main en soupirant. Je ne pourrais pas le retenir éternellement.

Aslan : Pourquoi est-ce que vous n'êtes pas venu accompagné de vos chiens de gardes ? C'est quoi le but de notre visite ici ? Si vous vouliez juste qu'on rencontre l'invisibilé, il aurait déjà ramener ses fesses.

Vito hausse les épaules en affichant un rictus.

Vito : Je voulais prouver à mon père que je ne te craignais pas et que j'étais capable de te soumettre à lui. Quand il entrera dans cette pièce, tu seras à genou en train de le supplier de t'épargner.

Il lâche la chaine et fouille dans sa poche. Ensuite, il jette des clés à mes pieds. Je l'observe avec incompréhension pendant qu'il se débarrasse de son arme.

Vito : Retire lui les chaines autour du cou.

Je le guette suspicieuse. Mais, je ramasse la clé et m'avance vers Aslan qui se courbe pour être à ma hauteur. Il me fixe attentivement tout comme moi. Mais, nous sommes incapables de parler. Nos yeux le font pour nous.

Nous sommes tous les deux conscients qu'il s'agit probablement de nos derniers instants ensembles. Ça fait mal de perdre l'amour de sa vie. Ça fait peur de ne plus avoir d'espoir en l'avenir. Ça détruit de savoir que la fin sera tragique.

Quand je parviens à lui ôter les chaines, il se craque le cou en soupirant.

Vito : Je te propose un combat entre toi et moi, sans armes.

J'aimerais dire à Aslan de ne pas le faire car je le sens mal. Mais, je le connais. Il ne m'écoutera pas. Il ne reculera pas pour respect pour ses frères qui ont perdus la vie durant la bataille. Je pense que le pire, c'est que je le comprends.

Je comprends cette volonté si forte qu'il a de se venger et de donner sa vie pour les siens.

Vito s'avance vers lui. Ils se tiennent face à face. Vito a toujours son sourire stupide accroché au visage pendant qu'Aslan reste impassible. Il est bien plus faible que d'ordinaire. Mais, il peut gagner. Je le sais. Je crois en lui. Je n'éprouve aucun doute. Vito n'a aucune chance.

Vito allait lui mettre un coup de poing. Mais, Aslan attrape sa main et la tord si fort que Vito déglutit. Il finit par lâcher son poing et il lui assène un énorme coup de pied dans le ventre qui fait cracher du sang à Vito.

Aslan : Bien trop lent.

Ensuite, il lui donne un coup de poing et sa tête vacille sur le côté. Vito crache encore du sang. Vito tente de riposter mais il n'est pas suffisamment vif. Il se prend tous les coups de Aslan qui ne lui laisse pas une seule seconde de répit.

Aslan : Comment tu as pu croire que t'allais être capable de me mettre à genou ?

Vito devient rapidement rempli d'hématome et de sang. Terzo serre violemment les poings et se retient d'intervenir mais nulle doute que ça lui déplait fortement de voir son frère dans une position aussi délicate. Mais, c'est lui qui a voulu de ce combat. Il n'a plus qu'à assumer.

Aslan : Je comprends mieux pourquoi ton père ne t'assume pas.

Vito dans un effort désespéré tente de lui mettre un coup de pied mais Aslan attrape violemment sa jambe et le repousse en arrière. Il se cogne au mur. Il se tient les côtes en gémissant de douleur.

Aslan allait s'avancer vers lui mais Vito tourne immédiatement la tête vers son jumeau et hurle :

Vito : Débarrasse toi d'elle !

Aslan baisse immédiatement sa garde pour m'observer pendant que Terzo sort son arme qu'il pointe dans ma direction. Mais, il ne tire pas. Il affiche uniquement un sourire en coin. Je comprends. Ils voulaient détourner l'attention de Aslan en lui faisant croire que j'étais en danger pour qu'il ne soit plus concentré.

J'allais avertir Aslan quand Terzo balance son arme à son frère qui la prend et la pointe sur Aslan qui ne bronche pas. Vito se relève difficilement en essuyant son visage d'un revers de la manche et en maintenant l'arme.

Aslan : T'es tellement lâche que tu n'es même pas capable de respecter les règles que tu as toi même fixer.

Vito hausse les épaules et crache du sang en rigolant. Il a mal. Mais, pas suffisamment pour qu'il s'écroule ou pour qu'il daigne la fermer. C'est bien dommage.

Vito : Trêve de plaisanterie. Je ne vais pas te laisser me massacrer alors que j'ai prévu d'assister à la fin de toute cette fantastique histoire. Tu sais cogner, c'est vrai mais c'est tout ce que tu as. Sans tes capacités et ta force, tu n'es rien de plus qu'un mec ordinaire qui se croit surpuissant.

Il marque une pause en ricanant.

Vito : Alors tu n'as toujours pas deviner qui était l'invisibilé ? Pourtant, tous les indices sont toujours orientés vers une seule et unique personne. Tu as été tellement stupide de ne pas voir ce qui se tramait autour de toi alors que ton pire ennemi était toujours au dessus de toi en train de détruire petit à petit ta vie pour qu'elle devienne chaotique.

Aslan fronce les sourcils tout comme moi. J'allais prendre la parole quand j'entends des applaudissements provenant de l'entrée. Aslan et moi nous tournons simultanément la tête vers la personne qui se tient à l'entrée. Et là, j'écarquille les yeux tout comme Aslan qui serre violemment les poings.

Renato Dell'Era.

Renato se tient ici, avec un grand sourire.

Il s'avance vers Aslan qui l'observe avec haine et mépris pendant qu'il ne reflète que de la joie et de l'excitation, comme si il avait attendu ce moment toute sa vie.

Mais, ça ne peut pas être possible.

Je sais que c'est une ordure, la pire de toute. Mais, il ne peut pas avoir participer au meurtre de la mère d'Aslan, de son frère et de ses neveux. Il ne peut pas avoir semer autant la mort au sein de sa propre famille.

Il ne peut pas être aussi inhumain n'est-ce pas ?

Renato : Tu devrais voir ta tête, tu es pâle comme si tu venais de voir un fantôme. Je t'avais dis que cette femme allait causer ta perte. Mais, tu n'as pas voulu m'écouter. Le règne de Aslan Dell'Era s'achève en ce jour pour mon plus grand plaisir.

Aslan lâche un grognement.

Aslan : Je sais que tu n'es pas l'invisibilé. Tu es bien trop débile pour avoir réfléchit à un plan aussi ingénieux. Tu n'es qu'un pion comme tous les autres. Tu l'as toujours été. Tu te sens puissant n'est ce pas ? Tu n'as toujours été qu'un faible incapable de se débrouiller seul.

Renato perd son sourire, comme si il s'était senti insulter du fait que Aslan n'envisage pas qu'il soit l'invisibilé. Pourtant, c'est la vérité. Il n'a pas le cerveau nécessaire.

Aslan : Tu n'as donc aucune dignité et aucune valeur ? Comment est-ce que tu peux te regarder en face quand tu t'allies à l'homme ayant tué ta belle-soeur, ton frère et tes neveux ? La famille ne veut donc vraiment rien dire pour toi ? Tu n'as aucune honte hein ?

Il marque une pause.

Aslan : Je sais que tu n'as pas de sens morale ni d'honneur. Mais, tu pourrais au moins avoir un peu de respect pour Emilio après tout ce qu'il a fait pour toi. Si il savait le rôle que tu as jouer dans toute cette affaire, il en crèverait. Je pensais que tu avais quand même un minimum de considération pour lui.

Renato serre les poings et s'avance dangereusement de Aslan qui ne recule pas. Aslan le domine de sa taille pendant que Renato ancre son regard hargneux et rempli de rancoeur dans le sien.

Renato : C'est vous qui m'avez pousser à vous trahir ! Je n'ai jamais eu ma place dans cette famille ! Tout le monde m'a toujours traité comme un moins que rien à commencer par mon propre père ! Le seul qui a toujours compter pour lui c'était mon frère !

Il marque une pause.

Renato : Quand Jallal est né, il ne voyait plus que par lui et ça a été comme ça à chacune de vos naissances ! Je n'ai jamais été rien de plus qu'une erreur pour lui ! Il m'a toujours détesté ! J'ai uniquement fait en sorte de lui donner des raisons de le faire ! J'ai toujours été un étranger auprès de ma propre famille !

Aslan le fixe avec dégout pendant que Renato se mord la lèvre. Il lève les yeux au ciel mais des larmes sont visibles dans le coin de ses yeux. Il finit par se ressaisir et par dévisager Aslan de nouveau avec son air mauvais et arrogant.

Renato : Je connais l'invisibilé depuis bien longtemps. Kanna a été tué parce qu'elle a apprit son identité au détour d'une conversation. J'aurais tant voulu que mon frère assiste au meurtre de sa femme. Mon seul regret est de ne pas avoir été présent quand il est mort car il fallait que j'ai un alibi en béton pour être sur de ne pas être soupçonné.

Il ricane. Je pensais qu'Aslan allait lui porter un coup. Mais, il n'en fait rien. Il le détaille uniquement.

Aslan : C'est toi qui a choisi de devenir un être dénué de valeur et de principe. Le vieux t'a toujours couvert même quand tu faisais les pires des crasses parce qu'il t'aimait. Mais, tu n'as jamais été capable de le rendre fier de toi ne serait-ce qu'une fois. Tu connaissais l'identité de l'assassin de ma mère et de mon père depuis tout ce temps mais tu n'as jamais rien dis. Tu savais toute la tristesse que ça avait engendrer mais tu n'as eu aucune compassion envers nous.

Aslan marque une pause.

Aslan : Je suis Aslan Dell'Era. J'ai grandis auprès de toi. Mes frères aussi. Tu nous as vu devenir des adultes. Tu as été témoin de notre peine, de notre douleur. Tu as été témoin de nos naissances mais tu n'as jamais ressenti que de la jalousie envers nous. Je sais que je me suis toujours montré méprisant et dur envers toi. Mais, ce n'était qu'en réponse à ton attitude. Je me serais battu pour toi, au même titre que je l'aurais fais pour le reste de ma famille pour la simple et bonne raison que nous partageons le même sang.

Sa voix.

Elle est différente.

Elle laisse percevoir sa tristesse et surtout sa déception face à l'attitude de son oncle. Je ne pensais pas que ça le toucherait. Mais, il semble être impacté par cette trahison.

Renato écarquille les yeux. Il ne parle pas. Il fixe uniquement Aslan comme si il s'attendait uniquement à recevoir de la haine de sa part. Mais, que son attitude le perturbait. Il semble assimiler ses mots et il semble le toucher.

Aslan : Tu as toujours été aveuglé par le pouvoir et par cette volonté de soumettre les autres. Mais, tu n'as jamais compris que le plus important ce n'était pas d'être le plus fort. Le plus important c'est d'être auprès des siens et de savoir pourquoi on se bat. Tu étais censé être notre oncle, pas notre ennemi. Je n'étais pas ton ennemi. Tu me connais. Tu sais que je ne mens pas.

Renato recule d'un pas, comme si ses mots venait de le brûler. Il se tient le coeur mais il ne répond pas. Il fait plusieurs signe négatif de la tête. Mais, les mots de Aslan l'impactent plus qu'ils ne le devraient.

Aslan : L'invisibilé est mon ennemi. Il m'a prit ma mère, mon père, mon ami et mes frères. Tu n'es pas venu à leurs enterrements car ça t'indifférait. Mais est-ce que tu te rends compte de ce qu'Emilio a vécu ? Emilio aurait donner sa vie pour toi et c'est comme ça que tu le remercies ? Si tu n'avais pas chercher à détruire tout ce que le vieux a construit, tu aurais pu avoir une véritable place auprès de cette famille. On aurait pu se battre ensemble, comme une famille.

Renato ne parle plus. Il fixe uniquement son neveu. Renato doit être en train de voir qu'il est détruit par la perte de ses proches et qu'il n'est plus en état de se battre contre lui. J'avale difficilement ma salive en levant les yeux au plafond pour me retenir de verser une larme de tristesse en repensant à tout ce qu'Aslan a perdu. Renato s'attendait à voir uniquement de la haine dans ses yeux et pas ce sentiment atroce de déception. J'ai la sensation que ça le consume.

Aslan : Qu'est-ce qu'ils t'ont promis en échange de ton aide ? Qu'est-ce qui valait toutes ces pertes ?

Son oncle déglutit. Il prend quelques secondes à trouver ses mots. Je l'ai rarement vu comme ça. Je sais qu'il ne feint pas et qu'il est véritablement touché par le comportement de Aslan.

Renato : Ce qui me revient de droit, une partie du pouvoir des Dell'Era ainsi que une partie des millions que cette famille a amassé puisque Emilio m'a déshérité au dépend de mon frère puis de tes frères et toi. Si Emilio m'avait donner la valeur que je méritais, rien de tout ça ne serait arrivé. Tu ne peux t'en prendre qu'à lui.

Il semble moins sûr de lui que tout à l'heure, c'est perturbant. Aslan hoche la tête, lasse.

Aslan : J'espère que ça en valait la peine.

Aslan lui tourne le dos et Renato fronce les sourcils. Il ne supporte pas d'être ignoré par son neveu. Il cherche son attention. En réalité, j'ai la sensation que c'est ce qu'il a toujours voulu. Il souhaitait l'attention de son entourage alors il se comportait comme une ordure. Il attrape brusquement le bras d'Aslan pour le forcer à se tourner. Aslan le repousse en l'assassinant du regard.

Renato : Tu es tellement stupide que tu n'as rien vu et rien comprit alors que la vérité se trouvait en face de toi depuis bien longtemps ! Tu ne mérites rien ! Pourquoi tu ne me frappes pas ?! Qu'est-ce que tu attends ?! C'est ce que tu as toujours fais quand je n'allais pas dans ton sens n'est ce pas ?!

Aslan se fige et serre les poings.

Aslan : À quoi ça servirait de te frapper ? Tu m'as toujours pris pour une brute épaisse qui te cognait sans raison mais je te frappais uniquement pour ton bien. Je voulais que tu comprennes que tu ne pouvais pas agir impunément. Si tu avais fait le quart de ce que tu nous avais fais à quelqu'un d'autre, tu serais déja dans un cercueil. Mais, j'ai perdu mon temps avec toi.

Aslan soupire.

Aslan : Je suis désolé pour toutes les humiliations que je t'ai infligé et pour tout le mal que je t'ai causer. Je n'aurais pas dû. J'aurais tant voulu que tu sois mon oncle et pas cette personne rempli de rancoeur et de haine. Mais, tu as fais tes choix depuis bien longtemps. Pour une fois dans ta vie, tu aurais pu me choisir et me soutenir. Mais, tu ne l'as pas fais.

Renato écarquille les yeux tout comme moi. Si on m'avait dit qu'Aslan s'excuserait un jour auprès de Renato, j'aurais tellement rigoler. Mais, c'est le cas. Et c'est là que je m'aperçois, qu'Aslan a vraiment évoluer entre le début et la fin de cette histoire. Il est capable de reconnaitre ses tords et de mettre sa fierté de côté.

Renato n'a même pas le temps de parler que la porte de l'entrepôt s'ouvre sur Angelo qui aide une femme à marcher en lui maintenant le bras. Je la reconnais immédiatement et sa simple présence suffit à accélérer les battements de mon coeur. Aucun d'eux ne devrait être ici et encore moins elle. Elle ne sera pas apte à le supporter si l'invisibilé se présente.

Elle tient une canne en bois dans sa main gauche.

Elle doit avoir une trentaine d'année. Sa peau est blanche. Elle a les cheveux roux coupé court, son oeil valide est bleu foncée, son nez est bossu et ses lèvres sont fines.

Elle dispose d'un cache oeil sur l'oeil gauche, un bandage autour de la tête qui entoure son crâne et un gros pansement à la joue.

Elle a du mal à se maintenir debout. Elle fait que de trembler. Je me demande ça fait combien de temps qu'elle n'est pas sorti à l'extérieur et qu'elle n'a pas vu autant de monde.

Tina.

La victime de l'invisibilé que nous sommes partis voir avec Aslan pour l'interroger sur ce qu'elle avait vécu.

Aslan n'est pas surprit comme si il savait qu'ils allaient débarquer. Tina observe timidement chacune des personnes présentes. Elle respire fort. Elle tente de garder la face. Mais, ça se voit qu'elle est terrifiée. Angelo nous détaille tour à tour sans rien dire.

La porte de l'entrepôt claque violemment. Elle sursaute brusquement pendant que Matteo fait tomber ses lunettes au sol. À l'entente de ce bruit, cette femme pousse un hurlement strident.

Elle : Non....

Elle se recule immédiatement de Angelo pour aller se réfugier dans un coin. Elle s'assoit difficilement et se recroqueville sur elle même en suppliant pour qu'on ne lui fasse pas de mal. Elle a des difficultés à respirer. Elle met sa main sur son coeur pour tenter d'aller mieux.

Elle : Ce bruit....

Elle respire si fort. Sa voix est faible. Elle fixe Matteo qui la regarde avec incompréhension. Elle fait plusieurs signe de négation de la tête comme pour lui indiquer qu'il ne doit pas s'approcher. Puis, elle le pointe du doigt en hurlant.

Matteo : Qu'est... Qu'est-ce que j'ai fais ? Pourquoi la madame crie ?

Sa voix est faible comme d'ordinaire pendant qu'elle ne cesse pas de le dévisager comme si elle venait de voir un revenant. Elle se mord violemment la lèvre en suffoquant. Je n'ose pas m'approcher d'elle, de peur de l'effrayer.

Elle : Ce bruit... C'est.... Ce bruit que j'ai entendu quand ce monstre me violait.... C'est.... C'est lui....

Non.

Impossible.

Inimaginable.

Ça ne peut pas être ça.

Je ne peux pas le croire.

Elle doit se tromper.

Pas lui.

" Je ne sais pas si ça a son importance. Mais, quand j'ai tenté de me débattre en le frappant, j'ai entendu quelque chose tomber au sol. On aurait dit un objet qui s'est éclatée. La police n'a pas retrouvé de trace, il a dû profiter de mon inconscience pour ramasser ce qu'il avait égaré".

Ce sont les mots de Tina.

Il s'agit de l'indice qu'elle nous avait fournit quand on lui avait parler de l'invisibilé. Elle s'est souvenu du son. Elle ne l'a pas oublié. Elle ne pouvait pas se le sortir de la tête. Elle est sûr d'elle.

J'ouvre grand les yeux de choque comme Aslan. L'expression faciale d'Aslan change : il est horrifié tout comme moi. Nous nous pétrifions. Nous nous tournons simultanément vers Matteo qui nous fixe complètement perdu. Si mon coeur pouvait sortir de ma poitrine, ça serait le cas. Je n'imagine même pas la fissure qui doit se former dans celui d'Aslan.

Matteo : Qu'est-ce que vous avez ?

Sa voix est toujours aussi innocente. Mais, ça sonne étonnamment faux. Aslan ne cesse pas de le détailler de haut en bas, comme si il le voyait réellement pour la première fois que aujourd'hui. Je ne peux pas le croire. Il n'a pas pu nous faire ça. Nous n'avons pas pu être aussi aveugle.

Aslan : C'était toi... Depuis le début... C'est toi....

Sa voix ne laisse aucune place au doute même si il est choqué. Matteo hausse les sourcils et affiche un air désorienté. Il joue si bien la comédie que je pourrais le croire si cette femme ne l'avait pas désigné. Il se met à trembler de crainte. Il lève les yeux au ciel pour se retenir de pleurer comme un enfant craignant de se faire crier dessus. Mais, tout ça n'est que des mensonges.

Matteo : Je ne comprends pas... Je veux rentrer à la maison et retrouver Eren... Je n'ai pas finis mon coloriage... Je dois construire un grand circuit avec mes billes...

Si crédible.

Si bluffant.

Si impressionnant.

Il joue son rôle à la perfection. Il n'émet aucun doute. Il continue d'agir comme si il s'agissait d'un enfant alors que c'est loin d'être le cas. Je me suis fais avoir, comme tout le monde par son numéro. Je dois reconnaitre qu'il a été d'un génie fascinant et qu'il n'a laisser percevoir aucune faille.

La vérité était si proche.

Tout était parfaitement calculé. Chacune de ses paroles. De ses réactions. De ses rires. De ses émotions. De ses pleurs. Tout.

Et à cet instant, les souvenirs m'assaillent.

Quand nous sommes partis lui rendre visite, la porte de sa cuisine s'est claqué à cause du vent et il s'est cogné la jambe à la table basse. À cet instant, ses lunettes sont tombés sur le sol et elles ont fait le même bruit.

Ce putain de bruit qui vient de le démasquer.

Moi : Ça ne sert plus à rien de mentir.... Lors de notre première, tu te faisais harceler par Renato, c'était fait exprès n'est-ce pas ? Tu savais que j'allais te venir en aide et tu ne voulais pas attirer les soupçons sur toi...

Il hausse les sourcils d'incompréhension. Mais, je ne le crois plus. Je sais que j'ai raison. Il voulait que je le vois comme une victime pour que je le prenne sous mon aile. Il a remarquablement bien joué. Je n'ai rien vu. Je dois admettre que son intelligence dépasse l'entendement.

Aslan : Tu m'as eu... Depuis toujours, tu fais semblant d'avoir un retard. Mais, tu comprends très bien ce qui se passe autour de toi. Tu es plus intelligent que l'ensemble des personnes qui se trouvent dans cette pièce. Tu dois même être plus intelligent que la norme de la société.

Matteo fait un signe négatif de la tête en nous dévisageant choqué. Mais, Aslan n'a plus aucun doute, tout comme moi. C'est terminé. Nous savons que c'est lui le cerveau de tout ce plan machiavélique. C'est lui le génie derrière toute cette machination. C'est lui qui complétait derrière notre dos. Lui et personne d'autre.

Matteo : Mais qu'est ce que vous dites ? Je comprends pas... Je suis un gentil garçon... Je suis sage.... Je veux pas qu'on me gronde...

Il se met à trembler. Il a les larmes au yeux. Mais, Aslan et moi nous restons indifférent face à la fausse surprise qui semble l'habiter. Il a suffisamment rit de nous, ça ne durera pas une seconde de plus.

Matteo : J'ai peur, Ayhan... Aslan me regarde comme si j'étais un méchant garçon alors que j'essaie vraiment d'être sage....

Il tente de s'approcher de moi pour me prendre dans ses bras. Mais, Aslan le repousse violemment. Matteo ouvre grand la bouche de surprise puis il lâche un gémissement de douleur. Il est bon. Très bon dans ce rôle. Mais, c'est compréhensible. Ça fait des années qu'il berne tout le monde, il sait parfaitement utiliser son personnage pour attendrir et éveiller la pitié.

Aslan : Arrête de faire semblant et ne t'approche pas d'elle ! Je ne veux plus que tu la touches ou que tu la regardes, espèce de détraqué !

Il hurle. Il est en colère. Mais, pas que. Il est aussi déçu et profondément blessé. Il considérait Matteo comme un membre de sa famille, comme un ami. Il a toujours veiller sur lui. Il le prenait pour un être dénué de mauvaise intention et pour le plus pur d'eux tous. Mais, c'est lui qui a détruit sa famille.

Matteo : Je... Je sais pas ce que tu me reproches, Aslan... J'ai pas fais de bêtise.... Je te le promets... Je veux pas que tu sois en colère contre moi, s'il te plait.... Arrête de crier, tu me fais vraiment peur...

Matteo met ses mains en l'air en signe de capitulation. Si Tina ne l'avait pas formellement désigner, il aurait pu me faire douter. Aslan serre les poings et fait un signe négatif de la tête. Il est en train de faire tous les liens logiques.

Aslan : Dis nous la vérité ! Cesse de mentir !

Une larme coule le long de la joue de Matteo, elle est vite suivie par une multitude d'autre. Il renifle en tentant d'essuyer son visage. Mais, il est incapable de s'arrêter. Il tente une nouvelle fois de s'avancer vers nous. Mais, quand il croise le regard d'Aslan, il s'abstient.

Matteo : J'ai rien fais, Aslan... Je suis gentil...

Ses paroles se mêlent à ses larmes. Il essuie à plusieurs reprises son visage. Mais, ça ne sert à rien puisque des nouvelles larmes apparaissent.

Aslan : Arrête de me prendre pour un con ! Aucun mal ne t'a été fait alors qu'ils auraient pu te torturer pour m'atteindre ! Depuis que nous sommes arrivés, les regards de Vito et Terzo sont orientés vers toi pour savoir ce qu'ils doivent faire ! Aucun d'eux n'a tenter de nier qui tu étais ! Aucun d'eux n'a réagit quand elle t'a libéré et qu'elle t'a ramener vers nous !

Il a raison. Ils n'ont pas émit la moindre contestation alors qu'ils auraient du vouloir le garder en otage pour nous mettre la pression. Je guette du coin de l'œil Vito et Terzo qui restent muets. Leurs expressions faciales sont neutres. C'est bien la première fois que Vito ferme sa gueule. Si il le fait, c'est qu'il y a une bonne raison.

Aslan : Renato ne t'a pas attaqué une seule fois alors qu'il n'en manque pas une d'habitude ! Ton petit manège ne fonctionne plus ! Je n'y crois plus !

Renato ne répond pas. Encore une fois, Aslan dit vrai. Quand Renato est entré, Matteo n'a fait aucun commentaire alors qu'il est censé être terrifié par lui. Se retrouver dans la même pièce que lui devrait être un calvaire pour lui.

Matteo : Je comprends pas ce que tu dis... Je vais le dire à papi Emilio si tu continues... Mais, je ne veux pas qu'il se fâche contre toi.

J'ai envie de le gifler, de lui mettre mon poing dans la gueule pour qu'il ferme enfin sa gueule et qu'il apparaisse réellement comme celui qu'il est.

Je veux voir l'invisibilé.

Ce tueur et violeur en série qui a détruit tant de vie que je ne saurais les compter.

Aslan : Stop ta comédie ! Je te vois ! J'entends les battements de ton coeur, ils n'ont pas augmenter une seule seconde alors que tu prétends être terrifié ! Tu n'éprouves aucune crainte ! Tu fais semblant ! Cette situation t'amuse et t'excite !

Matteo fait un signe négatif de la tête. Il tente de m'observer pour chercher du soutien. Mais, il n'en trouve pas. Je reste impassible.

Moi : Tu t'es suffisamment moquer de nous. Tu peux apparaitre comme celui que tu es vraiment. Tu n'as plus besoin de mentir. Nous savons que c'est toi. Montre toi. Montre nous que tu as été plus intelligent que nous et que tu nous manipules depuis le début. Je veux voir l'invisibilé de mes propres yeux.

Il met ses mains devant son visage en pleurant et en hurlant pour qu'on arrête de parler. Il continue de me dévisager en pleurnichant.

Jusqu'à ce qu'on entende plus de suffocation et de larme. Tout ceci est remplacé par un rire cynique qui me fait froid dans le dos. Il essuie délicatement son visage tout en affichant un rictus mauvais.

C'est époustouflant.

Il n'a plus la même expression faciale.

Le changement d'expression est incroyable.

Tout est différent. Sa posture. Son regard. Son aura.

Il fait tomber le masque du jeune garçon innocent pour laisser voir sa véritable personnalité. Celle d'un monstre sans valeur ni principe qui se délecte de la souffrance des autres et de leurs tristesse.

Il ne reflète plus aucune innocence et encore moins la moindre bonté. J'ai l'impression d'avoir face à moi une bête sauvage dont le regard est vide. Il se met à applaudir en continuant de sourire sournoisement.

Matteo : Je suis bien content de ne plus avoir à faire semblant. Ça commençait à me démanger de me montrer.

Sa voix n'est plus la même. Elle est bien plus posé, plus calme et surtout plus mature. Il nous tend sa main en continuant de sourire.

Matteo : Ravi de faire les connaissances officielles. Désormais, vous pouvez m'appeler l'invisibilé.

Coucou tout le monde,

Nous approchons de la fin de cette histoire, c'est avec une boule au ventre que je m'approche petit à petit de la fin. Vous avez enfin des réponses sur de nombreux éléments et mystères qui planaient autour de l'invisibilé, de Vito et de Terzo ! Est-ce que vous vous en doutiez ? Est-ce que vous pensiez réellement que Terzo avait changer ? Je m'excuse auprès du fan club de Terzo ! 😭

J'en profite pour vous remercier pour l'accueil exceptionnel que vous avez fait pour le tome 2 de Kiara ! Je ne m'attendais pas à un tel engouement et à autant de retour positif ! J'ai vraiment voulu prendre en compte vos remarques qui m'ont énormément servis ! Merci pour tout ! 😮‍💨❤️

Si vous n'avez pas encore lu l'histoire de Kiara, qu'est-ce que vous attendez exactement ? 😂

On se retrouve sur Instagram Iamhazeldiaz pour des updates et des extraits du prochain chapitre !

Bonne lecture 🤧❤️

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro