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Quelques jours plus tard.....















VILLA DELL'ERA













*11h03













Point de vu Jallal :














Moi : Tu vas te rendre malade si tu continues comme ça.

Aslan est installé sur le toit de la dépendance de la villa en train d'observer discrètement Ayhan qui est en train de lire un livre couché sur le sol.Je m'assois à côté de lui et le regarde attentivement même si il n'a pas daigné relever la tête vers moi.

Moi : Tu devrais prendre quelques jours de repos.Depuis ce qui lui est arrivée, tu passes presque plus de temps à la villa et tu dors pratiquement pas.Je sais que tu recherches Vito et Terzo activement mais c'est pas en repoussant toutes tes limites que tu seras plus performant.

Il serre violemment les poings et il insère son regard dans le mien.Son regard n'est que haine et rancoeur pendant que le mien essaie de dissimuler toute l'inquiétude que je ressens à son égard.

Aslan : Je sais pas où est-ce qu'ils se cachent mais j'veux leurs têtes, Jallal.Je veux qu'ils aient mal et qu'ils paient pour tout ce qu'ils ont fait.Quand elle s'est rendu compte qu'elle avait été drogué, elle était figée par la peur.

Je suis particulièrement fier de mon petit frère et de l'intérêt qu'il a envers Ayhan même si il tente de le dissimuler.Il est conscient qu'elle ne se sentira pas en sécurité tant que ces deux hommes seront en liberté et il souhaite la préserver.

Quand elle est arrivée dans nos vies, il voulait la tuer et lui faire  du mal.Désormais, il est prêt à tuer pour elle.

Aslan : Ils se sont permis de la toucher, de lui causer du tord.Je tolérerais pas qu'elle soit à nouveau terrifié à cause de ces batards, personne m'empêchera de les retrouver.Ils paieront pour ce qu'elle a ressenti.

Aslan ne laissera personne toucher à sa civilé.

Je laisse échapper un petit sourire touché pendant qu'il hausse les sourcils.

Aslan : Pourquoi est-ce que tu souris comme un gros con ? Tu ressembles à un psychopathe.

Moi : Je savais que tu allais finir par succomber à son charme.Elle pouvait pas te laisser indifférent, c'est bien que tu cherches à la protéger.

Il me fusille du regard et laisse échapper un grognement.

Aslan : Tu veux tester le grand saut ? Dis le moi comme ça j'exaucerais ton souhait.

Je rigole et hausse les épaules.

Aslan : Nos recherches avancent ou pas ?

Je reprends immédiatement mon sérieux en sachant pertinemment de quoi il veut parler.

Moi : Pour l'instant, aucune avancée malgré tous les éléments qu'on a pu rassembler.Je m'en fais pas, on finira par trouver et par avoir des réponses à nos questions même si ça prend du temps.

Il laisse échapper un grognement sourd.

Aslan : Je veux pas qu'on stagne.Cette histoire dure depuis bien trop longtemps et elle doit s'achever prochainement sinon on va se faire baiser.Vito et Terzo nous mettent des bâtons dans les roues pour pas qu'on trouve mais je tolérerais pas qu'on se mette en travers de notre chemin.

Je souffle et hoche la tête.Son regard est vide, il ne laisse percevoir aucune émotion.Je suis tout autant déterminé que lui à connaître la vérité.Mais, je pourrais jamais avoir un regard autant dénué d'émotion.

Aslan : Tu penses qu'elle se doute de quelque chose ?

Son regard s'est instinctivement dirigé vers elle.Il feint l'indifférence mais j'sais qu'il craint qu'elle découvre cette partie de l'histoire pour éviter de l'exposer encore plus au danger qu'elle l'est déjà.

Moi : Elle ne peut pas comprendre ce qui se passe.Elle a certes quelques éléments en sa possession mais elle peut pas reconstituer tout ce puzzle.

Il souffle.

Aslan : Akhin a parlé de Nero devant elle.Il a dit que Nero n'aurait jamais agis comme un faible comme moi uniquement parce que je l'ai défendu devant lui.

Je le regarde choqué par ce qu'il vient de dire.Ça faisait tellement longtemps que plus personne n'avait mentionné ce prénom devant nous.Ça remonte à des années en arrière, l'eau a coulé sous les ponts.

Moi : Tu ne dois pas écouter ce qu'il dit.Tu vaux tellement mieux que ça.Akhin est incapable d'aimer, il appelle ça de la faiblesse mais c'est tout l'inverse.Tu n'es pas un faible, tu ne l'as jamais été.

Ça m'étonne pas que Akhin parle de Nero.Il n'a jamais pu supporter sa disparition et il ne le supportera sûrement jamais. Je le laisserais pas comparer Aslan à Nero, Aslan vaut mieux que ça.

Aslan : Lui aussi il va tenter de se débarrasser d'elle.Akhin ne la laissera pas en vie mais si il ose tenter quoi que ce soit je le tuerais et personne pourra me retenir t'entends ? Ni toi, ni le vieux.Je laisserais pas ce fils de pute la détruire comme il nous a tous détruit.

Comment oublier la façon dont cet homme nous a détruit ?

Moi : Si tu veux qu'elle reste auprès de toi, tu devrais lui dire ce qu'on lui cache pour qu'elle puisse faire le choix de rester ou de partir.Elle doit connaître tous les risques qu'elle encourt depuis qu'elle porte ton nom, Aslan.Nous ne pouvons pas la forcer à rester.

Il ne me répond pas et il continue de la fixer.Je pose ma main sur son épaule et lui adresse un petit sourire qui se veut rassurant.

Moi : Peu importe ce que tu décides de faire, je te soutiendrais.Elle ne sera pas forcément en danger ou une cible si elle apprend la vérité.Nous avons les moyens de la protéger, ensemble.Tu peux dire ce que tu veux mais je sais qu'elle est importante.

Je me relève et descend du toit à l'aide des tuyaux.Il a besoin d'être seul pour réfléchir à ce qu'il veut et à ce qu'il ne veut pas.Je me dirige vers la villa et entre dans celle-ci.

Lorsque j'entends du bruit provenant de l'étage, je me dirige vers les escaliers et monte ceux-ci.

Quand j'aperçois Renato en train de parler avec Amaia qui tient Alessio endormi dans ses bras, je contracte immédiatement la mâchoire et serre violemment les poings.

Renato : Ici ce n'est pas un refuge compris ? Je ne sais pas qui t'a autorisé à rester ici avec ton sale gosse mais dégage tout de suite avant que j'appelle la sécurité.

À l'entente de ses mots, je sens mon cœur bouillonner surtout lorsque je croise le regard blessé de Amaia.Elle ne répond même pas, elle semble être habitué à ce genre de remarque.

Je repousse brutalement Renato qui me regarde choqué.Je me tiens fermement devant Amaia et Alessio tout en tentant de pas l'assassiner sur place.

Renato : Qu'est-ce qui te prend Jallal ?!

Je l'assassine du regard pendant qu'il me regarde avec incompréhension tout en se tenant à nouveau bien droit. Il n'est pas habitué à me voir en colère, celui qui est toujours énervé généralement est Aslan.

Moi : Pourquoi est-ce que tu lui parles comme ça ?! Elle a le droit d'être ici et Alessio aussi ! Tu te prends pour qui ?!

Il fronce immédiatement les sourcils tout en contractant la mâchoire.Nous nous défions mutuellement du regard.

Renato : Alors c'est vrai ce que les rumeurs disent ? Tu t'es entichée d'une femme et de son batard hein ? T'es vraiment qu'un minable comme ton frère.Vous faites vraiment honte à notre nom de famille.

Les rumeurs ? Mais qu'est-ce que j'en ai à faire des rumeurs qui circulent à mon sujet ? Est-ce qu'il pense que ma vie est guidé par ce que les gens pensent de moi ?

Je m'approche brutalement de lui et lui attrape violemment le col de sa chemise.Il me regarde choqué pendant que je lutte de toutes mes forces pour pas le jeter dans les escaliers.

Moi : C'est la dernière fois de ta vie que tu insultes Alessio de « batard » compris ? Le seul qui fait honte à cette famille, c'est toi et personne d'autre.Amaia est ici chez elle, Alessio également, celui qui n'a pas sa place dans cette villa c'est toi.Dégage d'ici avant que j'appelle la sécurité pour qu'ils te virent.

Il me regarde abasourdie et il laisse échapper un grognement.Je le relâche brutalement.Il assassine Amaia du regard mais j'le force à ancrer son regard dans le mien.Il serre violemment les poings et il descend les escaliers pour déguerpir.

Je reprends mon calme même si les mots qu'il a utilisé pour les décrire m'ont fortement blessé.Je me tourne vers Amaia qui me lance un regard rempli de reconnaissance et de bienveillance.

Amaia : Merci beaucoup....Il s'est présenté comme étant ton oncle.Je suis vraiment désolée, j'ai pas voulu créer de conflit entre vous.

Sa voix laisse percevoir sa tristesse et sa gêne.Elle pense qu'elle vient de créer un conflit familial et qu'elle m'a causé du tord mais c'est tout l'inverse.

Elle aurait pu l'insulter de tous les noms que ça m'aurait indifféré.Cet homme n'a aucune valeur, ce n'est pas mon oncle.Il ne fait pas partie de cette famille, ce n'est qu'une ordure.

Moi : Cet homme n'est pas mon oncle.Tu ne dois pas écouter ce qu'il raconte, il dit que des conneries.Ne t'excuse surtout pas, c'est moi qui devrait m'excuser pour son attitude.

Elle me lance un regard surpris puis elle hoche tout doucement la tête.

Il faut que je fasse en sorte d'éloigner Amaia et Alessio de Renato, j'ai aucune confiance en lui.Je veux pas qu'ils fassent du mal à ces deux personnes qui comptent tant pour moi.

Amaia : Est-ce que ça va ?

Elle semble avoir remarqué mon air songeur.Je la regarde surpris par sa question.Je n'ai pas l'habitude qu'on me demande si je vais bien, c'est plutôt moi qui pose cette question.

Moi : Oui et toi ?

Ma voix est plus apaisée, elle ne peut que l'être en voyant le visage resplendissant de cette femme.Elle a attaché ses cheveux crépus en un chignon haut, ce qui permet de donner une vue d'ensemble sur ses traits harmonieux.

Elle porte un haut moulant manche longue blanc avec un jean bleu clair qui moule ses cuisses qui devient évasé vers le bas et qui retombe sur sa paire de chaussure.

Elle est vraiment magnifique.

Amaia : Maintenant que tu es là, ça va.

Elle détourne le regard, visiblement gêné par ses propos.Je lui adresse un grand sourire auquel elle répond par un sourire timide.Elle peut pas savoir combien ça me fait plaisir de savoir que ma présence la rassure.

Je m'approche d'elle et prend Alessio de ses bras pour la soulager et le porte dans le mien.Elle me lance un regard rempli de reconnaissance.

Moi : Allons le coucher dans sa chambre.

Elle hoche la tête et elle me suis jusqu'à la chambre de Alessio en marchant à mes côtés.Nos regards ne cessent de se croiser, elle détourne souvent le regard à cause de sa timidité.Pourtant, elle a les plus beaux yeux que j'ai pu voir.

Amaia n'est pas comme les autres femmes que j'ai pu côtoyer.Dès que mon regard s'est posé sur elle dans cette chambre d'hôtel, j'ai su qu'elle était différente et qu'elle allait bouleverser mon équilibre.

Elle m'ouvre la porte de la chambre de Alessio.J'allais le coucher sur son lit mais elle s'approche de lui pour déposer un baiser sur son front.Elle est tellement proche que je sens son parfum vanillé.Elle lève la tête vers moi, nos deux regards se mêlent l'un à l'autre.

Je baisse le regard sur ses lèvres.Elles sont tellement pulpeuse et si enivrante.Elles m'attirent comme un aimant.Elle baisse aussi les yeux vers mes lèvres, son regard est hypnotisant.

Je m'approche tout doucement d'elle en veillant à bien maintenir Alessio.Ensuite, je m'approche tout doucement de ses lèvres.Elle respire fort mais elle ne recule pas.Elle me lance un regard intrigué.

Je pose mes lèvres sur les siennes.

Ses lèvres sont aussi douces que ce que j'avais imaginé, elles sont mêmes encore plus incroyable.Je n'ai jamais ressenti ça pour une femme.

Quand je sens que Alessio bouge légèrement, je me recule immédiatement de ses lèvres avant même d'avoir pu approfondir ce léger baiser.Elle détourne le regard et me regarde gênée pendant que je lui adresse un petit sourire.

Elle ne m'a pas repoussé.

Moi : J'aimerais apprendre à te connaître davantage, Amaia.

Elle ouvre grand les yeux de surprise.Elle semble essayer de savoir si je suis sérieux mais je l'ai rarement été autant.Je veux pas qu'elle pense que j'essaie de me servir d'elle ou de la manipuler car ce n'est pas le cas.

Amaia : Pourquoi ? Je suis tellement différente de vous tous, Jallal.

Je laisse échapper un sourire.

Moi : C'est pour cette raison que je veux tant te connaître.

Elle semble hésitante mais elle m'adresse un petit sourire.Ensuite, elle hoche tout doucement la tête.

Il faut qu'elle devienne mienne.

Je veux cette femme.








Point de vu Ayhan :












*12h35















Aslan : Je suis invité à un mariage ce soir et tu dois m'accompagner.

Je le regarde surprise par ce qu'il vient de dire.Il est entré dans la chambre et il s'est adossé au mur.Il n'a même pas daigner me regarder pendant que je le fixais.

Aslan : Nous allons rejoindre quelqu'un dans un showroom.Il devrait être capable de te trouver une tenue.

J'ai même pas le temps de répondre qu'il sort de ma chambre.Je comprends aisément qu'il se fiche de mon avis et qu'il veut juste que j'exécute ses ordres sans rien dire.















{....}














SALOTTO PRIVATO















*13h56



















Inconnu : C'est elle l'heureuse élu ! Mais elle est magnifique ! Tu m'avais caché cette beauté, Aslan ! Regarde moi ce visage de déesse !

Aslan le regarde avec indifférence.Je laisse échapper un petit sourire gêné à cet homme qui me regarde comme si j'étais la plus belle femme du monde.

Il doit avoir une soixantaine d'année, son teint est pâle comme de la porcelaine, ses yeux sont marrons clairs, ses cheveux sont grisonnants plaqués en arrière.Il est un peu plus grand que moi en taille et il est fin.

Je suis subjuguée par la beauté du lieu dans lequel nous nous trouvons.Des vêtements sont disposés partout sur les murs et sur les cintres aussi.

Des chaussures de tous les genres et de tous les styles sont aussi dans tous les recoins de la pièce ainsi que des accessoires tel que des sacs, des bijoux ou encore des chapeaux.

J'ai l'impression d'être dans un salon privé dédiée à la mode et d'être une grande mannequin qui va se faire préparer par son styliste.J'aurais jamais cru voir un lieu aussi impressionnant un jour.

Je fais un peu tâche avec ma tenue et mes minimes connaissances niveau mode. Si on m'avait dis que je me retrouverais dans un endroit aussi grandiose quand je dormais dans les rues de Scampia, j'y aurais jamais cru.

Aslan : Je veux que tu lui trouves une tenue à se mettre.Elle doit m'accompagner à un mariage d'une famille alliée à la mienne.Je veux pas de tenue vulgaire qui dévoile trop la poitrine ou les jambes.

Je roule des yeux devant son ton froid et autoritaire.Le vieil homme m'adresse un grand sourire qui me met immédiatement plus à l'aise.

Il s'approche de moi puis il attrape mes deux mains et les serre dans les siennes.Je le regarde surprise en voyant la lueur d'excitation qui brille dans ses yeux.

Lui : Je suis Ermano, ma beauté.Je vais faire de toi la plus belle femme de ce mariage mais on va essayer de pas te rendre trop belle pour ne pas que tu voles la vedette à la marié sinon le marié risque de vouloir t'emmener avec lui.Tu es d'une beauté exceptionnelle.Ta couleur de peau, tes yeux, tes cheveux, tu devrais être mannequin pour moi.

Je lui adresse un grand sourire, ça fait bizarre d'entendre autant de compliment d'un coup.Aslan lui lance un regard hostile et Ermano lui adresse un grand sourire.

Ermano : Oh arrête de bouder ! Tu veux pas faire un petit sourire ? Tu es tellement plus beau quand tu souris ! Avec une gueule et un corps comme le tien, on devrait sourire à la vie !

Aslan le fusille du regard mais cet homme n'est nullement impressionné.Il semble bien le connaître pour se permettre autant de liberté avec lui.

Ermano lâche mes mains et il se dirige vers Aslan.

Ermano : Tu es toujours aussi beau, Aslan.Je me lasse pas de te voir, tu devrais venir me rendre visite plus souvent.On pourrait passer plus de temps ensemble, apprendre à mieux se connaître, dans tous les sens possibles.

Il laisse échapper un sourire qui se veut charmeur.

Ermano : T'es toujours hétérosexuel ou y a possibilité que tu changes de bord pour moi ? Laisse moi cinq minutes et je pourrais te donner 100 bonnes raisons de devenir gay.

Ermano passe son bras autour de ses épaules et se met à sentir l'odeur de l'homme aux yeux vairons pendant qu'Aslan est en train de fulminer.

Ermano : Tu sens tellement bon, Aslan ! Je veux absolument ton parfum ! Et puis tu as pris des épaules et tes cheveux ont poussé non ? Ça se voit que tu entretiens ton corps ! C'est vraiment dommage que tu sois hétérosexuel, un vrai gâchis ! Si tu avais été homosexuel j'aurais vraiment fais de toi mon quart d'heure !

Je laisse échapper un sourire moqueur pendant que Aslan contracte violemment la mâchoire.J'imagine même pas la colère qu'il doit être en train de ressentir, se faire draguer par un homme doit être la dernière chose qu'il voulait mais il semble être habitué.

Aslan : Tu as trois secondes pour ôter ton bras de mon épaule avant que j'te fasse bouffer tes vêtements.

Il le fusille du regard et serre violemment les poings.Je suis sûr et certaine qu'il est en train de compter dans sa tête.Ermano lui adresse un clin d'œil rempli de sous entendu pendant qu'il est sur le point de lui bondir dessus.

Ermano : Il y a autre chose que j'aimerais bien que tu me fasses bouffer, mon petit Aslan.

Ermano lui tire la langue.Je me retiens pas et explose de rire devant le manque de tact de cet homme.Aslan me regarde mal puis il repousse Ermano.Il part s'installer sur le fauteuil qui se trouve juste en face des cabines.

Ermano rigole et m'adresse un clin d'œil complice.Je cesse de rigoler mais mon sourire veut pas disparaître.Si j'avais su que pour rendre Aslan mal à l'aise, il fallait l'emmener voir des hommes gay je l'aurais fais.

Ermano : Ne t'inquiète pas, je veux pas te le voler.Il est tout à toi.Je trouve ça juste amusant de l'embêter.Emilio est un vieil ami, il me dit toujours que si je peux faire chier Aslan ça l'arrange.

Je comprends mieux.Emilio prend un malin plaisir à irriter Aslan et à lui faire perdre son calme.Cet homme et lui doivent imaginer des plans diaboliques pour le rendre fou.

Aslan : Qu'il aille se faire foutre celui-là ! C'est qu'un vieux fou que j'me ferais un plaisir d'envoyer en maison de retraite !

Je crois qu'il est pas au courant que Aslan dispose d'une ouïe fine.Je réprime mon rire moqueur et Ermano s'approche de moi.Puis, il met son bras autour de mes épaules.Il sent vraiment bon lui aussi.

Ermano : Regarde tous ces vêtements ! Si tu as un coup de cœur, dis le moi et on te donnera la meilleure tenue pour mettre en avant ta jolie silhouette ! Ici tout est possible ! Est-ce que tu as des préférences ou des tenues que tu ne souhaites pas mettre ?

J'arrive pas à croire que tout ça soit pour moi.Si j'avais été seule, j'aurais même pas osé toucher à l'un de ses vêtements.Mais, j'avais oubliée que avec Aslan tout est vraiment possible.

Moi : Je n'ai pas de restriction particulière.Je n'aime juste pas les robes avec un dos nu et celle qui montrent trop les jambes.J'ai été mordu par des chiens, mes blessures n'ont pas encore cicatrisés.Je ne m'y connais pas trop alors je te laisse gérer.Je te fais confiance.

Il me regarde surprit quand je lui parle de ce que je veux pas.Puis, il pose son regard sur Aslan qui hausse uniquement les épaules pour dire que c'est pas de sa faute.

J'ose espérer que je me ferais pas humilier cette fois-ci avec ma tenue.J'ai pas envie d'être à nouveau la cible des moqueries.

Ermano : Tu es trop mignonne ! Si c'est Aslan qui te force à pas dévoiler ton corps, tu peux me le dire et j'en toucherais deux mots à Emilio.Il faut pas que tu te sentes obligé d'écouter ce macho des cavernes ! Si tu me laisses faire, tu seras majestueuse !

Aslan contracte la mâchoire.

Aslan : Ermano, boucle la ça nous fera des vacances !

Je lui adresse un sourire qui se veut rassurant.Si j'avais voulu mettre une tenue très révélatrice, même Aslan ne m'en aurait pas empêché.Il doit pas s'inquiéter pour moi.

Moi : Il ne m'a rien imposé.

Ermano hoche la tête puis il me lâche.Il se met à chercher une multitude de tenue avec des chaussures qu'il me balance petit à petit.Je me retrouve vite complètement débordé avec tous mes vêtements et mes chaussures.

Ermano : J'ai tellement d'inspiration pour toi ! Tu vas être exceptionnelle ! J'ai tellement hâte que tu débutes les essayages ! Avec un corps comme le tien, on peut se permettre de tout mettre !

Il me jette une nouvelle robe mais je suis tellement débordé qu'elle a failli tomber sur mon visage.Mais, Aslan l'a attrapé juste avant.

Je le regarde surprise mais il ne me regarde pas.Il reste debout, à côté de moi et il intercepte les différentes pièces que Ermano lui lance.

Quand Ermano finit sa sélection, il se tourne vers moi et il semble tout autant surprit que moi en voyant Aslan debout en train de tenir les vêtements.Il allait dire quelque chose mais il s'abstient et il nous regarde juste tous les deux avec un petit sourire.

Ermano : Va essayer tes tenues dans la cabine, ma beauté.

J'hoche la tête et me dirige vers la cabine.Je dépose tous les vêtements sur le grand banc en face de moi et du miroir.Aslan dépose aussi les vêtements qu'il tenait puis il repart s'installer sur son fauteuil juste en face de la cabine.

J'allais fermer le rideau de la cabine d'essayage quand Ermano me fait un clin d'œil complice puis il se dirige vers Aslan avec un grand sourire pendant que Aslan le regarde avec indifférence.

Ermano : Aslan est-ce que je peux m'assoir sur tes genoux pendant les essayages ? Je pense que ça sera beaucoup plus confortable.Est-ce que tu sais que j'ai des problèmes de dos ? J'aimerais vraiment pas que ça s'aggrave.

Je me retiens de rire pendant que Aslan se retient de toutes ses forces pour pas sauter à la gorge de Ermano.Je suppose que le fait que je sois présente et que j'assiste à tout ceci augmente sa colère.

Aslan : Pose ton cul sur le fauteuil d'à côté et arrête de m'énerver ou je vais vraiment perdre patience.Je suis à deux doigt de balancer ton corps sous un tunnel alors bouge de mon chemin.

Sa voix est froide et rempli d'hostilité.Pour une fois, je ne m'inquiète pas car j'suis sur qu'il mettra pas ses menaces à exécution.

Ermano : On se détend ! J'allais te proposer un massage mais je suppose que ça t'intéresse pas hein ? T'es de plus en plus aigri.

Aslan lui fait un doigt d'honneur.Ermano rigole puis il s'installe sur le fauteuil à côté de celui de Aslan qui est aussi en face de la cabine.

Ermano : On attend que tu débutes les essayages, ma beauté !

Je ferme les rideaux et me déshabille.J'essaie la première robe puis je me regarde dans le miroir.Elle est vraiment belle mais j'pense pas qu'elle sera au goût de Aslan au vu du décolleté dont elle dispose.

Elle m'arrive au genoux, elle est de couleur marron foncé, elle dispose d'une petite traine.Elle moule parfaitement mon corps, elle est relativement simple mais le décolleté est vraiment plongeant.

Ermano : Montre nous !

Je souffle et ouvre les rideaux puis je sors de la cabine.Ermano me regarde choqué puis il fait un grand sourire pendant que Aslan me lance un regard indéchiffrable sans pour autant bouger de sa place.

Ermano : Elle te va vraiment bien ! Tu es magnifique ! Tu as vraiment des belles jambes !

Je laisse échapper un petit sourire.Aslan se lève puis il se met face à moi.Il attrape les deux côtés de la robe pour dissimuler le décolleté plongeant pendant que j'le regarde avec indifférence.

Aslan : Hors de question que tu mettes ça compris ? On voit tous tes seins, tu te changes.Si y a d'autre robe dans ce style, vaut mieux même pas les essayer.

J'hausse les sourcils.Je comptais pas mettre cette robe mais je déteste cette façon qu'il a de me parler comme si j'étais à son service et que j'avais pas d'autre choix que de me plier à ses envies.

Ermano : Tu peux arrêter deux minutes d'être aussi possessif ou pas ? Tout le monde sait que c'est ta femme et personne ne tentera quoi que ce soit.Elle pourrait même se balader nu que personne ne la calculerait.Elle a un joli corps, c'est normal qu'elle le montre.Elle devrait pas cacher ses atouts.

Aslan se tourne vers lui et il contracte la mâchoire tout en continuant de serrer le décolleté de la robe pour éviter qu'on voit ma poitrine.Il assassine du regard Ermano qui conserve toujours son grand sourire.

Aslan : Je m'en fou complètement de ce que tu racontes.Je veux pas qu'elle s'habille comme ça.Elle n'a pas à montrer son corps compris ? Tu trouves autre chose de plus convenable et qui fait femme marié.Avec cette tenue, elle va attirer tous les fils de pute de ce pays.

Je contacte la mâchoire et l'assassine du regard.Je me retenais vraiment de me montrer contestataire envers lui devant Ermano mais faut vraiment qu'il cesse tout de suite de faire comme si j'étais l'un de ses hommes avant de m'énerver.

Moi : Tu peux arrêter de parler de moi comme si j'étais pas présente et comme si j'avais pas mon mot à dire ? Que je sache, c'est moi qui portera cette robe et pas toi.Je peux encore faire ce que je veux ou tu m'as mis un collier de chien autour du cou ? Lâche cette robe, tout de suite.

Il tourne la tête lentement vers moi.Le regard qu'il est en train de me lancer pourrait vraiment me faire changer d'avis et me forcer à fermer ma bouche.Mais, impossible de le faire.

Nos regards sont ancrés l'un dans l'autre.Ses yeux vairons me scrute d'un air mauvais pendant que mes yeux verts le regarde avec indifférence.Nous nous défions mutuellement du regard.Ça peut durer des heures puisqu'aucun de nous deux va baisser les yeux devant l'autre.

Aslan : Tu penses parler à qui ? Si je veux pas la lâcher, qu'est ce que tu vas faire ? Tu crois que tu me fais peur ? Reste vraiment à ta putain de place avant de le regretter.

Ouais, c'est ça.

Moi : Et toi tu crois que tu me fais peur ? Si t'es venu pour être contre toutes les tenues, vaut mieux que t'ailles t'occuper de ta mafia et que tu me laisses toute seule avec Ermano.J'ai pas besoin de toi pour choisir une robe.

Je serre violemment les poings pendant qu'il m'assassine du regard.

Aslan : Ferme ta gueule.Si j'suis pas présent, tu vas choisir une tenue d'allumeuse et j'veux pas de ce genre de chose c'est clair ? J'te rappelle que tu portes mon putain de nom et que le moindre de tes faits et gestes est lié à moi.

J'hallucine complet.

Moi : Qu'est ce que tu racontes ? Tu m'as déjà vu m'habiller comme une allumeuse ? Si porter une robe avec un décolleté fait de moi une allumeuse, va vraiment te faire soigner parce que tu craques complet.

Il approche dangereusement son visage du mien.Il me regarde toujours avec cette agressivité qui le caractérise si bien.Mais, je ne me démonte pas face à lui et je ne recule pas mon visage.

Moi : Ermano a raison.Tout le monde sait que je suis associé à toi alors personne osera me regarder.Je pense que tout le pays est conscient que tu te balades avec ton katana et que tu es prêt à trancher la gorge de quiconque te manquera de respect.

J'aurais voulu dire « Tout le monde sait que je suis ta femme » mais je ne me sentais pas d'assumer ses propos et de recevoir le flot d'insulte qu'il allait me balancer.

Aslan : Tu veux vraiment m'énerver hein ? Est-ce que tu crois que je rigole avec toi ? Est-ce que tu penses que j'ai du temps à perdre avec toi et tes crises d'adolescences en détresse ?

Retiens toi de l'insulter.

Moi : Je te retourne à nouveau toutes tes questions.Tu as 5 minutes top chrono pour me fournir des réponses avec une argumentation développé sans dire le moindre gros mot.

Il allait me répondre quand Ermano tape des mains pour le stopper.Mais, on continue de s'affronter du regard.À cet instant, il n'y a plus que lui et moi ainsi que nos putain de fierté qui guident chacune de nos actions.

Ermano : On se détend les amoureux ! Je sens la tension sexuelle entre vous à des kilomètres ! Ça fait combien de temps que vous avez pas couché ensemble vous ? Ça a l'air de vachement faire longtemps ! Je pense que Ayhan devrait changer de tenue pour éviter un conflit inutile entre vous !

Nous ignorons complètement ce que Ermano vient de dire puisque nous savons que c'est faux.

Cette tension sexuelle n'est qu'un mythe, elle n'existe pas.

Aslan : Change de robe ou tu seras responsable de la mort de la moitié des hommes d'Italie.

Nous nous fusillons mutuellement du regard une dernière fois puis il daigne enfin lâcher ma robe.Je retourne dans la cabine pour essayer le rester des tenues.









{...}











Quelques minutes plus tard....












*17h06









Après avoir essayé une vingtaine de tenue pour lesquels Aslan trouvait toujours quelque chose à redire soit au niveau de la longueur de la robe, soit au niveau du décolleté etc....J'essaie enfin la dernière robe.

« Trop court ».

« Trop vulgaire ».

« On voit trop ses seins ».

« C'est une robe ou un teeshirt ? ».

« Des personnes portent vraiment ça ? ».

« J'en ai rien à secouer que ça soit à la mode ou pas ».

« J'ai dis non ».

« Ça moule trop le corps ».

« C'est quoi ce torchon ? ».

« Porte la mais viens pas pleurer quand j'aurais éradiqué toute la race masculine de ce pays ».

« On voit trop son fessier ».

C'est la dernière fois que je fais les magasins avec lui.Il est encore plus épuisant que les essayages eux même alors qu'il devrait même pas ouvrir autant sa bouche.

Il s'agit d'une robe en satin vert foncé avec des fines bretelle et un bustier qui moule parfaitement le corps.Elle est longue et dispose aussi d'une traîne sur le côté droit de la robe et d'une légère fente.En me regardant dans le miroir, j'ai véritablement le coup de cœur.

Si Aslan refuse cette robe, il aura qu'à aller voir ailleurs si j'y suis ou porter lui même la robe de son choix.

Je sors de la cabine et ils portent leurs regards sur moi.Ermano me regarde bouche bée pendant que Aslan me regarde sans rien dire.Je ne sais pas ce qu'il pense, sa neutralité ne me laisse pas percevoir si c'est bon ou mauvais signe.

Ermano se lève et il met ses mains sur mes épaules puis il m'adresse un grand sourire touché.J'ai carrément l'impression qu'il va se mettre à pleurer alors que ce n'est qu'une robe.

Ermano : Tu es tellement belle que j'ai envie de pleurer ! C'est cette robe qu'il te faut et pas une autre ! Elle ressort super bien sur ton teint et elle se marie parfaitement à la couleur de tes yeux ! Je te trouve tellement belle !

J'ai cessé de compter le nombre de compliment qu'il m'a fait depuis que nous sommes arrivés.Je lui adresse un grand sourire ému par tout ce qu'il vient de dire.Je veux qu'il puisse voir toute ma gratitude et ma reconnaissance dans mon regard.

Moi : Merci pour ton aide, Ermano.J'aurais pas pu trouver une robe aussi incroyable sans toi.Je te suis véritablement reconnaissante.

Il me regarde surprit par ce que je viens de dire comme si il n'avait pas l'habitude qu'on le remercie alors que c'est son métier d'aider les gens.Il m'adresse un grand sourire touché que je lui rends.

Ermano : Tu es adorable ! Je suis content d'avoir pu aider une femme aussi gentille que toi !

Aslan allait réagir mais son téléphone se met à sonner.Il se relève de son fauteuil et quitte la pièce sans un regard en arrière pour prendre son appel.

Je perds instantanément mon sourire sans même m'en rendre compte.Je sais pas à quoi je m'attendais.Je suis un peu déçu qu'il n'ait pas fait de commentaire mais ça devrait pas me surprendre.

Je ne suis rien.

Ermano : Tu ne devrais pas être triste, ma beauté.

Je le regarde gêné en me rendant compte qu'il m'observe et qu'il a pu voir le changement de mon expression faciale.Je veux pas qu'il comprenne que je suis déçu.Je veux encore moins qu'il comprenne la nature de mes sentiments envers Aslan.

Moi : Je suis pas triste.De toute façon, on s'en fiche de son avis.

J'essaie d'être convaincante mais j'sais qu'il ne me croit pas car j'me croirais pas non plus.Je dois vraiment cesser de quémander son attention.Je dois pas m'abaisser à ça.Lui et moi nous ne venons pas du même monde.

Ermano : Tu sais je l'ai jamais vu comme ça avec quelqu'un ? Je connais Aslan depuis qu'il est gosse et crois moi il aurait jamais fait ça pour n'importe qui.Il a libéré toute sa journée juste pour choisir une robe avec toi, ça ne lui ressemble pas.Et puis, il t'a aidé à porter tes vêtements.

Je le regarde surprise par ce qu'il vient de dire.Mon coeur bat de plus en plus vite.

J'ai été dure avec lui mais c'est vrai qu'il m'a accordé de son temps alors qu'il avait sûrement beaucoup de chose à faire.Certes, il faisait beaucoup de remarque négative sur les robes mais il semblait vraiment investi.

Ermano : Tu sais j'ai travaillé avec beaucoup de femme et je suis capable de remarquer quand une femme n'a pas confiance en elle.J'ai vu que tu te regardais pas beaucoup dans le miroir et que tu passais ton temps à descendre les robes pour pas qu'on voit tes jambes.

Il marque une pause.

Ermano : Tu devrais pas douter de toi.Je t'assure que tu es vraiment belle et ce qui se dégage de toi augmente ta beauté.Tu as un charisme inébranlable.Avec un corps et un visage comme le tien, on devrait pas douter de sa personne.

Si seulement il savait.

Il peut pas comprendre ce qui se trame dans mon crâne.Et puis, je ne peux pas lui en parler.Je ne peux en parler à personne.Je suis véritablement seule.

Ermano attrape mon menton et ancre mon regard dans le sien.Il me fait un grand sourire.Il se dégage de cet homme une lumière inexplicable.En croisant son regard, je peux que oublier ma peine et être bien plus heureuse grâce à l'aura qu'il dégage.

Ermano : J'ai de l'expérience pour ce genre de chose et je peux t'assurer qu'il est fou de toi.Il te le dira pas mais j'ai l'œil pour ce genre de chose.Toutes les tenues qu'il a recalé étaient pas adéquates selon lui parce qu'il veut pas qu'un autre homme te regarde.Il veut te garder que pour lui, comme un trésor.

J'allais répondre mais Aslan entre à nouveau dans la pièce.Il fronce les sourcils en voyant que le styliste me tient le menton.

Aslan : Pourquoi est-ce que tu la touches ?

Sa voix est froide et rempli d'animosité.

Ermano me relâche et fait un petit rire pendant que j'ose pas regarder Aslan après la discussion que j'ai eu avec Ermano.

Ermano : Oh c'est bon ne soit pas jaloux ! Je mange pas de ce pain là ! Tu sais très bien que je suis pas une menace ! Je touchais juste son menton parce qu'elle a la peau douce ! Il y a plus de chance que je couche avec toi qu'avec elle donc détend toi !

Aslan fronce les sourcils et l'assassine du regard pendant que j'esquisse un sourire moqueur.

Aslan : Ferme ta gueule.

Sa voix est une nouvelle fois glaciale.

Il s'approche de moi et il me regarde de haut en bas pendant que j'essaie de calmer les pulsations de mon cœur.

Je sais pas ce qu'il pense de cette robe.Mais, il semble moins la détester que toutes les autres puisque pour les autres au bout de 2 minutes il me disait d'aller me changer.

Aslan : Tu peux prendre celle-ci.

Sa voix est sèche et détachée.On pourrait vraiment croire qu'il en a rien à faire.Mais, les mots de Ermano ne cesse de raisonner dans ma tête.

Est-ce que vous pensez que faire un compliment le tuerait ? Je pense.

Je ne réponds pas et entre à nouveau dans la cabine.Je ferme le rideau et souffle tout en collant ma tête contre le mur.Je me déshabille et j'enfile le peignoir que Ermano m'a fournit pour faciliter les essayages.

J'allais remettre mes vêtements quand le rideau de la cabine s'ouvre. Je croise le regard de Aslan.Je le fusille du regard tout en serrant mon peignoir pour bien dissimuler mon corps.

Moi : Qu'est ce que tu fous ?! Tu vois pas que je suis en train de me changer ?!

Il me regarde avec indifférence et il pose son regard sur les sous-vêtements que Ermano m'a choisi.J'essaie au maximum de ne pas détourner le regard pendant qu'il les analyse.

Moi : Sort d'ici !

Je vais le tuer.

Aslan : Alors c'est ça les sous-vêtements que tu as choisis ? Pourquoi tu les essaies pas devant moi ?

Il se fou de ma gueule ce batard ?! Est-ce qu'il veut que je lui arrache la nuque ?!

Moi : Je vais pas te montrer mes sous-vêtements !

Je cherche du regard Ermano qui pourrait potentiellement m'aider à me débarrasser de cet imbécile mais il ne semble pas être dans les parages.

Aslan laisse percevoir un sourire en coin qui me donne envie de l'étouffer.C'est tellement rare de le voir sourire que ça provoque un flux d'émotion contradictoire en moi.

D'un côté, j'ai envie de lui arraché la tête et de le faire sortir.Mais d'un autre, j'aimerais qu'il continue de sourire toute sa vie et qu'il me laisse percevoir ses fossettes et la lueur qui brille dans ses yeux éternellement.

Aslan : Ermano est allé prendre un appel si c'est lui que tu cherches, ça avait l'air urgent et ça risque de prendre du temps.

Pourquoi est-ce qu'il me dit ça ?! J'ai vraiment l'impression que sa voix est rempli de sous-entendu et j'aime vraiment pas ça.J'ose espérer que je me fais uniquement des films.

Aslan : Bref, des sous-vêtements noirs en dentelle hein ? Ils sont pas hyper couvrant.

Je vais mourir.

Moi : Qu'est ce que tu veux ?! C'est Ermano qui les a choisi ! Si t'es pas content, va te plaindre auprès de lui et dégage de cette cabine !

Il hausse les épaules et il entre dans la cabine puis il ferme le rideau de celle-ci.Je le regarde avec incompréhension tout en essayant de ne pas lui montrer mon trouble.Je me sens mal à l'aise dans un lieu si confinée avec lui.

Aslan : Qui t'a dis que j'étais pas content ?

Il continue de sourire et c'est en train de me rendre folle.Ermano avait raison tout à l'heure.Avec un physique comme le sien, il devrait sourire plus souvent.

Moi : Sort de cette cabine !

Il s'approche de moi et il met son bras juste au dessus de ma tête.Je lève la tête pour le regarder pendant qu'il m'observe avec attention.Je serre de plus en plus mon peignoir pour dissimuler ma poitrine.Mais, j'sens qu'il va foutre la merde. Cette proximité me donne anormalement chaud. Si il sort pas de cette cabine, je suis pas sûr de pouvoir me contrôler.

Aslan : Qu'est ce que t'essaies de cacher ? Tout à l'heure, ça te dérangeait pas de porter ce décolleté plongeant non ?

Je l'assassine du regard et me mord violemment la lèvre pour m'empêcher de sortir toutes les insultes que je pense à son encontre. Je sens que ça peut dégénérer entre nous, comme à chaque fois qu'on se retrouve seul.

Moi : Je t'ai pas demandé ton avis ! Je t'ai dis de sortir alors sors ! Je veux pas que tu regardes mes sous-vêtements et encore moins que tu lorgnes ma poitrine !

Il continue de sourire comme un imbécile et ça m'énerve.Il s'approche encore plus de moi jusqu'à ce que je me retrouve collé au mur.Je sais qu'il est en train de ressentir ma gêne et ça me gonfle.

Si Ermano nous trouve dans cette position, il pourrait se faire des films.Et Aslan prendrait un malin plaisir à m'intimider.Quand on joue à notre petit jeu et qu'on est que tous les deux, ça me dérange pas.Mais, je veux pas que ça s'ébruite. Si ça arrive aux oreilles de Yuri et Angelo, je suis finie !

Aslan : Pourquoi tu stresses ?

Il approche sa main de mes fesses et me rapproche subitement de lui. J'allais lâcher un gémissement mais je me retiens. Je dois avoir l'air de ne pas avoir envie de faire quoi que ce soit avec lui. Je dois le repousser. Le faire sortir.  J'allais lui hurler dessus mais il met sa main sur ma bouche.

Aslan : Enfin des vacances.

Je lui mords la main mais ça semble pas lui faire mal.Il laisse échapper un petit rire puis il ôte sa main de ma bouche.Son rire est fluide et cristallin. Je devrais pas faire ça. Mais, je l'admire pendant quelques secondes avant de détourner les yeux.

Moi : T'es un gros malade !

Ne montre pas ta gêne.

Fait comme si de rien était.

Tu n'es pas perturbée.

Tout va bien dans le meilleur des mondes.

Aslan : Si tu le dis.

Je souffle en essayant de calmer les pulsations de mon cœur.

Moi : Sort avant que Ermano arrive.

Il ancre son regard dans le mien.

Aslan : Si il me voit te baiser, il comprendra peut-être enfin que j'suis pas attiré par les mecs ?

Je le regarde choqué et déboussolé par ce qu'il vient de dire et surtout par le ton sensuel qu'il a employé.

Je sais pas si je dois prendre ça pour une plaisanterie ou pas. Pire encore. Je suis en train d'imaginer la scène et mon bas ventre est en train de faire des siennes. Il faut qu'il s'éloigne. Vite.

Moi : Sort.

Ma voix est moins confiante que tout à l'heure.Il s'approche de moi et il colle son front au mien. Avant même que je puisse réagir, il pose ses lèvres sur les miennes et il m'embrasse passionnément.

Aslan : Putain.

J'ai envie de répondre à son baiser, de poursuivre ce contact. Mais, je dois être forte et le repousser. Mais, il embrasse tellement bien que ma raison me quitte progressivement alors que je sais que ce que je fais n'est pas bien. Il embrasse mes lèvres avec envie et désir. Je grogne et finit par céder et accepter son baiser.

Aslan : Si tu acceptais de reconnaitre ta défaite, ça serait tellement plus simple.

Il sourit contre mes lèvres.

Moi : Reconnais la tienne d'abord et on verra pour la mienne après.

J'attrape sa nuque pour l'approcher de moi et il enroule ma taille avec ses mains pour m'attirer aussi contre lui.

Je le sens contre moi et ça suffit à intensifier la chaleur de mon corps.Il est en train de sourire contre mes lèvres.Je passe mes mains dans ses cheveux et les caresse pendant qu'il se frotte à moi.

Il allait m'ôter mon peignoir quand :

Ermano : Loin de moi l'envie de vous gênez dans votre scène de sexe intense pour concevoir un bébé Dell'Era mais entendre les gémissements de Ayhan et les grognements bestiales de Aslan me mettent assez mal à l'aise.

On l'entend a travers le rideau qu'il n'a pas encore ouvert mais Aslan n'en a rien à faire.Il continue de presser son corps contre le mien et de m'embrasser avec passion comme si il avait pas entendu.

Je le repousse et après plusieurs tentatives pendant qu'on sourit mutuellement il se recule. Si Ermano n'était pas venu, je peux vous assurer que l'issue aurait été différente. Je suis autant frustrée que lui. Ce n'est pas bon. Je reprends mon souffle et on se regarde mutuellement sans rien dire.

Aslan : J'ai besoin d'une douche froide.

Je peux pas m'empêcher de laisser échapper un petit rire face au ton froid qu'il vient d'employer.Il souffle et sort de la cabine pour me laisser me changer.Je me change rapidement et sort de la cabine.

Ermano : Me regarde pas comme ça ! C'est pas de ma faute si vous avez pas trouvé mieux comme endroit que ma cabine !

Aslan allait le repousser violemment mais j'attrape instinctivement son bras pour l'empêcher de le faire.Il pose son regard sur ma main qui le tient sans rien dire.Quand je m'en rends compte, je retire ma main en essayant de dissimuler ma gêne.

Aslan : Boucle la, Ermano.

Ermano nous regarde puis il explose de rire.

Ermano : Non mais j'hallucine ! Dans une cabine ?! Et après ça sera où ?! Dans les transports ?! Emmène ta femme dans un hôtel de luxe et aller faire vos affaires là-bas !

Aslan : Est-ce que tu veux que je te tue ?! Je t'ai dis de la boucler !

Ermano : C'est la frustration qui te rend aussi désagréable ? On se calme.

Je laisse échapper un rire.Aslan me fusille du regard et je le regarde innocemment.Ensuite, Ermano s'approche de moi et dépose ses mains sur mes épaules en faisant un grand sourire lumineux.

Ermano : J'ai choisi des escarpins noir pour cette robe ! Tu vas les essayer et on va travailler ta marche avec !

J'hoche la tête.Il part chercher les escarpins qu'il me tend.Le talon est tellement fin que j'sais dès à présent que j'aurais du mal à marcher avec.Il me les tend puis je les mets.

Je commence à essayer de marcher avec mais c'est vraiment difficile.J'allais tomber et m'écraser au sol quand Aslan m'attrape par la taille pour me maintenir debout.Je le regarde surprise pendant qu'il me lance un regard rempli d'indifférence.

Ermano : Vous êtes tellement mignon ensemble !

Il laisse échapper un petit rire pendant que Aslan le fusille du regard.Aslan me relâche en veillant à ce que j'ai bien tous mes appuis.Puis, il se recule légèrement de moi. J'ôte les escarpins et les donne à Ermano, j'en mettrais d'autre.

Ermano dépose les escarpins puis il pose ses mains sur mon épaule tout en ancrant son regard dans le mien.

Ermano : J'ai pensé à quelque chose qui pourrait peut-être te plaire.

Je lui lance un regard intrigué.

Moi : Ah bon ?

Il hoche la tête.

Ermano : Je me disais que tu aimerais peut-être être mannequin pour moi.J'étais sérieux tout à l'heure quand je disais que je te trouvais vraiment très belle.J'aimerais beaucoup que tu portes mes collections de robe et que tu fasses des défilés pour moi.

Il fait un grand sourire.

Ermano : Si ça fonctionne bien, tu pourras même te faire repérer par d'autres stylistes qui te proposeront du travail.Le mannequinat est un métier qui rémunère très bien, tu pourras pleinement assurer tes besoins.

Je le regarde choquée par ce qu'il vient de dire.J'ai jamais pensé à devenir mannequin.Les femmes qui travaillent dans ce milieu sont beaucoup plus fine que moi et elles sont dotés d'une beauté incroyable.Et puis, elles dégagent tellement de confiance en elle que c'est fascinant.

Aslan attrape Ermano par les épaules et le repousse pour qu'il ne tienne plus mes épaules.J'ai même pas le temps de réagir qu'Aslan se tient à côté de moi, face à Ermano.Il fusille du regard Ermano tout en mettant les mains dans les poches de son pantalon.

Aslan : Il en est tout simplement hors de question.Ce milieu est sale et il se passe trop de trucs dedans.Les femmes sont souvent traités comme des objets et les hommes qui travaillent avec elles en profitent pour abuser d'elle.Elle ne manque pas d'argent.Elle n'a pas besoin de travailler.

Je le regarde surprise par ce qu'il vient de dire.

Ermano : Elle sera sous ma surveillance.Il ne lui arrivera rien.Je t'assure qu'elle sera bien entourée.Je sais que ça peut poser problème à un homme comme toi que sa femme se balade en maillot de bain ou en robe légère devant des gens mais....

Aslan : Je viens de te donner ma réponse t'es sourd ou quoi ? Elle le fera pas.Tu veux que j'utilise mon katana pour trancher ta tête ? Tu comprendras peut-être mieux comme ça ?

Je m'approche de Ermano et lui adresse un petit sourire qui se veut réconfortant en voyant la déception dans son regard.

Moi : Je suis désolé mais ça m'intéresse pas.J'aime pas être sous le feu des projecteurs.Mais, merci d'avoir pensé à moi.Je trouve ça vraiment gentille de ta part et tu peux pas savoir comment ça me fait plaisir.










{....}











Quelques heures plus tard.....













VILLA DELL'ERA








*20h04







Aslan : Tu ne parles et tu ne regardes personne.

Je lève les yeux en l'air et ne lui répond pas.Je connais déjà toutes les règles.J'ai pas besoin qu'il me les rappelle.

Je porte ma robe vert foncé pendant qu'il porte un smoking noir qui va à ravir avec son corps musclé.Ses cheveux sont attaché en une demi queue de cheval dont quelques mèches retombent à l'avant.

Il est vraiment beau mais je ne lui dirais pas.

Nous sortons de la villa puis nous montons dans sa voiture.Il démarre en trombe.Le trajet se fait en silence.Je me mets à observer le paysage en espérant pour que tout se passe bien durant cette soirée.J'aimerais vraiment éviter une catastrophe pour une fois.

Nous roulons depuis une bonne dizaine de minutes et nous arrivons près de la ville.Aslan freine en urgence.Je le regarde avec incompréhension et mon regard se pose sur le petit garçon qui vient de ramasser un ballon juste devant la voiture.

Aslan sort de la voiture et il se dirige en courant vers le petit garçon.Je sors aussi de la voiture et me dirige vers eux.Aslan vient de se baisser pour être à la hauteur du jeune enfant qui doit avoir 10 ans tout au plus.

Je remarque qu'il est accompagné d'un groupe de garçon et de petite filles.Ils ont été impressionnés par Aslan et par la voiture qu'il conduit alors ils sont resté sur le côté à nous observer avec curiosité.

Aslan : Tu dois faire attention quand tu ramasses ton ballon.Si je t'avais pas vu, tu serais mort tu comprends ?

Sa voix est tellement bienveillante que ça me surprend.Pourtant, ça devrait pas m'étonner.Son comportement vis à vis des enfants et des adultes est vraiment différent.

Lui : Je suis désolé, monsieur.

Sa voix est tellement attendrissante et faible que ça me fait échapper un petit sourire.

Aslan : C'est pas grave mais fait attention la prochaine fois.

Aslan se relève.Son regard se pose sur moi et le petit sourire que je fais mais il ne dit rien.Je croise le regard du petit garçon qui me fait un grand sourire.Je lui rend son sourire et lui fait un signe de la main.

Petit garçon : Vous êtes trop belle, madame.

Je le regarde choqué.Je m'approche de lui et lui fait un grand sourire.Puis, je lui caresse les cheveux tout doucement.

Moi : Merci, c'est gentil.Toi aussi tu es très beau.

Je vois tous les enfants avec qui il était en train de jouer qui s'approchent de moi et qui commencent à m'encercler.Ils se mettent tous à me complimenter sur ma robe, sur mes cheveux, sur mon visage et même sur ma couleur de peau.

C'est tellement étrange.

Je les regarde troublé et leurs réponds timidement.Je sens le regard de Aslan sur moi alors je le regarde.Il est installé sur le capot de sa voiture.Il est en train de m'observer mais il ne laisse rien percevoir.

Je remercie chacun des enfants et j'allais me diriger vers Aslan pour retourner dans la voiture quand une petite fille me demande si je peux me baisser.J'hoche la tête et me baisse pour être à sa hauteur.

Elle : Vous êtes la plus belle princesse que j'ai vu de toute ma vie, madame.Et le monsieur avec les yeux de deux couleurs c'est votre prince ?

Je la regarde mal à l'aise.Elle me regarde avec une lueur dans les yeux, la lueur de l'innocence qui croit encore à ce genre de conte de fée.Elle est encore trop jeune pour se rendre compte que la vie est rempli de déception.

Je sais qu'il est en train d'analyser du coin de l'œil.Je sais aussi que même si il est loin et que je chuchote il entendra parfaitement ce que je vais dire à cette fillette.

Je caresse la joue de la petite et lui adresse un grand sourire qui se veut remplit d'espoir pour l'avenir.J'aurais voulu qu'on me donne de l'espoir quand j'avais son âge mais ça n'a pas été le cas.

Moi : Oui c'est mon prince.Il est souvent en colère contre moi mais il me sauve toujours des méchants monstres.

Elle hoche la tête et elle sourit.Je me redresse et fait un signe de la main aux enfants pour partir.Je me dirige vers Aslan qui est adossé à son capot.Son regard ne cesse de me détailler.Mais, il ne dit rien et c'est pour le mieux.

Il monte dans la voiture et il attend que j'ai mis ma ceinture puis il démarre.

Après une trentaine de minute, nous arrivons sur l'autoroute.Aslan est concentré sur la route et sur ses contrôles pendant que j'observe le paysage tout en souriant.L'Italie est vraiment un pays magnifique, j'aimerais bien visiter les autres villes.

D'un coup, il se met à froncer les sourcils et je vois son pied appuyer sur l'accélérateur à fond.Je le regarde avec incompréhension lorsque je ressens toute sa colère à travers son visage.

Ses pupilles sont dilatées, sa mâchoire est contracté, ses mains sur le volant tremblent de rage, ses yeux vairons ne laissent percevoir que de la rage et de la haine.

Moi : Qu'est ce qui te prend ? Est-ce que ça va ?

Il ne me répond pas.Il continue d'appuyer sur l'accélérateur à fond comme si j'étais pas présente.Je vois les vitesses de la voiture défiler et j'sens mon cœur tambouriner contre ma poitrine.

Moi : Aslan ! Tu vas trop vite !

Je lui hurle dessus mais il ne semble plus m'entendre, c'est comme si il s'était déconnecté.Mais, il n'a pas le droit de se déconnecter en pleine autoroute.Il va tellement vite que le vent frappe nos visages et j'peux même pas voir le paysage.

Moi : Stop ! Arrête la voiture !

Il m'entend toujours pas.Son pied veut pas quitter ce putain d'accélérateur. La voiture continue d'aller à une allure impressionnante qui m'empêche de tenter le moindre mouvement.

Moi : Ça suffit ! On va mourir !

Il continue de fixer la route sans même daigner me regarder.Pourtant, il doit ressentir et entendre ma crainte dans ma voix.

Moi : Enlève ton pied de l'accélérateur !

Il m'écoute pas.J'ai l'impression que plus je parle et plus il augmente la vitesse mais c'est pas le but de mes paroles.J'attrape subitement son bras et je me mets a le secouer mais en faisant ça la voiture prend plusieurs trajectoires différentes.

Moi : Aslan, ça suffit ! On va mourir si tu continues ! Calme toi !

Il pose son regard sur moi furtivement puis sur ma main qui tient son bras.Il enlève son pied de l'accélérateur et tourne le volant pour qu'on puisse avoir une trajectoire normale.Je souffle de soulagement et le regarde avec incompréhension mais il ne dit rien.

Moi : Est-ce que ça va ?

Il ne répond pas.

Je souffle et j'allais ôter ma main de son bras mais il me lance un regard qui me stoppe.Il s'agissait pas d'un regard menaçant ou hostile mais j'saurais pas l'expliquer.

J'ai la sensation que ses yeux me demandent de garder ma main sur son bras.Mais, ça peut pas être ça.Je garde ma main sur son bras et attend qu'il me demande de l'enlever.Mais, il ne le fait pas alors je la conserve.

Qu'est ce qui a bien pu le mettre dans cet état ?











{....}













Quelques minutes plus tard....













*21h02













Nous arrivons au lieu du mariage.Il s'agit d'une grande salle de réception.Je suis tellement heureuse d'assister à un événement comme celui-ci mais j'essaie au maximum de dissimuler ma joie.

Aslan : N'oublie pas ce que je t'ai dis.

Je lève les yeux en l'air et ne lui répond pas.Il me tient par la taille fermement.Nous rentrons à l'intérieur de la villa.Toutes les personnes semblent être aisées financièrement.

Des serveurs courent un peu partout pour servir du champagne et des apéritifs.Je suis vraiment impressionné par tout ce monde mais Aslan semble avoir l'habitude puisqu'il est indifférent.

Plusieurs personnes viennent le saluer.Je me tiens à côté de lui et sourit uniquement en essayant d'avoir l'air le plus à l'aise possible.Dès qu'un homme tente de me faire la conversation, Aslan le fusille du regard et l'homme s'enfuit.

J'aperçois le marié et la marié qui se dirige vers nous avec un grand sourire.Aslan semble moins hostile en les voyant.Le marié tient sa femme par la taille tout en nous souriant.

Elle est blonde, avec les cheveux bouclés coiffé en un chignon.Elle doit avoir la vingtaine.Elle a les yeux bleues, le nez droit, les lèvres pulpeuses.Elle est maquillé légèrement mais elle est tellement belle.Et puis, sa robe est exceptionnelle et lui va très bien.Il s'agit d'une belle robe longue avec une gigantesque traîne blanche.

Il est brun, avec les yeux marrons foncées, les cheveux court, le nez droit et des lèvres légèrement fine.Il porte un smoking noir accompagné d'une chemise blanche.Il doit lui aussi avoir la vingtaine.

Ils ont l'air vraiment heureux ensemble et ça à l'air d'être un mariage d'amour.J'me demande comment ça se serait passé si notre mariage avec Aslan avait été réel.J'aurais voulu avoir le même regard rempli d'euphorie et de fierté que cette femme.

Elle : Aslan ! Nous sommes content que tu aies pu venir !

Lui : Je savais que tu viendrais ! T'allais pas me faire le coup de pas venir à mon mariage !

Aslan souffle mais laisse échapper un petit sourire.

Aslan : Je suis venu parce que tu as vraiment insisté, Alessandro.Tu sais très bien que ce genre de fête ne sont pas mon truc.Toutes mes félicitations à vous deux.

Alessandro : Merci d'être venu, ça me fait vraiment plaisir.

Alessandro se tourne vers moi et me tend la main.Aslan hoche la tête mais j'le regarde avec indifférence car j'espère vraiment qu'il croyait pas que j'attendais son accord pour serrer cette main.Je fais un grand sourire et lui serre la main.

Alessandro : Tu dois être Ayhan, on a beaucoup entendu parler de toi !

Je suppose que c'était en mal.

Sa femme me serre aussi la main.Elle est vraiment dotée d'une beauté incroyable et elle respire la gentillesse.

Elle : Tu es encore plus belle que ce que je pensais ! Je suis Elisa ! Ravie de te rencontrer !

Je lui adresse un grand sourire.

Moi : Merci.Je suis Ayhan.Toutes mes félicitations à vous deux.Tu es vraiment magnifique.

Elle me lance un sourire rayonnant.

Elisa : Merci beaucoup ! Tu es vraiment super belle ! On nous avait dis que la femme de Aslan était belle mais je pensais pas que c'était à ce point ! Je comprends mieux pourquoi il veut pas te montrer !

Elle fait un grand sourire.Je la regarde mal à l'aise.Aslan la regarde puis il se met à gratter ses cheveux et il regarde le plafond.J'ai cru voir des rougeurs sur ses joues qui traduisent sa gêne.

Il est mignon.

Puis, des invités les appellent alors ils sont contraint de nous laisser.J'ai même pas le temps de souffler qu'un homme vient se présenter à nous.Mais, son regard ne m'inspire pas puisqu'il dispose du même regard que les monstres que j'ai côtoyé durant ma vie.

Lui : Ravi de vous rencontrer Madame Dell'Era.J'avais hâte de pouvoir faire votre connaissance comme l'Italie toute entière.

Je presse mon corps contre celui de Aslan et il semble le remarquer.Cet homme pose un regard furtive sur la fente de ma robe qui s'est relevé.

J'allais la baisser mais Aslan passe sa main dessus pour dissimuler ma peau nue tout en fusillant du regard cet homme.J'ouvre grand les yeux de surprise en voyant sa main posée fermement sur ma fente.

Aslan : Commence à regarder ce qui t'appartient avant que je t'arrache les orbites des yeux.

Cet homme nous regarde choqué puis il s'en va dans un mot.Je souffle de soulagement en le voyant s'éloigner.Aslan relâche ma fente sans m'adresser un seul regard.

Il se retrouve rapidement à parler à l'ensemble des personnes présentes avec moi accroché à son corps.

Je ressens des douleurs au niveau de mes morsures mais j'essaie au maximum de feindre l'indifférence.Les chiens sauvages ne m'ont pas ratés.

J'ai besoin d'aller m'assoir quelques minutes dans un lieu isolé.Je me sens étouffé avec tout ce monde autour de moi.J'ai vraiment besoin de respirer.

Je fais signe à Aslan que je vais au toilette.Il relâche son emprise sur mon corps et hoche la tête.Je quitte la salle de réception et me dirige vers le long couloir qui permet d'accéder aux autres pièces.

Je souffle de soulagement et m'assois sur le sol pour reprendre mon souffle et soulager mes douleurs.J'aurais peut-être dû aller à l'hôpital ou accepter qu'on me soigne.Mais, les hôpitaux et les médecins me terrifient depuis que je suis gamine.

Je ressemble à une gamine qui a peur de tout.

Le traitement que le médecin à Scampia m'a infligé durant toutes les années où j'ai vécu là-bas n'a fait que augmenter ma haine et ma crainte des hôpitaux.Il s'est amusé à me martyriser et à m'humilier tellement de fois qu'il m'a fait perdre les brides de confiance que j'avais en la médecine.

Mais, je peux pas en parler.

J'ai tellement honte, tellement honte de moi.

Je suis tellement pathétique.

J'allais me relever quand je tombe sur la silhouette de l'homme qui s'est amusé à me mater devant Aslan.

Lui : C'est dangereux pour une femme aussi belle que toi de te trouver seule ici.Tu sais pas sur qui tu peux tomber.Tu as de la chance d'être tombé sur moi.

J'arque les sourcils et le fusille du regard.Je déteste son intonation et son regard.J'allais me relever du sol pour partir avant de lui en mettre une alors que ce n'est ni le lieu ni le moment.

Lui : Où est-ce que tu comptes partir ? Je t'ai pas autorisé à bouger.

Ce fils de pute ose tenter de toucher ma jambe à travers ma fente.Je le repousse brutalement.

Pourquoi le consentement n'existe pas pour eux ? Personne ne devrait avoir le droit de toucher, de regarder sans notre consentement.

Lui : Qu'est-ce qui se passe ? Quand on s'habille comme une allumeuse, on assume !

Il m'assassine du regard, visiblement touché dans son ego par le fait que je l'ai repoussé.

Je suis fatiguée.

Fatiguée de me battre pour ne pas finir blessée.

Fatiguée de me prendre des coups.

Fatiguée de devoir me soigner à chaque nouvelle blessure.

Fatiguée de ne pas pouvoir être tranquille.

Pourquoi est-ce que j'ai pas le droit à la paix ?

Je ne la mérite pas c'est ça ?

J'ai commis des atrocités, c'est pour ça n'est ce pas ?

C'est ça mon destin ?

Moi : Dégage, tout de suite.

Il laisse échapper un rire nerveux.

J'ai même pas le temps de réagir que cet homme se retrouve brutalement collé contre le mur.Aslan se tient derrière lui et le maintient fermement par le bras.Son regard n'est que mépris et colère.

Je le regarde choquée pendant que cet homme est en train de se tétaniser face à la poigne de l'homme aux yeux vairons.

Aslan : Je t'avais dis quoi tout à l'heure ?

Sa voix est froide.

Il s'approche de son oreille et lui murmure quelques mots que je suis incapable d'entendre.Cet homme pâlit immédiatement pendant que Aslan relâche son emprise sur son corps.

Lui : Je...Je suis vraiment...vraiment....désolé Madame Dell'Era.

Il s'en va en courant pendant que je le regarde avec incompréhension.Aslan me regarde attentivement puis il se courbe pour être à ma hauteur et il me tend sa main pour m'aider à me relever.

Qu'est-ce qu'il a pu dire à cet homme ?

Je regarde sa main et son visage qui est si proche du mien.Je m'approche de lui et le prend dans mes bras.Il est surprit mais il ne me repousse pas.

Il ne comprend pas.

Moi non plus.

Je pose ma tête au dessus de son épaule.Il pose sa main sur mon dos qu'il tapote légèrement dans un signe réconfortant.

Aslan se met à me serrer dans ses bras sans rien dire.Il n'est pas habitué à ce type de faiblesse de ma part.Mais, j'ai besoin de ses bras, de sa chaleur et de son réconfort pour oublier.

Je dois oublier.

Pour survivre, il le faut.

Je recule légèrement de lui pour observer son visage.Il est perturbé par mon attitude, il essaie de lire en moi mais il ne peut pas.Nos deux regards se mêlent l'un à l'autre.

Aslan : Est-ce que ça va ?

Sa voix semble être teinté par l'inquiétude même si il feint le détachement.Mes yeux ne doivent laisser percevoir que ma tristesse.J'aimerais répondre mais j'ai vraiment peur de fondre en larme.

Je pose tout doucement ma main sur sa joue.Il me regarde surprit mais il ne dit rien.Instinctivement, comme un besoin vital, je pose mes lèvres sur les siennes.

Ce n'est pas un baiser sensuel ou passionnel.

Il s'agit d'un baiser réconfortant.

Je me recule de lui tout doucement et ôte ma main de sa joue.Il pose tout doucement sa main sur ma tête.Je lui adresse un petit sourire triste.

Aslan : Qu'est-ce qui se passe ? Tes yeux ne sont pas comme d'habitude.

Avant même que je puisse répondre, on entend des coups de feu.On se retourne simultanément et on se relève.Il attrape ma main et nous partons en courant dans la salle de réception.Nous apercevons des hommes armés de mitraillettes qui tirent à l'aveuglette.

Toutes les personnes présentes se mettent à courir, à hurler et à se cacher sous les tables.Aslan grogne, il serre de plus en plus ma main.Il se met à courir pour nous mettre derrière l'un des pilier de la pièce.

Une pluie de balle retentit entre les hommes qui détiennent les mitraillettes et qui sont couvert par des gilets pare balle contre les hommes de Alessandro qui essaient au maximum de protéger tout le monde mais de nombreux cadavres sont à déplorer.

Aslan sort deux de ses armes et se met à tirer dans la direction des hommes armés des mitraillettes.Je regrette amèrement d'avoir écouté Aslan et de ne pas avoir prit mes armes.

Aslan : Cache toi avec les autres !

Quoi ? Comment est-ce qu'il peut penser que je vais le laisser ici ? Je suis pas très utile sans mes armes mais j'serais pas tranquille si j'me sauve et j'le laisse.

Je sais qu'il a pas besoin de moi.

Mais...

J'ai besoin de lui.

De le savoir en sécurité.

Moi : Et toi ?!

Aslan : Je vais aider les hommes de Alessandro !

Évidemment, il faut toujours qu'il en fasse qu'à sa tête.Je trouve ça ironique que ça soit moi qui dise ça.

Moi : Je reste avec toi !

Il me fusille du regard puis il me regarde avec incompréhension pendant que je le regarde déterminée.Je ne partirais pas sans lui, il va devoir s'y faire car je ne changerais pas d'avis.

Aslan : Non va t'en ! Part maintenant et cesse de faire la conne ! Je t'ai donné un putain d'ordre ! Va te mettre à l'abri !

Moi : Je ne t'entends pas !

Je sais que c'est une attitude puérile de faire semblant de ne plus rien entendre.Mais, il devrait savoir qu'il me fait plus peur et que je le laisserais pas me protéger.

Il m'assassine du regard tout en continuant de tirer de tous les côtés.Puis, il me tend l'une de ses armes que je prends rapidement.Je me tiens à ses côtés.Nous commençons à tirer sur eux tout en nous protégeant derrière le pilier en pierre.

Aslan : Regarde bien où tu vises !

J'hoche la tête.

Moi : Toi aussi !

Il me plaque subitement contre le pilier et il ancre son regard dans le mien tout en observant nos assaillants.J'ai l'impression de percevoir de l'inquiétude dans son regard.Mais, je veux qu'il s'inquiète pour lui et non pour moi.

Moi : Fait attention, Aslan.

Il semble surprit mais il hoche tout doucement la tête et on continue de tirer sans s'arrêter.On remets des recharges, on tire et ça devient machinale.Ils seront bientôt tous mort puisqu'ils sont plus très nombreux mais il faut qu'on puisse les tuer avant qu'ils nous tuent.

Je pose brièvement mon regard sur Aslan et il est en train d'observer quelque chose.

Je plisse les yeux et ouvre grand les yeux de surprise lorsque je vois la petite fille qui doit être âgée de 4 ans tout au plus qui était caché en dessous d'une table et qui est en train de se faufiler à l'extérieur de cette table puisqu'elle ne comprend pas ce qui se passe et le danger qui plane.

J'ai même pas le temps d'agir qu'Aslan court dans la direction de l'enfant.Il est complètement à découvert, il a même pas réfléchi avant d'agir.De base, c'est moi qui fait des trucs aussi inconscient.

Il continue de tirer avec son arme.Il attrape la petite fille et la porte dans ses bras puis il court dans ma direction.Il me donne la fillette dans les bras et je la prends.

Il allait se mettre derrière le pilier pour se protéger mais une balle atteint son épaule et il lâche un grognement de rage.J'ouvre grand les yeux de surprise tout en perdant mes moyens en le voyant blessé.

Aslan : Fait chier !

J'attrape immédiatement son corps pour le dissimuler derrière le pilier et éviter qu'il se fasse cribler de balle.Mais, le sang se met à couler abondamment de son épaule.Je le force a s'assoir et il me regarde en essayant de pas montrer de signe de douleur.

Moi : Ça va aller, Aslan.C'est qu'une petite blessure de rien du tout.

Je suis pas en train de le rassurer puisqu'il ne semble éprouver aucune crainte.Mais, j'ai besoin de me rassurer moi même pour éviter de paniquer.

J'entends plus d'impact de balle et je comprends que le dernier ennemi s'est fait abattre.J'aperçois une femme courir vers la petite fille qu'Aslan a sauvé.Elle la prend dans ses bras en nous remerciant mais je suis trop préoccupé par l'état de Aslan.

Aslan : C'est rien du tout.

Il est transpirant et son épaule semble vraiment lui faire mal.Il essaie de la bouger mais il n'y arrive pas.Je m'approche de lui et essaie de calmer les pulsations de mon cœur.

Moi : Du sang coule de ton épaule et tu me dis que c'est rien ?!

Je lui retire sa veste de costume et déchire le haut de sa chemise qui est imbibée par le sang.La balle a vraiment pénétrer à l'intérieur.Il va falloir qu'il se fasse soigner le plus vite possible.

Je prends sa veste et presse contre la blessure pour éviter une hémorragie.Je suis tellement angoissé que mes mains se mettent à trembler.

Aslan : Respire.

Il me regarde et il met sa main par dessus la mienne pour faire cesser mes tremblements tout en appuyant sur sa blessure.Sa main recouvre totalement la mienne pendant que nos regards sont mêlés l'un à l'autre.

Aslan : Cesse de stresser, c'est une blessure sans importance.

Alors pourquoi est-ce que son épaule continue de saigner autant ?! L'hémorragie veut pas s'arrêter alors que j'appuie dessus depuis plusieurs minutes ?! 

Moi : Le sang veut pas s'arrêter de couler.

J'arrive même plus à le regarder dans les yeux car j'sais que si il croise mon regard, il comprendra.Il comprendra que je suis terrifié pour lui et que j'suis sur le point de craquer.

Je veux pas perdre à nouveau quelqu'un.

Il s'agit d'une balle à l'épaule mais j'sais qu'elle peut s'infecter et qu'elle peut causer des dommages irréversibles.Et puis, ça me fait mal de le voir souffrir même si il ne le dit pas.

Je veux pas qu'il souffre.

Aslan : Calme toi t'entends ? Respire.

J'hoche frénétiquement la tête.

Je dois me ressaisir.

Moi : Je vais appeler Jallal, il va venir nous chercher.

Aslan ancre son regard dans le mien.

Aslan : Non.

Je le regarde avec incompréhension.

Aslan : Emmène pas ma famille ici, c'est dangereux.Des autres tireurs vont peut-être débarquer et je veux que personne soit blessé t'entends ? Ne préviens personne.

Évidemment, il veut protéger les siens car il sait qu'il est pas apte à les défendre à cet instant.Il supporterait pas de voir l'un de ses frères blessés et de rien pouvoir faire pour eux.Mais, c'est pas le moment de penser à ça.

Il laisse échapper un grognement en essayant de se relever à nouveau.Mais, il est impossible de le faire.

Aslan : Tu devrais partir.Sauve toi avant qu'ils arrivent.Je peux pas me lever, la balle qui s'est logé à mon épaule m'empêche de bouger.

Sa voix est glaciale mais elle est pas aussi hostile que d'habitude.J'ouvre grand les yeux de surprise à l'entente de ce qu'il vient de dire.J'arrive pas à croire qu'il puisse croire que j'serais capable de faire ça.

Ils peuvent arriver par millier que ça m'empêcherait pas de l'emmener se faire soigner.Ma vie a peu d'importance mais la sienne est tellement importante pour tellement de monde.

Moi : Qu'est ce que tu racontes ?! Je vais pas te laisser ici ! Je vais nous sortir de ce bordel ! Je....

Je vois que ses yeux commencent à se fermer progressivement.J'essaie de le secouer légèrement mais il commence à transpiré de plus en plus et à cligner des yeux.

Aslan : Je compte sur toi pour survivre, civilé.N'oublie pas que ta vie m'appartient totalement.

Il m'adresse un petit sourire en coin tout en observant mon visage comme si il essayait de se rappeler des traits de celui-ci.Puis, il ferme les yeux.

J'essaie de le réveiller mais impossible de le faire ouvrir les yeux.Il faut qu'on sorte d'ici, tout de suite.Mais, je peux pas appeler Jallal car Aslan avait raison.

Je relève la tête.Mon regard se pose sur l'homme qui se tient à l'embrasure de la porte et qui m'adresse un signe de la tête tout en faisant un petit sourire narquois.En le voyant, mon sang ne fait qu'un tour et la peur envahit immédiatement mon esprit.

Ses cheveux sont bruns et ébouriffée.Il a le teint pâle, les yeux marrons foncées en amande et un nez droit.

Terzo.

Alors c'est lui qui est responsable de cette fusillade à ce mariage ? Mais pourquoi ?

J'allais attraper l'arme de Aslan pour le dissuader de s'approcher en lui tirant dessus mais il s'en va tellement rapidement que j'ai même pas eu le temps de l'attraper.J'ai pas le temps de lui courir après, c'est pas le moment.

Je dois me débrouiller seule.

Je passe le bras de Aslan autour de mon épaule et le force à se relever.Mais, il est bien plus lourd que moi alors c'est particulièrement difficile.

Je vais réussir.






{....}










VILLA DELL'ERA









*00h23









J'arrive à la villa avec Aslan complètement inconscient que je tiens comme je peux.Je suis essoufflée et mon dos me fait atrocement mal mais je ne laisse rien paraître.

Quand le regard de Jallal, Angelo et Yuri se posent sur moi ils me regardent choqué.Angelo est tétanisé face à l'état de Aslan.

Jallal court dans ma direction et attrape son frère pour m'éviter de le porter.Je me sens tout de suite moins lourde mais j'ai toujours cette pression au cœur qui ne cesse pas de grandir.

Jallal : Qu'est ce qui s'est passé ?!

Yuri : Il saigne ! C'est quoi ce bordel ?!

Respire.

Moi : Je...Il y a eu une fusillade au mariage.Aslan est parti chercher une petite fille, elle était à découvert et il s'est fait tirer dessus à l'épaule.Mais...Mais, il a sombré dans l'inconscience.Terzo...Terzo était présent.

Ma voix est faible et pratiquement inaudible mais je sais qu'ils ont compris.Ils serrent simultanément tous les poings tout en regardant Aslan inquiet.

Jallal : Yuri appelle le médecin ! Dis lui de se dépêcher de venir ! Angelo aide moi on va le coucher dans sa chambre !

Ils hochent tous les deux la tête.Jallal et
Angelo se dirigent vers les escaliers pour monter Aslan.Tandis que, Yuri appelle le médecin en le menaçant pour qu'il arrive le plus rapidement possible.












{...}










Quelques heures plus tard.....






VILLA DELL'ERA







*2h02








Après plusieurs minutes, le médecin est arrivé et il a soigné Aslan.Il nous a dit que ce n'était pas si grave que ça en avait l'air et qu'il allait s'en remettre.Il a aussi dit qu'il allait avoir besoin de repos et qu'il allait sûrement prendre du temps à se réveiller.

Je suis assise juste à côté de son lit sur le sol adossé à un mur.Il est encore en train de dormir.Son torse est nu et son épaule est entièrement bandé.Je m'approche instinctivement de lui et pose ma tête contre son torse pour entendre les battements de son cœur.

Lorsque je les entends, je laisse échapper un soupir de soulagement.Je me recule et retourne m'assoir contre le mur.La porte de sa chambre s'ouvre sur Yuri qui me regarde attentivement.

Il s'approche de moi et pose sa main sur mon épaule.Ensuite, il regarde son frère.Je sais qu'il est inquiet mais qu'il souhaite pas me le montrer.

Yuri : Tu devrais aller te changer.On va veiller sur lui avec les autres.Va prendre une douche et dormir un peu.Cette soirée à été éprouvante pour toi aussi, Ayhan.

Comment est-ce que je pourrais aller prendre une douche et dormir alors qu'il est pas encore réveillé ?

Je me le pardonnerais jamais si il lui arrive quelque chose.J'ai tellement peur que durant la nuit il se passe un truc que je pourrais même pas dormir paisiblement.

Moi : Je veux pas.Je vais attendre qu'il se réveille.Ne t'inquiète pas pour moi.Je suis même pas fatiguée.

Je laisse échapper un petit sourire triste.

Moi : Il a sauvé cette gamine et il s'est fait tiré dessus.Il m'a demandé de partir sans lui comme si j'allais le faire.

Il devrait me connaître maintenant.Il devrait savoir que j'abandonnerais jamais quelqu'un pour sauver ma vie.Aslan va s'en sortir et il va sûrement m'insulter pour lui avoir désobéis.Mais, l'important c'est qu'il s'en tire indemne.

Yuri : Ayhan, t'es en train de trembler.Il faut que tu te calmes et que tu respires.Tu dois pas te mettre dans des états comme ça.

Je me rends compte que mes mains sont en train de trembler.J'essaie de calmer mes tremblements et les pulsations de mon cœur mais c'est plus difficile que prévu.

Moi : Désolé, je fais pas exprès.

Il m'adresse un petit sourire triste.

J'avais promis de plus perdre personne.

Je dois tenir cette promesse quoi qu'il m'en coûte.

Yuri : Tu l'as porté de la voiture jusqu'ici hein ? C'est aussi toi qui l'a porté de cette salle jusqu'à sa voiture ?

J'hoche la tête.

Yuri : Ça se voit que tu as mal au épaule même si t'essaies de pas le montrer.

En effet, j'ai mal au épaule mais je veux pas qu'il s'inquiète pour moi.Je suis pas encore complètement guérie depuis mon attaque par les chiens sauvages mais j'avais assez de force pour le maintenir.

Moi : Ne t'inquiète pas pour moi, c'est rien de grave.C'est pas moi qui me suis pris une balle et qui est inconsciente.

Il continue de m'observer pendant que mon regard ne dévie pas du corps inerte de son frère.

Yuri : Pourquoi est-ce que tu nous as pas appeler ? On serait venu vous cherchez.

J'avais prévu de le faire.Mais, je voulais pas désobéir à Aslan.En voyant Terzo, j'ai su qu'Aslan avait peut-être raison et qu'il s'agissait peut-être d'un piège.Je pouvais pas impliquer les autres sans être sur que tout était bien sécurisé.

Moi : Aslan voulait pas vous mettre en danger.Il craignait qu'ils vous arrivent quelque chose.

Il souffle.

Yuri : Il changera jamais celui-là.

J'hoche la tête.Yuri attrape ma main et la serre dans la mienne.Ensuite, il se met à regarder son frère tout en souriant.Je peux percevoir tout l'amour, le respect et l'admiration qu'il éprouve à son égard même si ils se chamaillent souvent.

Yuri : Il va s'en sortir, tu verras.Aslan est l'homme le plus fort que je connaisse.Il est mon grand frère, celui qui combattait les monstres dont j'avais peur quand j'étais petit.Je sais que ça va aller.Je crois en lui, crois aussi en lui.

Il augmente sa pression sur ma main.

Yuri : Tu ne dois pas t'en vouloir de ce qui s'est produit.C'est pas parce que t'étais avec lui que tu es responsable de cet incident.Personne ne t'en tiendra jamais rigueur.Ça aurait pu arriver à n'importe lequel d'entre nous.Il faut beaucoup de courage pour faire ce que tu as fais.Tu l'as maintenu et tu l'as sorti de ce bordel, toute seule.Tu peux être vraiment fière de toi, autant qu'on est tous fier de toi ici.

Je le regarde touché par ce qu'il vient de dire pendant qu'il m'adresse un grand sourire sincère.

Moi : Merci beaucoup Yuri.

Je lève les yeux en l'air pour éviter de fondre en larme.On m'avait rarement dis des mots aussi chaleureux, ça suffit à réchauffer mon petit cœur qui a tant souffert.

Yuri : Va te reposer un peu, Ayhan.Je te promets que je te préviendrais si il se réveille.

J'en ai pas envie.

Moi : Je préfère rester ici mais toi va dormir.Si il se réveille, je vous fais signe.

Il hoche la tête.

Yuri : Si tu as besoin on est à côté.Jallal est incontrôlable.Il est en train de mobiliser tous nos hommes pour qu'ils cherchent à nouveau Terzo.Mais, lui et Vito sont toujours introuvable.J'en viens même à me demander si ils sont sur le sol italien.

J'hoche la tête en espérant qu'ils les trouveront mais je sais que ça n'arrivera pas car Vito et Terzo sont en train de se jouer de nous.Terzo aurait pu m'abattre dans cette salle, il aurait pu tuer Aslan aussi mais il a choisi de partir.

Il lâche ma main et il se dirige vers la sortie.Ensuite, il met sa main sur la poignée.Il allait ouvrir la porte mais il se stoppe et il se tourne vers moi pour m'adresser un grand sourire lumineux qui respire la bienveillance.

Yuri : Aslan aurait pas pu avoir une meilleure femme que toi.Mon frère finira par se rendre compte de la chance qu'il a de t'avoir.Tu viens une nouvelle fois de prouver que tu méritais d'être une Dell'Era et que t'étais bien la lumière dont il avait besoin dans cette vie.Sa noirceur disparaîtra grâce à toi, j'en suis persuadé.

Je le regarde choqué.Il sort de la chambre.Je me retrouve seule avec Aslan. Ses mots ne cessent pas de raisonner dans ma tête.

Si seulement Aslan pouvait croire en moi aussi.

Si seulement il pouvait avoir confiance en la nature de mes sentiments à son égard.

Si seulement il pouvait me voir différemment.

Je sens que mes lèvres se mettent à trembler et que mes yeux commencent à piquer alors j'essaie de me calmer.Je renifle fort et lève les yeux au ciel pour ne pas laisser les larmes couler.

Ça va aller.

Ce n'est rien de grave.

Il va s'en remettre.

Il va ouvrir les yeux.

L'inquiétude doit pas me pousser à agir faiblement.

Souviens toi.

Les gens forts ne pleurent pas.

Mais, je n'ai jamais été forte.

J'aurais voulu être de ces personnes qui ne pleurent jamais, qui ne laissent jamais percevoir sa tristesse.Mais, j'ai toujours été incapable de dissimuler ma peine.Pourtant, j'ai lutté pour ne plus le faire.

Je me relève et lui remets correctement la couverture sur son corps tout en l'observant.Il a l'air tellement innocent, tellement différent de lorsque quand il est réveillé.

Je vois ses paupières bouger.Il les ouvre tout doucement puis il me regarde.Je le regarde choqué et me retient de sourire.Il essaie de se redresser mais je le stoppe en mettant mes mains sur son torse.

Aslan : Qu'est ce que tu fais ? Laisse moi me relever.

Sa voix est rauque.

Moi : Tu dois te reposer sinon ta blessure va s'ouvrir à nouveau.

Je retire mes mains de son torse.Il regarde son épaule puis il me regarde avec incompréhension.

Aslan : J'ai été soigné par qui ?

Moi : Votre médecin. Il a ôté la balle de ton épaule.

Il s'agit du seul moment où je suis restée éloignée de lui.

Aslan : Qu'est-ce que je fous dans ma chambre ? Je t'avais dis de pas prévenir mes frères pour pas qu'ils viennent me chercher.Je ne voulais pas les mettre en danger.

Pourquoi est-ce qu'il faut qu'il soit toujours agressive ? Il me regarde avec indifférence et froideur, comme toujours alors que j'ai eu tellement peur pour lui.

En remarquant la froideur de son regard, je me souviens de ce qu'il a dis me concernant et ça suffit à former une boule dans ma gorge.

« Pourquoi est-ce que je coucherais avec une clocharde ? Tu m'as regardé ? ».

Respire, Ayhan.

Calme toi et contrôle tes tremblements.

Tu ne dois pas laisser percevoir ta faiblesse.

Moi : Je les ai pas prévenu, j'ai fais ce que tu m'as dis.

Il me regarde avec incompréhension pendant que je feins l'indifférence en luttant pour contrôler mes tremblements.

Aslan : Alors comment est-ce que j'ai atterri ici ?

Moi : Je t'ai porté jusqu'à la voiture après j'ai conduis jusqu'ici.

Il me regarde pendant quelques secondes avec un regard indéchiffrable.

Aslan : Tu as fais ça ?

J'hoche uniquement tête, ne sachant pas quoi lui répondre.

Aslan : Je suis plus lourd que toi.Tu aurais pu te casser quelque chose.

Est-ce de l'inquiétude ? Non.

Pourquoi est-ce qu'il s'inquiéterait pour la clocharde de Scampia ?

Moi : Ce n'est pas le cas.

Il me regarde de haut en bas pendant que je le regarde avec détachement.J'étais terrifié à l'idée de l'avoir perdu mais je veux pas qu'il puisse le voir surtout pas après m'être souvenu des mots qu'il a prononcé à mon encontre même si il ne les pensait pas.

Aslan : Tu t'es pas changé non plus ?

Je fais un signe de négation de la tête.Je ne me sens pas à ma place ici.Je suppose qu'il doit vouloir que je sorte.Il doit vouloir voir sa famille, ce qui est compréhensible.Je suis contente qu'il soit réveillé, tant pis si il est hostile envers moi.

Moi : Je vais prévenir les autres que tu vas bien.Ils seront content.

Je me dirige vers la sortie.Quand j'entends du bruit, je me retourne et remarque qu'il vient de descendre de son lit.Il grogne sûrement à cause de sa douleur à l'épaule.Ensuite, il ancre son regard dans le mien.

Moi : C'est une mauvaise idée de te relever aussi vite.

Il me lance toujours son regard inexplicable.

Aslan : Je t'avais demandé de partir et de survivre.

Je le regarde avec incompréhension.Sa voix n'est pas rempli d'hostilité.Je détourne le regard pour ne pas qu'il puisse percevoir la gêne qui m'habite même si il doit entendre les battements de mon cœur.

Moi : Je pouvais pas te laisser là-bas.

Je fini par le regarder à nouveau.Il me regarde comme si j'étais une énigme vivante.Puis, il s'approche légèrement de moi tout en détachant pas son regard de mes yeux qui le scrute.

Son visage est impassible.

J'aimerais tellement savoir ce qu'il pense.

Il laisse tomber sa tête sur mon épaule et il passe l'un de ses bras autour de mes épaules pour me serrer contre lui.Je suis tétanisée par ce qu'il vient de faire, il me prend dans ses bras.

Aslan me prend dans ses bras.

J'entends les battements irréguliers de son cœur.

Aslan : J'ai vu la terreur dans tes yeux avant de sombrer dans l'inconscience.N'aies pas peur pour moi, civilé.Retiens que entre nous deux c'est toi qui doit survivre et pas moi.J'accepterais pas qu'on t'ôte la vie, ta vie est mienne.

Ma vie est sienne.

Ma vie lui appartient.

Sa voix est ferme mais pas rempli d'hostilité.Je peux pas m'empêcher de sourire à l'entente de ses mots.Je reste blottis dans ses bras et le prend également dans ses bras en profitant pleinement de son étreinte chaude.

Il finit par se reculer de moi en me lançant un regard mal à l'aise.Je fais un petit sourire.J'allais partir mais il m'attrape la main et il la pose tout doucement sur son torse.Je le regarde surprise par ce qu'il vient de faire pendant qu'il a les joues rougies et qu'il regarde le plafond.

Aslan : Reste avec moi.

Je le regarde choqué par sa demande.Ça ne lui ressemble vraiment pas.

Aslan : S'il te plaît, civilé.

Mon cœur explose à l'entente des mots qu'il vient de prononcer.Il a l'air tellement différent, tellement moins hostile à mon égard que ça me perturbe fortement.J'ai l'impression d'être en plein rêve.

J'hoche tout doucement la tête.Il lâche ma main.Je m'installe instinctivement sur le sol.Il est resté debout.Il me regarde avec incompréhension.

Aslan : Dans le lit.

Je le regarde perdu.Pourtant, j'ai bien compris.Mais, je veux être sur de ce que j'ai entendu.Je n'aime pas les lits mais je peux faire un effort.

Aslan : Je ne tenterais rien.Je suis blessé.

Il me tend sa main, une nouvelle fois.Je le regarde attentivement.Il semble fatigué, la perte de sang doit l'impacter et son épaule doit quand même être douloureuse même si il feint l'indifférence. Je prend sa main et me relève avec son aide.

Aslan : Prend un de mes tee-shirts.

Je lui adresse un petit sourire timide.Je me dirige vers son armoire et prend l'un de ses teeshirt et l'un de ses shorts.

Je me dirige vers la salle de bain puis je me change.Je lave mon visage et j'éteins la lumière.Je monte dans son lit et me couche à l'autre extrémité du lit.

Il s'approche de moi et il passe ses bras autour de mon corps pour me serrer contre lui.Je sais pas comment réagir face à ce contact qui ne lui ressemble pas mais qui procure un sentiment inexplicable en moi.

Moi : Ton épaule.

Je sens son souffle sur ma peau.J'entends aussi les battements de son cœur qui se mêle à ceux du mien.

Pourquoi ton cœur bat si vite Aslan ?

Nos cœurs sont en train de se lier, de battre à l'unisson.

Aslan : Elle ne me fait plus mal.

J'hoche tout doucement la tête même si je sais que c'est faux.Il enlace ses doigts aux miens et referme sa main sur la mienne.En sentant ses doigts dans le miens, mon cœur vibre d'une façon incroyable.

Aslan : Reste près de moi, civilé.

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