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VILLA DELL'ERA














Aslan : Je te promets sur l'honneur des Dell'Era que je te vengerais. Tu peux compter sur moi pour qu'ils souffrent tous autant qu'ils t'ont fais souffrir, Ayhan.

En entendant ses propos et en l'entendant m'appeler par mon prénom, mon rythme cardiaque augmente à une vitesse fulgurante. Je détourne le regard et me retient de rougir.

Faut vraiment que j'arrête d'être mal à l'aise quand il dit mon prénom. Mais, c'est tellement rare qu'il le dise que ça accentue toutes mes émotions quand il le fait.

Deux fois.

Il l'a dit deux fois.

Une fois pour s'excuser en prison.

Une fois maintenant.

Je me tourne tout doucement vers lui, de sorte à être face à sa personne. Il tente de masquer sa colère. Mais, c'est trop tard. Je peux la ressentir et la voir.

Ça me touche de savoir qu'il se met dans cet état pour moi et qu'il compatit. Mais, je ne veux pas qu'il deviennent boule de haine comme les ordures qui m'ont fait tant de mal.

Aslan : Pourquoi est-ce que tu me regardes comme ça ?

Son regard est rempli d'interrogation.

Moi : J'aime bien quand tu m'appelles par mon prénom.

Je lui adresse un petit sourire timide pendant qu'il écarquille les yeux de surprise. Il se met à me fixer comme si j'étais une énigme vivante. Il finit par laisser échapper un petit sourire complice et il pose sa main sur ma tête dans un geste doux et réconfortant.

Aslan : T'es mignonne quand tu veux, civilé.

Mon coeur explose.

Il s'approche de mon front et il y dépose un léger baiser respectueux et tendre. Ensuite, il s'approche de ma joue pour y déposer un baiser aussi. Il continue de me sourire tout en détournant jamais le regard de mes yeux.

Aslan : Je suis prêt à faire tout ce qu'il faut pour que tu puisses sourire et obtenir la paix à laquelle tu aspires tant. Tu l'auras cette putain de belle fin, je te le promets.





(....)







Quelques jours plus tard.....
















VILLA DELL'ERA








*17H54
























Point de vu Jallal :


Amaia : Est-ce que ça va ?

Je pose mon regard sur Amaia qui vient d'entrer dans ma chambre et qui tient un verre de café dans ses mains. Elle m'adresse un sourire qui se veut rassurant. Je m'aperçois que ça fait quelques temps que j'ai pas eu l'occasion de me retrouver seule avec elle.

Elle me lance un regard déstabilisé tout en baissant le regard sur mon torse. Elle a une vue parfaite sur la cicatrice qui marque mon torse depuis quelques années maintenant. Elle détourne immédiatement le regard, pour ne pas être indiscrète et pour ne pas me mettre mal à l'aise.

Je fini de boutonner les boutons de ma chemise rapidement. Je ne voulais pas qu'elle puisse la voir mais il fallait bien qu'elle s'en aperçoive un jour. De toute façon, elle ne sait pas ce que ça représente.

Je m'approche d'elle et sourit.

Amaia : C'est pour toi.

Elle me tend le verre de café. Je la remercie et l'invite à s'assoir sur le lit. Elle s'exécute, je m'assois à coté d'elle.

Je tente de ne pas trop la regarder même si je meurs d'envie de voir ses traits de plus près. Elle est tellement belle que ça en deviendrait inhumain. Cette douceur qui se dégage d'elle suffit à me faire perdre complètement pied.

Moi : Je vais bien et toi ?

Elle me regarde attentivement comme si elle essayait de voir si je dis vraiment la vérité ou si je suis en train de mentir.

Elle me connait que depuis quelques mois mais j'ai l'impression qu'elle est déjà capable de lire en moi comme dans un livre ouvert.

Elle sait parfaitement que même si je n'allais pas bien, je ne lui aurais pas dis. Je ne suis pas du genre à vouloir inquiéter les autres.

Mon rôle à moi est d'être toujours fort pour pouvoir protéger les autres et pour qu'ils puissent se fier à moi. Je n'ai pas le droit de ne pas me sentir bien. Si c'est le cas, ma famille ne pourra plus se tourner vers moi et c'est inconcevable.

Amaia : Si tu vas bien, je vais bien aussi. Je m'inquiétais pour toi. Tu as l'air fatigué en ce moment.

Je fais un sourire touché par ses propos pendant qu'elle me détaille en souriant. J'ai pas l'habitude qu'une femme se préoccupe autant de moi. Mais, c'est plaisant de voir qu'elle fait attention à moi.

Moi : Aslan passe sa vie dehors depuis qu'il s'est débarrassé de Ignacio. Il n'a pas voulu me dire pourquoi il avait fait ça. Il ne veut pas non plus que je sache ce qu'il recherche et ce qu'il fait dehors. Je n'ai pas l'habitude qu'il me cache des choses, ça m'angoisse un peu.

Je sens une pression se former sur mon coeur. Je souffle tout en tentant de masquer l'angoisse grandissante qui s'empare de moi.

Je crains qu'il fasse une connerie et que je sois pas présent pour le sauver. Je me le pardonnerais jamais si il arrive un truc à mon petit frère, pas après tout ce qu'il a fait pour moi.

Je serais prêt à lui donner ma vie autant de fois qu'il le faudra. Tout ce que je souhaite, c'est son bonheur.

Il a réunit Emilio, Yuri et moi dans son bureau quelques heures après avoir tué Ignacio pour nous annoncer la nouvelle. Personne n'a comprit ses motivations et il a refusé d'entrer dans les détails.

La seule chose qu'il a dit c'est qu'Ignacio avait fait énormément de mal à Ayhan durant son enfance et qu'il méritait de mourir dans d'affreuse souffrance.

Il a même précisé qu'il avait calmé ses pulsions meurtrières pour ne pas infliger plus de souffrance à Ayhan car il savait qu'elle avait besoin qu'il meurt rapidement pour se reconstruire.

Mon petit frère a bien changé depuis que cette femme s'est introduit dans notre quartier général pour voler de la nourriture et qu'elle a tuée l'un de nos hommes à Scampia.

Je croyais que Emilio aurait besoin de plus de détail puisqu'il considérait Ignacio comme un membre de la famille. Mais, il s'est contenté de cette explication. Il est même venu me voir par la suite pour me dire de pas m'inquiéter et qu'Aslan savait ce qu'il faisait.

Ayhan semble être la seule personne au courant de ce qu'il recherche depuis plusieurs jours mais elle ne laisse rien paraitre.

Mon frère sort très tôt le matin, il rentre très tard le soir. Quand il rentre, il va dans la chambre de Ayhan alors qu'elle est déjà endormie. Il reste cinq minutes puis il quitte la pièce.

Amaia : Aslan est un grand garçon. Tu devrais pas te rendre malade pour lui. Je pense qu'il partage un secret avec Ayhan et qu'il souhaite pas en parler autour de lui même à toi.

Elle a raison.

Mais, c'est plus fort que moi.

J'ai passé l'intégralité de ma vie à m'inquiéter pour lui et à vouloir être à ses côtés pour veiller sur ses arrières. Je dois admettre que c'est vraiment difficile de lâcher prise. Pourtant, je sais qu'il est fort et qu'il n'a pas besoin de mon aide pour se battre.

Mais, il reste mon petit frère.

Mon premier fils ça a toujours été lui.

Je souffle en regardant Amaia qui m'adresse un sourire rassurant. Elle doit en avoir marre de m'entendre parler de ma famille. Dès qu'elle vient me voir, c'est toujours le même numéro. Elle finira par se lasser de moi si je continue comme ça.

Je crèverais si elle décidait de partir. Elle me fait tellement de bien.

Moi : Je suis désolé, tu dois vraiment me prendre pour un pauvre type sans interêt. Je passe mon temps à parler de mes frères et à m'inquiéter pour eux comme une vielle mère paranoïaque.

Je baisse légèrement la tête de gêne. J'ai tellement l'habitude de veiller sur mes frères que je suis incapable de stimuler l'interêt d'une femme aussi incroyable que Amaia.

Elle mérite beaucoup mieux qu'un homme comme moi.

J'écarquille les yeux de surprise en la voyant attraper mes mains pour les serrer dans la sienne. Elle me sourit tendrement, son simple sourire suffit à me transmettre toute la chaleur et la douceur qui s'émane d'elle.

Mes yeux se perdent dans ses yeux marrons en amande qui ne reflète que l'innocence et la bonté. Elle n'a rien à voir avec les autres femmes de notre milieu et c'est ça qui la rend tellement attirante.

Amaia : Qu'est-ce que tu racontes ? Je te prendrais jamais pour un pauvre type sans intérêt. Je trouve ça fascinant comment tu t'occupes de tes frères et combien tu es prêt à tout lâcher pour eux.

Elle détourne le regard de gêne pendant que je peux pas m'empêcher de sourire.

Quand on connais notre histoire familiale ainsi que toutes les épreuves qu'on a vécu, on comprends tout de suite la relation qu'on entretient.

Nous avons appris très jeune l'importance des liens du sang.

Nous pouvons nous battre et nous insulter comme des loups sauvages. Mais, nous connaissons tous le sens du mot "famille". Chacun d'entre nous serait prêt à tout lâcher pour venir en aide à l'autre sans l'ombre d'un doute.

Moi : Ils ont longtemps été tout ce que j'avais avec Emilio et Matteo. Ma priorité était que ma famille soit en sécurité. Je suis heureux de pouvoir compter des nouveaux membres à cette famille.

Ayhan et Angelo font partis de cette famille depuis que mon regard s'est posé sur eux. Ils ont tous les deux une place unique et essentiel dans mon coeur et au sein de notre foyer.

Je ferais toujours tout ce qui est en mon pouvoir pour les protéger au même titre que ceux partageant mon sang. Je ne fais aucune distinction entre eux.

Moi : Tu peux pas imaginer à quel point je suis comblé de t'avoir avec Alessio. Vous me faites ressentir des choses inexplicables que j'avais jamais ressenti auparavant.

J'avais jamais voulu imaginer l'avenir avec une femme ou avec des enfants car j'avais peur que ça me détourne de mes frères. Je m'étais condamné à rester seul et à veiller sur eux pendant qu'ils fonderaient leurs familles et ça m'allait parfaitement. Leurs bonheurs et leurs sécurités étaient toujours été ma priorité.

Amaia et Alessio ont tout bouleversé et m'ont donné l'envie d'avoir un avenir. Avant que nos chemins se croisent, avoir une femme et des enfants n'était que des futilités. Amaia m'a fait découvrir ce que voulait dire le mot "aimer" et Alessio m'a donné l'envie d'être un père.

Je veux fonder une famille, avec eux.

Moi : Je.... Je veux te demander un truc....

Je détourne le regard et me met à rougir pendant qu'elle me regarde avec incompréhension. Son regard analyseur me met fortement mal à l'aise. Je me détache de ses mains qui étaient dans les miennes.

Amaia : Qu'est ce qui se passe pourquoi tu as l'air si mal à l'aise ?

Ça fait plusieurs jours que j'essaie de trouver le bon moment pour lui en parler mais j'admets que j'appréhende sa réaction. Et puis, j'étais tellement préoccupé à cause de Aslan que c'était le parfait prétexte pour repousser le moment fatidique.

Moi : Je veux pas que tu prennes mal ce que je vais te dire ou que tu penses que je remets en question ton rôle de mère car ce n'est pas le cas. Je t'admire tellement, Amaia. Tu es vraiment une mère formidable et c'est grâce à toi si Alessio est aussi fantastique.

Je me demande si on lui a déjà dit qu'elle avait fait un travail admirable avec lui. Elle s'est occupée de son fils en bas âge toute seule, sans jamais demander de l'aide.

Elle travaillait comme une acharnée uniquement pour qu'il ne manque de rien tout en subissant du racisme.

Moi : Tu peux être tellement fier de toi, ne laisse personne remettre en question l'éducation ou la vie que tu as apporté à Alessio tu m'entends ? Je tuerais tout ceux qui diront que tu es une mauvaise mère, sois en sur.

Elle a la bouche entrouverte, elle me regarde surprise par mes propos alors que je dis uniquement la vérité. Elle semble chercher ses mots. J'en profite pour me lever du lit sur lequel j'étais installée.

Je pars en direction de la commode en face de moi. Mes mains tremblent, ma gorge est sèche. J'ai rarement autant stresser mais je sais que sa réponse sera déterminante pour le reste de ma vie.

Je sens son regard sur moi pendant que je cherche la pochette noir dans celui-ci et la prend. Je me dirige vers elle et lui tend. Elle est assise en face de moi pendant que je suis debout en train de l'observer en appréhendant sa réaction.

Elle se met à ouvrir la pochette et à lire le contenu de celle-ci. Pendant qu'elle prend connaissance du document, ses lèvres tremblent et ses yeux s'écarquillent de surprise.

Moi : Je sais que tu n'as pas besoin d'homme pour t'occuper de ton fils. Mais, je veux être l'homme de ta vie. Alessio a changé ma vie. Je veux qu'il reste à mes cotés pour toujours et être digne de l'amour et du respect qu'il me porte.

Je lui adresse un sourire ému.

Moi : Quand il m'a appelé "Papa Jallal" pour la première fois, tu ne peux pas imaginer l'effet que ça m'a fait et que ça continue de me faire. Je l'aime tellement alors que je le connais que depuis quelques mois.

Je veux l'accompagner dans sa vie. Je veux le voir grandir. Je veux qu'on continue d'être ensemble pour toujours.

Par dessus tout.

Je veux être son père.

Celui qui le protégera de tous les dangers.

Celui qui le réconfortera quand il sera triste.

Je veux être la figure paternel qu'il n'a jamais eu.

Moi : Je veux que Alessio devienne mon fils et mon héritier. Je suis prêt à l'adopter, si tu le veux bien. Je le considères déjà comme tel mais je veux que ça soit officiel. Je veux qu'il porte mon nom. J'ai déjà fais toutes les démarches avec l'officier d'état civil. Il suffit que tu dises oui et que tu signes.

Elle tient fermement les papiers dans ses mains tout en me regardant toujours avec ce regard qui mêle l'incompréhension à la surprise.

Elle se relève tout doucement du lit pour me regarder droit dans les yeux comme si elle craignait que je sois en train de lui faire une blague.

Moi : Laisse moi être le père de Alessio. Alessio est tout ce que j'aurais voulu avoir si j'avais eu un fils. Il est intelligent, gentil, bienveillant, courageux, altruiste et.... Il est ton fils et ça renforce encore plus mon amour envers lui.... Je veux qu'on partage ce lien, ensemble.

Lorsque je vois une larme couler de ses yeux, je la regarde avec incompréhension. Elle la sèche tout doucement puis elle se met à renifler avec ses yeux larmoyants. Elle me lance un regard bouleversé.

Amaia : Ecoute.... Je.....

Elle se retient de fondre en larme mais elle continue de trembler comme une feuille. Je n'ose pas la toucher de peur de la brusquer.

Je pensais qu'elle serait heureuse mais ça m'a l'air d'être tout l'inverse.

Mon coeur se serre et se met à battre de plus en plus vite en voyant l'état dans lequel elle se met à cause de moi.

Je ne voulais pas lui faire du mal.

Amaia : Tu es sûr ? Je.... Je sais pas si tu te rends compte ce que ça implique d'adopter un enfant... Je veux être sûr que tu as bien réfléchi à ta décision et que tu risques pas de revenir en arrière.

Je m'approche d'elle et pose mes mains sur ses épaules. Je lui adresse un sourire rassurant.

Moi : Je ne suis pas un gamin, Amaia. J'ai vingt-six ans. Ma décision a été murement réfléchie. Je sais qu'il ne s'agit pas d'un jouet que je pourrais jeter dès que je serais fatigué. Je veux qu'il soit mon fils et être son père pour toujours.

Quand on fait le choix de devenir père, on est père pour toujours.

Elle me regarde attentivement.

Amaia : Je sais que Alessio t'appelle déjà "Papa" et qu'il t'aime énormément. J'ai pas envie qu'il soit brisé si un jour tu décides de le laisser tomber quand tu auras tes propres enfants. Je veux pas lui donner de faux espoir tu comprends ?

Elle me lance un regard honteux et mal à l'aise. J'ai pu percevoir la cassure dans ses yeux à la mention du fait que j'aurais d'autres enfants. Mais, elle devrait savoir que j'aurais jamais des enfants avec quelqu'un d'autre qu'elle.

Elle est mon avenir.

Alessio est aussi mon avenir.

Amaia : Je.... Je pense au bien-être de mon fils avant tout... Je suis vraiment désolée, Jallal...

Je sais que rien n'est officiel et que je n'ai pas mis de nom sur notre relation. Mais, je n'embrasse pas et ne fait pas de déclaration à n'importe qui.

Elle compte tellement pour moi. Je ne me vois pas vivre sans elle, à mes cotés. Je sais que c'est elle et pas une autre.

Mon coeur n'a jamais battu aussi vite qu'en sa présence. Je n'ai jamais eu autant la volonté d'avoir une femme auprès de moi et de ne jamais la perdre. Je donnerais ma vie pour elle et Alessio.

Moi : Si j'ai d'autres enfants, ce seront les frères et soeurs de Alessio. Alessio ne sera jamais différencié parce qu'il ne porte pas mon sang tu m'entends ? Il est mon fils, ça s'arrête là.

Les liens du sang peuvent être surpasser par les liens du coeur.

J'ôte mes mains de ses épaules. Je me mets à regarder le plafond pour ne pas avoir à me confronter à ses yeux. Je me mets à rougir et à me gratter les cheveux.

Moi : Pour être honnête, la question ne se pose même pas. Je veux des enfants uniquement avec toi,  Amaia.

Elle ouvre les yeux de surprise puis elle m'adresse un petit sourire touché pendant que je lutte contre mes rougeurs qui me trahissent. Si Aslan me voyait, il se foutrait bien de ma gueule et il me qualifierait de "vierge timide".

Amaia : Et.... Et si un jour tu veux plus de moi ? Je veux que tu me promettes que même si tu veux te débarrasser de moi, tu ne feras pas de mal à mon fils.

Cette issue est impossible.

Je la voudrais toute ma vie.

Jallal Dell'Era est tombé pour cette mère célibataire au coeur pure.

Amaia : J'ai l'habitude qu'on me laisse tomber. Je me fiche qu'on m'abandonne mais je ne supporterais pas qu'Alessio se sente délaissé et utilisé, je ne veux pas de ça pour lui.

Comment est-ce qu'elle peut croire que je vais l'abandonner ? Si elle part, c'est qu'elle l'aura choisi. Je la veux avec moi, pour toujours.

Amaia : Je me suis toujours battu pour lui apporter de la stabilité. C'est pour cette raison que je ne lui ai pas parlé de Dario.

Je comprends tout à fait.

Elle doit craindre que mon intérêt pour Alessio soit uniquement motivée par ce que je ressens pour elle et que ça se dissipe dès lors qu'on ne sera plus ensemble. Mais, mes sentiments ne sont pas éphémères.

Cette façon de penser me prouve qu'elle est vraiment une mère dévouée qui fera toujours passé le bonheur de son fils avant le sien.

Moi : Je ne t'abandonnerais pas tout comme je ne l'abandonnerais pas. Vous êtes ma famille, je me battrais pour vous jusqu'à mon dernier souffle.  Je suis prêt à te le prouver tous les jours jusqu'à la fin de ma vie que c'est toi et pas une autre. Tu dois avoir confiance en moi comme j'ai confiance en toi.

Elle se met à frissonner. Elle s'approche tout doucement de moi. Elle ancre son regard larmoyant dans le mien. Elle tente de lire en moi.

Amaia : Ton oncle me déteste.... Je sais que tu risques de te prendre des remarques et qu'on risque de croire que je t'ai trompé quand Alessio t'appellera "Papa" et que les gens ne comprendront pas.

Je laisse échapper un petit sourire.

Moi : L'avis de Renato n'a jamais compté pour personne. Je ne veux pas que tu t'inquiètes pour moi. Je me fiche de ce qu'on peut bien penser de moi tant que ça ne te touche pas et que ça n'impacte pas Alessio.

Je marque une pause.

Moi : Je n'ai pas la même couleur de peau que Alessio et il ne me ressemble mais ça ne m'empêchera pas d'être son père tu m'entends ? Il me ressemble à sa façon. Tout ce que je veux c'est être auprès de toi et de lui.

Elle écarquille les yeux et elle me regarde avec incompréhension. Elle semble chercher ses mots.

Amaia : Pourquoi moi ? Je n'ai rien de spécial. Tu es riche, intelligent, gentil et beau. Tu pourrais avoir toutes les femmes du monde à tes pieds. Je ne veux pas être un fardeau pour toi.

Elle n'a rien de spécial ?

Elle est extraordinaire et époustouflante mais elle ne s'en rend pas compte.

Je suppose que c'est ça qui la rend encore plus incroyable. Elle ne se doute pas une seule seconde de tout ce qui se renferme dans son coeur.

Je n'ai jamais été comme mes frères à coucher à droite à gauche sans ressentir quoi que ce soit pour la femme en face de moi. J'ai toujours eu besoin de plus pour céder.

Les femmes qui ont partagé mon lit étaient parvenus à me stimuler temporairement mais elles n'avaient jamais atteint le niveau de Amaia.

Je n'ai couché que avec deux femmes dans ma vie.

Je me distingue fortement des hommes issus de la mafia et de la réputation qui précède les Dell'Era comme étant des "Hommes faisant tomber toutes les femmes".

Moi : Tu es merveilleuse, Amaia. Je ne m'intéresse à aucune autre femme et ça n'arrivera pas. La seule femme qui m'intéresse c'est toi. J'ai su que c'était toi quand mon regard s'est posé sur toi dans cette chambre d'hôtel miteuse.

Elle me regarde avec incompréhension alors que je me souviens de ce jour comme si c'était hier.

Pour être honnête, je ne l'oublierais jamais.

Je n'oublierais jamais ce que j'ai ressenti en voyant cette mère effrayée avec son fils endormi à coté d'elle.

Moi : Tu avais braqué une arme sur moi uniquement motivé par la volonté de protéger ton fils. Tes mains tremblaient, ton coeur battait la chamade et tes yeux étaient larmoyants mais tu tentais de masquer ta crainte. J'ai su que tu serais différente des autres quand ton regard s'est ancré dans le mien.

Je laisse échapper un sourire nostalgique.

Moi : Autorise moi à être son père et à être un homme digne de ton amour, Amaia.

Je lui adresse un petit sourire gêné. Je sens que je suis en train de rougir, je détourne immédiatement le regard. Je me gratte la tête.

Pourquoi est-ce qu'il a fallu qu'on rougisse quand on est mal à l'aise dans cette famille ?

Moi : Tu auras sûrement du mal à me croire. Mais, je sais que ce que je ressens pour toi est tellement fort que ça me consume. Je sais que c'est toi la femme de ma vie,  Amaia.

Elle finit par sourire. Elle essuie les larmes qui perlent de ses yeux. Elle me prend dans ses bras et me serre contre elle. Je suis d'abord surpris par son geste mais je réponds à son étreinte chaleureuse.

Amaia : C'est d'accord. Je te fais confiance, Jallal. Je te confie ma vie et celle de la personne qui compte le plus dans ce monde pour moi.

Mon coeur explose à l'entente de ses propos. Elle peut pas savoir à quel point ses mots me réchauffent et à quel point je la remercie intérieurement. Elle se recule de moi.

Moi : Je jure sur l'honneur des Dell'Era que je prendrais soin de vous et que je ne vous décevrais pas. Je ne vous laisserais jamais tomber. Je serais l'épaule sur laquelle vous pourrez vous reposez en cas de besoin.

Elle se dirige vers la commode et elle prend un stylo sur celle-ci. Ensuite, elle pose la feuille dessus et signe les papiers qui font désormais de moi le père de Alessio officiellement.

Elle se tourne vers moi, toujours avec ce sourire lumineux et étincelant.

Amaia : Je veux que tu me fasses confiance et que tu te confies à moi quand ça n'ira pas. Je te demande pas d'être Jallal Dell'Era, l'ainé d'une famille puissante. Je veux que tu sois Jallal, celui qui a des faiblesses et des craintes comme tout le monde.

J'entrouvre la bouche de surprise face à ses propos. Elle est bluffante.

J'hoche la tête.

Je sais que ça va être difficile pour moi de montrer mes faiblesses. Mais, elle m'aidera à le faire. Elle sera l'épaule sur laquelle je pourrais reposer.

Elle est magnifique.

Ses traits du visages sont tellement harmonieux : ses yeux en amandes, sa bouche pulpeuse, son nez droit, ses joues creusés qui marquent encore plus la beauté de son visage. Ses cheveux crépus noir corbeau qui mettent parfaitement en valeur son visage.

J'ai besoin de sentir ses lèvres contre les miennes.

Je m'approche à grande enjambée d'elle. Je presse mes lèvres contre les siennes. Ses lèvres sont douces et chaudes. Ce simple baiser suffit à m'embraser tout entier.

Elle ne me repousse pas et met ses mains autour de mon cou pendant que je l'attrape par la taille pour la serrer fermement contre moi et renforcer ce baiser.

Moi : J'avais tellement envie de t'embrasser, Amaia.

Notre baiser devient de plus en torride lorsque nos langues se mettent à jouer ensemble. Elles se défient mutuellement mais je refuse de perdre face à elle. Je presse son corps contre le mien, sentir ses courbes contre moi provoque un effet irrémédiable en moi.

Que c'est bon.

Je la soulève en l'air pour la porter. Elle enroule ses jambes autour de ma taille. Je continue de l'embrasser passionnément. Je me dirige vers le lit, avec elle dans les bras. Je me couche sur celui-ci, elle recule de mes lèvres pour respirer.

Nos regards sont ancrés l'un dans l'autre. Nous reprenons tous les deux notre respiration, elles sont en osmose. Elle est assise fermement sur moi, maintenu par mes bras. Elle se mord la lèvre.

Je me sens durcir à une vitesse hallucinante.

Moi : J'ai tellement envie de toi.

Je la fais basculer, pour me retrouver au dessus d'elle. Elle m'adresse un sourire en coin. Je plonge dans sa nuque pour déposer des baisers dans celle-ci. En l'entendant gémir de plaisir et en sentant ses mains caresser mes cheveux, je me sens encore plus à l'étroit dans mon pantalon.

Amaia : J'avais jamais ressenti ça pour personne, Jallal.

Mon cœur brûle pour elle.

Moi : Je te veux plus que tout au monde, Amaia.

Je glisse une main sous son teeshirt. Sa peau est froide pendant que mes mains sont chaudes. Elle est tellement douce. Elle frissonne sous mon contact. Je me redresse pour ancrer mon regard dans le sien.

Moi : Est-ce que je peux ?

Je lui demande son consentement avant de franchir un cap qui scellera notre destin commun. Dans mes yeux, une lueur de désir brille fortement mais je me contiens. Je ne veux pas qu'elle se sente obligé de quoi que ce soit avec moi.

Elle semble surprit par ma question mais elle m'adresse un sourire touché avant de hocher la tête.

Amaia : J'ai aussi envie de toi.

J'allais lui ôter son teeshirt quand j'entends quelqu'un toquer à la porte. Elle a aussi entendu.

Je me stoppe immédiatement. Je laisse échapper un grognement de frustration. Dans cette villa, impossible d'avoir la paix.

Nous tentons de reprendre notre calme et de faire redescendre la température même si c'est bien plus difficile que prévu. J'attends quelques secondes que mon anatomie daigne redescendre même si c'est plus difficile que prévu.

Je me relève en soufflant. Je remets correctement ma chemise. Elle fait de même. Elle remet correctement son teeshirt. Elle m'adresse un petit sourire entendu auquel je réponds par un sourire en coin.

Ma Amaia.

Je me dirige vers la porte de la chambre pendant qu'elle reste en retrait.

J'ose espérer qu'il ne s'agit pas de l'un de mes frères ou d'Angelo sinon ils risqueraient de se foutre de ma gueule pendant des mois et de se faire des films en ébruitant ce qu'ils ont faillis interrompre.

J'ouvre la porte mais je ne vois personne face à moi. Je baisse le regard pour observer Alessio qui m'adresse un grand sourire. Je souris immédiatement en le voyant.

Alessio : Je te cherchais partout avec maman  !

Si il savait ce que j'étais sur le point de faire avec sa mère.

Amaia se dirige vers la porte. Il la regarde surprit. Il ne devait pas s'attendre à la trouver ici mais il est encore trop jeune pour percevoir la tension sexuelle qui a envahit cette pièce.

Il faut que je fasse en sorte qu'il ne traine pas trop avec Emilio sinon ils risquent d'apprendre trop jeune comment on fait des gosses.

Il est tellement innocent qu'il serait capable de dire à tout le monde qu'il a vu Amaia dans la chambre. Entre les mains de tous les détraqués qui vivent dans cette villa, cette information pourrait m'attirer des problèmes.

Amaia : Je suis là, mon chéri.

Amaia le prend dans ses bras pour le serrer contre elle. Elle pose ses lèvres sur sa joue. Il enroule ses bras autour de son cou tout en lui adressant un grand sourire. Je peux voir tout l'amour et le respect qu'il ressent pour sa mère à travers ses yeux. Je ne me lasserais jamais de voir le comportement de cet enfant envers celle qui lui a donné la vie.

Je veux de cette vie.

Je la veux tellement.

Je me battrais pour l'avoir et pour la mériter.

Amaia : Je discutais avec Jallal.

Discuter ? Une discussion qui aurait pu mener à énormément de chose.

Alessio : C'est pour ça que je vous trouvais pas ! Est-ce qu'on peut faire des crêpes ?

Elle hoche tout doucement la tête. Alessio la remercie plusieurs fois. Elle le fait descendre de ses bras.

Je me dirige vers lui et le porte. Il fait un grand sourire pendant que je pose un baiser sur sa joue.

Mon fils.

Mon petit Dell'Era.

Il dépose aussi un baiser sur ma joue. Amaia nous observe et elle affiche un sourire touché.

Je suis tellement comblé qu'il puisse devenir officiellement mon fils. Je vais transmettre les documents à mon avocat pour qu'il puisse régler cette situation le plus vite possible.

Amaia n'ose pas trop me regarder, elle doit être mal à l'aise de ce qui a faillit se produire si notre fils n'était pas venu. Mais, elle ne devrait pas l'être.

Je suis conscient qu'elle n'acceptera pas de s'offrir à moi si elle sait qu'Alessio est dans les parages. Elle aura trop peur qu'il nous surprenne.

Si je veux pouvoir passer un moment seul avec Amaia, je dois m'éloigner le plus possible de cette villa. Elle et moi nous avons besoin d'intimité.

Je m'approche d'Amaia et lui murmure à l'oreille tout en veillant à ce que Alessio ne puisse pas entendre même si il est dans mes bras :

Moi : Demain, toi et moi on sort. Je veux t'emmener quelque part. Prend un maillot de bain et des vêtements de rechange.

Elle me lance un regard déstabilisé puis elle hoche la tête tout en souriant.








(....)














Le Lendemain.....




















LA SCALA DEI TURCHI


















































*14H54


Amaia : C'est magnifique !

Elle est émerveillée par la beauté des lieux pendant que mon regard est uniquement rivé sur elle. Elle trouve le paysage magnifique alors qu'elle est encore plus belle que tout ceci.

Nous sommes à La Scala dei Turchi. Elle se trouve à coté de la ville de Realmonte, dans la province d'Agrégeante. Le coin dans lequel je l'ai emmené n'est pas fréquenté par les gens puisqu'il est connu que par très peu de monde, ça nous laisse l'opportunité d'être vraiment seul.

La Scala dei Turchi se trouve entre deux plages de sables fin qui sont exceptionnel , permettant de voir un escalier naturel de sable.

La longue paroi rocheuse est tellement blanche qu'on pourrait l'associer à un Iceberg. Son blanc est encore plus visible grâce aux eaux turquoises sur la plage.

Magnifique.

Elle m'a demandé à plusieurs reprises ou est-ce que nous allions mais j'ai conservé l'effet de surprise puisque j'ai roulé plusieurs heures avant d'arriver jusqu'ici.

J'ai confié Alessio à Eren, Yuri et Angelo pour la journée, en espérant sincèrement qu'il ne finira pas en garde à vue avec ces deux imbéciles. Heureusement que Eren est présent pour veiller sur eux.

Moi : Viens, on va se baigner. On escaladera la falaise plus tard pour que tu puisses mieux voir la vue.

Elle hoche la tête. Elle me suit quelques mètres avant l'eau qui se mêle au sable fin de la plage. Nous déposons nos affaires dans un coin. Elle ôte sa robe fleurie vert foncée qui lui arrive aux genoux pour se retrouver en maillot de bain.

Elle porte un maillot deux pièces, orange qui ressort parfaitement sur son teint ébène et qui met en valeur son corps.

Elle est époustouflante.

Ses courbes sont magnifiques mais je n'ose pas la regarder de peur qu'elle me prenne pour un pervers uniquement attiré par son corps. Certes, son corps est attrayant mais ce n'est pas ça qui m'attire le plus chez elle.

Je détourne le regard. J'ôte mes vêtements et me retrouve en short de plage face à elle. Elle tente de ne pas me détailler mais elle n'est pas discrète puisqu'elle m'observe du coin de l'oeil.


Point de vu Amaia :


Je lui adresse un petit sourire en feignant l'indifférence face à sa corpulence athlétique et svelte. Son corps est vraiment à la hauteur de ce que j'imaginais à travers ses costumes. On dirait qu'il a été dessiné par des sculpteurs grecques.

Incroyable.

Je n'ai connu aucun homme à part Dario. Il était plus grand et plus musclé que Jallal mais je préfère largement la carrure de Jallal qui est bien plus plaisante à voir.

Ses abdominaux.

Son V apparent.

Ses bras musclés.

Il a tout ce qu'il faut ou il faut.

Mon regard se pose instinctivement sur la cicatrice que j'ai pu apercevoir hier dans sa chambre. Elle barre tout son torse et elle semble ancienne au vu de la cicatrisation. Mais, elle ne semble pas lui faire mal.

Je me demande comment est-ce qu'il a pu avoir une cicatrice aussi impressionante. Mais, je n'ai pas envie de faire preuve de curiosité mal placé. Et puis, au vu de leurs activités, ça ne doit pas être la seule cicatrice que Jallal a sur le corps.

Je sors de mes pensées quand il me tend la main pour qu'on se baigne ensemble. Les reflets du soleil se superposent à son visage et le rendent encore plus beau. Dans ses yeux marrons, une lueur indescriptible brille.

Jallal : Suis-moi.

Je souris et attrape sa main. Il me la serre dans un geste sécurisant. Nous nous dirigeons vers l'eau qui est à température ambiante. Naturellement, j'entoure mes jambes autour de sa taille pendant qu'il me maintient fermement contre lui dans l'eau.

Jallal : Tu es vraiment magnifique, Amaia.

Mon coeur bat tellement fort à l'entente de ses propos. Je me demande si il se rend compte qu'il passe son temps à me faire des compliments et de l'effet que ça me fait.

J'avais des préjugés sur les mafieux. Je pensais qu'ils étaient tous dotés d'un égo surdimensionner et qu'ils traitaient tous les femmes comme des vulgaires objets mais Jallal est à l'antipode de ça.

Moi : Toi aussi, tu es tellement magnifique autant de l'extérieur que de l'intérieur.

Nos regards sont ancrés l'un dans l'autre. Je pose mes lèvres sur les siennes, dans un geste doux. Il semble surprit mais il ne me repousse pas. Il sourit contre mes lèvres tout en profitant du baiser.














*19h35














Pendant toute l'après-midi, nous nous sommes baignées et nous avons profité pleinement de cet instant. Quand il remarque que je commence à avoir froid, il me fait signe de sortir de l'eau.

Nous sortons de l'eau et nous nous installons sur les serviettes qu'on avait étendu au sol. Il sort une serviette de mon sac et me la met sur les épaules.

Il est tellement sécurisant et attentionné.

Jallal : Je suis heureux que tu sois venu avec moi.

Il a dit cette simple phrase avec une voix douce, avec timidité et pudeur. Je tourne la tête vers lui. Il sourit tout en me regardant comme si j'étais la plus belle créature du monde. Avant lui, personne ne m'avait jamais regardé de cette façon.

Je suis habituée à ce que les hommes me méprisent ou soient attirés par moi uniquement pour assouvir leurs fantasmes immondes. Mais, pas à ce qu'on me considère réellement pour ce que je suis.

Mes yeux se perdent dans ses yeux marrons qui ne reflètent que la bienveillance et le respect.

Moi : Je suis heureuse que tu m'aies proposé de venir.

Il lève les bras en l'air mais il affiche une mine légèrement contrarié qu'il efface immédiatement comme si il avait l'habitude. Je comprends aisément que sa cicatrice lui procure tout de même quelques douleurs et qu'elle le tiraille.

Je me disais bien que c'était pas possible qu'il ne ressente plus rien vu l'ampleur de celle-ci. En voyant que mon regard est rivé sur sa cicatrice, il souffle et détourne le regard.

Jallal : Elle n'est pas belle à voir. Je suis vraiment désolée de devoir t'infliger ça, je comprends que ça te dégoute.

J'écarquille les yeux à l'entente de ses propos et surtout en voyant son regard triste.

Il était en train de souffrir mais c'est à mon ressenti qu'il pense ?

Jallal est vraiment un homme qui ne cesse pas de me surprendre.

Il allait attraper ses vêtements pour se rhabiller et faire en sorte que je ne vois plus sa cicatrice. Je m'approche instinctivement de lui et attrape sa mâchoire pour le forcer à ancrer ses yeux dans les miens. Il me regarde troublé mais il ne me repousse pas.

Moi : Tu n'as pas à t'excuser. Ta cicatrice ne me dégoute absolument pas tu m'entends ? Je la regarde juste parce que j'espère qu'elle ne te fait pas mal.

Il écarquille les yeux pendant que j'affiche un petit sourire. Il semble essayer de voir si je suis sincère ou pas mais je le suis. Il pourrait même avoir cette cicatrice au visage que je le trouverais toujours autant magnifique et époustouflant.

Jallal : Je... Elle me fait mal quelques fois mais c'est rien du tout. Elle me permet de ne pas oublier.

Son ton est faible. Il laisse échapper un sourire triste pendant que je le regarde avec incompréhension.

Je me demande de quoi il veut parler.

Moi : Si tu veux parler, je suis là.

Il sourit.

Jallal : Parle moi plutôt de toi et de ton enfance. Je veux tout savoir.

J'hoche la tête en comprenant qu'il préfère m'entendre plutôt que de me raconter les détails douloureux de sa vie. Il le fera quand il se sentira prêt.

Jallal est habitué à être l'épaule forte sur laquelle les gens viennent se reposer. Mais, il ne laisse jamais percevoir ses faiblesses justement pour assumer ce rôle de pilier qui ne flanche jamais des Dell'Era.

Je lâche sa mâchoire et pose ma tête sur son épaule.

Moi : J'ai pas eu la meilleure des enfances mais ça aurait pu être pire. Je suis éthiopienne de mes deux parents. Ils ont quittés l'Ethiopie quand ma mère était encore enceinte de moi pour lutter contre la pauvreté. Ils sont venus en Italie quelques mois avant ma naissance. Ils s'occupaient bien de moi, ils étaient aimant et ils ont toujours tout fait pour que je ne manque de rien. Ils sont morts quand j'avais 16 ans.

Je me rappelle de mes parents qui se réveillaient tôt le matin pour aller travailler et pour ne pas me faire sentir le manque. Ma mère était femme de ménage pendant que mon père était ouvrier.

Ils ne mangeaient quasiment pas pour être sûr que je puisse me nourrir à ma faim.  On vivais dans un quartier pauvre mais on étais tellement heureux d'être ensemble. Notre appartement était insalubre mais j'y serais restée avec plaisir toute ma vie pour rester auprès d'eux.

Depuis l'enfance, je suis victime de racisme à cause de ma couleur de peau mais mes parents ont toujours fais en sorte de me préserver au maximum. Ils m'ont toujours dis que j'étais magnifique et que personne n'avait le droit de me juger à cause de ma couleur de peau.

Moi : Après leurs disparition, j'avais pas de famille et encore moins d'argent pour survivre. J'ai commencé à faire le ménage pour des gens fortunés en échange d'un toit et d'un peu de nourriture. Je suis resté là-bas quelques temps. Quand j'ai rencontré Dario, il a voulu que je quitte toute cette vie pour lui. J'avais aucune attache, je croyais en ses belles paroles alors je l'ai suivi.

Jallal affiche une mine contrarié à la mention de mon ancien compagnon. J'attrape sa main pour la serrer dans la sienne. J'affiche un petit sourire timide auquel il finit par répondre.

Je ne regrette pas mon passé puisque c'est grâce à ça qu'Alessio est né. Je pourrais jamais regretter ma plus grande réussite.

Moi : Quand je suis tombé enceinte, ça a commencé à devenir compliqué et Dario était tellement violent que ça en devenait invivable. Quand il est allé en prison, j'ai pu souffler même si financièrement c'était toujours aussi difficile. Tant que Alessio pouvait avoir de quoi se nourrir et qu'il avait un toit sur la tête, ça me suffisait. La suite de l'histoire tu la connais.

Il serre ma main dans la sienne tout en m'adressant un grand sourire.

J'étais tellement habitué à être seule avec mon enfant que personne ne connaissait mon histoire et personne ne me l'avait jamais demandé avant lui. Je sais que je peux compter sur lui pour nous aimer et nous aider.

Jallal : Toute cette souffrance que tu as vécu est fini. Je ferais en sorte que vous ne manquiez jamais de rien. Tu ne dois pas avoir honte de me demander quoi que ce soit. Tout ce qui est à moi est à vous. Je tâcherais d'être à la hauteur.

Nous ne serons plus seuls.

Jallal : Je te rendrais heureuse, Amaia.

Ses paroles sonnent comme une promesse.

Je le crois.

J'hoche la tête.

Jallal : Ce n'est pas juste si tu me racontes une partie de ton histoire et si je ne te raconte pas des éléments de ma vie.

J'allais lui dire qu'il n'est pas obligé de faire ça si ça le met mal à l'aise en le voyant perturbé.Mais, je sens que ça lui tient à coeur de le faire. 

Il veut me prouver qu'il me fait confiance. Mais, je sais qu'il a totalement confiance en moi. Ses yeux ne mentent pas.

Jallal : Je peux pas te dire grand chose sur ma famille et sur mon passé pour ta propre sécurité. Je veux pas risquer de te compromettre. Mais, je peux te parler de ma cicatrice.

Je me redresse pour le regarder. Il lâche tout doucement ma main. Il pose son regard sur cette cicatrice qui le marque.

Jallal : Cette cicatrice m'a été faite durant mon enfance pour me rappeler ma faiblesse et mon manque de courage. Elle est horrible à voir mais elle ne me dérange pas car elle me permet de me rappeler à quel point j'étais faible auparavant.

Il affiche un petit sourire triste.

Jallal :  Elle me permet de me souvenir de l'importance des liens du sang et de l'amour que je porte à ma famille. Elle est une promesse silencieuse que j'ai fais aux miens depuis bien longtemps.

Sa voix est triste et honteuse. Pourtant, Jallal n'est pas et ne sera jamais faible. Mais, sa voix est remplie de culpabilité.

Jallal : Je ne veux plus penser à ça.

J'hésite quelques secondes puis je touche délicatement sa cicatrice. Il laisse échapper des frissons tout en m'observant. Je fini par retirer ma main pour ne pas le brusquer pendant qu'il affiche un petit sourire ému comme si personne n'avait jamais vu cette empreinte sur sa peau.

Jallal : Habille toi, il fait froid là-haut. Je veux que tu puisses voir la vue.

Je remets mes vêtements et il fait de même. Nous récupérons toutes nos affaires. Il m'attrape la main et il m'aide à monter les marches de l'escalier pour accéder au haut de la falaise.

Quand nous arrivons au milieu de celle-ci, il m'attrape par la taille pour me serrer contre lui et pour qu'on puisse observer la vue ensemble. La vue est exceptionnelle, j'aurais jamais cru qu'il existait des lieux aussi beau en Italie.

Inconnu : Que c'est mignon !

Je me tourne immédiatement à l'entente de cette voix inconnu qui se tient derrière nous. Jallal contracte la mâchoire et serre violemment les poings. Il se détache de moi.

Jallal : Qu'est-ce que tu viens foutre ici ?

Sa voix est froide et rempli d'animosité.

Il m'attrape par le bras pour me cacher derrière lui tout en assassinant du regard la personne qui vient de parler et l'autre personne à ses côtés.  Son dos est contracté et il respire fort.

L'homme aux cheveux blond et aux diamants argentés aux oreilles nous adresse un sourire moqueur tout en applaudissant pendant que celui aux cheveux brun nous regarde avec indifférence tout en mettant ses mains dans ses poches.

Inconnu : Un rendez-vous sur une falaise déserte avec une magnifique vue ? T'es incroyable, Jallal ! J'espère que avec tout ça, tu as pu la baiser !

Jallal serre violemment les poings et assassine du regard cet homme pendant que je tente de comprendre ce qui se passe. Il est clair que ces deux hommes sont des ennemis des Dell'Era mais je ne comprends pas comment ils ont pu nous trouver dans un lieu aussi isolé.

Jallal : Qu'est-ce qui me vaux la visite d'un fils de pute comme toi Vito ?

C'est tellement rare de voir Jallal en colère et de l'entendre proférer des insultes. Mais, je peux percevoir son angoisse d'ici, son angoisse de ne pas pouvoir nous défendre.

Vito : Ravi de savoir que ma réputation me précède ! Tu dois aussi connaître mon frère Terzo n'est-ce pas ?

Vito fait un signe de la tête en direction de l'homme qui l'accompagne pendant que celui-ci nous regarde toujours avec la même froideur. Il se dégage de cet homme une impassibilité angoissante qui donne uniquement envie de fuir.

Vito : Je n'ai pas ramené l'artillerie lourde. Je n'ai pas non plus la volonté de te faire du mal. Je veux juste qu'on puisse discuter tous les deux comme des adultes responsables.

Jallal hausse les sourcils. Il est à cran.

Jallal : Je n'ai rien à dire à des pourritures comme vous. Otez-vous de mon chemin.

Sa voix est rempli de mépris.

Vito : Tu n'es pas comme ton frère mais je suppose qu'on te l'a assez répété toute ta vie pour que tu le saches. Ça doit être particulièrement difficile pour toi de vivre dans l'ombre de ton petit frère et de savoir que tu ne seras jamais à son niveau.

De quoi est-ce qu'il parle ? Jallal n'a pas l'air d'avoir vécu dans l'ombre de Aslan mais il a l'air d'en savoir plus sur leurs relations que moi. Jallal se tend encore plus à ses propos même si il tente de ne rien laisser paraitre je suis capable de le percevoir.

Vito : Je me demande comment tu fais pour ne pas le détester de tout ton être alors que c'est à cause de lui qu'il t'es arrivé tant d'emmerde dans ta vie. Tu aurais pu prétendre à mieux qu'à être le larbin d'un sale gamin arrogant.

Jallal allait se diriger vers lui en furie mais je l'attrape par le bras pour le retenir. Ça serait stupide de se précipiter. Au vu du regard moqueur de cet homme, c'est tout ce qu'il attend.

Vito : Toute ta vie, on s'est moqué de toi parce que tu n'étais pas l'héritier des yakuzas et de la mafia italienne alors que tu étais l'ainée. Tu as toujours été considéré comme un échec.

Je sens mon coeur se serrer en imaginant la peine et la douleur que Jallal a dû ressentir en étant jeune à cause des critiques et des remarques. Pourtant, ce n'était pas de sa faute. Et puis, ça se voit que ça ne l'a jamais intéressé d'être le chef.

Il n'a pas besoin d'être le chef pour être un homme remarquable.

Jallal : Qu'est-ce que tu essaies de faire ? Je me fiche qu'on se moque de moi ou de mon statut. Je suis heureux d'être le bras droit de mon petit frère et je ne changerais de position pour rien au monde tu m'entends ? Ne parle pas de mon frère.

Sa voix est glaciale et menaçante. Elle laisse percevoir toute la dangerosité de sa personne, celle qui est insoupçonnée. Il se dégage de lui une aura étouffante et angoissante.

Jallal : Ne t'avise plus de parler de mon frère sinon je t'arracherais la tête. Tu ne sais rien de lui, de ce qu'il a enduré et de ce qu'il a fait toute sa putain de vie.

Je comprends.

Aslan est dangereux car il se laisse envahir par sa haine et sa rage pour détruire. Jallal est dangereux car lorsqu'il perd le contrôle sur lui même, il n'a plus aucune limite.

Vito laisse échapper un sourire narquois pendant que Terzo regarde Jallal du coin de l'oeil. Il fait mine de ne pas être intéressé par la conversation mais ça se ressent qu'il l'est. 

Il est celui qui m'intrigue le plus entre les deux hommes qui se tiennent devant nous.

Vito : Je comprends mieux. Tu paies ta dette envers lui en étant aussi loyale c'est ça ? Tu penses pas que tu as assez payé ta dette les dernières années ? Il est temps de lâcher prise et de mener ta propre vie.

Une dette ? Qu'est-ce que Jallal doit à Aslan ? Je me rends compte que les liens qui unissent les Dell'Era sont encore plus complexe que ce que je pensais.

Jallal se contient pour ne pas lui sauter dessus même si il en meurt d'envie. Il fait que de trembler de rage.

Jallal : Tu parles de chose dont tu ne sais rien.

Sa voix est sèche.

Vito : J'en sais suffisamment pour savoir que tu es même prêt à devenir une pute pour sauver ton frère en reconnaissance de ce qu'il a fait pour toi. Mais, tu devrais comprendre que tu peux faire en sorte que cette vieille dette disparaisse.

Je le regarde avec incompréhension en ne comprenant pas de quoi il est en train de parler et comment il peut-être aussi renseigné sur les Dell'Era et leurs vies.

Une dette ?

Je me souviens des mots de Jallal quand il a faillit mourir à cause du poison qui lui avait été administré.

"Je le remercierais jamais assez pour ce qu'il a fait pour nous".

"Dis lui aussi que tout ce que je veux c'est soit heureux et qu'il m'accorde son pardon".

Vito : Tu es assez intelligent pour savoir que vos recherches sont vaines et qu'elles ne servent à rien. Je sais que si ça tenait qu'à toi, tu aurais déjà lâché l'affaire depuis bien longtemps. Mais, Aslan est trop fier et arrogant pour admettre qu'il a perdu.

Des recherches sur quoi ? Qu'est-ce que Aslan a perdu ?

Vito : Je t'offre l'opportunité de nous rejoindre et de sauver le reste de ta famille en faisant ça. Si tu acceptes de nous fournir ton aide, aucun mal ne sera fait à tes proches. Malheureusement, le seul qui devra être mis sur la touche sera Aslan. Une vie contre plusieurs autres. Tu peux éviter le pire.

Il marque une pause.

Vito : Tu es l'ainé, c'est à toi que revient la charge de veiller sur tes frères. Yuri et Eren sont encore jeunes. Ils peuvent avoir un avenir plus radieux que celui de Aslan et toi. Aslan est déjà condamné mais il n'est pas trop tard pour eux.

Aslan est condamné à quoi ? C'est quoi toutes ses phrases remplies de sous-entendus ?

Le pire c'est que Jallal comprend parfaitement les sous-entendus que Vito est en train de faire.

Il m'observe du coin de l'oeil. Il veut être sur que je ne comprends pas. Il craint que Terzo donne trop d'information devant moi.

J'arrive pas à croire qu'il puisse croire que Jallal pourrait être capable de trahir son frère alors qu'il donnerait sa vie pour la sienne sans hésiter.

Aslan n'est pas que son frère.

Il est son meilleur ami, son sang, son fils.

Jallal : Qu'est-ce que tu racontes ? Comment est-ce que tu peux croire que je vais trahir mon frère ? Je ne le ferais jamais. Quand toute cette histoire sera finie, on rigolera devant vos cadavres.

Vito contracte la mâchoire, déçu pendant que Jallal se tient fièrement devant lui.

Vito : Tu t'es toujours battu pour protéger ta famille. Aslan vous met tous constamment en danger sans penser aux conséquences de ses actions. Tu es l'ainé et le plus rationnel, cesse de courir après des chimères. Tu sais qu'il menace l'équilibre de vos proches et tu vas me faire croire que ça ne te dérange pas ?

Qu'est-ce que les Dell'Era cachent qui peut menacer la vie de tout le monde ?

Jallal : C'est de mon petit frère que t'es en train de parler. Si les liens du sang ne veulent rien dire pour vous, ce n'est pas le cas des Dell'Era.

Jallal continue de me regarder du coin de l'oeil, il craint vraiment que je comprenne quelque chose.

Jallal : Je ne trahirais jamais mon sang. Si tu es en train de quémander mon aide et mon attention, c'est que nous nous rapprochons du but et que tu as peur de ce qui risque de se produire. Mais, tu as raison d'avoir peur. Aslan prépare tout ceci depuis des années et rien ne l'arrêtera.

Vito serre violemment les poings et laisse échapper un grognement de frustration. Il ressemble à un enfant pendant que Terzo regarde Jallal avec attention.

Vito : Ton frère se précipite vers la mort comme un imbécile. Il s'attaque à des personnes bien plus puissant que lui. C'est ton rôle de le stopper si tu tiens tant que ça à lui.

Jallal laisse échapper un sourire moqueur.

Jallal : De quoi est-ce que tu me parles ? Je sens ta peur et ton stress d'ici. Les dés sont déjà jetés. Tu peux me tuer, ça ne fera que renforcer la haine de mon frère et sa volonté de vous traquez.

Il marque une pause.

Jallal : Vous pouvez fuir, courir, tenter de nous manipuler, ça ne changera rien au fait qu'on arrive bientôt au but et qu'on va bientôt trouver.

Vito allait parler quand :

Terzo : Qu'est ce que ton frère a de si incroyable pour que tu places autant ta confiance en lui ?

Tout le monde le regarde avec incompréhension puisqu'il était resté bien silencieux depuis le début de cette conversation y compris Vito puisqu'il ouvre la bouche béat. Terzo l'ignore et il s'approche d'un pas de nous.

Terzo : Je veux comprendre ce qu'il a de si spécial.

Dans ses yeux, une lueur inexplicable est en train de briller. Jallal le regarde avec attention mais il ne répond pas à sa question.

Vito : Terzo, ça....

Terzo : Boucle la.

Sa voix est glaciale et sonne comme un ordre qui ne laisse place à aucune forme de contestation. Il ne daigne même pas regarder son frère. Vito contracte la mâchoire mais il ne réplique pas. Il est en train de bouillonner de colère au vu de ses poings qu'ils serrent.

Jallal : Pourquoi est-ce que ça t'intéresse ? Qu'est-ce que ça va changer à ta vie ?

Sa voix est suspicieuse. Terzo affiche toujours un masque d'indifférence mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir tout l'intérêt qu'il porte à cette discussion.

Terzo : Je veux uniquement savoir. Tu es parfaitement conscient qu'on pourrais te tuer toi et ta copine mais tu ne sembles éprouver aucune crainte.

Il a vraiment l'air intrigué.

Jallal : Je suis un Dell'Era, je ne supplierais jamais pour ma vie.

Sa voix est puissante et ferme.

Cette fierté que cette famille dispose doit avoir un lien avec leurs vécus. Mais, elle les rend tellement attrayant. Chacun des membres des Dell'Era dispose de ce charisme inébranlable et de cette aura si puissante sauf Renato Dell'Era.

Terzo : Parle moi de ton frère. Je veux savoir qui il est.

C'est quoi son problème avec Aslan ? Il semble éprouver une sorte de fascination malsaine pour lui.

Jallal : Pourquoi est-ce que je ferais ça ? Tu sembles éprouver beaucoup d'intérêt pour mon frère. Occupe toi plutôt de ton frère.

Terzo le regarde mais il ne répond pas. Vito tente de s'approcher et de poser sa main sur son épaule mais Terzo le repousse brutalement.

Vito : Terzo, t'es en train de foutre la merde.... Arrête....

Sa voix est faible comme si il avait peur de la réaction de son frère et qu'il craignait qu'il dérape.

Terzo : Je viens de te demander de la boucler ce n'était pas assez clair ou quoi ?! Je veux qu'il réponde à mes putains de questions !

Terzo l'assassine du regard et Vito finit par souffler en signe de capitulation. L'homme aux cheveux bruns ancre son regard dans celui de l'ainé des Dell'Era.

Terzo : Répond à mes questions, c'est tout ce que je te demande.

Il serre les poings.

Terzo : Quand on l'a kidnappé avec Ayhan, il était prêt à se faire électrocuter pour pas qu'on la touche. Est-ce qu'il est vraiment attaché à la clocharde ou il a un autre but ?

Jallal le défie du regard. Sa voix est limite suppliante. Mais, je ne comprends toujours pas son but.

Jallal : Elle a un prénom, ce n'est pas une clocharde. Je ne te fournirais pas des informations sur Aslan tant que tu m'auras pas dis pourquoi tu as une putain de lueur qui brille dans tes yeux et pourquoi est-ce que ton frère te regarde avec panique.

Terzo allait parler mais Vito laisse échapper un rire moqueur.

Vito : Tu n'as pas fais le bon choix, Jallal. Tu aurais pu changer l'issue de toute cette histoire.

Il sort une arme de l'arrière de son pantalon. Il tire rapidement sur l'épaule de Jallal. Je laisse échapper un hurlement strident mais lorsque je vois qu'il s'agit d'une fléchette et non d'une vraie balle, je souffle de soulagement.

Vito : Cette fléchette contient une forte drogue qui va le paralyser pendant les prochaines minutes. Dommage qu'il ne dispose pas des capacités d'immunités contre les poisons et les drogues de son frère adoré.

Jallal se met à tituber pendant que ses muscles se tendent. Il se met à perdre l'équilibre et à avoir du mal à garder les yeux ouverts. Ses jambes semblent être lourde.

Moi : Jallal !

J'allais l'aider à se maintenir debout quand Vito court dans ma direction et m'attrape brutalement le bras pour m'empêcher de bouger. Je me débats violemment mais il est bien plus fort que moi.

Moi : Lâche moi !

Jallal fait un pas en arrière et il tombe brusquement de la falaise puisqu'on étais au rebord de celle-ci. Je hurle à en crever et tente de me dégager de l'emprise de ce monstre. Vito laisse échapper un rire moqueur et me relâche brusquement.

Je cours jusqu'au bord de la falaise et aperçoit le corps de Jallal qui est dans l'eau et qui est incapable de bouger. Il est en train de s'engouffrer dans l'eau.

Vito : Ses membres sont temporairement endormies, il va se noyer comme une pauvre merde. C'est cette fin que mérite Jallal Dell'Era.

Il continue de rire. Sans l'ombre d'une hésitation, je saute de la falaise. Le vent froid me fait frissonner et mon coeur est en train de s'emballer à cause de l'altitude et de cette impression que je vais m'écraser.

Si mon coeur lâche, il devra lâcher quand je l'aurais sorti de là. Jallal ne peut pas mourir, pas comme ça, pas après tout ce qu'il a fait pour nous.

Lorsque j'arrive dans l'eau, je me retrouve complètement trempée. Je cherche du regard le corps de Jallal qui a le corps sous l'eau mais je ne le trouve pas. Je mets ma tête en dessous de l'eau à sa recherche mais c'est en vain car je ne le trouve pas.

Je sors plusieurs fois ma tête de l'eau pour reprendre de l'air. Je continue ma recherche sous l'eau et finit par le trouver. Il est toujours incapable de bouger. Ses poumons sont en train de se remplir d'eau.

Je l'attrape immédiatement et met son bras autour de mon épaule pour retourner à la surface. Ses yeux sont fermés pendant que son corps est d'une froideur angoissante et que son teint est très pâle.

Moi : Tient bon, Jallal.

Il est bien plus grand et lourd que moi, c'est plus difficile que prévu. Je réprime ma douleur à l'épaule et continue de nager jusqu'a la terre ferme pendant qu'il est toujours inconscient.

Quand on arrive sur la terre ferme, je pose son corps sur le sable. J'ignore les douleurs de mes membres qui ont été fortement sollicité dans l'eau et me baisse pour être à sa hauteur. Je retiens mes larmes et mes tremblements du mieux que je peux mais c'est particulièrement difficile.

Il est toujours inconscient.

Je tente de toucher son pouls.

Rien.

Je tente sa poitrine, son coeur. Mais, rien du tout.

Jallal ne peut pas partir, il n'a pas le droit de me faire ça. Il ne peut pas nous laisser après toutes les promesses qu'il m'a fait.

Moi : Tu peux pas me faire ça !

Nous devons être heureux. Nous devons prendre soin de notre fils, ensemble.

Moi : Me fait pas ça !

Je commence à lui faire un massage cardiaque mais il ne bouge toujours pas. Je tente aussi le bouche à bouche mais Jallal ne laisse percevoir aucun signe de vie.

Je sais qu'il est resté longtemps sous l'eau et qu'il a manqué d'air à cause de toute l'eau qui s'est introduit dans son corps. Mais, il n'a pas le droit de partir.

Moi : Ouvre les yeux, Jallal ! Ouvre les !

Je touche sa joue, elle est froide. Je tente de mettre ma main sur son front en espérant qu'il aura sa chaleur naturelle mais il est lui aussi terriblement froid. Son teint est pâle et ses lèvres sont bleu. Je reprends le bouche à bouche en vain. Je lui insuffle mon air mais il est incapable de le prendre.

Moi : S'il te plait ! Ne nous laisse pas !

J'appuie sur sa cage thoracique de toutes mes forces en espérant qu'il ouvrira les yeux mais...

Jallal ne bouge pas.

Moi : Au secours ! Aidez moi !

Je sens des larmes couler le long de ma joue. Mes yeux sont embués par les larmes mais je continue désespérement le massage cardiaque. Je hurle en espérant que quelqu'un va me venir en aide et que Jallal va se réveiller mais il ne bouge toujours pas.

Moi : Ne me laisse pas tomber ! On a tous besoin de toi !

Mes mains et mes lèvres se mettent à trembler en me rendant compte que le massage cardiaque et le bouche à bouche ne servent à rien. Ma vue se brouille pendant que mes yeux deviennent larmoyants. Je sens une larme couler le long de ma joue, elle est vite suivie par une multitude d'autre larme.

Moi : Aidez moi ! Je vous en prie ! Il..... Il ne respire plus.

Je reste figé devant son corps sans vie. Ses yeux sont fermés, ses bras et ses jambes sont figés pendant que son torse ne veut pas laisser percevoir le moindre signe qu'il est apte à respirer.

Moi : Je t'en supplie.... Tu peux pas me faire ça....

Ma voix laisse transparaitre toute ma peine. Elle est teintée par les sanglots. J'arrive plus à respirer correctement. Je mets ma main sur mon coeur qui arrive plus à battre correctement et qui me fait atrocement mal. J'ai l'impression qu'on vient de me l'arracher et de me le tordre.

Moi : Je.... Pas toi, Jallal....

Jallal n'est....

Il ne peut pas mourir.

Pas après tout ce qu'on s'est dis et tout ce qu'on a vécu.

Moi : Tu avais promis de ne pas partir !

Je hurle à en perdre ma voix. Je touche tendrement ses lèvres bleutés et pose une dernière fois ma main sur son coeur qui ne manifeste plus rien. Je me mords violemment la lèvre tout en pleurant.

J'ai perdu mon âme soeur.

Je n'ai pas pu le sauver.

J'entends des bruits de pas. Je me tourne brusquement. Mes yeux inondés par les larmes se retrouvent confronté au regard dur et froid de Vito. Il contracte la mâchoire en observant le corps sans vie de Vito pendant que Terzo nous regarde avec impassibilité.

Moi : Qu'est-ce que tu as fais ?! Sale monstre ! Tu as tué Jallal !

Je me relève brusquement et court dans sa direction. J'attrape brusquement le col de sa veste et commence à le secouer violemment. Mais, son regard est figé sur le cadavre de Jallal.

Moi : Tu l'as tué ! Jallal ne méritait pas ça !

Je peux voir dans ses yeux.

Je peux voir sa peur.

Il est conscient que la vengeance de Aslan sera terrible et qu'elle sera sans limite.

Moi : Regarde ce que tu as fais ! Il voulait juste passer une journée tranquille et regarde !

Il finit par me repousser. J'ai failli tomber mais j'ai conservé mon équilibre à la dernière minute. Je me dirige à nouveau vers le cadavre de l'homme que j'aime. Je pose ma tête sur son torse et pleure contre lui. J'espère secrètement qu'il se réveillera même si je sais qu'il est trop tard.

Comment est-ce que je vais annoncer aux autres que Jallal n'est plus parmi nous ? En pensant à leurs peines, mon coeur se serre tellement fort.

Vito : Il faut qu'on se tire d'ici, maintenant. Tu vas venir avec nous sinon tu vas ouvrir ta gueule devant l'autre détraqué.

Je l'assassine du regard. Il s'approche de moi. Il tente de m'attraper par le bras mais je lui donne un énorme coup de pied dans le ventre. Il hurle de douleur et il se recroqueville sur lui même pendant que Terzo le regarde avec indifférence.

Moi : Je n'irais nulle part avec toi ! Tu vas payer pour ce que tu as fais ! Aslan te fera la peau !

En entendant le prénom de Aslan, cette lueur inexpliquée apparait une nouvelle fois dans les yeux de Terzo mais il tente de la masquer lorsqu'il croise mon regard.

Vito : Ferme vraiment ta gueule avant que je t'emmène rejoindre Jallal ! Je vais te mettre une balle dans la tête si tu continues de l'ouvrir !

Il tente de me dégager du corps sans vie de Jallal mais je le repousse de toutes mes forces. Il finit par m'attraper violemment par les cheveux pour me trainer loin de son cadavre.

J'ai tellement mal à la tête et aux cheveux mais ce n'est rien par apport à ce trou dans mon coeur en voyant mon corps s'éloigner du cadavre de l'ainé des Dell'Era.

Moi : Jallal....

Je suffoque tellement que je parviens pratiquement plus à respirer. Mais, ça n'empêche pas Vito de continuer de me trainer au sol comme un vulgaire sac pendant que Terzo me regarde avec indifférence.

Moi : Il....Il est mort....

Je pose une dernière fois mon regard dévastée sur son cadavre qui risque de disparaitre et d'être emporté par l'eau. Je me fiche de mon sort, tout ce qui comptait c'était que mon fils aille bien, que Jallal et toute notre famille aille bien. Mais, tout est fini.

Ce meurtre causera la perte des Dell'Era ainsi que le chaos dans ce monde.

Jallal Dell'Era est décédé sous mes yeux.









Bonjour,

Je sais que cette suite a été difficile à lire et qu'elle a sûrement fait couler les larmes. Mais, elle était indispensable pour la poursuite de l'histoire et le développement des personnages. J'espère que vous arriverez à vous remettre du décès de Jallal Dell'Era. ❤️‍🩹😭

On s'attrape sur Instagram pour vos retours sur ce nouveau chapitre riche en émotion qui m'a bien fait pleurer : Iamhazeldiaz et pour qu'on puisse interagir ensemble. Je vous mettrais bientôt un extrait du prochain chapitre en espérant que ça vous plaise. ❤️

Bonne lecture !

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