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Quelques jours plus tard....
Point de vu Aslan :
SEDE CENTRALE DELL'ERA
*21h02
Je viens de finir une réunion avec l'ensemble de mes hommes.Ils viennent tous de quitter le quartier général.Je me retrouve seule avec mes frères et le vieux.Le vieux s'apprêtait à parler quand la porte s'ouvre sur deux hommes que je reconnais immédiatement.
Inconnu : Bonjour.
Celui qui vient de parler est un homme d'une trentaine d'année.Ses cheveux sont bruns foncées coupé court, ses yeux sont en amandes marrons foncées, son nez est fin, son teint est blanc.Il porte un costume noir duquel son arme est perceptible à l'arrière de son pantalon.
Shiro.
Celui qui se tient à côté de lui est plus petit, les cheveux bruns foncés lui arrivant aux épaules, les yeux en amandes marrons foncés, les traits du visage fin et la peau un peu plus hâlée.Il porte lui aussi un costume noir duquel son arme est perceptible à l'arrière de son pantalon.
Daiki.
Lorsque les membres de ma famille les voit, ils sourient et répondent à leurs salutations.
Quand Shiro et Daiki remarquent que je suis debout, adossée à un mur, dans un coin de la pièce, ils s'approchent de moi.Ils tentent de s'incliner mais je les stoppe immédiatement.
Moi : Pas besoin de ces conneries.Nous sommes en Italie ici.
Ils hochent tout doucement hochent la tête.J'ai toujours détesté ce genre de formalité et encore plus quand on est sur le sol italien.Ils le savent mais ils s'entêtent à vouloir me témoigner leurs respect en agissant de la sorte.
En les voyant, j'me sens obligé de froncer les sourcils car j'sais qu'ils ont pas fait le déplacement jusqu'en Italie pour une visite de courtoisie.Si ils sont présent, c'est qu'on a besoin de moi ailleurs et que je vais devoir partir.
Daiki : Ça faisait longtemps.
Daiki m'adresse un petit sourire.Il s'agit d'un homme loyal qui mérite mon respect.Shiro et lui n'ont jamais montré de signe de déloyauté envers moi.J'apprécie le respect qu'ils me vouent même si j'le montre pas.
Moi : En effet.
Jallal se relève de son siège pour venir se mettre à côté de moi.Nous sommes tous les deux face à Shiro et Daiki, on les dépasse de plusieurs centimètres.Mais, ils sont habitués à nous voir côte à côte alors ils ne sont pas impressionnés ou plutôt ils le montrent pas.
Jallal : Qu'est ce qui se passe ? Il se passe quelque chose de grave au Japon ?
Évidemment qu'il se passe une merde là-bas sinon ces deux-là ne seraient pas présent.Pourtant, j'ai pas entendu parler de quoi que ce soit qui aurait pu susciter mon intérêt.Les affaires prospèrent et notre territoire continue de s'étendre.
Shiro baisse légèrement la tête.Il semble chercher ses mots comme si il s'inquiétait de nos réactions lorsqu'il aurait répondu à cette question.
Shiro : Nous sommes venu demander à Aslan de nous accompagner au Japon.Le clan à besoin de son aide.
Je fronce les sourcil et serre les poings.Je n'ai nullement envie d'aller au Japon et encore moins en ce moment.J'ai beaucoup trop de chose à gérer pour faire le déplacement jusqu'à là-bas.
Moi : Pourquoi faire ? Avec Jallal, on gère toutes les affaires d'ici et elles sont prospères alors pourquoi est-ce que j'ai besoin de me déplacer ? Les autres incapables peuvent pas se débrouiller sans moi ?
Shiro ancre son regard dans le mien et me regarde mal à l'aise pendant que Daiki fait de même.Je sais qu'ils apprécient pas le fait que je qualifie les autres membres du clan d'incapable mais c'est uniquement la vérité.
Shiro : Oui les affaires sont prospères.Elles ne se sont jamais aussi bien porté.Toutes nos affaires font que d'évoluer.Tout le monde est très reconnaissant envers vous tous pour tout ce que vous faites.
Pas étonnant.
Moi : Super.
Shiro ancre à nouveau son regard dans le mien.Daiki ne parle pas énormément et laisse souvent Shiro prendre la parole.Je sais que ça dérange pas Shiro mais j'sais aussi que quand c'est face à moi il aurait préféré ne pas m'annoncer des nouvelles fâcheuses.
Shiro : Le dirigeant d'un autre clan souhaite s'entretenir avec toi.Il ne parlera qu'à toi.Il s'agit d'un homme important.Il faudrait pas qu'on devienne son ennemi inutilement.Il souhaite parler d'une alliance entre nos deux clans pour éviter qu'on empiète sur les propriétés l'un de l'autre.
Je savais que ça allait me casser les couilles.J'ai vraiment pas envie d'aller faire ami-ami avec ce type.
Moi : Pourquoi est-ce qu'il veut parler avec moi ? Je vous rappelle que je suis pas encore le chef et que c'est pas à moi de gérer ce genre de connerie.Dites à l'autre d'y aller et de gérer ça tout seul comme un grand comme il l'a toujours fait.Il n'a pas besoin de moi que je sache.
À la simple mention de cet individu, ma colère augmente.Je fronce les sourcils, serre les poings et contracte la mâchoire.J'essaie au maximum de pas penser à lui car ça éveille mes envies de meurtres.
J'évite d'aller au Japon principalement à cause de lui.Je veux pas me retrouver dans le même pays que ce batard.Je veux même pas respirer le même air que lui.
Shiro : Cet homme a bien précisé qu'il ne parlera à personne d'autre que toi.C'est vraiment urgent, c'est pour cette raison qu'on s'est déplacé sinon on ne t'aurais pas dérangé.Nous avons vraiment tous besoin de ton aide.On ne veut pas risquer de provoquer une guerre inutile.
Je laisse échapper un grognement.Son intonation est plus faible et presque suppliante.Je sais qu'il craint qu'une opposition se déroule entre nos deux clans et que les pertes soient nombreuses des deux côtés.
Si je ne me déplace pas, cet homme prendra ça pour un manque de respect et mes hommes risquent d'en payer le prix.
Emilio ancre son regard dans le mien et j'sais déjà ce qu'il va dire.J'commence déjà à être exaspéré en sachant pertinemment ce que je vais devoir faire.
Emilio : Tu devrais y aller, Aslan. Je te rappelle que tu as des responsabilités et qu'il est important pour un chef de retourner dans son pays d'origine pour voir les siens.Tu ne peux pas juste passer une fois tous les 1 ans.
J'sais pertinemment que j'ai des responsabilités là-bas et envers les membres du clan.Mais, j'arrive parfaitement à tout gérer de l'Italie.Ça ne devrait pas être à moi d'aller à cette rencontre avec cet homme.
Mais, j'sais que j'ai des vies entre mes mains et que j'peux pas me permettre d'agir comme un gamin capricieux.
Emilio : Je sais que tu n'avais pas prévu de voyager mais ça se voit que c'est urgent.Ils ont besoin de toi, tu ne peux pas faire l'aveugle.Je te rappelle que tu as énormément de vie entre les mains et que tes actes sont liés à tes hommes.
Je laisserais personne faire du mal à mes hommes, je ne le tolérerais pas.Je veux pas être comme mes prédécesseurs et les utiliser comme des armes ou des boucliers.Je veux qu'ils se sentent en confiance et en sécurité avec moi.
Quand on a un Empire comme le mien, on doit être capable de faire des concessions.
Jallal pose son regard sur moi.Il sait pertinemment pourquoi je veux pas remettre les pieds dans ce pays.J'arrive à déceler une lueur de tristesse et d'appréhension dans son regard.
Nous partageons les mêmes traumatismes, les mêmes peines et les mêmes douleurs.
Ça suffit à me mettre mal à l'aise et à former une boule dans mon ventre.Je ne veux pas que mon frère se sente mal, c'est vraiment la dernière chose que je souhaite.
Jallal : Je t'accompagnerais durant ton voyage.On partira au Japon ensemble pour que tu rencontres cet homme.Puis, on rentrera ensemble.Tout va bien se passer.
Il dépose sa main sur mon épaule et m'adresse un petit sourire qui se veut rassurant.J'sais qu'il veut pas y aller mais qu'il est pas prêt à me laisser y aller tout seul.Il souhaite qu'on affronte ça ensemble, comme on l'a toujours fais.
Égoïstement, j'aurais voulu accepter.J'aurais voulu qu'il vienne avec moi car j'sais que mon grand frère est celui qui a toujours veillé sur moi.Mais, Jallal passe et passera toujours avant moi.
Moi : Pas besoin que tu viennes.Je veux que tu restes en Italie pour gérer nos affaires.Mon escapade là-bas devrait pas durer longtemps mais vaut mieux que tu restes pour gérer.
Je lui adresse un sourire qui se veut rassurant.
Moi : Si tu pars pendant plusieurs jours, Alessio va pas dormir.Il a besoin de toi, tu peux pas le lâcher.
Il me regarde choqué par ce que je viens de dire.Il doit s'agir de l'une des premières fois que je refuse qu'il m'accompagne.J'ai toujours été rassuré de savoir qu'il était avec moi même si j'avais pas de doute sur mes facultés.
Il sait pertinemment pourquoi j'veux pas qu'il remette les pieds au Japon.Si je pouvais, j'aurais fais en sorte qu'on dispose de plus aucun lien avec ce pays.
Jallal : Quoi ? Mais, tu peux pas aller là-bas tout seul.Tu te rends compte de ce que tu dis ? Tu seras vulnérable ! Et puis, tu dois avoir au moins un soutien infaillible ! On sait pas ce qui peut se produire là-bas ! Imagine que ce type te tende un piège, on ne sais rien de lui !
J'sais qu'il est inquiet mais ça ira.Je sais me battre et me défendre.Il ne m'arrivera rien.Je vais uniquement faire un aller-retour.Ils auront même pas le temps de se rendre compte de mon absence.
Shiro : On sera avec lui.On le protègera au péril de notre vie.Vous pouvez vraiment compter sur nous, on fera ce qu'il faut pour qu'il ne lui arrive rien.
J'sais que Shiro et Daiki donneraient leurs vies sans hésitation pour moi comme la majorité des autres yakuza du clan.Mais, j'veux pas qu'on se sacrifie pour moi ou que mes hommes deviennent mes boucliers.Je sais que ça part d'une bonne intention mais ça ira.
Moi : J'ai pas besoin d'être escorté.Je me débrouille très bien seul.Merci pour votre loyauté.Mais, personne ne se mettra en danger à part moi.
Ils me regardent choqués.Pourtant, ils ont l'habitude de mes décisions non-orthodoxe au protocole des autres chefs des clans.Ils finissent par hocher la tête tout en laissant échapper un petit sourire touché.
Yuri se lève de sa chaise et se met face à moi.
Yuri : Je t'aurais bien accompagné mais je peux vraiment pas me voir les membres du clan.C'est pas contre vous les mecs.
Je laisse échapper un petit sourire.De toute façon, je ne l'aurais jamais emmené avec moi.Jallal sait une partie de ce qui se passe là-bas mais pas Yuri.Je veux pas qu'il vienne et qu'il perde ce côté enfantin qu'il a.
Nous avons essayé de le préserver au maximum.Malgré les apparences, Yuri est une personne profondément attaché aux liens familiaux.Il ne supporterait pas le quart de l'attitude des membres du clan et de l'autre.
Shiro : Merci, Aslan.Nous nous retirons.On se reverra au Japon.Si tu as besoin de quoi que ce soit, tu sais où nous trouver.
Ils s'inclinent malgré ce que j'ai dis quelques minutes auparavant puis ils adressent des signes de tête à tous les membres de ma famille.Ensuite, ils quittent la salle.
J'sais qu'ils me sont reconnaissant de venir avec eux.Si j'étais pas venu, ils auraient été considéré comme responsable et ils en auraient bavé même si ce n'est pas de leurs fautes.
Emilio m'adresse un sourire en coin et il a une lueur moqueuse qui brille dans le regard.Je hausse les sourcils en voyant ça tout en le regardant avec animosité.
Je déteste quand il sourit comme ça.Ça présage jamais rien de bon.Il prépare un mauvais coup et il est content car il sait que ça va m'énerver.
Emilio : Tu n'iras pas seul.Tu seras accompagnée de ta femme.
Je serre les poings et le fusille du regard pendant qu'il sourit toujours.Je m'approche de lui pour me mettre face à lui pendant qu'il reste confortablement installé sur son siège à me regarder avec une lueur amusée dans le regard.
Il est hors de question que je ramène la civilé au Japon.
Hors de question.
Moi : Tu as perdu la tête ou quoi ?! Elle reste ici ! Elle ne quittera pas le sol italien ! J'ai pas besoin qu'elle vienne avec moi ! J'aurais pas le temps de la surveiller ! Elle se tiendra tranquille ici !
Il hausse les épaules tout en faisant semblant de réfléchir alors que j'sais très bien qu'il réfléchit pas et qu'il veut juste me rendre complètement fou.
Emilio : Elle doit apprendre à connaître le Japon et le clan.Elle doit comprendre que tu n'es pas uniquement le futur Parrain de la mafia italienne.Elle a besoin de savoir une partie de ton histoire.
Je grogne de mécontentement.Je ne veux pas qu'elle en apprenne davantage.Elle en sait déjà bien assez.
Moi : Je l'emmène pas avec moi ! Elle est pas habituée à ce genre de chose ! Elle est capable de tirer sur un mec juste parce que il aura fait une blague sexiste !
Emilio sourit, un sourire en coin.Je sais qu'il se fou qu'elle tue ou qu'elle blesse pour imposer le respect.Mais, il devrait savoir qu'elle est instable et qu'il suffit d'un petit truc pour qu'elle vrille complètement.
Elle est réellement capable de tuer tout le monde dans le pays.Elle est métisse, ils ont pas l'habitude de voir une femme avec sa couleur et avec un physique comme le sien.Les japonais et les membres du clan risquent de se montrer insultant et irrespectueux envers elle.
Je veux éviter de faire un bain de sang dans ce pays et de tuer toutes les personnes qui la dévisageront à cause de sa couleur de peau ou de la façon dont elle se comporte.En voyant qu'elle est étrangère, ils n'auront aucune pitié.
Emilio : Tu seras avec elle pour la contrôler et la canaliser.Ça te fera du bien d'avoir ce rôle pour une fois.Tu verras ce que Jallal subit chaque jour depuis que tu es né et ça te fera tout drôle.
Je lui fais un gros doigt d'honneur et le fusille du regard pendant qu'il se met à rire.Yuri explose de rire pendant que Emilio fait mine d'être blessé en tenant son cœur.Jallal laisse échapper un sourire moqueur.
Famille de merde.
Jallal : Je ne suis pas sûr que ça soit une bonne idée d'emmener Ayhan là-bas.Elle risque d'être en danger.Il vaut mieux qu'elle reste auprès de nous et que Aslan fasse le voyage seul.
Jallal sait très bien de quoi je veux parler.Emilio peut pas comprendre, il ne sait pas.Nous lui dirons jamais ce qu'on sait.Mais, il est tellement têtu qu'il lâchera pas l'affaire avec l'idée de ramener la civilé.
Emilio : Elle sera avec Aslan.Il ne peut rien lui arriver si elle reste avec lui.Tu peux pas la laisser ici toute seule, ça risque d'attirer l'attention sur nous.Personne va comprendre pourquoi tu la présentes pas à ton clan.
Il sait très bien comment me convaincre.Il est en train de me manipuler ouvertement.Je le sais mais j'sais aussi qu'il a raison.Si mes ennemies voient la moindre ouverture, ils kidnapperont à nouveau la civilé et elle vivra les mêmes horreurs que quand elle a vu Sofia se faire violée.
Je ne le tolérerais pas.
Moi : J'en ai rien à foutre de ce que les gens peuvent penser t'entends ? Je veux pas qu'elle vienne.Elle reste avec vous.Je vous laisse la surveiller mais à priori elle a pas besoin qu'on s'occupe d'elle.Tu te rends pas compte de ce qui peut se produire là-bas si je l'emmène.
Elle pourrait semer le chaos.
Il semble intéresser par ce que je viens de dire.
Emilio : Explique moi.
Je serre violemment les poings.
Moi : J'ai pas envie d'en parler.
Il souffle.
Emilio : Tu veux pas plutôt avouer que tu as peur qu'il lui arrive quelque chose ? Tu t'inquiètes pour elle hein ? Tu peux le reconnaître, on est entre nous.
Qu'on me donne la force nécessaire pour ne pas lui éclater la tête contre un mur et pour ne pas arracher son cœur de sa poitrine.
Moi : Je ne m'inquiète pas pour elle.
Il fait un sourire, un putain de sourire de vicieux.Et j'comprends, j'comprends qu'il m'a eu et que j'suis tombé dans son piège comme un con.
Emilio : Très bien ! Yuri, appelle Ayhan dis lui de faire ses bagages ! Ne lui dit pas où est-ce qu'elle part, ça sera une merveilleuse surprise ! Elle n'a pas eu l'occasion d'avoir de voyage de noce ! Il faut que Aslan se rattrape et me fasse des petits enfants !
Je l'assassine du regard.J'allais m'avancer vers lui pour l'attraper brutalement par la gorge quand Jallal me retient.Je grogne pendant que Emilio feint l'innocence.
Emilio : Tu sais je reconnais ce regard que tu as actuellement et que tu as quand on parle d'elle. J'te rappelle que j'ai eu ton âge, Aslan.Tu commences à ressentir de l'amour pour elle.Et puis, tu ressens aussi une forte attraction sexuelle pour elle et tu commences à être frustré.
Je le regarde choqué par ses propos.Je détourne immédiatement le regard pendant qu'il explose de rire accompagné de Yuri et Jallal se met rapidement à rire aussi.Je les assassine tous du regard en espérant qu'ils crèveront dans la seconde.
Moi : T'es qu'un vieux fou ! Je vais te buter si tu continues de l'ouvrir ! Va te faire soigner, sale vieux va ! Je te déteste ! Je savais pas que t'avais eu ton diplôme de psychologie ! Tu dis n'importe quoi ! Et ne t'avise surtout pas de dire ça devant elle !
Yuri : Hilarant ! T'es en train de devenir tout rouge, Aslan ! On entend ton cœur battre d'ici !
Moi : Ferme ta gueule toi avant que j'envoie Emilio vivre dans une maison de retraite et que j'te fasse vivre là-bas ! Je peux te transformer en paillasson si j'en ai envie !
Ils continuent de rire comme des hyènes et ça suffit à augmenter ma colère.
Famille de merde.
Emilio : Relaxe, Aslan.Le fait de pas pouvoir coucher avec ta femme te rend encore plus aigri alors que je pensais pas que c'était possible.
Je regarde Jallal en espérant qu'il me viendra en aide mais il hausse uniquement les épaules tout en cessant de rire.J'allais attraper violemment le vieux par la gorge mais il se lève rapidement de sa chaise et sort du bureau dans la précipitation.
Je déteste ce vieux.
Yuri : Je vais l'appeler pour la prévenir que vous partez en voyage de noce dans une destination insolite.Tu veux que je lui demande de prendre des maillots de bain ? Vous aurez peut-être le temps d'aller dans des Onsen ! Je suis sûr que ça augmentera sa fertilité de consommer le mariage dans des sources chaude !
Je le fusille du regard pendant qu'il me fait un clin d'œil rempli de sous entendu.Il met les mains en l'air en rigolant.Puis, il sort de la salle.Je me retrouve seul avec Jallal qui me regarde attentivement en dissimulant a peine son petit sourire.
Moi : Ce sont des cons.
Jallal : Ne t'énerve pas.
Faux frère va.
Jallal : Est-ce que tu es sur que tu veux pas que je vienne ?
Je laisse échapper un petit sourire en coin.Il passe vraiment sa vie à s'inquiéter pour moi comme si j'étais un gosse.
Moi : Reste ici et veille sur nos affaires.Je fais un aller-retour rapide.Je serais rentré vite, ne t'inquiète pas pour moi.
Il souffle.
Jallal : Fait attention à toi, Aslan.Essaie de te contrôler, s'il te plaît.Je n'ai pas envie qu'il t'arrive quelque chose alors que je suis pas à tes côtés.N'oublie pas que tu n'es pas encore le chef et que tu n'as pas encore les pleins pouvoirs.
Je pose ma main sur son épaule et ancre mon regard dans le sien.Je peux y percevoir toute son inquiétude mais il ne doit pas avoir peur pour moi.
Moi : Je suis pas encore le chef mais tu sais très bien que j'me laisserais marcher dessus par personne.Si je dois tuer, je tuerais.Je reviendrais, Jallal.Je reviens toujours alors cesse de t'inquiéter.
Il hoche la tête.
Moi : Pense plutôt à t'occuper de ton gosse.
Je rigole pendant qu'il me regarde avec incompréhension.
Jallal : De quoi tu parles ?
Il est vraiment aveugle.
Moi : Me dit pas que tu n'as pas remarqué qu'Alessio passe son temps à te chercher et qu'il veut tout le temps être dans tes bras.Si il pouvait passer sa journée à tes côtés, il le ferait.
Il détourne le regard et il se met à rougir puis il se gratte la tête tout en regardant le plafond.Tout le monde a remarqué l'intérêt qu'il porte à Alessio et il pense être discret.Alessio est le fils que Jallal rêverait d'avoir.
Jallal : Je ne suis pas son père, Aslan. Je ne remplacerais jamais son père.Alessio le sait et j'le sais aussi.Il compte beaucoup pour moi mais j'veux pas qu'il me prenne pour son père et qu'il soit déçu quand il apprendra que j'suis pas aussi formidable qu'il le pense.
Mais qu'est-ce qu'il raconte ? Comment est-ce qu'il peut croire ça de lui ? Alessio sera jamais déçu de lui pour la simple et bonne raison que Jallal est l'homme parfait.Il fait toujours les bons choix et il pense toujours aux autres avant de penser à lui.
Moi : Qu'est ce que tu racontes ? Le père d'Alessio est un fils de pute t'entends ? Un fils de pute qui a abandonné son fils et sa femme sans rien.Alessio sera jamais déçu de toi, t'es le meilleur des pères qu'un enfant pourrait rêver d'avoir alors arrête de faire la petite vierge timide qui sait pas ce qu'elle vaut.
Il me regarde choqué puis il laisse échapper un rire à l'entente de ma dernière phrase.Ensuite, il se met à ébouriffé mes cheveux.Je le fusille du regard pendant qu'il sourit tout en continuant.
Moi : Arrête de toucher mes cheveux.Je ne suis pas ton putain de gosse.
Il continue de rire pendant que je l'assassine du regard mais il n'est nullement impressionné.Pourtant, il sait que je déteste quand il fait ça.Il ancre son regard dans le mien et m'adresse un petit sourire.
Jallal : Tu sais bien que ça sera toujours toi mon premier fils.
Je le regarde puis j'détourne le regard car ça me met mal à l'aise ce qu'il vient de dire.Jallal a raison, il s'est comporté en frère avec moi mais il a aussi toujours agit comme un père.J'étais et j'suis toujours son gosse à problème.
Jallal a été mon père, mon frère, mon meilleur ami, mon confident et mon acolyte.
Il s'est occupé de Eren, Yuri et moi comme un père s'occuperait de ses enfants.Il a toujours veillé sur nous et il a fait en sorte qu'on devienne des personnes à la hauteur des espérances de notre famille.
Moi : Enlève tes mains.
Il rigole puis il ôte ses mains de mes cheveux.
Moi : Et Amaia ? T'es content de rester avec elle hein ? Tu peux me l'avouer.J'te rappelle que j'entends les battements de ton cœur quand elle est dans la même pièce que toi.Tu ressembles à un petit puceau quand elle est présent.
Il fait comme si il voyait pas ce que je veux dire alors que j'ai cramé son petit jeu depuis bien longtemps.J'laisse échapper un sourire moqueur pendant qu'il me lance un regard neutre.
Jallal : Je vois pas de quoi tu veux parler.
Il m'a bien cassé les couilles avec la civilé.Il est temps de lui redonner la monnaie de sa pièce.Il est pas prêt pour ce que j'vais lui faire vivre.Il a jamais voulu m'aider a me débarrasser du vieux, il va payer.
Moi : Ah ouais ? J'te vois baver comme un chien face à elle.J'te vois aussi lui faire les yeux doux.J'sais que ton intérêt ne va pas que pour Alessio mais qu'il va aussi pour sa mère.Profite de mon absence pour conclure avec elle et lui faire un deuxième gosse dans la foulée.
Il me regarde choqué pendant que j'explose de rire.Il me met un violent coup à l'épaule et j'fais semblant d'avoir mal pendant qu'il me fusille du regard.
Jallal : Va te faire foutre, Aslan !
Je rigole.
Moi : Si tu lui fais un enfant, ça m'arrangera beaucoup.Ça permettra au vieux de me lâcher la grappe pendant quelques temps.Et puis, ça lui fera bien de changer des couches comme ça il verra ce qui l'attend dans l'avenir.
Il me fusille du regard.
Moi : J'sais que t'aimerais bien aller te faire foutre avec elle, toi.J'espère que vous ferez pas ça dans la chambre du petit, ça la foutrait mal quand même.
Il me donne à nouveau un violent coup à l'épaule.J'sais que mon rire l'agace et ça me donne encore plus envie de rire.
{....}
Quelques heures plus tard.....
*23h59
Nous arrivons devant mon nouveau Jet privé noir.Après l'explosion du dernier, j'ai fais le choix d'en acheter un nouveau.Il est encore plus grand et plus chère que l'ancien.
Je marche devant et me dirige vers le jet.La civilé est arrivé y a quelques minutes accompagné de Angelo.Elle n'a pas fait le moindre commentaire, c'est rare qu'elle la ferme celle-là.
Elle a une petite valise qu'elle fait rouler sur le sol.J'sais même pas pourquoi elle a ramené des affaires alors qu'elle portera pas ses vêtements là-bas.
Le pilote du Jet se tient en haut des escaliers de celui-ci, il nous adresse un petit sourire.Je monte les marches et il me tend sa main.Je la serre.Elle le salue puis elle part s'assoir sur l'un des sièges.
Pilote : Nous en avons pour au minimum 12 heures de vol, Monsieur Dell'Era.
J'hoche la tête.
J'savais que le voyage serait long.Le temps du trajet est aussi l'une des raisons qui fait que j'aime pas faire le déplacement jusqu'au Japon.L'Italie et le Japon sont beaucoup trop opposés dans tous les sens du terme.
J'appuie sur un bouton et la porte du Jet se referme.Ensuite, le pilote se dirige vers le poste de pilotage.Il le referme.Je pars m'installer sur l'un des sièges.
Quelques minutes après, le Jet démarre et on commence a prendre de l'altitude.J'espère que le voyage ne se déroulera pas comme la dernière fois.J'aimerais éviter de refaire du saut en parachute.
Putain.
Je viens de me souvenir que la dernière fois que j'me suis retrouvé dans un Jet avec elle, ça a finit en moment assez chaud.En me souvenant du pari qui a été mis en place y a quelques joufs, j'peux pas m'empêcher de lâcher un petit sourire en coin.
Les derniers jours, on s'est à peine croisé elle et moi.J'ai tellement de travail que j'ai même pas eu le temps de repenser au pari et à son enjeu.Mais, j'aurais tout le temps de le faire durant ce petit voyage.
Elle n'a pas froid au yeux.
J'étais en train de réfléchir quand elle pose subitement son regard vers moi.Elle me regarde avec ses yeux verts qui semblent toujours lancer des éclairs.
Elle : Qu'est ce qu'on va faire au Japon ?
J'me disais bien que c'était pas possible qu'elle pose pas de question.Ça aurait été trop beau pour être vrai.
Moi : Je dois m'entretenir avec un homme là-bas.
Elle me lance un regard intrigué pendant que je la regarde avec indifférence totale.
Elle : Pourquoi il est pas venu en Italie ?
Je souffle.J'sens qu'elle va commencer a m'exaspérer si elle pose des questions durant le trajet qui va durer 10 longues heures.J'ai mieux à faire que de lui répondre.
Moi : Il est japonais.
Elle : Pourquoi est-ce que tu fais affaire avec des japonais ?
Elle ferme jamais sa gueule ? Est-ce que c'est vraiment trop lui demandé de se la fermer ?
J'admets qu'elle sait pas encore exactement qui j'suis et qu'elle connaît pas mes rapports avec le Japon.Donc, elle doit être dans le flou.Mais, j'ai pas l'envie de lui expliquer.
Moi : Tu verras là-bas.
Ma voix est froide et laisse percevoir ma frustration de devoir répondre à ses questions toutes aussi stupide les unes que les autres.
Elle : Pourquoi est-ce que tu m'as emmené ?
Est-ce que j'ai eu le choix ? Elle pense qu'elle serait assise là si ça tenait que à moi ? Emilio est trop fourbe et manipulateur.
Moi : Emilio.
Elle hoche uniquement la tête en comprenant que sa venue est lié au vieux.Elle sait qu'il est tenace et qu'il a tout de même une certaine influence sur les décisions que je prends.
Moi : Il y a une chambre au fond du couloir du Jet.Tu trouveras à l'intérieur des vêtements que tu pourras mettre.Tu peux pas te balader au Japon avec ce genre de vêtement.Tu risques d'attirer l'attention.
Déjà qu'elle va fortement attirer l'attention à cause de son physique alors vaut mieux qu'elle essaie au moins de porter des vêtements qui la feront se fondre dans la masse.Ils ne doivent pas savoir qu'elle sait se battre et manier les armes.
Elle se relève du siège et hoche uniquement la tête.Elle passe devant moi et marche dans la direction du couloir.Mon regard dévie inévitablement sur son bas du dos mais j'détourne le regard en me rendant compte que j'dois pas faire ça.
J'ai les yeux rivés sur mon téléphone pour régler et mettre de l'ordre sur mes différentes affaires avant de partir pour pas que mes frères se retrouvent submergé quand il se met à sonner.
La civilé.
Je décroche en grognant.
Moi : Qu'est ce que tu veux ?
Elle : Comment tu veux que j'enfile ce truc alors que j'en ai jamais mis ?
Je grogne à nouveau et fronce les sourcils.
Je me lève de mon siège et raccroche le téléphone.Je me dirige vers la chambre où elle se trouve qui est fermé à clé.Je m'adosse à la porte.
Moi : Tu m'entends ?
Elle : Oui.
Je souffle.
Moi : Commence par mettre le susoyoke, c'est le caleçon.Ensuite, tu mets le hadajuban ça ressemble à un caraco.Il faut qu'il soit cintré sur ton torse après tu tires l'ourlet arrière vers le bas pour qu'on voit ta nuque.
J'attends quelques minutes.
Elle : C'est bon.
Moi : Ensuite, tu mets le nagajuban, c'est la robe de soie fine.Après, tu le centres sur ton corps, en laissant un espace de la taille de ton poing entre ton col et ta nuque. Maintenant, tu prends le koshi-himo pour maintenir le nagajuban en place. C'est une fine ceintures en coton que tu noues juste en dessous de ta poitrine.Quand tu as fini, tu mets ton kimono.
Je l'entends grogner.
Elle : C'est quoi ces tenues ?! C'est trop compliqué ! Laisse moi mettre un pantalon !
Moi : Ferme la, même un gosse peut le faire alors tu te débrouilles et tu fermes ta bouche.
Je l'entends râler mais ça m'indiffère complètement.Je voulais pas qu'elle vienne, on m'a forcé alors maintenant c'est elle qui va prendre.
Elle : J'ai fini.
Moi : Tu prends la dernière ceinture.Tu la mets juste au dessus du nombril et tu l'attaches bien.
J'attends quelques secondes.
Elle : C'est bon.
J'allais repartir m'assoir quand elle ouvre la porte de la chambre et que j'me retrouve face à face à elle.
Elle porte un kimono vert foncé, de la même couleur que ses yeux, la ceinture du kimono est noir et serre sa taille.Ses cheveux sont lâchées, elle a mis toutes les mèches derrières ses oreilles.
Putain.
Putain de merde.
J'arrive pas à bouger ou à dire quoi que ce soit en la voyant vêtu comme ça.Pourtant, je feins totalement l'indifférence.Je la regarde toujours avec hostilité et froideur tout en la regardant de haut en bas.
Elle me regarde attentivement.Elle semble attendre une réaction de ma part.Mais, elle ne dit rien.Elle a l'air innocente et pure mais elle est tout sauf innocente.
Elle : Quoi ? Je l'ai pas bien mis ?
Elle me regarde avec incompréhension en voyant que j'ai aucune réaction.Je lève les yeux en l'air pour penser à autre chose.Ensuite, je m'approche d'elle.
Moi : Tu as oublié quelque chose.
Elle me regarde avec trouble.J'attrape sa ceinture et la défait sous son regard.Elle semble mal à l'aise, j'entends les palpitations de son cœur.Ensuite, je serre à nouveau sa ceinture.
Moi : Ta ceinture n'était pas assez serrée.
Elle détourne le regard et elle hoche la tête.J'sais qu'elle est déstabilisée et j'me rappelle immédiatement du pari.
Elle : Tu sembles t'y connaitre en kimono.
Moi : Je sais surtout comment les retirer.
Elle roule des yeux.Elle allait avancer dans le couloir pour aller s'installer de nouveau dans le Jet quand j'attrape son bras.
Je la plaque contre la porte, elle me regarde avec incompréhension.Je m'approche d'elle, jusqu'à ce qu'elle ne dispose plus d'espace personnel.Elle sent toujours autant mon odeur, ça suffit à m'enivrer.
Point de vu Ayhan :
Il attrape fermement mon bras et me colle à son bassin.J'le regarde avec incompréhension pendant qu'il laisse échapper un sourire en coin.Ensuite, il lâche mon bras et attrape mes hanches pour me forcer à me coller à lui.
Moi : Tu devrais arrêter ce que tu veux faire.
Ma voix est moins assuré qu'elle devrait l'être.Il s'approche de mon oreille qu'il mordille et murmure d'une voix grave :
Aslan : Je gagne le pari, civilé.
À l'entente de sa phrase, j'me rappelle immédiatement du pari.Je tente de le repousser mais son emprise sur mon corps est tellement puissante que j'suis incapable de m'en détacher.
Je suis impuissante.
Moi : Le pari hein ?
On se regarde mutuellement dans les yeux.Son regard est teinté de désir mais aussi de moquerie car il est conscient que c'est lui qui est en train de mener le jeu.Mais, j'le laisserais pas gagner.
Aslan Dell'Era doit comprendre ce qu'est une défaite cuisante.
Je m'approche subitement de ses lèvres et dépose mes lèvres sur les siennes.J'sens une boule se former au niveau de mon ventre, c'est toujours aussi étrange de prendre les devants.
Mais, quand j'sens que son emprise sur mes hanches faiblit j'me rends compte qu'il est perturbé et ça suffit à me faire esquisser un sourire.
Je pose mes mains sur sa nuque et le force à se baisser pour l'attirer vers moi.Le baiser devient de plus en plus torride et passionnel, sa langue ne fait plus qu'un avec la mienne.J'sens que mon bas-ventre est en train de se liquéfier.
Moi : Tu vas perdre.
Aslan : Je me demande ce que représente une défaite pour toi.
Il me plaque violemment contre la porte de la chambre de Jet.Je laisse échapper un gémissement de complaisance pendant qu'il se frotte à mes jambes et que j'sens son érection dure contre mon intimité.
Moi : Pas mal, Aslan.
Aslan : Pas mal aussi, civilé.
Je continue de lui tenir la nuque pour continuer mon emprise sur lui avec l'une de mes mains.Tandis que, l'autre main, passe sur son torse parfaitement musclée dissimulée par sa chemise.
Il passe ses mains sur mon fessier qu'il presse à travers le tissu du kimono.Ensuite, il ôte ses lèvres des miennes.Il me regarde attentivement, son regard n'est que désir et chaleur.
Il allait ôter la ceinture de mon kimono quand je le repousse.Il me regarde avec incompréhension puis quand il voit le sourire en coin que j'ai, il fronce immédiatement les sourcils.
Aslan : T'es qu'une....
Je feins l'innocence.
Moi : On se calme.
J'hausse les épaules tout en essayant de dissimuler mon trouble.J'étais vraiment sur le point de franchir toutes mes limites, c'était moins une.
Moi : Tu as juste à dire que tu as envie de moi et tu pourras te soulager, tout seul.
J'ai un sourire moqueur.Il serre violemment les poings.Si il pouvait me tuer, il l'aurait fait dans la seconde.
Aslan : Plutôt crever.
J'hausse à nouveau les épaules.Puis, je pointe du doigt son érection gonflé.
Moi : Ça doit être douloureux non ?
Il me fusille du regard.
Aslan : Ferme la.
Sa voix est rempli de froideur et d'hostilité.Ce sentiment de puissance est vraiment incroyable.Je prends vraiment goût à me sentir autant en force face à lui.Nos rôles sont inversés et c'est vraiment pour le mieux.
Moi : Je disais ça pour toi moi.
Je lui tire la langue et repart m'assoir sur l'un des sièges du Jet.Je l'entends venir s'assoir quelques minutes après.J'ose même pas imaginer la souffrance intérieur qu'il doit ressentir mais ça me procure énormément de joie.
{...}
Le Lendemain.....
*18h56
Nous venons tout juste d'atterrir à l'aéroport international de Tokyo-Haneda.Aslan ne m'a plus adressé un seul mot après ce qui s'est produit et il a visiblement réussi à refroidir son entrejambe.
Notre trajet en Jet a été bien plus long que prévu à cause des perturbations météorologiques.Mais, nous sommes arrivés sains et saufs, c'est le plus important.
Nous nous sommes tous les deux endormis pendant tout le temps du trajet restant.J'étais consciente que le Japon était loin de l'Italie mais je ne pensais pas qu'autant d'heure de vol les séparaient l'un de l'autre.
Aslan est tellement énervé et frustré qu'il marche très vite.Il est loin devant moi mais ça me fait vraiment rire.L'aéroport est peu rempli mais les rares personnes que nous voyons semblent être toutes asiatique.
Aslan et moi nous semblons être les seuls personnes issues d'un autre continent.Enfin, je suis la seule puisque Aslan a tout de même une moitié japonaise.Tandis que, je ne vois personne avec le teint matte ou encore les yeux verts comme moi.
Les regards sont beaucoup orientés vers nous.J'me demande si c'est parce que Aslan porte un katana, à les yeux vairons, qu'il est beaucoup plus grand que la plupart des personnes qu'on croisent ou si c'est à cause de moi.
J'remarque que la plupart des femmes portent des kimonos de différentes couleurs.Elles sont toutes plus belles les une que les autres.Je leurs adresse des grands sourires qu'elles me rendent aussi.
En arrivant à l'extérieur, un courant d'air me fait échapper un frisson.J'ai même pas le temps de bien admirer le paysage qu'un homme attrape ma valise et la balance dans le SUV noir devant lequel Aslan se trouve.
Cet homme nous ouvre les portières, Aslan entre en lui adressant un signe de tête en guise de remerciement pendant que je le remercie à l'orale.Ensuite, il ferme les portières et l'homme monte à l'avant puis il commence à conduire.
Aslan et lui se mettent à parler une langue qui doit être du japonais pendant que j'regarde à travers les vitres teintés le paysage extraordinaire que m'offre la ville de Tokyo.
La capitale du Japon est tout simplement exceptionnelle.Je peux distinguer les grands bâtiments d'une taille impressionnante qui doivent rassembler des banques, des entreprises japonaises etc....
{...}
Quelques minutes plus tard.....
*20h32
Aslan : Descend, on va manger.
Je tourne la tête vers lui.Il ne daigne même pas me regarder mais j'hoche tout de même la tête.J'allais récupérer ma valise quand il me stoppe.
Aslan : Laisse la ici.
Je ne réponds pas et il descend de la voiture.Je le suis à l'intérieur d'un petit restaurant rouge.Lorsqu'on pénètre à l'intérieur de celui-ci, tous les regards se posent immédiatement sur nous.Les conversations cessent et les gens nous dévisagent.
Aslan n'y prête pas attention et part s'installer à une table.J'ignore aussi les regards et part m'installer en face de lui.Il semble beaucoup moins furieux que tout à l'heure.
Une serveuse vient devant nous.Elle commence à parler mais je ne comprends rien alors je ne parle pas.Aslan se met à lui parler, elle sourit pendant qu'il ne laisse percevoir que de la froideur.J'hausse les sourcils car ça m'énerve de pas comprendre ce qui se dit.
Quelques minutes après, elle revient avec deux bol de bouillon composé de nouille, de bouillon etc...Ça sent incroyablement bon.Je ne sais pas ce que c'est mais ça a l'air délicieux et la vapeur qui se dégage de ce plat donne envie de le manger.
J'aurais jamais cru qu'un jour une femme comme moi pourrait mettre les pieds au Japon.Je regarde attentivement mon bol sans le toucher et je laisse échapper un grand sourire comme une petite fille impressionnée.
Je sens que Aslan me regarde du coin de l'œil.Je relève tout doucement la tête.Il ancre son regard dans le mien, il semble perdu et troublé.
Il ne doit pas comprendre pourquoi je suis si émerveillée.Je lui adresse un petit sourire pendant qu'il m'observe avec un regard indéchiffrable.
Aslan : Ce sont des Ramen.
Sa voix est détaché mais il semble pas aussi indifférent que d'ordinaire.
Aslan : Mange avant que ça refroidisse.
Je le regarde surprise par cette remarque qui ne lui ressemble pas.J'hoche tout doucement la tête.
J'allais commencer à manger quand j'aperçois Aslan dont le visage vient de se décomposer et qui affiche une mine contrarié.J'le regarde avec incompréhension et j'remarque qu'il regarde derrière moi.
Je tourne la tête.Mon regard se pose sur un groupe de 6 hommes asiatique qui viennent de pénétrer dans le restaurant.Ils font tellement de bruit qu'on pouvait pas les manquer.Ils sont tous vêtus de costume noir.
Aslan : Tourne toi.
Je me tourne vers lui.Il continue de les fixer alors j'ose pas débuter le repas.Je remarque que sa main est posé sur son katana, comme si il s'apprêtait à le dégainer.
Aslan : Ne fait strictement rien.Tu ne bouges pas et tu ne les regardes pas.Laisse moi faire.
J'hausse les sourcils mais quand j'sens des présences derrière moi, j'comprends. Le groupe de 6 hommes est juste derrière moi.Le restaurant est désormais dans un silence pesant et oppressant.
Celui qui semble être le chef se met au milieu de notre table et nous adresse un grand sourire pendant qu'Aslan le regarde avec froideur.
Il s'agit d'un homme d'une trentaine d'année, les yeux bridés marrons foncés, une cicatrice qui traverse la joue, le nez un peu bossu, les lèvres fines.Il dispose d'une taille relativement normale et il a une silhouette athlétique.Il porte un costume gris.
Je remarque les nombreux tatouages qui parsèment sa nuque ainsi que ses mains et qui doivent recouvrir l'ensemble de son corps.Les hommes qui l'accompagnent laissent aussi percevoir leurs nombreux tatouages.
Lui : Aslan Dell'Era.
La voix de cet homme est rempli de moquerie et de fausse politesse.Aslan contracte la mâchoire tout en le regardant avec indifférence mais en usant de sa main sur son katana comme moyen de dissuasion.
Lui : En quel langue dois je te parler ? En italien ou en japonais ? Je suppose que tu préfères l'italien.Je vais te parler ta langue d'impure.J'arrive pas à croire qu'un gaijin comme toi soit face à moi.
Sa langue d'impure ? Qu'est-ce que cet homme essaie d'insinuer ? Aslan ne cherche même pas à répondre à ses provocations.Pourtant, on pourrait maîtriser ce type et ses sbires mais il préfère rester en retrait.
Qu'est-ce que c'est qu'un « Gaijin » ?
Il laisse échapper un rire nerveux.J'admets que j'suis surprise que cet homme sache parler l'italien.Ça ne m'aurait pas surprise qu'il parle anglais mais l'italien est une langue plus rare.Mais, son accent reste fort.
Lui : Qu'est ce que tu viens faire dans notre pays ? Ça faisait longtemps qu'on t'avais pas vu dans les parages.Tout le monde sait que tu préfères l'Italie au Japon. Si j'avais su que tu venais, j'aurais fais mettre la haie d'honneur.Où se trouve ton grand frère ?
Aslan serre les poings et le fusille du regard.Il était sur le point de se relever et de bondir sur cet homme.Mais, il s'est stoppé à la dernière minute.Il serre violemment les poings tout en assassinant du regard cet adversaire.
Aslan : Ne parle pas de mon frère.Si tu l'ouvres encore sur lui, je t'ouvre le ventre compris ? Peut-être qu'il pourra enfin dégonfler de cette façon.Ensuite, je te tue.
Cet homme regarde Aslan choqué par ses propos pendant qu'Aslan lui adresse un petit sourire narquois rempli de provocation.
Lui : Oh ! J'oubliais que la famille c'est sacré chez les Dell'Era ! Je suis sincèrement désolée, j'avais complètement oubliée que vous étiez si soudés !
Sa voix est teintée d'ironie.
Aslan : Tire toi de mon chemin.Retourne jouer avec tes chiens de garde et dégage.J'ai pas fais le déplacement jusqu'ici pour perdre du temps avec une salope comme toi.
L'homme le dévisage puis il le fusille du regard.Il serre violemment les poings.
Lui : J'te rappelle que c'est toi qui est dans mon pays et pas l'inverse,gaijin.Ici ce n'est pas l'Italie et tu n'es pas aussi important que tu sembles le penser.Reste à ta place et calme toi sinon tu vas le regretter.
Aslan le regarde attentivement.
Aslan : Ferme ta grosse gueule c'est bon ou pas ? Tu veux que j'te rappelle ma place dans ce pays ? Est-ce que tu crois que le fait qu'on sois pas en Italie change quelque chose ? J'ai plus ma place au Japon que toi et tous tes hommes réunis.
Aslan continue de frôler son katana.J'essaie de détourner le regard et de ne pas m'impliquer dans la conversation comme il m'a demandé de le faire.Mais, j'ai envie de comprendre qui est cet homme et pourquoi il manifeste autant d'animosité envers Aslan.
Lui : Qu'est ce qui se passe ? Tu es énervé c'est ça ? T'es toujours le même gamin arrogant, Aslan hein ? Tu devrais être habitué à n'avoir ta place nulle part et à être perçu comme un étranger.
Il insiste bien sur son prénom puis il se met de nouveau à rire pendant qu'Aslan le regarde avec indifférence.Mais, je sais qu'il se contient pour pas lui sauter à la gorge.
Lui : Regarde toi, tu n'es pas l'un des nôtres.Tu ne l'as jamais été et peu importe ce que tu crois ou ce qu'on a voulu te faire croire.Tu te pavanes avec ton katana, tu fais comme si tu étais comme nous mais tu n'es qu'un étranger.Ton sang n'est pas comme le nôtre, tu es un italien avant d'être un japonais.Ton sang-mêlé me dégoûte tout comme toi.Ça fait quoi de savoir que tu seras jamais réellement le chef à cause de la moitié du sang qui coule dans tes veines ?
Je relève la tête et regarde Aslan avec incompréhension.Il ne laisse percevoir aucune émotion, aucune faille.Cet homme semble prendre beaucoup de plaisir à lui dire qu'Aslan est différent d'eux.
Il ne sera jamais le chef de quoi ? Qu'est-ce que tout ceci implique ? Et pourquoi tant de haine envers ses origines ? Est-ce un crime d'être un enfant issu de deux origines différentes ?
Lui : Tu devrais même plus te présenter au Japon.Personne ne veut de toi ici.Tu n'es qu'une vulgaire erreur et rien de plus.
Je serre violemment les poings et pose mon regard dans celui de cet homme qui ose se montrer aussi insultant et irrespectueux à l'égard de Aslan.Mais, Aslan semble être habitué à ce genre de propos puisque ça ne le touche pas.
Depuis combien de temps est-ce qu'on lui dit qu'il est un étranger ? Je me rends compte que je sais pas grand chose de la vie de Aslan et encore moins de son passé.
L'homme s'approche de moi et il me regarde attentivement puis il fait un grand sourire narquois.Je le regarde avec indifférence tout en me retenant de lui mettre mon poings dans la gueule.
Lui : C'est elle hein ? C'est elle la femme avec qui tu t'es marié en Italie ? Elle aussi c'est une gaijin.Vous formez un beau couple d'étranger tous les deux.Je ne sais pas ce que vous êtes venus faire ici mais vous devriez retourner chez vous.Son sang est aussi impure que le tien.
« Son sang est aussi impure que le tien. »
Je ne réponds pas même si je meurs d'envie de lui en coller une.Aslan se contient depuis tout à l'heure car nous ne sommes pas venu ici pour se retrouver dans des conflits alors j'peux pas lui montrer que j'suis incontrôlable.
Lui : Elle sait pas parler ? Elle est muette ? Pourquoi elle me regarde avec ce regard de chienne enragé avec ses yeux vert ? Où est ce que tu l'as trouvé celle-là ? J'me demande les origines de ta femme.
Aslan me regarde furtivement.Il est en train de bouillonner de colère.Il contracte la mâchoire et ancre son regard dans celui de cet homme.
Aslan : Ferme vraiment ta grosse gueule.Je suis pas ici pour me battre mais si tu veux que j'te fasse regretter ta venue dans ce monde, il suffit de demander.Dégage de ma vision, tout de suite.
Il est en train de trembler de rage.
Lui : Tu parles toujours aussi mal à ce que je vois.Et puis, l'éclat de tes yeux est toujours aussi impressionnant.Tu as conservé tes yeux de monstre et d'étranger à ce que je vois.Il y a des choses qui ne changent pas.
Il rigole.
Aslan : Pourtant, ta femme aimait énormément mes yeux. Elle aimait tenter de me charmer en me disant qu'elle avait jamais vu des yeux aussi incroyable que les miens. En même temps, il n'y avait pas que ça d'incroyable.
L'homme le regarde choqué par ce qu'il vient de dire.Il serre les poings et devient tout rouge.Il allait sortir son arme pour la pointer sur Aslan.
Mais, j'ai le réflexe de me lever et de sortir mon arme pour la pointer sur son ventre.Je remarque que Aslan a aussi degainé son katana qu'il a mit sous la gorge de cet homme.Aslan me regarde surprit mais je laisse rien paraître même si son regard est en train de m'embraser.
Cet homme déglutit en sentant nos deux armes qui peuvent lui ôter la vie dans l'immédiat.Mais, ses hommes pointent aussi leurs armes dans nos directions.
Lui : Tu donnes mêmes des armes à ta femme ? T'es vraiment indigne de....
Moi : Tu comptes arrêter quand d'ouvrir ton cul toi ? Pour commencer, « sa femme » a un putain de prénom, je ne suis pas un objet.Ensuite, ferme vraiment ta gueule.On a comprit que t'avais un souci avec le fait qu'il est pas 100% japonais.Nous on a un souci avec ta sale gueule.Est-ce qu'on se plaint ? Non.Ferme ta grosse bouche maintenant.
Aslan et cet homme me regardent choqués puisque ce sont les deux seuls personnes capables de comprendre ce que je viens de dire.Aslan semble perturbé mais il tente de ne rien laisser percevoir.
Aslan : On se tire.
J'allais protester mais quand je croise son regard, je comprends que j'ai pas le choix.Je range mon arme dans la ceinture de mon kimono.Aslan range son arme dans son fourreau.
Il attrape fermement ma main et me force à sortir du restaurant.Toutes les personnes présentes dont l'homme nous ont regardés abasourdie mais personne n'a réagis.
{....}
Quelques heures plus tard....
NAGASAKI
*22h45
Après plusieurs heures de route, Aslan vient de s'arrêter dans un lieu tout simplement grandiose.Il n'a pas décroché un seul mot depuis que nous avons quitté le restaurant, j'ai suivis son exemple et admiré tout ce que je voyais.
Je suis fascinée par la beauté de ce lieu.La maison de plain-pied se trouve dans un environnement rural grandiose.Elle dispose de terrasses protégées.Elle ressemble aux maisons japonaise qui date de l'ancien temps.
La construction est légèrement surélevée par rapport au sol par un système de plots. Elle repose sur une ossature en bois.
La cour intérieur du domaine est gigantesque.Je peux même apercevoir un grand jardin derrière la maison.J'arrive aussi à distinguer une rivière qui semble se trouver à quelques mètres de la maison.
Aslan enlève ses chaussures à l'entrée.Il rentre dans la maison sans même prendre la peine d'admirer, ce qui est normal puisqu'il doit la connaître par cœur.J'ôte mes chaussures aussi.Je le suis et entre à l'intérieur.
Inconnu : Aslan ! Tu es revenu !
Mon regard se pose sur la voix qui vient de parler.Il s'agit d'une femme d'une cinquantaine d'année.Mais ce qui m'interpelle le plus c'est qu'elle vient de parler italien avec un petit accent.
Ça semble commun dans les alentours de parler l'italien.
Elle est petite de taille, légèrement enrobé, les cheveux grisonnants attachés en un chignon bas, le teint pâle, les yeux bridés marrons clairs, les lèvres légèrement pulpeuses.Elle porte un kimono bleu foncé.
Quand Aslan la voit, il laisse échapper un grand sourire qui me perturbe fortement.Il va dans sa direction et la prend tendrement dans ses bras.Elle est vraiment minuscule à côté de lui.Il dépose un baiser sur son front.
Aslan : Ça faisait longtemps, Saya.
Saya : Tu m'avais pas dis que tu venais ! Si j'avais su, j'aurais fais les courses !
Il sourit.
Aslan : C'est pour ça que je t'ai pas prévenu.Je savais que sinon tu te serais donné du mal pour rien.Je reste que quelques jours puis je repars.
Elle hoche la tête.Il se recule d'elle et elle continue de sourire.
Saya : Jallal n'est pas venu avec toi ?
Aslan : Non, il est resté en Italie.
Saya : Et Yuri ? Et Eren ?
Aslan : Je t'ai ramené des photos d'eux.
Elle laisse échapper un grand sourire.Elle s'approche de lui et se met à pincer ses joues.J'ouvre grand les yeux de surprise.
Saya : Mais regarde comme tu es mignon ! J'avais oublié que tu étais si beau !
Il détourne le regard et se met à rougir.
Mignon.
Aslan : Saya, arrête de faire ça.Je t'ai déjà dis que j'étais plus un gosse.
Elle rigole puis elle lâche ses joues. J'esquisse un petit sourire.Aslan me regarde puis il me fusille du regard.Cette femme me regarde puis elle m'adresse un grand sourire avant de s'avancer vers moi.
Saya : Bonjour.
Moi : Bonjour.
Je fais un petit sourire gêné.
Saya : Aslan tu nous présentes pas ?
Aslan me regarde puis il hausse les sourcils.
Aslan : Civilé, Saya.Saya, Civilé.
Je contracte la mâchoire en l'entendant m'appeler de cette façon comme si c'était mon véritable prénom.Il fait un sourire en coin, ça l'amuse.Il est en train de me provoquer ouvertement.
Saya : Oh ! Tu es Ayhan c'est ça ?! La femme de Aslan ?! Je suis tellement heureuse de te rencontrer ! J'ai tellement entendu parler de toi !
J'ai failli m'étouffer avec ma salive, Aslan aussi.
Moi : Je...Enfin...Je....
Calme toi.
Saya : Tu es magnifique ! Tu es encore plus belle que ce que j'imaginais ! Jallal m'a beaucoup parlé de toi et de ta relation avec Aslan ! Il m'a dit que vous aviez une relation très spéciale !
« Relation très spéciale » ?
Je suppose que c'est comme ça qu'on parle d'une relation où on a mutuellement envie de se tuer 90% du temps.Et que les 10% restant, on s'embrasse et on « s'amuse » à faire augmenter la tension entre nous.
Aslan croise les bras autour de son torse et fronce les sourcils.Je suis presque sûr qu'il est en train de planifier la mort de Jallal dans d'affreuses souffrances.J'admets que ça me fait rire.
Aslan : Je vais le jeter par dessus le toit de notre villa lui.
Saya roule des yeux et continue de m'observer de haut en bas tout en souriant.Elle semble être en train de m'analyser.L'intérêt qu'elle me porte me déstabilise et me met un peu mal à l'aise.
Saya : Je suis la gouvernante de Aslan.C'est moi qui m'occupe de sa maison quand il n'est pas présent.
J'hoche la tête.
Moi : Ravi de vous rencontrez.
Je laisse échapper un petit sourire.
Saya : Aslan ! Regarde comme ta femme est mignonne ! Où est-ce que tu l'as trouvé celle-là ? Elle est vraiment adorable ! Elle est belle et polie ! Tu peux me tutoyer !
Aslan : Saya, arrête !
Elle met les mains en l'air en signe de capitulation pendant que je me retiens de rire sous le regard assassin de Aslan.
Saya : Comment est-ce que vous vous êtes rencontré déjà ?
J'ai cambriolé son quartier général à la recherche de nourriture.
J'ai tué l'un de ses hommes.
Il m'a poursuivi dans l'Italie toute entière jusqu'à ce que je me rende.
Il avait prévu de me tuer.
Mais, il a pas pu car quand j'ai failli me faire guillotiner par son oncle le psychopathe j'ai fais un discours défiant ouvertement la mafia.
Donc, il a été contraint de se marier avec moi.
Bon résumé non ?
Aslan et moi on se regarde sans savoir quoi répondre à cette question.Il finit par ancrer son regard dans celui de cette femme.
Aslan : Longue histoire.
C'est le cas de le dire.
Elle hoche uniquement la tête et elle s'approche de moi.Elle m'attrape le bras et me tire vers elle.
Saya : Je vais te faire visiter.
Moi : Merci.
Elle sourit puis on commence à marcher pour visiter la vaste maison. Je perçois immédiatement les différences avec les habitations en Italie.
Saya : Tu vas te plaire ici, c'est vraiment agréable de vivre dans un lieu aussi paisible.Ça te changera de l'Italie.
Je me rends compte qu'il n'y a pas de chambre à coucher, ni de cuisine, ni d'autre pièce. La maison est composée d'une seule grande salle, fermée sur la rue et ouverte sur le jardin par de grands panneaux coulissants qui doivent être au nombre d'au moins une dizaine puisque la maison est vraiment grande.
Je me demande si on peut qualifier ça d'une maison vu comment c'est gigantesque.
Saya : La maison se situe à l'entrée de Nagasaki, elle est éloigné de Tokyo.Quand Aslan aura le temps, j'espère qu'il prendra le temps de te faire visiter Nagasaki.Il s'agit d'une magnifique ville situé sur la côte nord-ouest de l'île de Kyushu.Tu verras le grand port et les bâtiments installés sur les terrasses des collines environnantes.
Moi : J'aimerais beaucoup visiter, ça à l'air incroyable.
Aslan n'aura pas le temps pour moi mais j'espère qu'il me laissera visiter seule cette ville et ses alentours.Ça serait dommage d'avoir fait tout ce trajet pour rester enfermé dans cette maison.
La décoration est très épurée et minimaliste.Cette maison est l'opposé de la villa des Dell'Era en Italie.
Il est tellement simple de passer d'une pièce à une autre.Les planchers sont recouverts de tatamis. Les murs sont en bois et le plafond en papier.
Quand je fini ma contemplation des lieux , Saya et moi nous revenons face à Aslan qui me regarde toujours avec son indifférence habituelle.Il était au téléphone mais il vient tout juste de raccrocher.
Saya : Il se fait tard et vous avez fais un long trajet.Vous devez être fatigué non ?
Aslan : Ouais.
Saya : Vous dormez dans la même chambre ?
Je la regarde avec trouble.Je veux pas dormir dans la même chambre que lui.Je veux pas qu'il sache pour mes cauchemars ou qu'il comprenne des éléments de ma vie.
Moi : Quoi ?! Non !
Elle rigole.
Saya : Ne soyez pas timide parce que je suis là.Vous pouvez dormir ensemble.
J'allais répondre mais Aslan me devance.
Aslan : Oui on va dormir ensemble.
Je le regarde choqué par ce qu'il vient de dire mais il m'ignore complètement.Saya hoche la tête puis elle nous fait signe de la suivre.Je me fige et ne bouge pas.
Aslan me lance un regard qui m'intime de le suivre.Je grogne et commence à marcher derrière eux. Nous atterrissons dans l'une des pièces, des tatamis sont sur tout le sol avec des couvertures au centre de la pièce.
Saya s'approche d'Aslan et le prend dans ses bras.Je reste en retrait.Puis, elle s'approche de moi et me prend aussi dans ses bras.Je suis intimidée mais je réponds à son étreinte puis elle part.
Saya : Bonne nuit, les enfants.
Elle sourit puis elle se recule et elle part.Je me retrouve seul avec Aslan qui me regarde avec détachement.
Moi : Pourquoi tu as dis qu'on dormais ensemble ?
Aslan : Saya croit que c'est un vrai mariage.Elle est contente.Je veux pas lui dire la vérité et risquer de la rendre triste.Elle comprendrait pas.
Je comprends mieux.Elle semble beaucoup compter pour lui et son avis semble aussi l'intéresser.Il a l'air beaucoup plus humain quand il est auprès d'elle comme quand il est avec sa famille.
Aslan : Je vais me changer.
Il passe à côté de moi et sort de la pièce en ouvrant les portes coulissantes.J'aurais aimé ôter ce kimono mais j'peux pas me déshabiller et dormir à moitié nu alors qu'Aslan se trouve dans la même pièce que moi.Je souffle.
Aslan revient quelques minutes après.Je le regarde choquée par la tenue qu'il porte et surtout par la beauté qui se dégage de lui.Il porte un kimono noir qui lui va incroyablement bien, on dirait qu'il a porté ça toute sa vie.
J'admets que ça fait bizarre de le voir habillé comme ça.Mais, c'est plaisant, vraiment très plaisant.
Il ne m'adresse pas un seul regard.Il dépose son katana juste à côté de l'endroit où il compte dormir.Il s'installe sur les tatamis du milieu et il met la couverture sur lui.
Aslan : Tu comptes dormir debout comme une conne ?
Moi : Quoi ? Qu'est-ce que tu racontes ?
Il hausse les sourcils.
Aslan : Tu restes planté là comme une conne.
Visiblement ça ne le dérange pas de dormir avec moi.Pourtant, ça devrait être le cas.
Moi : Je...Tu peux pas aller dormir ailleurs ?
Aslan : Évidemment.Ensuite, j'irais te chercher une sirène pour que tu puisses jouer avec ?
Je grogne.
Aslan : Je ne vais pas te toucher.
J'hésite quelques secondes.Mais, je suis tellement fatiguée que j'ai vraiment besoin de sommeil sinon je risque de m'effondrer.Je m'installe à côté de lui mais une distance nous sépare tous les deux.Je mets la couverture sur moi et regarde le plafond.
Aslan : Tu dors en kimono toi ?
Sa voix est teintée de moquerie.
Moi : Je te retourne la question.
Aslan : Je suis un homme.Ici c'est pas l'Italie.Je vais pas me balader le torse à l'air et risquer de choquer Saya.
Pas faux.
Moi : Je préfère garder le kimono.
Aslan : Fait comme tu veux.
Je le regarde pendant quelques secondes et il laisse échapper un sourire en coin qui laisse percevoir ses fossettes mais aussi la malice qui se dégage de son esprit.J'allais parler mais il se redresse subitement et il se met juste au dessus de moi.
Il bloque ma tête à l'aide de ses mains tout en ancrant son regard vairon dans mes yeux verts.Il veut faire celui qui domine mais il est mal tombé.Je lui adresse un sourire en coin et j'attrape son kimono pour le tirer vers moi.
Nos lèvres sont à quelques centimètres l'une de l'autre pendant que son corps est au dessus du mien.Nos regards se mêlent l'un à l'autre.Je sais qu'il peut sentir mon souffle tout comme je peux sentir le sien.Mais, aucun de nous ne veut franchir la limite et déposer ses lèvres sur celle de l'autre.
Son regard est orienté sur mes lèvres tout comme le mien.
Moi : Tu devrais reculer.
Aslan : Il y a beaucoup de chose te concernant que j'aurais dû faire mais que j'ai pas fais.Tout d'abord, j'aurais dû te tuer.
Il dépose ses lèvres sur les miennes, sa main vient de se placer derrière ma nuque pendant que la mienne se place derrière la sienne.
Je gémis légèrement contre ses lèvres pendant que nos langues dansent ensemble.Notre baiser était de plus en plus intense mais il se décide à se reculer de moi.Je le regarde avec incompréhension.
Il laisse échapper un sourire moqueur et j'me mets à sourire aussi en comprenant aisément qu'il vient de me tendre un piège.Il relâche l'emprise qu'il avait sur moi et s'installe à nouveau à sa place.
Bien joué.
En l'espace de quelques minutes, Aslan ferme les yeux et s'endort.Je le regarde dormir.Son visage est plus détendu, moins hostile et il a l'air d'être plus gentil.
Je remarque que la couverture ne couvre pas bien son torse qui est découvert.J'approche ma main et lui remet la couverture.Mais, il attrape ma main et la serre dans la sienne.
J'ai cru qu'il allait se réveiller mais il somnole toujours.J'essaie de dégager ma main mais sa prise est forte.Et puis, il dépose ma main sur son coeur.Je souffle et lui laisse ma main et me couche.
D'un mouvement brusque, sa main qui tient fermement ma main la lâche pour agripper ma taille et me tirer sur lui avec une force inouïe. Je me retrouve couché sur son corps et me raidit immédiatement.
Moi : Oh ?
J'appuie les paumes de mes mains contre son torse pour me reculer.Mais, ses bras encerclent mes hanches et m'empêchent de me dégager de son emprise.
Mais c'est quoi ce bordel ?
Moi : Réveille toi.
Je le regarde attentivement et il semble être en train de vraiment dormir.Mais, il peut pas être capable de faire ça si il dort.
Je souffle en me rendant compte que j'peux rien faire et que j'suis piégée.De toute façon, personne ne se souviendra de ce qui s'est produit ici donc ça ne compte pas.
Je me blottis tout doucement contre son torse en sentant son parfum.J'essaie au maximum de ne pas le gêner mais j'ai l'impression qu'il dort vraiment bien.Je sens qu'il me serre de plus en plus fort contre lui, de façon possessive.
{...}
Quelques heures plus tard....
*4h05
Je me réveille en sursaut en entendant un hurlement.Je pose mon regard sur Aslan que je distingue malgré l'obscurité de la pièce.Il s'est redressé, il tient son katana dans la main qu'il a dégainé et il respire fortement.
Il a fait un cauchemar.
Il me regarde visiblement perturbé en essayant de reprendre son rythme cardiaque.Je pose ma main sur la sienne tout doucement et la caresse légèrement.Il me regarde sans rien dire puis il souffle et il pose son katana à sa place.
Moi : Je suis avec toi.
Qu'est-ce qui me prend de dire ça ? Ça doit être la fatigue et le manque de sommeil.
J'ai cru qu'il allait se mettre en colère mais il attrape mon bras et se recouche avec moi juste à côté de lui. Mon corps est contre lui pendant que ma tête est posé sur son torse.Je ferme les yeux.Je me mets à caresser tout doucement sa nuque, le lieu ou son tatouage est perceptible.
Je le sens se mettre sur le côté alors je cesse mes caresses.Il passe ses bras autour de mon dos pour me tirer vers lui et il se met à m'enlacer fortement pour que nos deux corps soient collés.
Aslan : Continue, civilé.
Sa voix est plus douce et moins hostile que d'ordinaire.Je comprends aisément qu'il parle des caresses alors je reprends mes caresses dans sa nuque.En quelques minutes, il s'endort tout en le maintenant.
Je laisse échapper un petit sourire et ferme à nouveau les yeux.Je caresse ses cheveux tout en scrutant son visage malgré la noirceur de la pièce.
Moi : Tu peux dormir tranquille, Aslan.
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