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Point de vu Jallal :
Mon petit frère vient de s'éteindre sous nos yeux et on a rien pu faire pour ça.J'ai survécu mais pas lui.Je veux pas le croire, j'ai pas le droit de vivre si Yuri meurt.
Tout ce que j'ai toujours voulu c'est protéger ma famille, être fort et faire en sorte que mes frères aillent bien.Mais, j'ai lamentablement échoué.
Aslan : Ouvre tes yeux ! Yuri !
Mes mains se mettent à trembler et ma gorge se noue.Je tiens fermement mon cœur pour éviter qu'il lâche.J'arrive pas à détourner le regard, tout ce que je vois c'est son petit corps sans vie dans les bras de Aslan et les miens.
Mais, Aslan n'est ps parvenu à le serrer dans ses bras.Il s'est immédiatement relevé pour s'éloigner le plus possible de son corps.J'ai la boule à la gorge, mon regard est vide d'émotion.
Aslan : Ça devait pas se passer comme ça....Je t'interdis de crever....
Aslan explose de rage et se met à donner des coups de pieds dans le mobilier tout en hurlant sa colère.J'ai tenté de le retenir la première fois mais je peux pas le faire une deuxième fois.
Tout ce que je souhaite, c'est continuer de tenir mon frère dans mes bras.
On partage la même douleur mais nous n'avons pas la même façon de la montrer.Il risque de tout détruire sur son chemin pendant que moi je vais juste tenter de réprimer ma tristesse pour ne pas laisser percevoir ma faiblesse.
Il serre violemment les poings pendant que Angelo fond en larme et que Ayhan est tétanisé face au cadavre de notre petit frère.Elle est tremblante.Amaia pleure aussi à chaude larmes mais j'parviens plus à bouger.
Aslan : Yuri ! Putain !
Sa voix est brisée et son regard est éteint, ça suffit à m'oppresser le cœur encore plus.Je peux pas lui dire de se calmer alors que je parviens même pas à me ressaisir ou a retenir les tremblements qui envahissent mes membres.
Moi : Yuri....
Ma voix est faible et sonne comme un léger murmure.Je tiens fermement mon cœur et me retient de fondre en larme pour regarder le sol tout en maintenant sa tête contre mon torse.
Il n'avait que 20 ans.
20 ans.
Il n'a pas pu profiter de sa jeunesse et de sa vie.Il n'a encore rien vécu.Il peut pas mourir, il doit découvrir tellement de chose.J'aurais donné 100 fois ma vie pour sauver la sienne.Tout ce que je voulais c'était que mon petit frère aille bien.
Aslan fixe le corps de Yuri puis il s'approche progressivement de lui.Il finit par s'assoir et le prendre aussi dans ses bras.Ensuite, il colle tout doucement sa tête contre le cœur de notre jeune frère et il hausse les sourcils.
Aslan : J'entends les battements de ton cœur, enculé !
On le regarde tous avec incompréhension pendant qu'il serre violemment les poings et qu'il a les sourcils froncés.
Yuri ouvre les yeux et nous adresse un grand sourire.Il explose de rire pendant qu'on le regarde tous choqué.J'ai failli sursauter de ma place pendant qu'il nous regarde avec son air enfantin.
Yuri : Regardez qui est revenu d'entre les morts pour vous jouez de mauvais tour ! Surprise !
Il trouve ça amusant de jouer avec la mort ?! Il croit vraiment qu'on a besoin de ça ?! J'ai tellement la haine mais je suis tellement heureux de savoir qu'il est en vie que ma haine s'atténue.
Yuri : Aslan, tu penses que les gens sont morts et tu les secoues comme des cocotiers ça va pas ou quoi ?!
Aslan lui met un énorme coup de poing dans le torse qui lui arrache un gémissement de douleur tout en le fusillant du regard.Yuri se rend pas compte de la frayeur qu'il vient de nous faire.
Aslan : Espèce de pauvre con ! Tu trouves ça drôle ?!
Ayhan et Angelo courent vers lui et le prennent immédiatement dans leurs bras en souriant pendant que j'le regarde et laisse échapper un petit sourire.J'aurais dû me douter que ce con allait nous faire une blague.
Angelo : Putain...Tu nous as fais peur !
Ayhan : Refait plus jamais ça !
Il sourit puis il ancre son regard dans celui de mon frère aux yeux vairons.
Yuri : Tu croyais vraiment que j'allais crever et avoir comme dernière vision ta gueule ? T'es malade.
Je lui en veux pour ce qu'il vient de faire et pour les émotions qu'il a cré en moi.Mais, je suis tellement heureux qu'il aille bien que ça suffit à apaiser ma colère.
Yuri : Oh c'est bon ! C'était juste une blague ! Tu peux te calmer s'il te plaît ?! J'ai vu tes yeux larmoyants, c'était vraiment trop mignon ! Viens me faire un bisous !
Il montre ses lèvres à Aslan et il essaie de se relever pour l'embrasser mais Ayhan et Angelo le tiennent tellement fermement qu'il peut plus bouger.Il envoie un baiser volant à mon frère aux yeux vairons qui l'assassine du regard.
Aslan : Ferme ta gueule avant que je t'en colle une ! Pauvre imbécile ! La prochaine fois, je te laisse crever !
J'comprends qu'il soit énervé mais j'sais aussi qu'il est heureux qu'il aille bien même si il le dira pas.Yuri laisse échapper un petit sourire à Aslan.Il s'agit pas d'un sourire moqueur mais d'un sourire rempli de reconnaissance.
Yuri : Merci, Aslan.
Aslan détourne le regard et se met à fixer le plafond.Il sait que Yuri est en train de le remercier pour tout ce qu'il a fait pour nous et les risques qu'il a prit pour nous sauver de ce poison.Mais, Aslan est trop pudique sur ses émotions pour dire quoi que ce soit surtout devant Ayhan.
Yuri : Pourquoi tu m'as toujours pas embrassé ?! Mon grand frère chéri ! Viens me prendre dans tes bras ! J'ai vraiment besoin d'un gros câlin ! Tu as failli perdre ton frère préféré !
Yuri rigole et je laisse échapper un sourire.Je sais qu'il fait ça pour détendre l'atmosphère et éviter à Aslan d'être gêné par ses remerciements.Ayhan et Angelo se reculent de lui avec un grand sourire pendant que Amaia les observe en souriant.
Ayhan : On va t'aider à monter dans ta chambre.
Elle lui adresse un sourire sincère et Yuri lui adresse un petit sourire touché puis il hoche la tête.Il a réagit beaucoup moins bien que moi à l'antidote, ça prendra du temps pour qu'il soit de nouveau en forme mais ça ira.
Il se relève avec l'aide de Angelo et Ayhan.Je me relève et m'approche de lui et ancre mon regard dans le sien.Angelo et Ayhan le lâchent.Je n'ai même pas besoin de parler et lui non plus pour qu'on sache qu'on est heureux d'avoir surmonté cette épreuve ensemble.
Yuri : Ne t'inquiète plus pour moi, ça va mieux.
Je le prends tout doucement dans mes bras et le serre contre moi.Il est surprit mais il resserre mon emprise sur lui.Il a beau faire toutes les conneries du monde et me faire des frayeurs incroyable, il reste mon petit frère que j'aime de tout mon cœur.
Yuri : Je suis content que tu ailles bien, Jallal.
On se décale l'un de l'autre et il m'adresse un sourire gêné.Il s'approche de Aslan en essayant de masquer ses difficultés à marcher.Ils se regardent mutuellement.Aslan a le visage impassible et il semble énervé pendant que Yuri a un petit sourire en coin.
Aslan souffle et s'approche de lui puis le prend dans ses bras.Yuri semble surprit mais il répond à son étreinte.Le regard de mon frère aux yeux vairons laissent percevoir son inquiétude et le fait qu'il est ému.
Aslan : J'aurais pas supporté de te perdre, Yuri.
Yuri : Je savais que t'allais pas me laisser crever, mon frère.
Ils se reculent l'un de l'autre et ils se lancent des sourires entendus pendant que je laisse échappe un sourire.
Ils se lâchent.Yuri se dirige vers les escaliers accompagné de Ayhan et Angelo.Il boîte légèrement et ses mains tremblent encore un peu mais ça m'étonne pas puisque les effets du poison prendront quelques heures à se dissiper.
Yuri : T'es trop mignon quand t'es inquiet, Aslan.
Aslan serre violemment les poings pendant que Yuri disparaît de son champs de vision pour aller à l'étage tout en se moquant de lui avec Angelo.
Je pose mon regard sur Amaia.Je lui adresse un petit sourire gêné qu'elle me rend.Je me souviens de la discussion qu'on a eu quand j'étais dans ma chambre et qu'elle veillait sur moi.Je me souviens aussi du goût de ses lèvres mémé si j'ai pas pu en profiter pleinement.
Je pensais vraiment que j'allais mourir, c'est pour ça que j'ai dis toutes les paroles que j'ai prononcé.Je le pensais sincèrement mais je sais pas comment réagir face à elle.Je veux pas qu'elle se sente obligé de quoi que ce soit vis à vis de moi. Elle a peut-être eu pitié de moi car elle me voyait comme un mourant.
Elle se dirige tout doucement vers la cuisine mais elle m'observe du coin de l'œil et je fais de même.J'aimerais tellement pouvoir lui parler mais il faut que je me concentre sur Aslan pour le moment.
Je me retrouve seul avec Aslan qui est en train d'insulter Yuri de tous les noms pendant que j'le regarde en souriant.Je suis content de le revoir et d'être auprès de lui.Il a l'air vraiment fatigué même si il est toujours autant aigri et que sa bouche est encore apte à l'ouvrir.
Ses yeux sont cernés, son teint est plus pâle que d'ordinaire, ses cheveux sont légèrement emmêlé et j'ai remarqué que sa voix est faiblement cassé.Je suis sur et certain qu'il n'a pas dormi et encore moins mangé depuis qu'on s'est fait empoisonné.
Il est toujours aussi inconscient mais ça m'étonne pas venant de lui.Il voulait tellement nous sauver qu'il a pas pensé une seule seconde à lui alors que j'ai pas cessé de penser à lui pendant mon empoisonnement.
Aslan : Je vais tuer ton autre frère ! Je vais le bruler à l'acide ! Mieux encore ! Je vais lui couper les vivres et le faire dormir dans une niche ! Il mérite rien du tout ! Je me défonce le cul à aller chercher cet antidote pour qu'il nous fasse croire qu'il est mort ?!
Je réponds même pas mais je laisse échapper un sourire en le voyant si énervé contre Yuri.Ça m'avait manqué de les entendre se disputer et de voir Aslan en colère.
Je m'approche de lui et m'arrête à quelques centimètres de son corps.Il cesse de hurler pour me regarder gêné pendant que je lui adresse un sourire sincère.
Aslan : Arrête de me regarder comme ça, on dirait que t'es sur le point de m'embrasser et ça me gêne.Je veux vraiment pas que tu poses les lèvres sur les miennes, rien que d'y penser ça me dégoûte.
Je laisse échapper un rire sincère pendant qu'il me regarde toujours autant déstabilisé.Aslan n'est pas quelqu'un qui parle, il montre ses sentiments mais c'est trop difficile pour lui d'admettre ce qu'il ressent.
Je le prends dans mes bras et le serre contre moi.Il est surprit par mon geste et il ne bouge pas pendant quelques secondes.Puis, il finit par me serrer contre lui.
Moi : Je suis désolé de t'avoir fait peur.
Ma voix est teintée par la culpabilité.J'ose même pas imaginer ce qu'il a dû ressentir en nous voyant dans cet état Yuri et moi.Il a dû se sentir tellement impuissant et coupable.
Aslan : J'ai pas eu peur.J'étais très serein.
Il laisse échapper un petit rire et je me mets à rire aussi.Je sais qu'il ment et il sait que j'le sais mais c'est pas grave.Je sais que c'est tout l'inverse et qu'il aurait pas hésité à nous rejoindre si on étais vraiment mort.
Je me recule de lui et l'observe.Il s'est mit à rougir et à regarder le plafond tout en se grattant la tête.Quand il fait ça, il me fait penser à lui quand il était petit et j'en oublierais presque tout ce qui s'est produit depuis notre enfance.
Moi : Akhin a accepté de te venir en aide ?
J'étais obligé de poser la question même si j'veux pas parler de ce monstre qui partage notre sang.Aslan se raidit immédiatement à l'entente de ce prénom et il me lance un regard éteint.
Aslan : Est-ce que tu penses que je lui ai laissé le choix ?
J'ose même pas imaginer combien ça a du lui coûter de se rabaisser à demander l'aide de cet homme.Mais, il était prêt à tout pour nous venir en aide même à faire un marché avec cette pourriture.
Aslan : J'ai pas envie de parler de ce fils de pute.
Ça ne m'étonne pas qu'il se soit montré réticent à l'idée de nous venir en aide.Il a toujours vu que par Aslan puisqu'il est le seul à être son petit-fils.Aslan est le seul disposant de l'acuité visuelle et de l'ouïe fine.
Aslan est son seul et unique héritier, c'est lui qui fait sa fierté.Il voit en Aslan une extension de sa propre personne mais ils n'ont rien à voir l'un avec l'autre.
Pour lui, on ne compte pas.Je ne suis pas son petit-fils au même titre que mes deux autres frères.Sa seule famille est Aslan.Ce constat ne me fait pas mal puisque j'sais que cet homme ne mérite pas notre peine.Tout ce qu'il mérite c'est notre mépris et notre rage.
Il aurait pu nous laisser crever sans une seule once de remord.À ses yeux, nous sommes que des échecs et nous sommes d'aucune utilité.Il nous voit que des faiblesses et des freins pour Aslan puisqu'il a toujours voulu qu'Aslan se laisse dominer par sa noirceur.Ils supportent pas qu'on agissent comme des régulateurs.
Moi : Qu'est-ce qu'il a demandé en échange de l'antidote ?
Aslan serre violemment les poings et souffle.
Aslan : Il m'a demander de divorcer de la civilé.Elle était prête à accepter.Mais, j'ai refusé catégoriquement.J'ai menacé de détruire l'héritage des yakuza et j'étais prêt à lui rendre mon katana.
Je suis pas étonné par la demande de Akhin, il a dû être très heureux de pouvoir faire cette demande.Ça ne m'étonne pas qu'Ayhan se soit proposer de se sacrifier pour nous.Ce qui me surprend, c'est surtout la rage qui est en train de posséder les yeux vairons de mon petit frère en repensant à ce qui s'est produit là-bas.
Je suis tellement fier de lui.
Fier qu'il défende ce mariage envers et contre tous même si il n'en voulait pas.
Moi : T'étais vraiment prêt à laisser tomber les yakuza ?
Il hausse les sourcils.
Aslan : T'es sérieux là ? Évidemment, c'était loin d'être du bluff.J'aurais tout plaquer pour vous sauvez compris ? J'aurais même renier la mafia italienne.Rien ne compte plus que vos vies, Jallal.
Je le regarde choqué pendant qu'il me regarde avec un air grave que je l'ai rarement vu avoir.Je devrais pas être étonné, il a toujours été comme ça et c'est ça qui fait son charme.
Aslan : Si Akhin tente à nouveau de me séparer d'elle, je répondrais plus de rien tu m'entends ? Elle n'a rien fait qui mérite autant d'acharnement.Elle était prête à retourner à la rue, à donner sa liberté à ce batard pour sauver vos deux vies.Elle a pas hésité une seule seconde.Si je dois retourner au Japon et convoquer tous les yakuza du pays pour la faire valoir comme une Dell'Era, je le ferais.
J'hoche la tête et réprime mon petit sourire.Je suis sur qu'il se rend même pas compte qu'il est en train de défendre cette femme parce qu'elle est sienne.
J'ancre mon regard dans celui de mon frère.Je sais que ce que je m'apprête à lui dire risque de l'énerver mais je tiens tout de même à lui dire.Les rares moment où j'étais lucide durant mon empoisonnement m'ont permis de beaucoup réfléchir.
Moi : Toute cette histoire commence à aller trop loin.Vito a faillit nous avoir.On devrait mettre Ayhan dans la confidence.Je sais que tu veux pas, tu me l'as répété à de nombreuses reprises mais c'est ce qu'il y a de mieux faire.Elle doit savoir contre qui elle se bat et pourquoi.
Il fronce les sourcils et serre violemment les poings.Je m'attendais à cette réaction.J'ai l'impression de passer ma vie à lui demander de lui dire la vérité.Il pense la protéger en lui disant rien mais c'est tout l'inverse.
Elle est encore plus exposé surtout qu'elle sait même pas pourquoi on tente de nous tuer et de la tuer aussi.Si elle savait la vérité, elle pourrait même nous être utile.Elle pourrait apporter un regard neuf à toute cette histoire.
Aslan : Ne la mêle pas à tout ça. Il en est hors de question.Je veux pas me répéter une nouvelle fois.
Son ton est catégorique et ne laisse place à aucune contestation.Je souffle en sachant que c'est pas le moment pour aborder ce sujet complexe.Mais, il semble pas se rendre compte de notre situation.
Moi : Elle finira par découvrir toute l'histoire, Aslan.Elle sera blessé d'apprendre qu'on lui faisait pas assez confiance pour lui dire la vérité.Elle a pas besoin qu'on lui cache des choses.Elle mérite notre confiance.
Il serre les poings et il laisse échapper un grognement.
Aslan : On va rien lui dire, Jallal.Je veux pas qu'elle sache compris ? Cette histoire reste dans cette famille et ça s'arrête là.Elle a pas les épaules pour encaisser toute la vérité.
Je souffle.
Moi : Est-ce que tu te rends compte qu'elle t'a suivi au Japon en sachant qu'elle était en danger là-bas car Akhin veut sa tête ? Elle a pas hésité une seule seconde.Tu peux pas nier le fait que cette femme est remarquable et qu'elle veut vraiment t'aider.
Il ancre son regard dans le mien sans rien dire pendant quelques secondes.Il semble réfléchir à mes mots.Je sais qu'il aime pas quand on parle de genre de chose.Mais, il doit la remercier pour ce qu'elle a fait.
Si il ne la remercie pas, je laisserais Yuri et Angelo couper ses cheveux dans son sommeil.
Aslan : Quand on étais dans le bureau de Akhin et qu'il me balançait toutes ses horreurs, elle a fait quelque chose.
Je le regarde avec incompréhension.
Moi : De quoi tu parles ?
Il souffle.
Aslan : Elle a prit ma main dans la sienne et elle l'a serré.Elle savait que si elle me lâchait, j'allais perdre le contrôle et tuer ce batard alors qu'on avait besoin de lui.J'étais tellement désemparé et mes émotions prenaient le dessus sur moi.Elle n'a pas eu peur une seule seconde de moi, elle se tenait à côté de moi comme si j'étais pas une menace.Elle me regardait avec ses yeux vert comme si j'étais pas un monstre incontrôlable.
Je le regarde attentivement.Je sais qu'il est troublé par ce qui s'est produit là-bas et qu'il l'est encore plus depuis qu'il vient de le dire à voix haute.
Il n'a toujours pas comprit que Ayhan n'a plus peur de lui depuis longtemps et qu'elle ressent des sentiments forts pour lui.Il n'est pas non plus conscient que cette femme a pénétré son cœur mais il faut qu'il le comprenne tout seul. J'ose espérer qu'il ne la rejettera pas.
Ayhan est le remède de mon frère, le remède à toutes ses blessures et à toutes ses souffrances.
Je pose ma main sur son épaule et lui adresse un petit sourire qui se veut rassurant.Il est en train de ressentir des choses qui ne lui sont jamais arrivé et ça doit être le bazar dans sa tête.
Moi : C'est pas à moi de te donner les réponses que tu cherches mais sache que tu trouveras jamais une femme qui éveille ce que Ayhan éveille en toi.Ce qui se passe entre vous, ça n'arrive que une fois dans une vie et que avec une seule personne.Hormis ça, je pense que tu devrais faire preuve de plus de gentillesse avec elle et la remercié de t'avoir soutenu dans cette épreuve car elle n'était pas obligé de le faire.
Il me regarde avec son air si enfantin qu'il a tendance à faire quand il ne comprend pas.Je laisse échapper un sourire car il me fait penser à lui quand il avait encore 10 ans et qu'il venait me voir pour tout et n'importe quoi.
Aslan : J'ai du mal à remercier les gens pour ce genre de chose.
Moi : Trouve un autre moyen de la remercier que de lui dire.
Il hésite quelques secondes puis il finit par hocher la tête.Elle est déjà en train de la changer mais il est encore trop tôt pour qu'il le remarque.Elle retourne le monde de mon petit frère.Elle fera de lui un homme encore meilleur et elle lui apportera ce qui lui manque.
Aslan : Je voulais te demander un truc.
Je lui lance un regard interrogateur pendant qu'il se gratte la tête et qu'il se met à rougir.Il détourne le regard et lève les yeux au ciel pendant que j'attends qu'il daigne m'expliquer ce qui se passe.
Aslan : Akhin a parlé d'un truc dans mes yeux que j'avais quand je parlais d'elle.Il a aussi dit que l'amour me rendait faible et pitoyable.Il a dit que je me faisais passer pour un homme n'ayant aucune faiblesse mais que c'était l'inverse.
Il n'a même pas besoin de poursuivre que je sais déjà ce qu'il souhaite savoir.Je peux pas m'empêcher de laisser échapper un petit sourire attendri pendant qu'il tente au maximum de pas croiser mon regard.
Mon petit frère est amoureux.
Mais, il faudra le temps pour qu'il comprenne.
Moi : Quand tu parles d'elle, tu as une lueur inexplicable qui brille dans les yeux, surtout quand tu souhaites la défendre.Je suppose qu'il doit parler de ça.L'amour ne rend pas faible et pitoyable, ça te rend juste plus humain et plus heureux surtout quand l'autre personne partage tes sentiments.
Il me regarde et il hoche la tête.Je me retiens de rire.Il ressemble à un enfant à qui on explique la vie.Aslan sait se battre, sait sauter et courir sur les toits mais il ne sait pas ce que c'est d'être amoureux.C'est fou comment il peut être d'une intelligence incroyable sur des sujets et et être comme un gosse face à d'autre.
Aslan : Tu ressens quoi quand t'es amoureux ? Enfin...C'est quoi les symptômes ?
J'hausse les sourcils.
Moi : Symptôme ? On parle pas d'une maladie.
Aslan : Tu vois ce que je veux dire.
Je souris.
Moi : Quand tu es amoureux, tu veux toujours être auprès de la personne et tu veux tout le temps la protéger.Tu ne supportes pas de la voir souffrir.Tout ce que tu fais, c'est par apport à elle et ses envies.
Il contracte la mâchoire et affiche une mine indescriptible.
Aslan : Arrêtons de parler de ces conneries.
Ouais, c'est ça.
Dis plutôt que tu t'es rendu compte que t'éprouvais tout ça pour une certaine personne.
Je vais en profiter pour lui dire ce qui me pèse sur le cœur.
Moi : Désolé de t'avoir fait vivre cette crainte de nous perdre.J'imagine même pas ce que tu as ressenti durant les derniers jours. Je suis vraiment désolé d'avoir été impuissant et de t'avoir inquiété, tu dois me croire.Je ferais en sorte que ça ne se reproduise plus jamais.
Je baisse la tête légèrement honteux et ôte ma main de son épaule.Je cherchais le bon moment pour lui dire tout ça et j'ai fini par me lancer.Il pose sa main sur mon épaule et je relève la tête.Il me sourit.
Aslan : Je me serais jamais pardonné si j'avais pas pu vous sauvez.Tout le pouvoir et toutes les richesses du monde ne servent à rien si ça peut pas vous protégez. Je veux pas que tu t'excuses, on doit faire en sorte que ça se reproduise pas.Je suis heureux que vous alliez bien.Cette épreuve nous rendra encore plus fort, on va trouver Vito et on lui fera payer toutes les secondes de souffrance que vous avez enduré.
Il est tellement confiant dans ses paroles et le sourire en coin qu'il affiche me font croire qu'il a raison.Mon frère a toujours été comme ça, il n'a jamais eu peur de se mettre en danger et il a toujours eu zéro doute sur ses capacités et sur les nôtres.J'aurais voulu être aussi confiant que lui.
Aslan : On affrontera tous les dangers ensemble comme on l'a toujours fait.Quoi qu'il puisse se passer, on restera toujours unis et tu seras toujours mon grand frère qui veille sur moi.
J'hoche tout doucement la tête puis il ôte sa main de mon épaule. Malgré nos désaccords, nous resterons toujours des frères.
J'allais lui répondre mais Amaia entre dans la pièce.Elle tient deux assiettes dans sa main.Elle me regarde mal à l'aise puis elle la pose sur la table basse en face d'Aslan et de moi.
Amaia : Je me suis dis que tu aurais sûrement faim après tout ce qui s'est passé.Je...Je vais ramener son assiette à Yuri.
Je lui souris tout en l'observant et lui adresse un signe de tête.Elle est réellement d'une bienveillance et d'une douceur qui me consume de l'intérieur.
Elle est tellement belle avec cette beauté naturelle qui la caractérise si bien.Tout est parfait chez elle.Son teint ébène, ses cheveux afro, ses yeux marrons en amande, les traits de son visage et sa silhouette de mannequin me charme à chaque fois que mes yeux tombent sur elle.
Elle se dirige vers les escaliers et les monte.Sans m'en rendre compte, je la scrute.Elle tourne la tête et me regarde puis elle m'adresse un grand sourire qui laisse voir ses dents blanches.Mon coeur bar à mille à l'heure et je lui souris aussi.
Elle se tourne et elle continue de monter.Je l'observe jusqu'à ce qu'elle soit plus dans mon champs de vision.
Je sens un regard insistant de mon petit frère qui me fixe et qui arque les sourcils.Je le regarde en feignant l'indifférence même si j'sais qu'il a dû voir mon regard et surtout mon sourire.
Moi : Quoi ?
Il me lance un regard suspicieux.
Aslan : Il s'est passé quelque chose durant mon absence ?
J'hausse les épaules.
On s'est embrassé, pour la deuxième fois.
Je lui ai fais une déclaration en lui disant clairement qu'elle était la femme de ma vie et que je voulais être l'homme de sa vie.
Moi : Non.
Il fait un grand sourire en coin.Je sais déjà qu'il va se mettre à me charrier et ça m'énerve déjà.Si j'avais pu, j'aurais fui la discussion.Mais, fuir serait comme un aveu.
Aslan : Ah ouais ? Bah arrête de la regarder avec ce regard rempli de tendresse, on dirait un psychopathe.Ça se voit à des kilomètres que t'es amoureux d'elle, va lui dire et arrête de jouer au con.Continue et tu vas te faire prendre ta place.J'te préviens si un autre type essaie de te la voler, je le tue et tu seras responsable de sa mort.
Il donne des conseils qu'il n'est même pas capable de s'appliquer à lui même.
Je laisse échapper un petit rire à l'entente de sa dernière phrase.Il serait vraiment capable de tuer un homme qui essaie de me la prendre pour éviter que je me salisse les mains.Aslan a toujours été comme ça, toujours à vouloir me protéger et à veiller à mes arrières.
Si Amaia partait avec un autre, il serait blessé même si il ne me le dirait pas.Il aurait mal au cœur, il compatirait à ma douleur.
J'me souviens que quand j'étais gamin et que j'me blessais, il se faisait exactement la même blessure pour ressentir ma souffrance.Ça serait exactement la même chose dans ce cas là.
Moi : Arrête de dire n'importe quoi.Elle est juste gentille parce que j'ai failli frôler la mort.Il ne se passe rien entre elle moi.Nous sommes juste des très bons amis et on se respecte énormément.
Il rigole.
Aslan : Tu crois à ce que tu dis ? Arrête de faire l'ami gay, tu vas commencer à m'énerver bien vite.T'es un mauvais menteur.Va lui dire ce que tu ressens et arrête de faire l'aveugle.Ça se voit qu'elle t'aime aussi et qu'elle veut être auprès de toi. J'entendais les battements de ton cœur d'ici, Jallal.
Je dois vraiment apprendre à me reculer de lui pour éviter qu'il entende mes battements qui me trahissent.J'me demande si il a raison et si elle m'aime réellement.Je me dis qu'elle m'apprécie peut-être uniquement comme un ami et qu'elle aime mon attitude envers son fils.
Tout ce que je veux, c'est qu'elle soit heureuse et ça peu importe si c'est avec moi ou avec un autre.Mais, je pense pas qu'elle soit prête à avoir une relation avec quelqu'un après tout ce qu'elle a vécu avec le père de Alessio.
Elle doit avoir des difficultés à faire confiance aux hommes.Elle doit connaître la réputation des mafieux.Elle doit sûrement se dire que je suis qu'un coureur de jupon et que je respecte pas les femmes.Mais, elle a tellement tord.
Aslan : Fait pas le con, Jallal.Tu sais très bien que cette femme est faite pour toi et que tu es fait pour elle.Je sais que t'es en train de douter de toi, comme tu le fais toujours.Mais, t'es vraiment le mec parfait.T'es fidèle, gentil, compréhensif, protecteur, bienveillant et ça va t'es pas trop moche.
Je laisse échapper un petit rire à l'entente de sa dernière phrase.Depuis qu'on est gamin, mon frère me voit comme un modèle de perfection alors que c'est loin d'être le cas.Il dépose sa main sur mon épaule.
Aslan : Tu t'entends bien avec Alessio aussi et il te considère comme un père.Il n'y a aucune raison que ça fonctionne pas entre vous.Arrête de faire ta fille prude et dépêche toi d'aller porter tes couilles.Personne pourrait être un meilleur père et être un meilleur homme pour une femme que toi, Amaia le sait.
Je rigole.
Moi : T'es très mal placée pour l'ouvrir.Tu me donnes des conseils comme si on était pas dans la même situation sauf que pour toi c'est beaucoup plus simple puisque vous êtes déjà marié.Mais, comme tu aimes te compliquer la tâche, tu fais comme si tu la détestais alors que tout le monde sait c'est que faux.
Pour être honnête, je suis même sûr qu'il ne l'a jamais vraiment détesté même quand elle était censé être son ennemie numéro un.Elle a toujours suscité son intérêt et éveillé sa curiosité.Il la protégeait sans même s'en rendre compte.
Il me regarde attentivement et il perd son sourire puis il hausse les épaules.Il ôte sa main de mon épaule.Il est en train de feindre l'incompréhension alors qu'il sait que j'ai raison.
Aslan : Je vois pas de quoi tu veux parler.
C'est à mon tour de laisser échapper un sourire moqueur.
Moi : Ah ouais ? Vous vous êtes pas rapproché avec Ayhan durant ce voyage ? C'est étrange parce que j'ai vu le regard qu'elle t'a lancé et le regard que tu lui as lancé avant qu'elle quitte cette pièce.J'ai l'impression que votre relation évolue positivement et que tu commences à t'ouvrir à elle.Si tu veux pas qu'on vous crame, arrête de lui sourire en publique et de la suivre avec tes yeux.
Il est trop orgueilleux pour l'avouer.Ils se sont regardé comme si ils voulaient pas être séparé l'un de l'autre, ce qui est compréhensible au vu de tout ce qu'ils ont traversés ensemble.
Ils ne parlent pas mais leurs yeux parlent pour eux.Ils se regardent avec un respect et une affection qu'il tente de dissimuler au reste du monde.Mais, c'est perceptible.
Moi : Ta civilé compte beaucoup pour toi, petit frère et ça commence à se voir.Je suppose que t'es pressé de me quitter pour aller la rejoindre n'est ce pas ?
Il fronce les sourcils et serre violemment les poings tout en regardant vers les escaliers qu'il n'y a personne de présent.
Aslan : Tu peux la fermer ? Elle pourrait t'entendre.Tu dis que des conneries et tu m'énerves alors boucle là où je t'empoisonne à nouveau.Je compte aller chercher un truc pour que Yuri chope une diarrhée sévère ou une constipation alors me chauffe pas ou tu risques d'en avoir une aussi.
Je rigole.
Moi : T'es pas croyable.Tu me donnes des conseils mais t'es pas capable de les suivre.J'espère sincèrement que personne ne te la volera parce qu'elle suscite la convoitise.
Il contracte la mâchoire.Il est pas stupide.Il sait qu'elle plaît a énormément de monde même si elle ne semble pas s'en rendre compte.En faite, c'est comme si elle ne voyait pas le potentiel qu'elle détient.
Aslan : Est-ce que j'ai une tête à me faire voler ? Tu rêves.J'éliminerais toutes les personnes qui se mettront en travers de mon chemin.Elle est à moi. Je déteste qu'on touche à ce qui m'appartient et encore plus quand ça la concerne.
Est-ce qu'il se rend compte que c'est un aveu qu'il vient de faire ? Bien sûr que non.Il prend ça pour de l'arrogance et de la possessivité mais c'est bien plus que ça.
Sa voix est teintée par l'arrogance.Mais, au fond de lui, j'sais qu'il doit craindre qu'un autre s'approche trop près d'elle et tente de lui faire une approche.
Il appréhende la réaction de Ayhan et il craint qu'elle décide de lui tourner le dos pour aller auprès d'une personne capable de lui apporter ce qu'elle souhaite.Mais, tout ce qu'elle souhaite, c'est rester auprès de lui.
Moi : Si tu le dis.
Il souffle et il ôte sa veste de costume.Je pose mon regard sur son épaule et sur le bandage qui la recouvre et qui est visible à travers sa chemise grise foncée.Je fronce immédiatement les sourcils.
Moi : Qu'est-ce que tu t'es encore fait à l'épaule ? Ta blessure s'est réouverte ?
Il regarde sa plaie avec indifférence comme si il avait oublié son existence puis il me regarde.
Aslan : Akhin a envoyé ses hommes pour tenter d'assassiner la civilé.L'un d'entre eux lui a jeté un couteau dessus.Je me suis interposé entre le couteau et elle, mon épaule a été touché.Mais, c'est rien de grave, ça me fait même plus mal.
Je le regarde et laisse échapper un sourire discret en comprenant qu'il la une nouvelle fois protéger mais je m'abstiens de faire un commentaire.
Moi : Pourquoi est-ce que tu l'as pas tout simplement poussé ? Elle se serait pas prit le couteau et toi non plus comme ça.
Il me regarde pendant quelques secondes, son regard est indéchiffrable puis il détourne le regard.Je comprends immédiatement ce qui s'est produit dans sa tête à ce moment là.
Il a dû entendre cet homme et entendre l'arme qui se dirigeait vers elle.Il ne l'a pas poussé
car il s'est dit qu'il y a avait des chances qu'il ne soit pas assez rapide et qu'elle soit tout de même blessé alors il a préféré se prendre le coup de couteau pour être sur qu'elle ne soit pas touché.
Aslan : J'y ai pas pensé.
Ouais, c'est ça.
Il tourne la tête et me regarde à nouveau.Cette fois, son regard est plus sérieux.
Aslan : Tu as aussi le droit au bonheur, ne l'oublie pas.On est plus des enfants dont tu dois t'occuper au détriment de ta propre vie.Si tu sais qu'elle peut te rendre heureuse et qu'Alessio aussi, fonce sans hésiter.Ne te préoccupe pas de nous et surtout de moi.Tu as passé 26 ans de ta vie à prendre soin de moi, prend soin d'autre personne.Je veux pas que tu te sentes redevable envers moi toute ta vie pour des futilités.Tu ne me dois rien.
Qu'est ce qu'il raconte ? Je lui dois absolument tout même si il veut pas qu'on reparle du passé.Aslan m'a tellement apporté et j'pourrais jamais lui rendre tout ce qu'il m'a donné.
Je peux pas ne pas me préoccuper de mes frères.J'ai fais ça toute ma vie et ça a donné un sens à ma vie.Je peux pas tout arrêter du jour au lendemain.Je serais toujours loyale à chacun d'entre eux et j'me vois pas mener ma propre vie tant qu'ils seront pas tous vraiment bien.
Aslan : T'es mon frère, Jallal, mon grand frère.Je veux que tu fondes ta petite famille et que tu puisses t'épanouir pleinement.Tout ce que je veux c'est que tu ailles bien.Si tu tiens tant que ça à me rendre la pareille, profite de la vie et ça sera suffisant.Fait les bons choix pour toi et j'te soutiendrais quoi que tu fasses.Tu sais très bien que je prendrais les armes pour toi et que j'irais détruire des villes entières pour ta gueule.Je me sentirais pas trahi si tu te maries ou si tu souhaites agrandir la famille.Trouve ton bonheur, ça fera le mien aussi.
Je le regarde surprit par l'approbation qu'il vient de me donner.Il m'adresse un grand sourire, rempli de bienveillance et ça suffit à faire gonfler mon cœur.Aslan ne cessera jamais de me surprendre.
Aslan : Arrête de vivre dans le passé et de te laisser ronger par la culpabilité.Tu mérites ce qu'il y a de mieux, Amaia et Alessio sont ce qu'il y a de mieux.
{...}
Quelques jours plus tard....
VILLA DELL'ERA
*17h34
Plusieurs jours sont passés depuis notre guérison.J'ai parfaitement récupéré pendant que Yuri a récupéré à 90%.Il est encore bien fatigué mais d'ici quelques jours il ne ressentira plus aucun effet.Aslan aussi s'est complètement remit de sa blessure à l'épaule.
Amaia et moi nous nous croisons souvent dans la villa.On discute de tout et de rien mais nous évitons de discuter de la discussion qu'on a eu quand j'étais mourant mais nous nous sommes bien rapproché.Elle se montre toujours bienveillante et douce envers moi.
Elle semble abandonner toutes ses barrières et je préfère prendre mon temps avec elle pour éviter de la brusquer.
Je viens de rentrer à la villa avec Aslan après avoir réglé quelques affaires concernant notre mafia.Nous avons passé tellement de temps à chercher Vito et Terzo tout en nous occupant de notre affaire caché en parallèle qu'on a un peu délaissé nos responsabilités.
Ayhan, Angelo et Yuri sont partis faire une course de voiture pendant que Amaia et Alessio sont restés à la villa et que Eren est sur le chemin du retour après les cours.
J'ai vraiment hâte de les retrouver.
Lorsqu'on rentre dans la villa, Aslan fronce les sourcils et j'le regarde avec incompréhension.J'ai même pas le temps de réagir que j'aperçois Amaia dans le salon qui tient Alessio qui est endormi dans ses bras.
Je fais un grand sourire mais quand j'aperçois les deux valises qui sont à côté d'elle, je la regarde troublé.Elles sont grosses et elles semblent contenir beaucoup d'affaire.
Elle me regarde avec une lueur peinée.Elle ose pas croiser mon regard pendant que je fronce les sourcils tout en essayant de comprendre ce qui se passe.
Mon regard se pose sur un homme qui vient de descendre les escaliers et qui tient une autre valise dans ses mains.Quand il nous voit, il hausse les sourcils et il s'approche de Amaia.
Aslan : C'est quoi ce bordel ?! Comment est-ce qu'il est rentré celui-là ?! Ici, c'est une maison close ou quoi ?!
Il met son bras autour de sa taille pendant que je fronce les sourcils et que je serre les poings.Je m'approche dangereusement d'eux accompagné de Aslan et je m'arrête juste en face d'eux.
Amaia : Je....Il a demandé à me voir.Vos hommes m'ont demandé mon autorisation.J'ai accepté et ils l'ont laissé entrer.
Aslan : Alors quoi ? Si un type veut venir voir la civilé, ces imbéciles vont le laisser entrer sous prétexte qu'elle est d'accord ?! Je vais tous les tuer !
Je pense qu'il voulait pas dire cette réflexion à voix haute.
Amaia me lance un regard triste mais elle laisse échapper un petit sourire qui se veut rassurant.Pourtant, ses yeux semblent être en train de crier à l'aide.
Moi : Qu'est ce qui se passe ici ?
Ma voix est froide et laisse percevoir tout l'énervement qui est en train de croître en moi.J'ai envie de tout détruire, de réduire à néant cet homme qui me dévisage tout en la tenant comme si elle était sienne.
Amaia : Je...J'ai décidé de repartir chez moi avec Dario.Il s'agit du père de Alessio.On a décidé de se donner une nouvelle chance.
Je la regarde choqué.Je contracte violemment la mâchoire.Mon coeur vient de se fissurer à l'entente de ses mots.Il doit s'agir d'une mauvaise blague, ça peut pas être réel.J'aurais préféré me prendre une balle que l'entendre dire ça.
Aslan : Est-ce que c'est une blague ? Si c'est une caméra cachée, dites le dès maintenant avant que j'explose tout ce qui se trouve dans cette villa.
Je sens le regard de Aslan sur moi.Il est en train de se demander comment je vais réagir.Il a peur pour moi.Je le vois serrer violemment les poings.Il est en train de me faire comprendre qu'il est prêt à se battre à mes côtés comme toujours.
Amaia : Je...Je suis désolée de faire ça dans la précipitation...Dario va nous protéger des dangers....
Elle ne peut pas être sérieuse.Elle peut pas me faire ça.Elle peut pas nous faire ça.
Moi : Qu'est ce que tu racontes ?! T'es devenue folle ou quoi ?! Repartir vivre avec lui ?! Pourquoi faire ?! Il était en prison et il pense qu'il a le droit de repartir avec Alessio ?!
Elle se fige et baisse la tête.Elle n'a pas l'habitude de m'entendre hurler et encore moins de voir mon visage déformé par la colère.Mais, il faut qu'elle sache que la colère est en train de m'envahir.
Dario : À qui tu parles ?! Je vous suis reconnaissant d'avoir hébergé ma femme et mon fils pendant tout ce temps mais je veux qu'on aille se reconstruire ailleurs.Je trouve ça malsain qu'elle vive dans cette maison avec autant d'homme.
Je pose mon regard sur ce détritus de la pire espèce qui ose me parler comme si on était ami ou qu'on avait un lien.
Il s'agit d'un homme noir, très grand puisqu'il doit faire ma taille et celle de mon frère, les cheveux coupés courts, les yeux en amandes bridées marrons foncées.Il est imposant à cause de sa musculature.Il a sûrement dû s'entraîner à fond en prison pour atteindre un corps comme celui-ci.
Mais, c'est pas son corps qui fait de lui un meilleur combattant que moi.Les muscles ne veulent strictement rien dire et il m'impressionne absolument pas.J'ai affronté des hommes bien plus musclé que lui.
Aslan : Il parle à qui le connard bon marché ? Malsain ? C'est ma famille que tu qualifies de malsaine, pauvre imbécile ? Tu sais ce mot veut dire quoi ou tu as juste voulu le sortir pour te donner un air intelligent ? Je pense même pas que tu sais à quoi ressemble un dictionnaire, bulldozer bon marché.
Cet homme fusille immédiatement Aslan du regard pendant que mon frère lui adresse un sourire rempli d'arrogance.
Aslan : Tu devrais te casser d'ici avant que je transforme ton crâne en piste d'atterrissage.Amaia et Alessio n'ont rien à faire avec un pauvre con dans ton genre.
Aslan allait s'avancer vers lui mais je lui lance un regard qui l'intime de ne pas le faire.Il s'abstient en laissant échapper un soupir de frustration.Mon frère et moi nous assassinons du regard cet homme et il me regarde à nouveau avec une lueur joueuse.
Cette situation l'amuse, il aime venir foutre la merde dans la vie de son ancienne compagne et de son fils.
Moi : De quel femme tu parles et de quel fils tu parles ?! Tu les as abandonné ! Tu t'es jamais intéressé à eux ! T'es qu'un connard qui veut les détruire ! Ils ont pas besoin de toi pour être heureux !
Amaia relève subitement la tête et elle me lance un regard terrifié.Elle semble avoir la gorge sèche et elle cherche ses mots.Mais, elle détourne rapidement le regard comme si elle voulait pas que je puisse voir ce qu'elle ressent.
Amaia : Jallal, calme toi, s'il te plaît.Je veux pas faire d'histoire....Ne t'occupe pas de nous....Ça va aller....Dario a changé.....
Sa voix est faible.Mais, j'peux pas me calmer et elle peut pas me demander ça.Elle est en train de tout réduire à néant, tout ce qu'on a construit, tout le chemin qu'on a parcouru.
Elle peut pas me faire croire qu'elle faisait semblant quand elle me regardait et qu'elle me souriait.Elle appréciait ma compagnie, je le sais.
Moi : Que je me calme ?! Ça va pas ou quoi ?! Ce type était là quand tu subissais du racisme ?! Il était là quand tu te laissais mourir de faim pour nourrir Alessio ?! Quand tu pleurais de désespoir ?! Quand Alessio se faisait victimiser à l'école ?! Est-ce qu'il était là au moment où t'avais besoin d'un homme pour te protéger et que Alessio avait besoin d'un père ?!
Il contracte violemment la mâchoire.Il me fusille du regard mais il ne me fait pas peur.Elle sait que j'ai raison.Si il est un minimum intelligent, il le sait aussi.Il a jamais été là dans les moments difficiles.
J'étais pas présent non plus mais c'est parce que je les connaissais pas encore.Si j'avais été là, elle aurait jamais autant souffert.J'aurais tout fait pour la faire sourire. J'aurais tout fait pour qu'elle soit une femme heureuse et comblée qui ne manque de rien.
Dario : Je sais que j'étais pas présent mais c'est pour ça que je suis revenu ! Je veux me rattraper ! Je veux rattraper le temps perdu avec ma femme et mon enfant ! Je veux qu'on soit une vraie famille ! J'ai payé ma dette ! J'ai le droit de voir les miens !
Je vais le crever.
Je vais le tuer.
Je veux plus voir sa gueule.
Je veux plus entendre sa voix.
Je veux même plus qu'il respire le même air que moi.
Aslan se tient fièrement à mes côtés, il est prêt à se battre si besoin.Il ne parle pas pour l'instant car il sait qu'il s'agit d'un combat que je dois mener seul et qu'il pourra m'appuyer plus tard.
Moi : Arrête de dire que c'est ta femme et ton enfant ! Tu sais ce que ces mots veulent dire ou tu dis juste ça sans savoir ce que c'est ?! Un père n'est pas que celui qui donne la vie ! Un père est celui qui donne de l'amour et qui aide son enfant à grandir et à devenir une bonne personne !
Il ôte sa main de la taille de Amaia et il serre violemment les poings.J'attends juste qu'il me donne un coup pour pouvoir le massacrer et lui faire payer tout le mal qu'il leur a causé.
Moi : Ce ne sont pas ta famille ! Il est trop tard pour rattraper le temps perdu ! Alessio n'a pas besoin d'un minable comme toi pour venir foutre la merde dans sa vie ! Dégage de mon chemin !
Amaia tremble tout en tenant toujours l'enfant endormi dans ses bras.Elle n'ose toujours pas me regarder mais j'aimerais qu'elle le fasse pour comprendre ce qui se passe.
Amaia : Jallal, calme toi tu vas le réveiller.
Sa voix est toujours aussi douce.Je veux pas faire peur à Alessio mais il est hors de question qu'elle quitte ce domicile avec cet homme en qui j'ai aucune confiance et qui ressemble à un psychopathe.
Dario : Pour qui tu te prends pour décider de ce qu'il a besoin toi ?! Tu sais rien de nos relations ! Il me connaissait pas mais maintenant je suis là ! Je veux être auprès de mon fils ! Je veux qu'il me connaisse et qu'il m'appelle papa !
Je vais le buter.
Papa ?
Est-ce que ce fils de pute sait ce qu'est vraiment un père ?
Moi : Je me prends pour celui qui lisait des histoires à « ton fils » pendant que tu dormais dans ta cellule de prison ! Quand ton fils était en danger, t'étais pas là ! Quand il s'est fait kidnapper et qu'il a faillit se faire violer par un pédophile, t'étais pas présent non plus ! Alessio fait des cauchemars et il a jamais eu besoin de toi pour le réconforter !
Il ne semble même pas être choqué par le fait que son fils se soit fait kidnappé et qu'il ait faillit se faire violer.Il semble surtout énerver que je m'oppose à lui et que je l'empêche de partir avec eux. En faite, tout ça n'est qu'une question d'égo.Il est prêt à les sacrifier uniquement pour son orgueil.
Dario : Qu'est ce que tu veux ?! Des remerciements ?! J'étais pas présent mais ça reste mon sang ! Je suis son père que tu le veuilles ou non ! J'ai tous les droits sur lui !
Son père ?! Alessio ne l'a jamais connu et c'est pour le mieux puisqu'il aurait vécu avec des séquelles.
Moi : Faux ! Tu n'as aucun droit ! Être père ne se résume pas au fait de donner son sperme pour concevoir l'enfant ! Un père protège, éduque, donne de l'amour à son enfant ! Tu n'as jamais fais ça !
Il fronce les sourcils et il s'approche dangereusement de moi.Amaia lui attrape le bras et il grogne puis il recule de moi.Ensuite, elle le lâche et ma haine devient de plus en plus forte.
Dario : Cesse de me juger avec tes grands airs ! J'ai fais des erreurs mais je tente de les réparer ! Je veux plus être cet homme ! Je veux être un homme meilleur pour eux ! Je veux changer !
Je laisse échapper un rire nerveux.Je me demande il essaie de berner qui.J'ai vu des menteurs plus performants que lui et c'est pas ce fils de pute qui va m'avoir.
Moi : Ah ouais ?! Qu'est ce qui se passera quand tu feras une nouvelle connerie et que tu retourneras en prison ?! Je vais te le dire moi ! Tu vas niquer leurs vies parce que tu auras brisé toute la stabilité de Alessio !
Ses mains se mettent à trembler de colère pendant que ses yeux me lancent des éclairs.J'ai tellement hâte qu'il perde le contrôle et qu'il montre son vrai visage à Amaia pour pouvoir le tuer.
Dario : Je ne retournerais pas là-bas ! Je veux pas que tu parles de mon enfant ! Mêle toi de tes affaires ! Ce n'est pas ton fils mais le mien !
Il allait s'avancer de nouveau de moi mais Aslan le fusille du regard.Mon petit frère allait lui attraper violemment le bras mais je fais un signe de main qui l'intime de ne pas intervenir.
Moi : Je parle de lui si j'en ai envie ! Alessio n'est pas ton fils ! Toi t'es qu'une erreur ! Retourne d'où tu viens et laisse l'es tranquille ou je vais te tuer ! Éloigne tout d'eux ! Si tu l'aimes vraiment dégage !
Dario : Pourquoi est-ce que je t'écouterais ?! Tu mérites pas que je te donne de l'importance ! T'es qu'un frustré ! Les gens changent ! J'ai évolué ! En 6 ans, j'ai grandis et je sais ce que je veux ou non ! Je laisserais personne me séparer de mon fils !
Qu'il ferme sa grosse gueule pour toujours.
Je laisse échapper un rire nerveux.
Moi : Les fils de pute comme toi ne changent pas ! Les hommes qui frappent leurs femmes sont juste des enculés et ils finissent toujours par recommencer ! Tu as frappé Amaia pendant toute votre relation et tu as le culot de revenir ?!
Un homme violent restera violent.
Moi : Tu la frappais même quand elle était enceinte, elle a faillit perdre Alessio à cause de toi ! Après ça sera quoi ?! Tu vas lever la main sur Alessio parce qu'il aura mal rangé ses jouets ou qu'il aura eu une mauvaise note ?!
Il me regarde choqué que je sois au courant de cette histoire.Puis, il me fusille à nouveau du regard pendant que j'le regarde avec mépris et animosité.
Dario : C'est du passé ! Je ne suis plus cet homme ! Je sais me contrôler ! Je les toucherais plus et je ne leurs ferais plus de mal ! Je veux juste être avec mes proches !
Je regarde Amaia qui fuit toujours mon regard.Elle continue de trembler, ça suffit à me faire comprendre qu'elle n'est pas dans son état normal.
Moi : Tu le crois Amaia ?! Il ment ! Il va recommencer et tu le sais très bien ! Tu feras quoi quand il va frapper Alessio et que tu pourras pas le défendre ?! Si tu pars avec lui, il vous tuera ! Il te prendra ton enfant ! Sauve ton fils ! Si tu le fais pas pour toi, fait le pour lui !
Elle allait répondre mais Alessio se réveille progressivement.Il baille et il ancre son regard dans le mien.Il fait un bisous sur la joue de sa mère qui a les yeux larmoyants puis il dévisage l'homme qui prétend être son père.
Alessio : Maman c'est qui lui ?
Personne ne parle.
Alessio hausse les épaules puis il se tourne vers moi et il me tend ses bras pour que je le porte.Il me fait un grand sourire.En le voyant sourire, je comprends.
Je comprends que je laisserais personne me séparer de cet enfant.Je ne l'abandonnerais jamais, je lui avais promis et je tiens toujours parole.
Cet homme allait empêcher Alessio d'avancer mais j'me dirige rapidement vers lui et le prend dans mes bras.Il me fait un bisous sur la joue.
Alessio : Tu m'as trop manqué !
Je souris malgré la colère qui est toujours présente.J'essaie au maximum de dissimuler tout ce que je ressens pour ne pas l'inquiéter mais c'est vraiment difficile.
Amaia nous regarde et elle lève les yeux en l'air pour éviter de fondre en larme pendant que cet homme me regarde avec rancoeur et animosité.Il est en train de comprendre qu'il pourra pas me le prendre aussi facilement que ce qu'il pensait.
Moi : Toi aussi, bonhomme.
Alessio caresse tout doucement ma joue et il me regarde avec inquiétude.Je sens le regard observateur de mon frère sur moi.
Alessio : Pourquoi tu es en colère ? J'ai fais une bêtise ? Je suis désolé.
Sa voix est si innocente et si touchante que ça éveille mon cœur.Je lui fais un petit sourire tout en embrassant son front.
Moi : Non, tu n'as rien fait de mal.Ne t'excuse pas. Je suis pas en colère contre toi.
Il hoche la tête.
Alessio : Contre maman ? Pourquoi maman a les yeux rouges ? Je veux pas que vous soyez fâchée.J'aime pas quand vous vous fâchez ensemble.
Amaia se mord violemment la lèvre.Elle lutte pour ne pas pleurer et ça me brise le coeur.Je déteste la voir souffrir, elle a déjà bien assez souffert dans sa vie.Elle devrait pouvoir être heureuse.
Amaia : Alessio, on va devoir partir.
Elle sort ses mots en essayant d'avoir l'air détaché mais ça se voit qu'elle a des difficultés à les prononcer.Alessio la regarde choqué puis il la regarde avec les yeux larmoyants tout en se collant à moi.
Alessio : Quoi ?! Mais pourquoi ?! Je vais plus voir Eren et tous mes tontons ?! Et tata Ayhan ?! Et mon papa Jallal ?!
« Papa Jallal ».
Mon cœur me fait tellement mal.
Il saigne comme il a rarement saigné.
Mon regard est porté sur cet enfant que j'aime tellement et que je considère comme si il était le mien.J'ai la boule à la gorge et ça me déchire de le voir si triste.
Aslan me regarde puis il regarde Alessio et il pose sa main sur mon épaule pour me rappeler qu'il est avec moi.Je le remercie à l'aide de mon regard et il hoche la tête.
Amaia : Je suis désolée, mon chéri.Mais, il faut qu'on retourne chez nous.On est resté assez longtemps ici.On doit vraiment partir, c'est urgent.
J'arrive pas à détacher mon regard de Alessio pourtant j'aimerais la regarder pour qu'elle puisse voir ce qu'elle est en train de m'infliger.Mais, j'y arrive pas.
Elle est en train de me poignarder en plein cœur.Elle se rend pas compte qu'elle est en train de me séparer de mon enfant.
Alessio : Mais on va revenir les voir de temps en temps ?!
Elle retient au maximum ses tremblements aux lèvres.
Amaia : Je...On verra.
Alessio fond en larme.Je me mets à essuyer ses larmes tout doucement pendant qu'il suffoque tout en me serrant contre lui.Il agrippe mon cou et enfouit sa tête dans mon cou.Je le serre contre moi.
Alessio : Mais est-ce qu'on peut partir avec papa Jallal ?! On peut pas le laisser ici ! Il va être triste sans nous ! On a pas le droit de partir ! S'il te plaît, maman !
Si tu savais comme je serais dévasté si tu t'en va.
Aslan : Jallal, tu as juste un seul et unique mot à dire et je me débarrasse de ce type.Il suffit d'un mot et j'éclate la gueule de ce bouffon, tu le sais très bien.Tu n'as pas besoin de te salir les mains, je le ferais pour toi.Tu sais que c'est pas un problème pour moi.
Je pose mon regard sur mon petit frère.Sa mâchoire est contractée et ses pupilles sont dilatées.Il est prêt à bondir sur cet homme pour lui faire payer ce qu'il est en train de m'infliger.Je cesserais jamais de dire à quel point mon frère est formidable.
Aslan a certes des défauts mais il connaît le sens du mot « famille ».
Moi : Ne t'inquiète pas, Aslan.
J'essaie de lui adresser un sourire qui se veut rassurant mais j'sais qu'il sait qu'au fond de moi j'suis en train de me briser.Je peux pas m'opposer à Amaia si elle souhaite partir puisque dans la réalité c'est son fils.
Aslan : Personne va quitter cette baraque c'est compris à part l'autre fils de pute ?! Personne emmènera Amaia et Alessio loin de mon frère ! Jallal est peut-être un gentleman qui respecte les décisions des autres mais c'est loin d'être mon cas.
Je pourrais la menacer ou la tourmenter pour qu'elle me le laisse.Mais, je ne suis pas un monstre.Je ne veux pas lui infliger ça et je ne veux pas que Alessio soit séparé de sa mère à cause de moi.
Alessio continue de m'agripper le cou et me serre contre lui.
Alessio : Je veux pas partir loin de toi moi ! Je veux pas qu'on se quitte ! S'il te plaît, m'abandonne pas ! Je serais sage et gentil ! J'aurais des bonnes notes à l'école ! Je veux juste pas partir ! Maman et moi on doit plus être seul !
Je peux pas répondre.J'arrive pas à parler puisque ma gorge est trop serré.Je préfère me taire et le serrer contre moi.Je veux pas qu'il pense que je l'abandonne car ça sera jamais le cas mais c'est pas de mon ressort.
Amaia : Alessio, c'est bien plus compliqué que ça...S'il te plaît, vient.Il faut qu'on parte, vite.
Elle allait avancer mais cet homme agrippe fermement son bras.Elle se tétanise et ne bouge plus.Puis, elle laisse échapper un gémissement de douleur qui m'interpelle.
J'avance rapidement vers eux et repousse violemment cet homme.Il lâche l'emprise qu'il avait sur elle.Ensuite, je remonte la manche de son haut et j'aperçois le gros bleu qu'elle a.
Je comprends.
Je la regarde choquée pendant qu'elle me regarde honteuse.J'ai même pas le temps de réagir que cet homme me repousse violemment mais en me poussant il a faillit faire tomber Alessio de mes bras.
Aslan : Touche pas à mon frère toi et à mon neveu ! Tu te prends pour qui, sale batard !
Aslan s'approche violemment de cet homme et lui attrape brutalement le col de la chemise.Il est plus musclé et plus imposant que Aslan mais mon frère ne laisse percevoir aucune crainte pendant que je regarde Amaia.
Je lui donne Alessio et elle le prend dans ses bras pendant qu'il pleure.
Aslan : Je t'interdis de toucher à mon frère, sale fils de pute ! Si tu oses reposer tes mains sur lui et toucher Alessio ou Amaia, je t'éclate la gueule !
Dario : Tu crois faire peur à qui ?!
Il repousse Aslan.Aslan allait revenir à la charge mais je le stoppe.Il grogne et il bouge plus.Je m'approche de cet homme et lui donne un énorme coup de poing.
Il crache du sang et il tente de me remettre un coup mais je lui balance un coup de pied en plein ventre qui le force à se courber et qui lui arrache un gémissement de douleur.
Aslan : Vas-y Jallal ! Casse lui la gueule ! Casse lui la bouche aussi ! Nique lui sa grosse mère la salope ! Débarrasse toi de ce connard ! Connard bon marché va ! Sac à merde !
Je donne un énorme coup de poing à ce connard dans le dos qui le fait violemment tomber au sol.Ensuite, je commence à lui donner des coups de pied en pleine face et il hurle de douleur.
Moi : Si tu poses encore une seule fois tes mains sur elle, je te tue ! Dégage de ma baraque et revient plus jamais ou je te jure de te le faire regretter ! Amaia et Alessio ont une nouvelle famille ! Ils ont pas besoin de toi !
Il se relève difficilement en me fusillant du regard avec son visage tuméfié et il quitte la villa.Je respire difficilement tellement la rage est forte.
Aslan me regarde et m'applaudit en me faisant un grand sourire.
Il changera jamais celui-là.
Aslan : Bravo ! C'était très bien ! Bon, je l'aurais tué moi mais c'est vraiment bien ! Je suis fier de toi ! C'est de mieux en mieux tes bagarres !
Je laisse échapper un petit sourire pendant qu'il hausse les épaules.Je regarde Amaia qui me regarde choqué.Elle a mît ses mains sur les yeux de Alessio pour ne pas qu'il puisse assister à cette scène.
Je m'approche d'elle et m'arrête à quelques centimètres de son corps pour observer cette femme qui est tellement exceptionnelle.
Je la prends tout doucement dans mes bras.Elle agrippe ma chemise et me serre contre elle tout en essayant de ne pas fondre en larme pendant que Alessio se calme progressivement entre nos deux corps.
Moi : Si tu avais peur de lui, je pouvais vous protégez tous les deux.Je vous protègerais, je te le promets.Tu dois me faire confiance comme tu l'as toujours fais et tout ira bien.
Elle hoche tout doucement la tête.
Amaia : Je....Jallal....Je suis désolé, Jallal.Il m'a suivit jusqu'ici en sortant du travail.Il avait repéré la villa....Il m'a menacé en me disant qu'il vous tuerait tous si je le suivais pas.Je voulais pas vous attirer de problème....Tu sais pas de quoi il est capable.....Il voulait faire du mal à Alessio....Il...Il voulait se venger....
Ce fils de pute.
Il crèvera bientôt.
Aslan ne dit rien mais j'sais qu'il enregistre toutes les informations qu'elle vient de fournir.Il me fera croire qu'il n'est pas le responsable mais j'sais que ce type finira avec le corps tranché.
Moi : Tu sais pas non plus de quoi je suis capable.Je veux que vous restiez avec nous.J'ai besoin de vous.Je laisserais personne vous emmenez loin de moi.J'ai besoin de toi et de Alessio.
Elle me regarde choqué.
Dis juste oui et tout ira bien.
Amaia : Oui...Je suis....Pardon...Je voulais pas....J'avais juste peur pour tout le monde....Il est....Il est vraiment dangereux.
Est-ce qu'elle sait ce qu'est un homme dangereux ? Ce minable n'était qu'un bouffon.
Aslan : Je ferais le sale boulot si c'est nécessaire, ne t'inquiète pas.Mon frère a prit la décision de vous protégez et il fera tout ce qui est en son pouvoir pour le faire.Je laisserais personne vous faire du mal, vous faites partie de la famille et on vous défendra.
Je me tourne vers Aslan.Il m'adresse un sourire en coin que je lui rends.
Amaia sourit contre mon torse.
Alessio : On peut rester alors ?
Amaia : Oui.
Il fait un grand sourire et il se met à sécher ses larmes.Je m'approche de Amaia et dépose un baiser chaste sur ses lèvres.J'aimerais plus mais pas devant Alessio et Aslan.Alessio ouvre grand la bouche et elle me regarde gênée puis elle sourit pendant que je me recule.
Aslan : Vous avez pas honte de faire ça alors que vous avez un gosse entre vous ?! J'aurais jamais cru ça de toi, Jallal ! Obsédé va !
Aslan vient prendre Alessio des bras de Amaia et le porte puis je m'approche à nouveau d'elle et dépose mes lèvres sur les siennes.Elle m'embrasse timidement pendant qu'on sourit tous les deux.
Aslan : C'est bon ! On veut pas en voir plus ! Je vous rappelle qu'on est encore là ! Il y a des enfants mineurs ici et des gens qui veulent pouvoir dormir cette nuit sans avoir cette vision dans la tête !
Je rigole et me recule d'elle.Elle me sourit et je mets mon bras autour de son épaule.Elle se colle timidement à moi pendant que je l'observe du coin de l'œil.
Elle est tellement belle.
Alessio : Je savais que maman et papa Jallal étaient amoureux !
On explose de rire.
Aslan : Ça te choque pas toi qu'ils s'embrassent ?! J'te rappelle que tu as que 6 ans et tu dois pas voir ce genre de chose !
Alessio lui fait un grand sourire et rigole.
Alessio : Bah non, j'ai déjà vu plein de gens se faire des bisous.
Aslan : Ah ouais ? Qui ça ?
Alessio : Bah tata Ayhan.Quand elle est venu me chercher à l'école une fois, elle a embrassé sur la bouche un grand garçon.
Aslan se décompose et il ancre son regard dans celui de Alessio qui le regarde comme si de rien était alors qu'il vient de balancer une bombe.
Aslan : Quoi ?! Qu'est ce que tu racontes ?! C'était qui lui ?! Pourquoi est-ce que tu m'as pas dis ça plus tôt ?! Raconte !
J'ai cru qu'il allait faire tomber Alessio de ses bras tellement il est choqué et en colère.
Alessio : Mais tu m'as pas demandé sinon je t'aurais dis moi ! C'était un grand garçon avec les yeux marrons ! Il voulait lui faire plein de bisous sur la bouche et elle a dit qu'elle le verrait après !
Aslan se fige.
Aslan : C'est une blague ?! Est-ce que tu saurais le reconnaître si on fait le tour de la ville ?! Attend Alessio je vais aller chercher quelques affaires !
Alessio explose de rire.
Alessio : C'est une blague.C'est papi Emilio qui a dit que je devais te dire ça parce que ça allait être drôle et c'est vrai que c'est marrant.
Aslan le fusille du regard pendant qu'on explose de rire.Il se retient d'insulter tout le monde et c'est encore plus hilarant.
Aslan : Pas drôle.
Alessio continue de rire.
Alessio : Tu as dis beaucoup de gros mots ! Je vais dire à tata Ayhan ! Papi Emilio a dit que quand tu dis des méchants mots, je dois lui dire pour qu'elle te tire les oreilles !
Aslan : Arrête de traîner avec ce vieux fou, il a une mauvaise influence sur toi ! Et tu vas rien lui dire du tout sinon je te fais dormir dehors !
Point de vu Aslan :
Quelques heures plus tard.....
*20h45
Ça doit bien faire 1h30 que je fais le tour de la ville et que je repasse par les rues que j'ai fréquenté à la recherche de ce bracelet.Je l'ai pas retrouvé malgré toutes mes recherches et c'est en train de m'énerver.
Il était dans ma poche et je l'ai fais tomber comme un gosse alors que ça m'arrive jamais de perdre mes affaires.
Je voulais le rendre à la civilé mais impossible de mettre la main dessus.
Il me reste un dernier endroit à fouiller.Jallal et moi nous sommes allé chez cet idiot de Enzo, il est sûrement tomber là-bas.
Enzo est un vendeur de drogue qui est un vieil ami du vieux.Ils sont tous les deux alliés depuis qu'ils sont gamins.Le vieux ne le supporte pas mais il éprouve néanmoins beaucoup de respect à son égard.
J'espère sincèrement qu'il est pas là-bas.Je le connais assez bien pour savoir que ce batard me le rendra pas aussi facilement.Et puis, je peux même pas le tuer ou lui donner quelques coups sinon le vieux me casserait les couilles.
J'arrive devant l'un de ses quartier général qui ressemble plus à un trou à rat qu'autre chose.Il s'agit d'un vieil entrepôt désaffecté duquel il a prit possession depuis plusieurs mois.
J'entre à l'intérieur et j'me retrouve vite aveuglé par toutes les lumières ainsi que les cries de toute la foule.Il doit y avoir une cinquantaine de personne, j'avais oublié que ce vieux con organisait des combats clandestins.
J'aperçois deux hommes en train de se battre violemment dans la grande cage qui se trouve au centre de la pièce.Toutes les personnes présentes hurlent pour leurs favoris pendant que j'recherche Enzo du regard.
Je l'apercois qui rentre dans l'arrière de l'entrepôt.Je pousse toutes les personnes qui me gêne et j'entre dans ce qui s'apparente à un vestiaire.Il me regarde surprit puis il me fait un grand sourire pendant que je le regarde avec indifférence.
Il est accompagné de 5 de ses molosses qui me regarde tous avec détachement.Je m'approche de lui et ancre mon regard dans le sien.
Enzo : Aslan ! Tu es revenu ! Pourquoi tu m'as pas dis que tu revenais ? Tu es venu voir le combat ?
Son sourire hypocrite m'exaspère vraiment.
Moi : Tes combats m'indiffèrent complètement tout comme toi.
Il souffle comme si il était surprit alors qu'il sait très bien ce que je pense de lui et de ses activités.J'ai jamais caché mon ressenti vis à vis de sa personne.
Enzo : Alors qu'est-ce que tu viens faire ici ?
Je laisse échapper un grognement.Ça m'énerve vraiment de devoir lui demander si il la pas retrouvé mais c'est vraiment ma dernière chance de l'obtenir.
Moi : J'ai perdu un truc.
Il me regarde avec incompréhension.
Enzo : Quel truc ?
Je souffle.
Moi : Tu as trouvé un truc inhabituel ici ou pas ?
Ma voix est froide et impassible.
Enzo : Non désolé.
Je grogne et lui tourne le dos.Je me dirige vers la sortie des vestiaires.J'allais ouvrir la porte des vestiaires quand :
Enzo : Ayhan hein ?
Je me fige immédiatement à l'entente de son prénom dans la bouche de ce batard.Je me retourne et me dirige vers lui.
Il m'adresse un sourire en coin et dans ses yeux une lueur est en train de briller.Je serre violemment les poings et me retient de toutes mes forces pour pas lui ôter son sourire.
Moi : Rend le moi, tout de suite.
Son sourire de vicieux me laisse comprendre que c'est bien lui qui le détient et qu'il pense qu'il peut s'amuser avec moi.
Enzo : Pourquoi tu m'as pas tout simplement dit que tu avais perdu le bracelet de ta femme ?
J'ai envie de le tuer.
Je supporte pas sa voix et encore moins le ton avec lequel il est en train de me parler.J'ai aucun compte à rendre à cet homme.Il sait pertinemment que ce bracelet est important pour moi mais il pense qu'il peut s'en servir contre moi.
Moi : Je t'ai dis de me le rendre alors fait le.Je ne suis pas en train de jouer avec toi.Rend moi ce qui m'appartient.J'ai pas de temps à perdre avec toi.
Il souffle et il se met à fouiller dans sa poche.Il en sort un bracelet avec des matériaux recyclés.Il est sale et usé à cause des années qui sont passées.Au centre du bracelet, le prénom « Ayhan » est inscrit au marqueur noir.
Je me retiens de sourire en le voyant.Je feins l'indifférence mais je suis soulagée de revoir ce bracelet et de savoir que je l'ai pas égaré.
Enzo : C'est ça que tu cherches ?
Il me le tend.Je lui réponds même pas puisqu'il connaît déjà la réponse.J'allais prendre le bracelet mais il reprend sa main et met le bracelet dans sa poche.
Je le fusille du regard et serre violemment les poings.Je me mets à contracter la mâchoire pendant qu'il continue de sourire.
Moi : Qu'est ce que tu fais ? Donne moi ça, c'est à moi.
Ma voix est menaçante et rempli d'hostilité.
Enzo : Pourquoi est-ce que ce truc t'intéresse autant ? Il est pas très beau.
Est-ce que je lui ai demandé son avis ? Je m'en fou qu'il le trouve beau ou pas, ce n'est pas son avis qui compte.
Moi : Je t'en pose des questions moi ? Non parce que j'en ai rien à faire de ta vie de merde.Toi tu ressembles à un sac à merde et pourtant certaines personnes s'intéressent à toi non ? Certes, elles ont mauvais goût mais j'ai jamais ouvert ma gueule dessus.Rend moi le bracelet, maintenant.
Je mets ma main sur le fourreau de mon katana pour lui faire comprendre que je suis pas en train de jouer.Mais, je sais qu'il n'est pas impressionné car il sait qu'Emilio m'a bien fait comprendre que je ne devais pas m'en prendre à lui.
J'ai la haine.
Enzo : Pourquoi tu t'énerves contre moi et tu sembles si tendu ? Tu devrais me remercier.Je te fais un cadeau en te le prenant.Il est vraiment moche.
Il rigole a gorge déployé comme si il avait le droit de rire du bracelet de la civilé.Il s'agit du dernier cadeau qu'elle a d'Isaac.Je lui laisserais pas manquer de respect à la mémoire de son petit frère adoptif décédé.
Je serre les poings et lui attrape violemment la gorge.Ses hommes sortent immédiatement leurs armes et ils les pointent sur moi.Je ne recule pas et continue de le tenir fermement.
Moi : Ferme ta gueule ou je vais vraiment te buter même si le vieux est contre.Ce bracelet est la chose qui compte le plus pour elle compris ? Je t'interdis de te moquer, sale merde.
Il ancre son regard dans le mien.Il se lèche les lèvres avant de m'adresser un petit sourire pendant que mes mains tremblent de rage et de frustration.
Enzo : Je savais pas que t'étais devenu aussi sentimentale.Ce n'est qu'un objet, Aslan.C'est qu'un bracelet qui a été fabriqué avec des objets de fortune.
Et alors ? Comme il coute pas 10 000€ et qu'il est pas constitué de diamant elle a pas le droit d'aimer ce bracelet c'est ça ? Qui lui a demandé son avis ?
Pour l'instant, je n'ai pas prévu de lui rendre car je veux le garder.Mais, je finirais par lui rendre.Je veux qu'il soit dans le même état que quand elle l'a perdu.
Moi : Et alors ?! Il compte pour elle.Rend moi son bracelet. Ce bracelet a bien plus de valeur que ta vie et celle de tous tes hommes réunis, sache le.
C'est important pour la civilé.Par conséquent, ça l'est pour moi aussi.
Enzo : Lâche moi.Je te rappelle qu'ils sont 5 à avoir leurs armes pointés sur toi.
Je grogne et le relâche en sachant comment ça va se finir si ça continue comme ça.Je risque de tous les tuer et le vieux va me faire la morale.Enzo pense que ses hommes m'impressionnent alors que je les vois absolument pas comme une menace.
Ses hommes baissent leurs armes.Je les fusille tous du regard pendant que ce fils de pute a toujours son sourire accroché au visage.
Moi : Donne le moi.
Il hausse les épaules.
Enzo : Il est à moi maintenant.Je te rappelle que tout ce que je trouve ici m'appartient.C'est écrit en gros sur la porte.
Je vais l'enculer.
Moi : Je m'en bas les couilles ! Je veux le bracelet !
Il hausse les épaules.
Enzo : Je te le rendrais si tu fais quelque chose pour moi.
Je savais.
Moi : Qu'est-ce que tu veux ?
Ma voix est remplie d'hostilité.
Enzo : Que tu combattes.
Je serre à nouveau les poings et contracte la mâchoire.J'ai pas envie de me battre contre les minables qui sont dans ce trou.Ça ne m'intéresse pas.
Moi : Je fais plus ce genre de connerie.
Il m'adresse un sourire en coin.
Enzo : Je sais mais tu peux bien faire une petite exception pour ta femme.Elle sera très heureuse de pouvoir retrouver ce bracelet qui semble avoir une grande valeur pour elle.
J'observe le bracelet pendant quelques secondes en réfléchissant.J'ai pas envie qu'il pense qu'il peut me manipuler mais je sais que c'est la seule solution pour avoir le bracelet.
Elle sera heureuse en récupérant le bracelet.
Elle fera sûrement un grand sourire éclatant et lumineux.
Putain de civilé.
Moi : Je vais le faire.
Enzo sourit et m'applaudit pendant que je le regarde avec froideur.Ses hommes n'osent plus me regarder dans les yeux, ils ont tous détournés le regard.
Enzo : Dans 5 minutes.
Je lui répond pas.
Enzo : Je veux que tu le laisses te porter plusieurs coups avant de le massacrer.Si il parvient à te toucher, ça valorisera mon combattant.Si tu le bats en 5 minutes, le combat n'aura aucune utilité.Je veux du divertissement.
Je lui réponds pas et sort du vestiaire accompagné de lui et ses molosses.Le dernier combat vient de finir.Je monte immédiatement sur le ring.J'enlève mon katana, ma veste et ma chemise.
Je me retrouve torse nu face à son combattant qui me fusille du regard pendant que je le regarde avec indifférence.Enzo est au milieu de la scène avec son micro pendant que les gens hurlent.
Enzo : Ce soir, nous avons l'honneur d'avoir un invité très spécial ! Je vous présente Aslan Dell'Era, il vient combattre notre champion en titre !
Nique ta mère.
Enzo : Que le combat commence !
Enzo dégage de ma vue.Son combattant s'approche de moi et il met sa garde.Il se met à bouger beaucoup et à sautiller pendant que j'le regarde avec indifférence.Je mets néanmoins ma garde pour avoir l'air d'être intéressé.
Il essaie de me balancer plusieurs coups mais j'esquive.Ce guignol est même pas capable de me toucher mais je dois faire semblant d'être faible.Il me balance un coup de poing en pleine face puis il enchaîne avec un coup dans les côtes et un coup dans l'œil gauche.
J'encaisse les coups même si j'sens que je saigne pendant que les spectateurs continuent d'applaudir et d'hurler.Il tente de me donner un nouveau coup de poing que j'esquive.
Je lui balance un coup de pied dans le genou qui lui fait hurler de douleur pendant qu'il tente de conserver l'équilibre.J'en profite pour lui attraper violemment la gorge. Je le serre avec force tout en le regardant avec mépris pendant qu'il lutte pour respirer.
Je le relâche.Il se met à suffoquer tout en s'éloignant de moi pour espérer reprendre son souffle.Mais, il est temps de conclure ce combat.
Je donne plusieurs coups de poings dans son visage.Il gémit de douleur et il s'écroule sans pouvoir se relever.
Tout le monde crie et m'applaudit.
Mais, je m'en fou.
Tout ce que je veux c'est ce bracelet.
Je récupère mes vêtements et mon katana puis je descends du ring.Je me dirige vers Enzo et il me tend le bracelet avec un grand sourire.Je le prends et le regarde avec mépris.
J'aimerais lui mettre mon poing dans la figure.Mais, j'ai pas de temps à perdre avec ce fils de pute.Il faut que je retourne chez moi.
Je prends même pas la peine d'aller regarder mon visage ou d'essayer d'aller me soigner.Je me tire de cet endroit sans un regard en arrière.
Je mets le bracelet dans ma poche.Je crache du sang à l'extérieur de ma voiture et monte dans celle-ci. Mon téléphone se met à sonner.Je décroche en voyant que c'est Yuri.
Yuri : J'ai fais ce que tu m'as demandé.On est sur le point de rentrer.
En l'entendant parler japonais, je comprends qu'il est entouré sûrement d'Angelo et de la civilé.
Enfin, une bonne nouvelle.
Moi : Parfait.
Yuri : Je suis content que tu fasses ça.
Je suis sûr qu'il doit être en train de sourire comme un gros con.
Moi : J'espère que tu comptes pas te mettre à pleurer comme une madeleine, tu risques de m'énerver.
Il laisse échapper un petit rire.Je raccroche puis je démarre la voiture.Je regarde la route mais mon esprit divague.
Je sais pas à quoi je suis en train de jouer.
{...}
Point de vu Ayhan :
Après cette journée intense avec Angelo et Yuri, je monte les escaliers et marche dans le couloir.J'arrive devant la porte de ma chambre.J'entre et j'ouvre grand les yeux de surprise face à ce qui se trouve devant moi.
Mon regard se pose sur des Soldanella Calabrese.
J'arrive pas à y croire.
Un énorme vase se trouve sur le rebord de la fenêtre.Elles sont tout simplement magnifique.
Je comprends pas comment ce bouquet peut se trouver dans ma chambre.Il s'agissait des fleurs favorites de Isaaac mais cette fleur est très rare et elle ne pousse que dans les zones centrales de l'Italie.
Je les regarde et laisse échapper un grand sourire.Je me dirige vers le vase en souriant.Je touche légèrement les fleurs tout en sentant leurs odeurs.Elles sont extraordinaire.
Il a retenu ce que j'avais dis sur ses fleurs et leurs importances alors qu'on étaient censé se détester ?
Je tourne la tête et j'aperçois une boîte marron sur le sol à l'endroit où je dors habituellement.Je le regarde avec étonnement puis je le soulève et le pose sur mon lit.Il semble être lourd.Je l'ouvre.En voyant ce qui se trouve à l'intérieur, je me tétanise et me fige.
Un tableau.
Sur ce tableau, on peut voir une femme avec le teint matte, les cheveux noir long qui arrivent au dos, les yeux verts tirés en amande, les lèvres rosés.
Moi.
Juste à côté, on peut voir un adolescent au teint pâle, les cheveux châtains clairs bouclés, les yeux marrons clairs, les lèvres rosés aussi.
Isaac.
Sur ce tableau, on est tous les deux côte à côte.Il est plus petit que moi et il fait un grand sourire que je lui rends.La peinture est tellement bien faite qu'elle a l'air réaliste.
Je laisse échapper un grand sourire tout en continuant de l'admirer.Je caresse tout doucement le visage de Isaac en faisant un sourire ému.Ensuite, je sors le tableau de cette boite mais mon regard se pose sur la feuille qui se trouve en dessous de celui-ci.
Je dépose le tableau sur mon lit délicatement.Puis, je prends la feuille et lit les quelques mots qui sont écrit dessus :
« J'espère que ce cadeau te plaira, civilé . »
Mon rythme cardiaque s'intensifie à une vitesse fulgurante.
Mon cœur brûle.
C'est lui ?
C'est lui qui a fait ça ?
Pour moi ?
Je fais un grand sourire et sort de ma chambre en courant pour me diriger vers celle de Aslan.Je toque plusieurs fois mais il ouvre pas.J'entre dans la chambre et le voit debout en train de regarder par sa fenêtre mais il fait tellement noir que je le distingue à peine.
Il se tourne vers moi.Je m'approche de lui toujours avec ce grand sourire accroché au visage même si je pense pas qu'il puisse le voir.
Moi : Merci pour les fleurs et pour le tableau.
Il ne répond pas pendant quelques secondes.Il semble être en train de m'observer.
Aslan : C'est pas grand chose.
Pour moi, c'est énorme.
Il s'agit du plus beau cadeau qu'on m'a fait dans la vie puisque ça me permet de garder une trace de Isaac.J'ai pas l'habitude qu'on m'offre quoi que ce soit à part mon petit bracelet qu'Isaac m'avait fait.J'accorde beaucoup d'importance aux objets qu'on m'offre car c'est rare que ça arrive.
Moi : Comment tu as su à quoi ressemblait Isaac ?
Il prend quelques secondes avant de répondre.
Aslan : J'ai trouvé une photo de toi et de lui dans le dossier que la police avait de toi quand ils t'ont arrêté après ton altercation avec le policier raciste.J'ai fais appel au meilleur peintre du pays et il a pu se fier aux photos pour faire cette peinture.
Il a vraiment fait ça ? J'arrive pas à cesser de sourire.J'ai qu'une envie c'est de lui sauter dans les bras et de le serrer contre moi.Je veux pas fondre en larme devant lui mais il peut pas savoir à quel point son cadeau m'a touché.
Moi : Merci, cette peinture est magnifique.
J'hésite quelques secondes avant de lui demander :
Moi : Pourquoi est-ce que tu as fais ça ?
Il réfléchit pendant plusieurs secondes.Je m'attendais même à ce qu'il ne me réponde pas.
Aslan : Je suppose que c'est ma bonne action de l'année.
Je fais un petit sourire et m'approche de lui.Il pose sa main sur ma tête et il approche son visage du mien tout doucement.Il franchit les quelques centimètres qui nous séparent l'un de l'autre et il pose ses lèvres sur les miennes délicatement puis il se recule.
Il semble être mal à l'aise mais c'est rien par apport à ce que je ressens.Quand nos baisers sont passionnels, je sais que c'est uniquement sexuel mais quand ils sont doux je sais pas ce que ça représente pour lui.
Aslan : Content que ça te plaise, civilé.
Il me serre contre lui en passant sa main sur mes hanches pour m'attirer vers lui.Mais, je l'entends échapper un grognement de douleur alors je me recule de lui.
Moi : Ça va ?
Je le regarde avec incompréhension mais il ne répond pas.Je me dirige rapidement vers l'interrupteur.Je l'allume et quand je vois son visage, je le regarde choqué.
Aslan : C'est rien.
Il a un gros hématome au niveau de l'œil droit, un hématome aussi au niveau de la joue.Mais, il me regarde avec indifférence comme si ce n'était pas important.
Moi : Qu'est-ce qui s'est passé ?! Qui t'a fais ça ?!
J'attrape sa mâchoire et tourne son visage pour bien voir ses blessures.Il a été salement amochée.Il me regarde sans rien dire mais il me repousse pas.
Aslan : Laisse tomber.
Il a le visage à moitié massacré et il me dit de laisser tomber ? Je rêve.
Moi : Pourquoi est-ce que t'es blessé ?!
Il laisse échapper un grognement.
Aslan : Je t'ai dis que c'est rien.
Je lâche son visage et soulève sa chemise.J'aperçois un gros bleu au niveau de ses côtes.Je le regarde choquée pendant qu'il me regarde avec indifférence.
Moi : Ça doit te faire super mal.Pourquoi tu as rien dis ?
Il souffle.
Aslan : Je vais guérir.
Je lui attrape la main et le force à s'assoir sur le lit.Je me dirige vers la salle de bain et revient avec tous les produits dont j'ai besoin pour le soigner pendant qu'il me regarde avec détachement.
Aslan : C'est superficiel.
Je me mets entre ses jambes et commence à sortir des compresses ainsi que de l'alcool pour soigner ses blessures.Je m'approche de son visage et je me mets a le soigner sans qu'il émette le moindre commentaire.
Lorsque j'ai fini, je range tout ce que j'ai sorti.J'allais me reculer pour ne plus être entre ses jambes mais j'me rends compte qu'il est en train de sourire.Je le regarde avec incompréhension puis je me mets à sourire instinctivement.
Moi : Pourquoi tu souries ?
Aslan : Et toi ?
J'hausse les épaules.
Moi : On répond pas à une question par une autre.
Aslan : C'est toi qui dit ça ?
Moi : Ouais, c'est moi.
Il hausse les épaules.
Moi : Tu veux pas me dire qui t'a blessé ?
Il ancre son regard dans le mien.
Aslan : Qu'est-ce que tu vas faire si tu sais ? Tu vas aller le niquer pour moi ?
Je détourne le regard et me met à rigoler.Si cette personne a pu lui causer autant de dégât, j'imagine même pas ce qu'elle pourrait me faire.Elle pourrait me réduire en bouillie.
Pour une fois, c'est pas moi la blessée.
Moi : Je peux le faire, si tu veux.
Il me regarde surprit puis il explose de rire.Son rire est cristallin et tellement beau a entendre.Il devrait vraiment rire plus souvent.Ma respiration s'accélère face à la magnifique expression de son visage qu'il fait lorsqu'il rigole, c'est si rare de le voir comme ça.
Aslan : T'es vraiment folle, civilé.Pour qui je vais passer devant les autres mafieux du pays si j'ai besoin que ma fe...tu viennes me défendre ?
Il semble perturbé par sa dernière phrase.Je peux pas m'empêcher de le regarder en souriant en me rendant compte qu'il allait dire « ma femme » pour me qualifier.
Moi : Je suis sûr que je pourrais le massacrer.
Il rigole à nouveau et il attrape mon bras.Il me tire vers lui et me fait tomber sur le lit juste au dessus de lui.Je sens son souffle sur moi et j'sais qu'il sent aussi le mien sur lui.Je caresse tout doucement le contour de son œil bleutée pendant qu'il m'observe.
Moi : Tes côtes doivent te faire mal.
Il hausse les sourcils.
Aslan : C'est tranquille.
Il sourit.
Aslan : Tu penses pouvoir le massacrer ?
Moi : Je pense avoir beaucoup moins de bleu que toi.
Il me regarde surprit puis il hausse les sourcils.Il semble pas vouloir que je le perçoive comme un faible.Mais, ça peut arriver à tout le monde de se prendre une bonne raclée.Je suis bien placée pour parler.
Aslan : Je l'ai laissé me frapper.
Je le regarde avec incompréhension.
Moi : Ah ouais ? Pourquoi ?
Il ancre son regard dans le mien.
Aslan : Tu comprendrais pas.
Moi : Dis quand même.
Il souffle.
Aslan : Il avait quelque chose d'important pour moi.Si je voulais le récupérer, je devais le laissé me blesser.
Je me demande ce que c'était.
Moi : Aucun objet ne mérite que tu te fasses blessé.
Il me regarde pendant quelques secondes sans rien dire comme si il s'était figée.Puis, il laisse échapper un petit sourire et il remet les mèches qui était devant mon visage derrière mes oreilles.
Aslan : Même avec un bleu sur la gueule, je reste le plus bel homme du pays.Et puis, je suis encore plus atypique avec mes yeux vairons.Mon œil bleu à un gros hématome autour, on peut pas le rater.
Je laisse échapper un rire.
Moi : T'es vraiment arrogant.
Aslan : Tu savais pas ?
Moi : Si je savais.
Je souris.
Moi : Je dois te faire mal, je vais me relever.
Aslan : Reste, encore un peu.
Il se rend pas compte de l'effet que ça me fait quand il me demande de rester auprès de lui.Mais, je veux pas qu'il puisse se rendre compte de mon trouble même si je suis sûr qu'il entend parfaitement les battements irréguliers de mon cœur.
Moi : Tu veux pas qu'on appelle ton médecin ?
Aslan : Pas besoin.
Moi : T'es sûr ?
Aslan : Tu vas jouer à l'infirmière ?
Il me lance un sourire rempli de sous entendu pendant que je lève les yeux au ciel.
Moi : Tu rêves complet.
Aslan : J'aurais tenté au moins.
Je le regarde en souriant.
Moi : Tes yeux sont vraiment beau, Aslan.
Il me regarde choqué comme si il avait pas l'habitude d'entendre ça alors que ses yeux sont clairement incroyable et contribue fortement au charisme qui se dégage de lui.
Aslan : Tu me dragues, civilé ?
Il laisse échapper un sourire en coin.Je détourne immédiatement le regard pour dissimuler la gêne qui est en train de m'habiter.
Moi : N'importe quoi.
Il s'approche subitement de mes lèvres et m'embrasse.Sa langue se met immédiatement à jouer avec la mienne, comme si elles s'étaient manqués.Un duel s'ensuit dans ce baiser fougueux et passionnel, je fini par lui céder la victoire a contre coeur.
Aslan : J'aimerais beaucoup que tu me dragues, civilé.
Il se met à caresser ma nuque tout en pressant mon corps contre le sien, de sorte à ce que je sente son intimité contre la mienne.
Putain.
Lorsque nos lèvres se séparent à la recherche d'air, Aslan me lance un regard rempli de désir pendant que j'essaie de reprendre au maximum de reprendre mon souffle.
La tension devient de plus en plus insoutenable surtout que je sens parfaitement qu'il est déjà bien excité et que son regard est en train de me laisser percevoir toutes les idées sombres qui se passent dans son esprit.
Aslan : Ce pari devient de plus en plus difficile à tenir.
Je laisse échapper un petit sourire en coin pendant qu'il passe une main dans ses cheveux comme pour se contenir.Il ferme les yeux pendant quelques secondes et lorsqu'il les ouvre, il semble s'être calmé.Il souffle tout en me regardant du coin de l'œil.
Moi : Tu veux que je me lève ? Ça évitera que tu te sentes à l'étroit.
Il me lance un sourire en coin.
Aslan : Pour éviter que je me sente a l'étroit, il existe tellement d'autre moyen.
Quel pervers.
Il laisse tomber sa tête sur le lit. Ensuite, il pose ses doigts sur mes lèvres qu'il caresse dans un geste doux et délicat.Il finit par retirer ses doigts tout en souriant.
Aslan : Apparemment, tu as du succès avec les parents d'élèves lorsque tu vas chercher ou accompagner Alessio.
Je le regarde avec incompréhension pendant qu'il continue de sourire.
Aslan : Est-ce que je dois vraiment tuer tous les pères de famille des alentours ?
Je peux pas m'empêcher de sourire face à sa remarque et au sourire moqueur qu'il a.
Moi : Ne tue personne pour moi, Aslan.
Il ancre son regard dans le mien.Nos yeux se mêlent l'un à l'autre pendant qu'on se sourit et qu'il feint l'innocence.
Aslan : Ça dépendra de mon humeur.
Je rigole pendant qu'il m'observe.
Aslan : Je tuerais personne en échange d'un truc.
J'hausse les sourcils.
Moi : Qu'est-ce que c'est ?
Aslan : Embrasse moi, civilé.
Je me retiens plus de sourire et approche mes lèvres des siennes.On s'embrasse comme si c'était la dernière fois mais aussi comme si c'était la première fois.Nos langues jouent ensemble jusqu'à ce que je me recule pour retrouver mon souffle.
Comment ça a pu devenir aussi naturel de poser ses lèvres sur les siennes alors qu'on étaient censés se haïr ?
Il ancre son regard fiévreux dans le mien puis il colle son front au mien tout en laissant échapper un sourire en coin.
Aslan : Est-ce que t'es consciente que j'ai les moyens de t'offrir tout ce que tu veux pour que tu perdes ce putain de pari ?
J'en suis parfaitement consciente.
Je suis aussi consciente que tu risques de craquer très prochainement.
Hors de question de m'avouer vaincu.
Moi : Tu cherches à me soudoyer ?
Il fait semblant d'être surpris pendant que je souris.
Aslan : Moi ? Jamais. Je veux juste que tu saches que j'ai les moyens de te payer tout ce que tu veux même une île à l'autre bout du monde.
Il laisse échapper un sourire en coin.Il est vraiment prêt à débourser des sommes astronomiques juste pour que je perde ? Je me demande ce que ça va lui apporter.
Aslan : Je dis ça comme ça.
Il me mordille l'oreille tout en souriant.Il approche ses lèvres de mon oreille, son souffle chaud me fait frissonner pendant qu'il maintient ses bras autour de ma taille pour me serrer contre lui.
Aslan : Bientôt, tu seras totalement mienne, civilé.Quand ce moment arrivera, tu regretteras amèrement toute cette attente que tu m'as fais subir.
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