36
Inconnu : Il a fallu que tu n'en fasses qu'à ta tête, Vito.
J'ouvre de nouveau les yeux à l'entente de cette voix que je n'avais jamais entendu auparavant.Je suis incapable de distinguer son visage puisque ma tête est plaquée violemment au sol et que mes yeux sont embuée à cause des larmes.
Vito : Il fallait bien qu'on s'amuse un peu.Je trouve ça agréable de la voir en train de pleurer et de fixer le cadavre de cette gamine.J'savais qu'elle allait finir par laisser manifester un signe de faiblesse.
Je l'entends rire et ça suffit à me donner envie de lui enfoncer une balle dans la tête.Mon regard reste focalisé sur celui de ma petite Sofia.
Moi : Je vais tous vous abattre.N'oublie jamais mon visage ni ma voix.N'oublie pas non plus ce moment et ce que tu as commis.Tu le regretteras, je n'aurais aucune once de pitié pour toi.Tu n'es qu'un violeur d'enfant.
Vito : Pourquoi t'es si attaché à cette gamine ? J'te rappelle que tu la connaissais depuis seulement quelques heures ? Dois-je te rappeler que tu ne connaissais pas son existence hier soir ? Tu devrais plutôt me remercier pour ce que j'ai fais.Je trouve que j'ai fais preuve de compassion et de gentillesse.
Il laisse échapper un rire moqueur.
Vito : J'ai abrégé ses souffrances.Ça faisait des années qu'elle se faisait battre, violée, brûlée et humilié.Je l'ai libéré de cette vie misérable qu'elle a vécu.Elle n'aurait jamais pu avoir de vie normale.
Je me mords violemment la lèvre.
Moi : Ferme vraiment ta grosse gueule.
Ses hommes me forcent à me relever brutalement.Ils me mettent face à l'homme qui vient de rentrer et qui est en train de me détailler.Il se tient juste à côté de Vito qui lui est en train de sourire comme un gosse après les horreurs qu'il vient de commettre.
Inconnu : Alors c'est toi ? Ayhan Dell'Era n'est ce pas ? Nous avons entendu beaucoup parler de toi.Tu fais honneur à ta réputation.
Il fait la même taille que Vito. Ses cheveux sont bruns et ébouriffée.Il a le teint pâle, les yeux marrons foncées en amande et un nez droit.Sa musculature est tout aussi impressionnante que celle de Vito.
Son visage ne laisse percevoir aucune émotion, il a l'air indifférent à tout ce qui vient de se produire.J'sais pas comment on peut être aussi neutre alors qu'une petite fille vient de se faire violer et que son cadavre chaud est au sol.
Il ressemble étonnamment à Vito mais ils ont aussi énormément de différence.Ils doivent avoir un lien de parenté, sûrement des frères ou des cousins.
Cet homme s'approche de moi, toujours soutenu par leurs hommes.Il ancre son regard dans le mien qui n'est que peine et haine.J'essaie même plus de me débattre, ça ne servirait à rien.
Lui : Tu ne devrais pas te mettre dans cet état pour cette gamine.Tu la connaissais a peine.Tu es en train de faire preuve de faiblesse et c'est ridicule.Ressaisis toi immédiatement et cesse d'agir comme une petite faible.
À l'entente de ses mots, je lui crache dessus.Il semble surprit par mon action mais il ne laisse percevoir aucune émotion.J'entends uniquement le rire moqueur de Vito.
Vito : Elle vient de te cracher dessus, Terzo.
Terzo ?
Moi : De la faiblesse ? Tu sais ce que c'est de la faiblesse toi ? Espèce d'imbécile ! Ce monstre vient de violer et de tuer une gamine alors comment tu peux ouvrir ta gueule ?!
Terzo me regarde avec froideur.Il attrape violemment mon bras et me force à essuyer mon crachat.Ensuite, il m'attrape violemment par la nuque pour me forcer à m'approcher de lui.
Terzo : Ne me manque pas de respect, pauvre idiote.Vito est peut-être assez stupide pour être excité face à toi comme tu lui tiens tête mais ça ne sera pas mon cas.Je ne te permettrais pas de te comporter comme la sauvage que t'es.C'était la première et dernière fois que tu te permettais de me cracher dessus.Si tu veux pas finir comme cette gamine, apprend à rester bien sage.
Sa voix est froide et menaçante.Il émane de cet homme une noirceur affolante.Elle est différente de celle de Vito mais elle est aussi malveillante que la sienne.
Moi : Va te faire enculer.
Il attrape violemment ma gorge et la serre tellement violemment que je commence à manquer d'air.Je ne laisse rien paraître même si l'oxygène est en train de manquer pendant qu'il me regarde avec hostilité et indifférence.
Il finit par me relâcher brutalement. Je tombe au sol, mon corps se cogne contre celui-ci.Je commence à tousser et à toucher ma gorge pour essayer de reprendre mon souffle même si c'est difficile.
Vito : Tu l'as énervé !
Vito continue de rire pendant que je fusille du regard Terzo tout en essayant de respirer à nouveau.Je continue de me mordre la lèvre tout en passant ma main devant mes yeux pour tenter de sécher mes larmes.
Terzo : Tu nous prends pour tes fils de pute de Dell'Era pour oser nous parler comme ça ? Tu crois qu'on va écarter les jambes devant toi, sale conne ? J'suis pas ta salope, tu as intérêt à vite le saisir avant que j'éclate ta gueule contre un mur.
Terzo fait un signe de la main à deux de ses hommes qui s'approchent de lui.Ensuite, il leurs chuchote quelques mots à l'oreille et les deux hommes hochent la tête puis ils quittent la pièce.
Je détourne le regard pour le poser sur cette pauvre petite Sofia. Je me rapproche tout doucement d'elle et lui caresse tout doucement les cheveux.Ensuite, je lui ferme les yeux délicatement.
J'entends la porte s'ouvrir de nouveau et mon regard se pose sur l'un des hommes à qui Terzo a ordonné quelque chose.Il est revenu et il tient une grosse boîte en carton dans sa main, une boîte qui doit faire la taille d'un enfant de 4 ans.
Je les regarde avec appréhension et incompréhension.Néanmoins, j'essaie de rester le plus impassible possible.Ils ont déjà vu ma tristesse et ma douleur.Je ne veux pas qu'ils voient aussi ma peur.
Terzo : À mon tour de m'amuser.
Il prend la boîte des mains de son homme.Ensuite, il me regarde avec animosité et il ouvre la boite.Lorsque le contenu de la boîte sort, je recule instinctivement.
Un museau pointu, deux incisives tranchantes à chaque mâchoire, un pelage noir.
Des rats.
Beaucoup de rat.
Ils doivent être une vingtaine.
Ses rats s'approchent de moi et commence à me monter dessus.Je me retiens de toutes mes forces de pas hurler et de ne pas pleurer pendant qu'ils sont sur moi.J'essaie de les faire partir mais ils sont trop nombreux et c'est en vain.
J'ai grandi avec les rues mais j'en ai jamais vu autant.J'en ai jamais eu sur le corps en train de bouffer chaque partie de ma peau.J'ai jamais entendu leurs bruits d'aussi près et senti tout leurs corps sur ma personne.
Après plusieurs minutes qui me paraissent être des heures, il fait signe à ses hommes qui s'approchent des rats et les capture tous un par un pour les remettre dans la boîte avec une facilité déconcertante comme si ils avaient l'habitude.
Je suis essoufflée.Mon coeur est en train de s'emballer, j'ai mal partout et j'ai juste envie de mourir après avoir ressenti tous ses corps immondes sur moi.La seule chose qu'ils ont épargnée c'est mon visage.
Je regarde mes mains et elles sont remplis de morsures.En faite, tout mon corps est rempli de morsure surtout que je porte uniquement des sous-vêtements.
Vito : Tu as vu, elle n'a même pas pleuré !
Il faut un grand sourire comme si c'était un spectacle.J'ai l'impression qu'il pense que tout ceci n'est qu'un vulgaire jeu alors que ce n'est absolument pas le cas et que la situation est terriblement grave.
Terzo : Vito, calme toi.J'te rappelle que j'en ai pas fini avec elle.
Pas fini ?
Je ferme les yeux pour tenter de calmer les pulsations de mon cœur et pour essayer de m'apaiser.Mais, c'est plus difficile que prévu.J'arrive pas à me ressaisir.Pourtant, je lutte de toutes mes forces.
Lorsque mes paupières sont fermées, mon esprit visualise involontairement un visage.Celui de l'homme aux yeux vairons.En pensant à lui, mon cœur finit par calmer ses pulsations.
J'aimerais que tu sois avec moi, Aslan.
{...}
Point de vu Yuri :
VILLA DELL'ERA
Moi : Je....Je suis désolée....Je.....Je n'ai rien pu faire....Je.....Je sais pas ce qui a pu se produire....
Ils me regardent tous avec incompréhension pendant que je les regarde avec les yeux larmoyants.
J'ai conduis comme un fou jusqu'à la villa.J'ai failli mourir une vingtaine de fois sur la route mais j'aurais préféré mourir que de ressentir ce que mon cœur ressent à l'heure actuelle.
J'ai essayé de les appeler mais aucun d'entre eux ne me répondait.Aslan , Jallal et Angelo étaient dans le bureau d'Aslan sûrement en train de gérer des affaires avant que j'intervienne.
Lorsque mon regard se pose sur eux, je tombe à genoux.Je mets mes mains sur mon visage en essayant de comprendre ce qui s'est vraiment passé là-bas et comment leurs expliquer mais je n'ai aucune explication.
Jallal : Yuri ?
Jallal se baisse pour être à ma hauteur.Je sens son odeur mais je n'ose même pas le regarder.J'ai tellement honte de ce qui s'est produit, je pourrais plus jamais les regarder en face.
Jallal : Qu'est ce qui se passe ? Pourquoi t'es dans cet état ?
J'essaie de trouver les mots juste pour leurs expliquer la situation mais j'y arrive pas.J'ai juste envie de fondre en larme devant eux et de leurs demander de gérer la situation mais je suis pas sûr qu'ils puissent faire grand chose.
Aslan : Qu'est ce qui t'arrive ? Relève toi, Yuri.
Quand j'étais petit, je savais que mes grands frères pouvaient tout gérer mais là j'sais que tout est de ma faute et qu'ils pourront pas réparer mes erreurs.
Aslan et Jallal ont toujours été mes héros, tout ce que j'ai toujours voulu c'est être aussi un héros pour eux. Ils sont tellement fort, tellement rapide, si courageux et si intelligent que j'pourrais jamais être à la hauteur même si j'le souhaite très fort.
Jallal et Angelo m'aident à me relever.Je tiens difficilement sur mes jambes à cause de la dose de tranquillisant qui m'a été administré.J'me sens tellement faible, tellement pathétique.Je suis indigne du nom de famille que je brandis si fièrement.
Angelo : Qu'est ce qui t'arrive Yuri ? Tu es blessé ?
Je mérite pas qu'on s'inquiète pour moi et encore moins qu'on veuille m'aider.J'ai vraiment tout raté, j'ai agis comme un imbécile.
Moi : Je voulais pas que ça se passe comme ça...Je pensais pas que c'était dangereux sinon on ne serait pas sorti....Je pensais...
Aslan s'approche tout doucement de moi, il me lance un regard inquiet et ça suffit à renforcer mon sentiment de culpabilité.Il est en train de me scruter furtivement pour vérifier que je n'ai aucune blessure.Il fait ça depuis qu'on est petit.
Moi : J'ai emmené Ayhan dans un quartier désert de la Sicile pour qu'elle puisse profiter du paysage....Mais, on a été suivi....J'ai reçu 5 fléchettes tranquillisantes dans le corps, ça a suffit à me rendre inconscient.Quand je me suis réveillé.....Ayhan....Ayhan....
Je marque une pause.
Moi : Ayhan.....Elle n'était plus là....Il n'y avait aucune trace de sang, ils ont dû la prendre avec eux.....Je....Je.....J'ai été négligent dans sa sécurité....
Ils sont tous les trois tétanisées.Ils me regardent uniquement sans rien dire.Angelo essaie au mieux de dissimuler ses tremblements et son trouble mais ils sont perceptibles.
Moi : Je...Je suis désolé....J'ai jamais voulu ça....Je voulais uniquement qu'elle puisse passé un bon moment....Je voulais qu'elle se sente bien auprès de nous....Je n'ai rien pu faire pour l'aider....J'ai pas été capable de la sauver....Je....Je sais pas ce qui a pu lui arriver....Je n'ai pas été assez vigilant....
Mon regard se pose instinctivement sur mon frère aux yeux vairons.Il respire fort, il a la mâchoire contracté, ses poings sont serrés et ses pupilles sont fortement dilatées.
Aslan : Putain ! Putain de merde !
Il attrape une chaise et la balance sur le mur , elle s'éclate en deux.Ensuite, il attrape tout ce qui se trouve sur son chemin pour le jeter brutalement contre le mur. Il est en train de tout détruire, de tout réduire à néant, tout ça à cause de moi.
Aslan : Ils l'ont pris ! Ils ont emmené la civilé ! Putain !
Il continue de se défouler jusqu'à ce que Jallal lui attrape fermement le bras pour l'empêcher de continuer.Aslan allait tenter de se dégager de son emprise quand Jallal lui lance un regard qui l'intime de se calmer.
Jallal : Ça suffit, Aslan.Ce n'est pas en détruisant toute la villa qu'on va la retrouver et savoir ce qui s'est produit là-bas t'entends ? Il n'y avait pas de sang, ce qui veut dire qu'elle est encore en vie. Nous n'avons pas de temps à perdre alors canalise toi.Utilise ta force et ton énergie pour la retrouver et tuer ceux qui ont osé s'en prendre à elle.
Aslan respire difficilement.Son regard semble hésitant mais il est conscient que Jallal a parfaitement raison et qu'il ne doit pas se laisser consumer par sa rage même si j'le comprends totalement.
Il se détache de l'emprise de mon frère aîné. Il me regarde et il me fusille du regard.Je baisse encore plus la tête.Je voulais lui prouver que j'étais aussi fort qu'eux, j'ai fais tout l'inverse.J'ai été incapable de protéger Ayhan.
Yuri : Je suis sincèrement désolé, Aslan.Je ferais tout ce qui est en mon pouvoir pour qu'elle revienne.
Il s'avance vers moi d'un pas rapide et avec un regard hostile. Jallal allait intervenir pour le stopper avant qu'il ne sois à ma hauteur mais je lui adresse un signe pour l'intimer de ne pas s'approcher.
Je sais qu'il va me faire payer mes actes et mon manque de vigilance.Mais, je ne lui en veux pas.Il a raison de m'en vouloir après ce que j'ai fais.Tout ça c'est à cause de moi.J'aurais dû la protéger, ça n'aurait jamais dû arriver.
Je ferme instinctivement les yeux pour me préparer à recevoir l'impact de ses coups.Je vais encaisser et fermer ma gueule, je l'ai mérité.Je ne chercherais pas à me défendre.Je veux qu'il me fasse autant de mal que ce qu'elle est en train de ressentir.
Mais, les coups ne viennent pas.J'sens une main qui encercle ma nuque puis des bras qui me serrent fermement.J'ouvre les yeux choqués en comprenant ce qui se passe.
Aslan est en train de me serrer dans ses bras, je me mets à trembler.Mes lèvres tremblent pendant que je réprime mes larmes en regardant en l'air.
Aslan : Ce n'est pas de ta faute,Yuri.Tu n'aurais rien pu faire.Tu vas bien, c'est une bonne chose.Je te promets qu'on va la retrouver.Si l'Italie toute entière doit brûler, elle brûlera.
Sa voix est ferme mais douce.J'avais tellement besoin d'entendre ses mots venant de lui.Je voulais pas qu'il soit déçu par moi.Je voulais que mon frère continue de m'aimer malgré mon erreur.
Moi : Pardon...Je....Je suis tellement désolée....
Je me mords violemment la lèvre tout en serrant mon frère contre moi.Son emprise sur mon corps est ferme et elle suffit à réchauffer mon cœur.
Moi : Je....Je suis désolé, Aslan....Il faut qu'on la sauve....Je t'en supplie, elle doit revenir.....
Il se recule légèrement de moi.Il pose sa main sur ma tête et ébouriffe mes cheveux pendant que j'le regarde avec les yeux larmoyants.
Aslan : Compte sur moi, Yuri.
Il me lance un regard rempli de confiance et de determination.Quand Aslan à ce regard, ça suffit à me rassurer car j'sais qu'il n'y aura aucune autre issue que la victoire.
Aslan : Cesse de t'excuser et de t'en vouloir ou j'vais te mettre mon poing dans la figure.Je n'ai pas le temps pour t'en mettre une, Yuri.Calme toi et ressaisis toi.Nous avons besoin de toi pour la retrouver compris ? N'oublie pas qui tu es.
J'hoche tout doucement la tête et il pose sa main sur mon épaule.Il hoche aussi la tête puis il relâche son emprise sur moi.Ensuite, il pose sa main sur l'épaule de Angelo qui est restée figé et qui a gardé la tête baissée.
Ça doit être encore plus difficile pour lui.Il n'est pas habitué à ce genre de chose, on ne s'y habitue jamais mais on apprend à vivre avec.
Aslan : Ne te fais pas de souci, Angelo.
Il hoche uniquement la tête.
Aslan : Angelo, tu t'occupes de regarder les caméras de surveillance de la ville.Avec un peu de chance, elle aura été vu quelque part et ça nous permettra d'avoir une piste.
Angelo : Je m'en charge.
Aslan se tourne vers moi et Jallal.
Aslan : Yuri tu nous emmènes ou le kidnapping à eu lieu.Il faut qu'on puisse voir le lieu de près pour voir si ils ont pas laissé d'indice.
J'hoche la tête.
Point de vu Aslan :
J'ai appelé tous mes hommes pour qu'ils recherchent la civilé et qu'ils se renseignent pour savoir si il s'agit pas d'une attaque ennemi.
J'sais pas pourquoi mon cœur bat si vite depuis que Yuri nous à annoncé la nouvelle.J'sais comment ça se passe pour les victimes d'enlèvement dans les histoires de mafia et j'le souhaite a personne.
Elles finissent violés, battus, torturées puis elles finissent par se faire tuer.La civilé est téméraire et elle n'est pas capable de fermer sa gueule, elle ne survivra pas face à nos ennemis.
Je regarde du coin de l'œil Yuri.Il fait que de toucher ses mains et de regarder par la fenêtre tout en guidant Jallal pour qu'on puisse arriver au lieu de l'enlèvement.
Il ne se le pardonnera jamais si il lui arrive quelque chose.J'sais qu'il voit ce qui s'est produit comme un signe de sa faiblesse et de son incompétence mais ça n'a aucun rapport.Il était pas responsable.
Yuri : C'était exactement ici !
Jallal freine puis il se stoppe et on descend tous les trois de la voiture.Je regarde en l'air et mon regard se pose sur des caméras des video surveillance qui sont dans les alentours.Mais, elles sont trop éloignés pour qu'elles aient pu filmer toute la scène.
J'appelle Angelo et lui donne la localisation exacte pour qu'il puisse retrouver les caméras de vidéosurveillance et peut-être trouver un truc utile.
Jallal et Yuri regardent autour d'eux surtout le sol à la recherche du moindre indice.J'observe le sol lorsque mon regard se pose sur un objet qui suscite mon attention.
Un bracelet fait avec des matériaux recyclés, sale et usée avec le prénom « Ayhan » inscrit au marqueur noir au centre.
Son bracelet.
Je me dirige vers le bracelet puis j'le regarde.Je le serre instinctivement dans ma main puis j'le mets dans la poche de mon pantalon de costume tout en soupirant.
Je me mets à regarder autour de moi pour essayer de visualiser la façon dont la scène s'est produit.Jallal et Yuri me regardent attentivement, ils attendent mes déductions.
Yuri a sombré dans l'inconscience, il ne l'a pas vu se faire prendre.Ils devaient être nombreux et armée, il n'y a aucune trace d'impact de balle ce qui veut dire qu'elle n'a pas essayé de se défendre.Elle devait avoir peur pour Yuri, elle s'est laissé faire.
Elle aurait pas laisser Yuri ici même si ils avaient menacer de la tuer.Ils ont dû la droguer pour la rendre inconsciente et là forcer à les suivre sans hurler.Ce quartier est certes peu fréquenté mais ça reste risqué de kidnapper une personne en pleine journée.
J'me baisse pour regarder le sol.Les traces de pneus au sol sont encore fraîches, elles sont parfaitement visibles.Les roues sont tellement grandes qu'elle a pu être transporté que par une camionnette ou un 4x4.
Jallal : Quelque chose d'utile ?
Moi : J'sais pas encore.
Je sors mon téléphone de ma poche puis je téléphone à Angelo.Il décroche au bout de quelques secondes.
Angelo : Les caméras de vidéosurveillance n'ont rien filmées.Elles présentent des dysfonctionnements.
Moi : Essaie de pirater les données de la police et demande leurs si ils ont pas trouvé une camionnette dans les alentours.
Angelo : Ça me prendra 30 minutes pour faire ça.
Moi : Laisse tomber, je m'en charge.Je te rappelle.
Je raccroche et compose le numéro de Aldo, le commissaire de la police.J'aurais voulu ne plus avoir à parler avec cet imbécile mais j'ai besoin qu'il me fournisse des informations.
Aldo : Oui ?
Moi : J'ai pas de temps à perdre avec toi.Ici Aslan Dell'Era.J'ai besoin que tu fasses quelque chose pour moi.
Aldo : Quoi ? Oui...Évidemment !
Moi : Est-ce que tes hommes ont trouvé une camionnette ou un 4x4 abandonnée dans les rues il y a quelques heures tout au plus ?
Aldo : Non.
J'allais raccrocher quand :
Aldo : Ils ont trouvé une vieille camionnette mais elle était complètement brûlée.Les civilé nous ont informé pour qu'on vienne se débarrasser de cette merde.Mais, la camionnette était complètement vide.On a pensé que c'était l'œuvre d'un pyromane.
Intéressant.
Moi : Vous savez a qui appartenait cette camionnette ?
Aldo : Elle appartenait à un artisan du quartier.Nous avons trouvé des documents à son nom dans la camionnette mais ils ont été calcinées à cause des flammes.Il s'appelle Mario Verdara.
Moi : Est-ce qu'il avait signalé le vol de sa camionnette avant qu'elle soit retrouvé ?
Aldo : Non.
Moi : Envoie moi son adresse.
Je raccroche.
Quelques secondes plus tard, mon téléphone vibre.J'observe l'adresse, on est pas loin de chez cet homme.Je range mon téléphone dans ma poche et ancre mon regard dans celui de mes frères qui me regardent attentivement.
Moi : J'ai une piste.Je pense avoir retrouvé la camionnette dans laquelle elle s'est fait kidnapper et son propriétaire.Il faut qu'on aille voir ce type.Je suis sûr et certain qu'il pourra nous fournir des informations sur ce qui s'est produit.
Ils hochent machinalement la tête.Nous nous dirigeons tous les trois en direction de la voiture.Je suis au milieu, Jallal est à ma droite tandis que Yuri est à ma gauche.
{...}
Quelques minutes plus tard....
Nous venons de monter les escaliers qui mène à l'appartement de cet homme.J'allais défoncer la porte avec mon pied mais Jallal me fait signe de me retenir.Je grogne pendant qu'il toque à la porte.
Un vieil homme vient nous ouvrir la porte, il tient à peine sur ses deux jambes.Il utilise un déambulateur pour marcher.Il doit avoir une soixantaine d'année.Il n'est pas très grand, les yeux verts foncées, le visage ridés, le dos courbé sûrement à cause de la vieillesse, les cheveux grisonnants, une tâche de vin sur le nez.
Il porte un béret noir sur la tête, une chemise à carreau bleu marine, un jean bleu et une paire de pantoufle.Lorsque son regard se pose sur nous, il nous regarde avec incompréhension.
Lui : Je ne suis pas intéressé par la publicité.
J'hausse les sourcils.
J'ai une tête à venir toquer chez les gens pour vendre des aspirateurs ou une connerie dans le genre ?
Jallal : On vient pas faire de la publicité.
Il nous regarde avec méfiance.
Lui : Qui êtes vous ? Je ne reçois jamais de visite.
Jallal : Nous venons voir Mario Verdara.
Il hausse les sourcils.
Lui : C'est moi pourquoi ?
Yuri le regarde attentivement.Il allait lui attraper violemment la gorge quand Jallal l'empêche de s'avancer vers le vieillard.D'habitude, c'est moi qui agrippe les gens par la gorge et Jallal qui me stoppe dans mon élan.
Yuri : Lâche moi ! Tu vois pas que ce type fait partie de la manigance pour le kidnapping de Ayhan ?!
Il tient même pas sur ses deux jambes.
Jallal : Arrête, tu vois bien que c'est un vieil homme !
Yuri : J'en ai rien à battre ! Si il fait vraiment partie de ce bordel, je vais le tuer de mes mains ! Si il est arrivé quoi que ce soit à Ayhan, je vais retourner ce putain de pays !
J'ancre mon regard dans celui du vieil homme qui semble être terrifié.Il ose à peine nous regarder dans les yeux.Il semble craintive et faiblard.Jallal continue de retenir Yuri pendant que j'continue de scruter ce vieil homme.
Habituellement, Jallal me retient de tout détruire pendant que Yuri se marre.Mais, la situation est inversée pour le moment puisque j'me retiens pour faire un carnage plus tard.
Vieillard : Je ne sais pas qui vous êtes et ce que vous me voulez mais partez tout de suite ou j'appelle la police !
La police ?
Je détruis la police à moi tout seul.
Moi : Yuri, calme toi tout de suite ou j'te mets dans le coffre.
Yuri grogne.
Moi : Vous êtes artisan non ? Vous possédez bien une camionnette ?
Mario : En effet.
Moi : Où se trouve votre camionnette ?
Il me regarde avec incompréhension.
Mario : Je l'ai vendu ce matin à un homme.Il me l'a payé à 10 000€, ça m'a fortement arrangé puisqu'elle ne valait pas la moitié de ce prix.Mais, il voulait absolument ma camionnette alors j'ai accepté.
Je comprends mieux.
Moi : Vous connaissez le nom de cet homme ?
Mario : Je ne sais rien de lui.Il a payé en espèce.
Jallal : Est-ce que cet homme vous a demandé autre chose ?
Mario se met à réfléchir.
Mario : Il m'a juste demandé de lui prêter mon téléphone.
Jallal allait sûrement demander à cet homme si il pouvait avoir son téléphone.Mais, je n'ai pas le temps pour ces conneries.
J'aperçois le téléphone de l'homme accroché à son cou avec une légère corde.Je tire brutalement jusqu'à ce que la corde cède et je prends le téléphone.Mario pousse un cri de surprise pendant que Jallal me lance un regard désapprobateur.
J'observe son journal d'appel, il n'a émit aucun appel sauf ce matin à un numéro inconnu mais dont les chiffres sont toujours visible.Je mémorise le numéro dans ma tête et rend le téléphone au vieil homme qui me regarde abasourdi.
J'envoie un message à Angelo avec le numéro en question pour lui demander de le localiser au plus vite.Ensuite, je ferme violemment la porte de la maison de Mario avant même qu'il puisse dire quoi que ce soit et j'me mets à descendre les escaliers pour quitter cet endroit.
J'sais que mes frères sont en train de me suivre.Nous arrivons rapidement en bas.Mon téléphone se met à vibrer, j'pensais que c'était Angelo mais il s'agit d'un message provenant d'un numéro inconnu.
Je clique dessus, il s'agit d'une vidéo, une putain de vidéo.
Elle est recroquevillé sur elle même dans un coin.Elle est tétanisée, elle ne bouge pas.Elle a le regard terrifié et pétrifié comme si elle venait de vivre une horreur.
Elle est en train de se prendre des gifles, des coups de pied, de se faire tirer les cheveux.Mais, elle essaie de réprimer sa douleur en ne hurlant pas.Elle essaie au maximum de protéger son visage en conservant ses mains autour de sa tête.
Elle encaisse chaque coup.Elle saigne, beaucoup.Sa respiration est forte et haletante mais elle essaie de continuer de rester forte et de ne pas laisser percevoir sa faiblesse.
Elle porte un drap.
Un drap qui semble recouvrir son corps nu et ça suffit à accroître ma colère à une vitesse affolante.Pourtant, je pensais pas qu'on pouvait faire pire.Son drap est taché de sang, son sang.
Mes mains tremblent, elles tremblent de haine et de colère.Jallal attrape fermement mon téléphone puisqu'il sait que j'étais sur le point de le balancer contre le mur pour ne plus rien voir.
Yuri a la tête baissé, il est bouleversé pendant que Jallal essaie de rester digne mais j'sais qu'il est tout autant bouleversé.
Je donne un violent coup de pied à la poubelle qui se trouve à côté de moi.Je respire fort, bien trop fort.Je veux tout réduire à néant, tout détruire et qu'il ne reste plus rien dans ce monde.
Je continue de donner des coups de pied dans chacune des poubelles, de tout jeter en l'air et de me défouler sur tout ce que je vois.J'arrive plus à me contrôler, le contrôle est partie depuis bien longtemps.
Yuri s'approche de moi et essaie de me stopper mais j'le repousse brutalement.Il n'en démord pas et il s'approche de nouveau.Il ancre son regard larmoyant dans le mien.
Yuri : Elle a besoin de nous.
Putain.
Je la déteste.
Je la haïe.
Je la maudis pour ce qu'elle est en train de me faire ressentir.Elle est en train d'opprimer mon cœur, elle m'empêche de respirer et d'agir rationnellement.Elle est en train de tout foutre en l'air, elle détruit mon monde, elle le transforme.
Qu'est ce que t'es en train de créer civilé ? Dis le moi.
Je me stoppe et serre violemment les poings.J'essaie de respirer, de me calmer, de reprendre mes esprits.Mais, c'est tellement difficile.Tout ce que je souhaite, c'est qu'il ne reste plus rien.
Jallal : Angelo, vient d'envoyer la localisation du téléphone.
Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro