Chào các bạn! Vì nhiều lý do từ nay Truyen2U chính thức đổi tên là Truyen247.Pro. Mong các bạn tiếp tục ủng hộ truy cập tên miền mới này nhé! Mãi yêu... ♥

2 ~ Tu ne peux plus te cacher


Hey! Déjà, merci de lire ce deuxième chapitre, ça me fait plaisir =^w^=

Pour le rythme de publication (tant que j'ai de l'avance), je dirais un chapitre toutes les semaines, soit le samedi, soit le dimanche, ça dépendra de ce que je fais le week-end. Enfin bon, ça sera sans doute plus le samedi, à mon avis x)

L'illustration en média ne m'appartient pas. On peut dire que c'est une représentation possible du "gars flippant du bus" (dans ma tête, il a les cheveux plus courts, quand même).

J'espère que vous passerez une bonne lecture! ^^

-------------------------------

Aujourd'hui, je me suis sentie... différente. Quelque chose a changé en moi, mais je ne saurais pas dire ce qui l'a causé. Le matin, en courant vers l'arrêt de bus, j'ai eu l'impression de courir plus vite qu'avant, d'être plus forte, plus agile... moins humaine. C'était à la fois enivrant et effrayant à la fois. J'avais juste l'impression d'être enfin moi-même, mais ça avait aussi un goût amer de danger. Comme si... ce n'était pas une bonne chose.

Le gars flippant du bus était encore là... à l'arrêt de bus, bien sûr. Quand je suis arrivée, il s'est levé, m'a longuement dévisagé, avant de me sourire et de partir l'air de rien. Pour une raison qui m'échappe, son odeur m'a semblé plus forte que les fois précédentes, me laissant cette senteur piquer désagréablement sur ma langue. Cet élément n'avait fait que renforcer ma peur.

Pendant toute la sortie géologique, j'ai eu l'impression qu'on me suivait du regard, je veux dire, plus que d'habitude et s'était... différent. Des odeurs peu rassurantes me sont remontées également, mettant mes nerfs à dur épreuve. En plus de cela, j'avais le sentiment d'être suivi. Sur les sites visités, j'ai eu l'impression de distinguer des ombres étrangères derrière les troncs d'arbres, ou de l'autre côté des points d'eau. Même en essayant de me persuader que j'imaginais tout ça, que j'étais juste un peu parano depuis ma dernière rencontre, et malgré les paroles rassurantes de Olivia, qui a bien senti mon malaise... rien à faire, j'étais sur mes gardes et toujours en alerte, ce sentiment d'insécurité me contractant la gorge.

Le bus est désormais un peu plus silencieux, la plus part de ses passagers l'ayant déjà quitté. Des écouteurs enfoncés dans mes oreilles, j'essaye d'oublier les sentiments que j'ai ressentis en cette journée. Le rock résonne dans mes oreilles et m'électrise totalement, me faisant imaginer des scènes d'action qui n'ont lieu que dans mon esprit. Aujourd'hui, j'ai dû régler ma musique moins forte que d'habitude, j'ai l'impression que mes sens se sont affinés.

Je descends à mon arrêt, le regard un peu dans le vague et je ne ressens aucune surprise quand je me retrouve face au gars flippant du bus. A peine les portes se sont ouvertes que je l'ai senti, lui et son odeur désagréable. Son sourire amusé ne l'a pas quitté, on dirait franchement qu'il se fout de moi. J'étouffe ma peur intérieure et relève fièrement le menton, le défiant à mon tour. Je crois bien que ma tentative l'amuse encore plus qu'autre chose.

-Toujours vivante? Ricane-t-il, les mains au chaud dans ses poches.

-Il semblerait. Mais pourquoi serais-je morte?

Je hausse mes sourcils, ce qui était censé me donner un air incrédule, mais l'expression semble plus méprisante qu'autre chose. Il retient un rire. Enfin non, il n'est pas du tout retenu, c'est limite s'il ne s'écroulerait pas de rire devant moi. Je ne vois pas ce qu'il y a de drôle, ce mec est clairement dérangé.

-Tout le monde sait! Sifflote-t-il, euphorique. Tu ne peux plus te cacher.

Je sens mon sang se glacer dans mes veines et je deviens livide. Ça y est, je sais ce que j'ai oublié... ma gélule, la seule chose qui contenait ma nature de garou, m'empêchant d'être plus que juste une humaine avec des capacités physiques supérieurs à la moyenne. Je la prenais chaque jour, depuis que j'ai quatre ans, depuis que mon père est parti, enfermant ma part bestiale le plus possible. Même si ça n'était pas toujours hyper efficace, je n'avais pas mes transformations à gérer, ni mon odeur... toutes ces années à faire attention, à être prudente... Tout vient réellement de partir en éclat? A cause d'un tout petit oubli?

Le gars flippant du bus se penche un peu plus vers moi, me dominant de toute sa taille. Ses yeux se plissent, alors que son sourire devient de plus en plus terrifiant. Il y a quelque chose de vicieux chez lui. Mon cœur rate un battement, je viens de réellement remarquer ses deux dents bien trop longues et affûtées dans sa bouche, ainsi que la couleur de ses yeux qui me semblent de plus en plus rouge. Je me sens un peu stupide. Comment j'ai pu croire un seul instant que cette chose puisse être humaine?

-Je sens qu'on va bien s'amuser ensemble petit chiot.

Je crois bien que je ne me suis jamais sentie aussi effrayée qu'à cet instant. L'épouvante palpite dans mes veines et je ne suis plus capable de réfléchir. Mon corps se met en mouvement sans que j'y songe, se met à parcourir les mètres sans s'arrêter, sans souffler, à une vitesse que je n'ai jamais atteinte. Je fuis le plus loin possible de cette créature, qui ne me veut clairement pas du bien. C'est un vampire, j'en suis persuadée. Qu'est-ce que je vais bien pouvoir faire? Comment préserver mon identité après une telle erreur?

Mon cœur palpite toujours quand j'arrive devant chez moi et pas à cause de l'effort que je viens de fournir. Je prends une grande inspiration et souffle un grand coup avant d'entrer. Je tends l'oreille, à l'affût du moindre bruit, mais il n'y a personne. Je ne sais pas si je suis soulagée ou non de savoir que Maman n'est pas encore rentrée. Je pose mon sac sans délicatesse sur le sol, avant d'entrer dans la cuisine. Une fois là-bas, je saisis le flacon où sont rangées mes gélules, comme si cela me permettrait de trouver une solution.

Que dois-je faire maintenant? J'ai déjà deux choix: le dire à ma mère ou non. Néanmoins, le faire causerait mon départ précipité de cette ville... certes, ma vie n'est pas la meilleure, mais j'ai une amie ici, une amie précieuse. Puis, j'ai le BAC, changer d'établissement en cours d'année ne semble pas être la meilleure idée du monde. Mais, mentir à ma mère ainsi, lui cacher la vérité... cette simple idée me fend le cœur. Même si elle n'est pas si présente, elle a tout fait pour combler l'absence de mon père dans notre vie.

Je soupire et glisse une des gélules dans ma poche, je m'en débarrasserai plus tard. Ma mère prend soin de toujours les compter... au cas où j'aurais pu oublier de la prendre et de pouvoir immédiatement prendre les mesures nécessaires. Je ne prends pas le temps d'avaler quoique se soit, avant de monter dans ma chambre. Je n'ai pas faim. J'ai ramené dans mon sillage mon sac de cours, que j'ai laissé contre mon armoire. Je me laisse m'effondrer sur mon lit, le regard contemplant mon plafond blanc cassé.

Maintenant, il va falloir que je gère mes nouvelles capacités. Tout serait plus facile si reprendre la gélule réglait le problème, mais ce n'est pas si simple. Une fois ce que je suis libérée, retrouver mon précédent statu prendra du temps, un temps que je n'ai pas. Pendant les six premières années de ma vie, j'ai vécu chez moi. Maman m'a appris à lire, à écrire, à compter. J'ai mis deux ans avant que mon côté animal ne s'apaise pour me permettre de vivre à l'extérieur, et encore, j'étais jeune. Combien de temps ça prendrait aujourd'hui? Il faut que je trouve un substitue, mais ça me semble compliqué, surtout avec ma connaissance du monde surnaturel -qui est très limité, avouons le-. Mais bon, j'ai tout un week-end pour y réfléchir.

Désireuse de me changer les idées, j'allume mon ordinateur portable et va me balader sur Instagram. Je suis surtout des dessinateurs là-bas, ainsi que quelques membres de ma famille, mais pas Olivia, malgré mes efforts elle ne s'est jamais inscrite -c'est pas son truc-. Je passe un long moment à admirer les différents artistes, me demandant comment s'est possible qu'un dessin soit aussi beau. Personnellement, mon level ne dépasse pas l'homme bâton. L'harmonie des couleurs, des formes, les émotions qu'ils dégagent... ça a un côté fascinant et me touche jusqu'au font de mon âme.

Alors que je suis plongée dans mes contemplations, l'icône d'un message privé s'affiche à l'écran, me prenant de court. Je fronce les sourcils, légèrement troublée, cherchant pour quelle raison on pourrait me parler. A part quelques photographies de paysage sur mon compte, je n'ai pas grand chose, ça ne peut pas être pour me complimenter pour mes talents "d'artiste". Ça n'a pas de sens. A moins que se soit Yann?

Je vais jeter une œil et me rend compte que c'est un message d'une certaine "Perle Ebrenn", sans aucune photo de profil. Un frisson glacé me parcourt le dos quand je lis son message. Je le relis encore et encore pour être sûr que je n'hallucine pas, mais les mots ne changent pas, ils restent les mêmes, durs pour mon esprit.

Perle Ebrenn: Je sais ce que tu es

Je me frotte le milieu du front avec mon index, sentant un mal de crâne pointer le bout de son nez. Je trouve que ça fait beaucoup de monde quand même... enfin, pour le moment on est à deux qui sont venus perturbés ma vie. Quelque chose me dit que ça va augmenter.

Lou: Que me veux-tu?

Autant aller droit au but, non?

Perle: T'aider. Je sais qu'on ne se connaît pas et rien ne m'y oblige. Je ne te le cache pas, c'est totalement intéressé. C'est à prendre ou à laisser, mais sache que ce que je pourrais t'apporter beaucoup, je possède de nombreuses connaissances sur notre monde.

Lou: Que voulez-vous de moi?

Perle: Rien qui t'apportera préjudice. Penses-y.

Je soupire et choisis de fermer l'application. Moi qui avais pour but de me détendre, je me retrouve avec une nuée de corbeaux sauvages dans la tête. Voilà qu'une inconnue me propose son aide, mais qui me dit aussi clairement qu'elle va se servir de moi. Génial. Néanmoins, elle pourrait me permettre de combler mes lacunes et de me sortir de ce merdier. J'imagine que je pourrais poser mes questions à quelqu'un d'autre, mais, avec Maman, je me ferais déracinée de cette ville. Même si j'ai besoin de son aide, est-ce que je prends le risque? Ça pourrait se retourner contre moi, j'imagine.

La porte s'ouvre en bas et j'entends le sac de Maman tomber lourdement au sol. Avec le son et la fréquence de ses pas, je l'imagine épuisée, puisant dans ses forces pour continuer son chemin et terminer cette journée sans fin. Je jette un coup d'œil à l'heure: vingt-et-une heures, tard donc, heureusement qu'on est vendredi et qu'il n'y a donc pas de devoirs à faire. Je vais pouvoir dormir cette nuit! Enfin, si on oublie que j'ai piscine demain matin et que la grasse matinée est donc compromise. De plus, je ne suis pas sûr que, à cause de ma condition actuelle, ce soit sans risque pour ma vie.

J'abandonne mon écran et descends accueillir ma génitrice. Ses yeux verts s'illuminent en m'apercevant et on se fait un grand câlin. La journée n'a sûrement pas dû être facile pour elle, comme elle l'a été pour moi, on en a besoin toutes les deux. Une fois qu'on s'est séparé, on part en cuisine. C'est moi qui fait le "repas" aujourd'hui, ses journées sont si longues aussi, je peux bien faire ça. Elle s'est assise dans mon dos et je sens son regard amusé. Il faut dire que je ne brille pas en talent culinaire.

Je me suis contentée de faire des pâtes nature et on sent au goût que ce n'est pas du cinq étoiles. Néanmoins, ça ne nous dérange pas toutes les deux, Maman m'a même félicité en riant que cette fois elles étaient moins trop cuites. Elle me raconte sa journée d'un ton joyeux, d'un ton qui transforme les événements banals en folles péripéties. Je me demande comment fait-elle pour rendre l'histoire d'une jeune femme, qui a perdu sa carte bleue dans son sac, intéressante? Elle aurait dû se lancer dans la politique ou dans le droit, ses discours seraient captivants.

-Et toi ma petite louve, comme s'est passée ta sortie?

A part ma paranoïa -peut être pas si paranoïa que ça d'ailleurs-? Plutôt bien. Bien entendu, je ne peux pas lui répondre ça.

-Plutôt bien je dirais! Moi qui avais toujours trouvé la géologie ennuyeuse, le guide a réussi à m'y intéresser. Suivre l'histoire des pierres de sites en sites était intéressante. Mais, honnêtement, j'ai déjà oublié la moitié.

Ma mère éclate de rire, faisant chuter les pâtes accrochées à sa fourchette.

-Peut être pas si intéressant que ça finalement!

Je me joins à son rire, une légèreté finalement retrouvé. Je chérie les moments passés en sa compagnie, c'est toujours agréable et ça me fait du bien. Néanmoins, cette ombre plane sur ma conscience, empêchant ce moment d'être un pur bonheur. J'aimerai dire que tout va bien se passer, mais je ne suis pas sûr de pouvoir y croire. Est-ce que je vais mourir demain?

Bạn đang đọc truyện trên: Truyen247.Pro