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J'attends que cet homme décline son identité. Mais, au fond de moi, et au vu du sourire fier qu'il arbore, je sais qui il est.
Aslan le sait également même si son coeur doit être en train de se retourner de la pire des façons possible en voyant le cadavre de Matteo complètement vider de son sang.
Lui : J'aimerais qu'on m'appelle par mon nom. Ça fait bien trop longtemps que je me cache.
Son sourire s'élargit. Ce type est terrifiant. Il respire le mal. Il fixe Aslan et moi tour à tour. Il fait durer le suspens. Je le sens mal. J'ai un mauvais pressentiment qui m'arrache les tripes.
J'attends juste qu'on me réveille de ce cauchemars mais ça n'arrive toujours pas. Je ne pensais pas que la situation pouvait être encore plus dramatique. Mais, j'avais tords. J'aurais dû me douter qu'on allait pas gagner aussi aisément.
Lui : Je suis l'invisibilé. Le seul et unique.
Mon coeur se fissure face à cette révélation. Mes mains se mettent à trembler pendant que mon coeur tambourine si fort dans ma poitrine que j'ai l'impression qu'il risque de sortir.
Je guette du coin de l'oeil Aslan qui est horrifié, il fixe cet homme avec terreur. Je ne l'ai jamais vu comme ça.
Aslan : C'est... C'est pas possible...
Ce type arbore un sourire narquois tout comme Vito qui ne cesse pas de ricaner. J'ai envie de vomir, de tomber et qu'on me réveille de ce cauchemar. Toutes mes certitudes ont été balayés en l'espace d'un instant.
Je scrute le cadavre de Matteo rempli de sang et me tétanise.
Aslan : Ça ne peut pas être vrai... Je.... Je ne peux pas le croire...
Sa voix détruite m'arrache les tripes. Il sait que c'est la vérité. Il a dû faire les mêmes déductions que moi avant même que ce type ne se révèle. Mais, ça implique que Matteo était innocent et qu'il la abattue. Aslan ne se remettra jamais si c'est le cas.
Invisibilé : Vous vous êtes fait avoir comme des débutants par toute cette comédie. Je pensais que ça serait plus difficile que ça de vous convaincre mais vous avez agis exactement de la façon que je voulais.
Il fixe Aslan tout en continuant de rire. Son rire me glace le sang. Son aura est terrifiante. Il reflète réellement le mal à l'état pure. J'ai déjà été face à des détraqués mais il les dépasse tous.
Invisibilé : Comment est-ce que tu vas pouvoir vivre alors que tu as tuer ton pauvre cousin handicapé qui n'avait rien demander à personne ? Matteo n'était qu'une pauvre victime et tu es responsable de sa mort.
Aslan fait plusieurs signe négatif de la tête. Il se met à fixer ses mains qui tremblent frénétiquement. Vito et Terzo se tiennent aux cotés de cet homme avec Renato pendant qu'Aslan et moi nous nous tenons face à eux.
Aslan : Toutes les preuves... Elles étaient toute orientés vers Matteo.... Ça ne pouvait être que lui.... Il a reconnu les faits....
Il essaie de se convaincre que tout ça est faux, qu'il a bien abattu le monstre qui avait détruit sa famille. Mais, au fond de lui, il sait que c'était bien trop simple et que quelque chose clochait. Honnêtement, j'appréhende tellement sa réaction car Aslan est capable de se tirer une balle dans la tête si il prend conscience qu'il s'est attaqué à Matteo pour rien.
Lui : Je pense qu'il est temps de vous dire toute la vérité. La fin de cette histoire approche tout comme votre mort. Je vais vous raconter la merveilleuse aventure que nous avons vécus.
Il cesse de ricaner. Mais, son rictus narquois est toujours présent. Cet homme est intelligent, bien plus que la norme. Ça relevait du génie de se faire passer pour un civil pour qu'on ne le soupçonne pas. Il a pu assister à tout ce qui s 'est produit dans cette pièce.
Invisibilé : Je suis le véritable invisibilé. Vito et Terzo sont mes fils.
Alors depuis le début c'était lui ? Mais pourquoi ? Quel rôle avait Matteo dans son plan ? Pourquoi est-ce qu'ils ont prétendus que Matteo étaient leurs pères ? Pourquoi est-ce qu'il n'a pas nier ?
Invisibilé : Matteo n'a jamais fait semblant d'être handicapé. Il avait bien un retard mental. Tous les moments que vous avez partager ensemble étaient authentique. Toutes les démonstrations d'amour et toute l'affection qu'il vous a apporté étaient réels. Matteo vous aimait sincèrement et vous considérait comme sa famille.
Mon coeur m'oppresse. Mais, ce n'est rien par apport à ce qu'Aslan doit ressentir. Je refuse de le croire. Je ne veux pas qu'il continue son discours. Je me suis montrée hostile et méchante envers Matteo tout comme Aslan parce que nous étions persuadé qu'il s'agissait de notre ennemi et qu'il nous mentait. Mais, Matteo était sincère dans ses interactions avec nous.
Aslan fixe le cadavre de son cousin au sol qu'il a abattu de sang froid. Il détourne immédiatement les yeux comme si cette simple vue lui était impossible. Ses jambes flanchent mais il se retient de s'écrouler. Il lève les yeux au plafond pour se retenir de fondre en larme.
Invisibilé : Pour Matteo, tout ceci n'était qu'une pièce de théâtre. Je le connais depuis plusieurs années, je l'avais prévenu qu'il allait devoir jouer le rôle le plus important de sa vie et qu'il allait devoir se faire passer pour moi. Il était persuader que vous étiez au courant de cette mise en scène et que tout ce que vous lui disiez était dans le scénario. Quand il ne connaissait pas les réponses à vos questions, il devait uniquement rire. Il a prit énormément de temps à être prêt et à être crédible mais il a finit par y arriver. Je suis très fier de lui. Tu as ôter la vie à un innocent, à ton sang.
Non.
Tout mais pas ça.
Alors Matteo n'avait rien fait ? Il pensait qu'on jouait à un jeu ? Il s'est comporté comme un enfant qui prend à coeur son rôle ? Je comprends mieux son attitude déroutante.
Aslan : Non.... Ce n'est pas réel.... Je.... Je n'ai pas pu....
Aslan jette brutalement l'arme qu'il tenait en main. Il met sa main sur sa bouche, un haut-le coeur le prend. Il se courbe en se tenant la poitrine. Il tente de calmer les pulsations de son coeur. Son regard brisé me tue. J'aimerais lui dire que ce n'était pas de sa faute, qu'il ne savait pas mais ça ne le réconfortera pas et ça ne ramènera pas Matteo.
Aslan : Je.... Matteo....
Il se tourne vers le cadavre de Matteo et s'effondre à ses côtés. Il le prend dans ses bras et le serre contre lui. Ses vêtements se retrouvent plein de sang. Ses lèvres tremblent. Sa vision devient floue. Ses yeux sont larmoyants et rougies. Une larme coule le long de sa joue, elle est suivie par une horde de larme. Il renifle de plus en plus fort.
Aslan : Je.... Je suis désolé... Je ne savais pas... Je le jure.... Je ne voulais pas te faire de mal.... Pardonne moi, Matteo... Je pensais que tu étais mon ennemi.... Je jure que je n'ai jamais voulu ça....
Je ne parviens pas à m'approcher de lui ou à parler car mon coeur me lance. Je ne peux pas le soutenir. Rien n'apaisera sa douleur et sa culpabilité. Il continue de serrer ce corps sans vie contre lui en suppliant Matteo de le pardonner. Nos ennemis ne cessent pas de rire.
Renato scrute Aslan, impassible. Mais, il semble touché par l'attitude de son neveu puisqu'il serre les poings et il détourne les yeux. Je n'aurais jamais cru le voir mal à l'aise face à la détresse de Aslan.
Aslan : Je t'implore de m'accorder ton pardon.... Je devais te protéger... J'aurais dû me douter qu'on t'avait manipuler.... Je m'excuse....
Ses paroles se mêlent à ses larmes. Il se mord la lèvre jusqu'au sang. Je finis par m'approcher de lui. Je pose ma main sur son épaule. Il lève les yeux vers moi. Son regard est plein de larme. Je me tétanise.
Aslan ne mérite pas de ressentir tout ça. Tout ce qu'il a toujours voulu c'est que sa famille aille bien et que tout le monde soit en sécurité. Malgré ce qu'il veut faire croire, Aslan est un humain avec des émotions. Personne ne peut se relever de toutes les horreurs qu'il a vu.
Je tente de reprendre une certaine contenance. Nous ne pouvons pas être deux à nous effondrer. Ce n'est pas le moment, ni le lieu.
Je l'aide à se relever difficilement pendant qu'il continue de sangloter comme un enfant. Il ne parvient pas à se calmer même si je sais qu'il doit se détester de laisser percevoir ses faiblesses devant ses ennemis.
Aslan : Je vais te détruire ! J'ai tuer mon cousin à cause de toi !
Aslan hurle de rage tout en assassinant du regard cet homme. Aslan serre les poings tout en tentant de courir vers cet homme qui ne cesse de le narguer. Mais, je le stoppe en attrapant vivement son bras que je serre de toute mes forces pour l'empêcher de faire une connerie.
Moi : Ne fait pas ça.
Il est encore en larme. Il est bouleversé et il ne réfléchit pas correctement. Nous sommes impuissants, il ne peut pas agir avec impulsivité même si son coeur saigne.
Moi : Calme toi, Aslan.
Ma voix est ferme malgré la douleur qui ne cesse de croître. Il tremble toujours autant de rage et de tristesse. Il veut la tête de ce type. Mais, ce n'est pas la solution. Pas maintenant. Je ne sais pas comment on va se sortir de cette situation. Ni si on va réussir à le faire. Mais, il faut faire preuve de sang froid.
Invisibilé : Tu devrais écouter ta femme si tu ne veux pas finir comme tes proches.
Aslan se mord à nouveau la lèvre et essuie son visage d'un revers de la manche en contractant la mâchoire. Il tente de feindre l'indifférence, de se tenir fièrement devant cet homme mais il faudrait être aveugle pour ne pas voir qu'il est sur le point de s'écrouler.
Invisibilé : Par où commencer ? Scampia ce n'est pas mal non ?
Je ne réponds pas pendant qu'il continue de sourire. Il ancre son regard dans le nôtre. Sa simple présence m'angoisse mais je ne peux pas lui montrer. Je ne sais pas comment il peut-être aussi joyeux alors que cette pièce sent la mort. J'ai cesser de compter le nombre de cadavre qui jonchent le sol.
Lui : Ton ami clocharde, Francesca, a été violée et abattue par les hommes de Antonio. Il s'agissait de l'un de mes ordres. Antonio travaillait pour moi. Je savais le rapport que tu avais avec le viol. Je voulais que tu te sentes coupable de l'agression et la mort tragique de cette femme pour que tu te souviennes que tu n'as rien pu faire pour elle et que ça te ramène à ta position d'esclave quand tu étais impuissante.
Cette pauvre Francesca a tant souffert à cause de ces monstres uniquement parce qu'elle était mon ami et parce qu'ils souhaitaient me faire du mal. Je pensais qu'Antonio s'était venger de l'incendie que j'avais déclarer dans son quartier général mais même si je n'avais rien fais il s'en serait prit à elle.
Lui : Tout le monde sait ici que tu as été une esclave. Ça n'a jamais été un secret pour personne. Vito t'a demander de te déshabiller lorsque vous vous êtes rencontrer pour voir si tu serais capable de mettre ta fierté de coté pour la gamine mais il savait déjà. Notre seule volonté était de t'humilier et de te rappeler celle que tu étais même si tu t'es marié à Aslan Dell'Era.
Mon regard dévie vers Renato qui se touche nerveusement les mains. Je le fixe. Il esquive mon regard. Il scrute du coin de l'oeil Aslan. Renato tente d'être discret mais personne n'est aveugle. Si ses complices se rendent compte des doutes qui sont en train de l'animer, il finira comme Tao.
Je repense à la fois où Renato est venu me chercher pour me faire exécuter à Scampia. J'étais avec Eren et Rodrigo. Rodrigo m'avait défendu en lui disant qu'il ne pouvait pas me prendre avec lui.
Je me souviens de ce qu'il a dit à Rodrigo.
" Tu n'es qu'un vulgaire esclave."
Je me rappelle aussi de ses mots lorsque nous étions dans la cuisine des Dell'Era et que l'une de mes blessures s'était mise à saigner. Angelo m'avait proposer d'essuyer le sang qui avait couler sur le sol. Mais, je lui ai dis que j'allais faire.
Renato s'est empresser de me dire :
" Elle a l'habitude de faire l'esclave."
Il a toujours choisit scrupuleusement ses mots. Il savait que ce terme me percuterait et qu'ils m'offusquerait. J'aurais dû me douter que l'appellation "esclave" n'était pas anodine. Il aurait pu m'insulter de tous les noms mais il savait qu'aucune injure ne serait plus puissante. Il cherchait à me narguer.
Il avait le pouvoir faire en sorte que ce mariage ne se déroule jamais en divulguant à Emilio ma véritable nature. Mais, il ne l'a pas fait car il aurait dû expliquer comment il était si bien informée sur une simple clocharde. Sa couverture était plus importante que tout le reste.
Moi : Tu savais depuis Scampia n'est-ce pas ? C'est pour ça que tu me haïssait autant ? Tu étais conscient que si mon passé d'esclave s'ébruitait j'allais détruire la réputation de votre famille hein ? C'est pour ça que tu t'es précipiter pour me faire exécuter alors qu'Emilio n'avait pas encore prit sa décision ?
Son acte était désespéré et stupide.
Il ne répond pas. Son silence vaut réponse. Il scrute du coin de l'oeil Aslan qui reste muet. Je comprends mieux l'attitude de Renato. Il avait peur que je mette la honte sur les siens. Il ne me voyait pas comme une ennemie uniquement parce que j'avais tuer l'un de leurs hommes mais aussi parce que j'étais une ancienne esclave.
Il devait se douter que son père n'allait pas me tuer et qu'il allait me proposer de devenir la femme de l'un des frères Dell'Era ou de travailler pour eux. Renato connait Emilio mieux que quiconque. Il a vu l'intérêt qu'Emilio m'a offert lorsque je me suis présenter à eux pour la première fois.
Invisibilé : Je suis celui qui t'a envoyer un message pour te dire d'aller au toilette car Alessio allait être victime d'un pédophile. Je te connais parfaitement, Ayhan. Je sais que tu détestes les injustices et que tu es prête à tout pour sauver les enfants. J'ai fais kidnapper Alessio par ce type et je lui ai dis de ne rien lui faire pour l'instant.
Il marque une pause.
Invisibilé : Renato m'avait tenu au courant de ton combat contre l'un des ennemis de la mafia et il m'avait aussi dit que tu rentrais en voiture avec Aslan. Je savais qu'Aslan allait s'arrêter à la première station essence des alentours puisque Renato avait volontairement siphonné une partie de son essence.
Renato détourne le regard.
Invisibilé : J'ai contacter le kidnappeur. Je lui ai dis prendre la route avec le petit pour quitter le pays car les autorités n'allaient pas tarder à se mettre à sa recherche. Je l'ai prévenu qu'il devait absolument s'arrêter dans cette station et aller au toilette pour que l'enfant change de vêtement et éviter qu'il soit reconnu si sa photo passait dans les médias.
Tout était parfaitement calculé.
Invisibilé : Je souhaitais tester tes capacités et te manipuler. Je voulais que tu penses que j'étais une aide et un ami pour que tu ne doutes jamais des messages que je t'envoyais. Je créais le problème puis je t'aidais à le résoudre.
Le syndrome du héros criminel.
Cet homme cherchait à me faire douter de ses intentions. Il voulait que j'opère une distinction entre celui qui m'envoyait des messages et l'invisibilé alors qu'il s'agissait de la même personne. Il a bien réussit son coups. Je n'aurais jamais cru que celui qui me fournissait des informations capitales était aussi celui qui complotait contre moi.
Invisibilé : Quand Aslan s'entretenait avec Fernando Locatelli, tu attendais sagement dans la voiture. Tu te souviens qu'un sniper s'est amuser à te tirer dessus ?
Je ne réponds pas car sa question est purement réthorique. Il prend un malin plaisir à me faire comprendre que depuis le début je ne suis qu'une marionnette et que j'ai toujours fait tout ce qu'il voulait sans m'en rendre compte. Je pensais agir par ma simple volonté mais il me contrôlait.
Lui : Ce sniper n'était autre que Terzo. Il a volontairement tirer sur ta voiture pour te faire peur et voir si tu allais sortir de la voiture ou fuir. Je cherchais à savoir si tu allais faire preuve de loyauté envers Aslan alors que vous vous détestiez ou si tu n'allais penser qu'à toi. Mais, encore une fois, tu m'as impressionné en courant pour aller le prévenir alors que tu aurais pu te faire buter.
Je scrute Terzo qui se tient comme un bon soldat à coté de son paternel. J'aurais dû comprendre que quelque chose n'allait pas. Quand je suis sorti de la voiture, les coups de feu se sont stopper alors que j'aurais pu me faire cribler de balle cent fois.
Ils me connaissaient tous avant même que j'apprenne leurs existences. J'étais sous leurs surveillances et sous leurs coupes. J'étais incapable de me dégager de leurs emprises puisqu'ils étaient constamment auprès de moi.
Lui : Après que tu sois partie voir des feux d'artifices avec Eren, mes subalternes ont tenter de le kidnapper mais tu l'a défendu. Je n'aurais pas dû douter de ta force et de ta loyauté. Je suis aussi celui qui a envoyé Manuel pour qu'il s'attaque à Eren en pleine rue. J'avais la volonté d'augmenter la pression chez les Dell'Era en leurs prouvant que j'avais les moyens de m'en prendre à celui qu'ils ont toujours voulu protéger de la noirceur de ce milieu.
Eren était constamment en danger et une cible. Tout ceci n'était qu'un jeu dont il était le maître. Il n'a jamais voulu le tuer ou lui faire du mal. Il s'amusait de nos réactions. Pendant qu'on luttais pour sauver nos vies, il jubilait dans son coin.
Lui : Je suis celui qui t'a envoyé le message t'indiquant la vente aux enchères du trafic d'être humain. Je souhaitais que tu te dises que j'étais un alliée fiable et que tu te fies à moi. Il a été facile de te berner puisque tu te mets constamment en danger pour les autres. Je t'avoue que je ne pensais pas que tu aurais le courage de t'infiltrer là-bas après tout ce que tu as vécu. Mais, j'aurais dû me douter que tu étais prête à mettre tes craintes de côté pour sauver des innocents.
Je ne regrette pas mes actions. Elles ont permis de libérer des femmes et des enfants qui n'avaient rien demander à personne. Je ne comprends toujours pas son but même si j'ai bien saisis qu'il voulait me rappeler mon passé et ma position d'esclave. Tant pis si il s'est moqué de moi et qu'il m'a utiliser, l'important c'est que des innocents n'ont pas été vendus pour devenir des esclaves.
Lui : Tu te rappelles de la petite Sofia ?
Je me tends immédiatement. Je serre les poings tout en fusillant du regard cet ordure de Vito qui arbore un sourire fier qui me donne envie de vomir. Je n'oublierais jamais ce qu'il lui a fait, sous mes yeux. J'en ai vécu des moments traumatisants mais celui-ci restera inoubliable.
Sofia fait partie intégrante de cette histoire.
Lui : Au vu du regard que tu lances à mon fils, je suppose que ça veut dire oui. J'ai demander à Vito de la prendre avec lui pour qu'il te la présente car je savais qu'elle te rappellerait ton enfance. Elle était aussi jeune et innocente que toi.
Comment oublier ses cernes noires ?
Ses clavicules apparentes ?
Ses joues creusées ?
Son regard détruit ?
Ses cries de souffrances ?
Ses supplications ?
Ses traces de coups de fouet ?
Ses griffures ?
Ses hématomes ?
Ses traces de brûlures ?
" Je suis une esclave."
J'aurais dû comprendre que quelque chose clochait, qu'on cherchait constamment à me ramener à ce qu'Ignacio avait fait de moi. J'aurais dû me douter que quelqu'un ne voulait pas que j'oublie celle que j'étais même si j'essayais de le dissimuler au monde entier.
Sofia était si jeune, elle n'aurait pas dû connaître ce terme. J'ai toujours su que j'étais une esclave car Ignacio ne cessait pas de me le dire. Mais, ce n'est pas un terme commun pour une enfant. Ils ont dû lui faire répéter à plusieurs reprises pour qu'ils soient ancrés dans son esprit et qu'elle n'oublie pas de me le dire.
" Ils m'appellent leurs petite chatte."
Ce sont les mots de Sofia.
"Je suis vraiment désolé que Sofia soit décédée. Il s'agissait vraiment d'une gentille petite chatte, bien obéissante et tellement mignonne. "
Ce sont les propos de Vito quand il s'est attaqué à Eren et qu'il m' a forcer à me rendre pour qu'il ne lui fasse pas de mal.
Ignacio.
Ignacio me surnommait aussi comme ça.
Je n'avais pas fais le lien. Mais, tout me paraît si clair maintenant. La volonté de ces ordures étaient que je fasse un transfert entre Sofia et moi. Ils lui ont fait tant de mal pour m'atteindre. Et, ils ont réussit à atteindre leurs buts.
Lui : Toutes les tentatives d'agression dont tu as été victime n'avaient pas pour but que tu te fasses réellement agresser. Je souhaitais faire ressurgir les souvenirs enfouis du passé pour que ça t'évoque ce que tu vivais quand tu étais dans ta cage.
Il s'est donné tant de mal pour être sûr de m'atteindre que ça en devient terrifiant. Cet homme en sait bien plus sur moi que ce que je pensais. Il en sait bien trop. Il connaît mes secrets les plus profonds, comme si il avait toujours été présent.
Je ne comprends pas cette volonté qu'il avait de me faire du mal, de me rappeler mes traumatismes. Je ne saisis pas pourquoi il me déteste autant. Quand on voue sa vie et son temps à détruire autant quelqu'un, c'est que cette personne nous a fait quelque chose.
Mais qu'est-ce que j'ai bien pu lui faire ?
Cette histoire ne me concernait pas. Je ne me serais jamais retrouver dans ce bordel si je n'avais pas décider de cambrioler le quartier général de Aslan. Pourtant, il en sait bien trop sur moi pour que ça soit une simple coïncidence. Notre rencontre à Scampia devait aussi faire partie de ses plans.
Il scrute Aslan qui reste en retrait mais qui écoute attentivement tout ce qui se passe. Ses yeux laissent percevoir la lutte intérieure qui s'opère en lui. Il va bientôt plus pouvoir tenir debout. Je crains ce moment mais ça va arriver. Quand il apprendra le rôle que Matteo a jouer dans cette affaire, son esprit ne le supportera pas.
Lui : J'ai choisi le lieu de ton premier kidnapping par mes fils. Je savais qu'il y avaient des caméras de surveillance dans les alentours mais qu'elles avaient des dysfonctionnements et qu'elles ne donneraient rien. J'ai ordonner à mes hommes de laisser des grosses traces de pneus pour que Aslan se doute qu'il y avait une camionnette.
Il voulait qu'Aslan me retrouve.
Invisibilé : Je savais qu'il allait contacter la police pour savoir si une camionnette avait été retrouver et ça n'a pas manquer puisqu'ils lui ont dit qu'ils en récupérer une brulée. Mais, il y avait des documents dévoilant son propriétaire que mes subalternes avaient intentionnellement laisser pour orienter Aslan vers le vieil artisan pour qu'il lui rende visite pour connaître ta position.
Il éclate de rire pendant que nous l'observons. Nous avons été ses pions. Ce constat est amer. Il avait toujours un coup d'avance sur nous même quand on pensait être plus intelligent que lui. Je dois reconnaitre qu'il a fait preuve d'une intelligence fascinante et que son plan était parfaitement réfléchi. Il a été un fin stratège.
Lui : J'ai fais en sorte que des hommes viennent te kidnapper chez les Dell'Era. Mon but était d'intensifier la pression. Il fallait que vous compreniez que vous n'étiez en sécurité nulle part. Je voulais que vous sachiez que je pouvais vous atteindre partout. J'aurais dû me douter que tu ne te laisserais pas faire.
Il marque une pause.
Lui : J'ai envoyé l'un de mes hommes chez Alessio et sa mère en le faisant passer pour un policier. Je me suis entretenu avec le pédophile ayant voulu prendre le petit. Je craignais qu'Alessio puisse m'identifier. Je ne voulais pas prendre de risque. Encore une fois, tu as réussis à te débarrasser de ce type et Alessio s'est retrouver sous la protection des Dell'Era. J'ai fini par lâcher l'affaire puisqu'il avait un bandage sur les yeux. Il n'aurait pas pu vous fournir son aide même si il avait voulu.
Tout s'explique. Je comprends mieux pourquoi il a abandonner l'idée de s'en prendre à Alessio. J'avais été surprise qu'il ne tente plus rien à son encontre. Je pensais naïvement qu'il avait eu des regrets.
Lui : Quand j'ai appris qu'Aslan prenait son jet privée pour faire le déplacement jusqu'à Palerme, j'ai immédiatement su ce qu'il recherchait là-bas. Il souhaitait voir l'une de mes victimes ayant survécues. Heureusement, j'ai pu compter sur Vito pour se débarrasser d'elle avant qu'elle puisse vous donner la moindre information.
Alors c'était lui ce sniper avec une cagoule qui s'est enfui rapidement après avoir tirer sur cette pauvre femme ? Ça ne m'étonne pas que ça soit cet ordure. Il avait un parfait angle de tir. Mais, il ne nous a pas tué parce que son père ne lui en avait pas donner l'ordre.
Lui : L'attaque aérienne dans les airs était de ma responsabilité. Vito était dans le Jet et le drone a servit à détruire votre poste de pilotage. Je ne m'attendais pas à vous voir sauter d'un parachute attacher à une mince corde. Mais, ce fut très divertissant.
Comment est-ce qu'il peut-être aussi détaché après le nombre incalculable de fois où nous avons faillit mourir à cause de lui et de ces complots ?
Lui : Je suis aussi responsable de l'insurrection des civils dans les rues de Sicile. Mes hommes ont éliminer les femmes et les orphelins qui se trouvaient là-bas en sachant qu'on accuserait la mafia italienne et que ça retomberait sur Aslan à cause de sa réputation.
Je ne suis pas surprise d'apprendre qu'il est coupable de cette fusillade.
15 enfants.
4 femmes.
Des dommages collatéraux.
Ils ne sont rien de plus que des sacrifices pour lui alors qu'ils étaient innocent et qu'ils n'avaient aucun rapport avec toute cette sordide affaire.
Lui : J'ai juste eu à faire émerger cette rumeur pour que les habitants accumulent du ressentiment pour Aslan. Je les ai aussi prévenu de ta présence pour qu'ils s'en prennent à toi. Je me suis entretenu en amont avec l'homme qui s'est opposé de toi. Je l'ai informer que tu étais responsable de la mort de ton petit frère et que c'est pour ça que tu te fichais de la vie des enfants. Je voulais te voir perdre le contrôle et ça n'a pas manqué. Tu as massacrée un homme en pleine rue sans le moindre scrupule.
Je n'oublierais jamais les paroles de l'homme qui s'est attaqué à moi. Il savait parfaitement quoi dire pour me mettre hors de moi. Il cherchait volontairement à me blesser. Si il avait apprit que j'étais aussi instable, il ne se serait pas opposé à moi. Mais, il avait eu le droit à un lavage de cerveau.
Lui : Pendant que tu étais au Japon, tu as reçu un message t'informant qu'Aslan était en danger ainsi qu'une adresse. Tout ça venait de moi. Tu as entendu une voix provenant de l'extérieur qui orchestrait le meurtre de Rain pour faire accuser Aslan, Vito était cette personne. Tu n'as pas trouver ça étrange qu'il donne autant de détail au téléphone alors qu'il planifiait un meurtre ? Il savait que tu étais dans les cellules.
Il a raison.
Ce type parlait italien, il aurait pu parler japonais mais il voulait que je comprenne son langage pour que je me précipite pour sauver Aslan. Il n'a pas fait preuve de discrétion comme si il se fichait de se faire prendre.
Il n'y avait pas volonté de faire assassiner Rain par les yakuzas. L'invisibilé voulait uniquement augmenter la pression et faire savoir à Aslan que même au Japon il avait des contacts et qu'il avait le pouvoir de nous atteindre même à l'autre bout du monde.
Lui : Les coups de feu qui ont été tirés lorsque tu es parti à un mariage avec Aslan n'avaient que pour but de vous terrifier. Aslan devait comprendre que j'étais plus intelligent que lui et que je pouvais décider de tout lui prendre quand je le souhaitais. Se faire tirer dessus lui a apprit l'humilité et lui a fait comprendre qu'il était un homme comme les autres et qu'il n'était pas invincible.
Terzo.
Terzo était présent quand Aslan s'est prit une balle. Je l'ai vu.
Il supervisait l'opération.
Lui : Pendant que tu te faisais chasser dans la forêt par mes Dingos après ta discussion avec Vito, tu as pu voir les cadavres des nombreuses femmes qui ont eu la chance de croiser mon chemin. C'est ironique de savoir que tu courais dans mon cimetière pour sauver ta vie.
Je me rappelle de mon état de choc quand je suis tomber sur l'une de ses victimes. Elles étaient si nombreuses. Elles avaient été mutilées. Elles se sont fait détruire par ce type. Elles ont eu leurs joues marquées. Elles ont tout perdus à cause de lui. Je me remémore aussi l'odeur nauséabonde qui se dégageait de leurs cadavres.
Lui : Est-ce que tu te rappelles de l'appel anonyme te demandant d'aller voir la boite au lettre ?
Je me fige et serre les poings. Evidemment, c'était lui. Il m'a envoyer les photos du meurtre de Isaac. Depuis le début de cette histoire, son but était de me causer du tord et de me briser le coeur.
Lui : Au vu du regard que tu me lances, tu as deviner qu'il s'agissait de moi.
Il se met à rire. J'ai envie de lui en mettre une. Je n'en peux plus de l'entendre ricaner alors qu'on aborde des sujets sérieux. On parle de crime, de meurtre, de violence envers des enfants et des femmes mais il ne semble ressentir aucune compassion.
Moi : Comment est-ce que tu as eu ça en ta possession ?
Ma voix est froide et sèche. Depuis le début de cette conversation, je parle que très rarement et le laisse nous fournir des explications. Mais, j'ai besoin de savoir comment ce taré a pu obtenir des photos de ce genre. Au vu de son sourire qui s'élargit, il a hâte de me donner la réponse.
Lui : Antonio travaillait pour moi avant même qu'il s'en prenne à Francesca. J'ai voulu tester tes limites et voir ce que tu étais capable de faire alors je l'ai payer pour qu'il te donne une nouvelle mission. Antonio t'avais ordonner de te débarrasser d'une enfant de 8 ans qui avait surprit l'un de ses clients en train de commettre un crime. Ce client c'était moi. Cette petite m'avait vu en train d'abattre l'une de mes victimes, elle avait suivi un chat errant dans une ruelle. Je ne l'avais pas vu. Quand elle a aperçu le corps de ma victime s'écrouler, elle s'est mise à hurler et elle est parti en courant.
Je comprends mieux l'insistance d'Antonio. Il savait que je ne touchais pas aux enfants mais il s'est entêté pour que j'accomplisse son sale boulot alors qu'il aurait pu le donner à n'importe qui. Il s'est comporté ainsi parce qu'il craignait la réaction de cet homme si il lui disait que je m'opposais.
Lui : Elle est parti avant que je puisse la rattraper. Il y avait trop de foule pour que je puisse me débarrasser d'elle. J'aurais pu dire à l'un de mes fils de l'éliminer ou à l'un de mes hommes mais je voulais que ça soit toi qui le fasse. Je savais que ça te détruirait de t'en prendre à une petite fille.
Il jubile. Il n'a pas comprit que j'aurais préférer me tirer une balle entre les deux yeux plutôt que de toucher à cette gamine qui était juste au mauvais endroit au mauvais moment. J'ai perdu mon frère parce que je n'ai pas voulu sacrifier une enfant.
Lui : Tu es parti défendre cette gamine en tuant les hommes qu'Antonio avait envoyer pour te remplacer. Je suis celui qui a donner l'ordre à Antonio de torturer et de faire tuer Isaac. Il t'a enfermer pendant six jours avec le cadavre de ton frère pour que tu te souviennes que tu n'as aucun pouvoir et que tu es uniquement une exécutante. J'ai aussi fais assassiner cette gamine et sa mère. J'étais conscient que la culpabilité finirait par te rendre folle.
Je serre les poings et me retient de lui sauter dessus même si ce n'est pas l'envie qui manque. Il est monstrueux. Depuis le début, c'est lui qui sème le chaos dans ma vie et qui s'en prend à tout ceux que j'aime. Isaac est mort à cause de lui et de sa rancoeur envers moi alors qu'il n'avait rien fait. Il est prêt à tout pour me mettre plus bas que terre.
Il est parvenu à me rendre taré. J'étais tellement dans le déni que je parlais à Isaac en croyant qu'il était auprès de moi et qu'il était encore en vie. C'était tellement difficile d'accepter sa mort, de reconnaître que je n'avais pas pu le protéger.
Lui : Ça ne sert à rien de me regarder comme ça. Tu ne fais peur à personne, Ayhan. Tu m'as été très utile. Je souhaitais vraiment qu'Aslan tombe éperdument amoureux de toi pour que ça lui fasse énormément de mal quand je t'arracherais à lui. Je voulais voir Aslan Nero Dell'Era à genou devant ton cadavre en train de supplier pour que tu ouvres les yeux. C'est d'ailleurs pour ça que Matteo a eu une discussion avec toi en te demandant si tu étais amoureuse de Aslan.
J'avale difficilement ma salive en pensant à Matteo et à cette conversation. J'étais si déstabilisé. Il ressemblait à un enfant innocent qui se questionnait sur les relations entre les grandes personnes. En réalité, c'est ce qu'il était.
Lui : Je pense que le meilleur moment c'était quand Aslan t'a accusé d'être une taupe. J'ai fourni une clé usb à Matteo pour qu'il la mette dans ton ordinateur. Il croyait naïvement qu'il s'agissait d'une surprise et que tu serais heureuse en ouvrant ton ordinateur. Il pensait que j'avais mis tout ses dessins dans cette clé alors qu'il s'agissait de toutes les données que j'avais pu obtenir grâce à Renato et Tao. Matteo ne savait pas qu'il t'avait condamné à être perçu comme une traitre.
Il avait besoin des renseignements sur la mafia italienne mais aussi sur les yakuzas pour être sûr que les japonais et les italiens allaient me détester et qu'ils allaient se liguer contre moi. Il voulait me briser mais il souhaitait aussi détruire Aslan. Il savait combien ça lui coûterait de se débarrasser de moi. Mais, il savait qu'Aslan ne me tuerait pas car il en était incapable.
Je me souviens de l'insistance de Renato pour qu'Aslan m'assassine. Il se fichait du plan de l'invisibilé. Il voulait ma tête pour que je cesse d'humilier sa famille et leurs réputations.
Lui : Tu n'as pas trouver ça étrange qu'un policier te trouve dans les rues quand Aslan t'a virer de chez lui ? La coïncidence était surprenante tout de même n'est ce pas ? Je suis celui qui lui ai dit que tu étais la femme de Aslan Dell'Era en sachant pertinemment qu'il le détestait.
Un plan minutieusement ficelé jusqu'au dernier détail.
Lui : Je suis responsable de tout le mal que Livia t'a fait en prison. Vito lui a rendu visite et lui a promit de donner de l'argent à sa famille si elle parvenait à t'anéantir. Je voulais qu'elle te rende folle et qu'elle te ramène à ta position de victime. Ta codétenue, Elisa, avait été mis dans ta cellule pour te rappeler ton passée et celle que tu aurais pu être si tu n'avais pas réussir à fuir Ignacio.
Je ressens un pincement au coeur en me souvenant de cette pauvre Elisa qui s'est pendu après tout ce qu'elle avait vécu. Elle avait tant souffert. Elle recherchait uniquement la paix. Elle ne méritait pas d'être en prison et encore moins de mourir dans des conditions aussi terrible.
Je comprends mieux l'obsession malsaine de Livia pour moi. Elle aurait pu jeter son dévolu sur n'importe qui. Mais, elle ne s'intéressait qu'à moi alors que j'étais censé être une détenue comme les autres. Je n'ai pas cesser de lui tenir tête et de la repousser. Et, elle continuait de persister parce qu'elle avait une mission.
Lui : Je suis celui qui a fournit l'adresse de l'endroit où tu te trouvais quand Vito t'a kidnapper à Aslan pour qu'il te retrouve. Je ne voulais pas que tu meurs, pas comme ça. J'ai volontairement laisser un masque en sachant qu'Aslan allait faire le choix de te sauver. Il n'a pas hésiter une seconde. Votre amour est exceptionnel.
Il se met à rire.
Lui : Je suis coupable d'avoir transférer l'une des vidéos de tes sévices quand tu étais l'esclave de Ignacio durant la soirée qui réunissait les yakuzas qui sont venu en Italie pour fêter une alliance. J'espère que tu ne m'en veux pas trop mais c'était tentant de montrer à toutes ces personnes influentes celle qui est la femme de leurs héritiers. Akhin était tellement en colère que c'était hilarant. Comment aurait-il pu accepter que son héritier se marie à une esclave ?
Il m'écoeure.
Il se met à fixer Angelo.
Lui : Je suis celui qui s'amusait à t'envoyer des vidéos de ton passé avec ton oncle. Pour détruire cette famille, je devais briser tout son entourage. Je connaissais tout vos secrets les plus honteux et je m'en suis servi à mon avantage pour vous faire comprendre que vous n'êtes rien.
Angelo se fige. Mais, il ne dit rien. J'aimerais le prendre dans mes bras et lui dire que tout ira bien. Mais, ce n'est pas le cas. Ce type se met à me fixer de nouveau.
Lui : J'ai aussi fais cadeau des chocolats empoisonné à Emilio. Je me fichais qu'il meurt ou qu'il vive, le plus important c'était la panique qui avait animer les Dell'Era à ce moment-là parce qu'il craignait de le perdre. Il a toujours été le pilier de cette famille et leurs figures paternel.
Il marque une pause.
Lui : Je me suis également servis des sentiments de Adrian pour qu'il s'attaque à toi. Il n'a pas été très difficile à convaincre. Il t'en voulait d'avoir choisi Aslan et d'avoir contribuer à la mort de sa famille. Je savais que ce minable n'était pas suffisamment fort pour te tuer mais j'espérais que ses mots te feraient du mal. Je lui ai aussi fourni une vidéo des violences que tu avais vécu pour qu'il te remémore ta joyeuse enfance.
Vito lâche un rire moqueur pendant que je reste impassible. Je ne sais pas si je dois hurler, pleurer ou lui mettre mon poing dans la figure. Il est tellement cynique que j'en viens à me demander si il s'agit réellement d'un humain. Il n'a aucune pitié : ni pour les hommes, les femmes et même les enfants. Je ne pense pas qu'il éprouve de la compassion ou de l'amour pour ses propres fils.
Lui : Tout s'est passé exactement comme je le souhaitais.
Sa voix est enjouée. Je scrute du coin de l'oeil Aslan qui observe le corps sans vie de Matteo rempli de sang. Il ne parvient pas à détourner le regard. Je fini par ancrer mon regard dans celui de ce monstre. Aslan n'est pas en capacité de parler mais nous avons besoin de comprendre.
Moi : Quel est le rapport avec Matteo ? Comment tu as pu le manipuler ?
Je veux des explications. Je souhaite apprendre le rôle de Matteo dans toute cette machination. Il a fournit son aide à cet homme alors qu'il était vraiment handicapé. Si Matteo le connaissait, il aurait dû en parler à un membre de sa famille. Mais, il ne l'a jamais fait.
Lui : Je l'ai connu durant mon séjour en hôpital psychiatrique. C'était il y a plusieurs années. Il était là-bas après avoir subi un bizutage violent causé par Renato et ses amis. Je me suis fais passer pour un patient qui avait besoin d'un internement d'urgence pour me cacher de la police qui commençaient à trop fouiner à cause de tous les crimes que j'avais commis. Il fallait que je me fasse discret et qu'on m'oublie. Personne ne viendra chercher un tueur en série dans un hôpital psychiatrique.
Renato observe du coin de l'oeil le cadavre de Matteo. Il semble se souvenir de tout ce qu'il a fait vivre à ce pauvre Matteo puisqu'il se mord les lèvres. J'ai cru voir ses yeux larmoyants mais il essuie d'un revers de la manche ses yeux. Il allait ouvrir la bouche mais il s'abstient.
Lui : Matteo partageait ma chambre là-bas. Il était si naïf et si stupide qu'il croyait que j'étais son ami. Il passait ses journées à me raconter comment sa famille était incroyable et comment il avait hâte de tous les retrouver. Quand j'ai appris que ce minable était un Dell'Era, j'ai été agréablement surpris mais je me suis dis que cet idiot ne se rendait pas compte de la chance qu'il avait d'appartenir à une famille aussi puissante.
À la mention de "famille incroyable", Aslan se fige et se met à toucher nerveusement ses mains. Il ferme les yeux pendant quelques secondes pour se ressaisir. Il finit par les réouvrir mais sa peine est toujours perceptible.
Matteo ne se rendait pas compte qu'il se fiait à un ennemi et que toutes les informations qu'il lui fournissait allaient se retourner contre lui. Il avait tendance à voir le bien chez les gens et à croire que personne n'était foncièrement mauvais. Il ne comprenait pas les risques qu'il encourait en révélant qu'il était un Dell'Era.
Lui : Je suis devenu ami avec lui pour apprendre à mieux le connaitre et en apprendre davantage sur tous les Dell'Era. Il me livrait toutes les informations sur un plateau d'argent. Je savais tout. Renato. Jallal. Yuri. Aslan. Eren. Emilio. Kanna. Le père des frères Dell'Era. C'est comme si je faisais parti de la famille.
Il affiche un rictus.
Lui : Nous sommes sortis en même temps de l'hôpital. Je lui ai fais jurer de ne jamais parler de moi à qui que ce soit et de faire comme si j'étais un ami imaginaire. Je l'ai prévenu que si il mentionnait mon existence à quelqu'un j'allais mourir dans d'affreuse souffrance et qu'il ne me plus reverrait jamais. Il m'aimait tellement qu'il m'a cru. Il était si heureux d'avoir un meilleur ami.
Il marque une pause.
Lui : Emilio lui avait proposer de venir vivre chez les Dell'Era après ce qu'il avait vécu. Il était prêt à accepter mais je l'ai dissuader en lui disant qu'il était le seul à pouvoir me voir et que si il partait avec eux nous ne pourrions plus avoir de lien. Quand je suis sorti de l'hôpital, j'ai contacter Renato en lui exposant mon plan. Il a été facile à convaincre puisqu'il avait toujours été méprisé et qu'il détestait les siens.
Il explose de rire.
J'ai tellement le coeur en miette en imaginant ce pauvre Matteo qui voulait tant croire en la bonté de cet homme qu'il s'est mit dans une situation dangereuse. Il ne méritait pas qu'on serve de lui et encore moins qu'on lui fasse du mal.
Lui : Ce débile n'a pas compris que je complotais contre sa famille et contre lui. J'étais un violeur et un tueur en série. J'avais réussis à dissimuler mon identité pendant des années mais je ne veux pas vivre dans la crainte que la police vienne me mettre derrière les barreaux. Il fallait que j'obtienne une nouvelle identité et une nouvelle vie. Mais, il fallait aussi que quelqu'un prenne ma véritable identité. Je comptais simuler ma propre mort pour être tranquille et qu'on m'oublie.
Il savait qu'il avait fait tomber ses lunettes quand il s'est attaqué à Tina et qu'elle allait se souvenir de ce son traumatisant. Matteo porte aussi des lunettes. Il avait prévu que Matteo se ferait accuser si Tina parvenait à le rencontrer car Matteo a tendance à faire tomber ses lunettes à cause de sa maladresse.
Lui : Matteo était le parfait pigeon. Peu de personne le connaissaient. Depuis le début de cette histoire, j'ai fais en sorte que toutes les preuves soient orientés vers Matteo pour qu'Aslan et ses frères ne remontent pas jusqu'à moi. Aslan a tué son pauvre cousin, je savais que ça allait le détruire. Je compte me servir du cadavre de ce minable pour faire croire qu'il s'agit de moi en lui fournissant mes documents officiels. Si dans quelques années, quelqu'un découvre le nom du violeur en série, il pensera qu'il est mort grâce à ce corps.
Il est complètement fou. Je comprends mieux comment il a fait pour que son plan soit aussi infaillible. Il s'est organisé méticuleusement en prenant en compte tous les facteurs. Il va transférer sa culpabilité sur Matteo en le faisant passer pour le monstre qu'il est pour qu'il puisse mener une nouvelle vie.
Lui : Mon plan a toujours été de tuer tous les Dell'Era pour ensuite me faire passer pour Matteo. Après l'avoir tué, j'allais prendre sa place et devenir l'héritier de la mafia italienne et des yakuza. Personne ne connait l'existence de Matteo comme il est porteur d'handicap et que les Dell'Era ont toujours eu peur que leurs ennemis s'attaquent à lui. Donc, personne ne sait à quoi il ressemble. Je vais pouvoir faire croire que je suis le cousin des Dell'Era et que je l'ai appris récemment grâce à un test ADN et que je viens réclamer mon héritage. Je gagne un pouvoir exceptionnel ainsi que des richesses dépassant toutes mes espérances. En devenant Matteo Dell'Era, je deviendrais l'homme le plus puissant de ce monde.
Aslan serre les poings mais il fixe toujours le corps de Matteo en se retenant de s'écrouler et de fondre en larme. Il respire si fort que j'entends les battements irréguliers de son coeur. Il avale difficilement sa salive en levant les yeux au plafond.
Lui : J'ai pris des années à faire rentrer dans le cerveau de cet imbécile qu'il s'agissait d'une pièce de théâtre et qu'il devait absolument prendre la responsabilité de mes actes quand il se tiendrait devant vous. J'ai dû lui apprendre à changer de regard, d'aura, de posture et de façon de s'exprimer. Ça a été long et éprouvant mais il a été incroyable dans son rôle.
Il explose de rire.
Tout s'explique. Matteo ne répondait pas à nos questions car il ne connaissait pas les réponses. Il était persuader d'être dans une représentation dans lequel il jouait un rôle. En effet, il jouait un rôle mais ce n'est pas celui qu'il croyait.
Lui : Matteo n'a pas menti quand il disait s'être fait violer. Je devais le terroriser car il commençait à vouloir parler de moi à sa famille. Matteo a fait un dessin de son violeur. Il avait un physique banal. Sur le visage de cet homme, on pouvait voir une cicatrice sur sa joue. Il s'agissait bien de l'un de ses bourreaux, l'un de mes hommes ayant une cicatrice similaire à celle que j'accomplissais à mes victimes. Je savais qu'Aslan comprendrait qu'il s'agissait de mon oeuvre puisque la coïncidence était trop forte.
Je me retiens de regarder son cadavre. Je ne veux plus voir ce qui lui a été fait. Aslan tremble et passe sa main sur son visage. Matteo était une victime. Il ne mentait pas sur son viol, sur ses traumatismes et sur ses craintes.
Lui : Kanna aimait tellement Matteo qu'elle passait son temps à lui rendre visite pour lui ramener à manger. Matteo ne m'avait pas prévenu qu'il lui avait donner la clé de sa maison. Elle m'a surprit en train de faire répéter son rôle de l'invisibilé à Matteo. J'ai pu apercevoir sa silhouette dans le miroir qui se trouvait derrière Matteo avant qu'elle s'enfuit. Je savais qu'elle allait me dénoncer et qu'elle allait contrecarrer mes plans. J'ai rapidement mis un casque sur les oreilles de Matteo pour qu'il n'entende rien et je lui ai fais regarder un dessin animé.
Il marque une pause.
Lui : J'ai réussis à la rattraper. Elle s'est mise à hurler et à tenter de se débattre. Mais, j'avais l'habitude des femmes réticentes. Je l'ai emmener dans le sous-sol de la maison de Matteo pour être sûr qu'il ne pourrait pas nous surprendre. Ensuite, je lui ai fais exactement le même mode opératoire qu'à mes autres victimes en espérant que personne ne comprendrait mon lien avec la mafia italienne. J'ai pris des photos et des vidéos que je lui ai envoyer pour affaiblir les Dell'Era.
Il perd son sourire et se met à serrer les poings.
Lui : Son mari a été tenace et à accumuler des preuves qui auraient pu m'envoyer en prison. Il voulait absolument la dépouille de sa femme. Je me suis mis à lui envoyer des lettres et des messages pour lui faire comprendre qu'il ne parviendrait pas à me mettre la main dessus. Mais, il ne voulait pas me lâcher et je craignais qu'il arrive à comprendre ma relation avec Matteo.
Il ricane.
Lui : J'ai fini par lui envoyer un message en lui disant que j'étais prêt à l'affronter et que si il se présentait à moi je lui dirais où se trouvait le corps de sa femme. Il est venu seul, avec des armes. Mais, il ne faisait pas le poids face à moi. Je savais qu'il avait pris toutes les preuves du gouvernement sur moi et je souhaitais les obtenir mais il m'a dit qu'il ne me les donnerait jamais et que ses fils parviendraient à me démasquer et à me détruire. Cette discussion m'avait énormément tendu alors je l'ai abattu d'une balle dans la tête.
Il marque une pause.
Lui : Si Aslan et tous ses frères sont restés en vie aussi longtemps, c'est parce que je voulais qu'Aslan obtienne toutes les informations de son père sur moi. Je craignais que mon identité soit révélé à la police. Mon anonymat étant ma plus grande force. J'avais besoin d'être certain qu'on ne remonterait jamais jusqu'à moi quand j'irais réclamer les biens et le statut des Dell'Era en prétendant être Matteo Dell'Era. Il aurait suffit d'une photo pour que je me retrouve dans une situation critique.
Aslan pose sa main sur sa poitrine qui semble lui faire atrocement mal. Il ne cesse pas d'observer le corps de Matteo. Il presse sa main sur sa bouche, pour s'empêcher de hurler pendant que je tente de calmer les pulsations de mon coeur. Il me fait tellement de peine. Il n'a jamais voulu ça. Il voulait uniquement protéger les survivants de sa famille et il a tuer son cousin.
Lui : J'ai accumulé une bonne fortune grâce à l'héritage de ma défunte femme. Je suis ce qu'on peut appeler un veuf noir. J'ai contribuer avec grand plaisir à sa mort en l'empoisonnant. Ça m'a toujours amuser de tuer et de faire du mal aux femmes. Mais, je ne veux plus de cette vie. Je veux être si riche que je ne serais plus quoi faire de mon argent et être si puissant que la simple mention de mon prénom suffira à faire trembler les criminels les plus redoutables. Mes fils m'ont bien aider et auront également leurs places dans mon nouvel Empire.
Après avoir fini son récit, il s'avance vers moi. Je le scrute avec haine et dégout mais ça l'indiffère. Il se nourrit de notre douleur, notre haine, notre colère et notre tristesse. Il se fiche de toutes les vies qu'il a sacrifier pour atteindre ses objectifs. Pour lui, ce ne sont que des détails.
Lui : Tu ne me reconnais vraiment pas Ayhan ? Ça me vexe de savoir que tu n'as pas de souvenir de moi.
Je l'observe attentivement. Je ne comprends pas. Je sais qu'il s'agit de l'homme qui m'a tendu un billet en échange de mes services à Scampia. Mais, il se comporte comme si il y avait autre chose. J'ai la sensation que notre lien ne se résume pas uniquement à ça.
Lui : Ça remonte à bien avant Scampia, Ayhan. Tu étais encore une enfant innocente. Rappelle toi de ta vie en République dominicaine.
La République dominicaine ?
Mes parents ?
Avant mes 4 ans ?
À mes 4 ans ?
Comment ?
Comment est-ce possible ?
J'hausse les sourcils en tentant de me remémorer les traits de son visage. Mais, ils ne me disent rien. Je le dévisage en tentant d'avoir un souvenir qui pourrait m'orienter sur la nature de ma relation avec cet homme.
J'ancre mon regard dans le sien. Ses yeux. Ses yeux me disent quelque chose. Je les ai déjà vu. J'écarquille les yeux et ouvre grand la bouche. Mon coeur respire anormalement vite. Je recule immédiatement d'un pas.
Moi : Tu.... Non... Non c'est pas possible.... Ça ne peut pas être toi....
Son rictus s'élargit.
Moi : Tu... Tu es là depuis aussi longtemps.... Je ne peux pas le croire.... Je....
Mes mains se mettent à trembler tout comme mes lèvres.
Moi : Quand le chef du trafic d'être humain a voulu me tester avant de me vendre à Ignacio.... Il m'a offert à un juge... Tu étais présent..... Tu faisais partie des hommes qui m'ont accompagnés dans cette chambre d'hôtel...
Je me souviens.
C'était lui.
Ils étaient deux.
Ils m'attendaient devant la porte.
Je n'avais que 4 ans.
Moi : J'ai profiter d'un moment d'inattention pour te prendre ton arme.... J'ai tirer sur ce juge avec... Quand toi et ton collègue vous avez entendu le bruit de la balle.... Vous êtes entrer et nous nous sommes enfuis en courant de la chambre.... C'est à cause de ça que ma tête avait été mise à prix....
Lui : Je n'étais pas un homme de main. Le chef du trafic d'être humain travaillait pour moi. C'est moi qui lui ai dit de te faire tester par le juge. Je me suis fais passer pour un homme de main pour t'accompagner et voir comment tu allais te débrouiller.
Il ricane.
Lui : Tu penses sérieusement que tu aurais pu attraper mon arme sans que je m'en rende compte ? Tu as fais exactement ce que je voulais, comme toujours. Je t'ai laissé l'accès à mon arme car je voulais savoir si tu étais apte à tirer sur cet homme ou non même si tu étais une gamine. Tu n'as pas causer la mort du juge.
J'écarquille les yeux. Je ne peux pas le croire. Ce n'est pas possible. J'ai été recherché pour ça. J'étais une assassin. J'ai vu son sang. Je l'ai vu s'écrouler et gémir de douleur.
Lui : Aucune gamine de 4 ans ne peut tuer quelqu'un, même pas toi. Tu l'as uniquement frôler avec ton arme puisque tu faisais que de trembler. Mais, il s'est mis à saigner abondamment au niveau du torse. Tu n'étais qu'une enfant, tu as été impressionné par tout ce sang. Tu as confondu son coeur et son torse.
Moi : Comment... Je.... Je suis responsable de sa mort....
Lui : Quand tu t'es enfui avec mon "collègue" et moi, je suis revenue et j'ai assassiner le juge. Je voulais qu'on croit que c'était toi la coupable. Je souhaitais que tu crois que tu avais commis ton premier meurtre et que ça te hante.
Je n'ai pas fais ça. Je n'ai pas tué cet homme. J'étais juste victime d'une manipulation, encore. Je n'avais rien à me reprocher. J'ai vécu avec cette culpabilité à cause de ce monstre. Je n'étais qu'une enfant à qui on avait fait croire qu'elle avait commit la pire des atrocités.
Lui : Tu n'as pas trouver ça étrange que le chef du trafic ne t'ait pas offert à la famille du juge alors que ta tête avait été mise à prix à hauteur de 1 million d'euros ? Il ne l'a pas fait parce qu'il était sous mes ordres et que ça ne faisait pas partie de mes plans que tu te fasses tuer à seulement 4 ans. Je t'ai envoyer en Italie auprès de Ignacio pour que tu te fasses oublier en République dominicaine.
Pourquoi ?
Pourquoi avoir fait tout ça ?
Les mots ne sortent pas de ma bouche. J'essaie de comprendre, d'assimiler tout ce qu'il me raconte. Mais, ses actions n'ont aucun sens. Elles ne s'expliquent pas.
Lui : Quand tu étais une clocharde à Scampia, je continuais de te surveiller. Je te voyais parler seule en croyant qu'Isaac était prêt de toi. Je t'avais aussi surpris à de nombreuses reprises en train de voler de la nourriture dans le quartier général des mafieux. Le soir où tu as fait la rencontre de Aslan, je savais qu'il se trouvait là-bas. J'aurais pu te dissuader d'agir mais je souhaitais que tu y ailles pour voir comment tu te sortirais de la merde dans laquelle tu t'es foutu. Quand tu as assassiner l'un de ses hommes en pleine rue, je me suis dis que tu étais vraiment suicidaire mais ce fut divertissant.
Je ne réponds pas. Mais, je continue de le détailler attentivement. Je fixe ses yeux bleus foncés rond qui me rappellent un souvenir lointain. Il a une quarantaine d'année, son teint bronzé et ses cheveux sont blonds et court.
Mais, il ne ressemblait pas à ça. Il n'avait pas ce physique quand nous nous sommes vu pour la deuxième fois à Scampia. Il faisait bien plus âgé. Je pensais qu'il avait une cinquantaine d'année alors que je lui donnerais dix ans de moi maintenant. Il avait les cheveux grisonnant, les yeux marron foncée rond et une barbe grisonnante. Mais, il a toujours la même silhouette athlétique et imposante.
Moi : Marco.
Ses yeux s'illuminent pendant que je crache ce prénom avec un goût amer. Je me souviens de cet ordure. Quand Antonio m'a ramené aux mafieux, Marco est celui qui m'a conduit à Emilio. Je pensais qu'il s'agissait d'un homme de main mais il connaissait déjà Antonio même si ils ne me l'avaient pas montrer. Ce type était présent pour voir mon attitude face au parrain.
Lui : Tu commences à comprendre, c'est très bien.
Il se moque ouvertement de moi. J'ai envie de lui attraper le col et de le secouer violemment pour lui dire d'arrêter de se foutre de ma gueule. Je me souviens qu'Emilio lui avait demander d'aller chercher Jallal et Aslan. Il s'était montré réticent et avait contracter la mâchoire.
" Aslan ne voudra pas venir. Il est en train de s'entrainer et il a demandé à ce que personne vienne l'importuner."
Moi : Tu ne voulais pas aller chercher Aslan malgré les ordres de Emilio parce que tu craignais qu'avec ses capacités d'analyse, il parvienne à te reconnaître si tu croisais à nouveau son chemin... Tu savais qu'il allait comprendre que tu n'étais pas un mafieux et que tu t'étais infiltrer dans leurs quartier général.... Je pensais que tu craignais de le déranger mais ce n'est pas ça qui te faisait peur.... Tu n'es jamais revenu après être aller les chercher.... Et, je ne t'ai plus jamais revu...
Il hausse les épaules en souriant.
Marco : Aslan ne m'a pas vu. Je ne suis pas parti le chercher. J'ai transmis cette mission à un autre homme avant de m'enfuir.
Je vois la lumière.
Je suis en train de comprendre.
Tout s'assemble.
Moi : Marco était une des versions de toi... Mais, tu as eu plusieurs couverture.... Tu es partout.....
Il tire d'un coup sec sur son front et ses cheveux blonds s'arrachent révélant une chevelure grisonnante. Il jette la perruque au sol en nous souriant.
Il tire ensuite la paupière intérieure de son œil droit, appuie sur son œil et fait glisser quelque chose vers le bas de son iris. Sa lentille.
Il répète le processus sur son autre œil, puis il jette ses lentilles par terre et les écrase violemment. Je le dévisage : ses yeux sont verts, les traits de son visages sont symétriques, ses lèvres sont charnues et rosé.
Moi : Tu faisais partie des policiers qui sont venus me chercher chez Aslan après que j'ai tué un homme en pleine rue... Tu étais discret mais je me souviens.... Tu es venu sous notre toit pour nous narguer et voir comment Aslan allait me défendre après mon acte de barbarie....
Son rictus s'élargit.
Lui : Regarde moi bien. Tu as pris l'habitude de me voir. J'ai toujours été à tes côtés sans que tu t'en rendes compte. Ma présence était insignifiante, inexistante. À tes yeux, je n'étais rien de plus qu'un personnage secondaire.
Un personnage secondaire.
Un personnage insignifiant.
Un personnage inexistant.
Celui qu'on ne soupçonne pas.
Celui qu'on ne regarde pas.
Celui dont on ne connait pas le nom.
Moi : Le marchand de glace.... C'était toi.... À chaque fois que j'allais quelque part et qu'il m'arrivait une emmerde, je venais de prendre une putain de glace.... Quand Manuel a voulu kidnapper Eren, tu n'étais pas loin.... Quand les civils ont accuser Aslan de la fusillade dans l'orphelinat, Angelo et moi on venait de prendre une glace.... Tu étais présent et tu as assister à toute la scène... Tu as réussis à semer le trouble dans la tête des civils parce que tu te faisais passer pour l'un d'entre eux.... Personne ne se méfie du marchand de glace....
Je marque une pause.
Moi : Tout ça c'était toi.... J'ai parler avec Matteo au téléphone avant que les civils viennent m'agresser .... Je venais de prendre une glace avec Angelo... Tu étais à proximité et tu m'as entendu... Tu connaissais déjà l'existence de Matteo mais tu savais que je culpabiliserais d'avoir parler de lui dehors.... C'est pour ça que tu as attendu aussi longtemps pour le faire agresser... Tu avais besoin que je me rappelle de cette conversation.... Tu as dis à tes hommes après qu'ils l'aient attaquer de lui dire qu'ils étaient mes amis et qu'ils l'avaient trouver grâce à moi pour être sûr qu'Aslan ne douterait pas de ma culpabilité....
L'invisibilé est le marchand de glace.
Il se met à m'applaudir en souriant. Il est fier. Il est heureux de savoir que j'ai compris. Mais, je ne comprends toujours pas ses motivations avec moi. Je ne lui ai rien fais. Je ne le connaissais pas.
Il s'intéressait à moi avant même que je devienne une Dell'Era. Il a abbatu mes parents quand j'étais encore enfant et il a tout fait pour que ma vie soit un enchainement de malheur et de souffrance.
Moi : Pourquoi.... Pourquoi est-ce que tu m'as fais autant de mal ?
Il me scrute de haut en bas. Puis, il affiche un rictus narquois pendant que mon cœur bat anormalement vite.
Lui : J'ai voulu te détruire et te causer du tord uniquement à cause de ta mère. Tout ce qui t'arrive c'est à cause d'elle et de personne d'autre, Ayhan.
Coucou tout le monde,
Je vous sors le chapitre en avance car je pourrais pas le mettre demain ! Je sais que l'attente est longue et que le suspens devient insoutenable donc c'est cadeau !
Vous avez enfin une grande partie des réponses à vos questions : le rôle de Matteo dans toute cette affaire, les motivations et les plans de l'invisibilé. Je pense que personne s'attendait à de tel retournement de situation et c'est le but !
Et voilà, nous sommes au chapitre 100.
Je me rappelle encore du jour où j'ai mis en ligne le premier chapitre, je ne m'attendais pas à une aventure aussi belle.
Je reviens vite avec la suite. Je pense qu'il doit rester 2/3 chapitres maximum avant la conclusion finale de cette histoire.
On se retrouve sur Instagram Iamhazeldiaz pour des updates et des extraits du prochain chapitre ! On se retrouve aussi sur mon canal Instagram !
Bonne lecture 🤧❤️
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