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Le Lendemain....






NAGASAKI






*11h32








J'ouvre tout doucement les yeux.La première chose que je vois ou plutôt la première personne n'est autre qu'Aslan.J'le regarde déstabilisé quand j'me rends compte que j'suis couché sur lui.

Je me rappelle immédiatement des événements de la veille.

Mes bras sont autour de son cou pendant que mes jambes sont emmêlées aux siennes.J'étais blottis la tête contre son torse.J'arrive pas à croire que j'ai dormi comme ça.

Je peux pas m'empêcher de l'admirer pendant qu'il dort.Il est vraiment doté d'une beauté exceptionnelle même si ça m'arrache la gorge de le dire.Les traits de son visage sont bien plus détendus néanmoins il conserve une mine sérieuse.

Ses cheveux sont lâchés et retombent parfaitement sur son visage.Il semble dormir paisiblement.Mais, il continue de me serrer contre lui avec possessivité comme si il craignait qu'on m'arrache à lui.

J'aimerais beaucoup me lever avant qu'il se réveille et qu'il remarque la position dans laquelle on s'est endormi.Mais, il me tient tellement fort que c'est impossible que j'me lève sans le réveiller.

Je pose mon regard sur son tatouage qu'il a au niveau du cou et qui doit être écrit en japonais.J'me demande vraiment ce que ça veut dire, j'aurais voulu lui demander mais j'sais que j'aurais pas droit à une réponse.

Je regarde également les plaques de militaires qu'il porte autour du cou.J'aimerais beaucoup comprendre la signification de ce qu'il y a écrit dessus aussi.

J'étais en train de l'observer quand il ouvre subitement les yeux.Nos regards se mêlent l'un à l'autre.Son regard passe de l'incompréhension, à la froideur en l'espace de quelques secondes.Tandis que, j'le regarde déstabilisé.

Il contracte la mâchoire et il semble s'être aperçu que ses mains serraient fortement mes hanches. Il ôte ses mains rapidement.J'allais me redresser pour me lever de son corps quand il attrape mon bras pour m'empêcher de bouger.

Aslan : Si tu en parles à quelqu'un, je te tue.

J'avale difficilement ma salive et hoche uniquement la tête.En temps normal, je lui aurais répondu sans hésitation mais j'ai vraiment pas envie de m'étaler sur le fait que j'me suis endormi sur lui et du fait que j'ai caressé ses cheveux après son cauchemar.

Aslan : Ne dit rien à Yuri, Angelo et Emilio.

Sa voix est froide et rempli d'hostilité.Il lâche mon bras.Je descends de son corps.Puis, je me relève.

Il me prend pour qui ? Il croit que j'allais les informer que j'ai dormi sur lui cette nuit ou quoi ? J'ai beaucoup mieux à faire que de prévenir les plus grosses commères d'Italie qui vont s'empresser de raconter à tout le monde qu'Aslan et moi on....

Bref.

Il attache à nouveau son kimono puisqu'une partie de son torse était à découvert.Puis, il se relève du tatami.Je pars dans la salle de bain me laver les dents et me débarbouiller le visage.Il fait de même puis il revient me voir.

Aslan : Je te rappelle qu'ici on est pas en Italie.Je veux pas que tu te battes ou que tu menaces de tuer qui que ce soit.Tous les regards seront déjà assez braqué sur nous, inutile que tu en rajoutes en agissant comme une sauvage.

J'arrive pas à croire qu'il se permette de me dire ça alors qu'il est clairement pas réputé pour être l'homme le plus doux et le plus pacifique du monde.À chaque fois que je me bats, j'ai mes raisons et je suis rarement en tords.

Je roule des yeux.Je me tourne vers lui et m'approche de lui puis je m'arrête à quelques mètres de sa personne.Il me domine de sa taille et il me regarde avec indifférence.

J'arrive pas à croire que j'ai pu passer la nuit dans les bras de ce monstre de froideur.

Moi : Je ne me battrais pas si on ne me cherche pas.J'te rappelle que si j'ai sorti mon arme hier, c'est parce que ce type allait te menacer.

Il fronce les sourcils.J'sais qu'il a pas du comprendre mon attitude.Pour dire vrai, je ne la comprends pas non plus.Ça m'arrache la gorge de le dire mais je déteste quand on lui manque de respect et quand on essaie de lui faire du mal.

Qu'est ce qui ne tourne pas rond chez moi ?

Aslan : En parlant de ça, c'était quoi ça ? Depuis quand tu me défends toi ?

Sa voix est sèche.Elle est rempli d'animosité comme si je m'étais mal comporté.J'ai l'impression qu'il aurait préféré que je ferme ma gueule plutôt que j'me range de son côté.

Son attitude me blesse.De toute façon, il n'est bon qu'à ça.Il aime savoir qu'il me procure de la peine.Je feins l'indifférence car je ne veux pas qu'il voit ma peine.

Je m'attendais pas à des remerciements mais à un minimum de reconnaissance.J'ai agi instinctivement parce que je voulais pas qu'il lui arrive un truc.Mais, il peut pas comprendre.

Moi : J'ai juste voulu t'aider.Je ne savais pas que tu allais sortir ton katana au même moment sinon j'aurais pas sorti mon arme.

J'essaie d'avoir l'air le plus détaché possible.Mais, j'sais qu'il a comprit que je ne voulais pas qu'il crève.

Aslan : Ne m'aide pas.Je ne t'ai pas demandé de me protéger c'est claire ? Je ne veux pas que tu me défendes, c'est stupide.

Sa voix est toujours aussi méprisante.J'ai vraiment la sensation de n'être qu'une moins que rien à ses yeux.À chaque fois qu'il fait preuve d'un minimum de gentillesse, il agit à nouveau comme une ordure.

Comment est-ce qu'on peut-être aussi ingrat ? Est-ce que c'est vraiment possible ? Pour une fois, il n'a rien à me reprocher mais il est incapable de le reconnaître.

Moi : Ne t'inquiète pas, ça n'arrivera plus.Après tout, si tu te fais fusiller ça m'arrange.

J'ancre mon regard dans le sien en essayant de rester le plus neutre possible.Il me regarde uniquement sans rien dire.

Moi : Qui était cet homme ?

Il hausse les sourcils.

Aslan : Ça ne te regarde pas.

Je ne sais pas pourquoi j'ai fais l'effort de demander alors que j'savais qu'il allait me fournir aucune réponse.Mais, j'aurais au moins essayer.

J'aurais voulu connaître l'identité de cet homme ainsi que ses relations avec Aslan.Il s'est permit de mal lui parler et il s'est comporté avec lui de façon familière comme si ils se connaissaient depuis longtemps.

Et puis, ses mots m'ont intrigué.

Il a dit qu'Aslan ne serait jamais réellement le chef à cause de la moitié du sang qui coule dans ses veines.

Mais le chef de quoi ?

Aslan est le futur Parrain de la mafia italienne alors pourquoi cet homme a dit ça ? Et qu'est ce que son sang vient faire dans une histoire de chef ?

Moi : Pourquoi cet homme t'a qualifié de Gaijin ? Qu'est-ce que c'est exactement ?

Il semble troublé par ma question.Mais, je tiens vraiment à avoir une réponse.Je me suis beaucoup questionné sur ce terme et surtout sur la portée de celui-ci.Je pourrais demander à Saya de me donner la définition de ce terme.Mais, je veux l'entendre de la bouche de Aslan.

Aslan : Un étranger.

Je le regarde avec incompréhension pendant qu'il me lance un regard indéchiffrable.

Aslan : Je suis un étranger dans ce pays.Tu sais déjà que je suis italien et japonais n'est ce pas ? Pour toutes les personnes de ce pays, la moitié du sang italien qui coule dans mes veines est un fléau et fait de moi un « Gaijin ». Ils ne me reconnaissent pas comme l'un des leurs.

Il feint l'indifférence mais je ne suis pas assez naïve pour croire qu'il se fiche qu'on le qualifie d'étranger surtout que ça semble pas être la première fois que ça arrive.

Aslan : Va voir Saya et demande lui de te fournir des nouveaux kimono.Elle devrait avoir ce qu'il faut.

Évidemment, change de sujet et donne moi des ordres.De toute façon, j'avais la sensation qu'il ne m'avait pas fournit une réponse pour répondre à ma question mais qu'il se parlait surtout à lui même.

Moi : Pourquoi est-ce que je peux pas mettre des vêtements normaux ? J'ai vu des femmes dans les rues qui portaient des pantalons et des tee-shirts.

Il me regarde avec ennui.J'suis consciente qu'il a pas envie de parler avec moi.Mais, il a vraiment pas le choix.

Je me sentirais beaucoup plus à l'aise avec mes vêtements plutôt qu'avec ses kimonos.Je peux à peine courir sans risquer de tomber et mes armes sont difficilement accessible.

Aslan : Fait ce que je te dis.

J'hausse les sourcils.

Moi : Sinon ?

Aslan : Sinon tu vas le regretter.

J'allais répliquer quand j'aperçois une silhouette derrière les panneaux coulissants qui ferment la chambre.Aslan se tourne aussi.

Il se dirige vers la porte coulissante et l'ouvre.On se retrouve face à Saya qui nous adresse un grand sourire.Aslan semble apaisé en la voyant puisqu'il s'approche d'elle pour déposer un baiser sur son front.

Saya : J'espère que vous avez passé une bonne nuit.

Ouais, c'est ça.

Je me dirige vers la porte et lui adresse un grand sourire qu'elle me rend.Je suis juste à côté d'Aslan, nos bras se sont mêmes frôlés mais je passe outre.

Saya : Ça va Ayhan ? J'espère que tu as aimé ta première nuit au Japon, ça doit te changer.

Elle respire vraiment la bienveillance.

Moi : Oui c'était vraiment parfait, merci beaucoup.

Saya : Je vais te donner de quoi te changer.

J'ai même pas le temps de répliquer qu'elle m'attrape la main et me tire vers elle pour sortir de la chambre.

Aslan m'adresse un sourire narquois puisqu'il sait pertinemment que j'pourrais pas m'opposer à Saya comme je m'oppose à lui.Je le fusille du regard mais il continue de sourire.

Nous commençons à marcher jusqu'à ce qu'on atteigne une nouvelle porte coulissante à l'autre bout de la maison.Saya l'ouvre et elle me lâche le bras.Puis, elle entre à l'intérieur de la pièce.Je la suis.

Elle se dirige vers une grande armoire et commence à fouiller à l'intérieur de celle-ci.Ensuite, elle me tend un kimono bleu marine.Je le prends et lui adresse un grand sourire.

Saya : Je suis désolée, je n'ai pas mieux à te proposer.Si j'avais été informée plus tôt que tu venais avec Aslan, j'aurais fais les magasins pour te trouver des kimonos plus luxueux.

Elle me regarde déçu comme si elle craignait que je lui en veuille alors que le kimono qu'elle vient de me donner est tout simplement magnifique.Et puis, ce n'est pas le prix d'un vêtement qui définit sa beauté.

Moi : Merci, Saya.Il est très beau et il me convient parfaitement.Ne te prend pas la tête avec moi, je suis comme toi et je me contenterais amplement de ce que tu me donnes.C'est vraiment gentil de ta part.

Elle me regarde choquée par mes propos pendant que je lui adresse un sourire qui se veut rassurant.Elle finit par me faire un grand sourire et elle hoche la tête.

Saya : Tu as besoin d'aide pour le mettre ? Je sais que ça doit être difficile quand on a pas l'habitude.

Moi : Non, ça va aller mais merci.

Elle me regarde attentivement puis elle fouille l'intérieur de l'armoire et elle en sort une photo qu'elle me tend.

Saya : Tiens, c'est pour toi.

J'attrape la photo et mon regard se pose sur un jeune garçon.Il doit avoir douze ans tout au plus.Il a les cheveux noir comme ceux d'un corbeau.Ils sont long attaché en demi chignon et le teint bronzé.

Il porte un costume noir dont les premiers boutons de la chemise sont ouvert.Il a aussi un katana à l'arrière de son pantalon qui fait pratiquement sa taille.Ses mains sont dans ses poches et il regarde le vide.

Son regard.

Ses yeux.

Un œil est vert tandis que l'autre est bleu.Son regard laisse toujours percevoir la même froideur et la même hostilité qu'il détient actuellement.Pourtant, sur cette photo, ce n'est qu'un enfant.

Un enfant qui semble avoir grandit rapidement.

Je suis figée devant la photo que je tiens fermement et que j'peux pas m'empêcher d'analyser dans tous les angles possibles.Il a toujours été doté d'une beauté fascinante.

Saya : Il avait 11 ans sur cette photo.Il était encore petit mais il n'a pas beaucoup changé depuis cet époque même si il a bien grandit.

Je la regarde.Elle me fixe en souriant.J'essaie au maximum de masquer mon trouble mais j'sais qu'elle la perçu.Je sais pas si je peux accepter cette photo surtout qu'Aslan ne serait pas d'accord pour que je la détienne.

Moi : Pourquoi est-ce que tu me donnes ça ? Cette photo t'appartient.Aslan ne serait pas très heureux de savoir que je détiens une photo de lui lorsqu'il était petit.

Saya : Je voulais que tu puisses avoir un petit souvenir de lui.J'ai beaucoup de photo de Aslan quand il était petit, tu peux garder celle-ci.

Je suis terriblement mal à l'aise.J'ai vraiment l'impression qu'elle croit que ce mariage est un mariage basé sur l'amour alors que ce n'est pas le cas.Pourtant, elle peut pas savoir combien je suis reconnaissante d'avoir cette photo de lui en ma possession.

Je me suis marié avec lui uniquement parce que j'avais pas le choix et qu'il en valait de ma survie ainsi que des personnes de Scampia.

Mais, je ne peux pas lui dire.Elle semble vraiment heureuse qu'il soit marié et il ne souhaite pas la décevoir.Je ne sais pas ce que cette femme représente pour lui mais elle semble avoir une place bien particulière.

Avant de l'épouser, j'étais persuadé que cet homme était la définition même de la malveillance et qu'il ne reflétait que de la noirceur.Désormais, je suis consciente qu'il existe une part de lumière en lui.

Moi : Merci beaucoup, Saya.Je ferais attention à cette photo.

Je lui souris.J'allais lui tourner le dos pour partir me changer.Mais, je m'arrête à la dernière minute.J'me rends compte que cette femme est mon meilleur moyen d'en apprendre davantage sur cet homme si énigmatique.

Moi : Tu pourrais me parler un peu d'Aslan s'il te plaît ? Il est...Il est pas du genre à parler beaucoup de sa vie ou de son passé.

Je sais que j'ai pas le droit de m'immiscer dans sa vie privée surtout que je veux pas qu'il en apprenne davantage sur moi.Mais, je veux juste avoir quelques réponses à mes questions.

Elle me regarde attentivement et elle affiche un petit sourire peinée.

Saya : Je ne peux pas te parler de son passé sans son accord car son histoire lui appartient.Mais, je peux te montrer.

Je la regarde avec incompréhension.Puis, elle fouille à nouveau dans l'armoire.Elle en sort un grand album photo.Elle part s'installer sur l'un des sièges de cette pièce et elle me fait signe de la suivre.

Je pars m'installer juste à côté d'elle puis elle commence à ouvrir l'album photo.Je peux pas m'empêcher de sourire en voyant des photos de Aslan lorsqu'il était petit.

Sur la plupart des photos, il doit avoir une dizaine d'année.Il a toujours son katana ainsi que ses plaques militaires autour du cou.Il était vraiment mignon.

Je me surprends à vouloir caresser son visage sur les photos.Mais, je m'abstiens immédiatement en me rendant compte de ce que je comptais faire.

Saya : Aslan était un petit garçon qui ne parlait pas beaucoup.Il était assez renfermé sur lui même.Sur toutes les photos que tu vois, il ne sourit pas car il était jamais d'accord pour se prendre en photo mais je finissais toujours par le convaincre.

Elle continue de défiler les pages sous mon regard émerveillé.J'sais que c'est Aslan sur ses photos mais il a l'air tellement différent de celui qu'il est maintenant.

Il a toujours eu ce visage attendrissant mais son regard laisse percevoir son côté sanguinaire et dangereux.

Saya : Je suis content qu'une fille comme toi se soit marié avec Aslan.Il n'est pas toujours facile à vivre et il n'est pas très expressif sur ses sentiments.Mais, je remarque l'intérêt que tu lui portes et qu'il te porte.Tu dois être patiente.Quand un homme comme Aslan t'aime, il t'offre le monde.

Je la regarde choquée par ses propos et me met à rougir de gêne pendant qu'elle fait un grand sourire.Elle serre tout doucement ma main dans la sienne et elle m'adresse un sourire éclatant que je lui rends timidement.

Saya : Je sais que des rumeurs circulent sur Aslan en Italie et aussi au Japon.Mais, Aslan est un bon garçon qui a toujours dû agir en homme à cause des responsabilités qu'il avait.Il s'est toujours battu pour avoir sa place et il a jamais cherché à fuir.

Elle atteint la dernière page de l'album.Je regarde la photo surprise puis j'fais un grand sourire touché.Sur la dernière photo, on peut voir Aslan qui devait avoir 10 ans avec un jeune adolescent qui devait avoir 12 ans.

Le jeune adolescent a le teint matte, les yeux légèrement bridé marrons, les cheveux bruns, le nez droit, la mâchoire légèrement marqué, le teint bronzé.Il a un grand sourire qui laisse percevoir sa dentition blanche.

Jallal.

Jallal est en train de sourire pendant qu'Aslan se tient à ses côtés mais il ne sourit pas.Il est plus grand qu'Aslan de plusieurs centimètres puisque son petit frère lui arrive à l'épaule.

Jallal à son bras autour de l'épaule de son petit frère, ils sont vraiment côte à côte.Aslan n'a pas le même regard froid que sur les autres photos.Il a l'air gêné et déstabilisé.

Saya : Sur cette photo, Aslan avait 10 ans et Jallal en avait 13.J'me souviens que ce jour-là j'avais voulu prendre une photo, Aslan était contre mais Jallal l'a convaincu.Jallal aimait tellement son petit frère et Aslan ne voulait pas décevoir son grand frère alors il a accepté de faire la photo.

Je continue de fixer la photo en souriant puis je lève la tête et regarde Saya.

Moi : Ils ont toujours été aussi proche ?

Saya : Évidemment.Tu sais Jallal est vraiment la seule personne qu'Aslan écoute.Il est le seul capable de pouvoir le contrôler et Aslan lui a toujours obéit pour éviter de le rendre triste.Ils ont toujours été la l'un pour l'autre.Jallal a porté son petit frère et il continue de le porter comme si c'était son fils.Il a toujours veillé à ce que Aslan aille bien.Tu peux pas imaginer le lien fort qui les unit.

Je hoche tout doucement la tête.J'savais que Jallal s'occupait bien de ses frères et particulièrement d'Aslan.J'ai vu les regards fraternels qu'ils se lancent et aussi les comportements protecteurs qu'ils ont l'un envers l'autre.

J'ai ressenti le mal être que Jallal éprouvait en laissant Aslan partir en voyage au Japon sans lui.Pourtant, il sait qu'Aslan sait se défendre.Mais, il ressentait tout de même de l'appréhension comme un parent qui laisse son enfant voyager sans lui.

Aslan a de la chance d'avoir un grand frère comme Jallal.

Jallal a de la chance d'avoir un petit frère comme Aslan.

J'allais parler quand la porte coulissante s'ouvre.Saya et moi nous relevons la tête et nos regards se posent sur Aslan qui se tient fièrement devant nous.

Il s'est changé.

Il porte un costume noir avec une chemise noir.Ses cheveux sont lâchées et il sent particulièrement bon.Lorsque son regard se pose sur l'album et sur la photo que nous étions en train de regarder, il fronce les sourcils.

Il se dirige en furie vers l'album photo qu'il arrache des mains de Saya.Il le ferme violemment tout en me fusillant du regard pendant que je le regarde avec indifférence.

Aslan : Qu'est ce que tu fous ici ? Je t'avais dis de te changer.

Je me relève de mon siège et attrape mon kimono.Saya se relève aussi.Elle s'approche de Aslan et lui adresse un petit sourire pendant qu'il continue de m'assassiner du regard.

Saya : Elle allait se changer.C'est moi qui l'ait retenu, je voulais lui montrer des photos de toi quand tu étais petit.

Aslan contracte la mâchoire.

Aslan : Saya, ne fait pas ça.Je ne veux pas que tu lui montres ce genre de chose.

Sa voix est tranchante et hostile.Mais, j'sais que sa rancoeur est dirigé vers moi et pas vers elle.

Saya le regarde avec incompréhension.Puis, elle me regarde mais je ne dis rien.Je détourne le regard et adresse un petit sourire qui se veut rassurant à Saya en ignorant volontairement l'homme aux yeux vairons.

Moi : Merci encore pour le kimono.Dès que je l'aurais enfilé, je t'aiderais à faire toutes les tâches ménagères.Ça doit être difficile de s'occuper d'une aussi grande maison toute seule.

Elle me regarde surprise mais elle finit par faire un petit sourire.Je me dirige vers la sortie. Je sors de la pièce et retourne dans celle où nous avons dormis.

Je ferme la porte et cache rapidement la photo que Saya m'a offert en dessous de mon oreiller.Je me déshabille et enfile le nouveau kimono.

Je viens de finir de serrer la ceinture quand Aslan entre dans la pièce en ouvrant tellement fort la porte coulissante qu'elle aurait pu s'arracher.

Il s'approche de moi d'un pas énervé pendant que j'le regarde avec neutralité.Il s'arrête à quelques centimètres de ma personne et il me domine de sa taille.

Aslan : Arrête tout de suite ce que tu es en train de faire.

J'le regarde avec incompréhension.

Moi : De quoi est-ce que tu parles ?

Aslan : Je veux que tu arrêtes d'essayer de tisser des liens avec Saya.Je t'interdis de regarder à nouveau des photos de moi quand j'étais gamin avec elle t'entends ? Toi et moi, nous ne sommes rien alors n'essaie pas de t'immiscer dans mon passé.

« Nous ne sommes rien ».

Ça faisait longtemps qu'il ne l'avait pas sorti celle-là.

Pourtant, c'est mes caresses qui t'ont permis de dormir cette nuit n'est ce pas ? Tu me serrais contre toi pour t'endormir mais nous ne sommes rien hein ?

J'ancre mon regard dans le sien tout en feignant l'indifférence même si ses mots m'ont blessés plus qu'ils ne le devraient.

Moi : Je sais pas de quoi tu veux parler.Si tu souhaites que j'arrête de parler avec Saya, dis le tout de suite.J'te rappelle que c'est toi qui veut pas lui dire la vérité sur ce mariage et pas l'inverse.

Je croise les bras autour ma poitrine pendant qu'il me scrute avec son expression faciale indéfinissable.

Aslan : Continue de te montrer respectueuse envers elle et ça suffira amplement.J'te demande pas de rester et de faire ami-ami avec elle.

Il me tourne le dos et il se dirige vers la sortie.Il allait partir quand il s'arrête devant la porte pour me dire :

Aslan : Je t'attends dans la salle d'entraînement dans 2 minutes.Débrouille toi pour la trouver.

Moi : Je dois aider Saya à faire toutes ses tâches.

Aslan : Tu l'aideras quand on aura fini.

Il me laisse même pas le temps de lui répondre qu'il sort de la pièce.Je souffle et me regarde de haut en bas.Je grogne en remarquant que je porte toujours ce fichu kimono et que j'sais pas où est ce qu'il a foutu ma valise avec mes vraies vêtements.

Je sors de la chambre et commence à avancer à la recherche de cette fameuse salle d'entraînement.Je finis par atteindre une pièce dont les portes ne sont pas fermées.

J'entre à l'intérieur de celle-ci.Je remarque qu'il y a plusieurs armes dispose dans une armoire tel que des arcs, des sabres , des lances, des haches etc...

J'oubliais qu'on est au Japon ici et que les japonais disposent d'autres armes qui peuvent s'avérer plus utile que des armes à feu.

Aslan s'avance vers moi et me jette un katana à mes pieds.Je regarde le katana avec incompréhension puis j'le regarde en haussant les sourcils.

Moi : C'est quoi ce bordel ?

Aslan : Tu vas apprendre à utiliser un katana.

Je roule des yeux.

Aslan : Continue de rouler des yeux et je vais te les retirer.

Je me retiens de le faire à nouveau.

Moi : Qu'est ce que tu veux que je fasse avec un katana ? J'ai pas besoin de ça pour me battre ou me défendre.

Il vaut mieux ignorer sa menace.

Aslan : J'te demande pas ton avis.Si ton arme n'a plus de balle et que ton seul moyen pour survivre c'est d'utiliser un katana tu n'auras pas le choix. Au Japon, les gens utilisent certes des armes à feu mais ils sont aussi nombreux à gérer les katana.Ils estiment qu'il y a plus d'honneur à ôter la vie d'une autre personne avec un katana qu'avec une arme.

Je souffle et ramasse le katana au sol.Je me retiens de grogner en me rendant compte qu'il pèse super lourd.J'essaie de rien laisser paraître mais je m'attendais pas à ce que ça soit aussi handicapant d'avoir ce type d'arme.

J'me demande comment il fait pour se balader tous les jours et tous le temps avec son katana surtout qu'il a toujours le même depuis qu'il est petit.

Aslan : Commence par le tenir correctement.On dirait que tu vas t'écraser à cause de son poids, c'est pathétique.

Je le fusille du regard et grogne pendant qu'il me regarde avec son mépris habituel.Il ose me faire des commentaires de ce genre alors que c'est la première fois que j'en tiens un.On a pas tous eu la chance d'être né avec un sabre dans la main.

Aslan : La poignée du katana s'appelle tsuka et le centre s'appelle nakago.Ce sont les éléments que tu dois retenir pour être capable de bien le tenir.

Je ne répond pas mais je mémorise les informations qu'il vient de communiquer.Si il voit que j'ai des difficultés à comprendre ou à exécuter, il percevra ça comme de la faiblesse.

Aslan : Ta main droite doit être placée sur la poignée de sorte que l'index, le majeur et l'annulaire soient au-dessus de l'anneau métallique qui sépare la poignée de la lame de l'épée.Ton auriculaire et ton pouce doivent se trouver en dessous.

Je m'exécute.Il fixe mes mains puis il pose son regard sur moi quand il voit que j'ai bien effectué ce qu'il vient de dire.

Aslan : La main gauche tient la dernière partie de la poignée.Tes doigts de la main droite doivent être légèrement pressés vers l'intérieur pour obtenir une plus grande stabilité. Tu dois aussi faire attention à ce que tes doigts de la main gauche ne serrent pas trop le katana.

Je prends quelques minutes avant de faire correctement ce qu'il vient de me dire.Mais, je fini par y arriver.Aslan me lance un regard détaché puis il s'approche de moi.

Aslan : Maintenant, il faut revoir ta posture.Mets tes pieds en parallèle entre eux pour qu'ils soient à la largeur de tes épaules.Ensuite, tu fléchis légèrement les genoux.

J'hoche la tête puis j'accomplis son ordre.Il s'approche à nouveau de moi puis il se met derrière moi.Lorsque j'le vois plus, mon cœur se met à battre un peu plus vite.

D'un coup, j'sens ses mains autour de mes hanches et j'me crispe.Son contact est léger mais puissant.J'sais qu'il se tient fermement derrière moi et qu'il est en train de m'observer, ça me déstabilise mais je laisse rien paraître.

Aslan : Ton dos doit être droit.

Il use de ses mains sur mes hanches pour m'aider à me maintenir droite.J'essaie de faire abstraction sur ses mains.Mais, même après m'avoir mit droite, il conserve ses mains autour de mes hanches.

Aslan : Relève le katana en position horizontale puis effectue un mouvement de rotation en dirigeant la lame devant toi comme si il y avait un ennemi.

J'allais lui demander d'ôter ses mains de mes hanches pour que je puisse le faire.Mais, je m'abstiens.Je souffle.Puis, j'effectue ce mouvement plusieurs fois.

Aslan : Pour te protéger d'une attaque, tu peux utiliser deux techniques simples.Le Jodan-gaeshi tu lèves le katana au-dessus de la tête et tu te déplaces vers la droite. Ensuite, tu peux utiliser le chudan-gaeshi mais il faut que le katana soit amené en position horizontale puis déplacé vers le côté gauche.Essaie les deux techniques.

Je m'entraîne pendant plusieurs minutes sur les deux techniques jusqu'à ce qu'il me dise de me stopper.Je reprends mon souffle.Je pensais pas que c'était aussi physique de manier un sabre.

Il relâche l'emprise qu'il avait sur mes hanches.Puis, il vient se mettre face à moi.Il sort son katana de son fourreau.Je fronce les sourcils en comprenant où est ce qu'il veut en venir.

Aslan : Prépare toi.

J'hoche la tête et me remémore tous les conseils qu'il m'a donné pour manier mon katana. Je remarque qu'il tient son katana avec une seule de ses mains, la facilité dont il dispose est déconcertante.

Aslan : Attaque moi.

J'hésite pas une seule seconde et lève mon arme dans sa direction.J'ai cru qu'il allait user de son katana pour me stopper.Mais, il utilise sa main et stoppe mon sabre comme si il s'agissait d'un jouet.Je le regarde choqué et dérouté pendant qu'il ne laisse rien paraître.

Où est-ce qu'il a apprit à faire ça ? D'où est-ce que ce mec sort ? Comment un homme normal peut-être capable d'arrêter une lame saillante à mains nu sans cligner des yeux ?

Aslan : Trop lent.

Il repousse brutalement mon katana et moi avec.J'essaie de me remettre sur mes appuis mais c'est déjà trop tard.Aslan est face à moi et la lame de son katana se trouve sur mon cou.

Aslan : Tu serais déjà morte 5 fois.

Je déteste ce sentiment de faiblesse.

Il ôte sa lame de ma gorge et range son katana dans son fourreau en cuir.Je laisse échapper un léger soupir de soulagement.Je lâche le katana et le jette au sol.

J'me demande si j'serais capable de le prendre par surprise aussi.J'le vois s'avancer vers le mur, il a quelques centimètres de celui-ci.Je m'avance vers lui d'un pas rapide, il se tourne subitement vers moi et me regarde.

Je laisse échapper un sourire en coin puis je le repousse brutalement contre le mur de cette salle.Ensuite, je relève le bras et plaque mon coude sur sa nuque pour l'empêcher de bouger.Il hausse les sourcils et contracte la mâchoire.

Aslan : Qu'est ce que tu fais ?

Je profite du fait que ça soit moi qui vient de te plaquer contre un mur et qui t'empêche de bouger en maintenant ta nuque.Mon sourire s'agrandît en le voyant me fusiller du regard.

Moi : Je voulais juste tester un truc.

En me rendant compte, que mon corps est collé au sien et que j'suis en train d'avoir des bouffées de chaleurs, j'me recule de lui.J'allais établir une bonne distance entre nous mais il m'attrape par la nuque et inverse nos positions.

Aslan : Tester un truc hein ?

J'me retrouve la tête plaquée contre le mur pendant qu'il est contre moi avec sa main sur ma nuque.Son corps est à nouveau collé au mien.

Aslan : Qu'on soit bien clair tous les deux, je suis bien plus fort que toi.Nos niveaux ne sont pas comparables.Je domine, civilé.

J'le regarde déboussolée par la dernière phrase qu'il vient de prononcer.Elle est remplie de sous-entendu et la voix avec laquelle il vient de la dire est très équivoque.

J'avale difficilement ma salive et le regarde attentivement.J'allais laisser échapper à nouveau un sourire en coin mais quand j'le vois me regarder avec cette lueur rempli de désir je m'abstiens.

Moi : Maintenant que tu es persuadé que tu domines, tu pourrais me lâcher ?

Il fronce les sourcils.

Aslan : Parce que t'es pas persuadé ?

Je laisse échapper un petit rire moqueur.

Moi : Ça dépend de quoi on parle.J'suis plus sûr qu'on soit en train de parler de la même chose.

Il relâche l'emprise qu'il avait sur ma nuque.Je reprends mon souffle.J'allais me dégager de son corps qui est plaqué contre le mien mais avant que je puisse bouger il s'approche rapidement de moi.

Aslan : T'es vraiment une putain de civilé.

Il penche sa tête vers moi et il pose ses lèvres sur les miennes.Au début, il les frôle légèrement.Puis, il s'empare de celle-ci avec avidité.Ma langue se met immédiatement à jouer avec la sienne comme si elle attendait ça depuis des années.

Mon cœur s'emballe.

Mon cœur explose.

Putain.

Il presse son corps contre le mien.Je me retrouve entre le mur et son corps puissant et enivrant.Je laisse échapper un gémissement contre ses lèvres, j'sais qu'il est en train de sourire fièrement.Mais,ce n'est pas fini.

Aslan : Tu vas tout détruire, civilé.

J'ai même pas le temps de comprendre le sens de sa phrase qu'il passe ses mains sur mes hanches pour m'attirer vers lui.Ensuite, on se recule des lèvres l'un de l'autre pour pouvoir respirer.Il me scrute attentivement. Il me regarde comme un prédateur prêt à bondir sur sa proie.

Moi : On est toujours rien l'un pour l'autre n'est ce pas ?

Il laisse échapper un sourire moqueur, un sourire en coin qui me dévoile ses magnifiques fossettes.Il est incroyablement beau et tellement attirant, ça en deviendrait indécent.

Sa pomme d'Adam ne cesse de remonter et de descendre frénétiquement pendant que j'suis en train d'haleter pour reprendre mon souffle après ce baiser torride.

J'allais parler quand il pose à nouveau ses lèvres contre les miennes. Il est tellement pressé contre moi que j'sens son érection.Je laisse échapper un petit sourire moqueur.

Je passe tout doucement ma main contre son entrejambe.Il laisse échapper un grognement en renforçant sa prise sur mes lèvres.D'un coup, il me soulève et j'enroule instinctivement mes jambes autour de sa taille.

Ensuite, il commence à avancer dans la pièce avec moi dans ses bras.Sans trop comprendre comment, j'me retrouve au sol avec lui au dessus de moi.

Il se frotte à moi à travers ses vêtements et je gémis contre ses lèvres.J'arrive plus à réfléchir ni à comprendre ce qui se passe.Il allait ôter la ceinture de mon kimono quand j'attrape ses mains pour le stopper.

Moi : Reconnais que tu me veux.

Je lui adresse un sourire en coin tout en ancrant mon regard dans le sien.Il grogne de frustration mais il ne répond pas.Je fais descendre l'une de mes mains sur son entrejambe.Il me lance un regard déstabilisé pendant que j'me mets à faire des gestes lents à travers son pantalon.

Moi : Reconnais le, Aslan.

Il me fixe puis il s'approche de ma nuque et commence à embrasser mon cou puis à le mordiller. Je soupire de complaisance et laisse échapper des gémissements de plaisir pendant que sa tête est perdu dans mon cou.

Aslan : Je n'ai rien à reconnaître, civilé.

Sa voix me procure une décharge électrique entre les jambes.Je cesse de caresser son entrejambe à travers son pantalon pour attraper ses cheveux et le pousser à continuer d'embrasser mon cou.

Aslan : La seule chose que je suis prêt à reconnaître c'est que tu meurs d'envie d'être mienne, civilé.

Je sens l'une de ses mains relever mon kimono.Elle caresse mes jambes en passant par les bandages que j'ai autour des cuisses jusqu'à atteindre mon entrejambe.Aslan se met à faire passer sa main sur mon intimité à travers mon sous-vêtements ce qui accentue mes gémissements.

Aslan : Ça a l'air de te plaire alors que j'touche même pas encore ton intimité.

Sa voix est teintée par son arrogance.Je réprime un gémissement pendant qu'il continue de me caresser en bas et de prendre possession de mon corps.

Point de vu Aslan :

Je relève la tête de son cou après lui avoir laissé plusieurs trace de mon passage.J'ai toujours la main entre ses jambes, sur sa culotte, en train de la caresser.

Je la regarde attentivement.Elle est tremblante, elle respire difficilement et elle essaie au maximum de retenir ses gémissements pour ne pas me signifier son plaisir.

En la voyant comme ça, je suis perturbée.Elle est totalement à ma merci, en dessous de mon corps.Elle est vraiment en train de tout détruire.

Putain.

Je me sens terriblement à l'étroit dans mon pantalon.Elle ancre subitement ses yeux verts dans mon regard vairon.Elle continue de se retenir de gémir.

Elle : Aslan....

Entendre mon prénom dans sa bouche.

Putain de merde.

Putain.

J'enlève ma main de son sous-vêtement pour qu'elle puisse reprendre son souffle.Elle me regarde surprise que j'me sois stoppé mais il le fallait sinon j'allais franchir toutes les limites et perdre ce putain de pari.

Elle reprend son souffle et elle dissimule au maximum son trouble même si je l'ai privé d'un orgasme.Je sais qu'elle aurait voulu que j'la touche réellement et pas à travers ce morceau de tissu.

Elle est toujours en dessous de moi.Je commence à me frotter tout doucement à elle, elle attrape ma nuque pour me forcer à m'approcher d'elle.Ses yeux sont teintés par le désir.

Nos regards se mêlent l'un à l'autre.Elle se mord la lèvre et ça suffit à m'électriser. Ma pomme d'Adam ne cesse de monter à une vitesse affolante.

Je peux pas m'empêcher de la vouloir.

Je me presse contre elle et mes lèvres vont de nouveau à la rencontre des siennes.Nos langues se mêlent à nouveau l'une contre l'autre comme si elles ne supportaient pas d'être loin l'une de l'autre.

J'étais sur le point d'ôter son kimono pour franchir toutes nos barrières quand mon téléphone se met à sonner.À chaque fois qu'on est dans un putain de moment chaud, il faut qu'il sonne.

Je grogne et me retire de ses lèvres.Mais, je reste juste au dessus de son corps.Elle respire difficilement, toujours en dessous de moi et elle me fixe pendant que j'sors mon téléphone de ma poche pour le mettre à mon oreille.

Moi : Allô ?

Ma voix laisse percevoir mon taux d'énervement.

Inconnu :  Bonjour Aslan, je suis Rain Saito.J'ai appris par tes hommes que tu étais sur le sol japonais.J'en suis vraiment ravi.J'aimerais pouvoir m'entretenir avec toi.Je pense que nous avons beaucoup de chose à nous dire.

J'avais oublié ma venue dans ce pays.

Moi : En effet.

Rain : Je te dérange ?

Je pose mon regard sur la civilé qui me regarde toujours sans rien dire.Elle semble gêné par la situation.Mais, elle essaie de paraître neutre. Pourtant, j'aurais tellement voulu continuer.

J'aurais voulu qu'elle me touche, pour de vrai.

J'aurais voulu la toucher, pour de vrai.

Moi : Ouais, tu me déranges.Tu peux pas imaginer à quel point tu viens de me déranger.

Il ne parle pas pendant quelques secondes.Il doit se demander si j'suis en train de lui faire une blague ou si j'le pense réellement puisque c'est pas courant que quelqu'un réponde « Oui, tu me déranges » à cette question.

Elle me regarde déstabilisé par ma réponse.Elle est perdu mais elle le sera jamais autant que moi.Mon regard est rivé sur le sien et sur ses lèvres qui sont gonflés et rougies.

Moi : Envoie moi ton adresse par message.Je viendrais pour qu'on puisse discuter ensemble.Je serais là d'ici une trentaine de minute.

Rain : Parfait.Je t'attendrais.Tu viendras accompagner ou seul ?

Je sais qu'il est pas assez stupide pour tenter une embuscade.Il sait très bien qu'il vaut mieux pas tenter une guerre face à moi.

Moi : Seul.

Rain : Très bien.

Je raccroche puis je range mon téléphone à l'arrière de mon pantalon.

Je me redresse tout doucement de la civilé puis je me lève pour me mettre debout.Elle fait de même, elle se tient face à moi et elle ose pas maintenir mon regard.

Moi : Je sors.Tu restes ici.Tu ne sors pas de cette maison.

J'ai repris mon masque de froideur et d'indifférence.Elle me regarde avec incompréhension puis elle hoche tout doucement la tête.Elle est tellement déroutée qu'elle accepte de m'écouter sans même tenter de s'opposer à moi.

Elle me contourne sans rien dire puis elle quitte la pièce. Je souffle et sors également mais je ne la vois pas.Lorsque je me dirige vers la sortie, je l'aperçois.Je la regarde avec incompréhension quand je vois qu'elle est dos à moi et qu'elle est accroupi.

En regardant attentivement, j'me rends compte qu'elle est en train de caresser la tête d'un chat au pelage gris foncée.Elle fait un grand sourire tout en caressant son chat.Elle semble si heureuse et si apaisée.

Elle a le même sourire que quand elle donnait à manger aux habitants de Scampia.Je lui avais fourni tout l'argent nécessaire pour qu'elle puisse acheter ce qu'elle souhaite.Mais, elle voulait que aider les autres.

Inconnu : Tu te dis qu'elle est belle n'est ce pas ? Ça se voit dans ton regard.

Je me tourne et observe Saya.Elle se tient juste à côté de moi, elle observe la civilé tout en faisant un grand sourire pendant que je feins l'indifférence.Elle me connaît mieux que personne et elle sait que sa question n'aura pas de réponse.

Saya : J'aime bien cette femme.Elle est différente des autres femmes que tu as eu l'habitude de côtoyer.Elle est simple et elle a l'air de vouloir vraiment avoir une place auprès de toi.Elle n'a pas l'air d'être attiré par l'argent ou le pouvoir.Essaie de ne pas la faire fuir.

Je souffle tout en continuant d'observer cette femme qui a retourné le monde du crime à cause de son caractère et de sa folie.Par les femmes que j'ai côtoyée, Saya veut plutôt dire les femmes que j'ai baisé mais qui n'étaient rien à mes yeux.

Elles étaient toutes superficielles uniquement attiré par l'argent et par le fait de devenir une Dell'Era.Elles étaient insignifiantes et ne représentaient rien.Elles le savaient mais elles s'accrochaient à moi comme des véritables sangsues.

Évidemment qu'elle est différente des autres.Elle est sûrement la seule femme qui ne souhaitait pas se marier à moi et qui se fiche complètement de l'argent ou du statut.

Moi : Si elle veut partir, je ne la retiendrais pas.Elle n'est pas indispensable, personne ne l'est.

Je sais qu'elle sourit même si mon regard reste rivé sur cette femme si étrange.

Est-ce que je lui donnerais l'opportunité de partir ? Est-ce que si elle me supplie de lui rendre sa liberté je le ferais ?  Au début, tout ce que je voulais c'était me débarrasser d'elle mais j'en suis plus autant convaincu maintenant.

Saya : Emilio est responsable de ce mariage n'est ce pas ?

Saya n'est pas dupe.Elle me connaît et elle sait que me marier était loin d'être l'un de mes projets.Elle sait aussi qu'Emilio est du genre tenace et qu'il ne m'a pas laissé le choix.

Moi : Emilio est celui qui voulait de ce mariage.Mais, il ne m'a pas forcé à l'accepter.J'aurais pu le refuser, personne ne m'impose rien même pas lui.

Pourquoi ça sonne comme une confession ?

Saya ne connaît pas les circonstances de ce mariage.Mais, elle se doute bien qu'il s'agit d'un mariage arrangé.

Saya : Elle ne ressemble pas aux filles pourries gâtés des mafieux italiens ou des yakuza.Elle a été très reconnaissants envers moi alors que je lui ai fourni un kimono ayant peu de valeur.Elle veut aussi aider pour les tâches ménagères.Et puis, elle passe son temps à me remercier pour tout et n'importe quoi.

Quand on a vécu dans des conditions comme les siennes, on se contente de ce qu'on nous donne.Elle sait faire preuve de reconnaissance et de gentillesse car elle est heureuse d'être ici.Elle n'a nulle part où aller, plus de famille et plus de chez elle depuis bien longtemps.

Moi : Elle n'est pas issue de la pègre italienne.Quand je l'ai rencontré, elle était encore plus maigre et plus frêle que maintenant.Je suppose que tu as vu ses mains, elle a les mains bien abîmées comme celles d'une personne ayant travaillé toute sa vie.Si elle te remercie autant, c'est parce qu'elle a pas côtoyé beaucoup de monde prêt à l'aider.

Je me rappelle de son état la première fois que j'ai pu voir son visage.Elle avait des morsures de chien un peu partout et des blessures de tous les côtés.Elle ne tenait pratiquement plus debout.

Elle avait les vêtements déchirés sales.Ses cheveux et son visage étaient rempli de boue et de poussière.Ça se voyait qu'elle vivait à la rue.Mais, elle avait toujours ce regard rempli de fierté et de courage.

Je me souviens de ses mains.

Ses mains étaient remplis de rougeurs, de coupure et de gerçure. Tout ceci s'est atténuée mais elles conservent quelques séquelles que j'observe souvent du coin de l'œil en me questionnant sur comment elle peut avoir des mains comme ça.

Elle vivait dans la rue, elle était tueuse à gage.Mais, elle a les mains d'une personne ayant beaucoup sollicité ses mains.

Je détourne immédiatement le regard de la civilé qui est désormais assise au sol en train de regarder le ciel tout en caressant le chat qu'elle a mis sur ses genoux.Elle respire l'innocence et la pureté.Pourtant elle a tellement souffert.

Saya : D'où est-ce qu'elle vient ?

Je souffle tout en regardant Saya qui me lance un regard peiné.Sa voix est rempli de compassion et d'inquiétude pour cette jeune femme qu'elle connaît à peine.

Moi : Quand je l'ai rencontré, elle vivait dans les rues de Scampia.Elle dormait dehors.

Elle me lance un regard peinée et elle regarde la civilé quelques secondes avant de me regarder à nouveau.

Saya : Elle n'avait pas de maison ? Pas de famille ?

Je fais un signe de négation de la tête.

Saya : Comment est-ce qu'une fille avec un si beau sourire et qui semble avoir un si bon fond peut avoir vécu des choses aussi horribles ?

Je ne sais même pas encore le quart de ce qu'elle a vécu.J'ai vraiment hâte d'en apprendre davantage sur elle et sur son passé.Je souhaite comprendre ce qui se cache derrière ce sourire rassurant qu'elle adresse aux gens quand elle est triste.

Moi : Elle ne fait pas partie de mon monde.Elle n'est pas comme moi, elle est différente.

Saya m'adresse un petit sourire puis elle pose sa main sur mon bras.

Saya : C'est à toi de faire en sorte qu'elle fasse partie de ton monde.Elle n'a pas besoin d'être comme toi.Tu dois juste faire en sorte de faire partie de son monde.

J'ai même pas le temps de comprendre la portée de ses mots que la civilé se relève du sol après que le chat soit parti.Elle se tourne vers nous.

Lorsqu'elle croise mon regard vide de sens pour elle, elle nous adresse un petit sourire timide tout en essayant de dissimuler sa gêne.Ses yeux se tirent pendant qu'elle sourit et ça lui donne un aspect plus enfantin.

J'arrive pas à lui rendre son sourire, tout ce que je sais faire c'est laisser percevoir ce masque de cruauté et de froideur.Je peux que lui montrer mon côté glaciale.

Pourtant, je brûle tout entier.



Point de vu Ayhan :











{...}









Quelques minutes plus tard....









*15h43







Je viens de finir la vaisselle quand mon téléphone se met à vibrer.Je prends mon téléphone et regarde le message qu'on vient de m'envoyer.

Inconnu : Aslan est en danger.

Je regarde le message avec incompréhension.J'sais pas de qui ça peut provenir mais j'suis sur que c'est la même personne qui m'a informé pour Alessio et pour le trafic d'être humain.

Comme est-ce que cette personne sait que je me trouve au Japon ? Comment est-ce qu'elle sait qu'Aslan est en danger ? C'est quoi ce bordel ?

Mon téléphone vibre à nouveau.Je fronce les sourcils en voyant que je viens de recevoir une adresse.

J'essaie de téléphoner à Aslan à plusieurs reprises mais il ne répond pas à mes appels.Je lui envoie aussi plusieurs messages mais aucun de mes messages ne s'envoient.

J'hésite pendant quelques secondes mais je finis par sortir de la cuisine tout en séchant mes mains sur mon kimono.Je me dirige vers l'entrée en courant.

J'aperçois ma valise que je prends puis je retourne dans ma chambre.Je sors mes vêtements de ma valise et me déshabille.Je mets un pantalon utilitaire bleu marine, mes rangers noirs, un haut manche longue gris foncée.

Je prends mes holsters que je mets sur chacune de mes jambes.Puis, je glisse mes armes dedans et je mets deux de armes à l'arrière de mon pantalon.







{....}







Quelques minutes plus tard....








*16h34










J'ai mis l'adresse dans le GPS de la voiture puis j'ai démarré.J'ai frôlé les accidents à plusieurs reprises puisque j'ai eu du mal à m'adapter à la conduite japonaise.Je n'ai même pas le permis italien mais je conduis à l'autre bout du monde.

Je me gare et marche en suivant le GPS qui m'amène devant une grande propriété qui doit faire plusieurs étages et qui se distingue fortement du domicile d'Aslan.

J'arrive face à des gardes qui surveillent la grande grille de cette propriété.Ils sont tous les deux gigantesques et leurs corpulences est massif.Ils me regardent avec méfiance.

J'viens de me souvenir que je maîtrise pas le japonais et que j'peux pas me faire comprendre par eux.La situation pouvait vraiment pas être pire.

Moi : Je suis désolée de vous dérangez.Par hasard, l'un d'entre vous ne parlerait pas italien ?

Ils me regardent comme si j'étais folle.Je souffle.Ils se mettent à me parler mais je ne comprends rien à ce qu'ils me racontent.Tout ce que j'ai compris, c'est le terme « Gaijin ».

Moi : Italien ?

Aucune réponse.

J'essaie de rentrer en les contournant mais les deux forteresses me repoussent tellement brutalement que je tombe au sol.Je pourrais pas entrer en essayant d'expliquer la situation.

Plan B.

Je me relève et m'avance vers l'un d'entre eux qui doit faire deux fois ma taille.Il me regarde intrigué.Je lui donne un gros coup de pied au genoux et un coup de pied à l'entrejambe qui lui arrache des gémissements de douleur.

Son collègue m'attrape subitement et me plaque violemment au sol pendant que celui que je viens de frapper doit être en train de m'insulter.Je suis bien contente de pas maîtriser cette langue finalement.

Il me relève violemment du sol pendant que son collègue se remet.J'essaie même pas de me débattre et adresse des excuses à son collègue qui doit pas comprendre.

Il ouvre la porte du grillage.Nous entrons à l'intérieur du grand domaine.Puis, il avance jusqu'à des escaliers qui mènent vers le bas de la propriété.Nous les descendons ensemble puis on atteint un long couloir où un homme est posté.

J'arrive devant une grande cellule.Il me jette dedans et ferme violemment la porte à clé tout en continuant de m'insulter.

J'ai réussi à rentrer.

Maintenant, il faut que je sorte de cette cellule et que j'retrouve Aslan même si j'sais pas exactement le danger dans lequel il se trouve.

J'étais en train de réfléchir quand j'entends une voix provenant de l'extérieur.Je colle ma tête contre le mur pour pouvoir bien entendre.J'ai jamais été aussi heureuse de voir des murs si peu épais.

Lui : Non personne d'autre est au courant.Je fais exprès de parler italien pour être sur qu'on sera pas entendu alors cesse de me mettre la pression.Tout est bien en place.Il ne devrait pas y avoir de problème.

Il marque une pause.

Lui : J'ai déjà mis mon chronomètre, cesse de stresser.Tout va très bien se placer.Écoute, j'ai fais appel au meilleur tireur d'élite du pays.Il s'agit d'un ancien militaire qui s'est fait virer car il avait un goût trop prononcé pour le sang et la mort.Il n'a jamais manqué aucune de ses cibles.

C'est quoi ce bordel ?

Lui : Tu peux arrêter de me donner tes mauvaises ondes ? Dans tous les cas, on est gagnant.Quand cet homme aura tué Rain, tous les membres du clan de Rain vont tirer sur lui et ils vont sûrement réussir à se débarrasser de lui.Si par miracle il s'en sort, il a pour ordre de dire qu'il a été embauché par Aslan Dell'Era.

Alors c'est ça le plan ?

Lui : J'ai vu Aslan rentré et il a entamé sa discussion avec Rain.Tout le monde l'accusera puisque Rain est venu jusqu'ici pour lui parler et qu'il est censé être le seul à être au courant qu'il est en visite ici.On sera débarrassé de Rain et Aslan, ne t'inquiète pas.

Il laisse échapper un petit rire.

Lui : Stresse pas, il reste 10 minutes et 40 secondes.

Je sors mon téléphone de ma poche en vitesse et met mon horloge pour 10 minutes et 30 secondes.J'ai compris ce qui se trame derrière le dos de Aslan.

Il faut que je trouve un moyen de partir d'ici, tout de suite.

Je regarde l'homme qui semble être le gardien des cellules.J'aperçois les clés, elles sont autour de son cou.Il me regarde avec animosité pendant que je lui adresse un grand sourire.

On ne parle pas la même langue.Mais, les hommes comprennent tous la même chose.

Il me regarde avec incompréhension pendant que je souris.Je passe ma main dans mes cheveux puis j'mets l'un de mes doigts dans ma bouche que je mordille.Ensuite, je me lèche les lèvres tout en lui faisant un clin d'œil.

Qu'est-ce qu'on ferait pas pour s'en sortir ?!

Il me regarde choqué mais son regard est focalisé sur mes lèvres.Sa pomme d'Adam se met à bouger frénétiquement pendant que son torse ne fait que se soulever.

Je passe ma main sur ma poitrine tout doucement tout en ancrant mon regard dans le sien.Il avale difficilement sa salive.Puis, je lui fais un petit signe de la main.

Il me regarde hésitant puis il s'approche de ma cellule.Mais, il reste à l'extérieur et le grillage continue de nous séparer.Je m'approche du grillage et pose ma main sur la sienne tout en le regardant de haut en bas en me mordant la lèvre.

Il sourit puis il ouvre la porte de la cellule et la referme derrière lui.Je lui adresse un grand sourire.Je m'approche de lui et je lui donne un énorme coup de pied à l'entrejambe qui lui arrache un gémissement de douleur.

J'attrape son arme et lui donne un violent coup à la tête avec.Il s'écroule au sol.Je lui vole la clé et sort de la cellule en courant puis je l'enferme dans celle-ci.

Je remonte les escaliers en courant pour accéder à l'extérieur.Je fini par atteindre l'extérieur du grand domaine.Je me mets à courir dans celui-ci à la recherche de Aslan ou de l'homme qui va se faire abattre.

7 minutes et 55 secondes.

Je continue de courir sans jamais relâcher mes efforts.Mais, ce domaine est tellement grand qu'il est difficile pour moi de les retrouver surtout que j'essaie au maximum d'éviter les hommes qui sont présent et qui n'hésiteront pas à m'abattre.

5 minutes et 12 secondes.

Je pose mon regard sur le toit de la dépendance qui est quasiment collé au domaine.J'aperçois un homme posté dessus qui tiens un fusil de précision et qui a l'œil rivé sur la lunette de celui-ci.Je comprends aisément qu'il se prépare à tirer sur le chef de ce clan.

3 minutes et 10 secondes.

Mais, il ne m'a pas encore aperçu.Je cours vers la dépendance.Lorsque je l'atteins, je grimpe sur le tuyau de celle-ci.Arrivée sur le toit, je vois ce fils de pute qui essaie de trouver un bon angle de tir.

Je sais qu'il m'a entendu mais il ne tente même pas de se retourner vers moi.

Moi : Baisse ton arme.

Je pointe mon arme sur son front et l'observe attentivement.Je n'ai qu'une vue sur son dos mais j'peux le tuer sans difficulté si je ne me déconcentre pas.

Il ne répond pas.

Moi : Je viens de te demander de baisser ton arme.

Il ne bouge toujours pas.

Je regarde en face de moi et j'comprends beaucoup mieux pourquoi ce batard m'ignore complètement.Il a repéré sa cible et il ne souhaite pas détourner le regard.

Un homme d'une quarantaine d'année est entourée de deux autres hommes.Il porte un costume noir, une chemise bleu foncée et il se tient fièrement entre ses hommes.

Il a les yeux bridées, les cheveux bruns long qui tombent sur ses épaules, son teint est blanc.Il est en train de sourire.Il est grand et il dispose d'une musculature impressionnante pour un homme de son âge.

Aslan se trouve à quelques mètres de lui.Il porte son costume noir,ses cheveux sont attachés en une demi queue de cheval, ses mains sont dans ses poches.Son regard est dure et il ne laisse percevoir aucune émotion.Mais, il n'a pas l'air d'être en colère.

Mon cœur se met à tambouriner en le voyant.

Toute ma vie j'ai vécu avec l'idée que mon existence n'était qu'une vulgaire erreur.Ma vie importe peu.Mais, la sienne elle compte.La sienne compte énormément pour moi.

Je veux le voir sourire.

Je veux le voir rire.

Je veux entendre le son de sa voix.

Je veux voir cette lueur unique qui se dégage de ses yeux vairons.

5 secondes.


Point de vu Aslan :




Je viens de finir de m'entretenir avec Rain.Je m'attendais à que ça soit un imbécile comme tous les autres mais j'admets qu'il est plus intéressant que ce que je pensais et qu'il semble partager les mêmes convictions que moi.

Nous avons conclu d'un accord visant à la paix entre nos deux clans qui permettra également de faire en sorte qu'on puisse s'allier dans le futur.

Rain a été impressionné par le fait que j'sois venu en personne dans son domaine et sans être escorté mais il devrait savoir que j'ai jamais été très fan des escortes royales et toutes ces conneries.

Rain se tourne vers moi et m'adresse un grand sourire.Il me tend sa main.Il se dégage de cet homme que de la bienveillance.Il inspire réellement le respect pas par son statut mais surtout par la façon dont il traite les autres.

Rain : Ce fut un plaisir de faire affaire avec toi.J'espère qu'on sera amené à se revoir prochainement mais j'ai cru comprendre que tu repartais en Italie.

J'ai hâte de partir d'ici, ça devient étouffant d'être au Japon.Dans un autre contexte, ce pays aurait pu être ma maison tout comme l'Italie.Mais, je ne peux pas me sentir chez moi dans un pays abritant autant d'ordure.

Moi : Je suis uniquement venu pour m'entretenir avec toi et pour éviter d'inquiéter mon clan.Le Japon n'est pas mon pays.Ma place est en Italie.Je compte pas m'éterniser dans les parages.

Je serre sa main et il continue de sourire pendant que j'le regarde avec mon expression faciale habituel.Son frère se tient à côté de lui et il me fusille du regard.Il fait ça depuis qu'on s'est rencontré et j'me retiens pas de l'assassiner du regard aussi.

Sano est un homme d'une trentaine d'année qui  doit avoir une tête de moins que moi et qui dispose d'une silhouette athlétique.Il est barbu, ses cheveux sont bruns coupé court, son nez est légèrement bossu et ses lèvres sont fines.

J'sais qu'il a aucune confiance en moi a cause de la moitié de sang qui coule dans mes veines, ce que je peux comprendre.Mais, il se fie au jugement de son frère et il est conscient que ce n'est pas lui le chef du clan.

Je remarque que Rain a un point rouge sur le front.J'ai même pas le temps de réagir qu'un coup de feu retentit, la balle vient de se loger sur un arbre qui se trouvait juste à côté de Rain.Sano l'a repoussé violemment et a empêché que la balle puisse le toucher.

Sano : Sniper !

Je fronce immédiatement les sourcils à la recherche de la personne qui vient de tirer sur Rain. Mais, j'entends à nouveau un bruit sourd qui retentit puis le corps d'un homme tombe du toit de la dépendance juste à côté du domaine.

Sano : Attrapez moi ce traître !

J'ai même pas le temps de comprendre ce qui se passe et de voir qui vient de tirer sur cet homme que j'aperçois tous les hommes de Rain qui court vers nous et qui m'encercle. Ils doivent être une vingtaine et ils ont tous leurs armes braqués sur moi.

Sano : Ne lui laisser aucune ouverture ! Il a voulu nous tendre un piège !

Sano pose son regard sur son frère puis il l'aide à se relever.Rain me regarde choqué.Je peux même lire de la déception dans son regard pendant que j'le regarde avec indifférence.Sano se dirige vers moi en furie.

Sano : Comment est-ce que tu as pu osé tenter de faire tuer mon frère ?! Tu nous as fais croire que tu voulais d'une alliance et de la paix juste pour pouvoir le tuer ! T'es un putain de traître ! Tu n'as aucune parole !

Il allait me repousser violemment mais j'attrape brutalement son bras et le serre violemment.J'ancre mon regard dans le sien pendant qu'il grimace de douleur.

Moi : J'ai rien à voir avec ce qui vient de se produire.Je suis autant surpris que vous tous.Ce ne sont pas mes méthodes d'agir comme ça.Je t'interdis de me toucher c'est clair ? Dégage tout de suite de mon chemin.

Je relâche son bras et il réprime un gémissement de douleur tout en m'assassinant du regard.Les hommes de Rain continuent de pointer leurs armes sur moi pendant que j'les regarde avec détachement.

Sano : Personne d'autre que toi savait que mon frère serait présent dans ce domaine aujourd'hui ! Si c'est pas toi qui a fait ça qui ça peut-être ?! T'es responsable de ce bordel ! Mon frère a faillit perdre la vie !

Je ne lui en veux même pas de me soupçonner même si ça serait indigne de ma part et du sang qui coule dans mes veines d'agir de cette façon.

Sano veut uniquement protéger les intérêts de son frère et j'peux voir toute la peur qui l'a traversé quand il a vu cette balle passer à côté de son frère. J'aurais ressenti exactement la même peur et la même rage si quelqu'un avait tenté de tiré sur l'un de mes frères.

Rain : Sano, calme toi.

Sano serre les poings pendant que son frère pose sa main sur son épaule pour tenter de l'apaiser mais c'est en vain.

Sano : Que je me calme ?! Ce batard a tenté de te tuer ! Je t'avais dis qu'on pouvait pas avoir confiance en lui et son clan ! C'est qu'un gaijin ! Il n'est pas comme nous ! Il ne connaît rien à la loyauté et aux valeurs des yakuza ! Tu m'as dis que tu voulais parler avec lui car tu étais sur qu'il était différent mais regarde ce qu'il a voulu faire !

Je contracte la mâchoire tout en observant tous les hommes qui ont leurs armes pointées sur moi.J'essaie au maximum de ne pas me laisser consumer par la rage mais c'est vraiment difficile.

Moi : Je ne suis pas un fils de pute.Tout ça n'est pas de ma faute.Je ne suis pas un gaijin.J'ai peut-être une moitié de sang italien mais ça change rien au fait que j'agirais jamais comme une pute et que je ferais jamais de coup par derrière.

Ma voix est froide et rempli d'hostilité.Sano me regarde toujours avec cette haine croissante pendant que j'le regarde avec mépris et indifférence.Je ne me laisserais pas intimider par eux.

J'suis assez lucide pour savoir que j'peux pas m'en tirer face à une cinquantaine d'homme armés alors que j'suis seul.Mais, il est hors de question que je m'abaisse à supplier pour ma vie.

J'sais qu'au moindre faux pas, ils me tueront sans hésiter.Pour eux, j'ai tenté de buter leurs chefs alors ils n'auront aucun scrupule à se débarrasser de moi.

Rain : Si tu n'es pas responsable de cette tentative d'assassinat qui l'est ?

J'allais parler quand j'aperçois une silhouette courir vers moi après s'être frayé un chemin.En là reconnaissant, mon visage se décompose.

J'ouvre grand les yeux de surprise en voyant la civilé qui court vers moi.Elle me regarde à peine puis elle se tient devant moi comme un mur devant tous les hommes armés.Elle  a les bras grand ouvert.

Moi : Qu'est-ce que...

J'arrive même pas à finir sa phrase.Je suis tellement choquée de la voir ici et qu'elle se tienne comme ça pour me protéger.Elle ne devrait pas être ici.

Tout le monde la regarde choqué.Je parviens même pas à bouger car j'parviens pas à comprendre si j'suis en train d'halluciné ou si elle est vraiment présente.

J'entends les palpitations de son cœur qui bat à une vitesse ahurissante.Elle respire difficilement mais elle se maintient toujours devant moi pour me protéger.

Elle : Ça suffit ! Baissez vos armes ! Aslan n'a rien fait ! Tout ça n'est qu'un malentendu ! Je....Il n'a rien fait ! C'était pas de sa faute !

Mais qu'est-ce qu'elle est en train de foutre ? Qu'est-ce qu'elle raconte ? Pourquoi est-ce qu'elle est ici ? Elle devrait être en sécurité avec Saya.Elle ne devrait pas être dans ce bordel avec moi.

Elle : Tout ça n'était qu'un piège ! Je vous jure qu'il n'a rien fait ! Il n'a pas essayé de tuer votre chef ! Je peux tout expliquer !

Ils la regardent tous avec incompréhension mais c'est rien par apport à l'incompréhension que je ressens.

Elle ne se rend pas compte qu'elle est en train de parler italien alors qu'aucun de ses hommes ne parlent l'italien.Ils comprennent pas ce qu'elle raconte sauf Sano et Rain qui maîtrisent cette langue.

Et puis, les yakuza ne sont pas habitués à voir des femmes dans ce genre d'affrontement.Ils doivent être choqués par le fait qu'elle se soit interposée entre eux et moi.

Putain de merde.

Mais qu'est-ce qu'elle vient faire ici ? Qu'est ce qu'elle raconte ? Pourquoi mon putain de cœur bat aussi vite que le sien ?

J'aperçois deux hommes qui se dirigent vers Sano et Rain en courant.Ils sont tous les deux blessés au niveau de la tête, du sang émane de leurs crânes et l'un d'eux a les yeux rouges.

Inconnu : C'est elle ! C'est elle qui a tué le sniper ! C'est aussi elle qui s'est fait enfermé dans une de nos cellules ! Elle a assommé le gardien et elle lui a volé ses clés et son arme ! Elle s'est défendu violemment quand on a essayé de l'intercepter après qu'elle ait tué son complice !

Mais c'est quoi ce bordel ?!

Sano s'approche violemment d'elle d'un pas rapide.Elle ne se démonte pas.Je lui attrape brutalement le bras et la cache derrière moi.Je me tiens face à elle.J'ai pu voir une lueur de surprise dans ses yeux mais elle n'a rien dit.

Sano : Qu'est ce que tu fais ?! C'est elle la complice du sniper ! Dégage ! Pourquoi est-ce que tu la protèges ?! Donne là nous ! Elle a tenté de tuer mon frère, on va lui faire payer !

De qui est-ce que ce fils de pute est en train de parler ?

À l'entente de ses mots, je m'approche dangereusement de lui jusqu'à ce que son regard soit ancré dans le mien.On se fusille mutuellement du regard.Il tente de maintenir mon regard mais il vaut mieux qu'il baisse immédiatement les yeux.

Mes sourcils sont froncées, ma mâchoire est contracté, mes pupilles sont dilatées et mes yeux sont injectés par le sang.

Moi : Ne t'approche pas d'elle.Elle reste en dehors de toutes vos conneries sinon je réduirais le Japon en cendre.J'aurais aucune hésitation à tous vous réduire en miette.Que personne ne pose ses mains sur elle ou vous deviendrez les ennemis de Aslan Dell'Era.

Ils me regardent tous choqués pendant que j'assassine du regard Sano.Il tente de s'approcher pour pouvoir attraper son bras.Je le repousse tellement brutalement en arrière qu'il a faillit tomber mais il s'est redressé à la dernière minute tout en me regardant choqué.

Sano : Quoi ?! Cette gaijin a tenté de tuer mon frère ! C'est à nous de nous charger d'elle ! Tu n'as pas le droit de t'opposer !

Moi : Je viens de te dire de ne pas t'approcher d'elle.Qu'est-ce qui n'était pas claire dans ma phrase ? Je pensais avoir été assez compréhensible dans mes paroles non ? J'aurais aucun scrupule à tous vous détruire.

Sano serre violemment les poings.Je le vois claquer des doigts.Avant même que j'puisse réagir, cinq de ses hommes attrapent fermement la civilé et la plaque violemment au sol. Elle ne tente même pas de se défendre, elle me regarde juste avec un regard indéchiffrable.

Je contracte la mâchoire et j'sens que ma colère est en train de grimper à une vitesse hallucinante.Je sens que mes pupilles sont en train de se dilater encore plus et que je suis sur le point d'exploser.

Moi : Ne la touchez pas !

Je sors immédiatement mon katana de son fourreau et le dégaine juste en dessous de la gorge de Sano qui déglutit.Rain me regarde choqué, il tente de s'approcher de moi mais je presse tellement mon arme sur le cou de son frère qu'il saigne légèrement.

Moi : Dis immédiatement à vos hommes de la relever sinon je jure de t'égorger comme un porc t'entends ? Personne ne la touche.

Rain : Aslan....

Je ne le regarde même pas.Mon regard est rivé sur Sano qui est en train de se pisser dessus.Je suis en train de ressentir toute sa crainte et son angoisse.Il est conscient que j'hésiterais pas à mettre mes menaces en exécution.

Moi : Je vais tuer ton frère si elle n'est pas relâcher dans la seconde.Je ne me répéterais pas une nouvelle fois.Dis à tes hommes d'enlever leurs putains de corps du sien et de la laisser respirer avant que ma patience atteigne toutes ses limites.

J'ai envie de tous les tuer, ça en devient vitale.Je me contiens uniquement car j'sais que mon sort et le sien sont liés au sort de ce fils de pute.Il n'y a pas que ma vie qui est en danger sinon je l'aurais détruis depuis longtemps.

Rain : Relâchez la.

Ses hommes la relâchent et l'aident à se relever.Je sais qu'elle ne comprend pas ce qui se passe, la barrière de la langue doit la perturber mais elle ne laisse rien paraître.

Je continue de fixer Sano avec mépris et haine.Je fini par ranger mon katana dans son fourreau.Il reprend son souffle et essaie de reprendre une certaine contenance.Je le pousse tellement fort qu'il s'écroule au sol.

Moi : C'était la dernière fois de ta vie que tes hommes et toi vous vous approchiez d'elle.Elle n'est pas une gaijin.Je ne laisserais personne lui manquer de respect et encore moins la maltraiter, sale batard.

Je vois Rain se diriger vers son frère pour l'aider à se relever.Je lui tourne le dos pour me mettre face à la civilé.Je l'observe attentivement pour être sûr qu'elle n'est pas blessé.Ses vêtements sont juste sale mais elle n'a rien de grave.

Moi : Ça va ?

Elle semble déstabilisé par la question que je viens de lui poser.Elle se met à hocher uniquement la tête tout en rougissant.

Moi : On va se barrer d'ici.

Elle me regarde sans rien dire.Elle semble uniquement inquiète pour moi et pas pour elle.Je souffle devant le visage de la civilé puis je me tourne pour me mettre de nouveau devant elle et pour observer tous nos ennemis.

Rain : C'est quoi cette histoire Aslan ? C'est qui cette femme ? Qu'est ce qu'elle vient faire ici ? Et pourquoi est-ce qu'elle est venu foutre la merde dans mon domaine ?

Il parle à nouveau japonais, ce qui m'arrange car là civilé ne comprendra pas notre conversation.

J'ancre mon regard dans le sien.Il essaie de la regarder pour lire en elle.Mais, je l'assassine du regard pour qu'il cesse immédiatement de la fixer.Je ne veux pas qu'il la regarde, il n'a pas le droit de le faire.

Moi : Je ne sais pas ce qu'elle vient faire ici.Mais, elle a forcément une bonne raison.Elle n'est pas venu ici pour te tuer ou pour foutre la merde dans tes affaires.Elle a tué le sniper qui a faillit te tuer, elle a sauvé ta putain de vie.Je comprends pas pourquoi tes hommes sont encore autour de nous en train de pointer leurs armes sur nos gueules alors qu'elle n'a rien fait de mal.

Je dois me retenir de pas trancher la gorge à tout le monde.

Rain : Je devrais te croire sur parole ? Tu te rends compte de la situation dans laquelle on se trouve ? Un sniper a faillit me tuer et cette femme était avec lui puis elle l'a tué.

Il marque une pause.

Rain : Tu peux comprendre que je me pose des questions surtout qu'elle a blessé mes hommes. Je ne sais rien d'elle et tu veux me faire croire qu'elle a prit l'initiative de venir me sauver juste par pure altruisme ?

Il ne la connaît pas.Si il la connaissait, il saurait qu'elle aurait même été prête à risquer sa vie pour le sauver.Elle est comme ça, son cœur est pure et ses intentions sont désintéressés.Elle agit uniquement pour sauver les gens et elle se fiche de son sort.

Rain : Qui est cette femme ? Pourquoi est-ce que tu nous la dissimules ? Qu'est ce que t'essaie de cacher exactement ? Je pensais que je pouvais avoir confiance en toi et qu'on voulait tous les deux le meilleur pour nos clans.

Je serre violemment les poings.J'aurais voulu lui dire d'aller se faire enculer mais j'peux pas faire ça alors que mon clan compte sur moi et j'peux pas les laisser livré à eux même.

Moi : Je peux t'assurer qu'elle n'a rien fait car je la connais.Il ne s'agit pas d'une gaijin qui sort de nulle part.Elle savait très bien ce qu'elle faisait.

Je le fixe.

Moi : Je sais qu'elle n'a pas tenté de te tuer car cette femme n'est pas n'importe qui.Il s'agit d'une Dell'Era, elle est ma femme.

Il ouvre grand la bouche de choque, son frère a exactement la même expression.Tous ses hommes me regardent choqués et ils se mettent tous à la fixer avec attention.

J'sais qu'elle comprend pas ce qui se passe et qu'elle comprend encore moins ce que je viens de dire, ce qui m'arrange fortement car elle ne le saura jamais.

Rain : Ta femme ?!

Je laisse échapper un grognement.

Moi : Ouais c'est ma putain de femme que ton frère a voulu faire tuer et que tes hommes ont plaqués au sol comme si c'était une pauvre merde.

Rain me lance un regard déstabilisé.Il se rend compte qu'il vient de toucher à une personne intouchable et qu'il n'a aucun droit de s'en prendre à elle ou de la revendiquer pour une quelconque vengeance.

Rain : Je ne savais pas pour ta femme.

J'ancre mon regard dans le sien tout en essayant au maximum de dissimuler mes tremblements de rage qui me donne envie de le tuer.

Moi : Maintenant tu sais.Je vais pas m'étaler sur ma vie de privée avec vous tous.Maintenant, c'est soit tu écoutes ce qu'elle a à dire pour comprendre ce qui s'est produit, soit tu continues d'agir comme un trou du cul et je te bute.

Rain souffle puis il hoche la tête.

Je me tourne vers elle et ancre mon regard dans le sien.Elle n'a toujours pas daigné bougé, elle est resté sur ses gardes à attendre patiemment la suite des événements.

Moi : Raconte ce qui s'est passé.

Elle hoche tout doucement la tête.

Elle : Je savais que tu étais en danger alors je suis venu jusqu'ici pour être sur que tu n'avais pas de problème.J'ai voulu dire aux gardes que je voulais uniquement te voir mais ils parlaient pas italien. Je savais qu'ils allaient pas me laisser entrer sans raison alors j'ai frappé l'un d'entre eux pour me faire enfermer dans l'une des cellules.

Elle marque une pause.

Elle : J'ai entendu un type parler en italien de ma cellule.Il disait qu'il allait faire tuer le chef de ce clan pour que tu te fasses accuser de ce meurtre, cet homme parlait italien.Quand j'ai entendu ça, j'ai compris que tu étais vraiment en danger alors j'ai....Bref, j'ai réussis à convaincre le garde de m'ouvrir la cellule et je l'ai assommé pour prendre sa clé.

Pourquoi est-ce qu'elle a eu un moment d'absence quand elle a parlé de sa fuite de la cellule et de sa confrontation avec le garde à qui elle a volé les clés ? J'aime pas ça.

Elle : J'ai trouvé le sniper sur le toit.Il allait tirer sur le chef alors je l'ai tué.Ensuite, des hommes sont venus et ils m'ont pris mon arme en m'accusant d'être sa complice.J'ai essayé de leurs expliquer que j'avais fait ça uniquement pour t'aider mais ils comprenaient rien.

Je la regarde attentivement.Je ne sais pas quoi dire.Je suis tellement troublé que je sais même pas si j'dois lui hurler dessus pour s'être mis autant en danger ou si je dois la remercier d'avoir tenter de me sauver la vie.

Elle a risqué sa vie pour moi, une nouvelle fois.Elle a même pas hésité une seule seconde.Dans ses yeux, une lueur est en train de briller mais j'saurais pas la définir.

Elle me regarde déstabilisé quand elle voit que j'suis en train de la fixer sans rien dire.Elle est mal à l'aise.Je préfère lui tourner le dos pour observer Rain qui la regarde choqué.

Je sais que ses hommes n'ont pas comprit tout ce qu'elle vient de raconter mais lui et son frère ils ont compris.

Sano : Qu'est ce qui nous prouve qu'elle est en train de dire la vérité ? Il s'agit peut-être d'une manipulation.Quand elle s'est rendu compte que son complice avait raté sa cible, elle a peut-être voulu se débarrasser de lui pour tenter de s'en sortir.

Son accent italien est très prononcé.

J'allais répondre quand la civilé me contourne pour se mettre face à moi.Elle se tient fièrement, elle est devant mon corps mais comme j'suis plus grand qu'elle ma tête est perceptible au dessus de son corps.

Elle : Je ne suis pas une menteuse.J'ai tué cet homme pour protéger votre chef.J'avais un angle de tir parfait.Si j'avais voulu me débarrasser de votre chef, je l'aurais fais avant que vos hommes n'arrivent.Je vous assure que je dis la vérité.

Sano la regarde attentivement et il ne dit rien.Rain s'approche tout doucement d'elle.Il se poste face à elle et il ancre son regard dans le sien.

Je contracte immédiatement la mâchoire.J'ai envie de lui dire d'aller se faire enculer et de reculer tout de suite d'elle mais j'sais qu'il essaie de la sonder pour savoir si elle dit vrai.

Rain : Baissez vos armes.

Tous ses hommes baissent leurs armes.Elle laisse échapper un soupir de soulagement pendant que je les regarde tous avec indifférence.

Rain : Je suis sincèrement désolée pour tout ceci, mademoiselle.Je vous remercie de m'avoir sauvé la vie.

Je roule des yeux.

Elle : C'est rien.

Rain : Je suis désolé Aslan pour les accusations qu'on a porté à ton encontre.

Ouais, c'est ça.

Moi : J'ai l'habitude.

Rain : J'espère que ça ne change rien à notre accord conclu.

Moi : Ça ne change rien.

Rain laisse échapper un petit sourire.

Sano : Je suis désolée. 

Je fais uniquement un signe de tête.

Rain tend sa main à la civilé.Il lui adresse un sourire, un sourire qui se veut rassurant et bienveillant.Je sais qu'il tente de faire la paix avec elle mais j'aime pas le regard qu'il lui lance.

J'sais ce qu'il est en train de se dire.Il se dit que cette femme est intéressante et que c'est rare de voir une femme se mettre autant en danger.Il se demande aussi où est-ce qu'elle a apprit à tirer comme ça.

Rain : Repartons sur de bonne base, vous voulez bien ? Je vous dois la vie.Je saurais me montrer reconnaissant à votre égard.Je n'oublierais jamais ce que vous avez fait.Je veux que vous sachiez que mon clan ainsi que toute ma famille vous témoigne son respect ainsi que sa reconnaissance.

Je sens ma colère croître.J'ai envie de lui faire sauter la cervelle et de plus entendre le son de sa voix.Je veux plus jamais croiser son regard et je veux encore moins qu'il ose continuer de l'observer devant moi.

Elle regarde sa main sans rien dire.Elle semble hésiter à lui serrer la main mais je sais ce qu'elle se dit.Elle se dit qu'elle devrait la serrer pour éviter de paraître impoli et pour ne pas nous mettre dans une situation inconfortable.

Mais, j'en ai rien à foutre qu'elle nous mette dans la merde.Je veux pas qu'elle touche cet homme.Je veux pas qu'elle le regarde.Je veux pas non plus qu'il soit reconnaissant envers elle.Je veux qu'il oublie son existence.

Elle allait serrer sa main quand je lui attrape fermement le bras pour l'empêcher de là toucher.Je fronce les sourcils et commence à avancer vers la sortie de ce domaine en la traînant derrière moi.

J'ai aperçu du coin de l'œil un petit sourire sur le visage de Rain.Mais, ma colère est tellement forte que j'arrive plus à placer le moindre mot.Je marche à grande enjambé en la tenant fermement.

Elle : Attend une minute, tu marches trop vite.

Comment ce fils de pute peut oser lui parler comme ça alors que je suis présent ? Et pourquoi est-ce qu'il se permet de lui sourire ? Il a oublié qu'il voulait la tuer ou quoi ?

Elle : Tu vas trop vite.

Je devrais peut-être le tuer ? J'ai dis que j'allais agir comme un chef de clan responsable mais j'peux bien me permettre quelques écarts.

Si j'le tue, personne saura que c'est moi.Si on apprend que c'est moi, j'aurais juste à tuer toutes les personnes au courant.

Elle : Aslan, tu me fais mal !

J'me rends compte qu'on est à l'extérieur du domaine et qu'on a marché quelques mètres puisqu'on se trouve juste à côté de ma voiture.J'étais tellement en colère que j'avais même pas remarqué.

Je me retourne vers elle et lâche son bras en me rendant compte que je le serrais fermement.Elle souffle et elle me regarde avec incompréhension tout en reprenant son souffle.

Elle : Qu'est ce qui te prend d'agir comme ça ?! Tu voulais faire un marathon avec moi comme poids derrière ou quoi ?!

Elle me regarde perdu pendant que j'la regarde avec neutralité.

Moi : Qu'est-ce qui t'a pris à toi de vouloir serrer la main de ce type ?! J'te rappelle que tu le connais pas et qu'il était sur le point de nous tuer !

Elle : Quoi ?! Mais qu'est-ce que tu racontes ?! J'ai juste voulu être gentille et éviter des conflits en me montrant impoli envers l'un de tes collaborateurs ! On aurait pu se faire tuer si j'avais agis avec insouciance !

Des conneries.

Moi : Je veux pas que tu touches ce mec.Tu peux te montrer impoli envers lui et le reste du monde.Je peux choisir de tuer tout le monde.J'en ai rien à foutre tant que tu les laisses pas poser leurs putains de mains sur toi.

Elle me regarde complètement déboussolé par mes propos.Je souffle et m'approche tout doucement d'elle.

Je laisse tomber ma tête sur son épaule et passe l'un de mes bras autour de ses épaules pour la serrer contre moi.Tandis que mon autre main est dans ma poche de pantalon.

Elle ne bouge pas.Elle est tétanisée.Mais, j'entends les pulsations de son cœur qui s'emballe.Elle n'essaie pas de se libérer de mon étreinte ou de me repousser.

Pourquoi est-ce que je la prends dans mes bras ? Qu'est ce qui me prend ?

Moi : Je veux qu'aucun homme pose ses mains sur toi même si c'est pour t'effleurer.Je veux pas non plus qu'un homme pose ses yeux sur toi.Tu n'as pas besoin de te montrer aimable envers eux tous.J'ai les moyens de tous les détruire.

Pourquoi est-ce qu'il a fallu que je dise ça ?

Elle ne répond pas.Mais, elle attrape la manche de la veste de mon costume de la main qui était dans ma poche. Elle s'accroche tout doucement à ma manche et elle me tire légèrement vers elle pour que je baisse la tête pour la regarder.

Elle : Je...J'ai cru qu'on allait vraiment mourir.

Elle était pas inquiète pour elle.

Pour moi.

Tout pour moi.

Je le vois dans ses yeux.

Moi : Je ne laisserais pas ça arriver, jamais.

Je baisse la tête et ancre mon regard dans le sien. Elle est intimidée, elle ose pas me regarder dans les yeux.J'ai l'impression qu'elle est sur le point de rougir.

Elle : Je....J'étais inquiète pour toi.Je suis contente de savoir que tu vas bien.

Sa voix sonne comme un léger murmure.Il s'agit d'un aveu qu'elle ne souhaite pas révéler au reste du monde.Je la regarde surprit pendant qu'elle essaie de dissimuler sa gêne.

Moi : Tu t'es mis en danger pour moi.Tu aurais pu te faire tuer.

Elle : Je sais.

Je sais qu'elle sait.

Je laisse échapper un petit sourire en coin.Elle me regarde choquée puis elle se met à sourire aussi.Nos regards sont ancrées l'un dans l'autre.

Mes yeux vairons dans ses yeux verts.

Mes yeux remplis par la noirceur du monde contre ses yeux remplis par la lumière du monde.

Moi : Ne te met pas en danger pour moi.Ça aurait pu très mal se finir.

Je vois un éclair de surprise traverser son regard.

Elle : On est venu dans ce pays à deux.On doit rentrer à deux.

Elle m'adresse un sourire, un sourire qui se veut rassurant et qui laisse percevoir toute sa pureté.

Putain.

La civilé me consume.

Elle est en train de me brûler, de me réduire en cendre.

Lorsqu'elle remarque que j'suis en train de la fixer avec attention, elle essaie de dissimuler son trouble.Je me recule tout doucement de son corps et l'observe.

Moi : Rentrons.

Elle hoche la tête.

Je monte côté conducteur tandis qu'elle monte côté passager avant.Elle n'ose pas me regarder, c'est pour le mieux.Je ne veux pas que nos regards se croisent, ça rendrait les choses bien plus difficiles.

Moi : Comment est-ce que tu as su que j'étais en danger ?

Elle ne répond pas.Elle sort son téléphone de sa poche puis elle commence à le manipuler.Ensuite, elle me le tend.Je le prends et lis le message.

Ça commence à me gonfler ce petit jeu.

Moi : Je ne fais pas confiance à cette personne.

Elle : Elle cherche à nous aider.

Moi : Ne te fie pas à tout ce qu'elle raconte.

Elle hoche uniquement la tête.Je lui rend son téléphone.Elle me regarde attentivement sans rien dire.Je démarre la voiture et commence à avancer.

Qu'est-ce qui vient de se produire entre nous ?

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