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Quelques jours plus tard....
SICILE
*16h04
Angelo : Viens, on prend une glace !
Je le regarde en souriant et j'hoche la tête.Nous nous dirigeons vers le marchand de glace chez qui nous avons l'habitude d'aller.Je prends une glace à la fraise pendant que Angelo prend une glace à la vanille.
Quand je suis avec Angelo, j'ai vraiment l'impression de mener une vie normale.J'ai plus l'impression d'être Ayhan, l'épouse d'un mafieux qui est constamment en danger et ça fait du bien.
J'adresse un sourire au glacier qu'il me rend avant de payer.Puis, nous tournons le dos au glacier. Nous commençons à avancer dans les rues de Sicile.Angelo est comme un gosse qui fait que de sourire.
Mon téléphone sonne.Lorsque je me rends compte qu'il s'agit d'un appel de Matteo, je laisse échapper un grand sourire puis je décroche.
Moi : Allô Matteo ?
Matteo : Salut Ayhan, ça va ?!
Sa voix est très enjoué et ça suffit à me faire encore plus sourire.
Moi : Oui et toi ?
Matteo : Oui super ! J'ai fais un trop beau dessin pour toi ! Est-ce que tu pourras venir le chercher quand tu auras le temps ?
Moi : Évidemment !
Matteo : Tu pourras venir avec Aslan ? J'aime bien quand vous êtes tous les deux ensemble ! Aslan t'aime vraiment trop !
Je sens mon cœur battre la chamade à l'entente de sa dernière phrase.Si Aslan avait entendu ça, il aurait sûrement fait une crise de nerf et massacrer la personne qui a parlé.
Matteo doit bien être le seul à penser ça et à avoir le droit de le dire.Aslan ne fera jamais de mal à son cousin porteur d'handicap.
Moi : J'essaierais de venir avec Aslan mais il est toujours très occupé.
Matteo : D'accord merci ! Bisous Ayhan ! Je t'aime très fort !
J'ai vraiment l'impression de parler à un enfant pourtant c'est pas le cas.Mais, la douceur de ses propos me touche vraiment.
Moi : Moi aussi.Je t'aime très fort, Matteo.
Je raccroche.
Je percute quelqu'un et ma glace s'écrase au sol.Je remarque que la glace d'Angelo vient de tomber aussi.Il vient lui aussi de percuter un homme.Je m'attendais à ce qu'on reçoive des excuses mais rien du tout.
Angelo : Ma glace ! Je voulais la manger !
Je soupire avant de lever la tête vers cet homme qui me regarde avec animosité.Il s'agit d'un homme d'une quarantaine d'année : les cheveux bruns, les yeux marrons foncées, le teint pâle, le nez droit.
Il porte une chemise manche courte marron qui laisse percevoir son ventre bedonnant et un jean bleu.Il n'a même pas daigner regarder la glace qui vient de tomber et son ami non plus.Il est uniquement en train de me fixer avec rancoeur.
Je fronce immédiatement les sourcils en le voyant me regarder avec autant de haine et d'amertume.Pourtant, je suis sûr de n'avoir jamais vu cet homme.
Moi : On se connaît ?
Lui : Pourquoi est-ce qu'on devrait se connaître ?
Sa voix est rempli d'animosité et de mépris.
Lorsque je vois une foule se former autour d'Angelo et moi, je regarde autour de moi avec incompréhension.Ils sont tous arrivé tellement vite.Angelo me regarde aussi perdu.
L'homme qui m'a bousculé est accompagné de 3 hommes qui se tiennent face à nous et qui ont tous le regard rivé sur moi.J'ai l'impression d'être une bête de foire et d'être devenue le centre de l'attention.
Moi : Qu'est ce qui se passe ici ?
Personne ne me répond.
Je m'approche instinctivement de Angelo pour l'éloigner de ces hommes qui ne m'inspirent pas confiance.J'allais me mettre devant lui pour le protéger mais il me devance et se met devant moi.
Je le regarde choquée qu'il se mette en danger comme ça pour moi.Mais, il ne m'a même pas regardé.Il ne semble ressentir aucune crainte.Il se tient fièrement.Pourtant, j'sais qu'il doit pas être l'aise face à ces 4 hommes.
Il a le regard rivé sur cet homme qui était devant moi et qui a fait tomber ma glace.L'aura de cet homme est menaçante.J'ai un mauvais pressentiment.
Angelo : C'est quoi votre problème ? Pourquoi y a toute cette foule autour de nous ? Et pourquoi est-ce que tu la regardes comme ça ?
Cet homme ne daigne même pas regarder Angelo.Son regard reste figé sur moi, comme si il avait peur que je tente de m'enfuir.J'ai l'impression d'être face à un prédateur qui observe sa proie.
Lui : Notre problème c'est cette femme.Tu n'as pas besoin d'assister à ça alors dégage.Va t'acheter une nouvelle glace et fait comme si de rien était.
Sa voix est rempli d'hostilité et de froideur.Je pose mon regard sur les autres personnes autour de nous.Certains baissent la tête comme si ils me craignaient.Tandis que, d'autre sont en train de me fusiller du regard.
Angelo : Qu'est ce tu racontes ? Elle et moi on est ensemble et on appartient à la même famille.Il est hors de question que je la laisse seul avec des gens comme ça qui lui veulent clairement du mal.
Angelo se met à regarder autour de nous.Quand il remarque les regards hostiles qu'on me lance, il serre les poings.Ensuite, il pose de nouveau son regard sur l'inconnu.
Angelo : Qu'est ce qu'elle a fait à autant de monde pour que vous vouliez vous mettre à plusieurs sur elle ?
L'homme laisse échapper un rire nerveux.Angelo hausse les sourcils.
Lui : Tu sais pas qui c'est hein ? Tu connais pas son identité n'est ce pas ? C'est pour ça que tu la défends.Pour ton propre bien, tire toi avant de le regretter.
Mais qu'est-ce qu'il raconte ? J'arrive pas à savoir ce qui se trame mais c'est en train d'augmenter mon rythme cardiaques et de me faire vraiment peur.
Qu'est-ce que j'ai bien pu faire pour qu'on me regarde avec autant de dégoût et de haine ? Et puis, cet homme semble me haïr pour une raison bien précise alors ça peut pas être qu'un raciste ou une connerie dans le genre.
Lui : Cette femme est la femme de Aslan Dell'Era ! C'est le futur Parrain ! Par conséquent, elle est complice du crime qu'il a commit cette nuit !
Je le regarde avec incompréhension.Je plisse immédiatement les yeux à l'entente des mots qu'il vient de prononcer.Il a craché ses mots avec une telle haine que ça aurait pu me choquer si je n'avais pas l'habitude.
Alors c'est ça ? Cet homme et toutes les personnes présentes m'en veulent à cause des actions de Aslan.Il est vrai qu'hier soir il était pas présent et que ses frères non plus mais ça veut pas dire qu'il a fait quelque chose.
Moi : Quoi ? Qu'est ce que tu dis ? Qu'est ce qu'il a fait ? Pourquoi est-ce que tu parles de lui comme ça ? Je sais pas c'est quoi le souci.
Mon cœur bat terriblement vite.J'ai peur de ce que cet homme va me révéler.Je crains de connaître ce qu'Aslan a commit parce que j'ai pas envie d'apprendre des choses négatives sur lui.
Ça m'arrache la gorge de le dire mais j'sais qu'il est pas foncièrement mauvais et qu'il est doté d'une conscience et d'un cœur qui bat. J'en viendrais même à légitimer certaines de ses actions.
Moi : De quoi est-ce que tu l'accuses exactement ?
Qu'est ce que Aslan a bien pu faire pour que des civils s'opposent à lui et à moi ?
Les civils se sont toujours montré dociles.Ils n'ont jamais manifesté la moindre résistance face à lui et aux autres mafieux.Si ils sont en train de se révolter, c'est que ce qui s'est produit est grave, terriblement grave.
Lui : Ne fait pas celle qui ne sait pas ! Tu sais très bien l'homme avec lequel tu t'es marié ! Tu n'es qu'une traître ! Tu faisais celle qui voulait défendre les civils à Scampia mais tu as bien vite retourner ta veste ! Tu es écoeurante ! Tu devrais avoir honte de toi ! Tu te pavanes dans les rues comme si de rien était !
Je le regarde choqué par ce qu'il vient de dire.J'arrive pas à croire que cet homme puisse remettre en question tout ce que j'ai fais à Scampia.J'ai beaucoup changé depuis cette histoire.Mais, j'ai risqué ma vie et ma liberté pour tous les civils d'Italie.
Lui : T'es qu'une petite conne ! Tu devrais même pas sortir de chez toi ! Après avoir craché sur la mafia, tu te maries avec leurs chefs et tu fais comme si rien était ! En plus, tu cautionnes ses actions !
Je serre violemment les poings.Je contourne Angelo qui essaie de me retenir mais c'est trop tard.Je me mets face à cet homme qui me regarde avec mépris et qui me domine par sa taille. Mais, je compte absolument pas me démonter.
Moi : Je n'ai pas à me justifier auprès de toi ! Tu étais là à Scampia quand j'ai failli me faire couper la tête ?! Qu'est ce que des hommes comme toi ont fait quand des femmes se faisaient violer par des mafieux ?! Quand des enfants se faisaient tuer à cause de la drogue ?!
Il me regarde troublé par ce que je viens de dire.Il sait pertinemment que je dis la vérité. Je suis sûr que cet homme faisait partie de ceux qui détournaient le regard quand les mafieux commettaient des atrocités.
Lui : Des hommes comme moi ?! Des hommes comme moi se battent pour survivre ! Nous n'avons pas tous eu la chance de devenir l'épouse de l'homme le plus respecté d'Italie ! Tu as vendu ton cul et ton âme pour survivre !
Je me suis jamais battu pour survivre moi ? C'est ce que j'ai fais toute ma putain de vie.J'ai toujours lutté pour respirer, pour vivre.J'ai toujours aspiré à un monde meilleur.Mais, je ne l'ai jamais eu car je n'avais pas le droit de l'avoir.
J'étais prête à mourir plutôt que d'épouser Aslan Dell'Era.J'ai refusé catégoriquement ce mariage.J'ai accepté sous la pression.Il menaçait de s'en prendre aux habitants de Scampia si je refusais.
Ma condition n'est pas si terrible que ce que j'imaginais.Mais, je ne le savais pas à ce moment là.J'aurais très bien pu finir violer, enfermé ou maltraiter et cet homme ose remettre en question ma protestation envers toute la mafia italienne.
Moi : Je n'ai rien vendu du tout ! J'ai fais comme vous tous, j'ai tenté de survivre ! Je me bats depuis toujours pour vivre alors comment est-ce que tu peux oser me juger alors que tu ne me connais pas ?! Tu peux pas imaginer ce que j'ai vécu alors ferme la !
Je marque une pause.
Moi : C'est toi qui t'es retrouvé à être traqué par toute la mafia italienne ?! C'est toi qui était prêt à te rendre pour éviter des représailles envers les civils ?! Non ! Tu sais pourquoi c'est pas toi ?! Parce que toi tu étais installé sur ton canapé ou t'étais en train de baiser ta femme pendant que moi j'étais en souffrance !
Il ouvre grand les yeux de surprise.Il se met à serrer les poings violemment à mesure que je me rapproche de lui.Je suis tellement proche que j'pourrais lui coller une balle dans la tête si j'en avais envie mais je le ferais pas.
Moi : Tu habites en Sicile ! Est-ce que tu connaissais même Scampia avant toute cette affaire ?! Même si tu connaissais, tu n'en avais rien a faire de ce que moi et les autres habitants de là-bas on vivaient ! On étais les putains de chien des mafieux et tout le monde s'en battais les couilles !
Je sens mon cœur battre à une vitesse affolante.J'ai l'impression qu'il risque de lâcher. Je sais même pas pourquoi je me justifie.Je n'ai rien à prouver.Mais, ça me fait mal qu'on puisse croire que j'ai tourné le dos à tous mes principes juste pour de l'arbre et du pouvoir.
Moi : Scampia est le quartier des oubliés et des exilés de l'Italie ! Personne se préoccupait de nous ! Ni le gouvernement ! Ni la mafia ! Ni vous tous ! On a pas de toit, pas d'argent, pas de bien, pas de nourriture et même notre putain de liberté on nous la prise !
Je lève les yeux en l'air en repensant à tout ce que j'ai enduré dans ce quartier avec Isaac.Je sens une boule se former au niveau de ma gorge.
Ma vie dans le quartier populaire était difficile mais il s'agissait de mon seul foyer.Quand j'ai débarqué à Scampia, j'avais plus rien mis à part mes traumatismes et mes souffrances insoupçonnées.
Moi : Quand nos enfants sont malades, on a même pas de médecin capable de les soigner ! On voit notre famille mourir et on peut rien faire ! On retrouve les cadavres de nos proches à cause de la maladie ou à cause des mafieux.
Lorsque je prononce la dernière phrase, ma voix se brise.Personne ne voit la fatalité de ce monde.Si on a pas d'argent, les gens estiment qu'on a moins le droit de vivre que les riches.
Angelo : Ayhan....
Angelo s'approche de moi et il tente de me reculer de cet homme.Mais, je ne bouge pas.J'ai toujours le regard figé dans le sien.Je sais qu'il est dérouté par mes propos mais que ça changera pas pour autant son avis sur ma situation.
Lui : Qu'est ce que tu veux ?! Qu'on te plaigne ?! Qu'on ait pitié de toi ?! Ton mari est un assassin, un mafieux et un monstre ! Il n'a aucun cœur ! Lui et ses hommes sont en train de détruire l'Italie plus qu'elle ne l'est déjà ! Tu veux savoir ce que lui et ses hommes ont fait la nuit dernière ?!
Aslan n'est pas un monstre et il a un cœur qui bat.Il est celui qui m'a protégé de son oncle.Il est celui qui m'a empêché de me faire violé.Il est aussi celui qui a offert un foyer à Angelo.
Il est celui qui a tué le docteur qui avait refusé de soigner Isaac.Il est celui qui a tué l'assassin de la fille de Giorgia.Je sais que ses yeux vairons passent énormément de temps à me fusiller du regard et que sa bouche m'insulte souvent mais dans les faits il est celui qui me vient toujours en aide.
Aslan est mon refuge dans ce monde.
Il est la seule personne auprès de laquelle je me sens parfaitement en sécurité.Quand je suis avec lui, je parviens à oublier mes douleurs et mes traumatismes.Je donnerais tout ce que j'ai pour continuer d'être auprès de lui.
Moi : Aslan n'est pas un monstre, pauvre imbécile ! Il a bien plus de cœur que tu n'en auras jamais ! La mafia a toujours existé dans ce pays et Aslan lutte contre les comportements dangereux de ses hommes ! Il n'est pas aussi cruel que vous le pensez tous ! Il n'est pas responsable des agissements de ses hommes !
Il m'assassine du regard.
J'aurais jamais imaginé dire ça un jour mais c'est la vérité et j'le pense.Je ne cherche pas à légitimer les actions des mafieux.Je condamne fortement leurs pratiques.Mais, il ne faut pas les mettre tous dans le même panier.
Aslan essaie d'être un bon chef et d'être quelqu'un de juste.Il a toute ma confiance.
Lui : Ses hommes ont affronté des ennemis à eux dans un orphelinat ! Toutes les femmes et les enfants qui étaient là-bas sont mort ! Personne n'a survécu à cause des mafieux ! 15 enfants et 4 femmes ! Tous mort ! C'est lui qui a un cœur ?! Tu me dégoûtes, t'es aveuglée ! T'es incapable de voir la vérité en face !
Je me raidis immédiatement.J'arrive plus à bouger ni à réfléchir.Je me déconnecte complètement pendant qu'il me regarde toujours avec hostilité.Je recule d'un pas de lui et commence à tenir ma tête qui me fait atrocement mal.
Des enfants ? Des femmes ? Des innocents ? Je peux pas le croire.Je sais qu'Aslan aurait jamais toléré ça.Si ça avait été le cas, toutes les têtes de ces hommes seraient en train de rouler dans les rues de la Sicile.
Moi : Quoi ? Qu'est....Qu'est ce que tu racontes ? C'est....C'est pas possible....
Mes mots ne sont pas clairs.Ils ne sortent pas comme je le voudrais.J'essaie de reprendre un rythme cardiaque normal mais j'me sens étouffé entouré de toutes ces personnes qui ressentent uniquement du dégoût pour moi.
Lui : Tu regardes pas les informations télévisées dans ton château n'est ce pas ? Nos vies ne comptent pas pour les Dell'Era ! On l'avais tous bien compris.Mais, vous êtes responsable de la mort d'enfant innocent et de femme qui voulaient uniquement aider ! Vous devriez avoir honte ! Je sais même pas comment ça se fait que des monstres comme vous se considèrent encore comme des humains !
Il sort un journal de sa poche qu'il me jette dessus.Le journal atterrit au sol.Je me baisse pour le ramasser.Lorsque mon regard se pose sur la Une du journal, je me tétanise.
Je lis plusieurs fois le gros titre qui apparaît sur le journal en espérant qu'il s'agit d'une hallucination.Mais, je comprends bien vite que ce titre est bien réel tout comme le contenu de ce journal.
« La mafia italienne responsable d'une fusillade dans un orphelinat. »
Sur le ventre, le milieu de la page, on trouve une photo qui me déboussole.Sur cette photo, nous voyons des cadavres d'enfant qui sont tous mort avec une balle dans la tête.
Moi : Il n'a rien fait....Aslan n'est pas le coupable....Vous pouvez croire ce que vous voulez mais je sais que c'est pas lui.
Mes mains se mettent à trembler.Mes lèvres aussi.J'ai envie de vomir.J'ai envie de recracher tout le contenu de mon ventre.Je peux pas croire ce qui est écrit mais la photo me frappe à la figure.
Angelo s'approche de moi et attrape le journal.Il se fige lorsqu'il voit la une.Il tient le journal pendant quelques secondes.Je sais qu'il est autant déboussolé que moi.
Mais, il finit par froisser le journal et le jette sur cet homme.Ensuite, il fronce les sourcils et serre les poings.
Angelo : Tout ça ce ne sont que des conneries.Maintenant que vous avez craché votre venin, je vous demande de nous laisser partir, tout de suite.On veut pas faire d'histoire, tout ce qu'on voulait c'était manger nos glaces tranquillement dans les rues de la Sicile.
Lorsque je vois la conviction avec laquelle Angelo parle et le courage sans faille dont il fait preuve, ça me frappe à la seconde.Je ferme les yeux pour me calmer.Je me redresse et me rapproche de nouveau cet homme.J'ancre mon regard dans le sien.
Moi : Aslan n'est pas responsable de cette fusillade.Il n'aurait jamais fait ça, pas dans un orphelinat.Il n'aurait jamais fait du mal à des enfants et à une femme.Cette accusation est infondée, il n'y a aucune preuve que ça soit l'œuvre de la mafia italienne.
C'est trop facile d'accuser Aslan de toute les horreurs qui se produisent dans ce pays surtout qu'Aslan n'est pas du genre à se justifier.Je sais qu'il n'a aucune responsabilité et qu'il mérite qu'on lui laisse au moins le bénéfice du doute.
Lui : Comment est-ce que tu peux le défendre ? Tu n'as aucune honte, aucune dignité c'est ça ? Combien il te paye pour te faire fermer ta gueule ? Est-ce que tu te rends compte qu'on est en train de parler d'enfant à qui on a arraché la vie juste parce que des mafieux n'ont pas été capable de trouver un autre lieu pour se battre ?
Il me crache ses mots remplies de venin.Je ressens toute sa rage à mon égard ainsi que son dégoût.Il doit sûrement me prendre pour une vendue ou pour une idiote.
Mais, je ne suis aucune des deux.Je suis juste pas assez influençable pour croire à des informations sans preuve.
Moi : Je viens de te dire qu'Aslan n'est pas responsable de ça.Les Dell'Era ne touchent pas aux femmes et aux enfants.Je te force pas à me croire.J'ai dis ce que j'avais à dire, maintenant dégage de mon chemin avec tes sbires.
J'allais avancer quand il m'attrape le bras.Je regarde sa main sur mon bras et fronce les sourcils.
Moi : Enlève ta main de mon bras !
J'allais le repousser quand Angelo s'approche à grand pas et qu'il le repousse tellement violemment que cet homme lâche l'emprise qu'il avait sur moi.
J'ai beaucoup sous-estimé Angelo.
Je pensais qu'il avait besoin d'être protégé mais ce n'est pas le cas.
Angelo : Ne la touche pas ! Pour qui est-ce que tu te prends ?! Laisse Ayhan tranquille !
Lui : Comment tu peux défendre cette pute ?! Qui est-elle pour toi ?! Elle est autant responsable que son mari de cette fusillade !
Son insulte ne m'atteint même pas.
Angelo : Tu vaux pas mieux que les assassins de ces enfants et de ces femmes si tu es capable de te montrer violent envers une femme qui t'a rien fait ! Elle t'a demandé de la laisser passer alors fait le !
J'allais m'approcher à nouveau mais Angelo met un énorme coup de poing à cet homme.L'inconnu laisse échapper un gémissement de douleur pendant que je regarde Angelo surprit.
Angelo : Si tu poses encore une seule fois ta main sur elle, tu le regretteras amèrement.
Il respire fort et ses poings sont toujours serré.Son regard n'est que hostilité et froideur envers cet homme qui est en train de se redresser.
Les hommes qui étaient avec lui allaient intervenir mais l'inconnu lève la main et les intime de ne pas bouger.
Angelo : Écoute moi bien, pauvre imbécile, Ayhan n'est pas une pute t'entends ? Cette femme s'est dressée contre les mafieux quand personne avait le courage de le faire.Elle a tout risqué pour vous tous. Elle savait qu'elle allait devenir leurs cibles mais elle a jamais fléchi une seule seconde. Elle n'est responsable d'aucune fusillade.
Il marque une pause.
Angelo : Aslan Dell'Era n'est pas responsable non plus.Tu veux savoir pourquoi ? Parce que Aslan n'est pas le monstre que t'es en train de décrire.
Angelo serre violemment les poings et il se met à les regarder tous avec rage.
Angelo : Comment est-ce que vous pouvez être assez naïf pour croire que c'est l'œuvre de ses hommes et lui ? Il n'est pas un enfant de cœur mais personne n'a jamais entendu parler du fait qu'il s'en prenait aux femmes et encore moins aux enfants ! C'est trop facile de l'accuser !
Je suis abasourdi par tout ce qu'il vient de dire.Je le regarde admirative et finit par laisser échapper un petit sourire.Il vient de m'impressionner, j'oublierais jamais ce qu'il vient de faire.
Je m'approche de Angelo et pose ma main sur son épaule.Il prend quelques secondes avant de ressentir mon contact à cause de l'énervement mais il finit par tourner la tête dans ma direction.Je lui adresse un sourire qui se veut rassurant.
Moi : Ça n'en vaut pas la peine.Partons d'ici.
Il hoche tout doucement la tête.J'allais contourner le civil quand il me pousse violemment au sol.
Angelo allait intervenir mais ses amis l'attrapent fermement et le maintiennent.Il tente de se débattre mais il n'arrive pas à se détacher de leurs emprises.
Angelo : Ayhan !
Le civil me regarde puis il laisse échapper un petit sourire narquois pendant que je me relève.
J'sais qu'il est fier de lui mais je ne rentrerais pas dans son jeu.Il y a bien trop de monde autour de nous pour que je puisse m'énerver.
Lui : Tu n'es qu'une pauvre petite conne.Tu penses que t'es au dessus de nous parce que t'es devenu une Dell'Era c'est ça ? Tu es vraiment prête à vendre ta dignité pour ne plus être une clocharde.
Il laisse échapper un rire moqueur.
Lui : Les rumeurs disent vraies hein ? Tu as aussi vendu ta dignité contre la vie de ton petit frère.Je sais pas comment j'ai pu croire que tu allais comprendre la monstruosité de l'acte de ton mari alors que tu es toi même responsable de la mort d'un enfant.
À l'entente de sa phrase, je m'immobilise sur place.Il affiche toujours son petit sourire en coin pendant que j'le regarde choquée des mots qu'il vient de prononcer.
Angelo : Ayhan...
Sa voix est douce et elle se veut rassurante.Mais, elle semble tellement lointaine.Pourtant, je sais qu'il est à côté de moi et qu'il me soutient.
Angelo : Ne l'écoute pas.
À cet instant précis, je veux le soutien de personne.Je veux uniquement que cet homme cesse de respirer et de sourire.Je m'approche d'un pas lent vers lui, la tête baissé, les lèvres tremblantes et les poings serrés.
Quand j'arrive à sa hauteur, je relève la tête pour ancrer mon regard vide de sens dans le sien.Il est fier de lui, il est content d'avoir pu m'atteindre en parlant de la personne que j'ai perdu et qui comptait plus que ma propre vie à mes yeux.
Moi : Qui t'a parlé d'Isaac ? Qui t'a autorisé à parler de lui ? Tu le connaissais pour te permettre de souiller sa mémoire en parlant de lui ? Est-ce que tu sais ce qu'il représentait pour moi ? Ce que sa mort a provoqué en moi ? Le vide qu'il a laissé ?
Je ne crie pas.
Ma voix est calme, sèche, froide mais elle laisse percevoir le chagrin et la rage qui sont en train de se saisir de moi.Je voulais lui tourner le dos, ne pas rentrer dans son jeu.Mais, je peux plus faire demi tour.
Lui : Pourquoi est-ce que tu me regardes aussi mal ? J'ai touché une corde sensible c'est ça ? Je devais pas parler de la mort de ton frère ? Je...
Je lui laisse même pas le temps de finir que j'attrape violemment le col de sa chemise.Sa tête se retrouve automatiquement à quelques centimètres de la mienne.
Lui : Qu'est-ce que t'es en train de faire ?! Lâche moi, tout de suite ! Tu te crois où ?!
J'viens de voir l'éclair de terreur qui vient de traverser son regard et surtout de surprise.Mais, ça m'indiffère complètement.Je m'assassine du regard.
Moi : Qui t'a donné la putain d'autorisation de parler de lui ? Qui ?
Il me regarde troublé.
Lui : Lâche....
Je le laisse pas finir sa phrase que je lui balance un énorme coup de poing au ventre.Je lâche son col.Il hurle de douleur pendant qu'il se recroqueville sur lui même.Je lui donne un gros coup de pied au genou qui lui fait perdre l'équilibre et il tombe brutalement au sol.
Moi : Toi sale fils de pute tu parles de Isaac ? Toi tu te permets de faire ça ?
Je me rapproche de lui sous ses gémissements de douleur et j'monte au dessus de lui.Je me retrouve au dessus de son corps pendant qu'il me regarde choqué. J'attrape de nouveau violemment son col et le force à s'approcher de moi.
J'approche mes lèvres de son oreille pour être sur qu'il entende parfaitement ce que je m'apprête à lui dire.Je le sens trembler.J'aurais pu avoir pitié mais j'suis incapable de me stopper après ce qu'il a dit.
Moi : Tu trouvais que mon mari était un monstre hein ? Tu n'as encore rien vu.
Je lâche son col.Sa tête retombe fortement sur le sol.Il hurle.Son regard n'est que peur et appréhension.J'attrape fermement son crâne et commence à le cogner violemment contre le sol.Il essaie de se dégager de mon emprise mais j'lui laisse aucune chance.
Moi : Ma faute ?! Ma faute la mort de Isaac ?! Tu crois que je le savais pas que c'était ma faute ?! Tu penses que j'avais besoin qu'on me le dise à nouveau ?! Je le sais ! À chaque fois que je vois mon putain de reflet dans le miroir, je me dégoûte t'entends ?! À chaque fois que je respire, j'me demande pourquoi c'est moi qui suis encore là et pourquoi c'est lui qui est mort !
Il essaie de lever ses mains dans la direction de mon cou pour me serrer la gorge mais il n'y parvient pas.Je cogne sa tête frénétiquement contre le sol.J'entends les cries de terreur des civils et j'sais qu'ils sont en train de tous fuir mais j'peux pas cesser mon action.
Moi : Je me pardonnerais jamais la mort de Isaac.J'oublierais jamais son cadavre que j'ai tenu dans mes mains.Je pourrais jamais m'ôter de la tête tout le sang que j'ai vu et toute la souffrance qu'il a enduré.Je n'ai jamais voulu que ça arrive.J'aurais donné ma vie pour lui.J'aurais...
J'arrive plus à parler.Ma voix s'est brisée.J'essaie de dire quelques mots mais à chaque fois que j'ouvre la bouche un sanglot me prend.J'avale difficilement ma salive.
Moi : Je....Je voulais pas....
Je sens des larmes couler sur mes joues.Mais, ça suffit pas pour m'ôter toute la rage que je ressens.Pourtant, la tristesse devrait être plus forte que la colère mais ça n'est pas suffisant.
Moi : Quand je l'ai trouvé....J'ai cru qu'il avait survécu....J'ai....J'ai serré son corps tellement fort en l'implorant de pas me laisser tomber....Mais, c'était trop tard...Je....Je pouvais rien faire....Je....J'avais pas été assez forte pour le sauver....Tout...Tout ce que je voulais c'était qu'il ouvre les yeux et qu'il me dise qu'il me pardonne pour tout le mal que je lui ai fais....
Je suffoque, mon cœur s'emballe à une vitesse affolante.Mais, je continue de frapper cet homme sans jamais m'arrêter, sans lui laisser une seule chance de s'en sortir.
Moi : J'ai tué mon frère.....Je l'ai tué....Je l'ai laissé mourir...J'ai son sang sur les mains....J'aurais dû mourir à sa place....Je voulais pas que ça se finisse comme ça....Je voulais qu'il vive et qu'il grandisse dans un monde sain....Je pensais que je pourrais changer le monde pour que Isaac puisse avoir le monde qu'il mérite....
J'sens son crâne éclater, j'entends les bruits de son crâne en contact avec le sol.Je vois le sang, tout le sang qui provient de sa tête.Ses pupilles sont grandes ouvertes mais il bouge plus pourtant je continue de violemment cogner sa tête.
Moi : Isaac...Isaac était la personne la plus douce et la plus gentille que je connaissais....Il était contre la violence....Il était tellement différent de moi.....Je serais jamais une aussi bonne personne que lui même si j'essaie....Je....Je veux juste être un peu comme lui....
Toutes les éclaboussures de son sang viennent sur mon visage.Mes mains sont tellement ensanglantées qu'on voit même plus la véritable couleur de celle-ci.Mais, c'est plus fort que moi, il faut que je continue.
Quand je fini par reprendre conscience de mes actes, je reprend mon souffle.Je relève la tête et mon regard se pose sur Angelo qui est resté en retrait et qui n'a rien dit.Il est le seul qui soit resté auprès de moi.
Mes yeux sont larmoyants.Je distingue presque plus rien devant moi.J'essaie de sécher les larmes mais elles sont trop fortes pour que je puisse les stopper avec ma simple volonté.
Angelo : Ça va aller, Ayhan.Je suis avec toi.Tu n'es pas toute seule.Je te laisserais pas tomber.Tu peux avoir confiance en moi.
Angelo s'approche de moi et il me tend sa main.J'sais qu'il voit tout le sang qui se trouve sur la mienne mais ça semble pas le gêner.Je prends sa main et il m'aide à me relever du cadavre que je viens de laisser derrière moi.
Angelo : Respire.
Il me prend dans ses bras, tout doucement comme si il craignait que je le repousse.Il me serre contre lui tout en tapotant sur mon dos comme on le ferait pour un enfant qui pleure et qu'on essaie de réconforter.
Il ne parle pas.
Je le remercie intérieurement.
Je me mords la lèvre et détourne le regard tout en pleurant dans ses bras sans pouvoir me retenir.Nous restons comme ça, pendant de longue minute, dans les bras l'un de l'autre avec pour unique son mes sanglots.
Je fini par renifler une dernière fois et par me reculer d'Angelo qui me lance un regard rempli de bienveillance.Je sèche une dernière fois mes larmes, mes yeux et ma gorge me font mal.
Moi : Je...Je suis désolée pour ce que je viens de faire....J'ai pas pu me contrôler....Je...Je voulais pas...Je te jure que je voulais pas faire ça....J'étais plus moi-même.....
Angelo : Ne t'excuse pas auprès de moi.
J'hoche tout doucement la tête.
Angelo : Il faut appeler Jallal.Il faut se débarrasser de ce cadavre.Toi et moi on va affronter ça ensemble d'accord ? Je suis avec toi.
J'hoche tout doucement la tête.Je le remercie intérieurement de ne pas avoir mentionné le prénom de Aslan.Mais, je pense qu'il a comprit lui même qu'il fallait pas appeler l'homme aux yeux vairons.
Si il avait appelé Aslan, j'ose même pas imaginer ce qu'il m'aurait fait. Il m'avait bien dis de ne pas perdre à nouveau le contrôle. Il aurait été tellement en colère contre moi et j'aurais été indéfendable.
Je m'assois à côté du cadavre.Je ramène mes genoux vers moi.J'observe le corps de cet inconnu que je viens de défigurer et qui ne pourra plus jamais ouvrir les yeux.
Je vois Angelo au téléphone mais je ne l'entends pas.Je n'écoute pas ce qu'il dit car je ne veux pas savoir.Je ferme les yeux pour me reposer.
Je suis fatiguée, de tout ce sang que j'ai sur les mains et qui ne cesse pas d'augmenter.Tout ce que je voulais, c'était avoir une belle vie et être enfin heureuse mais ça semble être un rêve inatteignable pour les personnes comme moi.
{...}
Quelques minutes plus tard.....
*17h38
J'ouvre difficilement les yeux.Quand je relève la tête, mon regard croise celui de Jallal qui se dirige d'un pas rapide vers le cadavre et moi.Angelo s'est aussi approché de moi.
Mais, Jallal n'est pas seul.
J'aurais dû m'en douter.
Il est accompagné de Aslan.
Je me relève tout doucement du sol.Ils regardent tous les deux le cadavre de cet homme sans rien dire.Mais, j'sais qu'ils sont choqués de ce que j'ai fais.
Aslan contracte la mâchoire et serre les poings.Ensuite, il pose son regard sur moi.Il me fusille du regard avant de s'approcher en furie de ma personne.Je ne tente même pas de reculer ou de partir car ça ne servirait à rien.
Aslan : Qu'est ce que je t'avais dis ?! Regarde le bordel que tu as mis ! Maintenant tu tues même les autres civils ?! T'es devenu folle ou quoi ?! Comment tu peux agir avec autant d'inconscience ?! C'est quoi ton problème ?!
Point de vu Angelo :
Elle ne bouge pas.Elle le regarde juste pendant qu'il est en train de s'énerver et de lui hurler dessus.J'ai l'impression qu'elle s'est déconnectée, qu'elle essaie de faire comme si tout ceci ne s'était pas produit.
Pour quelqu'un qui ne la connaît pas, elle doit avoir l'air d'être hautaine et froide.Elle doit ressembler à une personne vide d'émotion.Mais, c'est tout l'inverse.
Aslan : Répond moi quand je te parle ! Explique moi pourquoi un homme défiguré se trouve au sol et tes mains sont pleines de sang ! Qu'est-ce qui tourne pas rond chez toi ?! Depuis quand est-ce que tu tues des civils dans des rues bondées ?! Tu te rends compte du bordel que t'es en train de foutre ici ?!
Jallal : Aslan, calme toi.Elle a besoin de quelques minutes pour pouvoir respirer.Elle nous expliquera ce qui s'est produit le moment venu.
Aslan se tourne vers son aîné et le fusille du regard.
Aslan : Le moment venu ?! Regarde l'état de cet homme ! Tu penses qu'on a le temps pour qu'elle aille dormir avant de nous dire les raisons qui l'ont motivés à agir comme ça ! Elle a même pas fait l'effort de se cacher pour le tuer ! Imagine que des témoins aient pris des putains de vidéo ! Elle sait pas réfléchir ou quoi ?!
Elle lutte pour ne pas s'effondrer à nouveau.Elle ne peut pas craqué devant lui ou plutôt elle ne veut pas.Pourtant, j'sais qu'elle veut uniquement pleurer mais qu'elle fera tout ce qui est en son pouvoir pour se retenir.
Aslan : Ouvre ta bouche ! Qu'est ce qui s'est passé ici ?! Pourquoi est-ce qu'on m'appelle pour me dire que tu as massacré un homme en pleine rue devant une foule de témoin ?! Arrête de me regarder avec tes yeux verts et dis moi ce qui se passe ici !
Je sais que sa colère va augmenter en voyant qu'elle ne lui répond pas.Mais, il peut pas comprendre la lutte intérieure que cette femme est en train de vivre et qu'elle vie chaque jour.
Je sais ce que c'est de se détester, de haïr son reflet et de vouloir mourir.Je savais pas que Ayhan ressentait ça.Elle laisse tellement pas percevoir ses faiblesses que je m'attendais pas au fait qu'elle puisse avoir des failles.
Aslan : T'es sourde ou quoi ?! Je te parle ! Ne joue pas avec ma patience !
Jallal allait s'approcher d'eux quand il voit que Aslan est de plus en plus menaçant mais je le devance.Je me mets face à Ayhan qui n'a toujours pas parlé et qui n'essaie même pas de se défendre.
Moi : Laisse la tranquille.Elle se sent pas bien.Elle sait qu'elle a fait n'importe quoi mais elle voulait pas que ça en arrive à ce stade.Tu peux pas lui reprocher ce qui s'est produit.
Aslan me regarde choqué que j'me mette face à lui pour la protéger.Je suppose qu'il s'attendait à l'intervention de Jallal puisque c'est lui qui fait ça habituellement et c'est le seul qui est capable de le raisonner.
Mais, Ayhan a cruellement besoin de moi.Elle doit savoir que je suis là pour elle, que je me rangerais de son côté même si Aslan a tout mon respect et mon affection.
Aslan : Qu'est ce que tu fous Angelo ? Dégage de ma vue.Elle va assumer comme une grande ce qu'elle a fait.Elle a pas besoin que tu viennes encore réparer ses conneries.Ne tente même pas de me faire croire que c'est toi qui a tué cet homme alors qu'elle a les mains pleines de son sang.
Je sais qu'il fait référence au moment où je me suis accusé d'avoir tué l'un de ses hommes pour la protéger.Il ne m'avait pas cru cette fois là et il me croira encore moins aujourd'hui.
Moi : Arrête de t'en prendre à elle.Tu trouves pas qu'elle se sent bien assez mal comme ça ? Elle a pas fait exprès de le tuer, elle voulait pas en arriver là mais elle n'a pas réussit à se contrôler.Elle est consciente qu'elle a fait une connerie, ça sert à rien de lui reprocher encore.
Je souffle.
Moi : Elle savait qu'elle pouvait potentiellement perdre le contrôle.Elle a essayé de partir à plusieurs reprises.Elle ne voulait pas se battre mais il a insisté.Il a pas voulu la lâcher, elle était obligé de se défendre.Ce n'est pas la faute de Ayhan.Si tu dois passer tes nerfs sur quelqu'un, passe les sur moi.Mais, laisse la tranquille.
Aslan me regarde dérouté.Il serre violemment les poings et contracte la mâchoire mais il ne dit rien.Je ne sais plus sa colère est dirigé vers qui.
Est-ce qu'elle est encore dirigé vers elle ou vers moi ? Ou peut-être vers cet homme qui a fait tant de mal à celle qui porte son nom ?
Jallal : Qu'est ce que ce type vous voulait ?
Je souffle.
Moi : Il est venu avec plusieurs hommes et ils s'en sont pris à Ayhan parce qu'elle est la femme de Aslan.Ils ont parlé d'une fusillade dans un orphelinat, la nuit dernière, qu'Aslan aurait organisé avec ses hommes.Ils nous ont montré un journal relayant les faits mais on a refusé de les croire.
Je marque une pause.
Moi : Ce type, était un fils de pute et il méritait pas de vivre.Si elle l'avait pas tué, je l'aurais fait. Il a....Il a accusé Ayhan de chose horrible.Elle avait rien demandé à personne.On voulais juste manger une glace tranquillement mais elle s'est retrouvé prise entre une multitude de personne ayant la haine contre elle uniquement parce qu'elle est la femme de Aslan Dell'Era.
J'aurais voulu dire la vérité sur ce qu'il a dit à propos de Isaac.Mais, cette vérité ne m'appartient pas.Elle a le droit de choisir de leurs dire ce qu'il a dit ou pas.Je ne souhaite pas m'approprier son histoire.Si on me faisait ça, je tuerais la personne.
Aslan a le regard vide, hostile et glaciale.Il s'approche d'elle mais il semble moins en rage que tout à l'heure.Ensuite, il me fait un signe de la main pour me demander de me décaler.
Je croise le regard de Jallal qui hoche la tête alors je recule.
Aslan s'approche d'elle.Il la domine de sa taille.Elle semble tellement petite a côté de lui mais si innocente.Personne pourrait croire qu'elle vient d'éclater la tête d'un homme sur le bitume si on voyait pas tout le sang qu'elle a sur les mains.
Elle a la tête baissée, elle regarde le sol.Je sais qu'elle doit culpabiliser et se sentir honteuse.Mais, c'était pas sa faute.Elle a voulu partir mais il a refusé de la laisser.Il voulait la provoquer et qu'elle perde le contrôle.
En sentant sa présence, elle relève tout doucement la tête.Son regard n'est que peine et souffrance.Elle lève les yeux en l'air pour éviter de fondre en larme. Elle semble aussi avoir la gorge serrée.
Aslan : Dis moi ce qu'il a dit.
Sa voix n'est plus aussi agressive que tout à l'heure.Elle est aussi moins hostile.Il essaie de comprendre ce qui s'est produit.Il ne cherche plus juste à l'accabler.
Les lèvres de Ayhan se mettent de nouveau à trembler.Elle essaie de parler mais elle ne parvient pas à aligner le moindre mot cohérent.
Aslan : Répond moi.
Jallal : Si elle ne veut pas, elle...
Aslan fait un signe de la main qui intime Jallal de se taire.Jallal souffle mais il cède puisqu'il sait que son frère ne partira pas d'ici sans avoir de réponse et qu'il vaut mieux que ça se passe comme ça.
Aslan : Dis moi la vérité.
Elle ancre son regard dans le sien.Elle semble si brisé et si délicate à côté de lui alors qu'elle est la femme la plus forte que j'ai eu la chance de voir dans ma vie.
Ayhan : Il a parlé de Isaac.Il a dit que j'étais responsable de sa mort.C'est pour cette raison que je l'ai tué.Je voulais qu'il la ferme.Je voulais lui faire payer ce qu'il a dit.Si tu veux me punir pour ce que j'ai fais, fait le.Je ne regrette pas mon acte.Je suis trop fatiguée pour lutter contre toi.
Sa voix est faible et sonne comme un léger murmure.Elle tentera même pas de se défendre car elle est consciente qu'elle aurait eu agir différemment.Aslan la regarde attentivement.Mais, il ne dit rien. Je saurais pas dire ce qu'il pense.
Aslan : Jallal, rentre avec elle.Je me charge du corps avec Angelo.
Jallal hoche la tête puis il attrape le bras de Ayhan pour avancer.Elle ne nous regarde même pas, elle avance uniquement.Lorsqu'il ne sont plus dans notre champs de vision, Aslan se tourne vers moi.
Aslan : Raconte moi en détail.
Je souffle et lui raconte tout ce qui s'est produit en omettant aucun détail.À mesure que je parle, sa mâchoire se contracte et ses poings se serrent violemment.
Moi : Est-ce que tu vas la punir ? Elle ne mérite pas que tu lui cries dessus.Elle voulait pas te mettre dans une position délicate, ça n'a jamais été son intention.Je sais qu'elle a déjà tué bien trop de monde mais c'est jamais de sa propre volonté.
Je baisse la tête et ma voix est faible.Je ne veux pas me confronter à son regard haineux.Je ne veux pas non plus ressentir la moindre rage envers elle dans ses yeux.Elle ne mérite vraiment pas ça.
Aslan : Non.
Je relève tout doucement la tête et remarque que son regard s'est adouci.Je souffle de soulagement en sachant qu'elle n'est pas en danger.
Aslan : Je ne suis pas responsable de cette fusillade dans l'orphelinat.Je n'aurais jamais fais ça et mes hommes non plus.J'sais qu'aucun d'entre eux auraient osé tirer dans un lieu où des enfants se trouvent.Ils savent qu'en l'apprenant je les aurais tué.
Je le savais et Ayhan aussi.Nous n'avons eu aucun doute sur lui.Quand on connaît pas Aslan, on peut penser que c'est un monstre sans valeur mais ce n'est pas le cas.Aslan fait attention aux gens et tente au maximum de pas causer du tord aux civils.
Moi : Elle le sait.Elle n'a pas douté une seule seconde de toi.Elle a dit que t'étais pas un monstre et que tu t'en prenais pas aux femmes et aux enfants.Ayhan te fait vraiment confiance malgré tout ce que vous avez vécus tous les deux.
Il me lance un regard indéchiffrable.Je sais pas ce qu'il ressent mais je veux qu'il sache qu'elle l'a défendu et qu'elle s'est prit cette vague de haine uniquement parce qu'elle est sa femme.Elle a défendu son nom et son honneur.
Aslan : Elle a pleuré hein ?
Il essaie d'avoir l'air indifférent mais j'sais que la réponse l'intéresse et qu'il souhaite savoir.Pourtant, je sais qu'il a remarqué qu'elle a pleuré.
Moi : Elle a tellement pleuré qu'elle arrivait plus à respirer.Elle est toujours pas passé au dessus de la mort de Isaac et c'est encore difficile pour elle d'en parler.Cet homme savait parfaitement où appuyer pour lui faire du mal.
Il contracte la mâchoire et serre violemment les poings.Quand il se rend compte que je l'ai vu, il essaie de prendre une mine détachée et il met ses mains dans les poches de son pantalon.
Mais, c'est trop tard.
Je sais qu'il aime pas la voir pleurer.Il n'aime pas quand on lui cause du tord.Il lui a reproché d'avoir tué cet homme.Si Aslan avait été présent, il aurait tué toutes les personnes présentes pour avoir osé la regarder avec haine.
Aslan : Je vais régler cette affaire d'orphelinat et retrouver les coupables.Ensuite, je montrerais aux civils qu'ils doivent vous laissez tranquille et que vous n'avez pas de rapport avec mes affaires.
J'hoche uniquement la tête.
{...}
Quelques minutes plus tard....
VILLA DELL'ERA
*18h54
Jallal : Elle est montée dans sa chambre.Elle n'a pas dit un mot dans la voiture.Elle regardait uniquement le vide.J'ai essayé de lui parler mais elle m'a pas répondu.
Nous venons de pénétrer à l'intérieur du salon.Jallal est debout à côté de Yuri, ils ont tous les deux une mine inquiète.Pour être honnête, ça m'étonne pas qu'elle se soit renfermée sur elle même.
Ils n'ont pas assisté à sa crise de nerf et à son coup de sang mais si ils avaient vu ils auraient compris qu'elle est pas en état de s'exprimer.Elle a besoin de redescendre pour aller mieux.
Yuri : Elle a tué un civil à mains nu hein ?
J'hoche la tête.
Yuri : Elle a eu raison de le buter.Il n'avait pas à lui parler comme ça et il avait encore moins à parler de Isaac.Et puis, c'est quoi ces conneries d'orphelinat ? Comment les italiens peuvent être assez stupide pour croire ça ?! On est pas comme ça !
Yuri serre violemment les poings et contracte la mâchoire.Il n'a jamais supporté qu'on salisse le sang de sa famille et qu'on salisse celui de Aslan.Aslan se fiche de ce que les gens pensent de lui mais Yuri a toujours accordé beaucoup d'importance à ce qu'on pensait de son frère.
Jallal : Yuri, calme toi.Elle a eu raison de le tuer.Mais, elle aurait pas dû le faire en publique et encore moins devant des civils.Elle a rendu méconnaissable cet homme.
Jallal souffle.
Yuri : Si j'avais été la, je lui aurais tiré une balle dans la tête.Qu'est ce que ça change qu'elle ait utilisé ses poings à la place d'une arme ? C'était de la légitime défense, ça s'arrête là.De toute façon, on fera étouffer cette affaire comme on l'a toujours fais.Personne ne viendra plus chercher des poux à Ayhan.
Aslan est resté bien silencieux.Il se dirige vers les escaliers et commence à les monter.Je ne sais pas pourquoi mais je le suis.Yuri allait venir avec nous mais Jallal lui attrape le bras pour le retenir.
Nous arrivons dans le long couloir dans lequel nous marchons jusqu'à atteindre sa chambre.Aslan se stoppe devant la porte.Il semble hésiter mais il finit par ouvrir la porte sans même toquer.
Elle est dos à nous.Elle ne semble pas nous avoir entendu puisqu'elle ne s'est pas tournée. Elle passe ses mains dans ses cheveux puis elle commence à se tenir la tête. Elle se courbe tout en tenant sa tête et elle se met à sangloter.
Ayhan : Je suis désolée....Pardon....Je voulais pas.....Je....Je suis tellement désolée....Je....
Elle respire difficilement.Elle est en train de suffoquer.Aslan et moi nous nous sommes figés devant la porte, aucun de nous ne bouge.Nous la regardons uniquement.
Ayhan : Pourquoi est-ce que je suis un monstre comme ça ? Pourquoi est-ce que j'arrive pas à me contrôler ? Je....Je veux pas être une mauvaise personne....Je....Je veux pas.....
Elle finit par se redresser.Elle met sa main sur sa bouche pour tenter de freiner ses pleures.Elle finit par se tourner vers nous, tout doucement.
Lorsqu'elle croise nos regards, elle met ses mains sur ses yeux pour pas qu'on puisse voir qu'elle était en train de pleurer.
Mais, c'est trop tard.
Ayhan : Je...Laisser moi seule...S'il vous plait...
Sa voix est brisée.Elle réprime ses sanglots.Elle ne nous regarde toujours pas car elle dissimule son visage.
Ayhan : Je...Je veux être seule...
Ma gorge me brûle, j'ai des frissons dans tout le corps en la voyant si mal.J'arrive même pas à m'approcher d'elle.Je pose mon regard sur Aslan, il ne bouge pas non plus.Il ne laisse percevoir aucune expression faciale.
Je peux pas compter sur lui pour m'aider à la réconforter.
J'allais avancer vers elle quand j'vois Aslan se diriger vers elle d'un pas lent.Je me stoppe immédiatement.Il s'arrête devant elle mais elle peut pas le voir à cause de ses mains.
Elle continue de suffoquer et de pleurer pendant qu'il se tient face à elle à l'observer.J'sais pas ce qu'il pense et ce qu'il compte faire non plus.
Il fait quelque chose.
Quelque chose qui me surprend et que j'aurais jamais cru si je l'avais pas vu de mes propres yeux.
Aslan : Calme toi.
Il soulève ses mains dans la direction de son visage.Il ôte tout doucement les mains de son visage.Elle le regarde choqué avec les yeux toujours aussi larmoyant pendant qu'il lâche progressivement ses mains.Ensuite, il ancre son regard dans le sien.
Aslan : Tu dois respirer.
Elle pleure toujours.
Aslan : Reprend ton souffle.
Elle essaie de se calmer mais ça semble si difficile.
Aslan : Arrête de pleurer.Tu as fais ce qu'il fallait faire en massacrant cet homme.Il ne méritait pas de vivre après tout ce qu'il avait dis.Tous les mots qui sont sortis de sa bouche n'étaient qu'un tissu de mensonge.Cesse de te torturer l'esprit, ça ne sert à rien.
Sa voix est ferme mais elle est beaucoup moins hostile que d'habitude.Elle finit par hocher tout doucement la tête et elle passe ses mains sur ses yeux pour essuyer ses larmes.Mais, elle est en train de trembler, ses mains tremblent.
Je remarque qu'Aslan lève ses mains en l'air de façon hésitante mais il finit par les descendre.Je comprends immédiatement son attention.Il voulait tenir ses mains pour calmer ses tremblements mais il s'est stoppé.
Aslan : Ça ne compte pas ce que ces gens peuvent penser de toi ou de ta participation dans la mort de Isaac.Tu as tout fait pour le protéger et c'est ça la vérité.Tu n'es pas un monstre et une mauvaise personne.Tu t'es toujours mis en danger pour les habitants de Scampia et de l'Italie tout entière.Si ils sont incapables de voir tout ce que tu as fais pour eux, c'est qu'ils n'en valent pas la peine.
Je suis véritablement surprit par ce qu'il vient de dire.Je crois que c'est la chose la plus gentille qu'il lui a dit en ma présence.Elle ne répond pas mais elle se mord la lèvre.Elle hoche de nouveau la tête.
Ayhan : Je....Je suis désolée à cause de moi vous allez avoir des problèmes.....Je voulais pas en arriver là....Tu dois me croire....
Elle ancre son regard larmoyant dans les yeux de Aslan.Ils se regardent mutuellement et j'ai vraiment l'impression d'être de trop.On dirait qu'il n'y a plus personne autour.
En les voyant comme ça, je me rends compte que les sentiments qu'ils partagent l'un envers l'autre sont encore plus fort que ce que je pensais même si ils ne sont pas encore prêt à se l'avouer.
Aslan : Je vais régler cette affaire.Plus personne viendra jamais t'associer à mes affaires.Je ne le tolérerais pas.Tu n'as aucun rapport avec ce que j'aurais prétendument fait.
Point de vu Aslan :
Je viens d'entendre Angelo quitter sa chambre pour nous laisser seul mais je n'ai pas détourné le regard d'elle.Elle tente de se calmer et d'essuyer ses larmes mais ça semble impossible pour elle.
J'ai tellement la haine contre ce fils de pute pour lui avoir parlé de cette façon et pour l'avoir mis dans cet état.Il a de la chance d'être déjà mort sinon je l'aurais réduis en miette.
J'aurais tout de même voulu connaître les réelles circonstances du décès de Isaac.Elle a toujours été très évasif sur ce qui s'est produit, elle a uniquement dit que c'était de la faute de Antonio.Mais, elle n'a pas dis comment ni pourquoi il a fait ça.
Elle n'est pas responsable de mes actes.Elle ne devrait pas avoir à payer pour mes actions.Elle n'avait rien demandé à personne.Tout ce qu'elle voulait, c'était profiter des rues de Sicile avec Angelo.
J'ai aucun lien avec cette fusillade.Elle m'a défendu alors qu'elle aurait pu croire que c'était mon œuvre.Je sais pas pourquoi elle a fait ça mais ça devrait pas m'étonner venant d'elle.
Je la crois quand elle dit qu'elle ne voulait pas le tuer.Si elle avait juste voulu l'assassiner, elle lui aurait mis une balle dans la tête.Elle l'a frappée à mains nus car elle a perdu le contrôle.
Elle : Je...Merci, Aslan.
Elle me lance un regard profondément ému.Elle se retient de toutes ses forces de pas pleurer.Elle semble avoir oublié que je lui ai crié dessus quand on l'a retrouvé.
Je m'approche d'elle et pose ma main sur sa tête tout doucement.Elle se met à trembler et elle fond à nouveau en larme.Elle suffoque à en crever, elle essaie de se calmer mais elle n'y arrive pas.
Je savais qu'elle faisait semblant d'aller mieux.
Moi : Je tuerais tout ceux qui font verser tes larmes, civilé.Je laisserais personne te faire du tord.Je laisserais plus personne te parler de Isaac et te dire que tu es responsable de son décès.
Elle me regarde choquée par ce que je viens de dire.Mais, ce n'est rien par apport à ce que je ressens.Elle lève tout doucement la tête vers moi et elle m'adresse un petit sourire.
Elle fait toujours ça.
Elle sourit même quand elle pleure, même quand la situation est critique.
Elle est tellement différente de moi que ça me consume.Elle essaie toujours d'afficher un sourire pour pas inquiéter la personne qui se trouve avec elle.
Moi : Ne te met pas en danger pour moi.Je me fiche qu'on me prenne pour un monstre.Ça n'a aucune importance et ça ne me blesse pas.
Elle se rend pas compte des risques qu'elle a prit juste pour me défendre.Elle aurait pu tomber dans un guet-apens et se faire agresser ou une connerie dans le genre.
Elle : Je veux pas qu'on te prenne pour un monstre alors que ce n'est pas le cas.Ils savent pas tout ce que tu fais pour les habitants de ce pays ni les bonnes actions que tu as fais.
Elle a dit ça tout doucement.Je la regarde choqué par ce qu'elle vient de dire.Je savais pas qu'elle pensait ça de moi.Je suis pas habitué à ce qu'on me qualifie pas de monstre.
Après tout ce que je lui ai fais, ça devrait être légitime qu'elle me déteste et qu'elle crache sur moi avec les autres civils.Elle aurait pu m'insulter avec eux mais elle ne l'a pas fait.Elle aurait aussi pu les croire sur ma responsabilité dans cette fusillade.
Moi : T'es vraiment folle, civilé.
J'enlève ma main de sa tête.Je passe l'une des mèches de ses cheveux derrière son oreille.Je la domine de ma taille.Elle frissonne sous mon contact mais elle essaie de ne rien laisser paraître.Pourtant, j'entends les battements de son coeur.
Elle : Est-ce que je vais aller en prison pour ce que j'ai fais ? Je....Je sais que les témoins vont parler....Je veux pas vous attirez des problèmes....
Je ne le tolérerais pas.
Je ne la laisserais pas aller en prison.
Je tuerais tout ceux qui diront son prénom et tout ceux qui oseront essayer de l'incriminée.
Je tuerais même le chef de la police si il le faut.
Personne ne la prendra.
J'ancre mon regard vairon dans ses yeux vert..Ses larmes coulent silencieusement.Son regard n'est que souffrance et peine pendant que le mien n'est qu'indifférence.Néanmoins, je suis tout sauf indifférent.Je n'ai jamais été indifférent lorsque ça la concerne.
N'aies pas peur,civilé.
Je deviendrais ce monstre dont il parle tant pour les empêcher de te prendre.Je laisserais personne mettre la main sur toi et encore moins pour t'éloigner de moi.
Moi : Je laisserais personne t'emmener.
J'approche ma tête de la sienne et me baisse pour être à sa hauteur.Je colle nos fronts l'un à l'autre, ça ne me ressemble pas d'agir comme ça.Elle continue de pleurer tout doucement pendant que je ferme les yeux pour me contrôler.
Moi : Tu n'es définitivement pas comme les autres, civilé.Tu te rends pas encore compte de ce que t'es en train de faire.
Je sens mon cœur battre à outrance.Si je sors de cette pièce, je vais faire une grosse connerie du genre aller tuer tous les civils de ce pays et c'est pas une bonne chose.
Qu'est-ce qu'elle est en train de faire dans mon monde ?
Je me recule d'elle.Elle me regarde attentivement puis elle se dirige tout doucement vers la salle de bain.Je souffle et sort de sa chambre.
Je sors mon téléphone de ma poche.Je cherche le numéro de téléphone de Aldo, le commissaire de la police.Ensuite, je l'appelle.
Aldo : Aslan ?
Moi : Ouais.
Aldo : J'allais justement t'appeler....Un signalement à été émis envers une femme qui ressemble trait pour trait à ta femme.Elle aurait massacré un homme à mains nus dans les rues de Sicile.Il y avait beaucoup de témoin et ils sont tous sur et certains qu'il s'agissait d'elle.
Je laisse échapper un grognement.Je savais que les nouvelles allaient vite dans ce pays mais j'pensais que j'avais quand même encore un peu de temps.
Moi : Tu te débrouilles comme tu veux mais je veux que tous les témoignages disparaissent.Je me suis débarrassé du corps.Trouve une excuse bidon pour justifier ça.
Il souffle.
Aldo : Ça fonctionne pas comme ça...Tu te rends pas compte de ce qu'elle a fait ou quoi ? Elle a tué un homme dans une rue bondée en pleine journée.
Je sais qu'elle a fait une connerie et qu'elle aurait pas dû faire ça.Mais, Aldo a intérêt à trouver un moyen pour éviter qu'elle se retrouve en prison.Si un seul policier ose débarquer chez moi pour tenter de la prendre, l'Italie toute entière risque de brûler.
Moi : Et alors ? Je veux que tu trouves un moyen de gérer ça.Je paierais ce qu'il faut pour étouffer cette affaire compris ? Je veux pas qu'on l'associe à ce bordel.J'ai pas de temps à perdre avec toi, Aldo.Si tu n'es pas en capacité de m'aider, dis le moi maintenant et j'te ferais remplacer par quelqu'un de plus compétent.
Je l'entends souffler à nouveau.Il ouvre sa gueule comme si il avait le choix alors que je lui laisse aucunement.
Aldo : Je vais voir ce que je peux faire.Mais, fait en sorte de contrôler ta femme.Je pourrais pas toujours sauver ses fesses.Si elle est pas capable de se tenir tranquille, enferme la chez vous.Elle peut pas se permettre de tuer ou tirer sur tout ce qu'elle voit.
À l'entente de ses mots, je me raidis immédiatement.Je contracte la mâchoire et fronce les sourcils.
Moi : Je me souviens vraiment pas t'avoir demandé ton avis.Quand j'aurais besoin d'avoir l'avis d'une grosse salope dans ton genre, je te préviendrais.Elle continuera de faire ce qu'elle veut dans ce pays et tu sais pourquoi ? Pour la simple et bonne raison que comme tu l'as si bien dis il s'agit de ma femme.
Putain.
J'ai pas pu dire ça.
J'ai pas pu le dire à haute voix.
Aldo : Attend....C'est pas ce que je....
Moi : Ferme ta gueule, Aldo.Tu devrais vraiment te faire tout petit et t'estimer heureux d'être encore en vie.Est-ce que je dois te rappeler que l'un de tes hommes a été raciste envers elle et qu'elle a été enfermée dans l'une de vos cellules ?
Aldo : Non....Je....
Moi : Maintenant qu'on est bien clair sur qui commande et sur qui exécute.Trouve un moyen d'étouffer cette affaire.Je laisserais personne s'en prendre à elle et encore moins des minables comme la police.
Je raccroche et souffle.
Je dois m'occuper des civils pour éviter une nouvelle rébellion qui la toucherait elle ou un autre membre de ma famille.
Qu'est ce qui me prend d'agir comme ça ?
Je suis censé vouloir sa tête.Je me retrouve à user de tous les moyens possible pour éviter qu'elle finisse sa vie en prison et à tout faire pour éviter que personne ne puisse l'atteindre.
Putain de civilé.
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