"Keep your head up, keep your heart strong"

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Alexis

Nous rentrons dans le bâtiment et je suis surprise de voir que nous sommes dans un hôtel. Je me demande ce que l'on vient faire ici. Hadley ne dit rien et continue d'avancer avec son bras bien maintenu sur mes épaules. Je lève la tête vers lui et sa mâchoire est toujours serrée. Je baisse la tête vers mes chaussures et fais attention ou je mets les pieds.

Hadley s'arrête brusquement et je lève la tête alertée. Nous sommes devant un ascenseur et Hadley rentre en premier et je le suis de près, ne voulant pas trop m'éloigner de lui. Les portes se ferment automatiquement derrière moi et je reste devant celle-ci à attendre que l'on arrive. Je regarde sur quelle bouton Hadley a cliqué.

Le 12e étage.

Combien y a-t-il d'étage dans cet immeuble ?

J'attends patiemment et rendu au 5e étage la porte s'ouvre dévoilant Andrë celui que je cherchais à tout prix à éviter. Il me fait un sourire narquois et je m'agrippe au bras d'Hadley qui tourne la tête vers moi intrigué et je dois présumer qu'il est légèrement surpris. Je sais qu'Andrë a toujours ce stupide sourire collé au visage. Il l'abordait toujours.

Lui et son adjoint débarque au 11e étage et je me calme. Je reprends une respiration régulière. Hadley semble avoir compris et arrivé à notre étage, il m'entraîne vers une chambre. Il extirpe une clé de sa poche et la met dans la serrure. Hadley ouvre la porte et on rentre dans la chambre d'hôtel qui semble être la sienne. Il pose sa veste sur le lit et défait sa cravate.

— Alexis. C'était lui n'est-ce pas ? me demande Hadley en s'accotant sur la fenêtre du balcon qui donne une vue sur la ville.

J'évite son regard et il comprend. Il se met à dire quelques injures en italien et je ferme les yeux. En venant en Italie, je pensais que j'allais m'éloigner de cette vie qui m'a été imposée il y a un an et demi. J'ai dû me tromper.

Je sens que notre petit séjour ici va mal se finir. Je m'assieds sur un banc près du lit et pose mes coudes sur mes jambes et je mets ma tête entre mes mains. Je ne peux pas rester ici alors qu'Andrë se trouve dans le même établissement que moi.

Des pas s'approchent de moi et une main se pose dans mon dos et me caresse. Je me lève précipitamment et m'éloigne de lui. Je ne comprends pas mon corps. Parfois, être près de lui me fait rien, mais d'autre fois son toucher me répugne. Il ne m'a pourtant rien fait de mal, outre qu'il soit très arrogant. Hadley me regarde et ne dit rien. Il essaie de cacher son expression faciale, j'ai dû blesser son égo en m'éloignant de lui comme je l'ai fais.

— On devrait partir, on a quelques courses à faire, me dit-il en passant près de moi.

Hadley ouvre la porte et sort avant de la fermer derrière moi. Nous avançons vers l'ascenseur, mais au dernier moment Hadley décide de prendre l'escalier. Je fais valoir mon mécontentement en soufflant bruyamment, mais il ne fait que lâcher un léger rire. Je ne peux m'empêcher de sourire face à ce son qui ne sort que très rarement de sa bouche.

Nous arrivons rapidement à l'arrière de l'hôtel et le réceptionniste ne fait qu'un léger signe de tête à Hadley. Il semble connaître tout le monde celui-là.

Hadley ouvre la portière de mon côté et je lui fais un léger sourire surpris. Il me sourit et me tend sa main pour que je puisse rentrer dans la voiture. J'hésite avant de la prendre, mais je la saisis quand même et entre à l'intérieur.

Il démarre la voiture et sort du bâtiment en faisant crisser les pneus.

— On va où ? lui demandais-je alors qu'il change de voie.

— Tu verras, me dit-il en me faisant un clin d'œil.

Je croise les bras sous ma poitrine et regarde devant moi.

— Ne fais pas cette tête Alex, je ne te le dirais pas.

Alex. Je crois que c'est la première fois qu'il m'appelle par ce surnom. La plupart des gens m'appellent mademoiselle Brontë ou Alexis. Alex est une première pour moi et ça me plait bien.

— On en est venue au surnom maintenant, lui dis-je en lui souriant.

— Si tu savais Alexis, me dit-il en se concentrant sur la route.

Qu'est-ce que cela voulait dire ?

J'essaie de penser à un surnom pour lui. Qu'est-ce qui pourrait avoir du sens avec Hadley comme prénom ?

— Tu ne réussiras pas à trouver un surnom pour moi. Tu n'as jamais réussi, me dit-il en me regardant brièvement.

Pourquoi fait-il des allusions comme ça ? Je ne me souviens pas l'avoir connu avant la réélection avec mon père. À moins que je me trompe.

— On s'est connu avant ? lui demandais-je en espérant une réponse de sa part.

Il ne répond rien, mais fait un léger sourire en coin. Nous entrons dans le stationnement d'un restaurant. Que faisons – nous ici ?

— Aller, on va manger un peu, me dit-il en sortant de la voiture.

J'ouvre la porte à mon tour et le rejoins alors qu'il s'apprête à ouvrir la porte. Il s'approche de l'accueil et la personne nous apporte au fond du restaurant ou il n'y a personne. La femme de l'accueil nous apporte les menus et nous indique qu'elle va revenir dans une dizaine de minutes après que l'on est fait notre choix.

La plupart des repas sont des pâtes, mais je crois que je vais opter pour la pizza. Je ferme le menu et le pose devant moi alors qu'Hadley continue de le regarder en fronçant les sourcils.

Une dizaine de minutes plus tard, la serveuse revient et nous lui donnons nos commandes. Hadley a opté pour la pizza lui aussi. Je fais de même et commande une salade césar. Je trouve que cet assortiment va très bien. Elle nous apporte ensuite les plats et nous commençons à manger.

❖ ❖ ❖

Hadley se gare à sa place initiale et sort de la voiture. Il semble dans ses pensées depuis que nous sommes rentrés dans le restaurant. Je n'ai pourtant rien dis qui pourrait le déranger.

Hadley est un mystère à lui seul. Je ne pense pas le cerner de si tôt. Nous montons dans l'ascenseur et Hadley pèse sur le bouton qui va nous monter au 12e étage. L'ascenseur s'arrête de temps en temps pour déposer certaines personnes et je m'assure de ne pas voir Andrë monter. Nous arrivons à notre étage sans mal et Hadley ouvre la porte de notre chambre.

— Nous allons dormir ici ce soir, me dit-il simplement.

J'hoche la tête et murmure un petit 'ok' pour ne pas le contre-dire. Je regarde l'horloge et il est déjà 19h00. Hadley sort la valise qu'il a apportée et me lance ce qui semble être un pyjama. Celui-ci sort de ma penderie. Sonia a dû le prendre quand j'étais chez Malia et Xander

Hadley entre dans la salle de bain défait les boutons de sa chemise et son torse nu et bronzé m'hypnotise. Comment un homme peut-il être aussi charmant ? Je me le demanderais à chaque fois que je le vois.

Il n'a pas le temps d'enlever son haut que la porte d'entrée s'ouvre dans un fracas et qu'Andrë entre dans la chambre.

— Alexis. Comme c'est charmant de te revoir, me dit-il en souriant narquoisement.

Je reste clouée sur place et aucun mot ne sort de ma bouche. Je sens ma gorge s'assécher.

Il sort une arme de sa poche arrière et la pointe en ma direction. Je déglutis silencieusement et je ferme les yeux. Au moins, je ne verrais pas ce qu'il va se passer. J'entends une porte s'ouvrir et ensuite le déclic de l'arme et je l'entends murmurer un 'adieu ma belle' et il tire.

Je ne sens pas mon corps tomber et quand j'ouvre les yeux, Hadley est au sol gisant dans une mare de sang qui se répand au fil des secondes. La porte est fermé et Andrë a dû s'enfuir.

Je tombe à genoux et pose sa tête sur mes cuisses. Je ne sais pas quoi faire. La balle est entrée dans son épaule gauche et il commence à fermer les yeux. Des larmes coulent sur mes joues et je sors mon téléphone, prête à appeler les secours.

— Appelle Sonia elle saura quoi faire, me dit-il faiblement.

Je compose le numéro et je lui explique la situation. Elle ne semble pas alertée, elle me dit de prendre une trousse de premiers soins et d'écouter ses directives. Je prends une petite pince et essaie de retirer la balle. J'entends Hadley gémir et bouger légèrement. Mes mains tremblent et je sens Hadley poser sa main sur ma cuisse. Il me regarde les paupières presque fermés.

— Vas-y, me dit-il.

Je retire la balle avec toute la délicatesse qui puisse exister. Sonia m'indique ensuite de désinfecter la plaie légèrement. Je regarde Hadley et il me fait un léger signe de tête. Je le désinfecte et commence à le recoudre. Je le fais du mieux que je peux. Sonia va devoir arranger le tout.

La porte s'ouvre à nouveau sur un homme à la chevelure légèrement grisonnante. Il ressemble à Hadley, ou plutôt Hadley lui ressemble comme deux gouttes d'eau.

— Alexis, m'appelle-t-il.

Je reporte mon regard sur Hadley et continue de le coudre mais mes mains continuent de trembler.

— Laisse-moi faire, me dit l'homme en s'accroupissant.

Il s'accapare de l'aiguille que je tiens et recoud Hadley sans problème comme s'il l'avait déjà fait tant de fois. L'homme prend un des bras d'Hadley et le pose sur une de ses épaules et m'invite à faire de même. Je pose son deuxième bras sur mes épaules et nous sortons de la chambre sans rien ranger.

Nous prenons l'ascenseur et arrivons à la voiture d'Hadley. Il le couche à l'arrière et je pose sa tête sur mes cuisses. Je lui caresse les cheveux.

— Il ne te fera rien. Fais lui confiance, murmure Hadley les yeux fermés et une grimace sur le visage

Je lui mets un doigt sur la bouche pour qu'il arrête de parler. Il ne faut pas qu'il fasse d'effort. Il essaie de l'ouvrir à nouveau mais quelqu'un le coupe dans son élan.

— Je suis Aldo Maretti, le père d'Hadley, m'annonce le conducteur en me regardant à travers le rétroviseur. Nous allons prendre le jet d'Hadley. Le pilote nous attends, ajoute-t-il en conduisant plus rapidement.

Un jet ? Évidemment qu'il a un jet.

— Évidemment qu'il a un jet, qu'est-ce qu'il n'a pas ? demandais-je sans penser qu'il m'entendait.

— Ton cœur, murmurais-je Hadley faiblement.

Mon cœur se serre et je le regarde. Ses yeux sont à moitié ouverts. Aldo freine brusquement et mon corps se dirige vers l'avant.

— Putain de trafic de merde, crache-t-il froidement.

Pas de doute, il est bien le père d'Hadley.

Hadley

Mes yeux restent fermés et je sens mon corps flotter. Mon épaule m'élance et je sais que j'ai pris la bonne décision. Prendre la balle à la place d'Alexis.

Ce n'est pas la première fois que je prends une balle, mais putain qu'est-ce que ça fait mal. Je grogne et essaie de me retourner, mais quelqu'un m'en empêche.

— Ne bouge pas, tu vas aggraver ta blessure, déclare une voix, celle d'Alexis.

Je reste immobile et garde mes yeux fermés. Mon corps est soulevé et transporté vers le jet.

— Messieurs, mademoiselle, salue le pilote.

Je sens que l'on m'assoie et je grimace. La douleur est de plus en plus insupportable. Le pilote annonce le départ et quelques secondes plus tard, le jet décolle.

Ce connard va le regretter.

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Coucou,

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Je rappelle que le tome 2/ spin-off est posté sous le nom de 'Tainted Desire'

À la prochaine xxx