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Moi : Pourquoi tu souris comme ça ?
Aslan : Tu m'amuses beaucoup.
J'hausse les sourcils face à son ton rempli d'arrogance. Il a un regard qui me perturbe, je saurais pas dire ce qui se passe à ce moment même dans son esprit mais je suis sûr et certaine que ça ne me plairait pas.
En sentant son regard sur moi, j'me sens terriblement déstabilisé.Je préfère détourner le regard et faire semblant de m'intéresser à cette propriété qu'il détient.
Moi : Je vais visiter.
Il ne me répond pas mais il ne semble pas être contre mon idée.Je me dirige vers l'entrée de la maison et commence à visiter l'intérieur de celle-ci.Elle ressemble fortement à sa propriété situé à l'entrée de Nagasaki.Les pièces sont agencés de la même façon.
Je pénètre dans la pièce qui sert de salle de bain et qui se distingue fortement de la salle de bain traditionnel de son autre propriété.Elle dispose d'un coin avec un lavabo, un miroir au dessus et des rangements.
En avançant dans cette pièce, je remarque la petite porte qui permet de sortir.J'atterris dans une sous pièce humide composé de carrelage sur le sol et le plafond.Elle est divisé en deux espaces.
Un premier espace qui contient une pomme de douche, une bassine, un petit tabouret et les différents savons. Un miroir anti-buée se trouve aussi dans cette pièce.
Le deuxième espace est composé d'une baignoire assez profonde et très grande.
Aslan : Qu'est-ce que tu fous dans la salle de bain ?
Je me tourne et remarque qu'Aslan se tient juste derrière moi.Il me regarde avec détachement pendant que j'essaie de masquer mon trouble.Je ne l'avais même pas entendu venir.
Moi : Je visite.
Il hausse les épaules.
Moi : Pourquoi est-ce qu'il y a un tabouret ?
Je pointe du doigt le tabouret pendant qu'il me regarde avec indifférence.
Aslan : Je suis plus grand que toi.Pour certaines activités, t'auras bien besoin d'un tabouret.
Je le regarde choqué par ce qu'il vient de dire pendant qu'il feint l'ignorance comme si j'avais rêvée.Je préfère faire comme si j'avais pas entendu pour éviter une conversation gênante.
Aslan : Au Japon, les gens aiment se frotter le corps assis.
Ouais, c'est ça.
J'hoche tout doucement la tête.
Je me rends compte que à côté de lui je suis vraiment ignorante.Je connais pas grand chose à l'Italie et encore moins au reste du monde alors que pour lui ça doit être tout l'inverse.Il a grandit dans deux cultures enrichissante.
Je me tourne vers lui et quand je vois le sourire en coin qu'il est en train de faire j'le regarde avec incompréhension.Il s'approche progressivement de moi et mon cœur bat de plus en plus vite.
Moi : Qu'est-ce que tu fais ?
J'ai même pas le temps de réagir qu'il attrape mes jambes et me soulève du sol. Il me balance rapidement dans la baignoire et appuie sur un bouton juste à côté de celle-ci.Je me retrouve rapidement complètement trempée à cause du jet de la douche suspendu sur celle-ci pendant qu'il explose de rire.
Aslan : Je t'aide à te laver.
Salopard.
Moi : Tu te crois drôle ?!
Je le fusille du regard et lui fait un gros doigt d'honneur.Je me relève dans la baignoire et il continue de sourire.J'allais sortir de la baignoire mais il me regarde et il attrape mon bras puis il entre dans celle-ci.
Moi : Qu'est-ce que t'es en train de faire ?
Je le regarde avec incompréhension pendant qu'il se tient en face de moi et qu'il m'observe.Il est lui aussi complètement trempé mais ça semble pas le déranger.
Aslan : Comme ça on est deux.
Arrête de battre vite, petit coeur.
Moi : T'es un grand malade.
Aslan : On me le dit souvent.
Je me mets à rire en le voyant aussi mouillé pendant qu'il cesse de rire pour m'observer attentivement toujours avec son regard indéchiffrable.Quand je cesse de rire, je lui adresse un petit sourire.
Aslan : T'es vraiment petite.
Je roule des yeux pendant qu'il me regarde avec sa lueur joueuse qui l'anime chaque jour.Je croise les bras autour de ma poitrine.J'admets que en le voyant si proche je remarque que notre différence de taille est conséquente.
Moi : Tu dis n'importe quoi.
Il hausse les sourcils.
Aslan : Je dis que la vérité.Tu n'es pas si grande que tu en as l'air finalement.
Moi : Je dois faire 1 mètre 78, j'estime être grande.
Je me demande si il est conscient qu'on est dans une baignoire de laquelle de l'eau coule sur nous deux, pratiquement collé l'un à l'autre et qu'on est en train de parler de ma taille.
Moi : Tu mesures combien exactement pour te croire si grand ?
Il me lance un sourire fier.
Il est vraiment beau, ce connard.
Aslan : Je mesure 1 mètre 98.
Je me retiens d'afficher une mine surprise car il semble déjà assez confiant et fier de sa taille.Je savais qu'il était grand mais je pensais pas que c'était à ce point.
Moi : Il te manque 2 centimètres pour atteindre les 2 mètres.
C'est tout ce que j'ai trouvé à dire pour ne pas gonfler son ego en ayant l'air impressionné.
J'ai cru qu'il allait afficher une mine contrariée a cause de ce que je viens de dire mais c'est tout le contraire.Il continue de sourire de façon prétentieuse.Il s'approche progressivement de mon oreille jusqu'à me chuchoter :
Aslan : Les centimètres manquants sont situés à un autre endroit bien particulier.
Je dissimule au maximum le frisson qui vient de me traverser.Il se redresse tout en affichant toujours son sourire pendant que j'essaie de calmer les pulsations de mon cœur.
Moi : T'es vraiment qu'un pervers.
Il hausse les épaules.
Aslan : Tu veux vérifier par toi même pour savoir si je dis la vérité ou pas ?
Je fais un signe de négation de la tête.
Aslan : Tu sais pas ce que tu rates, civilé.
Je peux pas m'empêcher de sourire face à cettte émanation de confiance en soi qu'il a. Il me regarde quelques secondes puis il bute sur mes lèvres.Ensuite, nos regards se mêlent l'un à l'autre.
Moi : Qu'est-ce que je rate Aslan ?
Il laisse échapper un sourire en coin qui laisse percevoir ses fossettes pendant que j'essaie au maximum de réprimer mon sourire face à cette vue.
Aslan : Ta façon de dire mon prénom est différente de celle des autres.
Je me retiens plus et laisse échapper un sourire.Je mets mes bras autour de sa nuque instinctivement pendant qu'il lève sa main en direction de mon visage.Il semble hésitant mais il finit par caresser tout doucement ma joue tout en ancrant son regard dans le mien.
Aslan : J'ai jamais autant aimé entendre mon prénom dans la bouche de quelqu'un.
Mon cœur explose à l'entente de ses mots.
Je lui adresse un sourire déstabilisé et timide pendant qu'il affiche son sourire en coin.Il s'approche de mes lèvres tout en m'observant.
Il allait presser ses lèvres contre les miennes quand il affiche une mine contrariée.Il se recule immédiatement de mes lèvres et ôte sa main de ma joue pendant que j'le regarde avec incompréhension.
Aslan : Y a quelqu'un ici.
J'le regarde troublée par ce qu'il vient de dire.Je n'ai rien entendu du tout mais j'oubliais que son ouïe est plus développé que la mienne.Je le relâche subitement.
Aslan : On se tire.
Il sort rapidement de la douche et attrape son katana ainsi que ses armes qu'il avait déposé sur le côté.J'ai aucune arme sur moi, je ne suis d'aucune utilité.
Il attrape une serviette qu'il me balance et que j'attrape sans comprendre son utilité dans un moment pareil.
Aslan : Ton haut est devenue transparent.
Je baisse immédiatement la tête et remarque que mon haut est bien devenu transparent.Mon soutien gorge ainsi que mon bandage est bien visible.Je dissimule immédiatement mon haut grâce à la serviette.
Il pense à ça dans un moment comme celui-ci ?
Aslan : Reste derrière moi.
J'hoche la tête.
Nous sortons de la salle de bain précipitamment.On est sur nos gardes et la tension est à son comble.Ensuite, on descend les escaliers.
Lorsqu'on arrive au rez de chaussée, nos regards se posent sur plusieurs hommes asiatiques vêtus de costume.
J'en reconnais particulièrement un.
Il s'agit d'un homme d'une trentaine d'année, les yeux bridés marrons foncés, une cicatrice qui traverse la joue, le nez un peu bossu, les lèvres fines.Il dispose d'une taille relativement normale et il a une silhouette athlétique.
Takuma.
Cet homme est celui qui a insulté Aslan d'étranger dans le restaurant dans lequel nous avons mangé lors de notre arrivée à Tokyo.
Il nous regarde attentivement et il serre dans sa main ma veste.Aslan et moi nous le fusillons du regard pendant qu'il affiche un sourire en coin.
Aslan : Qu'est-ce que tu viens faire chez moi ?! Qui t'a autorisé à rentrer avec tous tes hommes dans ma propriété ?!
Aslan range immédiatement son arme et s'approche dangereusement de lui.Il le repousse brutalement et lui attrape violemment le col de sa chemise.
Takuma : La porte était ouverte.
Aslan contracte la mâchoire.
Aslan : Et alors ?! Tu crois qu'ici c'est ton trou de balle pour que tout le monde puisse entrer aussi facilement ?! Tire toi de ma baraque avant que j'te refasse le portrait !
Takuma souffle.
Takuma : Je ne suis pas venu pour me battre avec toi mais pour t'informer que Akhin veut te parler.Elle doit aussi venir.Il vaut mieux que tu ailles le voir avant que toute cette situation dégénère.
Je déteste cette façon qu'il a de sourire et de parler avec autant d'arrogance.
Aslan le relâche et l'assassine du regard.
Aslan : Barre toi d'ici avec tes chihuahuas !
Takuma me regarde brièvement et m'adresse un sourire en coin pendant que je serre violemment les poings.Ensuite, il attrape ma veste et la porte a son nez et se met à sentir mon odeur pendant que j'le regarde avec dégoût.
Takuma : Elle sent vraiment bon ta gaijin.
J'ai même pas le temps de réagir qu'Aslan lui attrape brutalement le bras et il le serre tellement fermement que Takuma perd son sourire et lâche ma veste au sol.
Aslan : Ferme vraiment ta gueule.Ne t'approche et ne regarde pas ce qui est à moi sinon je vais éclater ta cervelle de grosse salope.
Sa voix est maîtrisée et froide mais elle laisse percevoir la dangerosité qui émane de lui.
Takuma se décompose et hoche frénétiquement la tête pendant que Aslan serre toujours fermement son bras puis il le relâche et il hurle de douleur.
{...}
Quelques minutes plus tard....
*12h03
Moi : Où est-ce qu'on va ?
Aslan est en train de conduire sa voiture dans les routes japonaise depuis une vingtaine de minute.Il m'a demandé d'enfiler l'un de ses teeshirt puisque l'autre était trempée et de le rejoindre à l'extérieur.Il s'est aussi changé pour mettre un nouveau costume noir.
Aslan : Voir Akhin.
Sa voix est sèche et impassible.Je savais qu'on allait aller le voir après la visite de Takuma mais j'espérais tellement qu'on allait éviter une nouvelle confrontation avec lui.
Moi : Qu'est ce qu'on va faire avec ce type ?
Aslan : Apparement, il a trouvé un accord qui pourrait tous nous arranger.
J'hoche uniquement la tête.J'ai aucune confiance en cet homme.Je sais qu'il veut m'évincer et qu'il cherche tous les moyens possible pour le faire.J'angoisse à l'idée de le revoir après tout ce qui s'est produit.
{...}
Quelques minutes plus tard....
NAGASAKI
*12h45
Nous arrivons devant le même domaine qu'on a visité quelques jours auparavant.Aslan s'avance vers les gardes qui se chargent de la barrière, suivi par moi.Il s'agit des mêmes gardes que la dernière fois.
Lorsque les hommes le voient, leurs regards s'illuminent.Ils s'inclinent face à lui et ils lui font des grands sourire pendant qu'il les regarde avec indifférence.
Ils se décalent de la barrière puis l'un d'entre eux nous ouvre la barrière.Aslan pénètre à l'intérieur du domaine sans rien dire.
Nous montons les marches pour accéder au portail d'entrée. Aslan ouvre la porte et pénètre dans la grande bâtisse avec moi.
Il se dirige vers les escaliers et il les monte.Mais, cette fois, on ne s'arrête pas au premier étage.On s'arrête au quatrième étage. Nous marchons dans un long couloir puis nous atteignons une grande porte qu'il ouvre violemment.
Mon regard se pose sur tous les hommes présent autour d'une gigantesque table rectangulaire d'une longueur qui n'en finit pas.Des hommes sont de part et d'autre de la table.Ils ont tous une quarantaine d'année, typés asiatique.Ils portent tous des costumes qui doivent être onéreux.
Ils sont exactement au nombre de douze.
Six d'un côté, six de l'autre, face à face les uns des autres.
En bout de table, Akhin est installé et nous observe attentivement.
Tous les regards sont braqués sur ma petite personne.Ils me regardent avec dégoût, mépris, haine et curiosité.Je sens mon cœur battre de plus en plus fort.
Aslan les regarde avec indifférence et il serre les poings.Il s'avance vers l'autre extrémité de la table où un seul siège vide se trouve.Je le suis machinalement.
Aslan : Assis-toi.
Je le regarde avec incompréhension car je m'attendais à ce qu'il reste assit et à ce que je reste debout.Mais, son intonation sonnait comme un ordre.Il n'a même pas daigner m'observer puisqu'il a son regard ancré dans celui de son grand-père.
Aslan : C'était la dernière fois de toute ta vie que tu envoyais tes chiens de garde chez moi.Je ne tolèrerais pas une nouvelle fois ce genre de manque de respect.Personne ne vient chez moi et encore moins quand elle est présente.Si tes hommes avaient vu ne serait-ce qu'une parcelle de son corps, ils seraient déjà mort.
Akhin contracte la mâchoire mais ne dit rien.
Je m'assois.J'essaie de faire abstraction de toutes les personnes qui m'observe mais c'est plus complexe que prévu.Mon regard est porté sur Akhin qui est face à moi.
Akhin : Tu as pris la bonne décision en venant.
Aslan se met juste derrière ma chaise, il met ses bras de part et d'autre de ma chaise.Il se tient debout et il est en train de les observer attentivement.Je me sens instinctivement beaucoup mieux en sentant son odeur et en sachant qu'il est si proche.
Aslan : Alors quoi ? C'est quoi le but de cette réunion ? Tu penses que tu vas me faire changer d'avis en faisant appel aux autres chef des clans c'est ça ? Je n'ai pas été assez clair hier ?
Sa voix est tellement menaçante que les autres chefs détournent le regard.Pourtant, ils doivent tous avoir une vingtaine d'année de plus que lui.Je comprends pas comment ils peuvent craindre un homme qui pourrait être leurs fils.
Akhin : J'ai bien compris que tu n'allais pas divorcer.Mais, j'ai discuté avec les autres et on est parvenu à trouver un consensus pour que tout se passe bien.J'ai fais le choix qu'on parlerait tous italien pour qu'elle puisse comprendre.
J'apprécie le fait qu'il parle ma langue puisque j'aurais pas supporté de rien comprendre alors qu'on parle de moi.Mais, je sais que Akhin n'a pas fait ce choix par pure bienveillance.
Akhin ancre son regard dans le mien.Il ne laisse percevoir aucune émotion.Mais, ses yeux ne mentent pas : sa rage à mon égard est toujours aussi forte.
Akhin : Elle doit devenir l'une des nôtre pour qu'on la respecte et qu'on l'accepte.Elle doit devenir une véritable yakuza.
Je le regarde avec incompréhension car je m'attendais pas à ce qu'il dise ça.Les autres chefs des clans jettent des coups d'œil dans ma direction mais j'sais que c'est pas moi qu'ils regardent.Ils appréhendent la réaction de Aslan.
Aslan : Mais à qui tu crois parler ?! À qui tu crois devoir imposer des choses ?! Est-ce que tu penses que votre acceptation compte à mes yeux ?!
Avant même que je puisse réagir, Aslan donne un violent coup de poing sur la table qui fait sursauter tous les yakuza présents sauf Akhin qui le regarde avec froideur.J'ai aussi failli sursauter mais j'me suis abstenue.
Aslan : T'es devenu complètement fou c'est ça ?! Non vous tous vous êtes devenus fous ! Il en est hors de question compris ?! Elle n'a besoin de rien prouver à personne et elle n'a pas besoin d'être une yakuza ! Est-ce que je dois vous rappelez à tous ma putain de position ici ?!
Son intonation est glaciale et rempli d'hostilité.Ses sourcils sont froncées, ses poings sont serrés, sa mâchoire est contracté.Tous ses membres sont en alerte comme si il s'apprêtait à combattre et ses pupilles commencent à se dilater.
Aslan : Ne me forcez pas à vous remettre les idées en place.Personne ici ne me forcera à faire quoi que ce soit et l'utilisera en guise d'exemple.
Les autres chefs des clans regardent ailleurs pour ne pas voir l'état dans lequel il s'est mit.Ensuite, ils regardent Akhin qui ne s'est pas laissé perturber pour qu'il poursuive.
Akhin : Pourquoi est-ce que tu t'énerves ? Tu vois pas qu'on essaie de trouver une solution calmement ? Je vois pas pourquoi ça te dérange tant.Tu veux rester marier avec elle ? Très bien mais fait les choses dans les règles.
Je l'observe attentivement.Il essaie de paraître calme et de se montrer conciliant.Mais, il fait semblant.Il peut manipuler ses paroles, ses gestes mais ses yeux diront toujours la vérité.
Il a le regard des monstres.
Je sais que la simple vue de ma personne lui donne envie de commettre un meurtre et qu'il aimerait me faire subir les pires des sévices.
Aslan : Dans les règles ?! Quelles règles exactement ?! Les vôtres c'est ça ?! Je savais pas que j'avais besoin de vos autorisations pour faire ce que je veux de ma vie ! Elle ne deviendra pas une yakuza ! J'ai donné ma putain de réponse ! Elle n'a pas besoin de ça pour rester mienne !
Il hurle tellement fort que ça a faillit m'arracher les oreilles.
Akhin : Tu penses que c'est en criant que tu vas arranger les choses ? Après le cirque que tu nous as fait hier et la position délicate dans laquelle tu nous as mis, tu devrais plutôt te faire tout petit.Tu agis comme un enfant immature et pas comme un chef.Cesse de penser uniquement à toi et à ton petit confort.Pense à la communauté.
Il est tellement hypocrite que ça me donne envie de vomir.Aslan allait s'approcher de lui brutalement mais j'attrape la manche de son costume pour le stopper dans son élan.
Akhin veut le décrédibiliser, il ne doit pas se faire berner.
Il me regarde quelques secondes.Il semble perdu.Il laisse échapper un grognement puis il s'arrête alors je lâche sa manche.
Aslan : Mais à qui tu parles ? J'ai toujours pensé aux clans et à vos intérêts avant les miens ! Je sais même pas pourquoi je suis venu perdre mon temps ici avec vous tous ! J'ai un Jet à prendre, je dois retourner chez moi pour voir ma famille !
J'aimerais tellement qu'on parte le plus loin possible de ce pays et de toutes ces personnes qui me détestent sans raison.Dans d'autres circonstances, j'aurais vraiment apprécié le Japon mais j'me sens trop menacée ici.
Akhin : Pourquoi est-ce que tu lui demandes pas son avis ? Elle peut parler ou c'est toi qui la contrôle aussi ? La décision lui revient, c'est pas à toi de choisir.
Aslan hausse les sourcils.
Aslan : Je vais te....
Je lui laisse même pas le temps de finir que je me décide à prendre la parole.
Moi : Qu'est ce que ça implique de devenir une yakuza exactement ?
Il se tourne vers moi et il m'assassine du regard comme si j'venais de faire la plus grosse erreur de ma vie.Il s'agit uniquement d'une question qui amène une réponse.
Aslan : Pourquoi tu demandes ?!
Moi : Je veux juste savoir.
Akhin laisse échapper un petit sourire narquois.
Akhin : En devenant l'une des nôtres, tu ne seras plus considéré comme une étrangère et ton mariage ne sera plus remis en cause.Tu auras le respect auquel tu aspires tant.
Si c'est si facile, j'comprends pas pourquoi Aslan s'oppose à cette possibilité.Mais,Akhin est vicieux et j'sais qu'il me dit pas toute la vérité ou qu'il a une idée derrière la tête.
J'allais répondre mais Aslan m'attrape brutalement le bras.Il me force à me relever de ma chaise et il me traîne vers la sortie sous le regard de toutes les personnes présentes.Nous sortons de la pièce et il claque violemment la porte.
Moi : Qu'est ce que tu fais ?
Il m'ignore complètement.Il me force à descendre les escaliers puis il s'arrête au rez de chaussé.Ensuite, il relâche mon bras.Il me regarde tellement mal que j'ai l'impression que c'est moi son ennemi et plus son grand-père.
Aslan : À quoi est-ce que tu joues ?! Pourquoi tu parles avec lui ?! Tu vois pas qu'il essaie de te manipuler avec son beau discours ?! Tu penses que c'est aussi facile de devenir une yakuza et qu'il suffit que t'en deviennes une pour qu'il tente plus rien contre toi ?!
Je sais que Akhin veut me berner.Mais, je veux quand même avoir des réponses à mes interrogations.
Ce n'est pas un crime.
Moi : Je cherche juste à me renseigner.Je veux juste essayer de comprendre pourquoi est-ce qu'il me propose de devenir une yakuza et ce que ça peut apporter.Je ne suis pas assez stupide pour croire en sa fausse bienveillance.
À la mention du mot yakuza, ses yeux vairons me fusillent encore plus du regard.Ses pupilles commencent à se dilater et il serre violemment les poings.Si il pouvait m'arracher la tête, il l'aurait fait sans hésitation.
Je ne comprends pas sa réaction.Je n'ai pas dis que je voulais accepter.J'ai juste dis que je souhaitais en apprendre davantage.
Aslan : Mais tu comprends pas que c'est un batard qui essaie de te la mettre ?! Je veux pas que tu parles avec lui ! Je le connais mieux que personne et je sais qu'il planifie quelque chose derrière notre dos ! Tu peux faire ce que tu veux, dire ce que tu veux, ils n'oublieront jamais que tu n'as pas la bonne origine et que tu ne viens pas de la bonne famille !
Il a hurlé tellement fort que j'ai failli reculer mais je me suis retenue.Pourtant, mon cœur bat frénétiquement.Il est tellement dans un état de rage que ça me perturbe.
Depuis qu'on est arrivé au Japon, il s'était plus montré comme ça vis à vis de moi. J'ai envie d'être sur la défensive et de lui hurler dessus aussi pour lui faire comprendre que je suis pas une idiote.Mais, je ne veux pas ruiner tout ce qui s'est produit au Japon à cause de ma fierté.
Moi : Je comprends.Mais, ça doit pas être si terrible que ça d'être une yakuza.Ça ne coûte rien de les écouter et de prendre une décision après avoir eu toutes les informations.
Il s'approche de moi et me plaque violemment contre le mur.Je réprime un gémissement de douleur lorsque ma tête le cogne pendant qu'il pose ses mains de part et d'autre de mon visage pour m'empêcher de me faufiler.
Aslan : Qu'est-ce que tu racontes ?! Tu crois connaître ces fils de pute mieux que moi ?! Tu penses savoir ce qu'ils vont te faire ?!
Il respire fort, son cœur bat vite.Sa colère est perceptible sur tout son visage et sur son corps.Nos deux corps sont collés l'un à l'autre.
Aslan : Arrête tout de suite ce que t'es en train de faire et ôte toi cette idée de la tête avant de vraiment m'énerver.
Je relève la tête pour ancrer mon regard dans le sien qui n'est rien d'autre que de l'antipathie.
Aslan : Arrête de l'ouvrir et de me regarder comme ça ! T'es en train de me faire perdre patience ! Oublie tout ce qu'il a dit ! Tu seras jamais une yakuza ! Alors ferme ta gueule ! Je veux même pas que tu l'envisages une seule seconde !
Je contracte la mâchoire à l'entente du « ferme ta gueule ». Je me retiens de toutes mes forces de pas l'insulter pour éviter un conflit dans un lieu comme celui-ci et à ce moment là alors que c'est pas propice.
Moi : Pourquoi est-ce que tu me gueules dessus ? Est-ce que tu penses que je suis ta putain de chienne pour que tu me parles comme ça ? Tu peux pas me parler avec du respect ou quoi ?
Personne peut imaginer combien ça me coûte de pas lui crier dessus alors qu'il agit avec autant d'agressivité envers moi.Mais, je ne veux pas me disputer avec lui. Je sais que c'est ce que tous les autres hommes attendent.
Aslan : Comment tu veux que je te gueule pas dessus quand tu agis comme une grosse conne ?! Tu vois pas que c'est un piège et que t'es en train de tomber dedans ?! De toute façon, la discussion est close , tu ne seras pas une yakuza ! Je sais même pas pourquoi j'ai accepté de venir ici ! Ce sont des conneries !
Je le regarde choquée par l'insulte qu'il vient de prononcer.Pourtant, il m'a déjà insulté de façon plus virulente.Mais, ça me fait mal, mal au coeur.J'ai naïvement cru que notre relation avait quelque peu évolué.
Je pensais qu'on avait dépassé le stade où il m'insultait gratuitement mais j'avais tords.
Je le fusille du regard et serre violemment les poings.
Moi : Arrête tout de suite de m'insulter, c'est clair ? Je te rappelle que c'est toi qui voulait venir ici et pas l'inverse.La discussion est peut-être close de ton côté mais pas du mien.J'ai le droit de donner mon avis et de prendre ma décision toute seule comme une grande.
Je déteste quand il fait comme si j'étais qu'une extension de lui qui doit lui obéir bêtement sans réfléchir.
Aslan : Tu veux que je te tue ou quoi ?! Dis moi est-ce que tu veux que je t'ôte la vie ?! Pourquoi tu peux pas juste écouter et la boucler ?! Tu connais rien à ce pays et à son fonctionnement ! Tu connais pas non plus Akhin alors ne te fie pas à lui !
Il me menace maintenant ? De mieux en mieux.
Moi : Je ne lui fais pas confiance.Je n'ai jamais dis ça.Mais, sa solution n'est pas si mauvaise que ça.Je sais que je serais jamais à la hauteur pour eux et que mes origines ainsi que les circonstances dans lesquelles on s'est marié posent problème.Mais, en acceptant de le faire, je montrerais ma volonté de m'intégrer.
Ça peut paraître bête mais j'ai vraiment envie qu'ils comprennent tous que je suis pas une menace et que je suis de leurs côtés.Je le fais pas pour moi.
Je me fiche de ce qu'on pense de moi.Ils peuvent se moquer de moi, m'insulter ou même m'ignorer mais je veux juste pas que ça l'impacte.
Je le fais pour lui.
Toutes ces personnes sont certes à sont services mais il a besoin d'eux comme ils ont besoin de lui.Il peut pas s'appuyer que sur le sentiment de la peur pour les contrôler.Il doit être capable de s'appuyer sur leurs confiances mais ils lui feront pas confiance si je suis là.
Aslan : T'es en train de vraiment me casser les couilles ! Je t'ai dis non alors c'est non ! Oublie cette idée ! Arrête de croire que tu sais tout mieux que tout le monde ! Exécute mes ordres pour une fois dans ta vie ! Pourquoi est-ce qu'il faut que tu contestes toujours ce que je te dis ?!
Il allait partir mais j'attrape la manche de sa chemise et le force à rester.Il me fusille toujours du regard pendant que j'le regarde mal à l'aise.Je cherche mes mots mais c'est plus difficile que ce que je pensais de se livrer.
Moi : Je sais que tu es contre mais je veux pas être un poids pour toi.J'apprécie le fait que tu m'es défendu devant Akhin et tous ces gens mais je veux pas que ça t'attire des problèmes.Je veux pas provoquer des conflits en interne entre vous.Je veux encore moins que tu te retrouves à devoir me défendre à chaque fois.
Je parle tellement doucement que je suis même pas sûr qu'il m'entende.Je me mets a serrer instinctivement la manche de sa veste comme pour être sur qu'il ne partira pas.Je baisse la tête en essayant de calmer les pulsations de mon cœur.
Je veux plus être seule.
C'est tout ce que je demande.
Je veux plus avoir peur du noir, du froid et plus me sentir désespérément seule.
Je baisse la tête pour ne pas croiser son regard puisque je veux pas qu'il puisse lire en moi.Je veux pas qu'il voit mes faiblesses, mes craintes et surtout toutes les blessures que j'ai.
Je préférerais mourir plutôt que ça arrive.
Aslan : Qu'est ce que tu me racontes ?
Sa voix est toujours teinté par la colère mais il n'hurle plus.Je sais qu'il comprend pas, il peut pas comprendre.Personne ne peut comprendre combien c'est difficile de vivre dans la crainte de se retrouver à nouveau seule.
Quand on l'a été autant que moi, on comprend qu'on préfère souffrir plutôt que de revivre cette sensation.
Moi : Je sais que c'est un faux mariage et qu'il n'a aucune valeur.Mais, j'ai vraiment envie de rester.Je veux rester avec ta famille en Italie.Je veux bien me plier à toutes leurs règles si ça peut me permettre de rester encore un peu.
J'aurais voulu lui dire que j'aimerais rester auprès de lui mais j'sais qu'il me tournera le dos si il entend ça.Pourtant, il peut pas savoir combien je me sens apaisée quand il est à côté de moi.
Il peut pas imaginer l'effet qu'il me fait.Il peut pas non plus savoir à quel point je le remercie de m'avoir permit de dormir à côté de lui puisque ce sont les rares fois où mes cauchemars ne me tuent pas à petit feu.
Moi : J'ai rien, Aslan.J'ai personne qui m'attend, pas de famille, pas d'ami, pas de foyer.Tout ce que j'ai c'est ma petite personne.Je sais que c'est pas grand chose.Je te demande pas de me considérer véritablement comme ta femme car j'sais que tu ne m'apprécies pas.Mais, je suis consciente que tu pourras pas continuer de t'opposer à eux tous à cause de moi.
Je marque une pause.
Moi : Ils peuvent me faire ce qu'ils veulent.Je te promets de pas me comporter de façon instable et de ne pas tenter de me défendre.Je ne me plaindrais pas, tu peux en être sûr.Tout ce que je demande en échange, c'est que tu me forces pas à partir.Je veux juste une chance, une seule et unique chance d'être avec vous.
Je veux pas retourner là-bas.
Je veux pas retourner dans la rue.
Je veux pas revivre tout ce qui s'est produit dans le passé.Je sais que cette fois je ne pourrais pas m'en sortir et que ça risquerait de me tuer.
J'ai eu la chance de vivre auprès d'eux pendant quelques temps et ça serait trop difficile de devoir tout laisser.
Isaac n'est plus là.
Francesca n'est plus là.
Je ne survivrais pas dans la rue sans eux.
Il me regarde attentivement sans rien dire.Son regard est inexplicable.J'aurais voulu qu'il dise quelque chose mais j'aurais dû me douter qu'il en est incapable.Il se dégage de mon emprise et il me tourne le dos.
Il remonte les escaliers et retourne auprès de toutes ses personnes.Je ressens un pincement au cœur que je freine.Je souffle et monte à nouveau les escaliers.
J'entre dans la pièce et me rend compte qu'il est installé sur le siège sur lequel j'étais assise tout à l'heure.Il regarde le vide sans émettre le moindre mot.Il semble réfléchir.
Tous les hommes me scrutent du regard mais Aslan n'en a rien à faire que je sois présente ou pas.J'aurais pas dû lui parler de mes craintes mais c'était en train de me bouffer de l'intérieur.
Akhin : J'aimerais te parler.
Je pose mon regard sur Aslan pour essayer de lire la moindre émotion en lui.Mais, il n'a même pas daigner lever la tête. Il ne dit rien.Il n'essaie même pas de m'en dissuader et il ne me regarde toujours pas.
Je souffle et hoche uniquement la tête.Je sors de la pièce suivi par cet homme.Je descends les escaliers et me retrouve dans le couloir avec Akhin.Il me regarde de haut en bas toujours avec ce même dégoût non dissimulé.
Akhin : Je me suis mal comportée avec toi.J'admets que j'ai manqué de compassion et que j'aurais pas dû te parler comme je l'ai fais.Toi et moi nous sommes partis sur des mauvaises bases mais je suis sûr et certain qu'on peut apprendre à bien s'entendre.Toi et moi on a quelque chose en commun, on veut tous les deux le bien de mon petit-fils.
Je fronce les sourcils face à son ton hypocrite.Il me prend vraiment pour une idiote, ça en devient insultant.Cet homme me déteste.Il veut me voir enterré sous terre et loin de son petit-fils, ça se ressent à des kilomètres.
Moi : Mal comportée ? Tu m'as insulté et tu m'as traité comme une paria, cesse de te foutre de ma gueule et d'essayer de me brosser dans le sens du poil.Si j'ai accepté de te parler, c'est uniquement pour te prouver que je ne te crains pas.Je veux pas que tu dises que toi et moi on a des choses en commun car c'est faux.
Il se décompose comme si il ne s'attendait pas à ce que je me rende compte de son double visage alors qu'il est incapable de dissimuler son dégoût envers ma personne.Il se retient limite de vomir ou de me cracher dessus.
Moi : Tout ce qui t'intéresse c'est le clan.Tu n'en as rien faire de Aslan et de ce qu'il pense.Si tu pensais un minimum à lui, tu tenterais pas de le forcer à divorcer alors qu'il t'a rien demandé.Je sais pas pourquoi t'es devenu cette ordure qui se tient face à moi mais tu devrais vraiment aller consulter et régler tes soucis.
Il m'assassine du regard.Il s'approche d'un pas de moi mais quand il remarque que je ne recule pas il grogne.
Ensuite, il pose son regard sur mon bras qu'il m'a serré hier soir et sur lequel il a laissé une trace.Il recule d'un pas tout en serrant violemment les poings.
Akhin : Crois-le ou non mais il compte énormément pour moi.Tu peux pas imaginer tout ce que lui et moi on a vécu.Tu le connais que depuis quelques temps et tu penses vraiment le connaître alors que ce n'est pas le cas.Je le connais mieux que quiconque, c'est comme si je l'avais fais.
Il me dégoûte.Aslan ne l'intéresse pas, tout ce qu'il veut c'est le contrôler et faire de lui sa marionnette.Il a l'impression que c'est à cause de moi qu'Aslan lui désobéit alors que ça n'a aucun rapport.
Moi : Tu ne le connais pas.Si tu le connaissais, tu n'aurais pas réunis tous ces hommes en espérant qu'Aslan accepte ton marché.Aslan ne se laissera pas intimider par toi ou par qui que ce soit d'autre.
Il insère son regard dans le mien.
Akhin : Je n'essaie pas de le convaincre.J'essaie de te convaincre toi.Tu es une femme intelligente et tu sais que ce mariage est une mauvaise chose.Vous n'auriez jamais dû vous mariez et encore moins vous rencontrez mais ça s'est malheureusement fait car je n'étais pas présent pour empêcher ça lorsque ce mariage a été conclu.
Il marque une pause.
Akhin : Je peux te proposer une nouvelle vie.Je peux t'offrir tout ce que tu souhaites et te permettre de réaliser tes rêves.
Je le regarde avec incompréhension en ne voyant pas où est ce qu'il veut venir.Je pensais qu'il voulait faire un compromis mais il continue de tenter de vouloir me faire partir.
Moi : Qu'est ce que tu dis ?
Il m'adresse un grand sourire qui dévoile sa dentition parfaite.
Akhin : Je t'offre 10 millions d'euros et un aller simple pour le pays de ton choix si tu acceptes de partir et de ne plus jamais revenir.Je sais que tu avais des problèmes d'argent conséquent dans le passé.Avec cet argent, tu pourras te reconstruire loin de toutes nos affaires.
Comment est-ce qu'on peut avoir une si faible valeur de l'argent ? 10 millions d'euros pour que je sorte de la vie de son petit fils alors qu'avec cet argent il peut sauver des vies et nourrir des gens.
Il pense que ma fierté et ma dignité s'achètent ? Je prendrais jamais son argent.Je préfère crever dans la rue que de vivre grâce à une personne qui m'a autant dénigré.
Moi : Tu penses que tu peux m'acheter hein ? J'en ai rien à faire de ton argent.Je me suis pas marié à Aslan pour son argent, ça ne m'intéresse pas et ça ne m'a jamais intéressé.Aslan est bien plus précieux que son argent et son pouvoir mais tu peux pas le comprendre car t'es aveugle.
Je marque une pause.
Moi : Aslan est un homme bon qui se bat pour les siens.Il protège les autres avant de se protéger.Il sait faire preuve de compassion, de gentillesse et de pitié alors que toi tu es incapable de le faire.Je trouve ça dommage que tu te rendes pas compte de la chance que tu as d'avoir un petit-fils aussi exceptionnel que lui.
Il me regarde attentivement. Instantanément, il ouvre grand les yeux de surprise pendant que je le regarde avec incompréhension.Je sais pas ce qui se trame dans sa tête mais j'sens que ça va pas me plaire.
Akhin : Alors quoi ? T'es amoureuse de lui c'est ça ? Tu l'aimes vraiment ? Ça se voit à la façon dont tu parles de lui.
Je ne parviens pas à répondre.Les mots ne veulent pas sortir de la bouche.Je veux démentir mais c'est trop difficile de le faire.Je le regarde juste avec neutralité.Mais, je sais qu'il a comprit.
Comment est-ce qu'on peut tomber amoureuse d'un homme qui n'a pas cessé de nous rabaisser ? Pourquoi il a fallu que je vois ses bons côtés et que ça change l'avis que je m'étais fait de lui ?
Akhin : Comment tu peux être aussi naïve et stupide ? Comment tu as pu tomber amoureuse de lui ? Tu l'as vu ou pas ? Il est un monstre de froideur et d'hostilité.Il ne t'aimera jamais, tu peux en être sûr.Sérieusement, regarde toi.Tu n'es même pas à son goût.Il peut avoir les plus belles actrices et les plus belles mannequins du monde et toi tu crois qu'il va s'intéresser à toi ?
Je veux pas lui montrer que ses mots me blessent mais c'est tout simplement horrible d'entendre ce genre de chose.J'aurais tellement voulu être différente.Je sais qu'il a raison puisque Aslan lui même n'a pas cesser de me le dire.
Pour l'instant, il s'intéresse à moi uniquement à cause du pari et de ma résistance envers lui.Dès qu'il aura obtenu ce qu'il veut, il se lassera et il ira voir ailleurs car je ne le stimulerais plus.
Akhin : Tu devrais partir avant d'avoir vraiment le cœur brisé.Pour l'instant, il te garde auprès de lui car il est pas conscient de tes sentiments envers lui.Mais quand il le saura et crois moi il le saura bien assez vite, il se débarrassera de toi car il voudra pas de tes sentiments.Il te rejettera de la pire des façons et tu regretteras amèrement de pas m'avoir écouté.Est-ce que tu penses qu'un homme comme lui est capable d'aimer une femme ? Même si c'était le cas, tu penses qu'il aimerait une femme comme toi ?
Je ne réponds pas.
Je sais que je pourrais pas cacher éternellement mes sentiments.Mais, je prendrais mon mal en patience.Je ferais comme si de rien était si ça peut me permettre de rester encore avec lui.
Akhin : Il n'a pas de temps à perdre avec les sentiments.Il est âgé de 23 ans mais il détient un pouvoir phénoménal dans le monde entier.Il s'agit du chef d'un clan de yakuza dont la puissance t'est inconnu et il sera bientôt le chef de la mafia italienne.Il est l'homme le plus dangereux de ce monde.Il appartient à deux grandes familles du monde du crime et il connaît les responsabilités que son pouvoir implique.
Il marque une pause.
Évidemment,Aslan n'est pas le genre d'homme qui va prendre le temps de faire des sorties en amoureux ou de considérer réellement les femmes.Il prend ce qu'il a à prendre chez les femmes puis ils se débarrassent d'elle.
N'oublie pas que tu n'es rien, Ayhan.
Akhin : Et toi qu'est-ce que tu es exactement ? Une pauvre orpheline qui vivait dans la rue et qu'il a épousé pour ne pas perdre la face devant ses alliés.Tu n'as pas de famille, pas d'ami, pas de nom.En faite, tu n'existes pas.Tu n'es rien d'autre qu'une tâche dans son avenir.Si tu veux ce qu'il y a de mieux pour lui et que tu l'aimes réellement, va t-en.
Je serre les poings.
Ma poitrine se sent oppressée.Je réprime les tremblements qui sont en train de me parcourir du mieux que je peux.Je déteste cette sensation.Mais, je sais qu'il dit vrai.
Qu'est ce que je pourrais lui apporter qu'il n'a pas déjà ? Il a le monde entre les mains.
J'ai jamais fais partie de ses plans, je ne suis qu'une erreur qu'il a été contraint de réparer pour faire plaisir à sa famille.
Akhin : Qu'est-ce que tu pourrais lui donner pour qu'il te garde ? Du sexe peut-être ? Il peut baiser avec n'importe qui, tu ne feras pas la différence.Je le connais et j'sais que vous n'avez pas encore couché ensemble.Il te garde car tu es un défi, tu suscites sa curiosité.Dès qu'il aura couché avec toi, il te tournera le dos.
Il laisse échapper un rire moqueur.
Akhin : J'espère que t'es pas assez naïve pour croire que tu comptes pour lui puisqu'il t'a défendu.Il sait très bien ce qu'il fait.Il se sert de toi pour m'atteindre car il sait que je veux pas de ce mariage.Tu n'es qu'un outil pour sa vengeance.Dès que tu auras ouvert tes cuisses, tu disparaîtras tu sais pourquoi ?
Il sourit pendant que je le regarde avec impassibilité.Mais la vérité, c'est que je suis sur le point de m'effondrer.Mais, je veux pas lui montrer qu'il m'a atteint.
Akhin : Dès qu'il t'aura baiser, tu n'auras plus rien à apporter.J'me demande comment est-ce que tu vas t'en sortir quand il te mettra à la rue sans rien.Tu devrais déjà te préparer à devoir dormir à nouveau dans les rues et à manger les restes.Ne t'habitues pas trop à cette vie de luxe.
Je serre violemment les poings.J'allais lever le point en l'air pour lui mettre mon poing dans la figure mais je m'abstiens à la dernière minute.
Je suis en train de repenser à des événements auxquels je devrais pas penser et surtout à des choses qui ne doivent plus être dans mon esprit.
Akhin : Si tu l'aimes vraiment, pense à lui et à ce qu'il y a de mieux pour son avenir.Tu penses pas que l'idéal serait qu'il se marie à une femme de son milieu ? Une femme comme lui qui est respecté et dont il aura pas à défendre la légitimité tous les jours.Tous les hommes présents dans cette pièce te haïssent et tu sais pourquoi ?
Il marque une pause.
Akhin : Ils te haïssent parce que ça fait des années que leurs filles, leurs sœurs, leurs nièces ou leurs cousines espèrent pouvoir se marier avec lui pour pouvoir former des alliances puissantes entre leurs familles et la nôtre.Je suppose que tu as remarqué que la plupart des japonaise que tu as rencontré parlent italien.Mais, toi tu as réduit à néant tout leurs projets.
Je comprends mieux pourquoi elles sont si nombreuses à maîtriser cette langue.Elles ont été façonnée pour devenir les parfaites petites épouses de Aslan.Elles doivent être consciente que sa vie est en Italie, c'est pour cette raison qu'elles maîtrisent ses deux langues natales.
Et moi dans tout ça ? Je ne comprends pas un seul mot de japonais.Dès que quelqu'un ouvre la bouche, je suis perdu et je sais que j'ai pas les capacités pour apprendre une langue aussi complexe.
Akhin : Si tu veux le protéger, dégage de sa vie.Il a tendance à l'oublier mais il est un humain comme les autres.Il n'est pas immunisé contre les balles ou contre les coups de couteaux.L'un des hommes assis autour de cette table ou l'un de nos hommes pourraient choisir de le tuer pour prendre sa place car ils estimeront qu'il n'est plus apte à être un bon dirigeant puisqu'il a choisit de se marier à une étrangère sans l'autorisation des autres.
Pourquoi la vérité fait si mal ?
Respire, Ayhan.
Est-ce que je suis assez égoïste pour lui imposer ce mariage alors qu'il risque de se faire tuer à cause de moi ? Vous savez c'est quoi le pire ? Je m'en fou d'avoir le statut de « femme » ou pas.
Tout ce que je veux, c'est pouvoir continuer de les voir tous même si je deviens leurs gouvernante ça me dérange pas.J'ai jamais été une femme qui court après le pouvoir et les richesses, tout ce que j'ai toujours voulu c'est survivre.
Akhin : Il agit comme un roi et il veut faire de toi sa reine.Dans la réalité, c'est pas aussi simple que ça.Il est conscient du danger qui plane sur sa tête en restant avec toi mais il préfère l'ignorer.J'espère juste que quand il se rendra compte qu'il a prit la mauvaise décision, il ne sera pas déjà mort.
Il me tourne le dos et il monte les escaliers pour retourner auprès de toutes les personnes qui doivent sûrement m'attendre.J'attends d'être sur qu'il soit plus présent pour pouvoir laisser percevoir cette faiblesse qui me ronge.
Je passe mes mains dans ses cheveux en essayant de contrôler les tremblements de mes mains.Je me courbe et essaie de reprendre un rythme cardiaque normal mais c'est plus complexe que prévu.
Je me mords violemment les lèvres pour ne pas laisser échapper la moindre larme.Je me mets à suffoquer.J'attends quelques minutes pour retrouver mon calme et pour respirer.
Je me redresse et monte à nouveau les escaliers en essayant de feindre l'indifférence.Quand j'arrive à l'étage, je me dirige vers la pièce où se trouve les yakuza.
Je rentre à l'intérieur de celle-ci.Ils sont tous assis en train de me fixer.Aslan ne daigne même pas regarder, il continue de fixer le vide pendant que son grand-père m'adresse un sourire moqueur.
Moi : J'accepte votre proposition.
Akhin laisse échapper un sourire en coin satisfait pendant que les autres yakuza me regardent avec indifférence.Aslan finit par insérer son regard dans le mien, il serre violemment les poings.Son regard n'est que colère, rage, haine et incompréhension.
Aslan se relève précipitamment.Il passe juste à côté de moi en me frôlant et il quitte cette pièce en claquant violemment la porte.Je me retiens de me tourner vers lui pour continuer de me montrer digne devant les autres.
Akhin : Bien commençons.
{....}
Quelques heures plus tard....
*15h34
Akhin : Pour devenir l'une des nôtres, tu dois nous prouver ta résistance et ton mental.C'est pour cette raison que tu vas être enfermé dans ce cercueil pendant 24 heures.Si tu parviens à rester à l'intérieur de celui-ci, c'est que tu disposes d'un mental fort et que tu peux prétendre à devenir une yakuza.Si à un moment donné, tu sens que tu n'es pas capable de tenir ou que tu as du mal à respirer, fait nous signe et on t'ouvrira.Si on t'ouvre, ça voudra dire que tu as perdu et que tu ne peux pas être une yakuza.
Je regarde le coffre de taille humaine dans lequel on est censé placé un cadavre et qui va servir à tester ma force psychologique.
Je pose mon regard sur Aslan qui est adossé au mur de la cave dans laquelle on se trouve.Il fait terriblement froid ici et l'air est très humide mais ça semble l'indifférer.Il a les yeux fermés, il ne regarde pas la scène.Pourtant, je sais qu'il voit ce qui est en train de se passer.
Je pose mon regard sur Akhin qui se tient devant moi en souriant. Il a renvoyé tous les autres chefs de clan chez eux pour pouvoir tout superviser.Je ne me fie pas à lui mais je sais que Aslan veillera à ce qu'il ne fasse pas d'entourloupe.
Juste à côté de lui, se tient Tao qui arbore lui aussi un grand sourire.Sa simple présence suffit à me mettre mal à l'aise.
Je souffle et rentre dans le coffre puis je me couche à l'intérieur de celui-ci.Puis,Akhin le ferme.Je calme les pulsations de mon cœur en me retrouvant dans cet endroit clos sans lumière dans lequel je n'entends plus aucun son.
Je n'ai plus peur.
J'ai vaincu toutes mes peurs.
Je sais qu'il est toujours là.
Il ne parle pas.
Mais, il n'est pas parti.
{....}
Le Lendemain.....
*15h37
Le couvercle du cercueil s'ouvre sur Tao qui me regarde avec animosité en voyant que je n'ai pas flanché.Ils ne se rendent pas compte que ce qu'il viennent de faire est l'une des épreuves les plus simples que j'ai pu faire dans ma vie.
Je me relève malgré mes jambes engourdis.Je sors du cercueil.Je suis prise d'un vertige, j'ai failli tomber mais des bras me rattrapent avant que je m'écroule.
Je sens son odeur.Je lève la tête et croise le regard de Aslan qui se tient juste à côté de mon cercueil.
Moi : T'es resté.
Ma voix est douce et rempli de reconnaissance.Je lui adresse un petit sourire et laisse tomber ma tête sur son torse.Puis, il plaque tout doucement ma tête contre son torse pour me serrer contre lui.
Aslan : J'allais pas te laisser seule, civilé.
Je laisse échapper un petit sourire.
Aslan : T'es vraiment folle.
Mes jambes me font mal et j'ai de forte sensation de fourmillements.Il m'attrape tout doucement pour passer ses bras en dessous de mes jambes et de mon dos pour me soulever du sol et pour me porter.
Je sais pas pourquoi mais je pose ma main sur son torse comme pour entendre les pulsations de son cœur.Il me lance un regard surprit mais il ne dit rien.
Il allait avancer vers la sortie de la pièce avec moi dans ses bras quand Tao se met face à nous pour l'empêcher de passer.Aslan fronce immédiatement les sourcils.
Tao : Elle ne peut pas partir.Elle a certes réussit cette épreuve mais elle n'a pas encore validé la deuxième et la troisième partie.
C'est pas fini ? Évidemment, ça aurait été trop simple.
Aslan : Dégage tout de suite de mon chemin.Elle vient de passer 24 heures dans un cercueil, elle a besoin de repos.Tire toi.
Sa voix est rempli d'hostilité et de mépris.
Tao : Tu crois que ça fonctionne comme ça ? C'est pas parce qu'il s'agit de ta femme qu'elle doit bénéficier de privilège.Elle est censé avoir le même traitement que tous les autres alors repose la au sol et elle va aller faire la deuxième partie.
Aslan laisse échapper un rire nerveux.
Aslan : C'est à moi que tu parles ? Tu t'es dessiner des couilles ou quoi ? Je viens de te dire un truc alors bouge ta grosse mère de ma vue.Elle a le droit de se reposer.Je ne me répèterais pas.
Tao l'assassine du regard et serre violemment les poings.
Tao : Tu connais les règles mieux que quiconque alors cesse de te laisser influencer par tes sentiments et agit comme un chef pour une fois dans ta misérable vie et tout se passera bien pour tout le monde.
Aslan allait lui répondre quand Akhin entre dans la pièce.Lorsqu'il voit le rapprochement physique des deux hommes, il souffle puis il se met entre les deux.
Akhin : Qu'est ce qui vous arrive ?
Tao : Dis à ce gosse pourri gâté de la poser pour qu'elle enchaîne avec la deuxième partie.Il n'y a aucune raison pour qu'elle puisse bénéficier d'un traitement de faveur.
Je souffle.
Aslan : Est-ce que moi j'ai ouvert mon cul quand ta chienne de grosse mère elle a bénéficié d'un traitement de faveur pour qu'un fils de pute lui mettre une salope comme toi dans le ventre ?
Toujours aussi charmant.
Tao : Comment tu parles toi ?! Tu te permets beaucoup trop de chose ! Je vais te baiser, sale gamin arrogant !
Aslan : Ah ouais ? J'aimerais bien voir ça, grosse salope comme ta mère la chienne en chaleur.
Aslan laisse échapper un sourire moqueur en coin.Tao allait s'approcher dangereusement de lui mais Akhin le retient et lui lance un regard qui lui fait comprendre qu'il doit se calmer alors Tao se met à grogner.
Aslan : Bon batard à son papa ! Couché, petit batard ! Aller donne la patte maintenant et j'te donnerais une croquette ! Tu auras peut-être droit à 5 minutes de balade en plus comme tu t'es bien comporté !
Son ton moqueur intensifie la rage de Tao qui sort en furie de cette pièce.
Akhin : Stop, ça suffit.
Aslan : Tu parles à qui toi ? Ferme ta gueule aussi c'est bon ou pas ?
Aslan le fusille du regard pendant que Akhin laisse échapper un soupir.
Akhin : Il a raison.Elle doit faire la partie deux sinon j'estimerais qu'il s'agit d'un abandon.
Aslan allait riposter mais j'le stoppe et je descends tout doucement dans ses bras sous son regard haineux envers les hommes présents.Mais, je lui adresse un petit sourire qui se veut rassurant.
Moi : Ça va aller.
Je pose mon regard sur Akhin.
Moi : Je suis prête.
Il hoche la tête puis il sort son téléphone de sa poche et commence à parler en japonais.En l'espace de quelques secondes, une vingtaine d'homme entre dans la pièce.
Je me sens immédiatement oppressé en les voyant aussi nombreux et en sentant leurs regards sur moi.Un homme tient dans ses mains une grosse boîte qu'il tend à Akhin et qu'il prend.
Akhin : Pour prouver ta volonté d'intégrer nos rangs, tu dois nous montrer que tu as confiance en nous.Donc, l'un de mes hommes va te lancer des couteaux dessus et tu devras pas bouger.Si tu bouges une seule fois, tu auras échouée.
Évidemment, son but est que je serve de brochette vivante pour ses hommes.Son sourire narquois me fait comprendre qu'il avait bien préparé son coup.Mais, il n'a pas prévu que je n'abandonnerais pas.
Akhin : Si tu ne veux pas le faire, tu peux partir dès maintenant.
Je peux survivre à un lancer de couteau.
Moi : Je peux le faire.
Je me dirige vers le mur sur lequel je viens de remarquer une cible de taille humaine.Je me colle à celui-ci en attendant la suite des événements.Je suis terrifiée mais je ne veux pas le montrer.
Je suis une cible.
Akhin : Lequel d'entre vous veut procéder au lancer de couteau ?
Je m'attendais à ce qu'ils lèvent tous la main et qu'ils se battent pour le faire.Mais, personne ne daigne le faire.Lorsque je regarde Aslan, je comprends aisément.
Il est en train de les fusiller du regard, ses yeux laissent percevoir des menaces silencieuses.
Aucun homme ne veut s'opposer à lui.
Akhin : Vous attendez quoi pour vous proposez ?!
Akhin laisse échapper un grognement et fusille du regard ses hommes.Il se met à parlé en japonais.Je suppose qu'il essaie de les convaincre de faire le lancer de couteau mais personne ose défier Aslan.
Aslan s'approche de Akhin avec un sourire méprisant et ouvre la boite rempli de couteau.
Aslan : Je vais le faire puisque personne ne veut le faire.
Akhin : Tu....
Aslan : Je m'en bas les couilles que tu sois contre.Personne ne veut le faire, il faut que quelqu'un le fasse alors je le ferais.
Akhin grogne mais ne dit rien.Aslan attrape un couteau tout en ancrant son regard dans le mien.Les pulsations de mon cœur cessent immédiatement de battre à une vitesse affolante car j'me sens rassurée.
Akhin : Si je sens que tu essaies de saboter l'épreuve, ça sera un échec.
Aslan ne lui répond pas.
Il prend le premier couteau et il le jette dans la direction de ma jambe droite.Mais, il atterrit sur la cible et il reste coincé dans celle-ci.Ensuite, il prend un deuxième couteau qu'il balance au niveau de ma tête et qui s'enfonce aussi dans le mur.
Nos regards ne se détachent pas un seul instant.
Je ne bouge pas.
Je n'ai pas peur.
Pas de lui.
Il continue à balancer les couteaux à plusieurs reprises sous le regard mécontent de Akhin.Il balance le dernier couteau au niveau de mon bras droit mais il ne me touche pas aussi.Quand il a finit, il m'adresse un petit sourire en contre que je lui rends timidement.
Aslan : Pas mal, civilé.
Mon cœur.
Mon cœur explose.
Mon cœur brûle.
Akhin grogne et ne me laisse même pas le temps de me remettre de mes émotions qu'il me fait signe de suivre.Mais, ça prouve que j'ai réussis cette épreuve aussi.
Je marche juste derrière lui sous les regards de tous les hommes présents qui me regardent choqués.J'entends des bruits de pas qui doivent être ceux de Aslan.Ensuite, on monte les escaliers pour atteindre l'un des niveaux du domaine.
Akhin ouvre une porte puis il rentre dans la pièce.Tao est déjà présent dans celle-ci.Elle dispose d'un grand miroir sans tain qui laisse percevoir une autre pièce composé d'une table avec une chaise de chaque côté et une grosse machine sur la table.
Akhin entre dans la pièce en ouvrant la porte.Il s'assoit sur une chaise.J'entre et m'assois en face de lui.Il sort une télécommande de sa poche.
Tao allait tenter d'entrer mais Aslan ferme violemment la porte et me laisse seul avec Akhin.Ensuite, Aslan s'adosse au mur.Akhin tourne la tête vers Aslan et grogne puis il me regarde.
Il appuie sur un bouton rouge de sa télécommande et j'peux plus voir Aslan à travers le miroir.
Akhin : Cette machine qui se trouve sur la table est un détecteur de mensonge.Il mesure tes réactions psychophysiologiques pour voir si tu dis la vérité ou si tu mens.À chaque fois que tu mentiras, le polygraphe est connecté à la ceinture incapacitante qui se trouve ici.Dès que tu mentiras, il te balancera des décharges électriques à haute tension grâce aux électrodes qui seront placées près de tes reins.
C'est quoi cette merde ?
Moi : Vous croyez vraiment à ces conneries ? Tout ceci n'est qu'un moyen de manipuler les gens.
Akhin : Ne t'inquiète pas.Quand tu sentiras les décharges électriques, tu comprendras qu'on peut pas mentir.À toi de choisir si tu veux abandonner maintenant ou si tu es prête à assumer.
Il comprend par le cul ou quoi ? Je n'abandonnerais pas.
Moi : À quoi est-ce que sert ce test ?
Akhin : À tester ton honnêteté.En devenant une yakuza, tu appartiens à une nouvelle famille.Il est indispensable que tu puisses être honnête et prouver ta loyauté car sans confiance il n'y a pas de lien.
Je souffle puis je regarde la ceinture incapacitante.Je guette Aslan à travers le miroir même si j'le vois pas au moins je sais qu'il me voit.Ensuite, je mets la ceinture et la serre.Puis, j'enroule mon bras dans le brassard et je mets mes doigts dans la machine.
Akhin : Commençons.
Fait très attention à tout ce qui sortira de ta bouche, Ayhan.
Ne fait pas d'erreur.
Pas d'erreur.
N'en dit pas trop.
Ne mens pas.
Donne juste des informations qui permettront pas de savoir ce qui s'est passé dans ta vie.
Akhin : Comment tu t'appelles ?
Ça commence bien.
Moi : Ayhan.
Akhin : Est-ce que tu es déjà venu au Japon avant ?
Moi : Non.
Akhin : Tu avais déjà quitté l'Italie ?
Moi : Non.
Akhin : Est-ce que tu me détestes ?
Sérieusement ?
Moi : Oui.
Akhin : Tu veux me tuer ?
Moi : Oui et t'arracher la gorge.
Il hausse les sourcils.
Akhin : Est-ce que tu penses que tu peux me battre ?
Je connais la réponse depuis qu'on s'est rencontré dans son bureau.
Moi : Non.
Akhin : Pourquoi ?
J'ancre mon regard dans le sien.
Moi : J'ai eu l'occasion de jauger tes capacités et j'sais de quoi tu es capable ou non.Je suis consciente que tu détiens énormément de force et de technique.Je n'ai pas ton niveau mais Aslan est capable de te battre.
Il ancre son regard dans le mien.Il me lance un regard indéchiffrable et il ne parle pas pendant quelques secondes comme si il s'attendait pas à autant d'honnêteté.
Akhin : Quel est la chose la plus horrible que tu as fais ?
Comment répondre à cette question ? Mes mains sont tellement sales.
Moi : Je ne sais pas.
Il fronce les sourcils.
Akhin : Ce n'est pas une réponse.
Moi : Je viens de te dire que je sais pas.
Je pousse un hurlement en sentant des violente décharge électrique sur mon corps qui me fait terriblement mal pendant qu'il sourit.
Akhin : Répond à ma question.
J'essaie de respirer et de calmer mes douleurs mais les décharges m'ont fortement sonnés.
Moi : Je n'ai pas de réponse.
Je pousse à nouveau un hurlement en sentant des décharges sur moi.Mes hurlements se mêlent à des gémissements de douleur que je suis incapable de réprimer.
Je commence à croire que cette machine fonctionne réellement.
Moi : J'ai participé au meurtre de mon petit frère.Si j'avais été moins arrogante et que j'avais pas agis en me pensant plus forte que tout le monde il serait encore en vie.
Je grogne en ne ressentant plus de décharge électrique.J'aurais voulu ne pas dire cette partie de mon histoire à cet homme.
Akhin : Quel est la chose la plus horrible que tu as vu dans ta vie ?
C'est quoi cette question ?
Moi : J'en ai vu trop.
Je me fais à nouveau électrocuter.Je réprime mes tremblements et me mord violemment la lèvre jusqu'au sang mais la douleur est tellement forte que je crie de souffrance.
Akhin : Répond moi.
Putain.
Moi : J'ai assisté au viol d'une petite fille.
Je me fais électrocuter et braille de désespoir tant la souffrance est inimaginable.J'aurais même préféré me faire battre que de recevoir ne serait-ce qu'une décharge électrique.
Akhin : Mauvaise réponse.
Je contrôle ma respiration saccadé difficilement.
Moi : C'est le truc le plus choquant que j'ai vu.
Des décharges s'emparent de moi.Je crie et lève les yeux en l'air pour éviter que des larmes tombent.Mais, elles menacent de le faire.
Akhin : Ce n'est pas la chose qui t'a le plus marqué et qui t'a fais le plus de mal.
Moi : Bien sur que si !
Encore des décharges électriques.
Akhin : Tu mens ! Dis la vérité !
Toujours des décharges électriques.
Moi : Je ne mens pas !
Des nouvelles décharges électriques encore plus puissante.
Akhin : Dis ce que tu as vu ou tu vas continuer d'avoir mal !
Je tremble pendant les électrocutions.
Moi : Je vais pas inventer ! Qu'est ce que tu connais de plus choquant que le viol d'une gosse ?!
Je ne dois pas sombrer dans l'inconscience sinon ça sera un abandon.
Supporte.
Tu peux le supporter.
Akhin : T'es encore en train de mentir !
Moi : Qu'est ce que tu veux ?! Je sais pas c'est quoi le problème de ton détecteur !
Des décharges encore et encore.
Akhin : Tu mens !
Moi : Non !
Ça n'en finit plus.
Akhin : Continue de mentir et non seulement ton cerveau va exploser mais tu seras jamais une yakuza !
Putain.
Putain de merde.
Je peux pas.
Je peux pas échouer.
Je dois le dire.
Je dois l'avouer.
Moi : Quand j'étais petite, j'ai assisté au viol de ma mère et de mon père.J'étais cachée dans une armoire quand des hommes masquées se sont introduit chez nous.Mes parents m'ont ordonnés de rester dans cette armoire du salon et de ne pas en sortir.Ils étaient 8.Ils ont d'abord violé ma mère puis ils ont violé mon père.Ensuite, ils ont mis le feu à leurs cadavres.
Akhin me regarde choqué par ma révélation pendant que je respire difficilement à cause de toutes les décharges que je me suis prise et du sentiment qui m'envahit en repensant à ce douloureux événement.
Aslan ouvre brutalement la porte.Il s'approche précipitamment de moi.Mais, j'ose pas le regarder dans les yeux après la confession que je viens de faire.
Aslan : Arrête tout de suite tes questions ! Elle a assez répondu !
Akhin comprend qu'il n'a pas le choix et il hoche uniquement la tête.Je retire la ceinture et me relève de la chaise sans rien dire.
{...}
Quelques heures plus tard.....
*18h34
Je me retrouve à l'extérieur du domaine gigantesque de Akhin.Nous sommes actuellement dans une grande forêt qui doit faire plusieurs hectares.
Je suis installé en face de l'Oyabun, le chef du clan, qui n'est autre que Akhin.J'aurais voulu faire ça avec Aslan mais il ne faut pas oublier que Akhin est encore le chef actuel.
J'ai réussis.
Toutes les personnes présentes ne sont que des yakuza.Je reconnais tous les chefs de clans que j'ai vu précédemment.Ils sont tous vêtus de costume noirs.Ils sont assis sur les talons en ligne de chaque côté de Akhin.
Un homme est aussi installé au milieu, entre Akhin et moi.Il s'agit de l'intermédiaire, il est en train de préparer le saké pour que je puisse le boire avec l'Oyabun.
Akhin : À genoux.
Je me retiens de grogner et me met à genoux devant lui.Ensuite, l'intermédiaire lui tend une coupe de saké qu'il boit tout en me fixant.
Akhin : En buvant cette coupe de saké, toi et moi nous ne formerons plus qu'un.Nos liens seront encore plus fort que ceux du sang.Tu me devras respect, obéissance et allégeance.
Ouais, c'est ça.
Et ta grosse gueule je pourrais lui mettre mon poing dans la gueule aussi non ?
Je t'en donnerais du respect, de l'obéissance et de l'allégeance.
Akhin : Il est encore temps pour toi de partir.
Il me tend la coupe de saké.Je la regarde attentivement puis je pose mon regard sur Aslan qui est resté un peu plus loin des autres pour observer la scène.Son regard est ancré dans le mien mais j'sais qu'il veut pas m'influencer alors il ne fait rien.
Je lui adresse un petit sourire.Son visage n'est que froideur et impassibilité.Mais, il finit par m'adresser aussi un petit sourire en coin qui laisse percevoir ses fossettes.
Mon cœur explose.
Je bois la coupe de saké.
Ils se mettent tous à crier « Omedeto gozaimasu » pour me féliciter de ma nouvelle intégration à leurs clans.Mais, j'sais qu'ils le font uniquement pour respecter la cérémonie mais qu'ils ne sont pas heureux de m'avoir auprès d'eux.
Je me relève du sol tout en regardant Akhin.Aslan s'approche de moi et m'attrape le bras puis il se met à avancer entre toutes les personnes qui continuent de chanter en cœur.
Akhin : Qu'est-ce que tu fais ?! Vous pouvez pas partir comme ça ! Elle doit faire la fête avec sa nouvelle famille !
Aslan : Tu n'es et tu ne seras jamais sa famille.
{....}
Quelques minutes plus tard.....
JAPON
*20h03
Moi : Qu'est ce qu'on fait ici ?
Aslan vient de m'emmener dans les rues japonaises.Toutes les personnes autour de nous portent des kimonos, elles dansent, elles chantent, elles mangent et elles profitent et pleinement de l'extérieur.
J'aperçois de nombreux stands avec des dégustations de saké, des dégustations de nourriture traditionnelle, des stands de bijoux, des objets de décoration et des kimonos.
Aslan : On quitte le pays demain.Je me suis dis qu'après tout ce que tu as vécu les derniers jours, tu méritais de profiter un peu du Japon.
Je le regarde choquée par ce qu'il vient de dire pendant qu'il semble déstabilisé puisque ses joues sont légèrement rouges et qu'il se gratte la tête.
Moi : C'est vrai ? On peut rester pour de vrai ? T'es sur ?
J'arrive pas à y croire.
Peut-être que c'est une blague.
Aslan : Ouais, on peut rester un peu.
Je fais un grand sourire et il me regarde sans rien dire.Ensuite, il me fait signe de le suivre.On accède à une petite boutique qui vend des kimonos.
Aslan se met à parler à la vendeuse en japonais pendant que j'observe tous les kimonos avec émerveillement.Ils sont tous aussi beau les uns que les autres et ils ont l'air d'être vraiment de qualité.
Quand il finit de discuter avec elle, il s'approche de moi et me tend un kimono.Je le regarde surprise pendant qu'il feint le détachement.
Aslan : Va te changer, elle te laisse aller à l'arrière de la boutique.
Moi : Merci beaucoup.
Il me regarde surprit comme si il s'attendait pas à des remerciements.Je lui adresse un petit sourire timide et lui prend le kimono puis je pars à l'arrière boutique.J'enlève les vêtements que je portais qui sont dans un état désastreux et j'enfile le kimono bleu et doré.
Quand je sors, mon regard se pose sur Aslan qui s'est aussi changé.Il porte un kimono bleu foncée qui lui va parfaitement bien.Avec son katana, il ressemble vraiment à un samouraï.
Il est vraiment beau.
Il me regarde de haut en bas pendant quelques secondes mais il ne dit rien.Je peux pas m'empêcher de sourire comme une gamine en le voyant et en sachant qu'on va partager un moment ensemble.Il me lance un regard indéchiffrable mais il ne laisse rien transparaître.
Aslan : Viens.
J'hoche la tête et me met à le suivre.On passe de stand en stand à travers toute la foule.J'ai la chance de pouvoir goûter à toute la nourriture que je vois, de goûter à tous les saké et de pouvoir admirer tous les magnifiques tissus.
Aslan : Fait attention à ce que tu bois.
J'hoche la tête pendant qu'il me regarde avec indifférence.
Aslan reste un peu en retrait mais je sens son regard sur moi à chaque fois que je fais un nouveau truc.Il doit me prendre pour une gamine mais il peut pas comprendre.Je fais que de sourire à chaque nouvelle activité.
Moi : Le Japon est vraiment un pays magnifique !
Je suis émerveillé par la grandeur des rues, la beauté des stands et toutes les variétés qu'on retrouve dans ceux-ci.Les rues sont tellement bondées que je regarde souvent derrière moi pour être sur de ne pas avoir perdu Aslan.
J'aperçois des enfants, des femmes et des hommes qui se baladent soit en famille soit en couple mais rares sont ceux qui sont seuls.Ils font que de sourire et de rire, ça change tellement de la vie que j'ai l'habitude de mener.
Les parades sont tout simplement magnifiques et les chars aussi.J'aurais jamais cru qu'un jour j'aurais la chance de pouvoir visiter le Japon.
Je comprends rien à ce qu'ils racontent tous mais c'est pas grave.J'arrive à percevoir la joie dans leurs regards et c'est amplement suffisant.
Point de vu Aslan :
Je la regarde attentivement.Elle fait que de sourire et de s'arrêter pour tout regarder et tout touché.Elle ressemble à une enfant qui découvre la vie. Quand elle est comme ça, on imagine pas qu'elle est une dangereuse tueuse.
J'attendrais le bon moment pour reparler de ce qu'elle a révélé concernant ses parents.
Elle sourit à toutes les personnes qu'elles croisent alors qu'elle comprend rien de ce qu'ils racontent.Mais, elle peut pas s'empêcher de se montrer chaleureuse.
Elle s'arrête à un stand de tir à la carabine dans lequel on peut obtenir des peluches lorsqu'on parvient à toucher trois cibles.Le gérant du stand me tend la carabine.J'allais la prendre pour tirer mais elle l'attrape avant moi.
Elle : Je vais le faire.
Le gérant me regarde surprit mais j'hausse uniquement les épaules.Elle se positionne puis elle tient la carabine en hauteur tout en scrutant les cibles.Puis elle tire et elle parvient à toucher toutes les cibles.
Le gérant la regarde choquée pendant qu'elle fait un grand sourire puis elle lui tend la carabine.Il lui tend une grosse peluche en forme de chat qui fait un grand sourire.Elle le remercie puis elle la prend et se tourne vers moi.
Elle : Regarde ce que j'ai gagné ! Elle est trop belle ! C'est ma toute première peluche ! J'en avais jamais eu !
J'avais oublié qu'elle avait vécu dans une précarité extrême.Elle scrute la peluche en souriant pendant que je l'observe du coin de l'œil.Ensuite, je lui prends des mains pour la tenir pendant qu'elle me regarde surprise.
Elle vient de s'arrêter à un stand de Yakitori.Je reste à côté du stand en attendant pendant qu'elle fait la queue derrière les autres personnes pour pouvoir en prendre.Je savais qu'elle allait vouloir goûter aux brochettes japonaises.
Elle revient quelques minutes après avec un Yakitori.Elle a un grand sourire, son visage est rayonnant et illuminée.Je me souviens pas l'avoir déjà vu avoir un sourire aussi lumineux.
Elle : Regarde ! C'est une brochette japonaise ! C'est vraiment trop bon !
Elle est tellement excitée que j'me demande même si c'est vraiment elle qui se tient devant moi.Elle est à quelques centimètres de moi, elle semble minuscule à côté de moi qui la dépasse de plus d'une tête.
Elle : Je voulais t'en prendre une mais c'était la dernière ! Tiens !
Je regarde la brochette avec incompréhension puis je la regarde choquée qu'elle m'en propose alors que c'est la sienne et que c'était la dernière.
Moi : J'en veux pas, mange la.
Tant qu'elle mange, ça me suffit.
Elle : Mais si ! Goûte juste !
Elle continue de sourire puis elle porte la brochette à mes lèvres pour que je puisse goûter.Je la regarde et laisse échapper un petit sourire en coin.Elle est vraiment têtue celle-là.
Elle : Juste un peu.
J'ouvre la bouche.Elle la met dans ma bouche et je croque un morceau de la brochette tout en ancrant mon regard dans le sien.Elle me regarde gênée, elle semble déstabilisé.Puis, elle reprend le bâton de brochette pour manger le reste tout en souriant.
Moi : C'est pas mauvais.
Elle hoche la tête.Puis, elle marche juste à côté de moi tout en continuant de tout regarder pour rien manquer.Elle pose son regard sur des affiches parlant de « La fête de Tanabata » et elle se tourne vers moi.
C'est inscrit en plusieurs langues puisque cette fête vise à susciter l'intérêt et à attirer les touristes.
Elle : Qu'est ce que c'est ? Tu connais cette fête ?
Évidemment que je la connais.
Moi : Tanabata est une histoire très importante pour tous les japonais.On l'apprend aux enfants dès qu'ils sont petit pour ne pas qu'ils l'oublient.Il s'agit d'une fête tous les 7 juillet ou 7 août, ça dépend des calendriers.On l'appelle aussi la fête des étoiles.
Elle me lance un regard intrigué.
Elle : Est ce que tu peux me raconter l'histoire ?
Je souffle.
Qu'est-ce qu'elle me ferait pas faire cette civilé ?
Moi : Une jeune fille nommée Orihime, fille du dieu univers "Tentei", tisserande de métier, et un jeune homme, Hikoboshi, diligent bouvier eurent un coup de foudre et ils ont décidés de se marier alors qu'elle était une déesse et lui un humain.La déesse rejoint le monde des mortels pour lui et ils ont deux enfants : une fille et un garçon.Mais ils étaient tellement amoureux que ça a compromis fortement leurs travail.
Je marque une pause pour la regarder.Elle me regarde de façon attentive et elle semble attendre le reste de l'histoire avec impatience.Je me retiens de sourire.
Moi : Orihime arrêta de tisser pour son père et Hikoboshi laissa son troupeau se disperser.Le père d'Orihime décida de séparer le couple de part et d'autre grâce à une rivière infranchissable qu'on appelle la Voie lactée.Mais sa fille était tellement triste qu'il décida de l'autoriser à revoir l'homme qu'elle aimait et ses enfants un seul jour par an, le septième jour du septième mois.
Si Jallal apprenait que je raconte cette histoire, il se foutrait de ma gueule pendant des années.Saya nous l'avait raconté quand on était enfant et l'histoire m'avait marquée.
Moi : Durant ce jour, Orihime devient Vega et Hikobishi, Altair créant ainsi la célébration des étoiles, Tenabata.Tout souhait exprimé pendant Tanabata sera forcément exaucé.
Elle me regarde attentivement puis elle attrape tout doucement la manche de mon kimono.Elle lève la tête et elle me regarde avec un grand sourire qui dévoile toute sa dentition.En souriant, ses yeux se sont légèrement plissés.
Elle : Merci de m'avoir raconté cette histoire.
Elle dégage tellement de pureté et d'innocence,c'est incroyable.
Je parviens plus à bouger.
Elle : Merci de m'avoir emmené ici, c'est vraiment le plus bel endroit que j'ai pu voir de ma vie.
Mais qu'est ce qu'elle est en train de faire ?
Elle me brûle.
Elle est en train de tout retourner, toute ma logique, toute ma conscience.
Moi : Je veux te montrer un truc, viens.
Qu'est-ce que je suis en train de faire ?
J'attrape son bras et la traine dans la foule.Elle ne cherche pas à se dégager de ma prise, elle me suis sans rien dire.Nous continuons de marcher.Puis, mon téléphone se met à sonner.Je souffle et le sort de ma poche.
Moi : Jallal m'appelle.Attend moi ici.
On se stoppe au niveau du stand de Daifuku.Elle se met à regarder comment le cuisinier est en train de préparer.Je lui tourne le dos et me décide à répondre à mon aîné.
Jallal : Allô ? Ça va ?
Ça fait du bien d'entendre sa voix.
Moi : Ouais et vous en Italie ? Pas trop d'emmerde là-bas ?
Jallal : Non c'est calme.Ne t'inquiète pas.Avec Yuri on gère parfaitement les affaires.
Je savais que je pouvais compter sur eux.
Moi : Tant mieux.Et tout le monde va bien ?
Jallal : Tout le monde est pressé que vous rentriez.Angelo et Yuri t'accuse d'avoir kidnappé Ayhan dans un autre pays et ils menacent de prévenir la police si tu la ramènes pas vite.
Je laisse échapper un petit rire.
Moi : Qu'ils aillent se faire foutre.
Jallal rigole.
Jallal : Et Ayhan ? Alors elle est vraiment devenue une yakuza ?
Je souffle.
Moi : Elle a réussit.J'ai essayé de l'en dissuader mais elle est têtue comme une mule.Je sais pas ce que l'autre salope prépare mais je l'ai dans le viseur.
À la moindre entourloupe, il le regrettera amèrement.
Jallal : De toute façon, il n'aura le temps de rien faire puisque vous rentrez bientôt.J'entends des bruits de fond derrière vous êtes où ?
Moi : Un festival.
Jallal : Qu'est-ce que vous faites là bas ? Tu rejoins un de nos alliés ou tu recherches quelqu'un pour le tuer ?
Il me prend vraiment pour un détraqué ou quoi ?
Moi : Pourquoi tu penses que à chaque fois que je sors c'est pour commettre un crime ?
Jallal : Parce que c'est le cas.
Pas faux.
Moi : Pas cette fois.
Jallal : Alors quoi ? Qu'est ce que vous faites ?
Moi : Pour être honnête, pas grand chose.On est venu comme on avait rien d'autre à faire.Elle est en train de manger tout ce qu'elle voit.Elle ressemble à une gamine.
Pendant quelques secondes, il ne parle pas et ça me perturbe.Pourtant, je n'ai rien dis de mal.
Jallal : Attend.T'essaies de me dire que vous êtes en rendez-vous c'est ça ? Genre votre premier rendez-vous de jeune marié ?
Je grogne.
Moi : Ferme ta gueule, Jallal.C'est tout sauf un rendez-vous.On fait uniquement passer le temps.
Jallal : Ah ouais ? C'est comme ça que vous faites passer le temps ? Je suis content que ce voyage permette de vous rapprochez.Il était temps de commencer à vous appréciez.
Il veut vraiment pas la boucler ?
Moi : Ferme ton cul avant que je prenne le premier Jet pour te jeter du toit de la villa.
Il rigole.
Jallal : J'aimerais bien voir ça.
Moi : Va t'occuper de ton gosse et de sa mère, sale merde.En faite, c'est toi le pire.T'es le plus manipulateur, tu as fais exprès de te rapprocher de Alessio pour pouvoir ensuite t'occuper de sa mère.Si Alessio savait ce que tu veux faire avec sa mère, il serait traumatisé à vie.
Je laisse échapper un sourire en coin en imaginant les traits de son visage en train de se décomposer.
Jallal : Ferme la ! Tu dis n'importe quoi !
Moi : Quoi ? Avant de dormir le soir, tu racontes des histoires à Alessio non ? Va dans la chambre à Amaia et dis lui que tu veux pas lui raconter des histoires pour qu'elle s'endorme mais que tu veux bien faire une autre activité avec elle.Une activité où il faut de l'endurance et qui fait bien transpirer.
Je laisse échapper un rire moqueur.
Jallal : Je vais tellement te faire regretter tes paroles.
Moi : Ouais c'est ça va plutôt lire des histoires à ton fils, faux frère va.
Je raccroche tout en souriant car j'sais qu'il doit être en train de me maudire de tout son être.Je range mon téléphone et tourne la tête.Mais, je la vois plus.Pourtant, elle était en train de regarder le stand y a même pas deux minutes.
Je fronce immédiatement les sourcils tout en me tournant de tous les côtés pour l'apercevoir.Mais, aucune trace d'elle.Pourtant, je devrais être en capacité de la voir.
Je me dirige en trombe vers le cuisinier qui tient le stand de Daifuku.
Moi : Est ce que vous auriez vu une femme avec un kimono bleu et doré ? Elle est métisse, les yeux verts, les cheveux long noir.
Lui : Elle était là y a 5 minutes mais je sais pas où elle est passée.Elle est peut-être allée dans un autre stand.
J'hoche uniquement la tête tout en contractant la mâchoire.Elle est pas assez stupide pour partir sans moi alors qu'elle est dans un pays qu'elle ne connaît pas et qu'elle est même pas capable de tenir une conversation avec quelqu'un.
Je lui tourne le dos et continue de la rechercher mais impossible de mettre la main sur elle.
J'aperçois une femme avec un kimono bleu et doré, qui a les cheveux long noir alors je lui attrape le bras pour la retourner.Mais, en voyant qu'il s'agit d'une japonaise, je me raidis et la relâche pendant qu'elle me regarde choquée.
Je vais tout détruire dans ce pays.
Je vais le réduire à néant.
Je continue de la chercher à travers la foule.Je fais que de courir mais aucune trace d'elle.Je sors mon téléphone et essaie de l'appeler à plusieurs reprises mais elle ne répond pas.
Je fini par l'apercevoir.Elle est avec un petit garçon qui doit avoir 4 ans tout au plus.Elle le tient dans ses bras tout en regardant autour d'elle.Le petit garçon est en train de pleurer.
Je laisse échapper un soupir de soulagement.J'allais m'approcher d'elle quand j'aperçois une scène qui m'interpelle.Une femme et deux hommes viennent de récupérer l'enfant qui s'est mit à sourire.
La civilé fait un grand sourire en voyant l'enfant heureux pendant que cette femme et les deux hommes la regardent avec gratitude.
Elle fait un petit signe de la main au petit pour lui dire au revoir mais l'un des hommes s'approche tellement d'elle qu'il est limite collé à elle.Il essaie de lui parler mais elle ne comprend pas.Puis, il ose attraper sa main pour la tenir pendant qu'il lui parle.
Mon sang bouillonne.
Je me dirige vers eux en trombe. Dès que j'arrive à sa hauteur, elle me regarde surprise mais elle ne semble pas mécontente de me voir.
Je m'approche immédiatement d'elle et passe mon bras autour de ses hanches pour la coller à moi et montrer mon signe d'appartenance.
L'homme qui tient encore sa main me regarde choqué.J'attrape subitement sa main pour qu'il ne la tienne plus et le fusille du regard.
Moi : Ça c'est à moi alors ne pose plus tes mains dessus si tu veux pas que j'te fasse perdre définitivement l'usage de ta main.
Il me regarde et fronce les sourcils.Je me rappelle que l'enfant est présent et me retient de laisser ma folie ressortir.Je soulève légèrement mon kimono pour qu'il puisse avoir une vue d'ensemble sur mon katana.Puis, je tourne légèrement la tête pour qu'il voit mon tatouage.
Lui : Je....Je suis désolée....Je savais pas....Je voulais pas....Je....
Je laisse échapper un grand sourire moqueur en le voyant déglutir en lisant les inscriptions sur mon cou.Il se tourne et fait signe à la femme et l'autre homme de partir.Ils déguerpissent en quelques secondes.
Elle se tourne vers moi et me regarde surprise.
Elle : Qu'est ce que tu lui as dis ? Et pourquoi est-ce qu'ils se sont sauvé comme ça ?
Moi : Pourquoi tu t'es éloigné ? Je t'avais dis de m'attendre là-bas.Tu peux pas écouter des fois ?
Ma voix est froide et rempli d'hostilité.
Son inconscience m'exaspère.
Elle : Le petit garçon s'était perdu.Je l'ai aidé à retrouver sa famille.J'allais repartir là-bas pour te rejoindre.
Évidemment.
Elle peut pas s'empêcher de vouloir aider les autres.
Moi : Arrête de faire des trucs comme ça.Tu peux pas juste disparaître et revenir comme si de rien était.Tu sais pas ce qui peut t'arriver ici.Je te rappelle que t'es dans un pays dans lequel tu maîtrises pas la langue et que tu connais pas.
Mes mots sont remplis de froideur mais j'veux qu'elle comprenne qu'elle est pas en sécurité ici.Elle sait pas ce que Akhin prépare contre elle. J'ai l'impression d'avoir encore plus de responsabilité depuis qu'elle est avec moi et j'aime pas cette sensation.
Elle : Je sais me défendre, Aslan.
Ça dépend du contexte.
Moi : Ouais c'est ça.
Elle ne répond pas pendant que je souffle.J'ai vraiment cru que mon cœur allait lâcher.Elle reste blottit contre moi qui maintient toujours son corps contre le mien en tenant ses hanches.Je me mets à avancer avec elle pour qu'elle puisse voir ce que je voulais lui montrer.
Nous arrivons dans un lieu isolé, il n'est pas connu par les touristes et les locaux viennent rarement ici.Il s'agit d'une petite colline en hauteur entouré principalement d'arbre. Elle donne une vue d'ensemble sur les grands bâtiments de la ville.
Elle se recule de moi pour observer les feux d'artifices qui sont dans le ciel.
Elle : C'est magnifique !
Je la regarde pendant qu'elle sourit de toutes ses dents en regardant le ciel.Je peux pas m'empêcher de laisser échapper un petit sourire discret en la voyant si fasciné.
Elle est facilement impressionnable.
Je m'assois contre un arbre pour regarder le ciel.Elle me regarde puis elle fait de même. Elle vient s'assoir juste à côté de moi.Nos deux corps se collent l'un à l'autre mais elle ne me regarde pas puisqu'elle est fasciné par les feux d'artifice.
Je suppose qu'elle ressent mon regard sur elle puisqu'elle finit par détourner le regard pour m'observer.Elle a l'air intimidée mais dans ses yeux cette lueur continue de briller.
Je peux plus me retenir.
Je risque de perdre le pari.
Je m'approche d'elle et pose mes mains sur ses joues.Je lui laisse même pas le temps de réagir que j'approche son visage du mien et que je presse mes lèvres sur les siennes.
Elle est surprise mais elle ne me repousse pas.J'intensifie le baiser en faisant bouger ma langue et la sienne se met à bouger avec la mienne. Elles sont en parfaite osmose. Elle gémit contre mes lèvres et ça suffit à m'électriser. Je me recule d'elle pour l'observer.Elle est troublée et ça suffit à me forcer à laisser échapper un sourire en coin.
Elle : Qu'est ce qui te fait sourire ?
Moi : C'est marrant de te voir déstabiliser.
Elle me regarde gênée mais elle comptait répliquer.Je m'approche à nouveau d'elle et je la stoppe en posant à nouveau mes lèvres sur les siennes.Nos langues se mettent à jouer ensemble.
Mais, j'ôte mes lèvres des siennes pour me mettre à embrasser sa nuque. J'écarte ses jambes pour me mettre entre elles, elle se met à gémir contre moi pendant que mes lèvres parsèment son cou. Son corps est brûlant tout comme le mien.
Moi : Ne laisse plus jamais un autre homme poser ses mains sur ce qui m'appartient.
Je me mets à caresser sa poitrine à travers son Yukata tout en continuant de lui embrasser la nuque.J'ôte subitement le noeud de son Yukata pour avoir une vue sur sa poitrine.Elle met immédiatement ses bras autour de sa poitrine pour la dissimuler.
Elle : Quelqu'un va venir...
Sa voix est teinté par le désir.
Moi : Personne ne viendra.
Elle sourit tout comme moi. J'ôte tout doucement ses mains et observe sa poitrine qui est incroyable.Ses seins sont fermes et ils ne sont ni trop gros ni trop petit.Elle se mord légèrement la lèvre tout en me lançant un regard rempli de désir.
Je me sens durcir en la voyant comme ça, complètement offerte à moi.
Je m'approche de sa poitrine que je commence à malaxer.Elle se met à gémir contre mon oreille pendant que je frotte mon érection dure contre son intimité qui s'est humidifiée mais dont la vue m'est toujours inaccessible.
Elle : Aslan...
Je donnerais des millions pour l'entendre m'appeler encore et encore.
J'approche mes lèvres de son sein droit.Je le mordille légèrement puis je me mets a le lécher frénétiquement.Elle laisse échapper des gémissement de plaisir et ça suffit à ce que je me sente de plus en plus étroit.Je répète le même processus sur son sein gauche tout en continuant de malaxer l'autre sein.
Elle attrape brusquement ma tête pour me forcer à la regarder.Elle me lance un regard teinté par le désir.Je m'approche d'elle et l'embrasse à nouveau.Elle gémit contre mes lèvres et elle se met à bouger contre mon érection.
Moi : Si tu savais ce que tu provoques, civilé.
Je laisse échapper un grognement puis elle passe sa main sur mon torse en bougeant mon kimono.Sa main est froide mais elle est en train de me brûler.
J'allais lui ôter le reste de son yukata pour avoir accès à son intimité mais elle me repousse brusquement de ses lèvres et de son corps.Je la regarde avec incompréhension pendant qu'elle se met à respirer difficilement.
Elle : Je...Je peux pas faire ça.
Elle remet correctement son yukata tout en évitant mon regard.Je sais qu'on a fait un putain de pari mais elle semblait être aussi chaude que moi.On étais sur le point de conclure et elle a tout arrêté sans raison.
Elle ne ressent pas la même chose que moi.
Elle se joue de moi.
Elle se rend pas compte que je ne joue plus depuis bien longtemps.
Elle me prend pour celui que je suis pas.
Ça l'amuse cette situation mais pas moi.
Je pensais que tout était différent et qu'elle avait comprit ce qu'elle éveillait en moi.
Je me relève du sol.Je remets correctement mon kimono.Je ne laisse rien paraître même si mon cœur est oppressé. Je me fiche qu'elle me repousse. Mais, je n'accepte pas le fait qu'elle se serve de moi et qu'elle m'utilise comme une marionnette. J'ai été stupide de croire que tout serait différent.
Je commence à avancer sans même faire attention à si elle me suit ou pas. Je ne veux plus la voir. Je suppose qu'elle aussi. Elle a eu raison de tout stopper. Elle a comprit que ça n'en valait pas la peine et que les conséquences seraient trop grave.
Moi : Je rentre.
Point de vu Ayhan :
ENTRÉE DE NAGASAKI
*02h45
Je me réveille en sursaut après avoir fait un cauchemar.Je regarde sur le tatami à côté de moi mais Aslan n'est pas présent.Il n'est pas venu se coucher avec moi dans cette chambre ce soir.
Durant tout le trajet, il ne m'a pas adressé un seul regard. Il n'affichait que de l'indifférence, comme si il ne serait rien produit.Je comprends sa frustration mais il peut pas comprendre ce qui se passe.J'en avais autant envie que lui mais je peux pas faire ça.
Je me relève et sort de la chambre.Je me dirige vers la cuisine et me sert un verre d'eau.Je commence à boire mon verre.
Je croise le regard de Saya qui me lance un regard surpris mais elle semble aussi ressentir de la peine à mon égard qu'elle tente de dissimuler.
Saya : Tu ne dormais pas ?
Moi : Je voulais boire un verre d'eau.Et toi qu'est-ce que tu fais réveillé à cette heure ci ?
Saya : Je fais des insomnies.
Elle m'adresse un sourire gêné.
Moi : Est-ce que ça va ? Tu n'as pas l'air d'être dans ton état normal.
Saya : Oui ça va.Tu devrais aller te recoucher, tu as l'air épuisée.
Je la regarde attentivement puis j'hoche la tête.J'allais me diriger vers ma chambre quand j'aperçois de la lumière provenant de l'une des pièces de la maison.J'hausse immédiatement les sourcils.Saya tourne la tête mais elle ne semble pas surprise.
Moi : Pourquoi la lumière est allumé ? Mina dort pas ?
Elle me lance un regard troublé.
Saya : Quoi ? Euh....Ce n'est rien.J'ai dû oublier de l'éteindre.Je vais le faire moi même.
Moi : Je vais le faire, ne t'inquiète pas.
J'allais sortir de la pièce mais elle s'approche de moi et m'attrape le bras.Elle me lance un regard peiné pendant que je la regarde avec incompréhension.
Saya : S'il te plaît, ne le fait pas.
Moi : Qu'est ce qui te prend ? Qu'est ce que t'essaies de me cacher exactement ?
Saya : Écoute....Je....
Elle se stoppe car elle ne sait pas quoi dire.Je fronce les sourcils et me dégage de son emprise.Je sors de la pièce et emprunte le long couloir.J'entends des bruits de voix lointaines mais elles commencent à être de plus en plus perceptibles.
À mesure que je me rapproche, mon cœur bat de plus en plus vite.Je sens une boule se former au niveau de ma gorge que je réprime.Lorsque j'atteins la pièce qui est illuminé, je remarque que les portes coulissantes sont légèrement entrouvertes.
Je me cache pour ne pas être vu et commence à observer ce qui se passe dans cette pièce.Mon regard se pose sur Aslan qui est assis sur un tatami en train de mettre une cigarette dans sa bouche.Mais, il n'est pas seul.
Mon cœur se brise en mille morceaux lorsque j'aperçois une femme assise juste à côté de lui en train de boire une bouteille de saké.
Elle a les cheveux long noir ondulé, elle est asiatique avec le teint blanc, ses yeux sont en amande, les traits de son visage sont très fins, elle a les lèvres pulpeuses rosées.Elle est fine et élancée.Elle doit avoir quelques années de plus que moi.Elle est tellement belle que ça me rend malade.
Qu'est-ce qu'elle fou ici à 3h du matin ?
Elle porte un yukata bleu marine et doré.Elle s'approche de lui pour allumer sa cigarette avec son briquet.Aslan recrache la fumée de sa cigarette tout en l'observant.Elle est en train de sourire.
J'aperçois un tatouage sur sa nuque qui représente un dragon.Mon cœur m'oppresse et j'ai des difficultés a retenir mes tremblements.
Elle prend la cigarette qui était à Aslan et la porte à ses lèvres tout en continuant de rigoler.Ils se mettent tous les deux à parler japonais mais je ne comprends pas ce qu'ils racontent.Mais, ils ont l'air de bien se connaître et d'être assez familier.
Elle continue de rire pendant qu'il la regarde avec son masque de froideur.
Elle : Mon accent italien s'est amélioré depuis que tu es partie.
Il hausse les épaules.
Aslan : Si tu le dis.
Sa voix est indifférente et méprisante.
Elle : Tu devrais venir plus souvent au Japon.Tu sais comme ça me fait plaisir de te voir.
Il la regarde avec indifférence.
Aslan : Je n'ai pas de temps à perdre ici.
Elle : J'ai appris la nouvelle concernant ta femme.
Aslan : Ne me parle pas d'elle.
Ses mots m'oppressent fortement.Il parle avec tellement d'indifférence et de mépris que ça me provoque une sensation de douleur au niveau de mon cœur.
Elle : Qu'est ce qui t'a pris de te marier avec une gaijin ? J'arrive pas à croire que ça soit vraiment vrai.Elle est en train de dormir dans la chambre d'à côté n'est ce pas ? Comment tu peux oser me faire venir ici alors qu'elle est présente ?
Elle sourit comme si elle s'intéressait à moi alors qu'elle se fiche de ce que je peux ressentir.Tout ce qu'elle veut, c'est lui.
Aslan : Je fais ce que je veux.Elle ne me contrôle pas et elle ne compte pas.Elle n'est pas importante.
Pourquoi ça fait si mal ? Comment j'ai pu être assez naïve pour croire que ce voyage allait changer les choses ? Son regard et sa façon de me parler étaient si différent.
Elle : Je savais que tu finirais par faire appel à moi.Tu peux pas être satisfait avec une autre femme.Elle ne peut pas te faire tout ce que je te fais.
Elle écrase la cigarette dans le cendrier juste à côté de Aslan.Puis, elle passe sa main sur son torse.Je me tétanise tout en me mordant violemment la lèvre.
Elle : Tu as déjà couché avec elle ?
Aslan : Pourquoi ça t'intéresse ?
Elle : Je veux juste savoir.Selon les rumeurs, il s'agit d'une clocharde que tu as trouvé dans les rues d'Italie et qui a semé le trouble dans tes affaires.Je m'inquiète pour toi.Je veux pas que tu tombes malade à cause de cette fille.J'imagine même pas toutes les maladies qu'elle a du chopper dans les rues.
Alors c'est comme ça que je suis perçu ? Ils me voient tous comme un nid à maladie.
Aslan : Pourquoi est-ce que je coucherais avec une clocharde ? Tu m'as regardé ?
« Une clocharde ».
Ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas dis.
Qu'est-ce que je m'imaginais ? Qu'il allait vraiment me voir comme une femme c'est ça ? Je resterais cette clocharde qu'il a été forcé d'épouser.
J'avais presque oublié que j'étais rien de plus qu'une vulgaire clocharde qu'on a recueilli.J'ai le même statut qu'un chien errant à qui on donne un maître.
Elle sourit puis elle monte au dessus de lui.Elle se couche sur lui.Elle continue de caresser son torse.Puis, elle tire sur son kimono pour lui enlever.Il se retrouve torse nu face à elle.
Elle soulève ses hanches et les balance vers l'avant pour faire en sorte que leurs membres se frôlent et se pressent l'un contre l'autre à travers leurs tissus respective.
Elle : T'es déjà bien dur.
C'est la phrase de trop pour moi.
Aslan a perdu notre pari.
Mais, la victoire fait tellement mal que j'aurais voulu perdre.
Je tourne la tête et commence à marcher dans le couloir pour me diriger à nouveau vers ma chambre.J'essaie de freiner tout le flux d'émotion qui est en train de m'envahir mais c'est vraiment difficile.
Quand j'arrive devant la porte de ma chambre, je me tiens à la porte car j'ai failli perdre l'équilibre.Je rentre à l'intérieur de ma chambre et regarde ma propre silhouette dans le miroir.
Je pose mon regard sur mes bandages qui recouvrent mes blessures qui sont toujours remplacé par des nouvelles.Je regarde aussi le bleu que Akhin m'a fait au niveau du bras.
Je suis répugnante.
Je me dégoûte.
Je suis écoeurante.
Je me courbe tout en tenant sa tête.Je me mords la lèvre jusqu'au sang pour ne pas laisser la moindre larme couler.
Je me mets à respirer difficilement et à suffoquer.Je sens une main qui caresse délicatement mon dos.Je me retourne et croise le regard de Saya qui m'adresse un sourire qui se veut réconfortant.
Je me redresse immédiatement.Je fais semblant de sourire mais j'sais qu'elle n'est pas dupe.Elle doit ressentir ma douleur et lire en moi.Mais, j'ai honte, tellement honte d'avoir cru en lui et en nous.
Saya : Tu n'es pas obligé de faire semblant avec moi.
Je le dois pour conserver le peu de dignité qu'il me reste.
Est-ce que j'ai déjà eu de la dignité ?
Moi : De quoi ? Il fait ce qu'il veut.Il ne me doit rien.
Saya : Je sais que tu es blessé.Tu peux me le dire, je veux juste t'aider.Je peux te jurer que je ne lui dirais rien.
Je lève les yeux en l'air pour éviter de fondre en larme.Pourtant, mon cœur est en train de saigner comme il a rarement saigné.
Tout ce que je voulais c'était une chance, une seule.
Moi : Je vois pas de quoi tu veux parler.Je savais que ce mariage était une union libre.Je suis pas le genre de femme qu'on choisit, c'est pas grave.
Je fais un petit sourire pendant qu'elle me regarde troublé.
Saya : Comment tu peux dire ça ?
Moi : Quoi ? Je suis lucide sur ma situation.Je n'ai aucun souci avec ce qui se passe.Pour être honnête, je le comprends.J'aurais vraiment été stupide si j'avais eu espoir qu'il s'intéresse que à moi alors que....
J'arrive pas à finir ma phrase qu'un sanglot me prend.Je lève les yeux en l'air pour éviter de fondre en larme.Saya m'attrape la main et me fait asseoir dans la chambre.Je n'ose pas parler car je sais que je risque de fondre en larme.
Saya : Ça va aller.
Elle s'assoit sur le tatami juste à côté de moi et elle me regarde.J'essaie de simuler à nouveau un sourire.
Saya : Tu peux craquer.
Je la regarde attentivement.Quand je vois la bienveillance avec laquelle elle me regarde, j'explose en sanglot.Mes yeux se remplissent de larmes pendant que mon visage se décompose.Les larmes coulent à flot.
Qu'est ce qui m'arrive ? Pourquoi est-ce que je me mets dans un état pareil ?
J'arrive plus à réfléchir correctement,mon esprit est embuée.Je sais même plus comment me comporter tellement mes pleures sont intensifs.
Je continue de sangloter tout en camouflant mon visage de ma main libre.J'ai tellement honte d'être aussi faible et si pathétique.Je me dégoûte tellement.
Moi : Je...Je suis qu'une pauvre clocharde dont personne a jamais voulu...Je sais pas comment j'ai pu croire qu'il allait m'apprécier alors que je suis rien....Je me dégoûte....Je suis horrible....J'ai...J'ai rien a offrir....
Saya : Arrête de te dévaloriser.Le problème ne vient pas de toi.Tu es magnifique autant de l'extérieur que de l'intérieur.Tu ne dois pas perdre confiance en toi à cause de Aslan tu entends ? Je veux pas t'entendre parler comme ça de toi.
Ce n'est pas à cause de lui que je pense ça même si il vient de renforcer les idées que j'avais.
Moi : Ça n'a aucun rapport avec lui.Je....Je me suis toujours dégoûtée....Je sais même pas ce que c'est d'avoir confiance en soi....Je suis une pauvre meuf, je sais même pas pourquoi je respire encore....
Elle est déstabilisée par mes propos.Elle ne peut pas comprendre, personne ne le peut.
Saya : Arrête tout de suite de dire ça compris ? Je veux pas que tu te sentes mal.Cette fille n'est qu'une misérable.Elle est juste une conquête qu'il voit de temps en temps quand il vient au Japon.
Moi : Et alors ?! Il est où son respect quand il fait ça ?! Il peut pas aller baiser ailleurs ?! Il faut qu'il la ramène ici et qu'ils s'envoient à l'air sous le même toit que moi ?! Si j'avais su, j'aurais même préféré dormir dehors !
Respire.
Saya : Elle ne compte pas, Ayhan.Aslan agit avec impulsivité et il ne réfléchit pas aux conséquences de ses actes.
Moi : C'est pas une excuse ! J'aurais jamais fais ça ! Je connais la notion du mot respect même si j'ai pas été éduquée ! De toute façon, tout ça c'est à cause de moi ! Je suis qu'une grosse conne ! J'ai voulu croire qu'il était quelqu'un de bien mais c'est qu'un enculé qui pense avec ses couilles !
Elle me caresse tout doucement les cheveux.
{....}
Le Lendemain......
*12h34
J'étais en train de faire la vaisselle après que Saya, Mina et moi on aient partagé le petit déjeuner ensemble.Elles sont en train de faire le linge et de ranger toutes les pièces quand mon regard se pose sur la femme d'hier soir.
Elle vient d'entrer dans la cuisine.Elle porte une chemise, l'une des chemises de Aslan.Je la regarde avec indifférence pendant qu'elle m'adresse un petit sourire.
Elle : Bonjour, vous devez être la femme de ménage. Je savais pas que vous veniez aussi tôt.
Je me tourne vers elle et la regarde attentivement.Elle parle italien, elle sait que je suis pas la femme de ménage mais elle veut me faire croire le contraire.-Elle s'assoit en face de la table et commence à manger le petit déjeuner que Saya avait préparé pour Aslan.
Je souffle et continue de faire la vaisselle.
Elle : Vous venez de quel pays ? Je savais pas qu'Aslan avait embauché une femme de ménage étrangère.
Je ne réponds pas.
Elle : Je vous parle.
Elle souffle puis elle continue de manger pendant que je fais la vaisselle.J'entends des bruits de pas alors je me tourne.
Mon regard se pose sur Aslan. Il vient d'entrer dans la cuisine, il regarde cette femme puis il me regarde avec une indifférence totale.
Je détourne le regard et continue de faire la vaisselle.Je l'entends tirer une chaise pour s'assoir et manger à quelques place d'intervalle d'elle.
Elle : Tu as bien dormi ?
Il ne répond pas.Je me tourne vers eux et commence à sécher la vaisselle.Je sens son regard sur moi mais je l'ignore totalement.Je ne veux plus jamais regarder cet homme de toute ma vie.
Il n'existe plus.
Elle : Tu as mis du café sur le coin de ta bouche.
Elle sourit puis elle essuie le coin de sa bouche avec une serviette.J'assiste à la scène sans émettre le moindre commentaire.Je ne veux pas qu'il puisse voir à quel point il me fait du mal.
Elle : Ta femme de ménage parle italien ? J'ai essayé de lui parler mais elle me répond pas.
Aslan ne répond pas.
Saya entre dans la pièce.Lorsque son regard se pose sur Aslan et cette femme, elle les fusille du regard.Elle les ignore puis elle s'approche de moi et m'adresse un grand sourire que je lui rends.
Saya : Tu n'es pas obligé de faire la vaisselle.Je me charge de tout et Mina m'aide, tu devrais pas faire ce genre de tâche.
Moi : J'ai mangé avec vous.Je vais pas vous laissez tout faire toute seule.
Saya : Tu es gentille.
Elle pose sa main sur mon épaule et m'adresse un sourire réconfortant que je lui rends.
Moi : Je vais préparer mes affaires.
Elle hoche la tête. Je sors de la cuisine en laissant Aslan avec cette femme.Je sens encore leurs regards sur moi mais je fais comme si de rien était.Je marche dans le couloir quand j'entends des bruits de pas derrière moi.
Saya.
Saya : Ça va aller ?
Moi : Ne t'inquiète pas pour moi.J'ai vécu pire dans la vie.Oublie ce qui s'est produit hier soir, ce n'était qu'un moment de faiblesse.
Saya : Tu devrais peut-être lui parler ?
Moi : Absolument pas.Je ne gaspillerais pas ma salive avec lui.Je ne suis pas née pour apprendre à des merdes comme lui à respecter les gens.
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