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Le Lendemain....

VILLA DELL'ERA


*10h34

Je sors de la salle de bain après avoir changé mes bandages quand mon regard se pose sur Aslan qui est adossé au mur de ma chambre.Mon coeur bat vite en le voyant se tenir ici.Hier, quand je l'ai vu, nous étions accompagné de tous les autres.À présent, nous sommes seul.

Je l'observe brièvement.Son regard est froid et indifférent, il ne laisse rien paraître.Je suppose qu'il est venu m'insulter une nouvelle fois.Il est vêtu d'une chemise gris foncé dont il a relevé les manches et d'un pantalon de costume noir.Ses cheveux sont lâchées et quelques mèches retombent devant ses yeux.

Je me dirige en boitant vers lui pour lui faire face.Il m'est difficile de me maintenir debout mais je ne laisse rien paraître.Il me domine de sa taille et ses yeux vairons parcourent mon visage.J'essaie de masquer mon trouble en le voyant si près de moi.

Aslan : Je vais poser la question une seule et unique fois.Je veux la vérité, rien que la vérité.Si j'sens que tu me mens, tu le regretteras amèrement.J'le saurais si tu mens alors j'te conseille pour ton propre bien et pour celui de tous les innocents que tu souhaites sauver de moi d'être honnête.

Je ne réponds pas.Je déteste quand il menace de s'en prendre à des innocents pour me forcer à capituler.Il sait très bien que mon sort m'importe peu alors il se sert de mes faiblesses pour m'atteindre.

Je croise les bras autour de ma poitrine tout en fronçant les sourcils.Je me retiens de lui balancer une réplique bien sanglante car je sais que je risque de le payer.Je le déteste tellement que ça en devient oppressant.

Aslan : Je veux tout savoir de cette histoire de prostitution à Scampia.

Sa voix est hostile et méprisante.Il me regarde avec froideur et mépris.J'ai bien compris que je ne comptais pas à tes yeux Aslan mais tu pourrais au moins faire semblant de me considérer un minimum.

J'le regarde avec incompréhension.Je n'ai pas envie de reparler de cette affaire et encore moins avec lui.Je n'ai pas oublié la façon dont il m'a traité la dernière fois, j'vois pas pourquoi il tente d'avoir des explications maintenant.

C'est trop tard.

Ça ne sert plus à rien.

Moi : Pourquoi ça t'intéresse ? Tu sais tout ce qu'il y a savoir dessus non ? J'suis une pute qui vend son corps pour des billets ça s'arrête là n'est ce pas ?

Ma voix est hostile.Je suis sur la défensive.Je le regarde avec la même hostilité que lui.J'essaie d'avoir l'air détachée mais la vérité est vraiment tout autre.

Aslan : Ça m'intéresse.

J'essaie de déchiffrer un comportement chez lui qui traduirait ce qu'il pense.Mais, c'est impossible de lire en lui.Il est aussi glaciale qu'un glaçon.

Moi : Tu as oublié tout ce que tu m'as dis la dernière fois ? Pourquoi ce revirement si soudain ?

Ça ne l'intéressait pas de connaître ma version.Il n'a même pas essayé de me comprendre ou de se mettre à ma place.J'avais juste besoin qu'il se montre gentil, pour une fois.Tout ce que je voulais c'était qu'il ne me juge pas et qu'il fasse preuve d'un minimum d'humanité.

J'sais qu'on est rien l'un pour l'autre.Mais, j'étais déjà au plus bas.J'étais reconnaissante, reconnaissante puisqu'il m'avait stoppé quand je grattais mes poignets jusqu'au sang et reconnaissante qu'il ait prit ma défense.

Pendant un instant, une micro seconde, j'ai eu l'impression de compter pour lui.J'ai eu la sensation qu'il ne me voyait plus comme la clocharde de Scampia.Je...Je croyais qu'on était du même côté, qu'il était mon allié et qu'il me considérait comme l'une des siennes.

Aslan : Répond à ma question.

Je souffle.J'sais qu'il ne lâchera pas l'affaire.J'ai plus de raison de lui mentir.J'ancre mon regard dans le sien, son regard vairon est toujours aussi déstabilisant.Je me retiens de baisser la tête ou de détourner le regard.

Moi : Isaac a commencé à avoir des problèmes de santé.J'pensais que c'était la malnutrition et la fatigue qui causais ça et que ça allait partir avec le temps.Mais, j'avais faux sur toute la ligne.J'avais minimisé ses douleurs....

C'est tellement difficile.

Moi : J'avais....J'avais rien vu du tout....Il avait des maux de tête, beaucoup de fatigue, des difficultés à finir ses livres et il avait tout le temps des vertiges.Il passait son temps à dormir et il supportait plus la lumière du jour.Il parvenait même plus à tenir debout ou à me parler.Tout était devenu si difficile et douloureux pour lui.

Je n'oublierais jamais toute la souffrance qu'Isaac a enduré et accumulé durant toutes ces années d'existence.Il ne méritait pas de souffrir.J'aurais voulu prendre toute sa douleur et la faire mienne.

Moi : J'ai fini par l'emmener chez un médecin quand j'ai vu qu'il souffrait trop et que la douleur s'atténuait pas.J'me rappelle qu'il était inconscient, il ne bougeait plus et il voulait pas se réveiller.Je l'ai porté jusqu'au cabinet du médecin.Le médecin ne voulait pas le prendre en charge car j'avais pas d'argent pour assurer la consultation.Le médecin de Scampia me détestait et j'le détestais aussi.Il m'a forcé à me mettre à genoux pour le supplier pour la vie d'Isaac, je l'ai fais.Ensuite, il a finit par le prendre en charge.

Je lève les yeux en l'air pour me retenir de pleurer.Je ne veux pas craquer, pas devant lui.Je peux pas montrer de signe de faiblesse devant un homme qui ne reflète que la puissance et la force.J'aurais aimé être aussi forte que lui même si j'le déteste.

Je suis tellement faible.

Je n'ai jamais cessé de l'être.

J'ai vraiment cru qu'Isaac était mort, j'ai jamais eu autant peur de toute ma vie.J'ai supplié le docteur avec les larmes aux yeux en tenant son petit corps frêle dans mes bras.

Mais, sans argent on ne peut malheureusement rien faire.J'ai compris bien vite que ceux qui contrôlaient le mode étaient ceux qui détenaient énormément d'argent.

Tout ce que je voulais, c'était sauver la vie de mon frère.Je voulais qu'il se réveille, qu'il me sourit et que tout redevienne comme avant.Je voulais le serrer dans mes bras et lui dire que je ne cesserais jamais de l'aimer.

Dormir dans la rue n'a jamais été un problème tant qu'on était ensemble.Je pouvais supporter le froid, la faim, le manque de sommeil, la peur et l'obscurité tant qu'il était auprès de moi.Isaac a toujours eu plus de valeur que tout le reste.

Moi : Isaac avait une tumeur au cerveau.Elle était en train de le bouffer de l'intérieur.Le médecin m'a dit que sans chimiothérapie....

Je marque une pause et lève de nouveau les yeux en l'air.Je secoue la tête puis je respire.

Moi : Il ne tiendrait pas plus de 3 mois.Mais, j'avais pas d'argent pour financer les séances de chimiothérapie.Il m'a bien fait comprendre que sans argent il mettrait Isaac dehors alors qu'il avait urgemment besoin de soin. Isaac a finit par se réveillé, je lui ai annoncé la nouvelle.Il...Il a beaucoup pleuré mais il m'a dit que c'était pas grave et qu'il était prêt à mourir.Mais, je pouvais pas l'accepter.

Je laisse échapper un petit sourire triste.Isaac m'avait caressé la joue tendrement.Il m'avait demandé de pas m'inquiéter pour lui.Il m'avait aussi demandé de ne pas m'en vouloir et de ne pas me faire de mal quand il serait parti.

Il m'avait également avoué qu'il savait que ça n'allait pas mais qu'il voulait pas m'inquiéter.Il se retenait de tousser, il ne se plaignait pas devant moi pour pas éveiller mes soupçons.

Pour ses derniers instants, il m'avait juste demander de rester auprès de lui et de l'emmener dans un grand parc pour qu'il puisse voir un magnifique paysage avant de mourir.

Moi : Le médecin m'a donné un délai de 1 semaine pour trouver une solution.Il a gardé Isaac dans son cabinet en attendant.Au bout de deux jours, Isaac a perdu la vue parce que la tumeur prenait de l'ampleur rapidement.Il fallait financer la chimiothérapie mais il fallait aussi financer les rayons pour qu'il puisse retrouver la vue.Isaac était dévasté mais il voulait pas que j'le sache mais j'savais qu'il avait besoin de ses yeux.Il aimait tellement lire et admirer les fleurs que c'était impossible qu'il sois aveugle.

Je pose mon regard sur son petit bracelet qu'il m'a fait. C'est tout ce qu'il me reste, de celui qui a su redonner du baume à mon cœur.Je l'oublierais jamais.Je continuerais de vivre et de me battre pour lui.

Moi : Je suis allé sur les trottoirs pour devenir une prostituée et pour pouvoir financer l'opération.Je voulais absolument qu'il guérisse et qu'il retrouve la vue.L'homme de la soirée m'a vu lors de ma première fois là-bas.J'étais prête à tout pour qu'il puisse guérir, c'est tout ce que je voulais.Je suis pas allé sur les trottoirs pour survivre.Je suis allé là-bas pour que mon petit frère puisse survivre et pour qu'il puisse retrouver l'usage de ses yeux.

C'était la seule solution qui s'offrait à moi.J'avais besoin d'argent, de beaucoup d'argent.Je pouvais pas trouver un travail ordinaire, j'aurais jamais eu assez pour financer le traitement.Et puis, je manquais de temps.

Isaac n'avait pas de temps.

J'ose pas regarder Aslan dans les yeux.J'ai pas envie de voir encore du jugement dans son regard ou du dégoût.J'me dégoûte assez comme ça, je n'ai pas besoin qu'il en rajoute.

J'sais que j'suis pas une bonne personne mais tout ce que j'voulais c'était sauver mon frère.Je voulais que cette tumeur disparaisse, qu'Isaac puisse sourire de nouveau et qu'il puisse me lire des livres de sa voix si douce.

Est-ce que ça mérite toute cette haine qu'il ressent à mon égard ?

Moi : Je suis montée dans la voiture d'un homme.Il devait avoir une cinquantaine d'année, j'étais qu'une pauvre gamine perdue.J'étais pas sereine, j'avais la boule au ventre.Je respirais mal et je tremblais.

Je marque une pause.

Je n'ai pas envie de me souvenir de cette épisode de ma vie.En faite, il existe des moments de vie qu'on souhaite tous oublier mais qui malheureusement laissent des traces indélébiles en nous.

J'aimerais tout oublier, tout recommencer.

Moi : J'étais tétanisée....Je ne pouvais rien faire pour me sortir de cette situation....Il sentait un mélange de drogue et de transpiration....C'était vraiment horrible à vivre.Mais, j'ai pas pu me résoudre à aller plus loin.Quand il était prêt à me toucher, ça m'a réveillé de ma paralysie.J'ai frappé cet homme violemment et j'me suis enfui.Je ne suis plus jamais retourner faire les trottoirs.

Je respire difficilement.

Je n'ai jamais été une prostituée.

Je n'ai jamais vendu mon corps.

Mais qu'est-ce que ça change ? À ses yeux, j'ai toujours été une pute.

J'étais pas capable de faire ça.Pourtant, j'étais désespérée mais j'ai pas pu accepter que cet homme veuille m'utiliser comme une vulgaire poupée gonflable.J'étais si fragile, si innocente mais il n'en avait que faire.

Moi : Je suis allé trouver Antonio.Je savais qu'il pourrait me fournir de l'argent rapidement. Il connaissait ma réputation.Il savait que je cognais bien et que j'étais une tête brûlée alors il m'a embauché pour devenir son chien de garde.J'ai préféré devenir tueuse à gage que prostituée, c'est pas mieux.Mais, j'avais besoin d'argent pour le traitement.

Je détesterais Antonio toute ma vie pour toutes les atrocités qu'il a commis.Mais, je ne le remercierais jamais assez de m'avoir fourni de l'argent pour que je puisse faire soigner Isaac.

Moi : J'ai pu payer la chimiothérapie et Isaac a réussit à combattre le cancer.Il avait plus de cheveux, il était tout le temps pâle et fatiguée mais je l'ai jamais trouvé aussi beau que le jour où j'ai su qu'il avait gagné contre la tumeur.Isaac était tellement fort.Ensuite, il a retrouvé la vue grâce au rayon.Il était tellement heureux et tellement reconnaissant.On est retourné vivre dans la rue ensemble mais il était guéri et c'était ça le plus important.

Je laisse échapper un petit sourire triste en repensant au bonheur que j'avais ressenti quand j'ai appris que cette maladie avait disparu.J'ai jamais été aussi heureuse de toute ma vie et aussi reconnaissante.

Aslan : Pourquoi tu nous l'as pas dis ?

Qu'est-ce que ça aurait changé ? Il aurait été moins dur ? Moins froid ? Moins cruel ? Plus gentil ? Plus compréhensive ? Plus compatissant ?

Sa voix est toujours aussi glaciale.Je relève tout doucement la tête et insère mon regard dans le sien.Il ne m'a pas coupé et il a écouté attentivement ce que j'ai dis.Mais, je sais que ça ne changera rien à ce qu'il pense déjà de moi.

Moi : Est ce que t'aurais été capable de m'écouter ? Tu as ton avis bien tracé sur moi depuis le début.J'ai pas besoin de ta pitié ou de ta compassion.Je n'en veux pas.

Il me regarde pendant quelques secondes.Je lève de nouveau les yeux en l'air pour ne pas fondre en larme, c'est toujours douloureux de se rappeler du passé mais ça ira.

Ça finit toujours par aller mieux.

J'ai l'impression qu'il cherche ses mots.Il scrute mes yeux larmoyants et il serre les poings puis il me tourne le dos.Il quitte la pièce en claquant fermement la porte.Je laisse échapper un soupir de soulagement.

J'étais en train d'étouffer.J'étais à deux doigts de fondre en larme.Je suis contente qu'il soit sorti, je respire de nouveau.Je ferme les yeux et respire tranquillement.

Mais, la porte s'ouvre de nouveau.J'ai cru qu'Aslan revenait à la charge.Mais, il s'agit d'Emilio.Il m'adresse un petit sourire que j'lui rends et je l'invite à rentrer.Il entre pendant que je pars m'assoir sur le lit.Il vient s'installer à mes côtés.

Emilio : Aslan est sorti en furie de la villa.

J'hausse les épaules.

Moi : Il est toujours énervé, ça ne change pas de d'habitude.

Il sourit.

Emilio : Comment va ta jambe ?

Moi : Ce n'est rien, c'est superficiel.

Emilio : Je voulais te remercier.

Je le regarde avec incompréhension.

Moi : Me remercier pourquoi ?

Il continue de me sourire.

Emilio : Te remercier pour tout ce que tu as fais pour mes petits fils depuis que tu as croisée leurs routes.Tu passes ta vie à les protéger, tu l'as encore fait hier pour Eren.Je ne sais pas si tu le sais mais tu es importante pour tout le monde ici.Tu auras peut-être l'impression qu'ils te surprotègent tous mais c'est normal.Tu es la seule fille, ils veulent veiller sur toi.

Je le regarde déstabilisé par ce qu'il vient de dire.Je me mets instinctivement à rougir et il m'adresse un grand sourire.

Emilio : Personne ne te blessera et ils te rendront tout ce que tu es en train de faire pour nous.Nous savons ce qu'une femme risque dans le milieu de la mafia, c'est pour ça qu'on souhaite te préserver.Mais, tu es assez forte pour te défendre.Néanmoins, sache qu'on sera toujours présent pour venir te sauver.

Il attrape ma main et la serre dans la sienne.Il ancre son regard dans le mien, je ressens toute sa sincérité et toute la tendresse qu'il ressent à mon égard.Je serre naturellement sa main dans la mienne et il sourit.

Moi : Je me battrais jusqu'à mon dernier souffle pour chacun d'entre eux.Je ne laisserais personne leurs faire du mal ni te faire du mal, Emilio.

Il s'agit d'une promesse que je me suis fais depuis longtemps et que je tâcherais de tenir envers et contre tous.

Emilio : Je le sais, Ayhan.Je le sais depuis le début.En te voyant rentrer dans mon bureau après avoir tué l'un de mes hommes, j'ai tout de suite perçu ton cœur pure.Quand on a vécu aussi longtemps que moi et qu'on a côtoyé autant de monde, on sait déceler le bon et le mauvais des gens.J'ai tant voulu que tu vives car j'savais que tu avais besoin de nous comme on avait besoin de toi.

Il a tellement raison.J'étais tellement perdu, désemparé et tellement seule.Je m'étais accroché aux souvenirs du passé, je vivais avec une hallucination d'Isaac et j'avais plus rien à quoi me tenir.

La famille Dell'Era m'a sauvé la vie.

Emilio : Je dois t'avouer quelque chose.Avant même que Renato tente de te faire couper la tête, j'avais déjà décider qu'Aslan allait se marier avec toi.Mais, je me suis servi de ce prétexte et de la vidéo qui avait tourné pour le convaincre plus aisément.

J'le regarde surprise.Je m'attendais pas ce qu'il me dise ça.Je ne comprends pas surtout.

Moi : Mais pourquoi ?

Emilio : Aslan est un bon garçon même si il peut se montrer arrogant et hostile.Il n'est pas aussi méchant qu'il en a l'air, il est juste méfiant.Il à tendance à voir toujours le mauvais chez les gens.Il pense que j'suis pas assez lucide et que j'suis facilement influençable mais ce n'est pas le cas.Il croyait qu'on étaient tous en train de se faire berner par toi.

Je souffle.

Moi : Aslan me déteste et il me déteste encore plus avec ce mariage.Je me fiche qu'il me haïsse mais j'veux pas nuire à vos relations familiales.J'sais qu'il en veut à ses frères et à toi à cause de moi.

Emilio laisse échapper un petit rire.

Emilio : Ne fait pas attention à lui.Si il est trop énervé, il ira détruire le mobilier ou tuer des ennemis.Tu ne dois pas t'en vouloir.Il finira par se calmer et par accepter ce mariage.Je suis sûr qu'il finira même par me remercier.

Il marque une pause.

Emilio : Je veux juste que tu saches une chose.Aslan te fera du mal, il te criera dessus, il t'insultera sûrement de tous les noms et il piétinera aussi tes sentiments car il ne sait pas faire preuve de délicatesse.Mais, Aslan ne te lèvera jamais la main dessus tu entends ? Il ne te portera jamais de coup.

Je le regarde surprise.Sa voix est tellement convaincu qu'il a vraiment l'air sûr de lui.Pourtant, son petit-fils est tellement nerveux et impulsif qu'il me portera forcément un coup.

Moi : Comment tu peux en être sûr ?

Emilio : Je le connais mieux que quiconque.Il a beaucoup de défaut, je te l'accorde.Il a mauvais caractère.Il est impulsif, arrogant, méprisant, hostile, cynique, diabolique, froid, cruel, antipathique.Mais, il ne touche pas les femmes et les enfants.

En citant la plupart des défauts d'Aslan, j'sais pas si il se rend compte qu'il est en train de faire croître mon angoisse envers lui.J'sais pas si il avait l'intention de me rassurer mais c'est un échec.

Emilio : Cessons de parler de ce sale morveux.J'ai une surprise pour toi !

Je le regarde avec étonnement.Il serre ma main dans la sienne et il fait un grand sourire.Puis, il m'aide à descendre de mon lit.Ensuite, il me tient fermement le bras et nous marchons jusqu'à la sortie de ma chambre.

Puis, nous allons descendre les escaliers.Mes douleurs s'atténuent progressivement mais c'est toujours compliqué de marcher.Nous sortons de la villa pour atteindre l'extérieur.

Emilio : C'est un cadeau de mariage pour toi.J'espère que tu es contente.J'aurais voulu t'offrir une lune de miel dans une merveilleuse île mais j'aimerais éviter que tu me fusilles du regard.Et puis, Aslan risquerait de vraiment m'étriper ou de m'envoyer dans une maison de retraite.

Mon regard se pose sur une magnifique voiture de sport allemande d'un noir mat.Elle a des impressionnantes prises dʼair jusquʼà ses lignes latérales sculptées. À l'arrière, une grille d'air sur toute la largeur, des sorties dʼéchappement ovales et un becquet fixe, en plastique renforcé de fibres de carbone.

Une Audi R8 Coupé V10.

Je regarde la voiture subjuguée par sa beauté pendant que Emilio me regarde en souriant.J'ai jamais vu une voiture aussi belle sauf celle d'Aslan.Elle doit coûter une véritable fortune.

Je me tourne vers Emilio qui lâche tout doucement ma main.

Moi : Je peux pas accepter...J'apprécie vraiment le geste.Mais, c'est beaucoup trop.

Emilio : Bien sur que si tu peux accepter ! C'est un cadeau !

Un cadeau ?

Moi : Non, vraiment. Merci beaucoup mais offre là à l'un de tes petits fils.Je....Je sais conduire mais je n'ai pas le permis.Je veux pas abîmer ce bijou, j'ai bien trop la valeur de l'argent pour détruire ton bien.

Emilio : Qu'est ce que tu racontes ? Mes petits-fils ont tous une collection bien garni de voiture ! Je veux que tu acceptes ! Tu es ma première petite fille, il faut bien que j'te gâte !

« Première petite fille. »

« Première petite fille. »

Je le regarde choquée à l'entente de ce qu'il vient de dire.Je me rapproche de lui et le prend dans mes bras.Il semble choqué mais il finit par me serrer contre lui.

Emilio : Essaie vite ta voiture avant qu'Aslan débarque et pense que j'veux lui voler sa femme ! Il va te voir dans mes bras et il risque de me menacer avec son katana !

Il rigole.Je laisse échapper un petit sourire en sachant que cette scène n'arrivera jamais.Je me recule de lui et il me tend les clés de la voiture.J'hésite puis je les prends.

Emilio : Tu as bien mérité ta liberté après tout ce qui s'est produit.Balade toi avec ta nouvelle voiture et revient avant qu'il fasse trop nuit sinon j'risque de finir dans un cercueil.

J'hoche la tête et monte dans la voiture. Je m'installe sur le siège côté conducteur, elle est exceptionnelle.J'ai l'impression d'être dans une voiture de course, le tableau de bord est tellement complet que j'sais pas où donner de la tête.

J'ouvre la fenêtre et fait un signe de la main à Emilio.Puis, je démarre en vitesse.J'ai de la chance que ça soit pas ma jambe blessé qui me sera utile pour conduire.Je quitte la villa et roule jusqu'à l'autoroute.

La puissance de la voiture est phénoménale.Elle est tellement rapide et la conduite est tellement fluide que c'est fascinant.Je n'ai jamais pris autant de plaisir à être dans une voiture, ma voiture.

Je continue de rouler sur l'autoroute tout en souriant mais je perds rapidement mon sourire.J'entends des gyrophares, qui se font de plus en plus proche.Je pose mon regard sur le rétroviseur et j'aperçois une voiture.

Elle est blanche, avec des rayures bleues.Les gyrophares proviennent de cette voiture.Je reconnais immédiatement cette voiture.Sur les rayures, je peux lire aisément « Polizia Locale. »

Putain de merde.

Je tente même pas de fuir puisque ça serait inutile et ça serait trop dangereux en plein milieu de l'autoroute.Je m'arrête sur la bande d'arrêt d'urgence.Je souffle en voyant les policiers s'arrêter juste derrière moi.

Ils sont trois à sortir du véhicule.Ils se dirigent vers moi et je fronce immédiatement les sourcils.Deux d'entre eux restent en retrait sûrement pour regarder la plaque d'immatriculation tandis que l'un d'entre eux qui semble être le plus gradé s'arrête à la hauteur de la fenêtre.

Il est vêtu d'un uniforme composé d'un teeshirt bleu marine avec inscrit « Polizia locale », un pantalon bleu marine, des rangers noire, une casquette bleu marine et son arme est bien visible rangée derrière son pantalon.

Il s'agit d'un homme blanc, d'une quarantaine d'année,les lèvres noircis sûrement par l'usage de la cigarette, le nez droit, les yeux bleus rond.Il semble être assez grassouillet et il n'est pas très grand.Je regarde son badge où son prénom et son nom sont inscrit «  Andrea Vanetti. »

J'avais pas prévu de sortir, je n'ai aucune arme sur moi.Pour une fois, je suis contente de ne pas en avoir.

Son regard est hostile et méprisant.J'le regarde avec indifférence tout en ôtant mes mains du volant.

Andrea : Les papiers du véhicule.

S'il vous plaît ?

Bonjour ?

Moi : Je ne les ai pas.

Il fronce les sourcils.

Andrea : Sortez de la voiture.

Je souffle.Je sors de la voiture et me retrouve face à lui.Il a une demi tête de plus que moi.Il me regarde attentivement.

Andrea : Comment se fait-il que vous n'ayez pas les papiers du véhicule ?

Moi : On me l'a offert.Je viens juste de l'essayer.

Andrea : Ah ouais ? Qui vous l'as offert ?

Moi : Mon....grand père.

Andrea : On va vous fouillez.

Il me laisse même pas le temps d'en placer une que ses collègues arrivent.Ils me plaquent contre la voiture et commence à fouiller et à toucher mon corps pour vérifier que je dissimule rien.Je me retiens de les insulter.

Moi : Vous avez fini ?

Il m'attrape violemment par le bras et me tourne vers lui.

Andrea : Comment se fait-il qu'une sans papier comme toi roule dans une voiture pareille ? Tu l'as volé à qui ?

Je vois que nous sommes passé au tutoiement et que j'me fais meme qualifié de sans papier.

Moi : À qui t'es en train de parler ? Je t'ai dis qu'on me l'a offert. Et qui t'a dis que j'étais une sans papier ? J'ai autant les papiers italien que toi.

Fils de pute.

Andrea : Tu as du répondant, c'est bien.Tu vas pas me faire croire qu'on t'a offert une voiture à ce prix là, elle est neuve.Les gens comme toi sont réputés pour être des voleurs.

Je fronce immédiatement les sourcils en comprenant qui j'ai face à moi.Cet homme est un raciste.Il m'a arrêté uniquement parce qu'à ses yeux je n'ai pas la bonne couleur de peau et parce que je conduis une voiture de luxe.

Moi : Les gens comme moi ? C'est quoi exactement le problème ? Ma couleur de peau c'est ça ? Ça te pose un putain de problème que j'sois pas blanche aux yeux bleus comme la plupart des italiennes c'est ça ?

Il laisse échapper un sourire moqueur.J'ai envie de lui envoyer mon poing dans la figure mais je vais m'abstenir pour éviter de m'attirer un tas d'emmerde conséquent.

Andrea : Ouais, ça me pose un problème.J'aime pas ta gueule et encore moins ta façon de parler.Mais, ce n'est pas étonnant.Les gens comme toi, ne savent pas s'exprimer.Ils ne savent que user de la violence.Vous n'avez pas d'éducation.

Mais est-ce qu'il est vraiment en train de parler à moi ? Comment un représentant des forces de l'ordre peut se permettre d'afficher aussi ouvertement son racisme ? Il doit savoir qu'il ne risque rien.

Moi : Comment tu peux dire ça ? Tu me connais toi ? Si j'avais été blanche, tu m'aurais posé autant de question et tu m'aurais forcé à m'arrêter ?

Je sens ma colère augmenter.

Andrea : Cesse d'aboyer tout de suite si tu veux pas que j'te tire une balle dans la tête et que j'fasse passer ça pour de la légitime défense.T'es qu'une petite gamine arrogante bien trop confiante.On ne t'a pas apprit à fermer ta gueule devant la polizia dans ton quartier populaire ?

Respire, Ayhan.

Moi : On m'a pas apprit à fermer ma gueule devant un fils de pute comme toi, ça j'en suis sûr.T'es censé être policier, pas faire de distinction selon les couleurs de peau.Si tu n'es pas capable de faire ça, change de métier.

Andrea : C'est pour ça que je déteste les gens comme toi.Vous pensez que tous les blancs sont vos ennemis et vous criez au racisme dès qu'on va pas dans votre sens.

Mais qu'est-ce qu'ils racontent ? Quand est-ce que j'ai dis que tous les blancs étaient raciste ? Il me prend pour une idiote ou quoi ? Ce n'est pas notre couleur de peau qui définit notre façon de pensée.Tout le monde le sait même les enfants.

Moi : J'ai aucun problème avec les personnes blanches.J'suis assez intelligente pour savoir que ce n'est pas une couleur de peau qui est responsable du racisme mais juste de la stupidité et un manque de culture.Depuis tout à l'heure, j'ai pas usé du mot racisme.Si tu viens de le faire, c'est que tu sais que le problème vient de ma couleur de peau.

Il rigole.

Andrea : Tu te crois plus intelligente que moi ?! J'te rappelle que si les gens comme toi ont eu la possibilité d'étudier et de venir vivre en Italie c'est grâce à la générosité du peuple italien !

Moi : Tu crois à tes conneries ? Heureusement pour nous que tous les italiens ne sont pas comme toi et qu'on sait faire preuve de discernement.

Il semble frustrée face à mon regard rempli de dédain.

Andrea : Retourne dans ton pays, sale pute !

Moi : J'y retournerais après avoir mis une balle dans ta gorge.C'est bon ou pas ? Tu veux que j'te fasse la démonstration tout de suite ou pas ?

Il me regarde choqué pendant que je le fusille du regard.

Andrea : Je t'arrête pour outrage envers un agent !

Putain.

J'ai même pas le temps de faire quoi que ce soit qu'il me met les menottes et il les serre bien fortement.

Point de vu Aslan :


*13h32


Je laisse échapper un sourire moqueur en les voyant tous se vider de leurs sangs.Ils ont supplié pour leurs vies mais c'était trop tard.Ils sont exactement 13.Jallal voulait m'aider à les abattre mais j'avais besoin de me défouler alors j'me suis débarrasser d'eux tout seul.

Ces minables ont vraiment cru qu'ils allaient avoir une chance puisqu'ils étaient bien plus nombreux mais leurs destins étaient déjà scellés.Leurs corps et leurs sangs jonchent le sol.

Jallal : Tu étais vraiment déchaîné.

Moi : Si tu le dis.

Jallal : 1 minutes et 30 secondes.

Moi : J'ai battu mon record !

Je laisse échapper un grand sourire.

Jallal : Les gens normaux ont des records de course, Aslan.Pas des records sur le nombre de cadavres qu'ils arrivent à tuer.

J'hausse les épaules.

Moi : Les gens normaux sont ennuyeux.

Il allait parler quand mon téléphone sonne.J'le sors de ma poche, il s'agit de l'un de mes hommes.Ensuite, je décroche.

Moi : Qu'est ce qui se passe ?

Lui : Il y a un souci avec votre...

Je contracte la mâchoire en sachant pertinemment ce qu'il va dire.

Moi : Ne finit pas ta phrase.

Lui : Euh....C'est....la civilé.

Je souffle.

Moi : Quoi ?

Lui : Elle a eu une altercation avec un agent de police.Elle s'est fait embarqué et elle a été emmené par la polizia.

Je grogne.

Moi : Qu'est ce qu'elle foutait dehors ?

Lui : Je ne sais pas.

Je raccroche.

Jallal me lance un regard inquiet pendant que je fronce les sourcils.

Jallal : Qu'est ce qui t'arrive ?

Moi : La civilé.

Son regard se transforme en inquiétude pendant que j'hausse les sourcils.

Jallal : Quoi ?! Qu'est ce qui se passe ?! Ayhan va bien ?!

Moi : Elle a été embarqué par la police.

Jallal : Quoi ?! Mais pourquoi ?! Qu'est ce qu'elle a fait ?!

Moi : Je suppose qu'elle a encore ouvert sa grande gueule.

Jallal : Il faut qu'on la fasse sortir de là-bas ! Elle n'a rien à faire en cellule !

Moi : Tu peux desserrer ton string ? On va aller la chercher, c'est bon.




{...}



POLIZIA LOCALE



*15h04


Nous arrivons dans les locaux de la police.J'ai les mains dans les poches tandis que Jallal est à mes côtés avec le regard dur.J'sais qu'il s'inquiète pour elle, il fait que ça.

Tous les regards des policiers sont braqués sur nous, ils nous reconnaissent aisément.Ils sont tous tétanisée et ils ont la tête baissé.Mon regard n'est que hostilité et froideur, ils doivent être terrifié.C'est rare de me voir mettre les pieds ici.

Mon regard se pose sur le commissaire de la Polizia locale.Il porte un costume marron foncé bon marché avec son insigne accroché sur le haut de son torse.

Il s'agit d'un homme d'une cinquantaine d'année, une moustache grisonnante,les cheveux grisonnants coupé court, les yeux marrons foncées qui sont rapprochés et vont vers le haut.Il est grand et musclé malgré son âge.

Aldo.

En me voyant, il me regarde surprit.Il s'approche d'un pas rapide vers moi et Jallal.Il s'arrête à notre hauteur, il nous tend sa main mais on l'ignore complètement.Il range sa main et laisse échapper un sourire gêné.

Aldo : Je ne m'attendais pas à recevoir votre visite.Venez dans mon bureau.

J'le regarde avec indifférence.Nous nous dirigeons vers son bureau.Il referme la porte derrière lui.Il s'installe derrière son bureau en essayant de paraître le plus sérieux possible.

Aldo : Asseyez vous, je vous en prie.

Je reste adossé au mur sans prêter attention à ce qu'il vient de dire.Je mets les mains dans les poches de mon pantalon.Jallal reste debout face à son bureau et le fusille du regard.J'suis sur qu'il va le tuer si il libère pas la civilé dans les prochaines minutes.

Aldo : Qu'est ce qui me vaux votre visite ?

Jallal : Vos hommes ont arrêté une femme.Nous sommes venus la récupérer.

Aldo prend quelques secondes pour réfléchir.

Aldo : La métisse aux yeux vert ?

Moi : Bingo ! Tu veux une croquette pour te féliciter ?

Il me regarde gêné pendant que j'le regarde toujours avec mépris.

Aldo : Je ne savais pas que vous la connaissiez.

On ne fait pas que la connaître, imbécile.

Aldo : Cette femme à été arrêtée par l'un de nos agents pour outrage à un agent des forces de l'ordre.

J'savais que c'était bien son genre de faire ça.

Aldo : Nous avons aussi d'autres éléments contre elle.Nous avons fais des vérifications sur son passé.

Qu'est-ce qu'elle a encore foutu celle-là ?

Jallal : Quels sont les éléments ?

Aldo fouille dans un placard puis il sort un dossier qu'il tend à Jallal.Je me rapproche du bureau et commence à lire les éléments du dossier par dessus son épaule.

Aldo : Elle était recherché à Scampia.Elle a cambriolée une pharmacie, agressée une pharmacienne et tiré sur un agent de sécurité.

Des photos prise à partir de vidéosurveillance montre la civilé en train de tirer sur la jambe d'un agent de sécurité.Mais, une partie des vidéos est flouter, sûrement la partie où on voit Eren.

Aldo : Plusieurs chef d'accusation sont reprochés à cette femme. Outrage à agent, agression, cambriolage et tentative d'homicide volontaire.

Elle a tiré dans sa jambe.

Comment est-ce qu'on peut qualifier ça d'un homicide volontaire ? Si elle avait voulu le tuer, elle aurait viser la tête ou le coeur.Et puis, elle ne l'aurait pas louper.

Jallal : Cette femme est la femme d'Aslan.

Pour mon plus grand malheur.

Aldo : Sa femme ? C'est elle qui s'est révolté à Scampia et qui a tué l'un de vos hommes ?

Je ne lui réponds pas.

Il semble réfléchir.

Aldo : Je suppose que ce mariage n'était pas voulu.Je peux vous débarrassez d'elle sans faire de vague.Avec tous les éléments que j'ai en ma possession et les témoignages des témoins oculaires qui pourront aussi la reconnaître, elle sera forcément jugé coupable. Au vu de tout ce qu'elle a fait, elle écopera sûrement de la peine maximale.Elle ne sera plus un problème pour vous, elle disparaîtra dans le système et sera envoyé en prison pour le restant de sa vie.

Qu'est ce qu'il vient de dire ?

Aldo : Là-bas elle paiera pour avoir tué l'un de vos hommes.Nulle doute que les autres détenues lui feront la misère et que les gardiens aussi.Avec un physique comme le sien, elle ne fera pas long feu.

Il rigole.

Jallal allait intervenir mais j'lui adresse un signe de la main pour lui faire comprendre de ne pas agir.Je me rapproche du bureau du commissaire.J'use de mes deux mains et soulève brutalement le bureau que je balance et qui se cogne contre le mur juste derrière lui.

Moi : Qu'est ce que tu viens de dire exactement ? Je ne suis pas sûr d'avoir bien compris tes propos.Pourtant, j'essaie vraiment.

Le bureau en bois s'éclate en plusieurs morceaux, tous les documents dessus s'éparpillent dans la pièce. L'ordinateur qui était disposé dessus tombe subitement au sol.

Le commissaire me regarde choqué pendant que j'le regarde avec indifférence.Je le soulève violemment de sa chaise avec l'une de mes mains et le plaque violemment contre un mur.Il me regarde terrifié.

Moi : Est ce que tu veux que j'te coupe ton micro pénis dans la seconde et que j'te tue maintenant ?

Aldo : Je....Je voulais juste aider.

Moi : J'ai pas besoin de l'aide d'une petite pute comme toi compris ? Continue d'arrêter tes mamies qui volent dans les magasins et t'occupe surtout pas de mes affaires sinon tu vas le regretter amèrement.Tu vois les donuts qui sont toujours sur ton bureau ? Continue de te goinfrer avec avant que je te les fasse rentrer dans ton cul et t'approche pas des affaires des grandes personnes.

Aldo : Je....Compris..

Je laisse échapper un sourire narquois.

Moi : Je veux parler à la civilé, tout de suite.

Il hoche frénétiquement la tête.Je le lâche.Il essaie de se maintenir debout et de reprendre une certaine contenance.Nous sortons de son bureau et nous nous dirigeons vers une pièce où les cellules se trouvent.Je me tourne vers Jallal.

Moi : Laisse moi lui parler.

Il hoche la tête.

J'entre dans la pièce.La civilé est dans l'une d'entre elle, assise sur un banc.Elle s'est endormi, elle a les yeux fermés et elle semble plus calme que quand elle est réveillé.

J'ai même pas le temps de l'observer qu'elle ouvre les yeux.Elle se gratte les yeux puis elle regarde autour d'elle.Lorsqu'elle me voit, elle se relève de son banc en boitant légèrement.Elle doit avoir encore mal a cause de ce qu'elle a vécu hier.

Elle s'approche de moi tout doucement.La seule chose qui nous sépare, c'est cette grille.Je baisse le regard pour la regarder.Elle a l'air fatiguée.

Ayhan : Qu'est ce que tu fais ici ?

Je la regarde avec indifférence.

Moi : Une visite de courtoisie.

Ayhan : Comment tu as su où me trouver ?

Moi : Je savais.

Ayhan : Tu es venu te moquer de moi ?

Elle compte poser des questions jusqu'à quand exactement ?

Moi : J'avoue que c'est assez drôle de te voir enfermé dans cette cage.

Ayhan : Je...

Je ne la laisse pas finir.

Moi : Comment est ce que tu t'es retrouvé ici ?

Ayhan : Outrage à agent.

Moi : Plus de détail.

Elle souffle et commence à me raconter ce qui s'est produit.J'suis pas étonné de ce qu'elle me raconte, il existe encore de nombreux raciste dans ce pays.Je vais me débarrasser de toutes ces vermines.

Pour eux, la civilé et tous les autres qui ne correspondent pas à leurs critères n'ont pas la bonne couleur de peau.Mais, qu'ils aillent tous se faire enculer profondément.

Moi : Un raciste hein ?

Elle hoche juste la tête.

Ayhan : Je....Est ce que tu peux leurs demander de m'enfermer avec quelqu'un ? Je....Je veux pas être seule.

Mais qu'est ce qu'elle raconte ? Pourquoi elle me demande pas de la faire sortir d'ici ? Qu'est-ce qui ne tourne pas rond chez cette femme ?

Moi : Pourquoi ?

Ayhan : Je n'aime pas être seule....Je me tiendrais bien et je ne tenterais rien mais je veux juste être avec une personne.

Sa voix est douce et faible comme si elle avait honte de ce qu'elle vient de dire.Elle ancre son regard dans le mien.

Ayhan : Ils m'ont dis qu'ils avaient un mandat d'arrêt à mon encontre à cause de ce que j'ai fais à Scampia dans cette pharmacie.Je suis consciente que ce que j'ai fais est grave.Je vais sûrement passer du temps en prison, je veux juste être dans une cellule avec quelqu'un si possible.

C'est sa seule requête ?

Mais pourquoi ?

Pourquoi est ce que la civilé me demande pas de l'aider ? Pourquoi est ce qu'elle est prête à aller en prison ? Sa seule demande c'est de partager sa cellule avec quelqu'un.

Elle sait que j'suis influent et puissant.Elle sait que j'peux la faire sortir d'ici en claquant des doigts mais elle se refuse à demander mon aide.Je m'attendais à ce qu'elle me supplie de la faire sortir de prison mais ce n'est pas dans ses plans.

Moi : Tu sais ce que le commissaire a dis ? Tu risques de prendre la peine maximale pour tout ce que tu as fais.En prison, il est certain que tu deviendras la cible des autres femmes et des gardiens.

Elle ancre son regard dans le mien.Elle sait ce que ça veux dire et ce qu'elle risque.Elle sait certes se battre et se défendre mais en prison elle ne pourra pas passer sa vie à se défendre.

Elle fait quelque chose.

Quelque chose que j'aurais pas pu anticiper et qui  me trouble.Mais, je ne laisse rien transparaître.Je continue de la fixer comme si de rien était et de la regarder avec ce détachement qui me caractérise si bien.

Un sourire.

Elle laisse échapper un petit sourire qui se veut rassurant.Pourtant, j'sais qu'elle est terrifié à l'entente des mots que je viens de prononcer.Elle est consciente de ce qu'elle risque.Mais, elle tente de rester forte et confiante.

Pourquoi est-ce qu'elle a l'air si fragile et si forte à la fois ? Comment est-ce possible ? Comment est-ce qu'elle est capable de dégager ça ?

Ayhan : Je vais me débrouiller, ça va aller.

Est-ce qu'elle est sérieuse ?

Ayhan : Tu pourras remercier Emilio pour la voiture ? Et tu diras aux autres que j'suis vraiment désolée.Je voulais pas que ça se finisse comme ça.Je....Dis leurs que j'ai été contente de passer du temps avec eux.Dis leurs aussi que je comprendrais tout à fait si ils ne souhaitent pas venir me rendre visite en prison.Je ne leurs en voudrait pas, jamais.

La voiture ?

Qu'est ce que le vieux a encore foutu ?

Mais qu'est ce qu'elle dit ?

Elle pourrait être enfermé à l'autre bout du monde qu'ils iraient tous la voir.

Elle s'imagine déjà en prison et elle accepte son sort comme ça ? Mais pourquoi est-ce qu'elle fait ça ?

Je le sais.

Elle est prête à assumer les actes qu'on lui reproche car elle craint qu'on implique Eren dans cette affaire et que la police découvre qu'il était avec elle et que c'est lui qui a porté le premier coup à l'agent de sécurité.

Je ne réponds pas.Je la regarde attentivement puis lui tourne le dos.Je sors et pose mon regard sur Aldo qui se tient à côté de mon frère.

Jallal : Elle va bien ?

Moi : Va lui demander.

Il hoche la tête et il entre dans la pièce.J'me retrouve seul avec Aldo qui tente de dissimuler ses tremblements.

Moi : Je vais être clair.Tu te débrouilles comme tu veux mais tu la fais sortir de cette cellule dans les 5 prochaines minutes.Si c'est pas fait, je t'arrache la tête et j'te tranche le cœur.Je veux les vidéos de surveillance où on la voit tirer sur cet agent.Je veux qu'il reste plus aucune trace de ce qu'elle a fait t'entends ? Plus de vidéo, plus de photo, plus de mandat d'arrêt, rien du tout. Tu oublies son existence, la police toute entière oublie son existence et sa venue aujourd'hui.

Il hoche frénétiquement la tête.

Moi : Ramène moi tout ce que tu possèdes sur elle.Je veux aussi le nom de l'agent qui l'a arrêté.

Il me regarde tétanisé.

Moi : Qu'est ce que t'attends ? Il reste 4 minute et 30 secondes.

Il part en courant en direction de son bureau.Il revient avec des documents qu'il me tend.Je les prends sans même le remercier puis il se dirige vers cette pièce.

La civilé et Jallal reviennent ensemble.J'ai vu qu'elle était en train de me regarder mais je lui tourne le dos.Je ne lui accorde même pas un regard et me dirige vers la sortie.Mais, je l'entends marcher aux côtés de mon frère.Je sais reconnaître les bruits de ses pas.

Putain de civilé.

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