
30 ~ Juste faire connaissance
Edit: D'ailleurs merci pour les plus de 400 vues <3 D'ailleurs, ça me fait bizarre de me dire que je poste le chapitre 30... J'ai seulement commencé à poster en janvier!
Mais c'est que ça fera trois chapitres dans la semaine! xD Enfin, là, on est encore dans les chapitres que j'ai écrit il y a plus d'un mois, mais on arrive bientôt à ceux que j'ai écrit récemment x) Quand j'y pense, je n'ai jamais posté trois chapitres dans une semaine... Je suis fière de moi XD
Le média est une image trouvée sur Internet et une représentation lupine de Yann :P
J'aime la fin de ce chapitre 8D
Bonne lecture~
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On tourne en rond un petit moment, sans trouver le loup-garou. Autant dire que je suis assez soulagée par ce constat... avec un peu de chance, on ne le croisera pas de la soirée! Oui, je rêve, je sais... rien ne se passe jamais comment je le voudrais. Si je pouvais refaire ma vie, je serais soit totalement humaine ou soit totalement garou! Ça m'aurait évité pas mal de problèmes! Enfin, si ça avait été le cas, je n'aurais sans doute jamais rencontré Alexandre...
Puis, pris soudain d'une illumination, le vampire me tire vers la sortie, se faufilant habillement entre les corps, m'entraînant dans son sillage. Vu que je ne suis pas aussi adroite que lui, je marche sur quelques pieds et m'excuse précipitamment, avec les maigres instants que m'accorde le gars flippant du bus. Il est bien pressé... oh, misère. On franchit la porte, alors que je me dis qu'une petite prière, pour la déesse de la Lune bien évidement, pourrait être le dernier recourt utile pour que tout ce passe bien. Entends moi déesse de la Lune ou qui que tu sois! Fais en sorte qu'on se ne retrouve pas avec un cadavre avant la fin de la nuit! Merci d'avance!
Je ne fais pas tout de suite attention, mais en passant mon regard sur le jardin, je me rends compte que Yann y fait la garde, droit comme un I, les pieds comme enracinés dans le sol. Il ne lève même pas les yeux vers nous, concentré dans sa tache, son regard semble pouvoir voir chaque recoin de la rue, chaque mouvement qui s'y profile. Rien ne pourrait échapper à son œil habile. Sauf nous, apparemment.
Le vampire, un grand sourire aux lèvres, me libère le bras, avant de s'approcher de lui. Je tente de le retenir, mais il ne m'en laisse pas l'occasion. Dois-je le ligoter dans un coin, pour être sûr qu'il n'aille pas chercher Yann? Pas sûr que ce soit suffisant... Une fois que Alex se retrouve à moins de trois mètres du loup-garou, celui ci se tourne vers lui, les sourcils si froncé qu'il a même l'air effrayant. Je crois qu'il m'a vu aussi, mais son attention est toute tournée vers l'ennemi de son espèce. Bon, ils ne se sont pas encore jetés l'un sur l'autre, il y a encore un peu d'espoir.
-Qu'est-ce que tu me veux? Gronde-t-il.
On dirait qu'il est à deux doigts de sortir les crocs... ça ne m'étonne pas du tout, je crois même que j'aurais réagit un peu pareil si je croisais quelqu'un je considère comme un danger. Enfin, c'est surtout que Yann est sous pression, n'importe quel ennemi peut débarquer à tout moment. D'ailleurs, il avait même essayé de me convaincre de rester à la maison, en sécurité, mais j'avais envie de faire plaisir à Maman... j'espère ne pas regretter ma décision.
-Je viens juste saluer mon deuxième loup-garou préféré...
Avec un air espiègle, il s'approche un peu plus, sans prendre en compte les menaces que lui renvoie le corps de mon cousin. Les dents découvertes, le dos légèrement courbé, les doigts crispés, Yann a tout de l'animal menaçant. Je ne réfléchis plus et attrape fermement le bras de mon... ami. Il ne semble pas le moins du monde surpris de ma réaction, mais j'aurais pensé qu'il essaierait de se dégager. A quoi il pense... Le gars flippant du bus fait une moue adorable, se donnant un faux air déçu.
-Je ne pensais pas que le petit loup a autant peur de moi...
Oh le con. Je jette un regard paniqué vers Yann et constate avec soulagement qu'il garde encore du self-control. Enfin, la colère brille dans son regard et la pilosité a déjà commencé à recouvrir le bas de ses joues et le dessus de ses mains. Mon cousin a toujours été sanguin -un peu comme moi, mais en pire, enfin, il ne l'est jamais avec moi- et il est évident qu'il ne lui a pas encore cassé les dents à cause de moi. Je suis touchée par son attention. Et dire qu'il fait des efforts, alors que l'autre imbécile...
-Pourquoi il ne dit rien le petit toutou? C'est vrai que je fais vraiment très très peur et-...
Un joli coup de coude bien placé interrompt sa phrase et manque de lui couper le souffle au passage. J'y ai peut être mis un peu trop de force... Il tourne un regard surpris vers moi, alors que j'essaye de lui renvoyer tout mon mécontentement du mien. Franchement, comment peut-il être surpris? J'essaye de maintenir une situation stable, où je n'aurais pas à enterrer un corps, c'est logique que je réagisse comme ça!
-Je fais juste connaissance... Se défend-t-il.
-Mais bien sûr.
Il se contente de me sourire, il semble presque rayonné. Décidément, il a une passion pour marcher sur la corde raide, il finira par tomber s'il continue comme ça. Et dire qu'Ursula l'a servi pendant très longtemps, j'imagine que ça ne devait pas être simple de rattraper ses bêtises. Il faut dire que s'il s'amuse à attirer les foudres de tous ceux qu'il croise, ça doit faire un sacré travail d'empêcher que tout dérape.
Je jette un coup d'œil vers mon cousin, qui semble être plus calme à présent, son apparence a repris un aspect plus humain. Il lance un regard désapprobateur vers le vampire, avant de tourner son attention vers moi. Je le vois, il est tendu, stressé et probablement toujours aux bords de l'implosion, son air paisible n'est qu'une façade. Je devrais peut être rentré, ma présence le pèse... après tout, je suis un aimant à problème, même si j'ai l'odeur d'une humaine. En faite, ça serait presque surprenant que nos ennemis ne profitent pas du fait que je sois sortie...
-Il est vraiment intenable ce vampire... Siffle-t-il d'un ton agacé, avant de foudroyer le gars flippant du bus du regard. Ce n'est pas le moment de m'agacer, soit un peu sérieux! Je te déconseille de m'énerver, si tu ne veux pas que je finisse par de dépecer.
Comme s'il s'agit d'une blague, Alexandre éclate de rire, mais mon cousin est très sérieux. Je ne comprends pas son hilarité, mais décide de passer outre. Ce n'est pas comme si c'était la première fois. Au lieu de ça, je lui sers uniquement un regard aussi sévère que l'autre loup-garou et il semble enfin comprendre le message dans un soupire théâtrale:
-Puisque vous vous liguez contre moi, je n'ai d'autre chose que de m'incliner. Ô triste destin! Moi qui ne voulais qu'un peu d'action dans cette soirée banale!
Je roule des yeux et souffle à mon tour. Il est irrécupérable, mais il a beau me désespérer, j'ai du mal à me retenir de sourire. Yann ignore à nouveau notre présence, se concentrant à nouveau sur la rue, balayant encore et encore les environs du regard. Son anxiété finit par me gagner et je me mets à mon tour à surveiller les alentours, comme si la silhouette d'un démon allait finir par se découper sur les toits ou quelque chose. Puis, le souvenir dans la salle de bain me revient comme une douloureuse vérité. S'ils viennent, on ne les verra pas arriver, ils apparaitront devant nous sans prévenir.
Sans vraiment y songer, je me rapproche du vampire et colle mon bras au sien. Je ne remarque pas son regard sur moi, trop préoccuper par ce qui pourrait roder dans la nuit. La lumière pâle des lampadaires éclaire à peine la rue, ils renforcent peut être même le côté glauque du lieu. Tout me semble d'un coup si... inhospitalier.
-Hey, Lou.
Je tourne mon regard vers Alexandre et je sens mon regard s'accrocher au sien. Son visage est devenu grave, d'un sérieux presque glaçant qui me provoque un frisson. Mon bouche s'assèche et je n'ose rien dire, comme si le faire allait arrêter quelque chose. D'un geste doux, il m'entraine à nouveau à l'intérieur, la fraicheur de sa peau refroidissant mon poignet. Quand la porte se referme derrière moi, je sens un poids quitter mes épaules, comme si je suis en sécurité ici. Ils n'oseraient pas attaquer avec autant de monde, n'est-ce pas?
On retourne au niveau du buffet, où je m'empiffre de gâteaux apéros. A chaque fois qu'il y en a, je ne peux pas m'empêcher de les manger, un peu comme un vieux réflexe. Le vampire me regarde d'un air amusé, sirotant une coupe de champagne qu'il a piqué sur une table. Au début, on ne parle pas, chacun dans nos propres pensées. J'écoute d'une oreille discrète les différentes conversations qui me parviennent, toutes des banalités. Néanmoins, j'entends d'une voisine parler d'un on-dit sur mon lycée, il se raconte qu'un étage se serait effondré pour une raison obscure.
Puis, mes pensées dérivent sur le vampire, comme un peu trop souvent. Ça va faire un mois que je le connais, cette pensée est assez étrange, j'ai l'impression que ça fait bien plus de temps. Quand j'y réfléchis bien, les choses les plus importantes que j'ai apprise sur lui, c'est Ursula qui me les a transmises. Au final, que sais-je de lui? Il appartiendrait à une famille puissante de vampires et ils les détestent car ils voulaient contrôler sa vie. Au final, je sais peu d'informations sur sa vie. Mais j'imagine que c'est réciproque.
-Tant que j'y pense: tu as quel âge précisément?
Son regard, qui inspectait jusque là un tableau au mur, se pose sur moi. Encore une fois, je me sentie tout drôle, mais j'ignore cette sensation. Je garde mon regard dans le sien, alors que l'amusement prend possession de ses traits. Un sourire en coin, des yeux légèrement plissés, leur l'éclat brillant à la lumière, ce qui leur donne un aspect d'argent liquide... j'ai l'impression qu'ils m'hypnotisent.
-Tu as vraiment envie de savoir?
-Tu m'as dit que tu as neuf fois mon âge, mais tu n'as jamais été très claire, je suis un peu curieuse.
Il regarde de droite à gauche, un peu air suspicieux sur le visage, comme s'il allait me révéler le plus grand secret de ce monde. Puis, avec son excitation enfantine retrouvée, il m'emmène dans un coin discret, à l'abri des regards et de toutes oreilles indiscrètes. Adossé contre les murs, on est l'un en face de l'autre dans ce petit espace. Il n'a pas eu de meilleures idées que de nous planquer dans le hall d'entrée, plus qu'à espérer qu'il n'y a pas de fumeurs à l'intérieur. Ma patience atteignant ses limites, j'ai du mal à tenir en place. Bien entendu, Alexandre semble prendre un plaisir dingue à faire monter le suspens.
-J'ai 166 ans précisément. Satisfaite?
Je lui fais un sourire presque arrogant, les mains sur les hanches.
-Très.
Il ricane et se rapproche de moi, un sourire malicieux sur les lèvres. Je me sens perdre mes moyens, mais je me reprends vite. Mais c'est quoi ces émotions qui ne cessent de me traverser?
-Et si on se présentait carrément? Me propose-t-il. Allez, je commence: je m'appelle Alexandre Hellblood, j'ai 166 ans et je suis un vampire. Ça fait quelques années que j'ai quitté le cocon familiale et que je vis aux crochets de quelques amis qui ont pitié de moi. Je suis étudiant, sans diplôme, mais surtout casse-pied professionnel.
Amusée par son initiative, je souris à mon tour, avant de prononcer à mon tour:
-Je m'appelle Lou Snavely, j'ai 17 ans et je suis mi-louve-garou mi-humaine. Je vis seule avec ma mère, mon père étant parti quand j'avais quatre ans. Je suis aussi une étudiante, avec seulement le brevet en poche. Mais, du coup, tu n'as pas ton brevet?
Après un temps de silence éloquent, il se racle la gorge, comme pour se donner un peu de contenance. D'humeur moqueuse, j'éclate de rire et je manque de tomber par terre.
-Je n'étais pas scolarisé! Se défend-t-il. Puis, je ne pouvais pas passer les épreuves, j'étais presque séquestré chez moi. Enfin, de toute manière, j'ai largement le niveau.
Son air sévère et outré ne fait que redoubler mes rires, il ressemble à une vieille personne aigrie. Pour se venger, il finit par me pincer au niveau du ventre et des hanches. Amusée, j'essaye de m'échapper, mais je me retrouve rapidement coincé dans un coin de la "pièce". Ne pouvant plus résister à mon hilarité, il rejoint mes éclats de voix, un grand sourire aux lèvres. Pendant un bref instant, j'oublie le reste, me concentre sur le moment présent. Il n'y a plus de vie compliquée, plus de passé, juste lui et moi.
Je sens mon souffle se bloquer dans ma poitrine, son front s'est collé contre le mien et nos regards s'affrontent. Je me noie dans ses yeux d'acier, cherche quelque chose au font de ses iris, sans vraiment savoir quoi précisément. Plus aucun de nous deux ne parle, ni ne rit, quelque chose venait de changer. Incapable de supporter ce silence plus longtemps, j'ouvre la bouche et murmure:
-Ça va bientôt faire un mois qu'on se connaît.
-Beaucoup de choses ont changé en un mois...
Incontrôlable, je sens mon regard s'enflammer d'un éclat doré. Sans vraiment en avoir conscience, je sais déjà ce qui va se passer, comment ça va se finir. C'est comme ²une évidence, une évidence que j'avais jusque là refusé de voir. Mes yeux glissent plus bas sur son visage, mon cœur bat vite et j'ai l'impression qu'il va exploser, comme s'il est bien trop rempli d'émotions. Je crois entrevoir ses propres iris tomber sur mes lèvres, que je ne peux me retenir de mordiller. Mon instinct lupin émet une certaine réserve et je ne peux m'empêcher de me dire que c'est potentiellement une mauvaise idée. Mais, ne faut-il pas prendre des risques pour découvrir de nouvelles choses plus... palpitantes?
Lentement, son visage s'approche et je sens ses lèvres se poser sur les miennes. Ce ne fut qu'un temps, un court instant, mais bien assez pour laisser une trace indélébile sur ma chaire. Peut être que ça n'a duré qu'un battement d'aile, trop peu pour en connaître véritablement le goût, trop long pour ne pas le désirer à nouveau. On se regarde à nouveau droit dans les yeux, les siens ont pris une jolie couleur rubis, brûlant d'une envie semblable à la mienne. Honnêtement, je ne sais pas exactement ce qu'il se passe, mais je n'ai pas besoin de le comprendre. Mon loup gronde en moi, pas de colère, ni de haine, mais d'impatience. Lui et moi ne sommes qu'un.
Puis un grand bruit résonne, brisant la bulle qu'on s'était créée. Je ne perçois que des hurlements furieux, canins, remplis d'une rage incontrôlable. Mon sang ne fait qu'un tour et je sens la peur germer en moi. Une odeur de souffre s'infiltre de sous la porte, la même que la dernière fois.
-Restes ici.
Sans que j'ai l'occasion d'émettre une quelconque protestation, il ouvre la porte et disparaît derrière cette dernière, ne laissant de sa présence que la sensation de ses lèvres sur les miennes.
Les démons sont de retour.
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Je suis particulièrement fière des deux derniers gros paragraphes de la fin, ceux où ils s'embrassent ** Sinon, je me sens un peu sadique... Mouahahaha o:)
A bientôt ^^
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