
14 ~ Étrange confiance
Hello! Cette fois ci, pas de jour de retard, le chapitre arrive le samedi! :D Pour ma part, je suis en vacances pour deux semaines et je vais sans doute faire une écriture intensive de CalL... Vu que cette fois-ci, je veux être sûr d'avoir toujours quelque chose à vous proposer, il faut que je prenne pas mal d'avance... Actuellement, je suis arrivé au chapitre 21, mais c'est pas assez pour couvrir jusqu'à mes prochaines vacances (vu que je n'ai aucune idée de si je pourrais avancer pendant ma période de cours), il faudrait que j'en écrive six ou sept pendant ces deux semaines. Enfin, je dis ça, mais je n'ai pas l'intention de me forcer, sinon j'écrirai forcément quelque chose qui ne me plait pas. Bref, on verra bien, j'ai quand même encore un peu de marge malgré tout >w<
Le média a été trouvé sur Internet! ^^ J'avais vraiment aucune idée du média de ce chapitre, donc j'ai mis celle ci, qui est une représentation possible de Lou. Enfin, elle fait quand même très brune, je trouve, alors qu'elle est rousse :/ xD
Bonne lecture~
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-Faisons un jeu. Propose le vampire d'un ton joyeux. Ça fera passer le temps, puis, on a quand même une matinée à tuer.
-Quel genre de jeu? Questionné-je méfiante.
-Pourquoi pas un genre de "questions-réponses"? Je suis sûr qu'il y a pas mal d'interrogations qui te trottent dans la tête...
Je fronce légèrement les sourcils, dubitative.
-C'est pas que je ne veuille pas, mais ce n'est pas un jeu.
-Tu chipotes.
Il balaye ma réponse de la main et tapote la place à côté de lui. Il a sans doute raison, je chipote. Sans réfléchir plus que ça, je prends l'itinéraire le plus court et passe par dessus le dossier du canapé, avant de m'asseoir en tailleur. Je reste quelques secondes immobiles, avant de me dire qu'il faut enlever mes chaussures. Les chaussures sur un canapé, ce n'est pas top, surtout que je ne suis pas chez moi. Je laisse ce qui chaussait mes pieds à côté et glisser mes petits petons sous mes jambes, pour pas qu'ils aient froid. Tiens, je crois que j'ai fait des trous dans mes chaussettes, mes ongles de pieds se sont aussi allongés... je me demande si mes bottines ont aussi pris des dégâts.
-Tu ne pouvais pas faire le tour? Ricane le gars flippant du bus, l'air amusé.
-C'était plus rapide. Affirmé-je, ne comprenant pas pourquoi il trouve ça drôle.
Au pire, ça ne serait pas la première fois que je ne le comprends pas, autant pas chercher. Enfin, j'imagine que passer par le dossier d'un canapé pour s'asseoir n'est pas commun.
-Donc! Reprend le vampire joyeusement. Pose ta première question.
Je penche la tête sur le côté, fouillant dans mes pensées. Je n'ai jamais vraiment osé poser des questions à Perle, ça me fait bizarre de le faire à travers un écran... Mais là, ses yeux perlés attendent, ne me lâchent pas, prêts à me répondre. C'est même étrange et je me sens étonnamment en confiance. Mon loup s'est calmé, ne rejette pas sa présence, il est même au final plutôt curieux, se demande ce qui ce cache sous cette peau glacée.
-Mm... Je ne sais pas trop. Soufflé-je hésitante. Peut être, commences par me parler... de tout?
Il rit doucement à ma remarque, les yeux rieurs. Peut être que c'est juste l'ambiance, le ton sympathique, ou bien que je sois blottie dans un coin de canapé... mais je crois que je me sens bizarrement à l'aise, sans aucune crainte à son égare, comme hors du temps et avec aucune menace au dessus de ma tête. C'est incompréhensible, mais il vaut sans doute mieux ne pas s'en préoccuper.
-Pour commencer, on utilise généralement le terme "cercle" plutôt "qu'espèce", car ça met un peu moins de barrières j'imagine... Puis, chaque cercle fonctionne différemment, certains c'est une royauté, une république, ou bien avec une sorte de conseil à sa tête. Les cercles vivent généralement loin les uns des autres, chacun règle ses propres affaires, un peu comme des pays différents, mais sur un même territoire. Enfin, ce n'est pas rare qu'il y est des guerres, on aime un peu trop montrer sa supériorité par rapport aux autres, c'est un point commun à quasiment toutes les créatures.
Il rit légèrement en disant ça et l'amertume pointait dans sa voix. Quelque chose me dit qu'il sait de quoi il parle... en a-t-il vécu? Ça aurait pu m'étonner vu l'âge qu'il semble avoir physiquement... mais c'est un vampire, j'ai aucune idée de son âge réel. Même si je suis curieuse, je pense qu'il ne vaut mieux pas trop creuser sur ce sujet, c'est peut être trop sensible. Puis, c'est quand même mieux de savoir déjà les bases, avant de se lancer dans leur histoire.
-Mm... Tu peux me parler des garous? Le questionné-je ensuite, sentant un silence pesant pointer le bout de son nez.
Le vampire secoue la tête, comme pour chasser une pensée dérangeante. Son regard passe sur moi et j'ai l'impression que ses yeux ont pris une teinte un peu plus rouge, mais j'imagine que j'ai halluciné. Ça serait la meilleure possibilité, surtout...
-Les garous... Répète-t-il en observant le plafond, me laissant libre vu sur sa gorge. Pour commencer, "garou" est un terme assez réducteur... non, plutôt familier, le vrai terme serait "thérianthrope", même si celui ci est souvent oublié car il n'est pas dans le langage courant. Pour commencer, la société thérianthrope est celle la plus compliquée ou juste la plus bizarre... ou illogique, j'hésite.
Même s'il ne se décide toujours pas à me regarder, je vois très bien le sourire moqueur se former sur ses lèvres, plissant ses yeux au passage. J'hésite à le taper, jurer ou bien ne rien faire et ainsi ignorer sa pique. L'ignorance est censée être la meilleure des armes, non? Une chose est sûre, c'est qu'elle me fait bouillir de frustration, mon côté animale grogne de mécontentement. J'aurais pu penser que je venais de faire un retour en arrière, mais ce n'est ni agressif, ni mené par une pulsion sanguinaire, comme un grognement contre... un ami? J'en suis pas sûr moi-même, c'est trop... soudain.
-Pour être plus exacte, je ne sais pas si on peut parler de société, alors que vous vous entêtez à vivre en meute et non en un grand groupe soudé. Inutile de dire que ça vous a déjà porté préjudice de nombreuses fois, mais il semblerait que vous ne soyez pas près à vous unir, pour ainsi se faire une véritable place au pouvoir. Lorsqu'un conseil surnaturel est réuni, c'est souvent les alphas de la région qui y assistent et "représentent" le peuple thérianthrope. Le pire, c'est qu'en plus d'être un bloc volatil, vous vous faites la guerre également! A croire que vous n'avez pas assez de monde pour vous bastonner entre les vampires et toutes autres créatures avec qui vous avez des tensions!
Cette fois ci, je ne peux retenir mon pied de frapper malencontreusement son tibia, ce qui le fait étouffer un petit cri. Ou peut être que c'était un couinement, je ne suis pas sûr. Quoiqu'il en soit, c'est jouissif. Le gars flippant du bus éclate ensuite de rire, baisse son visage me permettant de voir en entier son visage est rayonnant.
-C'est pas ma faute si vous êtes des ermites agressifs!
Je lui fais une grimace hargneuse et hausse mon menton pour me donner un petit air supérieur. Je vois ses yeux briller, l'éclat de ses iris hypnotiques pétiller, son sourire décorer fièrement son visage. Il semblerait presque innocent ou bien gentil. Il ne faut pas que j'oublie qui il est, un vampire, possiblement un tueur, un stalkeur qui me poursuit et joue avec moi. Mais, ça me semble d'un coup si difficile, comme si une part de moi ne pouvait plus voir le mal en lui.
-Je suis sûr qu'il y a pire comme créatures surnaturelles! Marmonné-je, m'enfonçant un peu plus dans le canapé au passage. Un avis de môssieur là-dessus?
-C'est sûr, il y a pire... Soupire-t-il. Les pires créatures seraient, à mon avis, les Impératrices. Ça ne doit pas te parler, il me semble qu'il n'y a pas de créatures s'en apparentant dans la culture humaine, ou peut être bien des dérivés. Le mot qui leur correspondrait serait "contrôle", elles peuvent tout contrôler, c'est effrayant et elles ne se gênent pas pour le faire. Que ce soit ton corps, ton esprit, tu n'es plus la seule personne qui a son contrôle. Lire dans les pensées, fouiller dans la mémoire, faire vivre des illusions, infliger une douleur invisible, ou pire, réelle en abîmant de l'intérieur... et encore, il y a également une maîtrise de la gravité, des forces, elles peuvent même t'étrangler à la Dark Vador! Elles ont peut être pas des capacités physiques supérieur à celle d'un humain, ni même des pouvoirs élémentaires, mais leur pouvoir de l'esprit est si développé que beaucoup les considèrent comme invincible. De vrais monstres.
-Pourquoi toujours "elles"?
-Il n'y a que les femmes qui héritent du don, en général... quand un homme possède miraculeusement les pouvoirs des ses aïeules, on parle plutôt d'Empereur. Quand on y pense, ils sont peut être pires. Même s'ils sont très peu nombreux, on dit que leur pouvoir est encore plus grand, qu'ils seraient capables de contrôler une grande ville entière, comme si la population était leur pantin! Personnellement, je n'y crois pas trop, surtout que pour une Impératrice lambda ça se résume à quelques personnes, alors des milliers, voir des millions... une telle maîtrise me semble impossible. Mais, il y a une seule chose qu'à prouver l'Histoire, les Empereurs tournent toujours mal et deviennent fous, cherchant soit à contrôler le monde, soit à le détruire. J'imagine qu'ils sont dévorés par leur ambition.
Je passe mes bras autour de moi, comme s'ils pourraient me protéger. Ces créatures... on dirait presque qu'elles sortent d'un cauchemar. Perdre le contrôle, que quelqu'un connaisse tous nos secrets, sachant absolument tout de nous, c'est une idée quasi insupportable. Savoir que quelqu'un est capable de se balader dans ma tête et me faire faire tout ce qu'il souhaite... Je sens mes crocs crisser les uns contre les autres et mes poils se dresser.
Le vampire me fait un sourire qui se veut rassurant, et m'assure d'un ton léger:
-Ne t'inquiètes pas, elles sortent rarement de leur trou, on est des êtres indignes d'intérêt pour elles.
Même s'il me dit ça, je ne me sens pas en sécurité pour autant. Et si... et si Perle était une Impératrice? Elle ne m'a jamais dit de quelle espèce -pardon, cercle- elle appartient. Mais, ça voudrait dire qu'elle veut faire de moi une Impératrice? Pourquoi? Puis, avec un tel pouvoir, je ne serais pas un danger pour elles...? Enfin, j'en sais rien, ce n'est que théorique de toute façon.
-Allez! A toi de poser une nouvelle question!
Ses yeux couleur ciel gris d'été affrontent les miens, me transmettant toute son impatience. Il semble prendre un réel plaisir à m'expliquer, à me raconter, à me parler de notre monde et cherche sans doute à éloigner mes pensées angoissées... c'est loin du vampire désirant mordre ma meilleure amie. Je me sens me détendre, mes précédentes angoisses soufflées par un vent intérieur. Je réfléchis à quelle question je pourrais lui poser ensuite, mais une seule me vient, même si je cherche une autre. Et puis tant pis, je ne peux plus rester dans le silence.
-Dis... Tu n'as vraiment personne avec qui passer ton éternité?
Son sourire disparaît aussitôt et son expression se ferme, ce qui me fait aussitôt regretter mes mots. Je le vois fermer les yeux, juste un instant de flottement, l'air lasse.
-Pourquoi cela te préoccupe? Me demande-t-il au lieu de répondre.
-Honnêtement? Je n'en sais rien. Mais, les deux parties de moi se rejoignent sur un point: la solitude éternelle est un sort ignoble.
-Si tu veux, je me suicide à ta mort, comme ça, plus de problème d'être éternel!
Je crois que c'était censé faire rire, mais je ne trouve pas ça drôle du tout. Il soupire à nouveau en apercevant mon visage, je n'ai pas perdu de mon sérieux et il semble baisser les bras intérieurement.
-J'aurais ma famille... Tente-t-il.
-Ça serait mieux si tu l'appréciais.
-Tu t'en souviens?
Je me contente de hocher la tête, mon regard toujours confronté au sien. Il semble presque heureux de ce fait, que je m'intéresse suffisamment à lui pour retenir cet information, même si l'amertume persiste sur ses traits. Un jour, je lui demanderai ce qu'il s'est passé avec sa famille. Le gars flippant du bus sourit à nouveau, ses yeux reprenant un éclat malicieux.
-Au pire, condamne toute ta descendance à me tenir compagnie, si tu as si peur que je passe mon éternité seul.
-Ça pourrait être une solution.
Devant sa tête déconfite, je ne peux retenir mes éclats de rire. Bien entendu, je n'ai pas dit ça sérieusement, malgré le ton que j'ai employé. Il est tombé dans le piège la tête la première. Je me bidonne sur le canapé, ma queue s'agitant joyeusement, ce qui finit par faire tomber le coussin derrière moi au sol. Le vampire fait ensuite la moue, avant de retenir un sourire, adoucissant ses traits. Mais cette expression ne dure qu'un instant. Son visage change et devient plus lugubre, son sourire glacé à donner des sueurs froides dans le dos.
-Dans le pire des cas, je peux transformer un humain pour qu'il me tienne compagnie.
Toute hilarité quitte mes traits et je lâche d'un ton cassant:
-Laisses Olivia tranquille.
Le vampire pouffe, comme si ma phrase était sans impacte, ni avec une quelconque importance.
-J'ai jamais dit que je lui ferais quelque chose.
-Mais tu n'as pas dit le contraire.
Pourquoi faut-il qu'il finisse toujours par me provoquer? Pourquoi faut-il qu'à chaque fois, je finis par avoir envie de lui arracher les yeux? Je le foudroie du regard, alors qu'il me fixe d'un air suffisant, alors je gronde et montre les crocs. Je réduis l'espace entre nos deux corps, me redresse, le domine de toute ma hauteur. Je ne sais pas exactement qu'elle est le but de ce comportement. L'intimider? Crier une menace sourde? Quoiqu'il en soit, il ne réagit pas et me sourit effrontément.
-Et là, tu vas m'arracher la tête? Propos-t-il pince-sans-rire.
-Tu es vraiment insupportable.
Je m'assoie à ma place initiale et choisis de lui tourner le dos. Pas que je me suis décidée à lui faire la tête ou quelque chose comme ça, même si c'est très tentant. Je suis juste à nouveau curieuse, je me demande comment il va réagir. Va-t-il essayer de résoudre le conflit ou bien se contentera-t-il de l'ignorer? Je n'en sais trop rien et je brûle d'envie de savoir la réponse.
-Mais c'est comme ça qu'on m'aime, non? Teste-t-il, un malaise dans la voix.
Je ne réponds rien et attends autre chose, une autre chose qui ne vient pas. Je retiens un soupire et me tourne à nouveau, avant d'écarquiller les yeux de surprise. Il n'est plus là. Je me lève d'un bon et regarde tout autour de moi, mais il ne reste aucune trace de lui. Mais où est-il passé?
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