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Quelques jours plus tard....
Point de vu Ayhan :
Plusieurs jours se sont écoulés depuis le décès de Rodrigo. Eren et Alessio n'ont pas cesser de sangloter pendant que Yuri, Angelo et Amaia tentaient vainement de ne pas se laisser envahir par les émotions.
Le grand-père des Dell'Era a aussi énormément pleurer, il était inconsolable. Sa douleur et sa peine se traduisent dans son regard même si il tente de reprendre la face. Son sourire a disparut et il faudra du temps pour qu'il revienne.
Lorsqu'on a du lui annoncer la mauvaise nouvelle, j'ai cru qu'il allait faire une crise cardiaque. Il ne parvenait pas à y croire. Il était incapable de tenir debout et il avait des difficultés respiratoire. Jallal et Aslan ont dû le retenir pour éviter qu'il ne s'écroule.
C'est à cet instant que je me suis rendu compte qu'Emilio n'était plus tout jeune.
Jallal s'est retenu comme il a pu de pleurer pour soutenir sa famille dans cette douloureuse épreuve. Mais, sa propre tristesse était perceptible. Il s'inquiétait énormément pour Aslan puisqu'il craignait qu'il soit envahi par la culpabilité mais Aslan a feint l'indifférence.
Rodrigo comptait énormément pour eux tous, il faisait partie des leurs et ils ont grandis avec lui. En réalité, il était important pour tout le monde puisqu'il s'est montré bon avec chacun d'entre nous. Il nous a tous tendu la main sans jamais rien demander en retour.
J'ai mis aussi ma propre peine de coté pour réconforter les autres. Au début, la moindre parole me faisait fondre en larme mais le temps finit par apaiser les maux les plus douloureux. Il faut que certain d'entre nous parviennent à tenir.
Je me retiens d'exposer mon chagrin et le fait ressortir uniquement quand je suis seule dans la douche. Il m'est impossible de m'effondrer dans mon lit le soir alors qu'Aslan dort à mes côtés.
Pour dire vrai, celui qui m'inquiète le plus, c'est bien Aslan. Depuis ce qui s'est produit, il n'a pratiquement pas parler sauf pour réconforter les autres et mettre en place les funérailles. Mais, il n'a pas exprimer une seule once de tristesse.
Pourtant, j'ai bien vu son état lorsque Rodrigo s'est éteint devant nous. Il s'est contenu pour ne pas craquer. Ses yeux étaient larmoyants. Il aurait fallu être aveugle pour ne pas remarquer sa peine intérieure.
Il ne se rend pas compte que ce n'est pas la meilleure des choses à faire de se retenir et qu'il risque d'exploser. Mais, Aslan a toujours agit comme ça. Il fait disparaître sa propre douleur pour se concentrer sur celle de ses proches.
Il multiplie les allers-retours à l'extérieur pour ne pas être témoin du désespoir de la famille. Je sais que ça lui oppresse le coeur et que ça renforce sa culpabilité. Il s'en veut de ne pas avoir pu sauver Rodrigo. Mais, il n'est pas le responsable.
Il veut la tête de Vito, pratiquement plus que celle de l'invisibilé. Il ne lâchera rien tant qu'il n'aura pas venger la mort de son ami. Je m'attendais à ce qu'il détruise tout sur son chemin en rentrant à la villa puisqu'il se refusait à pleurer. Mais, même ça, il ne l'a pas fait.
Quand Aslan rentre très tard dans la soirée, il se couche sans un mot et sans un regard envers moi. J'ai voulu en discuter avec lui. Mais, il m'a bien fait vite comprendre qu'il ne souhaitait pas aborder le sujet.
CAVEAU DELL'ERA
*17h21
Aslan : Rodrigo était un homme bon. Il ne s'agissait pas uniquement d'un employé ou d'un ami mais d'un membre de notre famille sur lequel on a pu se reposer à chaque instant. Sa loyauté envers nous était sans faille. Nous ne l'oublierons jamais et nous serons toujours infiniment reconnaissant pour tout le bien qu'il nous a fait.
Aslan se tient en face des invités juste à coté du cercueil de Rodrigo. Yuri et Jallal se tiennent à sa gauche et à sa droite respective. Ils portent des smokings noirs. Aslan vient de finir de faire son éloge funèbre.
Nous sommes dans le caveau familiale des Dell'Era où sont enterrés tous les membres des leurs qui sont décédés. Il manque uniquement leurs mères puisque son corps n'a jamais été retrouvé.
Plusieurs mafieux sont venus pour l'occasion pour les soutenir ainsi que des amis d'Emilio. Ça me fait plaisir de voir que des inconnus sont venus.
Matteo se tient aux cotés de Eren. Nous avons été contraint de lui expliquer ce qui s'est produit. Il a beaucoup pleuré. Il n'avait pas besoin de ça après les horreurs qu'il a subit. Tout le monde s'en serait bien passé.
Toutes les personnes présentes sont vêtues de noir pour l'enterrement de notre défunt. Amaia pose sa main sur mon épaule et m'adresse un sourire qui se veut rassurant même si elle se retient de fondre en larme. Je pose ma main sur la sienne en lui offrant un sourire.
Je suis heureuse qu'elle soit à mes côtés. Je lève les yeux au plafond en sentant ma gorge me picoter. Ça devient de plus en plus complexe de conserver la face. Je devrais avoir l'habitude de perdre les gens. Mais, on ne parvient jamais vraiment à se détacher.
Je fixe Aslan qui esquive mon regard. Il se tient fièrement. Il tente d'avoir l'air impassible. Aslan tente de faire croire qu'il va bien et qu'il a prit du recul sur la situation. Mais, son regard ne ment pas.
Ses frères et lui disposent du cercueil dans le caveau. Je remarque que les mains de Yuri tremblent tout comme ses lèvres. Jallal et Aslan continuent de faire bonne figure puis ils rangent le cercueil. Jallal se mord la lèvre.
Emilio se retient de pleurer mais ses yeux sont toujours rougies. Ça doit être encore plus complexe pour lui. Rodrigo était comme un fils pour lui. Il en a déjà perdu un et il en perd un deuxième dans des conditions tragiques.
Les frères Dell'Era reviennent vers l'assemblée. Plusieurs personnes s'avancent vers eux pour leurs présenter à nouveau leurs condoléances et pour s'adresser aussi à Emilio.
Eren reste en retrait dans un coin. Il ne cesse pas de pleurer, il renifle de plus en plus fort. J'allais m'approcher de lui quand Aslan se dirige vers lui et caresse tendrement ses cheveux. Eren serre les poings.
Eren : Rodrigo ne devait pas mourir.... Pas lui... Il.... Il a toujours été la pour nous....
Sa voix laisse percevoir son désespoir et le sentiment d'injustice qui l'envahit. Je sens une larme couler le long de ma joue que je m'empresse d'essuyer. Je n'ai pas le droit de me montrer ainsi. Je suis là pour les soutenir, pas pour intensifier leurs peines.
Eren : J'ai pas pu.... J'ai pas pu lui dire à quel point je l'aimais et je l'admirais.... Il saura jamais la place qu'il occupait dans ma vie....
Il éclate à nouveau en sanglot. Il lutte pour cesser de pleurer en se mordant la lèvre et en contractant sa gorge. Eren tente à plusieurs reprises d'essuyer son visage. Mais, tout ceci est vain puisque les larmes redoublent.
Aslan : Tu n'avais pas besoin de le dire, Rodrigo savait comment tu le voyais. Tout le monde en était conscient. Nous ne l'oublierons jamais. Tu as le droit d'être triste, c'est normal de l'être. Mais, ce n'est pas ce que Rodrigo aurait voulu pour toi. Tu comptais énormément pour lui.
Eren reprend son souffle difficilement puis il hoche la tête tout en passant ses mains sur ses yeux.
Quand ses frères et Emilio étaient en déplacement, Rodrigo était celui qui veillait sur lui. Ils entretenaient une relation qui s'apparentaient plus à celle d'un père et d'un fils qu'à celle d'un majordome et son patron.
Eren a perdu ses parents très jeune mais il a pu compter sur le soutien de Rodrigo pour aller mieux. Mais, il va devoir vivre sans lui désormais.
Alessio se retient de fondre en larme en se mordant la lèvre. Il fixe le vide sans bouger. Un enfant de six ans, ne devrait pas être confronté à la mort. Heureusement pour lui, il ne connait pas les circonstances du décès de Rodrigo. Mais, ça n'en reste pas moins douloureux et traumatisant.
Amaia ôte sa main de mon épaule en affichant une mine triste en remarquant l'état de son fils. Elle allait s'avancer vers lui mais elle se stoppe en apercevant Jallal qui se dirige vers lui. Jallal prend l'enfant dans ses bras et le soulève pour le porter. Alessio se blottit contre lui et serre Jallal qui lui caresse tendrement les cheveux.
Jallal : Tu n'as pas besoin de retenir, mon grand. Je sais que c'est difficile pour toi et que tu veux être fort. Ce n'est pas parce que tu pleures que tu es faible. Tu n'es encore qu'un enfant, Alessio. Je ne veux pas que tu aies honte d'être affecté.
À l'entente des mots de l'ainé des Dell'Era, je me rends compte de la chance qu'Alessio a de l'avoir dans sa vie et de la chance que son futur enfant aura également. Amaia semble se faire la même remarque puisqu'elle affiche un petit sourire ému.
Les lèvres du petit garçon se mettent à trembler. Une larme coule le long de sa joue, elle est vite suivie par une multitude d'autre. Il éclate en sanglot pendant que Jallal continue de le maintenir.
Alessio : Je... Je suis désolée, papa. Je... Je sais que tu as mal... Je voulais être courageux pour que tu ailles bien.... Je veux pas que tu pleures... Pardon....
Ses paroles se mêlent au sanglot. Mon coeur se déchire en comprenant qu'Alessio faisait taire sa propre souffrance parce qu'il avait comprit à quel point Jallal était touché par le décès de Rodrigo. Il a agit comme un adulte alors qu'il n'aurait pas dû avoir à le faire.
Alessio : Je veux pas pleurer.... Je.... Je veux pas que tu sois triste....
Jallal lui offre un sourire tout en essuyant les larmes qui coule sur ses joues.
Jallal : Ne t'inquiète pas pour moi. Tout ce qui compte c'est que tu ailles bien.
Alessio reste dans ses bras à renifler pendant quelques minutes puis il demande à Jallal de le faire descendre.
Quand il tient sur ses jambes, il se dirige vers Eren qui est toujours aux cotés de Aslan en train d'observer le cercueil qui est désormais rangé. Alessio prend la main de Eren pour la serrer dans la sienne. Eren le regarde surprit.
Eren : Tu verras que ça ira, Alessio. Nous affronterons ça ensemble. Je te le promets.
Alessio affiche un sourire triste tout en pleurant. Eren met sa main sur la tête du petit garçon et il serre fermement sa main dans la sienne. Ils se mettent à éclater en sanglot sans jamais se lâcher.
Quelques heures plus tard....
VILLA DELL'ERA
*20h32
Nous venons de rentrer à la villa après la cérémonie en hommage à Rodrigo. Il s'agissait d'un moment chargé en émotion mais qui contribuera fortement au processus de deuil.
Tous les invités sont rentrés à leurs domiciles. Il ne reste plus que les membres de la famille. L'ambiance est pesante et silencieuse puisque personne ne daigne parler. Tout le monde semble perdu dans ses pensées.
Angelo et Yuri tiennent la main de Eren et Alessio pendant que Amaia se tient aux cotés de Jallal. Aslan pose sa main sur l'épaule d'Emilio. Cette scène me touche profondément. Malgré leurs différents et leurs fâcheuses habitudes à se disputer, ils s'aiment d'un amour sincère et se soutiennent toujours.
Inconnu : Tout ce cirque pour un vulgaire majordome ?
Nous tournons tous la tête vers l'entrée du salon. Renato se tient face à nous, avec un grand sourire en coin tout en haussant les sourcils. Nous étions tellement préoccupés que personne ne l'a entendu venir.
Renato : Vous l'avez même mis dans le caveau familial ? Sérieusement ? Est-ce que vous vous rendez compte de ce que vous foutez ou pas ? Nos sommes des mafieux ou des âmes charitables ? J'en viens à me questionner !
Il n'a jamais apprécié Rodrigo. Il devait même le détester puisque son père devait le préférer à lui. Il ne peut pas comprendre ce que nous ressentons. Il pense qu'on a le temps de s'offusquer de ce genre de détail alors qu'il est mort ?
Aslan ôte sa main de l'épaule de Emilio qui ne daigne même pas regarder son fils. Aslan serre les poings, ses sourcils sont froncés. Il respire fort pendant que Renato semble se délecter de la situation.
Renato : Pourquoi tu me dévisages comme ça ? La mort de Rodrigo n'a aucune importance !
Je ne comprendrais jamais comment cet homme fonctionne. On dirait qu'il aime se faire martyriser par Aslan. Il n'a jamais ressenti l'envie d'être aimé de sa famille.
Aslan : Ferme la avant que je t'arrache les yeux !
Il s'approche de Renato qui continue d'afficher son sourire narquois. Aslan le fusille du regard. Je sais ce qu'il s'apprête à faire. Il va se défouler sur Renato pour faire taire sa douleur. Je meurs d'envie qu'il massacre ce connard. Mais, ce n'est ni le lieu, ni le moment.
Renato : Pourquoi tu es si en colère ? Je ne dis que la vérité. Rodrigo n'est pas un Dell'Era, il n'a rien à faire dans notre caveau.
Je m'avance vers Aslan qui allait bondir sur son oncle. Je me mets entre eux et pose mes mains sur son torse pour l'empêcher de faire un pas de plus. Mais, Aslan ne daigne pas me regarder puisqu'il est concentré sur Renato.
Moi : Il n'en vaut pas la peine. Je te rappelle que Alessio et Eren sont encore présents. Aujourd'hui, c'est loin d'être le bon jour pour se battre. Tu t'attaqueras à lui une autre fois.
Aslan guette du coin de l'oeil Alessio et Eren qui le fixent. Alessio s'est réfugiée dans les bras de sa mère. Je sais qu'Aslan ne le dira pas mais qu'il ne veut pas effrayer Alessio et qu'il tente d'être un bon exemple pour cet enfant.
Moi : Tu vaux bien mieux que ça. Laisse le penser ce qu'il veut.
Eren l'a déjà vu faire usage de la violence tout comme Alessio. Mais, ils ne l'ont jamais vraiment vu énervé et Aslan s'interdira toujours de montrer cette facette de sa personnalité devant eux. Il ne veut pas qu'ils le craignent.
Aslan : Dégage de chez moi, Renato.
Il finit par détourner le regard et semble s'être résigné à ignorer son oncle. Renato semble surprit comme si il s'attendait à ce que Aslan perde le contrôle et l'attaque.
Renato allait tenter de s'avancer de nouveau vers nous. Mais, Emilio se tient face à moi devant son fils. Renato écarquille les yeux.
Renato : Qu'est... Qu'est-ce que tu fais ?
Sa voix laisse percevoir sa surprise. Il a tellement l'habitude que son père l'ignore qu'il ne s'attendait pas à ce qu'il ait une réaction. Pour être honnête, je pense que personne n'aurait miser dessus.
Emilio : Quand est-ce que tu changeras ?
Sa voix est froide et rempli d'hostilité. Il dégage la même froideur que lorsque Akhin était venu à la villa pour s'attaquer à moi et qu'il m'avait défendu. Renato ne daigne pas lui répondre.
Emilio attrape fermement son bras. Renato se retient de gémir de douleur mais il affiche une mine laissant percevoir sa douleur. Il tente de se dégager de l'emprise de son père. Mais, il n'y arrive pas.
Emilio : Quand est-ce que tu vas cesser de me faire honte ? À ton âge, tu continues d'agir comme un gamin pourri gaté sans cervelle. Est-ce que tu penses que j'ai du temps à perdre avec tes caprices et tes futilités ?
Il marque une pause.
Emilio : Tu n'as toujours été rien de plus qu'une déception. Je ne sais pas comment j'ai pu avoir un fils aussi cruel et pathétique que toi. Rodrigo était bien plus un Dell'Era que tu ne le seras jamais. Il s'agissait d'une bonne personne, courageuse et loyale mais ce sont des qualités qui t'ont toujours manqués.
Renato avale difficilement sa salive. Pour la première fois de ma vie, j'ai la sensation qu'il est blessé par les propos de son paternel. Il est incapable de parler ou de bouger. Il semble essayer d'assimiler les mots crus qui viennent de lui être lancer. Il ne cherche plus à s'extirper de l'emprise de Emilio.
Emilio : Tu ne sais pas ce que c'est de se battre pour sa vie et pour obtenir du respect car tu as toujours obtenu ce que tu voulais grâce à mon nom. J'ai tout fait pour que ton frère et toi vous soyez des bonnes personnes avec des valeurs et des principes. Mais, ça n'a jamais été suffisant pour toi. Tu ne peux pas être mon fils.
Emilio lâche vulgairement son bras avant de tourner le dos à Renato qui tremble. Je ne saurais décrire ce qu'il ressent : de la haine ? de la colère ? de la rancoeur ? de la peine ? Peut-être tout ceci à la fois. La dernière phrase semble l'avoir achever.
Renato nous observe tour à tour. Aucun de nous ne daigne bouger mais il semble se sentir affreusement humilié ce que je peux comprendre. Il finit par serrer les poings et quitter rapidement la villa comme si il ne supportait plus nos regards.
Emilio se dirige vers Alessio qu'il prend des bras de Amaia pour le serrer contre lui. Ensuite, il attrape la main de Eren et il se dirige vers les escaliers pour monter à l'étage avec eux. Ils disparaissent de notre champs de vision. Emilio a besoin d'un moment pour se retrouver. Je suppose que l'innocence et la pureté des enfants lui permettra d'aller mieux.
Nous n'avons même pas le temps de nous remettre des événements que nous entendons des bruits de pas qui s'avancent vers nous. Lorsque mon regard se pose sur la personne qui se tient face à l'entrée du salon, je me fige tout comme les autres.
Non.
Ce n'est pas possible.
Il n'a pas pu faire ça.
Ça ne peut pas être lui.
Dites moi qu'il s'agit d'une erreur.
Il ne peut pas être suicidaire à ce point.
Lui : Je... Je sais que ma présence n'est pas la bienvenue ici. Je le comprends tout à fait. Je suis uniquement venu pour vous présenter mes condoléances.
Terzo se tient là, dans la villa des Dell'Era, avec un bouquet de fleur dans les mains qu'il tient fermement. Il esquive le regard de Aslan qui doit être en train de bouillir de colère pendant que toutes les autres personnes présente le dévisage choqués.
Terzo : Je... Je voulais que vous sachiez que je compatis à votre douleur... Les choses n'auraient pas dû se passer de cette façon... Je n'imagine même pas votre souffrance...
Sa voix laisse percevoir son trouble et sa sincérité. Il est incapable de soutenir le regard de qui que ce soit. Je remarque qu'il a un bandage au niveau du crâne, il doit s'agir de la blessure qu'il s'est faite après que Dario l'ait attaqué. Il baisse la tête et nous tend rapidement le bouquet.
Terzo : Je... Je m'excuse sincèrement...
Aslan me contourne rapidement et attrape le bouquet qu'il jette violemment au sol. Terzo se met à trembler en fixant le bouquet sans pour autant tenter quoi que ce soit.
Aslan : Qu'est-ce que tu viens foutre ici ?!
Aslan le domine de sa taille et lui attrape violemment le col de son haut. Terzo pâlit mais il ne tente pas de se dégager de son emprise.
Aslan : Comment est-ce que tu oses venir chez moi ?! Espèce d'hypocrite ! C'est à cause de toi qu'on souffre et que les miens passent leurs journées à pleurer ! C'est à cause de ton putain de frère qu'on a été contraint d'enterrer Rodrigo !
Terzo ne parvient pas à le fixer. Ses mains et ses pieds tremblent mais ça n'empêche pas Aslan de continuer de le maintenir tout en le secouant violemment comme si il s'agissait d'un vulgaire objet sans importance.
Terzo : Je... Je ne voulais pas... Je vous assure....
Les yeux de Terzo ne laissent percevoir que de la honte, de la peine et de la tristesse. Ça semble être un supplice pour lui de se tenir aussi proche d'Aslan.
Terzo : Je... Je ne savais pas que Vito allait faire ça.... Je ne suis pas comme mon frère...
Sa voix et son regard me hurlent qu'il compatit réellement et qu'il culpabilise de la mort de Rodrigo. Il se dégage de cet homme un paradoxe inexplicable et un mystère qui ne cesse pas de me retourner le cerveau ainsi que le coeur.
Terzo : Je... Pardon....
Quand je le vois comme ça face à Aslan, j'ai la sensation d'être face à un enfant et pas à un dangereux criminel. Il semble terrifié par sa simple présence.
Aslan : Evidemment que t'es comme lui ! Vous êtes tous les deux responsables de cette perte ! Vito voulait que je souffre en me prenant mon ami, il connaitra la même peine en perdant son frère !
Aslan le relâche brusquement et sort son katana de son fourreau. Il allait l'utiliser pour trancher la gorge à Terzo.
Mais, je me mets face à lui pour l'en empêcher. Il se stoppe immédiatement tout en fronçant les sourcils. Il serre si fort son katana que j'ai l'impression que ses mains vont devenir rouges. Si ses yeux pouvaient me détruire, ils l'auraient fait depuis bien longtemps.
Moi : Ça suffit. Il n'est pas responsable des actes de son frère. Tu n'as pas le droit de lui faire du mal. Si tu veux le tuer, tu devras d'abord me planter ton katana dans le coeur.
Aslan se mord violemment la lèvre pour s'empêcher d'hurler pendant que tous les autres m'observent choqué. Je ne sais pas ce qui me prend ni ce qui me motive. Tout ce que je sais, c'est que je ne veux pas qu'on s'en prenne à Terzo. Cet homme semble avoir bien assez souffert.
Moi : Il n'est pas venu pour te provoquer mais pour présenter ses condoléances. Par respect pour Rodrigo, tu devrais accepter ses fleurs et mettre ta rancoeur de coté. On vient d'assister à son enterrement, on peut faire une trêve pour une journée non ?
Amaia avance dans ma direction et se tient à mes côtés pour protéger Terzo d'Aslan. Elle m'adresse un sourire complice que je lui rends. Je savais que je pouvais compter sur elle pour me venir en aide.
Jallal : Qu'est-ce que tu fais Amaia ?
Elle ne répond pas à l'ainé des Dell'Era. Elle est aussi déterminé que moi. Elle a pu voir ce que j'ai vu en Terzo. Elle a bien comprit qu'il n'était pas le méchant de cette histoire même si il s'agissait de l'un de ses pantins.
Aslan nous regarde à tour de rôle. Ses veines du front ressortent pendant que les muscles de son cou se tendent. Notre attitude est incompréhensible pour lui mais Terzo vaut la peine qu'on se batte pour faire valoir sa vie.
Amaia : Il est hors de question que quelqu'un fasse du mal à Terzo alors qu'il m'a protéger en mettant sa propre vie en péril. Je suis reconnaissante envers lui. Si tu veux t'attaquer à lui, tu devras aussi t'en prendre à moi.
Jallal passe une main sur ses cheveux en soupirant pendant que Yuri et Angelo restent estomaqués. La force de caractère qui se dégage de Amaia est impressionnante, elle contraste avec sa douceur naturelle.
Elle m'a raconter comment Terzo s'est énervé et s'est mit en danger quand il a su qu'elle était enceinte. Tout ça m'a conforté dans l'idée qu'il n'avait pas le coeur aussi noir que son frère. Peut-être que ses actes sont guidés par sa loyauté envers celui-ci.
Aslan : Otez-vous de mon chemin, tout de suite.
Son ton est ferme et ne laisse aucune place à la contestation. Il ne hurle pas, ce qui le rend encore plus terrifiant. Il me fusille du regard tout en continuant de serrer son katana. Je le défie du regard.
Moi : Je ne bougerais pas.
Amaia : Moi non plus.
Terzo s'avance vers nous en soupirant.
Terzo : Je ne veux pas de votre aide... Je ne la mérite pas....
Sa voix est faible et toujours aussi honteuse. Aslan se contient comme il peut de lui arracher la tête car il sait qu'il ne peut ni s'en prendre à moi ni à Amaia.
Terzo : Je ne veux pas causer de problème...
Amaia se tourne vers Terzo tout comme moi. Nous pouvons lire en lui sa surprise qu'on le défende face à Aslan mais aussi sa gêne.
Je ne comprends pas son attitude. Il n'a aucunement émit l'intention de se défendre comme si il était prêt à accepter les violences de Aslan. J'ai la sensation qu'il s'est préparé à mourir, ça explique sa venue en terrain ennemi.
Terzo : Je suis venu sans arme car je sais que les Dell'Era ne sont pas des lâches et qu'ils ne s'attaqueront pas à moi alors que je suis désarmé.
Il fixe chacun des frères Dell'Era en finissant par baisser les yeux face au regard noir de Aslan. Aslan grogne mais finit par ranger son arme dans son fourreau même si ça lui coûte énormément.
Terzo : Je suis vraiment désolé pour Rodrigo, vous devez me croire. Je n'étais pas au courant que Vito allait s'en prendre à lui sinon je vous promets que j'aurais tenter de le faire changer d'avis. Je ne voulais pas qu'il y ait des pertes humaines.
Il fait que se toucher les mains, ce qui traduit son stress. Je ne saurais expliquer ce que je ressens pour lui mais c'est tout sauf de la haine. Il a l'air si fatigué, si détruit et si seul que ça me brise. Il me fait penser à moi au début de toute cette histoire.
Aslan lâche un rire nerveux qui me glace le sang. Terzo recule d'un pas. Ses yeux laissent percevoir sa crainte. Je comprends qu'Aslan éveille de la peur en lui même si ça ne semble pas être le seul sentiment qui l'anime.
Aslan : Tu crois que tu aurais réussis à convaincre ton frère peut-être ?! Vito est un monstre incapable de se contrôler ! Je ne veux pas de tes excuses, elles n'ont aucune valeur à mes yeux !
Je peux comprendre la réaction de Aslan. Terzo ne tente pas de rétorquer. Au fond de lui, il sait que Vito a agit comme ça parce qu'il voulait blesser Aslan et que rien de ce qu'il aurait pu dire n'aurait pu le dissuader.
Aslan : Tu n'as aucun lien avec nous, je ne sais pas pourquoi les femmes de cette famille ont décider de te défendre. Elles se rendront vite compte que tu n'es qu'un minable indigne qu'on lui fasse confiance. Ta simple présence ici constitue une trahison envers l'invisibilé et ton frère, tu n'es rien de plus qu'une erreur.
Ses propos sont si durs et si violents. Mais, il sait ce qu'il fait. Il veut que Terzo souffre autant que lui, qu'il comprenne ce qu'il est en train de leurs faire endurer. Terzo avale difficilement sa salive. Il tente de feindre l'indifférence mais il est clair que les mots de Aslan l'ont blessés.
Et si Aslan avait raison ? Et si il ne s'agissait que d'une vulgaire manipulation ?
Aslan : Qu'est ce que tu attends de moi ? Que je te remercie pour tes condoléances et ta venue ? Les autres semblent peut-être t'avoir pardonner. Mais, je n'oublierais jamais tout le mal que tu nous as fais. Vito est une ordure tout comme l'invisibilé mais tu es comme eux. Nous sommes des ennemis et nous le resterons.
Terzo ne parvient pas à répondre. Il recule à nouveau d'un pas. Ses mains et ses jambes se mettent à trembler face au regard rempli de noirceur et de haine que Aslan lui lance.
Aslan : Elles ne seront pas toujours là pour te protéger. Je finirais par avoir ta tête. Tu crois qu'il suffit de ramener des fleurs pour que je te pardonne ? Retourne voir ton frère et laisse nous tranquille avant que Vito croit une nouvelle fois qu'on cherche à le détourner de lui.
Terzo serre les poings de frustration. Il allait dire quelque chose mais il finit par s'abstenir. Il hoche la tête et nous tourne le dos pour se diriger vers la sortie.
Terzo : Je voulais juste que vous sachiez que j'étais désolé... Je ne voulais pas vous faire de mal...
Il sort précipitamment en s'excusant une nouvelle fois. J'aurais voulu le retenir pour comprendre son attitude. Mais, ce n'est pas le moment. Aslan m'aurait fait la guerre. Amaia semble avoir eu la même pensée que moi puisqu'elle adresse un regard triste dans la direction de Terzo.
Point de vu Aslan :
Quand ce connard quitte enfin ma propriété, je sens que mon coeur bat à nouveau. Je ne sais pas ce qu'il voulait ni ce qui le motivait. Mais, je veux qu'il comprenne qu'il ne m'aura pas avec son numéro de la personne rempli de culpabilité et de regret.
Il est bien trop tard pour tout ça.
Je veux bien le croire quand il dit qu'il n'est pas aussi monstrueux que Vito. Mais, ça n'enlève en rien sa cruauté et le fait qu'il soit un allié de ce monstre de l'invisibilé.
La civilé me fixe attentivement. Son regard laisse percevoir ses reproches tout comme celui de Amaia. Elles sont bien trop naïves et sensible. Elles ne se rendent pas compte qu'il est en train de les manipuler et qu'il n'hésitera pas une seule seconde à les tuer si l'occasion se présente.
Moi : À quoi est-ce que tu joues ?! Depuis quand tu défends l'ennemi ?!
Je m'adresse à la civilé et non à Amaia. Je ne m'en prendrais jamais à la femme de mon frère, c'est à lui de régler ça. Et puis, dans son état, je ne veux pas que ça la stresse et risquer que ça fasse du mal au bébé.
Moi : Tu te rends compte de ce que tu viens de faire ?! On aura jamais une aussi belle occasion de se débarrasser de lui !
J'aurais pu le tuer cinq fois. Vito aurait souffert et aurait bien pleurer. Il aurait comprit ce que ça faisait de perdre quelqu'un qu'on aime. Il le méritait tellement. Il n'y a que son frère qui compte pour lui et pour qui il se bat. J'aurais tant voulu voir la tristesse dans ses yeux.
La civilé serre les poings tout en contractant la mâchoire. Je peux pas croire qu'elle soit en colère alors que c'est elle qui prend le parti de ce monstre plutôt que le mien. Elle est aveuglé par ses sentiments. Elle ne devrait éprouver que de la rancoeur pour lui.
Elle : Il voulait juste se montrer gentil ! Tu ne comprends pas que ça sert à rien de lui reprocher les actes de Vito ?! Ils sont différents ! Ils n'ont pas la même façon de penser ! Terzo s'est mit volontairement en danger en venant ici seul et sans arme, il savait qu'il pouvait crever mais il est tout de même venu !
Je me retiens de crier même si ce n'est pas l'envie qui manque. Elle m'énerve tellement quand elle agit comme ça. Elle a tendance à croire que tout le monde a une part de bonté alors que c'est loin d'être le cas Il existe des gens qui ne disposent que de la noirceur.
J'allais rétorquer quand Jallal m'attrape brusquement le bras pour me tirer vers lui.
Jallal : Allons discuter. Si tu continues de hurler, tu vas alerter Alessio et Eren. Ils n'ont pas besoin de te voir comme ça.
Mon frère est conscient que les paroles qui s'apprêtent à sortir de ma bouche risque de semer le chaos entre elle et moi alors que j'ai pris énormément de temps à bâtir cette relation.
Ça me coûte de ne pas pouvoir répondre mais il vaut mieux ça plutôt que de déclencher un combat entre nous qui finira forcément mal. Je refuse de la perdre à cause de Terzo.
Je grogne et soupire avant de le suivre jusqu'à mon bureau. Je sens le regard de Yuri et Angelo sur moi. Ils sont tout autant perdus que les filles. Ils ont été perturbés par l'attitude de Terzo. Ils ne savent plus comment se positionner. Terzo a parfaitement réussit son coup.
Jallal me lâche le bras et referme la porte. Je lutte contre moi même pour ne pas retourner tous les meubles. J'ai tellement envie de tout réduire à néant, que tout le monde sache la rage qui m'anime. J'aurais dû le tuer même si elle ne m'aurait jamais pardonner.
Jallal : Je ne parlerais pas du cas Terzo car je sais que tu ne souhaites pas en discuter. Je respecte cette volonté de ta part.
Je le remercie intérieurement. Je ne voulais pas me disputer avec lui. Je n'en peux plus du prénom de cet homme. Je ne veux plus jamais revoir, ni l'entendre. Je ne comprends pas son attitude.
Il doit être stupide pour venir ici sans arme après que son frère ait tué mon ami pour me présenter ses condoléances. Je ne peux pas croire qu'il soit sincère.
Jallal : Tu dois comprendre que ce qui est arrivé à Rodrigo n'est pas de ta faute. Même si ça me coûte de le dire, les filles ont raisons. Terzo n'a aucune responsabilité, tout comme toi. Le seul à qui on doit en vouloir, c'est Vito.
J'aurais pas dû le suivre. J'ai réussis à esquiver cette conversation depuis le décès de Rodrigo. Je refuse qu'elle se tienne maintenant. Mais, je sais qu'il ne lâchera pas tant qu'on ne l'aura pas eu. Je ne veux pas qu'il fasse taire ma culpabilité ou qu'il tente de lire en moi.
Moi : Arrête de tenter de me faire croire qu'il s'agissait d'un regrettable accident. J'aurais dû arriver plus rapidement, il aurait suffit de quelques minutes de plus pour le sauver.
Mon intonation est amère. Je détourne le regard en me souvenant du visage tuméfié de Rodrigo et du sourire qu'il m'adressait alors qu'il s'éteignait dans mes bras. Son visage hante mon esprit à chaque fois que je ferme les yeux, c'est horrible.
Le pire c'est qu'il ne m'a fait aucun reproche. Il n'avait aucun regret. Il semblait si heureux de me revoir. J'ai eu l'impression qu'il était resté conscient parce qu'il savait que j'allais venir et qu'il voulait me faire ses adieux. Il s'est décidé à mourir quand il a comprit que j'avais accepté qu'il allait mourir.
Jallal : Rodrigo savait qu'il était condamné, c'est pour cette raison qu'il a mit son téléphone sur Dictaphone. Je sais que c'est difficile à accepter mais Aslan tu n'aurais rien pu faire pour lui. Rodrigo n'aurait pas voulu que tu te renfermes sur toi même. Tu ne te rends pas compte que c'est dangereux et que ça risque de te rendre fou.
Jallal s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule dans un geste doux et réconfortant. Mais, ça ne suffira pas à apaiser ma peine et ma culpabilité. Je suis fatigué de semer la mort sur mon passage et d'être incapable de protéger les gens que je porte dans mon coeur.
À quoi ça sert d'être puissant si je suis impuissant face à la souffrance des miens ?
Jallal : Parle moi, Aslan. Partage ta peine avec moi. Si tu veux partager ta culpabilité aussi, je la prendrais sans hésitation. Depuis son meurtre, tu n'as pas pleurer une seule fois.
Comment est-ce que je pourrais perdre du temps à pleurer alors que je dois planifier ma vengeance ? Je n'ai pas le temps de me morfondre ou de me laisser submerger par le désespoir. Je dois faire face dans l'adversité, comme je l'ai toujours fait.
Moi : Tu ne comprends pas. Vito a fait ça à Rodrigo pour m'atteindre. Il souhaitait me faire du mal et il a réussit. Je refuse que ma négligence entraine la mort de quelqu'un d'autre.
J'ai un mauvais pressentiment qui ne cesse de croitre et qui m'oppresse le coeur. Je crains pour la vie de tout le monde. J'ai peur d'être à nouveau impuissant.
L'invisibilé n'a pas encore attaqué mais ça ne saurait tarder. Cette histoire touche bientôt à sa fin et son issue risque d'être tragique. Je refuse de l'envisager. Mais, je ne peux pas l'ignorer.
Moi : À cause de moi, tout le monde est triste. Je suis incapable de prendre la douleur des autres pour la faire mienne. Mais, j'aimerais tellement. J'ai été incapable de rendre à Rodrigo tout ce qu'il avait fait pour nous alors qu'il le méritait plus que quiconque.
Je baisse la tête tout en passant ma main dans mes cheveux. Je ne parviens plus à maintenir son regard. J'ai tellement honte de moi et du mal que je viens d'infliger à ma famille. Je sais que personne ne m'en tient rigueur et ça me fait encore plus mal. Ils sont tous bien trop bon pour moi. Je ne les mérite pas.
Les larmes d'Emilio ne cessent pas de raisonner dans mon esprit. La dernière fois que je l'avais vu dans cet état, c'est lors du décès de mon père. J'aurais tout donner pour qu'il ne revive plus jamais cette souffrance.
Moi : Je ne suis qu'un bon à rien, Jallal. Peu importe ce que le monde entier veut me faire croire, je ne suis qu'un minable. J'en veux à Terzo d'être le frère de cette ordure de Vito. Mais, ce n'est rien par apport à la haine que j'éprouve envers ma personne.
Jallal me lance un regard triste. Je sais que mon ainé déteste quand je me dévalorise. Mais, je ne peux pas masquer mon dégout envers moi. Il allait répondre quand la porte s'ouvre.
Il ôte sa main de mon épaule. Nous nous tournons vers la personne qui vient d'entrer qui n'est autre que Emilio. Emilio me fixe attentivement tandis que je me retiens de détourner les yeux. Je suis incapable de l'observer. Il est dans ce piteux état à cause de moi et ça me tue.
Le Emilio que je connais ne se serait jamais montré aussi méprisant et virulent envers Renato. Il l'aurait uniquement ignorer. Son attitude prouve qu'il n'est plus lui même.
Jallal se dirige vers la sortie pendant que je me retiens de lui demander de rester. J'ai besoin qu'il soit là. J'aimerais qu'il me soutienne. Si Emilio veut me hurler dessus ou me frapper, je ne me défendrais pas car je mériterais chacun de ses mots et de ses coups. Mais, j'ai envie d'avoir mon grand frère avec moi.
Emilio : Tu peux rester, Jallal.
Sa voix est ferme.
Jallal : Je préfère vous laisser avoir une discussion à deux.
Je soupire. Je savais qu'il allait avoir une attitude de gentleman et qu'il allait vouloir partir. Il part en claquant la porte pendant que Emilio s'avance et s'arrête à quelques centimètres de moi. Son visage ne laisse percevoir aucune émotion. Mais, les cernes qui creusent ses yeux me pincent le coeur.
Il me fixe. Je me sens de plus en plus gêné. Je ne sais pas ce qu'Emilio risque de me dire. Mais, je suis prêt à tout encaisser : sa rancoeur, sa peine, sa colère et son désespoir. Je prendrais tout tant qu'il va mieux et qu'il peut à nouveau sourire.
La seule chose que je ne peux pas accepter sa déception. Je me suis toujours battu pour être à sa hauteur et pour qu'il soit fier de moi. Il est l'une des rares personnes que je n'ai jamais déçu. J'aurais tant voulu que ça continue comme ça. J'ai échoué en laissant Rodrigo mourir.
Point de vu Emilio :
Aslan ne parvient pas à me regarder. Je peux ressentir toute son appréhension. Il craint de voir de la déception dans mes yeux ou du mépris surtout après l'attitude que j'ai adopté envers Renato.
Moi : Tu ne peux pas sauver tout le monde malgré toute ta volonté et tes capacités. Plus tu lutteras contre l'évidence, plus tu te feras du mal.
Il relève la tête et me fixe en serrant les poings. Il ne s'attendait pas à ses mots. Mais, je veux qu'il sache que je ne suis pas déçu de lui et que je ne le serais jamais.
Je passe mon temps à le taquiner et à me chamailler avec lui pour dissimuler le fait qu'il m'a toujours rendu extrêmement fier.
Emilio : Cesse de ruminer et fait en sorte de vivre ta vie. Si tu ne le fais pas pour moi, fait le pour Rodrigo car c'est ce qu'il aurait voulu.
Il se tend. Je sais que ça lui fait mal de parler de notre vieil ami car Aslan et lui entretenaient une relation spéciale. Depuis son enfance, Rodrigo l'a toujours vouvoyer et qualifier de "jeune maitre" alors qu'Aslan insistait pour qu'il cesse.
Mais, Rodrigo ne pouvait pas s'en empêcher. Les personnes extérieurs auraient pu croire que leurs relations était uniquement professionnel mais c'était tout l'inverse. Rodrigo était toujours de bon conseil envers lui.
Personne ne le sait mais il avait même plaider la cause de Ayhan quand elle venait de débarquer. Rodrigo avait dit qu'elle bouleverserait le monde d'Aslan et qu'elle serait la meilleure chose qui pouvait lui arriver alors qu'il venait de la rencontrer. Aslan lui avait dit qu'il était un vieux fou tout comme moi. Mais, je sais que les mots de mon ami étaient restés gravés en lui.
Aslan : Comment tu peux le savoir ?! Je te rappelle qu'il est mort !
Je lâche un sourire pendant qu'il se crispe. La lueur qui caractérise ses yeux a toujours été la même depuis qu'il est enfant. Aslan a toujours été un modèle de courage et de force pour tout le monde, même pour moi. J'ai toujours été impressionné par cette volonté qu'il avait de se mettre en danger pour éviter que sa famille le fasse.
Je me souviens de l'expression faciale qu'il avait lorsqu'il a décidé de quitter le pays pour aller rejoindre Akhin. Il savait qu'il allait souffrir mais il souhaitait tellement nous protéger qu'il s'en fichait. Il n'a jamais émit le moindre regret.
Les rares fois où il nous visitait, il faisait comme si tout allait bien alors qu'il perdait au fur et à mesure la lueur de l'innocence dans son regard.
Quand ses capacités ont commencés à se manifester, il était si jeune. Il le vivait très mal. Il s'enfermait dans sa chambre pour tenter de ne plus tout entendre et il fermait constamment les yeux pour ne plus souffrir. Mais, ça ne suffisait pas à apaiser ses souffrances.
Moi : Quand votre père est mort, j'étais aussi envahi par la culpabilité. Mais, j'ai réussit à passer outre.
Il me fixe choqué . Il sait que c'est très rare que je parle de lui car ça reste toujours douloureux. Mais, Aslan a besoin d'entendre qu'il n'est pas le seul à avoir des morts sur la conscience qui le hantent et qui l'empêchent de dormir la nuit.
Moi : Je voulais mourir parce que mon fils n'était plus à mes côtés. Mais, il m'avait laisser ses enfants, ses plus précieux trésors et je ne pouvais pas me résoudre à vous abandonner. Je me suis même dis que vous seriez mieux sans moi. Je ne voulais pas vous infliger ça puisque vous aviez déjà perdu votre mère et votre père.
Je me sentais tellement coupable de ne pas avoir pu sauver mon fils et de ne pas avoir été là. J'aurais tant voulu mourir avant lui. J'aurais donner le restant de ma vie pour revoir une dernière fois son sourire. Mes petits-fils lui ressemblent tellement.
Renato me déteste depuis toujours et ne m'a jamais considérer comme son père, il a cessé de m'appeler "papa" depuis bien longtemps. Mais, mon autre fils était différent. Il était devenu père lui même mais il continuait de me qualifier ainsi et de venir me voir en cas de besoin.
Renato pensait que j'aimais son frère plus que lui et que je faisais du favoritisme. Mais, c'est lui qui a décider de mettre cette barrière entre nous. Sa soif de pouvoir l'a rendu si cruel.
Moi : Je suis heureux de vous avoir eu toi et tes frères à mes côtés. Vous m'avez maintenu en vie. Sans vous après le décès de votre père, je n'aurais pas pu me relever. Vous avez été ma raison de vivre. Tes frères et toi vous êtes ma plus belle réussite.
Il est déstabilisé par la sincérité dont je fais preuve. Aslan est habitué à ce que j'agisse comme un gosse immature et pas comme un homme de mon âge. Je lui offre un sourire sincère avant de poser ma main sur son épaule. Aslan est devenu un homme, un homme redoutable mais aussi incroyable.
Moi : Tes yeux laissent voir ta crainte de perdre encore quelqu'un. Mais, ça n'arrivera pas car tu feras face et tu surmonteras ta peur.
Je sens les larmes me monter. Je lève les yeux au plafond pour me retenir d'éclater en sanglot. Mes émotions ont été mise à rude épreuve ces derniers jours. Aslan ne parle plus, il n'a plus l'air d'être en colère.
Moi : Je suis fier d'être ton grand-père, Aslan. Quand je te vois avec les autres membres de notre famille, je sais que je peux compter sur toi pour quand je ne serais plus parmi vous.
Il ouvre grand la bouche de surprise. Je le prends dans mes bras et le serre contre moi. Il prend quelques secondes à répondre à mon étreinte mais il finit par le faire dans un geste doux et réconfortant.
Moi : Tout ira bien. Je crois en toi depuis le jour de ta naissance, Aslan Dell'Era. Je veux que tu places cette confiance en toi pour parvenir à te remettre de cette mort et pour que ça n'arrive plus.
Ça faisait longtemps qu'on avait pas partager ce type de contact mais ça me réchauffe le coeur d'être près de mon petit-fils. Aslan est dur et froid mais il ne s'agit que d'une carapace. Au fond, il s'agit d'un être loyal et aimant.
Moi : Ton père aurait été heureux de voir l'homme formidable que tu es devenu. Ne t'inquiète pas pour ton avenir. Pense uniquement au présent.
Pour être honnête, l'avenir me fait peur. Je préfère ne pas y penser. Je ne veux pas imaginer un avenir sans l'un d'entre eux. Ça me terrifie. J'ai réussis à vivre sans mon fils. Mais, je ne sais pas si je serais apte à le faire une nouvelle fois.
Moi : Occupe toi de ta femme et de notre famille.
Point de vu Ayhan :
*22h31
J'étais dans ma chambre en train d'attendre qu'Aslan daigne revenir quand mon téléphone se met à sonner. Je le sors de ma poche et hausse les sourcils en remarquant qu'il s'agit d'un numéro inconnu.
Inconnu : Je tenais à vous présenter mes condoléances pour le majordome. Vito n'a jamais su contenir sa violence.
Je soupire pendant qu'il lâche un rire moqueur. J'aurais dû me douter que l'invisibilé n'allait pas tarder à tenter de me joindre. J'ai envie de l'insulter et de lui cracher à la gueule. Il utilise encore divers stratagèmes pour camoufler sa voix.
Inconnu : J'ai pu voir comment Aslan réconfortait tout le monde pendant l'enterrement. Je dois avouer qu'il m'impressionne. Je m'attendais à ce qu'il pleure. J'aurais dû me douter qu'un monstre comme lui ne connait pas les larmes.
J'écarquille les yeux à l'entente de ses mots.
Il était présent ?
Comment est-ce possible ?
Qui était-ce ?
L'un des mafieux ?
Je n'ai vu personne qui me semblait suspect. Je dois admettre que je n'ai pas fais attention non plus. Il se pavane carrément à coté de nous désormais. Son identité doit être infaillible puisqu'il ne craint aucunement de se faire découvrir.
Inconnu : Je sais que tu es en train de réfléchir pour essayer de te souvenir de moi. Mais, tu ne trouveras pas. Ça sert à rien de chercher.
Fait chier.
Moi : Je n'ai pas de temps à perdre avec toi et tes manigances.
J'allais raccrocher quand :
Inconnu : Si tu oses me raccrocher au nez, je mettrais un contrat sur la tête de Amaia et son enfant. Je n'imagine même pas ce que je pourrais tirer en échange du premier enfant de la fratrie des Dell'Era.
Je me fige. Je ne sais pas comment il est au courant de sa grossesse mais ce n'est pas rassurant et ça ne présage rien de bon. Si ça s'ébruite, Amaia risque de devenir une cible de choix pour tous les tarés du coin. Ce bébé a une valeur inestimable dans le monde du crime.
Inconnu : Je préfère quand tu m'écoutes. J'entends ta respiration à travers le téléphone. Je sais que tu as peur pour ton amie. Si tu ne veux pas qu'on lui fasse du mal, continue de m'écouter.
Je grogne.
Moi : Si tu t'approches d'elle, je ne trouverais pas le repos tant que je ne t'aurais pas complètement détruit. Laisse la en dehors de tout ça. Tout ceci ne concerne personne d'autre que les Dell'Era, toi et moi.
Il ricane.
Inconnu : Tu as raison. Si tu te comportes bien, il ne devrait pas y avoir d'autres dommages collatéraux.
C'est comme ça qu'il considère toutes les vies qui ont été perdus ? Affligeant.
Inconnu : Ce n'est plus qu'une question de jour avant qu'on se rencontre. Je suis tellement heureux, j'attends ce moment avec impatience. J'ai tellement hâte de clôturer cette histoire. Tout le monde paiera pour chacun de ses actes et aura ce qu'il mérite.
Avant même que je puisse répondre, il raccroche. J'ai à peine le temps de bouger que la porte de la chambre s'ouvre sur Aslan qui semble être moins fâché que tout à l'heure. Son regard passe du téléphone à moi.
Aslan : Qu'est-ce qui se passe ?
Je soupire en sachant qu'il risque d'être à nouveau prit d'une colère fulgurante quand je lui aurais raconter mon échange avec l'invisibilé. Nous n'avions vraiment pas besoin de ça.
VILLA DELL'ERA
Quelques jours plus tard....
*14h34
Aslan : Je pars en Birmanie avec Jallal et Amaia pour récupérer des armes. Tu resteras avec Yuri et Angelo. Je compte sur vous pour veiller sur Amaia, Alessio et Eren.
Je hoche la tête en tentant de masquer toutes mes craintes même si j'ai un mauvais pressentiment. Depuis le décès de Rodrigo, nos ennemis n'ont donner aucun signe de vie mais ça ne veut pas dire qu'ils ne sont pas en train de comploter.
Tout le monde semble se remettre progressivement de cette perte même si ça reste frais. Aslan n'a toujours pas daigné en parler. Mais, il a finit par faire l'effort de se montrer moins froid avec moi pour éviter de me blesser.
Aslan : Tu ne pourras pas me joindre pendant toute la durée du voyage qui devrait être maximum de 1 semaine. Le village où nous partons ne dispose pas du réseau.
Je le sens terriblement mal. Ce n'est pas le moment pour partir à l'autre bout du monde dans un endroit où il est injoignable. Je ne devrais pas m'en faire mais les mots de l'invisibilé ne cesse de raisonner dans mon esprit.
Il compte les jours, la fin approche.
Moi : Bon voyage.
Je tente de sourire pour lui faire croire que tout va bien mais Aslan est capable de lire en moi comme dans un livre ouvert. Il s'approche de moi et colle son front au mien en me fixant. Je me retiens de baisser les yeux. Je ne veux pas qu'il craigne pour moi. Mais, je n'ai pas envie qu'il parte.
Aslan : Pourquoi tu as peur ? Ne t'inquiète pas pour moi. Je serais de retour très rapidement, civilé.
Je me mords la lèvre. Je l'espère de tout mon coeur.
Moi : À chaque fois que tu te trouves loin, il se passe quelque chose de dramatique. Je... Fait attention à toi, Aslan.
Il m'offre un petit sourire avant de caresser tendrement ma joue. Son contact me fait du bien. Mais, il ne suffit pas à faire disparaître cette sensation désagréable.
Aslan : Si ça ne va pas, je peux toujours annuler mon voyage. Je peux dire à Jallal et Emilio de partir sans moi. Je suis sûr qu'ils n'ont pas vraiment besoin de moi.
Je lâche un petit sourire ému, ça me touche qu'il soit prêt à faire ça pour moi. Je fais un signe négatif de la tête pour l'en dissuader. Si il arrive quelque chose à l'un d'entre eux et qu'il n'est pas présent, il ne se le pardonnera jamais.
Je refuse de lui infliger mes craintes. Je dois m'en faire pour rien. Il n'y a pas de raison que quelque chose se passe mal.
Moi : Non, c'est important alors tu dois y aller. Tâche uniquement de ne pas te mettre en danger.
Il finit par hocher la tête avant de reculer son front du mien. Il dépose un baiser sur ma joue.
Aslan : Est-ce que ça ira pour dormir ?
Je lui offre un nouveau sourire. Il est vraiment attendrissant. Il semble plus inquiet d'être éloigné de moi que de mettre sa vie en danger dans un autre lieu.
Moi : Ne t'en fait pas pour moi.
Il hésite mais il capitule.
Aslan : J'aurais voulu t'emmener avec moi mais je préfère que tu restes en sécurité avec les autres. Les zones que nous allons fréquenter ne sont pas les plus paisibles. Si je sais que je ne dois pas m'en faire pour toi, je serais plus tranquille.
Il m'attrape par la taille et me serre contre lui. Puis, il s'approche de ma nuque et il y dépose un baiser qui me fait frissonner. Je ne peux pas m'empêcher de sourire tout comme lui.
Aslan : Tu vas me manquer, civilé. Je compte sur toi pour te protéger et faire attention aux autres.
Il attrape mon visage qu'il se met à fixer attentivement. Nos regards ne cessent de se détailler. La séparation risque d'être longue et difficile à vivre mais elle est nécéssaire. Il ne peut pas passer sa vie à mes côtés même si ça serait mon plus grand souhait. Aslan a des obligations que je ne dois pas oublier.
Il pose sa bouche sur la mienne. Nos langues se mettent rapidement à jouer ensemble, en parfaite osmose. Il me serre de plus en plus contre lui en maintenant fermement ma taille pendant que je mets mes bras autour de sa nuque pour l'attirer vers moi.
Moi : Tu vas me manquer aussi, Aslan.
Quand je me rends compte que je manque d'air, je me recule pendant qu'il affiche un sourire en coin. Aslan est doté d'une beauté exceptionnelle que je ne me lasserais jamais d'observer. J'aimerais pouvoir l'embrasser encore et encore. Mais, ça risquerait de découler sur autre chose et nous n'avons pas le temps pour ça.
Je conserve notre proximité physique. Il dépose un baiser sur le coin de mes lèvres qui élargit mon sourire et qui me donne envie de croire que tout ira bien.
Aslan : J'ai hâte de te retrouver, ma civilé.
Quelques heures plus tard.....
Point de vu Yuri :
*14h45
Je marche dans une rue peu fréquenté par les passants de la Sicile avec Ayhan. Nous venons de nous rendre chez une famille mafieuse alliée pour livrer des armes.
Emilio voulait que je m'en charge personnellement pour être sûr qu'il n'y aurait pas d'imprévu. Ayhan a proposé de me suivre.
J'étais sur le point de parler quand on entends des dérapages puissants et forts qui nous stoppent dans notre élan. Nous nous retournons immédiatement et nous nous stoppons en voyant ce qui se trouve devant nous.
Deux chars d'assauts.
Quatre fourgons blindés.
Des voitures de police par dizaine avec des policiers qui en sortent par groupe. Ils portent tous des gilets pare-balle et des boucliers balistiques.
Ils nous encerclent rapidement tout en nous dévisageant en pointant leurs armes dans notre direction. On ne peut plus se frayer le moindre chemin. Je fronce immédiatement les sourcils tout en serrant les poings.
Moi : C'est quoi ce bordel ?
Ils sont tellement nombreux que je me fige. Je ne m'attendais pas à voir un escadron de cette envergure surtout qu'ils ont l'air d'être ici pour Ayhan et moi.
Je sors immédiatement mon arme tout comme Ayhan mais il s'agit uniquement d'un réflexe car nous sommes conscients que nous n'avons aucune chance. Ils doivent être une cinquantaine, nous ne sommes que deux avec deux pistolets de pacotilles alors qu'ils ont des armes de guerre.
Ayhan : Qu'est-ce qui se passe ici ?!
J'aimerais bien le savoir aussi.
Je peux percevoir toute l'inquiétude de Ayhan. Elle est équivalente à la mienne. Je ne le sens pas. J'ai un mauvais pressentiment qui grandit dans mon coeur et qui m'empêche de respirer. Je tente de trouver la moindre ouverture qui pourrait nous permettre de nous en tirer. Mais, il n'y en a aucune.
Moi : Qui êtes vous ?!
Personne ne répond.
J'aperçois des snipers qui sont postés sur les toits et qui nous visent. Il suffit d'un seul mouvement pour qu'ils nous criblent de balle. Ils ont un parfait angle de tir.
Je n'ai jamais été aussi inquiet de toute ma vie. Mon coeur bat anormalement vite, mes mains sont pleines de sueurs. J'ai l'impression que mon arme risque de glisser de mes mains.
Les hommes qui se tiennent face à nous ne sont pas des policiers italiens. Ils sont plus puissants, plus armés, plus dangereux et surtout ils n'ont aucune crainte vis à vis d'Ayhan ou de moi.
Je suis habitué à ce que les policiers se soumettent à l'autorité de ma famille. Mais, ce n'est pas le cas, pas cette fois.
L'un d'entre eux, celui qui semble le plus gradée s'approche de nous en maintenant fermement son arme et en étant couvert par ses hommes. Je ne sais pas ce qu'il peut craindre alors qu'ils sont clairement en position de force.
Ayhan n'est pas suffisamment stupide pour tirer tout comme moi, nos armes ne servent que de décoration. Son visage est dissimulé par tout son équipement mais ses yeux sont perceptibles.
Policier : Nous venons arrêter Yuri Dell'Era pour la fusillade qui s'est déroulé dans un orphelinat en Floride ayant conduit à la mort de six enfants.
Il parle italien mais ça se voit qu'il ne s'agit pas de sa langue d'origine puisqu'il a un accent. J'ouvre la bouche de surprise. Je n'ai pas quitté le territoire italien depuis bien longtemps, ils n'ont aucune preuve de ce qu'ils avancent.
C'est vraiment pour moi tout ça ? Ils viennent me prendre ?
Ils veulent m'arracher à ma famille et me mettre derrière les barreaux. Je veux bien aller en prison mais pour un crime que j'ai commis. Je n'ai aucun lien avec ce qu'on me reproche.
Policier : Nous ne sommes pas obliger d'utiliser la violence ! Je vous demanderais de mettre les mains en l'air et de jeter vos armes !
Je me tends immédiatement tout comme Ayhan. Je ne comprends pas ce qu'ils me veulent ni ce qui se passe. Je n'ai jamais tué d'enfant. Je ne suis pas responsable d'une fusillade dans un orphelinat. Ce n'est pas possible. Ils doivent se tromper.
Moi : Il s'agit d'une erreur ! Je ne vois pas de quoi vous voulez parler !
Ma voix laisse percevoir ma panique et surtout mon trouble. Je m'attendais à énormément de chose mais pas à ça. Ma tête me fait mal. Je suis pris de violent vertige mais je garde la face même si ma gorge est atrocement sèche.
Moi : Je suis innocent !
Je m'en veux tellement d'entrainer Ayhan dans ce bordel. Ma vie est tout autant en danger que la sienne. Je n'aurais jamais dû accepter qu'elle m'accompagne. Si elle était rester sagement à la villa, elle ne serait pas dans la merde avec moi. J'ai agis comme un irresponsable, comme d'habitude.
Policier : Nous avons votre ADN ! Nous vous conseillons de baisser vos armes immédiatement pour éviter que ça dégénère !
On m'a piégée, ça ne peut-être que ça. Je n'ai rien fais. Je ne suis pas un tueur d'enfant. Tout le monde le sait. Mais, ses hommes me dévisagent avec une telle haine et une telle rancoeur qu'il est clair qu'il me voit comme le pire des monstres.
Pourquoi est-ce qu'on cherche à me faire tomber ?
Est-ce que c'est une mauvaise blague ou un cauchemar ? Je veux me réveiller. Je veux qu'on me dise qu'il s'agit d'une erreur.
Policier : Vous êtes encerclé, il n'y a aucune possibilité de fuite. Je vous demande à nouveau de baisser vos armes. Vous risquez d'aggraver votre cas.
Non.
Je ne peux pas le croire.
Ils n'ont pas pu mobiliser autant de monde uniquement pour moi.
Pourtant, je sais que cet homme est sérieux et qu'ils sont encore plus nombreux que ce que j'imagine. Je ne parviens plus à réfléchir. Ma gorge est sèche et avaler ma propre salive devient un combat insurmontable.
Policier : Baissez tout de suite vos armes ! Nous n'avons pas pour ordre de vous abattre mais nous n'hésiterons pas ! La femme qui se tient à coté de vous deviendra aussi une cible si vous ne capitulez pas ! Il s'agit de mon dernier avertissement !
À l'entente de cette phrase, je me raidis et reprend peu à peu le contrôle sur moi même. Je remarque un point rouge sur le front de Ayhan. Mon coeur s'emballe en imaginant son cadavre froid étendu sur le sol.
Je me mets immédiatement devant elle pour être la cible du sniper. Ils me veulent vivant sinon ils ne seraient pas en train de négocier. Mais, ils n'hésiteront pas à la tuer. Je ne peux pas accepter qu'elle meurt à cause de moi.
Moi : Ne lui faites pas de mal ! Elle est innocente !
Ayhan : Qu'est-ce que tu fais ?! Recule !
Elle tente de me repousser mais elle n'y arrive pas. Je sais comment elle est. Elle ne baissera jamais son arme car elle estimera qu'il s'agit d'une trahison. Je ne veux pas de ça pour moi.
Moi : On ne peux rien contre eux !
Elle est prête à mourir pour moi. Mais, je refuse qu'on touche à la femme de mon frère. Elle est ma soeur. Je ne les laisserais pas l'attaquer. Je donnerais ma vie et ma liberté tant qu'ils me garantissent qu'aucun mal ne lui sera fait.
Ayhan : Arrête de dire n'importe quoi ! Il est hors de question que ces types t'emmènent avec eux !
Elle ne se rend pas compte qu'elle est ce qu'Aslan a de plus précieux. Aslan m'a demander de veiller sur elle. Elle a réussit à guérir le coeur de mon frère et à lui faire croire en l'amour. Aslan ne se remettrait jamais si il lui arrivait quelque chose.
J'ai bien vu comment il sourit quand elle est présente, comment il assassine du regard tous les hommes qui sont trop proche d'elle, comment il aime être proche d'elle et comment ses yeux brillent quand son regard se pose sur elle.
Si il la perdait, ça pourrait le tuer.
Je refuse que mon frère souffre.
Pas après tout ce qu'il a déjà vécu.
Je la protégerais même si ça doit être ma dernière action dans ce monde. Elle mérite qu'on se batte pour elle et qu'on se sacrifie pour elle.
Lors de son premier kidnapping, elle était avec moi. J'ai été incapable de la sauver et de la défendre. Je ne reproduirais pas la même faute.
Moi : Baisse ton arme ou ils vont tirer ! Ce sont des militaires, pas des simples policiers !
Elle me repousse brusquement pour se tenir face à moi. Elle sait que c'est peine perdu. Mais, elle n'abandonnera pas. Ayhan est une femme d'exception, une personne courageuse et loyale. Elle sait que nous sommes condamnés mais ça ne l'arrêtera pas. J'affiche un petit sourire triste en la voyant aussi déterminée. Elle ne changera jamais.
Ayhan : Qu'est-ce que tu dis ?! Je ne te laisserais pas tomber ! Tu es mon frère, Yuri !
J'affiche un sourire triste. Elle m'a prit comme son frère dès notre première rencontre dans cette ruelle quand elle m'a sauver la vie. Elle a toujours été prête à donner sa vie pour moi. Il est temps de lui rendre l'ascenseur. Pour une fois, c'est moi qui doit agir comme le grand frère et non comme le petit frère qu'on couve.
Moi : Tu es ma soeur, c'est bien pour ça que j'offre ma liberté et ma vie en échange de la tienne.
Je jette mon arme au sol. J'attrape brusquement son bras et jette la sienne aussi. Elle est tellement surprise qu'elle n'a même pas le temps de me repousser. Elle écarquille les yeux et elle se met à trembler. Je mets les mains en l'air pendant qu'elle tremble.
Ils peuvent me torturer psychologiquement et physiquement. Ils peuvent même m'arracher tous les membres. J'encaisserais tout tant qu'elle est en sécurité.
Moi : Je refuse que tu meurs pour moi. Je ne l'accepterais jamais. Tu dois vivre. Tu dois explorer le monde.
J'ai à peine le temps de réagir qu'on m'attrape et qu'on me plaque violemment au sol. Le contact de mon corps avec le béton me fait grogner. Ils se mettent à me lire mes droits mais je les ignore. Mon regard est rivé dans celui de Ayhan qui est tétanisé.
Deux d'entre eux s'assoient sur moi pour éviter que je bouge. Leurs poids m'oppressent mais ce n'est rien par apport à la souffrance qui m'anime de la laisser ici seule et de voir cette lueur de désespoir dans ses yeux.
Elle allait se diriger vers moi en courant mais l'un des policiers la pousse tellement brutalement qu'elle tombe au sol.
Moi : Ayhan !
Je crie son prénom à plein poumon. Sa tête se cogne contre le sol et son corps s'écroule. Elle tente de se relever mais elle est incapable de tenir debout malgré ses multiples tentatives.
Ayhan : Yuri... Ne fait pas ça....
Sa voix me déchire le coeur. Il s'agit d'un appel à l'aide. Mais, je ne peux plus rien faire pour elle.
J'essaie de me relever pour lui venir en aide pendant que ses yeux se ferment progressivement. Mais, les poids des hommes sur moi m'empêchent d'émettre la moindre résistance. Elle finit par fermer les yeux. Son corps reste jonché sur le sol froid.
Moi : Ayhan ! Ouvre les yeux !
Ils se fichent d'elle. Ils ne l'aident pas alors qu'elle doit souffrir et qu'elle n'a rien à voir dans toute cette histoire. Tout ce qu'ils veulent c'est la tête de Yuri Dell'Era et ils l'ont eu. Ils détiennent le monstre qu'ils étaient venu récupérer. Ils l'ont mis à terre.
Moi : Ayhan...
Ils me relèvent violemment du sol en me maintenant fermement. Je tente de courir dans sa direction pour voir si elle respire encore et si elle ne saigne pas. Mais, ils sont si nombreux qu'ils contrôlent tous mes mouvements. J'ai l'impression de n'être qu'un vulgaire pantin.
Ils m'emmènent dans un fourgon blindé pendant que mon regard reste rivé sur le corps de ma soeur qui ne bouge toujours pas. Elle respire. Je le sais.
Ayhan est une battante. Elle se relèvera. Elle survivra.
Mais, je ne sais pas si j'aurais la même chance.
Ma vie pour la tienne, ma soeur.
Je compte sur mes frères et Emilio pour me sortir de ce merdier même si ça sera plus complexe que d'ordinaire. Je sais qu'ils ne me laisseront pas tomber. Ils prouveront mon innocence. Je ne dois pas avoir peur. Je résisterais à la pression. Je dois être fort et courageux comme eux.
Point de vu Ayhan :
Quelques heures plus tard....
Je me sens violemment secoué. Je me redresse en sursaut. Mon regard se superpose à celui de Angelo qui m'observe paniqué. Je prends quelques secondes à reprendre mon souffle.
Angelo : Qu'est-ce que tu fais ici ?! J'ai fais le tour des rues à ta recherche pour te retrouver !
J'observe mon environnement et m'aperçoit que je suis couché sur le sol. Il fait nuit alors qu'il faisait jours la dernière fois que j'étais éveillé.
Je lâche un gémissement de douleur en ressentant un violent mal de tête. Je passe ma main sur mon crâne. Je m'attendais à saigner au vu de la chute que j'ai fais. Mais, pas de sang.
Angelo : Ton téléphone émettait un signal faible mais celui de Yuri n'émet aucun signal ! Où est-ce qu'il a bien pu passer ?!
Sa voix laisse percevoir son inquiétude. À l'entente du prénom de mon beau frère, les souvenirs m'envahissent et me font atrocement mal aux coeur. Je me rappelle de comment ils l'ont mis au sol, de comment il hurlait mon prénom et de son regard rempli de terreur.
Yuri.
Ils ont pris Yuri.
Je suis incapable de parler. Je sens les larmes me monter et me mord violemment la lèvre pour m'empêcher de fondre en larme. Ce n'est pas le moment de pleurer, toutes les secondes comptent.
Comment j'ai pu sombrer dans l'inconscience alors qu'ils ont emporter Yuri ?!
Angelo : Pourquoi tu es si pâle ?! Dis moi ce qui se passe !
Je soupire. Je raconte à Angelo tout ce qui s'est produit en tentant de n'omettre aucun détail. Son regard passe de la surprise au désespoir.
Je ne lui laisse même pas le temps de répondre que je me relève. Je suis prise d'un vertige alors il m'attrape la main pour qu'on se relève ensemble. Je dois m'occuper de récupérer Yuri. Je dois le sauver des militaires américains.
Je sors mon téléphone de ma poche.
23h34.
Il s'est écoulé l'équivalent d'environ 10 heures depuis la disparition de Yuri. Il a pu se passer tant de chose. Il faut absolument qu'on trouve un moyen de savoir où Yuri a été emmené et ce que ces hommes comptent lui faire. Je ne peux compter que sur Angelo pour m'aider à sauver notre ami.
VILLA DELL'ERA
*3h56
J'ai tenter de joindre Aslan, Jallal et même Emilio en vain. Je savais que je n'y arriverais pas mais il fallait quand même que je tente. J'imagine même pas leurs réactions quand ils vont apprendre ce qui s'est produit durant leurs absences.
J'appréhende la réaction d'Aslan. Il m'a fait confiance pour veiller sur sa famille et voila ce qui en a résulté. Il est parti que depuis quelques heures mais Yuri est déjà en danger. Je donnerais tout pour qu'Aslan soit présent même si il me hurle dessus et pour qu'il sorte Yuri de ce merdier.
Je ne peux pas attendre qu'ils reviennent pour retrouver Yuri même si ça serait beaucoup plus simple avec leurs connaissances et leurs pouvoirs.
J'ai envoyé Amaia, Eren et Alessio dans une villa sécurisée et gardée par quinze hommes de la mafia pour qu'ils se tiennent éloigné de tout ce bordel et pour pouvoir réfléchir correctement.
J'ai voulu qu'Angelo aille avec eux mais il a refusé catégoriquement. Je dois admettre que sa présence me rassure car je me sentais pas d'être seule pour gérer ça. Je ne me suis pas encore effondrer en larme. Je ne le ferais pas. Je me dois d'être forte.
Il ne reste plus qu'Angelo et moi dans la Villa Dell'Era. Nous sommes actuellement dans la cuisine. Il tente depuis plusieurs minutes de pirater les donnés nationale du pays mais c'est comme si il s'attaquait aux services secrets.
Fait chier.
Angelo : Tu peux éteindre la télé, ça m'empêche de me concentrer.
J'hoche la tête et me dirige vers la télécommande. J'allais l'éteindre quand le programme se retrouve interrompu par un flash spéciale d'une journaliste.
Journaliste : Je peux désormais vous annoncer que grâce aux forces américaines nous avons pu arrêter l'un des criminels les plus dangereux de ce monde. Une opération a grande échelle a été mise en place pour le capturer vivant et ne causer aucun dégât humain. Celle-ci s'est soldée par un succès.
En voyant une photo de Yuri sur l'écran, je me tends immédiatement tout comme Angelo. Je peux pas croire que ça soit possible. Dites moi qu'il s'agit d'un cauchemar. J'augmente rapidement le son de la télévision.
Journaliste : Yuri Dell'Era, connu pour être un trafiquant d'arme et de drogue a été arrêté cet après-midi dans les rues de Sicile. Je vous rappelle qu'il s'agit du petit-fils du chef de la Cosa Nostra. Nous détenons l'un des héritiers du parrain de la mafia italienne. Mais, pas seulement. Il s'agit également du petit-fils du chef de l'un des clans les plus dangereux du Japon.
Evidemment, ils savent tout ce qu'il y a à savoir sur les antécédents de la famille de Yuri. Ils doivent être fier d'avoir réussit à capturer un criminel venant de deux familles aussi puissantes. Je serre violemment les poings à l'entente de ce récit.
Journaliste : Une demande d'extradition a été faite pour que l'Etat italien accepte de le rendre aux autorités américaines pour qu'il soit jugé ic. L'état italien au vu de la situation s'est montré très coopératif et a accepté. Actuellement, le coupable de la fusillade ayant entrainer le meurtre de plusieurs enfants âgés de 3 à 6 ans dans un orphelinat est escorté dans un avion par les forces militaires du pays. Yuri Dell'Era sera envoyé dans la Prison d'Etat de Floride pour purger sa peine.
Putain.
Il n'est plus en Italie.
Comment est-ce qu'on va faire pour partir jusqu'en Floride et le tirer d'affaire ? Je ne peux pas mettre en place une évasion dans un pays aussi influent surtout que les forces militaires américaine dépassent tout ce que j'ai toujours connu. On ne parle plus de gang, de mafia ou de clan mais d'une puissance militaire.
Yuri n'aurait jamais fait ça. Ils n'ont même pas tenter de fouiller son passeport ou de retracer ses déplacements. Il se base uniquement sur l'ADN mais n'importe qui aurait pu mettre de son sang ou l'un de ses cheveux sur les lieux du crime.
Elle : Je souligne qu'il a bénéficié d'un procès et qu'il a déjà été jugé même si il n'était pas présent à cause de la gravité de ses actes et de la crainte des autorités qu'il prenne à nouveau la fuite au vu de toutes ses ressources financières. Ils ne veulent pas qu'ils puissent fuir au Japon ou en Italie. Yuri Dell'Era a été condamné à la peine capitale en Floride puisque ses crimes ont été commis la-bas. Son exécution se déroulera dans exactement 1 semaine.
Non.
Ce n'est pas possible.
Ils n'ont pas le droit.
Ils ont même bafouer ses droits en effectuant le procès sans lui.
Yuri ne peut pas mourir.
Pas comme ça.
Ils ne peuvent pas l'exécuter.
Angelo se met à trembler tout comme moi. Je me retiens de vomir et d'éclater en sanglot. Mes jambes ont des difficultés à me soutenir. Je me tiens au plan de travail pour éviter de tomber pendant que mes yeux sont larmoyants. Angelo pose sa main sur mon épaule dans un geste doux et rassurant.
Il tente d'avoir l'air confiant. Mais, je peux percevoir toute sa crainte et son inquiétude. J'aimerais lui sourire, lui promettre qu'on va sauver Yuri. Mais, ma raison m'empêche de le faire. Elle m'interdit de faire une promesse que je serais potentiellement incapable de tenir.
Angelo : Nous allons le sauver, ne t'inquiète pas.
Si c'est le cas, alors pourquoi est-ce que mon coeur bat si fort ? Pourquoi est-ce que j'ai si peur ? Qu'est-ce qui va advenir de Yuri en prison le temps qu'on le sorte de cette merde ? Je ne devrais pas avoir de doute sur l'issue de cette bataille face aux autorités américaine.
Je comprends.
L'invisibilé.
Il est le responsable.
Yuri souffre à cause de lui.
Il est prêt à détruire les Dell'Era avant l'ultime combat qui l'opposera à Aslan.
Je sais que c'est lui qui a commit cette fusillade et qui a fait accuser Yuri. Il a volontairement fait en sorte que ça se produise en Floride car il savait que la peine de mort était toujours de rigueur.
Il attendu patiemment le bon moment. Il savait que Aslan, Emilio et Jallal étaient en déplacement et qu'ils seraient injoignables. Il aurait suffit d'un coup de téléphone de l'un d'entre eux pour que Yuri sorte. Mais, ils ne sont pas là, ce qui veut dire qu'on ne peux pas compter sur eux.
L'avenir de Yuri repose entre les mains de Angelo et les miennes.
Je le sens mal.
Coucou tout le monde,
J'espère que ce chapitre vous plairas. Il fait 13 000 mots. Ce chapitre a été difficile à écrire mais je sens que ce n'est rien par apport aux autres chapitres qui vont bientôt sortir. 🥹❤️
J'attends vos retours avec impatience ! J'ai hâte de connaître vos avis surtout que ceux du dernier chapitre était rempli d'émotion. 😭❤️
On se retrouve sur Instagram Iamhazeldiaz pour des updates et quelques extraits du prochain chapitre. On approche à petit pas de la fin de Cuero Assasino ! ❤️🥹
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